Sur le littoral, avril 2022
Prenant un bol d'air frais sur la plage, près de Wellington, où Laya était venue pour raison professionnelle, elle remarqua un attroupement non loin d'elle. Intriguée, la brune arrêta sa promenade et observa le groupe de bénévoles, occupé à ramasser des déchets et à nettoyer le littoral. C'était bien pour cette association qu'elle avait fait le déplacement. Journaliste spécialisée dans les médias environnementaux et écologiques, la jeune femme avait décidé de les approcher dans le but de proposer une interview à l'organisateur. Quand elle avait appris cette initiative sur le littoral, elle avait songé que c'était la bonne occasion. Une telle action dans la région méritait d'être mise en avant, à l'instar d'autres mouvements en faveur de la préservation de la faune et la flore, c'est pourquoi Laya tenait à parler de Green Bay. Se présentant auprès d'Alexander, elle lui expliqua brièvement qui elle était et la raison de sa venue. Ils convinrent d'un rendez-vous quelques jours plus tard tandis que Laya aida pendant un moment le groupe de bénévoles sur la plage avant de rentrer.
C'est ainsi qu'ils se retrouvèrent au food truck d'Alexander, à l'heure qu'il lui avait proposé. Détendue et cool, Laya le salua et s'installa à un mange-debout lorsqu'il l'y invita. « Bonjour ! Avec plaisir... C'est bien normal. Merci de m'accorder du temps. » L'océan s'étendait à perte de vue devant eux. Elle qui habitait en bord de plage à Porirua ne manquait pourtant pas de s'émerveiller de l'or bleu qui bordait Wellington. « Volontiers. Je prendrai une orangeade. » Pragmatique, la jeune femme sortit son bloc-notes de son sac, celui dont elle ne se séparait jamais ainsi que son enregistreur vocal. Elle se tenait toujours prête en cas de besoin. Alexander revint ensuite à la table avec la boisson commandée et s'installa en face d'elle. « Merci. » Elle esquissa un sourire lorsqu'il évoqua la météo clémente. C'était une constante chez les gens. Les conditions climatiques étaient toujours un bon sujet d'introduction et qui brisaient la glace. Et en effet, l'été déclinait et les jours rafraîchissaient alors le duo avait de la chance aujourd'hui. « Oui, ce ne sera plus trop le cas. Vous fermez à la mauvaise saison ? En tout cas, vous avez une très belle vue ici. » Avant de commencer à lui parler de l'association, la journaliste formula une première demande. « C'est ok pour vous si j'enregistre notre conversation ? C'est uniquement en support de mes notes si je dois revenir sur des points particuliers ou vous citer fidèlement. »