we can talk for a hundred miles ((Mayris))

we can talk for a hundred miles
crédit/ myself ✶ w/ @Janine Harris

Les bouclettes du jeune homme commencent sérieusement à lui tomber devant les yeux. Il a beau les aimer et trouver que ça lui donne un style assez peu ordinaire, il doit aussi penser à sa vision. Il a donc pris rendez-vous au coiffeur, sous les conseils de Rory. Il espérait vraiment ne pas finir la boule à zéro. C'était un peu sa phobie. Mais normalement, il pourrait garder encore quelques temps sa chevelure puisqu'il est jeune. Enfin. Cheveux coupés et qui ne l'embêtent plus, il peut reprendre son travail depuis chez lui. Le brun ne fait que coder en ce moment. Et bien que se soit une passion, que de réussir, grâce à mes mots et des chiffres, de créer un monde virtuel. Il lui arrive aussi de trouver le temps long, parfois. Il aimerait pouvoir aller aussi vite que ses idées. L'impatience le gagne. Et celle de son chiot, Chaussette aussi. Elle trouve le moyen de venir sur ses genoux et de lui lécher le visage. « Doucement, doucement ! » Il rigole, lui caresse gentiment la tête. « T'as envie d'aller te dégourdir les pates, uhm ? » Cela tombe bien, lui aussi. Apparemment, il tape dans le mille car Chaussette ne tient plus en place dès qu'il commence à mettre ses chaussures. Son chiot manque de renverser son bol d'eau et lui, par la même occasion lorsqu'il prend la laisse dans les mains. « Eh bah ! Tu tiens vraiment pas en place. » Il se dit qu'il est chanceux de pouvoir travailler de là où il veut. Autrement, il risquerait de retrouver son appartement sans-dessus-dessous avec cette tempête chez lui. Une fois la laisse mise, il attrape son téléphone et se souvient des mots qu'il avait dit à Janine : peut-être qu'ils pourraient se revoir lors d'une promenade ? Ni une, ni deux, malgré les protestations de Chaussette, il envoie un rapide SMS au nouveau numéro de la demoiselle

Hey ! Je vais promener le chien. Tu souhaiterais nous rejoindre ? Achille (et chaussette accessoirement   )

La réponse ne tarde pas à arriver, quelques secondes, tout au plus. Elle est positif et Achille n'arrive pas à retenir son immense sourire.

Rendez-vous au marchand de glace  

Il n'ajoute pas d'horaire. Chaussette peut très bien avoir envie de courir comme ne pas vouloir véritablement marcher. Alors, il pourrait arriver d'ici cinq minutes, comme quinze. Evidemment, c'est le deuxième choix qu'elle a fait. Mais comment lui en vouloir ? Elle a à peine sept mois, ce n'est qu'un bébé. son bébé. Quand ils débarquent, Janine est déjà là, entrain d'attendre. Il se mord un peu la lèvre inférieure, désolé que se ne soit pas lui à sa place. « Salut ! Désolé pour l'attente. » Achille s'approche pour faire la bise mais Chaussette s'interpose et saute sur les jambes de la jeune femme. Le brun a beau lui dire d'arrêter, elle n'en fait qu'à sa tête. « J'ai encore beaucoup de travail avec elle... » qu'il souffle. Heureusement, elle connait le rappel et il peut donc la libérer sans avoir peur qu'elle ne s'enfuie. Par prudence, il avait aussi un gros sachet de friandise dans la poche de son jean. « Tu n'avais rien de prévu ? » Apparemment, non, sinon elle ne se serait pas déplacé jusqu'ici. Andouille. « Bon, alors, dis-moi, comment vas-tu et qu'est-ce que j'ai manqué en ville ses dernières années ? J'ai besoin de potin là. » Et il est certain que Janine doit en avoir au moins un à lui raconter.

