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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 My way, your way, our way - Johanna

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MessageSujet: My way, your way, our way - Johanna (#)   My way, your way, our way - Johanna EmptyMar 22 Nov - 17:54



My way, your way, our way
Don't Wanna Know - Maroon 5


07:36. Merde, j'ai loupé mon réveil. Me levant d'un bond, je jurais contre l'appareil qui n'avait pas daigné sonner ce matin. Comme s'ils avaient voulu se liguer contre moi ce matin, il n'était pas le seul appareil domestique à se jouer de moi; mon blender envoya gicler le début de mon smoothie contre les murs de la cuisine, éclatant sous je ne sais quelle force surnaturelle, puis mon iPod refusa de s'allumer lorsque j'y branchais mes écouteurs, prête à entamer mon footing matinal. Le laissant sur ma table de chevet, c'est vêtue d'une tenue de sport légère et électrique que je descendis les marches quatre à quatre, pour enfiler mes baskets avant de claquer la porte derrière moi. Partir loin d'ici avant de péter un câble, et vite ! J'enfourchais mon vélo pour m'échauffer avant la course, et pédalais à vitesse modérée jusqu'à la plage. Le soleil s'annonçait déjà levé lorsque j'atteignis la berge, me narguant presque d'être arrivé avant moi. Tirant la langue à l'horizon, j'accrochais mon vélo, saisis un élastique, attachais mes cheveux en une queue de cheval floue, et descendis les marches de pierre pour me retrouver dans le sable.
A Dublin, je n'avais pas de plage, je n'avais pas sable, je n'avais pas de footing, le matin, au bord de l'eau salé, le vent iodé contre mon visage. Je ne pouvais que rêver devant mon ordinateur ou ma télé, face à toutes ces chanceuses qui pouvaient se le permettre. Et puis de toute manière, à Dublin, je ne pouvais pas courir plus de 60 mètres avant de m'écrouler sous une toux incontrôlable. C'était un des nombreux nouveaux avantages de ma vie ici, à Island Bay, avec un système respiratoire presque neuf, prêt à résister un peu plus à cette foutue maladie qui me rongeait depuis mes cinq petites premières années. Depuis mon arrivée ici, mes rendez-vous à l'hôpital s'étaient espacés, mes toux s'étaient calmées, je pouvais faire un peu plus confiance à mon système digestif. Et depuis cette greffe, je pouvais courir. Courir sur la plage à quelques enjambées de la maison de mes parents. Courir plus de 60 mètres, les pieds dans le sable, les mains pouvant tremper ma nuque d'eau salée de temps en temps. Je pouvais accompagner le soleil dans son ascension matinale, ou dans sa descente nocturne. Je pouvais vivre, un peu plus, un peu mieux.

Alors que j'atteignais la moitié de mes capacités en course, j'en profitais pour faire une pause, m'asseyant sur le sable pour m'étirer, face à l'étendu pétillante des flots qui s'étendaient devant moi. C'était magnifique, et je ne me lasserais de ce paysage pour rien au monde. Souriante, apaisée, zen, je me laissais quelques nouvelles minutes pour contempler ce spectacle offert gratuitement par une nature bienveillante. J'avançais mon chronomètre de quelques minutes avant la sonnerie qui m'obligerait à me relever pour finir ma course, et fermais les yeux, un instant. Profitant de la vie, tout simplement. Sentant le vent frais sur mon visage, mes bras et mon ventre découverts eux aussi. Dieu ce que mes journées, mes semaines à l'hôpital étaient loin. Et dieu ce que ça ne me manquait pas... J'étais une fille de l'extérieur, un brin de pétillante sauvagerie, un rire qu'il était impossible de garder enfermer. Un optimisme léger et voletant là où bon lui semblait.
Ma montre sonna, me sortant de mes rêveries, de mes pensées, de mes souvenirs. Je me relevais, soufflais, puis me retournais, prête à reprendre ma course. C'est là qu'une silhouette me percuta, sans que je puisse prévoir quoi que ce soit. Probablement le regard perdu, l'esprit lointain, la jeune femme se retrouvant par terre, à mes côtés, ne m'avait pas vu, comme je ne l'avais pas sentie venir. Oh non, je suis désolée, ça va ? prononçais-je, après avoir gémis et frotté mon bras légèrement douloureux. Je regardais la jeune femme, paniquée, puis souris, sans pouvoir empêcher un fou-rire de me prendre les côtes. Même gênée, je ne pouvais m'empêcher de rire. Les cheveux ébouriffés de mon acolyte, le sable sur mon visage, le comique de la situation vue de l'extérieur. Tu n'as rien de cassé j'espère ? Je ne t'ai pas vu, vraiment, et visiblement, toi non plus. Je suis vraiment désolée ! Je me redressais, passant une main sur mes joues pour y sécher les larmes qui commençaient à y couler. Tendant une main à la jeune femme, je lui proposais de l'aider, un sourire avenant sur les lèvres. C'est là qu'une image plus ou moins claire s'empara de mon esprit, retrouvée au fin fond de ma mémoire. Je connaissais cette fille. Je l'avais déjà vu quelque part, j'en étais persuadée. Incapable de retrouver les éléments manquant à ce puzzle de souvenirs, je fronçais les sourcils alors qu'elle époussetait sa tenue de sport. Est-ce que... Est-ce qu'on se connait ?


