amazing moment for revelation (connor)

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Connor and Beth

Ma dernière séance de la journée allait débuter. C’était un homme qui avait violé une dizaine de jeune fille. Je cherchais à comprendre comment il était arrivé à un point ou il puisse, sans remord, forcer une femme et lui donner du plaisir. Aucune d’elles n’étaient mortes, mais une épreuve comme celle ci, c’était comme les tuer. Même après des mois de travail, il ne souhaitait toujours se confier à moi. Il y avait forcément un déclencheur pour avoir un comportement comme le sien. Je commençais presque à perdre patience mais dans mon métier il faut savoir prendre son temps et étudier le patient sous toutes les formes. Chaque homme, chaque femme réagissent différemment face à un psychologue. Tous les critères rentrent en jeu. En une heure, nous pouvions passer quarante cinq minutes à nous regarder. Il était froid et rigide mais je ne me laissais pas atteindre par un comportement pareil. J’ai appris à cacher mes émotions et garder un visage neutre. C’est ce que des personnes comme cet individu déteste.

Après ma journée à essayer de comprendre des comportements psychotiques, je décidais d’aller faire quelques petites courses. Je devais déjà retourner à Island Bay, préférant faire mes courses là ou je vivais. Sur la route, je me rendais compte que je n’avais pas ma carte bleu sur moi. Je rageais intérieurement d’être aussi stupide pour la laisser sur mon bureau, à la prison de Wellington. Je n’avais pas le choix, je devais absolument faire des courses sinon ce soir je mangeais une boite de maïs et un reste de gâteau, surement pourri. J’étais comme ça, je faisais tout à la dernière minute.

Je me garais devant ma banque pour aller retirer au guichet un petit peu d’argent, assez pour m’acheter un repas. Il n’était pas tard, presque 17h, alors i y avait un peu de monde dans les locaux de la banque. Je lisais quelques mails en attendant mon tour. Encore l’un de mes chefs qui souhaitait de nouveaux rapports sur la journée. Ma journée était terminée alors il attendra demain.

Soudain, une petite secousse retenta dans tout l’établissement. Nous avions l’habitude à Island Bay mais celle ci durait un plus longtemps et s’intensifiait de plus en plus. Les cadres et les pots de fleurs commençaient à tomber au sol, et je perdais aussi l’équilibre. Un homme cria de se mettre contre le mur et je l’écoutai. Je voulais me cacher mais il n’y avait rien pour me protéger. Nous étions une quinzaine de personnes, toutes aussi surprise. Une femme tenait son enfant fermement entre ses bras car celui ci avait très peur.

Personnellement, je ne panique pas. Ce sont des choses qui arrivent et je ne vois personnes de blessé. Les lumières s’éteignent et nous nous rendons vite compte qu’à cause de cette coupure d’électricité, les portes étaient bloquées. C’est surement le système de sécurité qui faisait ça. Nous étions en plein centre de la ville alors nous n’avions pas d’autres inquiétudes à nous faire, enfin je le souhaitais.

Doucement, tout le monde était prit de panique, claquant les portes pour essayer de les ouvrir. La femme au guichet essaya d’ouvrir la porte de secours mais rien à faire, elle était elle aussi bloquée. Je me redressais avant d’apercevoir un visage familier un peu plus loin dans la pièce. Je reconnais alors Connor, un garçon très gentil, que j’apprécie beaucoup et dont lui espérerait un peu plus de moi. J’essayais de lui faire comprendre depuis pas mal de temps que je ne coucherais pas avec lui, d’abord parce que je n’ai pas de sentiments et aussi parce que je ne suis pas le genre à coucher avec le premier venu. Je me dirige alors vers lui, totalement perdu dans ce désordre.

- Connor ! Comment se fait-il qu’on se retrouve dans une situation pareille ?

Je riais un peu, et c’était vraiment bizarre vu le degré de danger qui se trouvait dans la situation ou nous étions. Je restais toujours optimiste et j’imaginais juste que nous allions nous retrouver coincé quelques heures dans cette pièce. J’étais contente de l’être avec quelqu’un que j’apprécie.