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crédit/ myself ✶ w/ @Janine Harris

Achille avait encore souvent du mal à se familiariser avec Chaussette et son caractère de petite joueuse. Il voulait la dresser, correctement, suffisamment pour qu’elle évite de le mettre dans l’embarras. Mais la chienne n’était pas tout à fait du même avis. Il avait beau lui donner des friandises, le chiot se montrait soit difficile à dompter, soit il n’en n’avait juste rien à faire. Il n’y avait donc rien d’étonnant de voir Chaussette sauter sur Janine avec passion et vigueur. « c’est quand même gênant à mes yeux. » elle faisait tout pour qu’il soit gêné. En tout cas, c’est ce qu’il en avait conclu. Revoir Janine le rendait heureux. Il avait l’impression de rajeunir de plusieurs années. Il se revoyait, pouvant discuter d’absolument tout et rien, alors qu’ils faisaient leur dernier pas avant d’aller a l’université et/ou suivraient leur propre voie. Aujourd’hui, leur vie a radicalement changé. « Tu aurais du me le dire ! On aurait pu faire selon tes envies. » À dire vrai, Achille était très touché par les propos de la jeune femme. Elle avait changé ses plans pour lui. « Tu restes aussi adorable qu’avant. Toujours à faire passer les autres avant toi. » Non. Plus il regarde Janine, moins il la trouve différente qu’a leur début. Plus il passait du temps à ses côtés, plus il avait ce besoin de récupérer le temps qu’il avait perdu avec ces études. Il rigole face à sa remarque sur la vie en société et sa présence dans celle-ci. « Oh, je suis déçu… je m’attendais à t’entendre dire que tu avais croisé Brad Pitt au détour d’une ruelle. Ou Zendaya, lors d’un photoshoot. » il se marre. Beaucoup. Peut-être trop. Mais il se sentait si à l’aise à ce moment précis. Que pouvait-il raconter sur lui ? Il n’avait pas l’impression d’avoir tant évolué que cela au fil des années de séparation. Il avait peut-être pris quelques centimètres ? « Cette crapule est arrivée par pure hasard. » qu’il commence, en lui donnant une friandise. « je venais de signer pour la location de mon appartement, j’allais faire les courses et j’ai entendu du bruit en passant à côté de poubelle. Ça petite bouille était dans un carton. » Il se revoir encore, marchant pour remplir un minimum son frigo : des yaourts, des jus de fruit et un paquet de pâtes. Heureusement qu’il n’invite jamais à la dernière minute, les pauvres invités n’auraient pas grand chose à se mettre sous la dent. Enfin, il marchait donc vers le supermarché et son regard a capté du mouvement, ainsi qu’un bruit très aigu. Chaussette était là, toute petite, toute tremblante, absolument adorable avec ces petits yeux. Achille a succombé à sa beauté, pour son plus grand bon(mal)heur. « elle est donc devenu une Mayfield. C’est un peu la petite-fille de mon père, donc crois-moi, elle ne manque de rien. » C’est une véritable princesse et ceci, même son plus jeune âge.  « Sinon, les potins… » Achille commence a marcher le long de la berge, regardant tantôt devant lui, tantôt Chaussette qui court à ne plus s’arrêter. « J’ai toujours de l’anxiété, ça n’a pas changé. Je joue toujours aux jeux vidéos, d’autant plus que je suis dans le métier maintenant. Mon père est à la retraite maintenant. Et je suis en couple. » il hausse les épaules. Rien de très nouveau en soit. « Tout va bien dans ta famille ? Je n’avais pas demandé la dernière fois. »