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MessageSujet: Re: My way, your way, our way - Johanna (#)   My way, your way, our way - Johanna EmptyJeu 24 Nov - 14:19

My way, your way, our way
Rylee & Jo'

J'aime beaucoup ma vie à Island bay, je me sens bien plus détendue qu'en France. Je pense que quitter Lunel était la bonne solution, je commençais à devenir à force de voir mon frère perdre tout de sa santé mentale. C'est triste à avouer mais, je pense que j'aurais préféré le savoir atteint d'une maladie du coeur plutôt que de troubles de la personnalité multiples. J'ai la sensation de ne pas connaître Tucker et j'ai bien peur de ne jamais le pouvoir. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi il s'est senti obligé de se créer ses personnalités. Je ne comprends pas non plus pourquoi l'une d'entre elle me déteste au plus au point. Sérieusement, je ne comprends pas. Je ne lui ai jamais rien fait, j'ai toujours été très gentille avec lui. Avant que son trouble ne se déclare, on était très proche, du peu que je me souvienne. Alors pourquoi ? Je ne sais pas et je pense que, honnêtement, je ne voudrais pas connaître la réponse. Il y a peu de chance qu'elle me plaise. Bref, ainsi, comme je le disais, ma vie ici me plaît. J'ai retrouvé ma famille, des amis, un boulot... Tout aurait été parfait si Thomas n'était pas mort. Quelques fois, j'ai l'impression d'être maudite. Cela dit, je vais mieux, petit à petit, j'avance, je fais mon deuil même si c'est dur. J'arrive mieux à gérer mes émotions et à accepter le fait qu'il soit décédé. Je suis plus en paix.

Le seul problème que j'ai vraiment imminemment, ce sont les insomnies, elles vont, elles viennent. Je ne sais pas que trop quoi en faire. Mais, ce qui a de bien, c'est que du coup j'ai beaucoup plus de temps pour faire les choses. Je vous jure c'est pratique ! Mon cousin Enzo est mon voisin, il vit dans le mobile-home d'à côté, alors souvent, quand je n'arrive pas à dormir je viens squatter chez lui. Quand il dort je m'occupe avec Rex, son chien. Cependant ce matin, j'étais un peu embêtée, je me suis réveillée à quatre heures, les yeux ouverts comme des soucoupes. Même Rex faisait dodo, je commençais à tourner en rond. Et c'est vraiment mauvais, mon esprit a tendance à vagabonder  je ne sais où, je ne sais pourquoi quand je m'ennuie. Je pars souvent très loin dans des débats un peu... appart. Quelle était la question du jour déjà ? Ah oui ! Alors comme je l'ai dit, à mon réveil, j'ai eu les yeux ouverts comme des soucoupes. Les soucoupes étant lié aux extraterrestres, je me suis demandé s'ils existaient vraiment. M'est venue alors un débat sur les comics et sur pourquoi les super-héros portaient tous des justaucorps ridicules... Je me suis ensuite dit que qui quitte à faire ça, autant qu'ils portent des robes rose bonbons à poids verts ! Et après j'ai commencé à dessiner la robe en question sur un bout d'essuie-tout. Oui : ça m'a pris en faisant la vaisselle.