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Connor and Beth

Connor me reconnaît et prononce mon nom. Je me sens tellement rassurée qu’il soit avec moi pendant ces secousses. Je prends sa main pour le rejoindre au plus vite. Son sourire me fait oublié quelques instants que nous sommes dans une situation dangereuse.

- C'est le destin, que veux-tu, nous sommes pour nous retrouver. Coûte que coûte.

Je ris à sa phrase. Depuis qu’on se connaît, il me taquine souvent en me faisait des allusions à une quelconque relation que nous pourrions avoir. En fait, ses avances me font plus rire qu’autre chose maintenant. Il faut dire qu’il n’est pas lourd par rapport à d’autres personnes. En tout cas s’il y a bien quelqu’un qui peut me protéger en ce moment, c’est bien lui. On ne va pas se cacher qu’il a l’air très bien battit.

- Le destin nous a réunis avec d’autres personnes, mon âme-sœur s’y trouve peut-être.

Je lui faisais un clin d’œil avec qu’une secousse nous fasse de nouveau peur. Les enfants qu’y s’étaient calmés reprennent leur pleure et les parents font tout pour ne pas montrer leur détresse. Quant à moi, je suis de moins en moins rassurée par ce tremblement de terre qui me paraît être assez puissant pour être un séisme. Nous avions tout de même la chance d’être au centre de la ville, les secousses sont donc moins fortes que sur les littoraux. La secousse ne s’arrêtait pas et par réflexe, comme pour me protéger, j’attrape le bras de Connor pour me coller contre lui. Je ne suis pas non plus en train de me cacher mais j’ai besoin de savoir que nous sommes bien dans le monde réel. Comme nous sommes coincés ici pour un moment, je préférais penser au positif de la situation : je ne suis pas seule.

- Nous devrions nous mettre contre les murs, c’est plus sûr.

J’avais déjà lu des conseils de protection pour ce genre d’événement et j’avais aussi vu des films. Si les choses tombent et que nous sommes contre les murs, nous risquons moins de les prendre sur le coin de la tête. J’entraine alors mon ami vers le mur d’en face ou nous nous adossons. Les autres clients de la banque font comme nous. Nous ne voyons plus les murs, seulement des humains accolés dessus. Tout le monde à l’air d’avoir peur mais nous ne savons pas quoi nous dire. La secousse est terminée mais nous savons tous qu’une autre peur revenir. Pour l’instant j’espère juste que c’était la dernière. En tant que psychologue, je peux aussi voir toutes les réactions sur un visage fermé. D’ailleurs, je suis presque sûre que Connor est stressée. Peut-être pas pour moi mais son enfant. Sa petite fille devait se trouver à l’école.

- Eileen est en sécurité, j’en suis sûre.

Je lui adressais un large sourire, comme pour la rassurer. C’est difficile de dire ça a un parent. Même en temps normal, un parent est toujours inquiet pour son enfant et Connor n’échappait à la règle et je trouve d’ailleurs ce coté de lui vraiment mignon. J’avais toujours ma main posée sur son bras mais je ne voulais pas le lâcher.

- Sinon, que faisais-tu à la banque ?

Je voulais changer de sujet pour qu’on arrête de s’inquiéter pour les autres. Moi-même je pensais à ma petite sœur qui doit être morte de trouille. Je ne sais même ou elle peut se trouver à cette heure là. J’essaye de penser qu’elle est en sécurité mais ce n’est pas chose facile. En fait, je ressemble à l’un de ses parents finalement. Je prends alors mon téléphone mais évidemment, je n’ai pas de réseau. Les lignes téléphoniques ont dues être coupées à cause du séisme.