Achille n’avait pas encore remis les pieds au niveau des falaises. Le manque de temps, sûrement. La peur que chaussette ait envie de sauter d’en haut, probablement. « Faut qu’on se prévoit ça la prochaine fois. Tu y vas souvent ? » le jeune homme connaît suffisamment bien Janine pour savoir qu’elle n’irait pas le proposer, préférant de loin suivre les idées des autres plutôt que de proposer les siennes. Il avait toujours été conquis et subjuguée par la façon dont elle arrivait à faire passer les envies des autres devant les siennes. Janine était loin d’être égoïste. A vrai dire, à ses yeux, il n’y avait pas un once de ce fléau dans ces veines. « Défaut ? » qu’il demande, bien qu’il est certain d’avoir bien entendu. Ses sourcils se froncent et sa moue devient presque boudeuse. Il est blessé d’entendre ces mots. Blessé de savoir que Janine voit ceci de manière si négative alors qu’il voit l’inverse. « C’est une qualité, plutôt. » Elle devrait être fière d’être cette jeune femme qui pense au bonheur des autres avant le sien. Ça montre à quel point elle a du coeur, de l’empathie. Même si, oui, parfois, il faut savoir s’écouter un peu soi-même. « Je veux bien ton défaut, si tu veux. Et je t’en passe un des miens en échange. Hum… qu’est ce que tu penses de mon côté maniaque ? » Pas certain qu’elle en veuille. Surtout que cela pouvait se montrer très handicapant. Peu importe. L’heur n’est pas à cette discussion. Il voudrait savoir ce qu’il a manqué : la venue d’une grande célébrité par exemple ? Apparemment non. « J’arriverai a reconnaître Beyonce je crois… mon ancien coloc de fac avait collé des posters d’elle partout autour de son lit. J’en ai fais des cauchemars. » il était heureux, Achille. Il retrouvait peu à peu ses habitudes d’avant auprès de Janine. Sa timidité s’évanouissait peu à peu. Il se trouvait de plus en plus à l’aise, à son grand bonheur. Si bien qu’il ne bégaye pas une seule fois en racontant l’histoire de Chaussette. « Je sais… par chance, en allant au vétérinaire, il m’a dit que cela devait faire peu de temps qu’elle était là. » Le cœur d’Achille n’aurait pas supporter savoir que le chiot puisse avoir manqué de quoi que se soit. « Comme tout allait bien, il me l’a pucé et je suis reparti avec. Par contre, je ne sais pas comment j’en suis venu à l’appeler chaussette… mais ça lui va bien, je trouve. » De toute façon, il était trop tard pour faire un changement, lui comme la chienne était bien trop habitué à ce dernier désormais. Son histoire dévoilée au grand jour, Achille passe désormais à la sienne. C’est bien plus simple. Il n’y à nous carton, ni poubelle dans le lot. Juste la mention de son père, de son côté geek toujours aussi poussé et de Rory, sa petite amie. « Ouais, je pense que toute personne me connaissant un minimum sait que je suis partie dans ce milieu. Je suis même entrain de créer le mien ! » Des étoiles dansent dans son regard en mentionnant ce petit projet personnel et ambitieux. Il sait très bien que ce n’est pas la tasse de thé de la demoiselle mais bon, il avait besoin de le dire à voix-haute pour rendre ce rêve un peu fou réel. « un chouïa plus avec mon père. Finalement, il est bien plus occupé que quand il travaillait. C’est assez impressionnant. » Et puis, depuis sa prise d’indépendance quand il est parti faire ses études, son père avait pris de nouvelles habitudes, devant comble le vide qu’avait créé le départ du fils. « Oui, tu m’en avais parlé. Je me souviens bien de certains moments. » Achille n’avait pas été si choqué par la décision et le choix de Janine. Elle ne semblait pas s’épanouir autant qu’elle l’aurait voulu dans cette voix médicale. Il ne s’attendait pas à ce que les conséquences soient aussi grandes et douloureuses. « J’ai le droit de dire que tu as pris la meilleure décision ? » il était rassuré de savoir que Jezabel ne faisait plus partie intégrante de la vie de Janine. « Et j’ai le droit de dire qu’elle me terrifiait ? J’ai cru que j’allais me pisser dessus tellement de fois… » en même temps, il n’a pas besoin de grand chose pour avoir peur ou être anxieux ou même stressé. « Tu arrives à t’en sortir ? » c’était surtout ce qui importait à l’heure actuelle. « Seule ? » il écarquille les yeux, surpris. « Comment c’est possible ? » La question fuse tout seul, de même que la suite. « T’es la fille la plus cool et jolie que je connaisse. C’est pas normal ça ! » Il se rend compte de sa révélation bien après que sa bouche l’ait sorti. Par automatisme, ces joues se mettent à rougir. Il se dépêche donc de passer une main sur son visage, comme s’il cherchait à replacer une mèche de cheveux qui lui chatouillait le nez. Heureusement que Janine parle ensuite de ses recherches sur les fantômes. « Toute seule aussi ? » qu’il demande. « Mais c’est pas dangereux ? » qu’il surenchérit. « Tu fais pas ça sur les falaises ? » le côté anxieux prend le dessus. « Jan’, je t’interdis de continuer ça de cette manière. T’as pensé à s’il t’arrivait quelque chose ? Qu’est ce que tu ferais ? T’as un moyen de communiquer avec l’extérieur ? Et si tu te blesses à la tête pendant une de tes recherches, tu préviens quand même quelqu’un de l’endroit où tu vas ? Et tu fais pas ça en pleine nuit ? Parce qu’il y a la probabilité de croiser des bêtes sauvages ! Imagine tu te fais mordre par un serpent hyper venimeux ! » il est obligé de s’arrêter, ses poumons n’ont plus d’air.  « j’ai encore des centaines de scénario possible. Prends moi avec toi les prochaines fois, même si je vais avoir la peur de ma vie. » il veut juste pas qu’il lui arrive quelque chose. Il ne le supporterait pas. Et dans un sens, il se dit que c’est parce qu’il l’a connaît depuis tellement d’année, qu’il sait comment elle fonctionne que le stress se fait autant ressentir. Et en même temps, depuis qu’il l’a recroisée, Achille n’arrive pas à faire en sorte que Janine quitte ses pensées.