C'est ce pourquoi je persiste et signe : il ne faut pas que je reste sans rien faire en ce moment ! Ainsi, je décide de me rendre au parc, il est un peu tôt j'avoue, même pas six heures. Ça ne m'ennuie pas le moins du monde, j'aime la fraicheur du petit matin. Je prends mon matériel à dessin au passage. Ça fait extrêmement longtemps que je n'ai pas croqué de paysage, j'ai bien envie de le faire de nouveau. Disons que souvent ça me lasse, c'est trop conventionnel pour moi, je préfère dessiner des choses moins concrètes, qui sortent de mon esprit déjanté. Pourtant, là j'en ai envie, appelez ça une lubie.

Toute contente, je sors de mon mobile-home, laissant à mon voisin, sur sa table de jardin, un muffin à la framboise. Je sais qu'il sera heureux d'en trouver à son réveil. Enfin, si Rex, ne l'engouffre pas avant ! On ne sait jamais avec lui ! Je ne mets que peu de temps pour me rendre au parc, j'ai un rythme de marche assez rapide. Danny mon frère me taquinait avec ça quand j'étais petite. Il disait toujours que je peinais à ne pas me mettre à courir au lieu de marcher simplement et que c'était pour ça que je le faisais si vite. Quand j'étais enfant je répétais à qui voulait l'entendre ma grande théorie "Pourquoi marcher quand courir vous fait gagner du temps". J'en avais même fait un exposé en classe, je m'en souviens très bien ! Déjà petite, mon esprit avait ses propres lois.

Je me pose à même le sol, me fichant bien de me mouiller au passage. Rapidement, je prends mon crayon, soudainement inspirée. Je suis tellement prise dans ce que je fais que je ne remarque pas l'homme qui observe mes travaux. Il me fait même sursauter quand il me salue. Je me tourne vers lui et le détaille du regard. Grand, brun, barbu, un sourire au visage, il n'a pas l'air d'être un cinglé, il est plutôt charmant même. Pourtant, Ted Bundy était charmant il paraît, ça ne l'a pas empêché d'être un des pires tueurs en série au monde... Imaginez un jour, vous vous baladez tranquillement, vous rencontrez un gars super-charmant : vous vous dites wow il est très sympa ! Alors vous allez chez lui et vous découvrez un donjon plein de peaux humaines et de poupée Barbie avec les yeux arrachés ! L'H.O.R.R.E.U.R. Voilà que je recommence à m'égarer... Je secoue la tête comme pour me reprendre et sourit au bel inconnu.

Nous discutons quelques temps, il m'explique beaucoup aimer mon travail et me propose même du boulot quand je lui dis que je suis illustratrice. Bien que flattée, je lui explique je suis déjà sous contrat. Nous discutons un moment et c'est très sympathique. Une fois cette charmante discussion terminée, je prends la décision de renter chez moi. Comme j'habite dans un des mobile-home du camping de South bay, pour accéder à mon logement, il faut que je passe par la plage. Ça ne me dérange pas, j'adore avoir les pieds dans le sable, marcher près de l'eau, je trouve ça revigorant. Ni une, ni deux, me voilà tenir mes chaussures d'une main et mes esquisses de l'autre. Je dois avouer que je peine à avancer correctement avec tout ça dans mes mains. Pour preuve, un de mes croquis s'envolent et avant que je ne puisse réagir, il atterrit dans la l'eau. Je fixe la feuille couler petit à petit, d'une mine dépitée. Génial. Quand je vous disais que j'étais maudite ? Quelque peu agacée, je me remets en route d'un pas décidé. Lourde erreur puisque ma précipitation me fait percuter une femme. Déséquilibrée, je tombe, laissant s'échouer par la même occasion mes chaussures et croquis. Tombée en plein sur le coccyx, je ferme les yeux comme si ça allait m'aider à ne pas ressentir la douleur. Chose complètement ridicule et incohérente mais, il ne faut pas chercher. Quand je finis par les rouvrir, grimaçante, je me rends compte que la jeune femme, qui m'est rentrée dedans, est elle aussi au sol. Reprenant mes esprits, je m'apprête à lui demander comment elle va quand elle me devance.

-Ne t'excuse pas c'est de ma faute, j'ai été distraite...