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Connor and Beth

L’inquiétude de Connor sur son visage me stressait moi aussi. Il avait essayé tout comme moi de téléphoner à la nounou de sa petite, mais malheureusement nous n’avions pas de réseau. Je sais que sa fille est en sécurité, il n’y pas de raisons de penser qu’elle aille mal. Moi même, j’essayais de me persuader que ma sœur est en sécurité mais impossible de m’enlever de l’idée qu’elle puisse se trouver dans une situation inappropriée. Pour essayer de penser à autre chose, je décide de changer de sujet. Je demandais alors à Connor ce qu’il faisait à la banque. C’est fou cette coïncidence. Il venait donc chercher de l’argent pour la nounou, ironie du sort, il va lui devoir un peu plus que prévu je pense. Je voulais lui répondre mais une secousse nous oblige à arrêter de parler. Par reflex, connor et moi, tout commes les autres personnes présentent s’accroupis contre le mur. C’était encore plus violent que la dernière fois et j’avoue commencer à paniquer. D’habitude on s’en tire avec une ou deux petites secousses. Connor m’enveloppe entre ses bras et je m’y blottis immédiatement, me sentant plus rassurer contre lui.

- Tu as peur ?

Je l’entends me parler mais je suis choquée de la scène qui se trouve juste devant moi. Tous ces cris et tous ces pleurs me terrifient. Aucun enfant ne devrait avoir peur et aucun parent ne devrait vivre ça avec son enfant. Je serre un peu mes doigts autour du bras de mon ami et ferme les yeux quelques instants avant de me rendre compte que je dois lui répondre franchement. La dernière fois que j’ai ressentis du stress, je me faisais enlever. Tous ces souvenirs me reviennent en mémoire. Je sens que je perds le contrôle et c’est horrible.

- Honnêtement, cette secousse me fait peur oui, c’est pas comme d’habitude et j’ai un mauvais pressentiment.

La secousse se termine doucement. Les gens se relèvent et enlève parfois des affaires qui leur étaient tombées dessus. Je ne ressent d’habitude ni le stress, ni la panique. Je sais prendre le contrôle de moi-même mais cette fois-ci c’est différent. Je relève doucement mon visage qui était collé contre le torse de mon ami pour le regarder. Je sens qu’il peut lire en moi et je déteste ça. Il est certain qu’un jour je céderai a ses avances et que je tomberai dans son lit mais il ne sait pas qui je suis et je suis sûre que si je lui avouais ne pas avoir couché depuis plus de sept, il partirait en courant. Ce n’est pas lui le problème, mais moi. Physiquement, Connor est éblouissant et je ne pale pas que de ses muscles apparent sous sa chemise. Il a aussi un visage mystérieux, un sourire à faire tomber toutes les femmes de la terre et un charisme incroyable. Je ne rencontre pas souvent des hommes comme lui. Si ma vie avait été différente, je serai surement déjà tombé dans ses bras mais je n’ai malheureusement pas de sentiment pour cet homme. Et sans sentiments, pas de sex, pas d’amour. J’aurai aimé tomber amoureuse de lui, c’est un homme génial. Un sourire au lèvre, et mon regard plonger dans le sien je sens une certaine gêne entre nous.

- Je suis heureuse que tu sois là, tu es tellement rassurant.

Dans cette panique et dans cette tornade de sentiments et de souvenirs, je me relâche un peu et j’ose dire les choses à mon ami. En temps normal, jamais je ne lui aurai dit ça mais à ce moment là, je ressentais le besoin de lui dire. Quel homme fait sourire une femme pendant un tremblement de terre ? Je baisse de nouveau mon visage car la proximité qui venait de s’installer entre nous me gânait. Contrairement aux autres, nous étions toujours accroupi sur le sol alors je décide de m’extirper de son emprise et de m’asseoir dos contre le mur.

- Je ne sais pas combien de temps nous allons rester là.

Je fouille dans mon sac que j’avais réussi a garder près de moi pour trouver quelque chose à manger. Malheureusement pour moi, je n’avais rien du tout. Je réussi juste à trouver un chewing-gum qui me contentera. Je regarde Connor et coupe mon bonbon en deux.

- Tient, c’est tout ce que je peux t’offrir.

Je ris avec lui. C’est peut-être en signe me permettant d’apprendre à mieux connaître Connor. C’est vrai je ne sais pas grande chose de lui à part qu’il travail à l’hôpital et qu’il est père et bien sur célibataire.