Achille se contente d’hocher la tête face aux affirmations de Janine. La crainte légèrement peinte sur son visage de savoir qu’elle se balade en voiture dans des coins peu fréquentés et souvent hors d’attente de réseau. Et s’il lui arrivait quelque chose ? Il se doutait qu’elle devait avoir penser à toutes éventualités, mais le bouclé ne peut s’empêcher de s’inquiéter et de se porter volontaire — à la manière de Katniss Everdeen dans Hunger Games — pour l’accompagner un de ses quatre. « J’adore la nature ! » Et finalement, c’est ce qui pourrait lui donner le courage nécessaire de participer à une expédition. La nature, il aime, il apprécie. Après tout, il devrait être capable de se débrouiller étant donné qu’il a joué plusieurs fois à Tomb Raider. Il a aussi regardé plusieurs émissions de the survivors donc ça devrait le faire. N’est-ce pas ?

leur conversation dévie sur la boule de poil folle et énergique qui ne cesse de faire des aller-retour entre eux et la plage. Achille espère secrètement qu’elle sera amorphe en rentrant et passera la nuit à dormir — et ronfler, accessoirement — ce qui lui permettra de travailler un peu sur son projet personnel. « Ça manque clairement d’originalité si tu veux mon avis. » Mais il ne pouvait le changer maintenant et puis… sa chienne ne semblait pas se plaindre de porter ce nom. Chaussette était finalement en accord avec sa bouille, avec sa folie de récupérer ces petits bouts de vêtements pour les mettre dans le panier et ceci, depuis qu’elle vivait avec lui. Une drôle de manie qui l’avait conquis entièrement. Il ne se voyait plus vivre sans elle. Tout comme il ne pourrait vivre sans jeu autour de lui. Son téléphone portable en est rempli, tout comme son ordinateur, sa PlayStation et autres appareils. Ça déborde de partout, et cela, jusque dans sa tête. Il n’avait pas prévu de se lancer tout de suite dans son projet mais il avait trouvé le lieu parfait pour s’inspirer. Le rouge lui monte aux joues quand Janine demande à pouvoir le voir ou l’essayer, tout du moins. « Oui, bien-sûr. Il n’est pas encore beaucoup avancé et c’est un premier jet. Il faudra que tu passes à l’appartement pour ça. Une soirée, peut-être ? Je commanderai de quoi manger. » Cette idée l’enchantait énormément. Connaître l’avis de Janine sur son travail, un peu moins. Disons que ce dernier aurait une importance et une saveur différence qu’une personne lambda. Son amie le connaît, elle saura lire entre les lignes dans cette idée de jeu qu’il a pensé et qu’il crée. « Je me suis toujours demandé comment elle pouvait être ta sœur. Vous êtes si différentes. » Il ne précise pas qu’il la trouve bien meilleure et bien mieux. Pas besoin. Janine doit le savoir vu qu’il reste à côté d’elle depuis des années plutôt que sa sœur. Il est surpris et même révolté par ce qu’il apprend : comment peut-on jeter sa famille à la porte ? Il a parfois du mal à comprendre que la relation qu’il partage avec son père est un exemple même d’amour pure et de confiance. Achille, il voit bien que ce sujet touche profondément Janine. Ça le rend tout aussi triste de voir le début de ces perles au bord de ses yeux. Il a envie de la prendre dans ses bras, mais il n’ose pas. Il a envie de lui dire qu’elle peut toujours venir chez lui, la porte lui sera toujours ouverte. Mais la aussi, il n’ose pas. Par contre, il réagit directement au fait qu’elle soit célibataire. Il pensait plutôt faire face à l’ivresse : elle en couple, lui seul, surtout au vue de leur caractère. « Crois-moi pas si tu veux. » Achille ne se voyait pas amener sur le tapis leur baiser de terminale, son attirance — encore présente mais il fait genre que non —, l’amour qu’il lui avait porté fut un temps. C’était de l’histoire ancienne maintenant — c’est ce qu’il pensait —.