Je me masse le postérieur pour chasser la douleur. Quand je vois la jeune femme sourire, cela me détend instantanément. Et quand elle rigole légèrement, je fais de même tant son rire est communicatif. Il faut bien avouer que cette situation est plus cocasse qu'autre chose. C'est étrange mais... Je ne sais pas... J'ai l'impression que son rire me dit quelque chose... Comme je l'avais déjà entendu auparavant. Pourtant, il y a peu de chance, ça ne fait que très peu de temps que je suis arrivée ici. Décidément, ces temps-ci, je débloque vraiment. Sortie de mes pensées par une nouvelle de ses questions, je m'empresse de lui répondre :

-Ça fait mal au cul, c'est le cas de le dire.

Je tente un jeu de mot, il est très bof, je l'admets mais vu dans l'état de fatigue et de nerf dans lequel je suis en ce moment, je n'arriverais pas à faire mieux. En tout cas moi, ça me fait rire et c'est déjà pas mal.

-C'est de ma faute. C'est pas ma période en ce moment, je fais pleins de conneries... C'est à moi de m'excuser, vraiment. Et toi ? Tu ne t'es pas trop fait mal ?

Je suis sincère, entre tout ce qui m'arrive, le changement de vie, la culpabilité de laisser mon frère à son sort, la mort de Thomas, j'enchaine les bourdes et autres bêtises. La dernière fois, j'ai même jeté mon téléphone dans mon évier rempli d'eau, c'est pour dire. Une moue contrite s'empare de mon visage quand j'aperçois les larmes coulées sur les joues de la blonde. Elle a vraiment du se faire mal. Je suis tellement désolée, la pauvre. Elle se relève et propose même son aide pour que je fasse de même. J'accepte sa main et me remets sur mes pieds difficilement. Oubliant totalement mes chaussures et mes dessins, je lui propose, sincèrement concernée par son état :

-Vous vous êtes vraiment fait mal, hein ? J'habite tout près, vous voyez ce mobile-home, là-bas ? Bah, c'est chez moi. Vous ne voulez pas monter, j'ai de quoi vous soigner ? De l'arnica, des bandages... Vraiment désolée encore.

J'essaie d'arranger quelque peu mes cheveux ébouriffés, sans grand succès. Alors qu'en marchant sur une de mes chaussures, je finis par me rappeler de leur présence, la jeune femme troublée, me pose une question étrange. Elle me demande si l'on se connaît. Ramassant mes baskets et esquisses, je ne peux m'empêcher de me rappeler l'effet qu'à eu son rire sur moi. J'ai eu l'impression de le reconnaître et visiblement elle a la sensation de m'avoir déjà vu quelque part. Pourtant, je n'arrive pas à mettre un nom sur son visage. Quand, après ramassé mon dernier dessin, je me redresse, une légère douleur au niveau de mes fesses se fait ressentir, rappel de la chute que je venais déjà d'oublier. En effet cette impression me chamboule vraiment. Quelques secondes passent avant que je ne balbutie :

-Pour être honnête je... Je ne sais pas. Je m'appelle Johanna Wade et toi ?

J'espère qu'un nom pourra m'aider à me rappeler. C'est tout de même étrange de ne pas pouvoir dire de qui il s'agit. Peut-être une fille que j'ai rencontré petite en venant en vacances chez ma cousine ? Je ne vois que ça, pourtant je n'en ai pas l'impression. Perplexe et un brin déboussolée, toujours avec mes affaires à la main, j'attends impatiemment la réponse de la blonde. Réponse qui, je l'espère, m'éclairera.
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MessageSujet: Re: My way, your way, our way - Johanna (#)   My way, your way, our way - Johanna EmptyLun 28 Nov - 19:32