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Connor and Beth

Connor ne pouvait pas comprendre mon comportement et je me sentais mal d’agir comme ça devant lui. La façon dont il m’avait prit dans ses bras m’avait totalement troublée. En temps normal, je l’aurai repoussé, même sous la pression ou la peur. Au contraire, je m’étais blotti contre lui naturellement. Je ne savais pas combien de temps nous allions rester ici mais je devais me préparer à passer des heures avec cet homme éprit de moi. « Hm... bonne question. Il va falloir trouver quelque chose à faire pour nous occuper. » Sa réponse me fit légèrement sourire. Je voyais derrière ses mots un sous-entendus qu’il le ferait beaucoup rire s’il savait quel genre de fille je suis. Le beau garçon s’était surement rendu compte de mon changement de comportement mais je ne voulais pas qu’il s’en inquiète. J’avais alors détourné la conversation en lui passant un morceau de mon bonbon, faisant comme si tout allait bien. Alors que je m’étais assise contre le mur, le papa me rejoint, s’accroupissant à mes cotés. Je ne savais pas quoi lui dire, je ne pensais qu’au moment ou je m’étais retrouvé contre lui. Ça fait tellement longtemps que je n’avais pas touché un homme de la sorte. « Tu n'as pas à être gênée pour ça, ce n'était rien d'autre qu'un instinct de protection. » Il brise la glace comprenant que je ne suis pas bien. Je réalise combien il peut lire en moi et ça me fait très peur. Instinct de protection ou pas, c’est mon comportement qui m’inquiétait. La façon dont je suis avec lui, ça n’est pas arrivé depuis bien longtemps. « Promis, je n'avais aucune idée derrière la tête. Pas cette fois ! »  Reprend-t-il quelques secondes après. Je ne juge pas sa sincérité dans ses quelques mots. Il essayait de me faire rire pour détendre l’atmosphère mais mon esprit était bloqué par notre geste précédent. Je n’arrive pas le regarder, ni à lui parler. Un silence se place entre nous, devant encore plus gênant. « je ne pensais pas que ça t'embêterait à ce point, excuse-moi Beth. »  Ajoute-t-il ensuite. Je ferme les yeux, consciente qu’il ne comprenait pas mon changement de comportement. Je pince ma lève, essayant de sortir quelque chose de ma bouche. Bien qu’il essaye de me rassurer, il n’y arrivera jamais sans savoir ce qui me met dans un état pareil. Je murmure doucement, espérant qu’il ne m’entende pas. « Je n’ai pas l’habitude qu’on me touche.. » Je ne savais pas s’il m’avait entendu. Je me sentais obligé de lui donner quelques explications bien qu’il ne comprendra pas sans connaître mon passer. Même s’il me met assez en confiance pour discuter, je ne me sens pas encore de le faire. Dans mes mots, il n’imaginera jamais qu’aucun homme ni aucune femme ne m’a touché depuis plus de sept ans. « Ne recommence pas s’il te plait.. Je n’aime pas ça.. » Je parlais évidement du moment ou il m’a prit contre lui. Je préférai être honnête, je ne veux plus qu’il me touche, ça me trouble beaucoup trop. « N’essaye pas de comprendre.. c’est.. c’est mon passé.. » Je regrettais mes mots au moment ou je les disais, tournant ma tête de l’autre coté de façon a ce qu’il ne me voit pas.