Apprendre que Janine partait seule, la nuit, dans ses aventures, ça a réveillé en lui le stress et la panique. Un flot de parole était sortie de lui sans qu’il ne reprenne son souffle, le rendant aussi essoufflé qu’après une course de 10km. Il lui fait les gros yeux quand Janine lui demande de se calmer. Comment ? Impossible pour lui de calmer les battements de son cœur, de laisser les divers scénarios dans son esprit se dissiper. « C’est censé me rassurer ?! » Parce que ça n’aide pas vraiment à vrai dire. Falaise à pied, en train, en voiture, peu importe… ça reste dangereux ! « Ça ne me rassure pas vraiment. » Parce qu’Achille, il imagine des compagnons comme lui : apeurés, hurlant au moindre bruit, incapable d’être une véritable aide, provoquant plus de boucans et de problèmes qu’autres choses. « Je veux bien essayer… » qu’il sentant souffler, regrettant immédiatement d’avoir accepter. Il ne va plus fermer les yeux pendant 10 jours après son aventure auprès de Janine parce que la peur se sera imprimé dans son esprit. « Si on peut éviter au max la voiture par contre, j’apprécierais. » Non pas qu’il ne veut pas s’aventurer loin. La n’est pas le soucis. C’est juste que le stress de la soirée, ajouté à celui de cette machine à quatre roues, c’est comme lui demander de marcher sur des flammes : impossible et fou. « Je ne peux pas prendre Chaussette, je suppose comme support émotionnel ? » sait-on jamais. « Tu pensais y aller quand ? »

Achille est désolé, mais il lui en faudra bien plus pour être rassuré. C'est un peureux dans l'âme, il ne faut pas que Janine oublie ce point plus qu'important. Mais il laissera cela ainsi pour le moment. Au pire, il l'harcèlera de message pour lui poser toutes ces questions.  « Ok, ok. Je me dois de te faire 100% confiance en ce cas. » Il ne tremble pas quand elle lui explique qu'il faudra absolument utiliser le pire moyen de locomotion possible. Il fera avec. Après tout, elle sera là. Il est grand. Sa trouille vis à vis de la voiture est sans fondement. Il ne peut même pas dire qu'il a vécut quelque chose de grave : tout le monde allait bien.  « Ne t'en fais pas. Je ferai avec. C'est juste que j'évite au maximum les voitures. Un truc débile... » qu'il finit par dire, tout en balayant ça d'un geste de la main pour faire comprendre qu'il ne rentrerait pas dans les détails. A quoi bon ? Janine et lui ne se sont pas retrouvés ici pour parler ecchymoses et pansements.  « Trop dangereux pour ? Sérieux ? » Si c'est nusible pour un animal, ça l'est tout autant pour l'homme, non ?  « Pas de Chaussette, c'est noté. » Dommage. L'idée d'avoir sa chienne, même encore petite, à ses côtés, avait le don de le rassurer. Il se disait qu'il aurait pu hurler sa peur et faire croire que c'était sa chienne, parce qu'il lui aurait marché sur la queue. Enfin, il faut qu'il arrête de croire à ce scénario. Il n'y a sûrement rien de glauque et de sinistre dans ce qu'ils iront faire.  « Ouais ! Se serait parfait. Après, t'aura quand même le libre choix du lieu. Je n'y connais pas grand chose. » Peut-être que certains sont bien mieux que d'autres par apport à ce qu'elle recherche, à ce qu'elle souhaite montrer, réaliser.  « Tu me diras tes disponibilités, je m'adapterai. » Comme il n'a pas véritablement d'horaire imposé, c'est logique qu'il soit celui qui face cet effort.

L'idée d'avoir Janine chez lui ne le dérange absolument pas. Bien au contraire, il a hâte. Il se dit qu'elle a fait l'impasse sur ce baiser échangés il y a plusieurs années et qu'elle ne lui en tient plus vraiment rigueur. Achille, quant à lui, ne remettra jamais cet évènement sur le tapis : par timidité, par précaution pour son cœur et celui de la jeune femme. Il voulait juste retrouver leur complicité d'avant et, mine de rien, il semblait qu'à force de petits pas, cette perspective était envisageable.  « J'crois que Chaussette est cuite. » Il rigole en la voyant affalé dans le sable, sur le dos. Le temps passait vite avec Janine à ses côtés.  « Tu as des choses de prévues ce soir ? »