My way, your way, our way
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Les gens qui ne me connaissent pas peuvent vite être troublés par mon débordement d'émotions. En effet,après avoir été forcée de contenir mon énergie pendant mes années d'enfance, malade à l'hôpital, mes émotions avaient désormais tendance à se décupler. Pour contrebalancer le peu d'expression qu'elles avaient jusqu'alors. C'est pour ça qu'une petite colère pouvait tourner au drame, comme une petite peine pouvait se transformer en une crise de larmes. Cette fois-ci, un petit comique de situation, additionné à une vive douleur dans le bas du dos, et je me suis mise à verser quelques larmes, tout en essayant de ravaler mon fou-rire. Ce qui visiblement, perturba la jeune femme que je venais de renverser. L'air presque paniquée, et tout aussi endolorie que moi, elle me rassure sur sa boîte à pharmacie, à deux pas d'ici, se confondant en excuses pour quelque chose dont elle n'était même pas vraiment responsable. Je souris, la rassura une fois encore.
Ce n'est qu'à ce moment que j'observais réellement son visage. Ses yeux étaient doux, mais son regard était emplit d'un sentiment plus fort, cachant probablement des épreuves difficiles. Néanmoins, même si je ne semblais pas la connaitre aux premiers abords, elle m'inspirait confiance, et dégageait quelque chose de familier. Cette chose que seuls les amis transmettent, que seuls les personnes ayant partagés des moments privilégiés me font ressentir. J'avais l'impression, au final, de reconnaitre l'aura de cette jeune femme, et c'était particulièrement troublant. Et comme à mon habitude, je ne pouvais décidément pas rester dans le doute et l'incompréhension.
Pour être honnête je... Je ne sais pas. Je m'appelle Johanna Wade et toi ? Je marquais une pause, la bouche légèrement entrouverte sous le coup de la surprise. Ce nom... Sa voix résonna un instant contre mes tympans, tandis que mon cerveau reconnectait mes souvenirs les uns avec les autres. C'est pas vrai !!

Quelles auraient été les chances, sur autant d'êtres humains peuplant ce monde, que l'une de mes amies d'enfance, l'une des seules qui plus est, étant donné ma vie sociale relativement délicate à l'époque, rencontrée à l'hôpital de Dublin, se retrouve aujourd'hui à Island Bay où j'ai atterris totalement par hasard, et qu'en plus de ça, on se fonce l'une contre l'autre, un matin totalement lambda, sur une plage immense, dans une grande ville comme celle-ci ?! Les bras m'en tombaient, et les mots ne me venaient même pas. Enfin si, au contraire, ils affluaient dans mon esprit sans que je puisse y mettre ne serait-ce qu'un peu d'ordre. Prise de ce qui se rapprocherait de l'hystérie, je passais mes mains dans mes cheveux, la bouche grande ouverte cette fois, entre le rire et la surprise, tournant sur moi-même, lâchant quelques "non" par ci par là. Tu es Jo' ! La Johanna au pull bleu avec des strass ! Tu es la petite Jo' ! Je ne m'en remettais pas, jusqu'au moment où je réalisais à quel point je pouvais avoir l'air ridicule et incompréhensible. Mon dieu, excuse moi, tu dois me prendre pour une folle, mais je n'en reviens pas. Reprenant mon sérieux, je lui adressais mon sourire le plus sincère et le plus rassurant, me remettant doucement de mes émotions. Je suis Rylee..! Est-ce qu'elle se souviendrait de moi ? C'est probable qu'elle ne me reconnaisse pas, comme je ne l'aurais jamais reconnu sans son prénom. Néanmoins, elle avait dû avoir une vie plutôt normale, comparé à la mienne passée à l'hôpital, alors des amies et des Rylee, elle avait dû en avoir pas mal. Rylee Doherty, Saint James Hospital, à Dublin me sentais-je obligée de préciser.

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MessageSujet: Re: My way, your way, our way - Johanna (#)   My way, your way, our way - Johanna EmptyVen 2 Déc - 10:44

My way, your way, our way
Rylee & Jo'

La blonde marque une pause, une moue mi-surprise mi-déconfite au visage quand je lui dis mon nom. Je suppose donc qu'il lui dit quelque chose, enfin, j'espère parce qu'ou sinon, ce serait plutôt bizarre, il faut bien avouer. Surtout que mon nom n'a rien de spécial en soit. Un peu perplexe, j'attends qu'elle se décide à parler car, là, pour le coup, je suis perdue. Elle ne fait rien pour me rassurer, au contraire, elle me parle d'un pull que j'avais l'habitude de porter quand j'étais petite. D'une part, je trouve étrange qu'elle se rappelle de mon haut avec tant de précision (en fait, pas du tout, parce qu'il déchire, il mérite bien qu'on s'en souvienne) et d'une autre part parce que ça ne m'aide pas trop à mettre un nom sur son visage. Ce pull, je le portais tout le temps alors... Quelques fois même je faisais un cirque à ma mère pour dormir avec. En tout cas la jeune femme semble très excitée, elle rit, elle tournoie, elle sourit.