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Connor and Beth

Connor avait vite comprit mes réticences à rester près de lui et il me l’avait fait comprendre en s’éloignement quelque peu de moi. Je ne réagis pas a son mouvement, trop occupé à me reconcentrer, consciente que les autres personnes présentent dans la pièce commence à remarquer mon comportement.  Être enfermée dans la peur, ça me rappelle ce sentiment qui ne m’a jamais quitté lorsque j’avais été enlevé. Je revois les images dans mon esprit et je n’arrive pas à les chasser. C’est alors que j’entends la voix de mon ami qui me ramène quelque peu à la réalité. « Tu sais Beth, tu es mon amie avant tout. Et les amis sont faits pour se soutenir et s'écouter. Si tu as besoin de te confier, sache que tu peux compter sur moi. » Je le sens sincère et inquiet pour moi. Je peux le comprendre, il doit être désorienté face à mon changement de comportement. Comment lui expliquer ce qui se passe réellement dans ma tête. Je peux lui faire confiance et je me sens prête à me confier à lui mais encore au fond de moi, j’ai du mal à mettre des mots sur cette mauvaise expérience qui a rythmée ma vie. « Et si tu n'en éprouves pas le besoin... » Reprend-t-il doucement. « ... ou l'envie, on peut tout à fait faire comme si de rien n'était. » Cette deuxième option m’inspirait d’autant plus mais je me sentais mal de lui avoir montrer ce coté là de ma personnalité. Il rajoute quelque mot dans le but de me rassurer. « Je ne recommencerai pas. » Je me sens un peu plus soulagée, bien que le forcer à me dire ça ne soit pas une si bonne idée. Un nouveau silence nait entre nous. Je ne sais pas vraiment quoi lui dire, et quand nous ne parlons pas, les images de mon passé reviennent et je murmure comme pour m’expliquer mais je ne suis pas certaine de ce que je fais. « C’est le même sentiment que chez eux.. » Mes explications ne sont ni claires, ni nettes mais c’est tout ce qui sort de ma bouche à ce moment là. Doucement, je tourne mon visage vers Connor, je ne l’avais pas regardé depuis le début de cette crise. J’essaye de lui sourire mais ça me semble impossible. « Je vivais à Londres quand j’étais petite, tu sais ? » Je n’étais même pas sûr de lui avoir dis ceci. Nous nous connaissons depuis un moment maintenant mais je ne parle pas souvent de mon passé, même avec mes amis. « Et.. j’ai été.. enfin, il m’est arrivé quelque chose quand j’avais six ans. » C’était la première fois que je prononçais ces quelques mots à quelqu’un, ici, à Island Bay. Et étonnamment, je ne me sentais pas gênée de lui en parler. C’était tellement plus simple avec lui et je me sentais en confiance. J’étais surprise par la facilité que j’avais à lui révéler tout ça, bien que les plus détails ne soient pas encore sortis de ma bouche. Je me tourne un peu plus vers lui et passe ma main dans mes cheveux en prenant une inspiration. « J’ai été enlevé. » Je baissais les yeux pour ne pas voir sa réaction, bien que je puisse la définir à l’avance grâce à mon métier. « Cette situation me replonge dans cet enfer. » Je m’adosse de nouveau au mur de la pièce, attendant une réaction de la part de mon ami. Je sais, dans un moment pareil on ne sait pas quoi dire. On a pitié, on a de la sympathie pour cette personne mais on trouve rarement les bons mots.