Je suis très embêtée, en effet si mon nom déclenche ce genre de réaction chez elle, c'est qu'elle doit bien me connaître, et moi, je suis incapable de savoir de qu'il s'agit. J'ai soudain l'impression d'être piteuse, j'ai honte de ne pas me rappeler d'elle. Après tout, la blonde se rappelle même de mon pull alors... Contrairement à ce qu'elle croit, je ne la prends pas du tout pour une folle, je pense que c'est moi qui devient gâteuse plutôt. Je tapote nerveusement ma main contre ma cuisse, essayant désespérément de me souvenir de la jeune femme. Elle me dit un truc c'est indéniable, je sais que je la connais. C'est tout de même pas croyable de ne pas pouvoir mettre un nom sur un visage. Tonya, Inna, Nina... Je ne sais pas, je n'ai que la vague impression de savoir qu'il y a la sonorité "i" dans son prénom. Légèrement frustrée, j'essaie de la presser quelque peu pour qu'elle me donne son nom :

-Oui, oui, je suis bien la fille au pull bleu !

Souriant de toutes mes dents pour cacher ma gêne, j'essaie encore de cerner le personnage quand elle met fin à mon supplice, ou presque. Rylee ! Je savais bien qu'il y avait un "i" ! Enfin plus précisément un "ee" mais c'est pareil ! Non mais attends, Rylee ? Rylee... D'où je connais cette Rylee ? Son nom m'est apparue comme une évidence quand elle l'a prononcé pourtant, je peine toujours à vraiment me rappeler d'où je la connais. Le seul truc que je sais pour sûr, c'est que je ne l'ai pas rencontré à Island bay... Tout s'illumine quand elle m'informe sur notre lieu de rencontre. Saint James Hospital. Dublin. Vacances de noël. Tucker qui pète un plomb. Nous qui débarquons à l'hôpital. Moi qui rencontre une petite fille malade tellement adorable. Moi qui passe mes journées avec elle. Moi qui n'avait que peu de change et qui du coup, portais tout du long le pull à strass en question (lavé bien sûr entre temps, le soir, je précise, je tiens à le souligner, je suis très propre, c'est important). Je me jette alors à son cou, tellement heureuse de la retrouver. C'est fou, je n'aurais jamais pensé la revoir un jour. Je souris jusqu'au oreilles quand je la libère de mon étreinte.

-C'est fou ! C'est incroyable ! C'est pas possible ! C'est... c'est... c'est... DINGUE !

Rien de plus intelligible ne me vient, je dois bien l'avouer. Je suis complètement sur le cul de la voir. C'est une chose de la rencontrer à Dublin alors que je vivais à Lunel, c'en est une autre de la revoir ici, à Island bay.

-Non mais... Non mais... Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu es en vacances ?

Oui de toutes les choses que j'aurais pu lui dire, je lui demande si elle est en voyage ici. Pas très brillant pourtant, déboussolée comme je suis, je ne trouve pas mieux. Ayant un mal fou à rester concentrée assez longtemps pour que mes pensées s'organisent, je sors tout ce qui me vient par la tête :

-Tu vas mieux au fait ? Je ne vois que tu n'es plus à l'hôpital. C'est logique puisque tu es ici ! Enfin, tu vois ! On se comprend.

Je lui octroie un sourire gênée, ayant peur de manquer quelque peu de tact. Elle sait que je suis sans filtre, je l'ai toujours été, il m'empêche que je ne voudrais pas la froisser.

-Excuses-moi mais, je suis sur le cul, vraiment. Je n'arrive pas à y croire, toi, ici !

Je la reprends une nouvelle fois dans mes bras dans un accès de joie. Je suis si heureuse de la retrouver. J'ai souvent repensé à cette petite fille que j'étais sûre de ne jamais revoir et j'étais triste car on s'entendait si bien.

PS:
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MessageSujet: Re: My way, your way, our way - Johanna (#)   My way, your way, our way - Johanna Empty

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