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Connor and Beth

Ce fut à la fois un soulagement et une angoisse lorsque je venais de tout avouer à mon ami. Pour la première fois de ma vie, je venais de faire quelque chose sans vraiment réfléchir aux conséquences de cet acte. Mon cerveau était tellement embrouillé par toutes ses images du passé que je n’ai même pas hésité avant de tout lui dire. Ce soulagement tout je parlais, il est venu de suite après ma révélation. Mais l’angoisse, elle, elle est présente en ce moment, dans ce lapse de temps où Connor ne parle pas, surement choqué par ce que je viens de lui dire. De nouveau, je n’ose plus lui parler, et j’imagine bien, ne plus jamais lui adresser la parole de ma vie, de peur que nous reparlions de cet événement. « Personne ne devrait vivre ça. » Ce sont ses premiers mots, juste après les miens. Oui, ce que j’ai vécu, personne ne devrait le subir. Bien que je n’ai pas été maltraitée ou pire, je ne garderai jamais un bon souvenir de cette époque de ma vie. Ou bien que celui de cette personne, enlevée avec moi et toujours une inconnue pour moi. « Mais c'est derrière toi. » Il avait raison, je me raccroche à mon passé depuis toujours, mais c’est ma raison de vivre. Cette épreuve à définit tout ce que je suis maintenant, du début à la fin. Je ne peux pas oublier. Contrairement a tout le monde, Connor ne me sort pas le discours du mec désolé, mais plutôt de celui qui veut te pousser en avant, sans jamais t’écraser encore plus. « Tu es une femme forte, Beth, n'en doute jamais. » Il veut me donner du courage, et je sens que je reprends quelque peu mes esprits. Je sais qu’en tant que médecin, il a du en entendre beaucoup, et souvent il doit savoir quoi dire a ceux qui sont en face de lui. Il sait se contrôler et réfléchir vite afin de donner les bons mots. J’apprécie cette qualité chez lui. Je sens le bout de ses doigts effleuré mon menton de façon a ce que je tourne le visage pour le regarder. J’hésite un peu mais décide de le laisser faire et de plonger mon regard dans le sien. Je n’ai même pas une idée de l’expression qui était sur mon visage. « Jamais, tu entends ? Il n'y a sûrement pas de mot pour qualifier ce que tu as vécu, mais c'est terminé. » Comment dire que c’est terminé quand chacun de mes gestes est défini par mon passé. J’ai un peu de mal à croire en ses mots mais je veux faire comme si c’était vrai et comme si il arrivait à me redonner une once de bonheur. Pendant tout ce temps, je ne sais pas quoi répondre. J’ai terriblement envie de baisser les yeux mais je me convainc de ne pas le faire, difficilement. « Tu n'as pas besoin de moi, mais sache que je suis là pour toi. Et que je ne laisserai jamais personne te faire du mal. Tu as quitté cet enfer pour ne plus jamais y revenir, fais-moi confiance. » Je ne l’avais pas imaginé me dire ça. Nous sommes amis depuis quelques temps mais je n’aurai jamais pensé qu’il puisse être aussi bon pour moi. J’avais confiance en lui, je sentais sa sincérité dans le son de sa voix et dans chacun de ses mots. « Fais-toi confiance. » Ce que j’essaye de faire depuis longtemps. J’ai confiance en mes capacités mais pas en moi-même. Qui dit que je ne vais pas partir en courant une fois les portes de la banque déverrouillées. Connor pose sa main sur moi en prononçant ses derniers mots. Sentir de nouveau sa peau contre la mienne lance un frisson incroyable sur tout l’ensemble de mon corps. Je ne sais pas si je dois la retirer ou juste apprécier le moment. « Je sais que tu es là et j’ai confiance en toi. » Ce sont les premiers mots qui me sont venus à l’esprit afin de répondre a tout ce qu’il venait de me dire. Je n’accorde pas ma confiance à n’importe qui. C’est pour ça, je ne sais pas ce que Connor représente pour moi mais je sais que je ne pourrai plus me passer de lui. Ce sentiment me donne envie de rester à jamais à ses cotés mais aussi de le fuir au plus vite avant de ne plus me contrôler face à lui. Il y a quelque chose en lui qui me fait perdre mes moyens. La preuve, ma main est toujours contre la sienne et je me surprends même en train de la serrer. J’aimerai tout lui raconter en détail, mais surtout pas ici et dans l’état que je suis en ce moment. « Je suis surprise que tu ne me trouves pas étrange après tout ce qui vient de se passer. » Je levais de nouveau les yeux vers lui, remplient de sagesse et de remerciement. Il n’a pas prit peur en me voyant comme ça. Mais ce n’est rien par rapport à la personne que je suis. J’ai si peur qu’il découvre ma vraie personnalité. Celle d’une femme qui se contrôle trop et qui refuse d’être touchée d’une quelconque manière. Celle d’une femme qui n’a pas couché depuis des années. « Si tu me connaissais mieux, tu ne serrais pas comme ça avec moi, j’en suis persuadée. » Ou peut-être qu’il serait encore plus tendre qu’il ne l’est en ce moment. En le regardant, je m’imagine presque en train de passer mes mains dans ses cheveux, mais je n’en fais rien, c’est un geste que je n’ai pas réalisé depuis très longtemps. « Je ne peux que te remercier d’être encore à mes cotés. » Ce sont mes derniers mots avant de me rendre compte que je m’ouvre totalement à lui, chose qui ne devraient pas arrivée. Je retire ma main de la sienne mais ne détourne pas mon visage. Je n’ai plus les mots après ma révélation. Je ne sais pas comment gérer cette situation.