mon problème, c’est que t'es la solution. (ft. mathys)

mon problème, c'est que t'es la solution.
   

"...Tu crois que j'exagère? Je veux dire, c'est normal de vouloir remercier ceux qui m'ont sauvé la vie, n'est-ce pas?", demanda Milly en tenant son téléphone entre son épaule et son oreille, tentant de ne pas faire tomber l'assez imposante et lourde boîte entre ses mains. Il y a quelques jours, elle a vécu une expérience assez traumatisante. Alors qu'elle se baladait dans un magasin, comme beaucoup d'autres à ce moment là, elle a été victime d'une prise d'otage...Et on ne peut pas dire qu'elle s'en soit remise. C'est encore trop tôt, trop frais dans sa tête. Bien que physiquement, tout va pour le mieux, dans son esprit en revanche, c'est une autre histoire...Mais bon, elle fait en sorte que ça aille. De continuer à vivre comme avant, malgré ses cauchemars et ses insomnies. Aujourd'hui, elle a décidé de se reprendre en main, en commençant par bosser deux fois plus. Et puis, elle tenait surtout à faire un geste...Et donc, à savoir, apporter une immense boîte de pâtisserie aux policiers qui sont venus dans le magasin, cette fameuse journée. Celle de la prise d'otage. Mais, alors qu'elle est au téléphone avec son frère, un doute s'immisce en elle soudainement. "Mais non. Je veux dire, bien sûr que c'est normal que tu veuilles les remercier...C'est juste que, si tu disais simplement que tu veux revoir ton fameux héros, ça le ferait déjà plus." Milly lève les yeux au ciel. Elle déteste quand son frère fait référence à Mathys. D'accord, il lui plait. D'accord, il lui plait. Et ok, elle a peut-être un léger béguin pour lui...Mais tout de même! De là à penser qu'elle ne vient là aujourd'hui que pour lui. Bon, il a raison. C'est sûr, elle vient un peu, pour ça. "Ha ha. Bon, je te laisse, je suis arrivée!" Milly n'attend pas la réponse de son frère et pénètre dans le commissariat, les bras encore chargés, mais son téléphone en moins pour la gêner. Elle arrive bien vite devant une jeune femme, chargée de l'accueil et lui demande la direction du bureau de Mathys et son équipe. Avec un sourire aux lèvres, l'hôtesse lui donne le chemin à suivre et Milly la remercie avec un donut pris dans la boîte. Au fur et à mesure qu'elle s'approche, Milly se demande si c'est réellement une bonne idée. Et si Mathys ne voulait pas la voir, en réalité? Et si il lui demandait de partir? En arrivant, elle chasse ses doutes et se contente de sourire. "Bonjour", lance-t-elle à la cantonade, dans le but de saluer tout le monde. "Désolée de vous déranger! Je n'avais pas encore eu l'occasion de passer avant, mais je me disais que je vous devais bien ça pour vous remercier. Après tout, vous m'avez sauvé la vie" Puis, pour souligner ses dires, Milly ouvre la boîte en carton, révélant les assortiments de pâtisseries. Tout de suite, quelques agents se précipitèrent vers elle pour piocher dedans, la remerciant chaleureusement. Enfin, elle se tourne vers Mathys et lui adresse un sourire rayonnant avant d'arquer un sourcil: "Un donut?", propose-t-elle en lui présentant la boîte.

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Ce n'était un secret pour personne depuis la mort de ma femme et de ma petite fille il y a maintenant un peu plus de six mois mon boulot était la seule chose à laquelle je pensais... De nature, j'avais toujours été un homme très impliqué dans son job et dans l'évolution de sa carrière mais avant que je ne perde les deux personnes auxquelles je tenais le plus au monde je faisais en sorte de du mieux possible ma vie personnelle et ma vie professionnelle. Aujourd'hui, il n'y avait que cette dernière qui comptait pour moi sachant que j'avais mis ma vie privée entre deux grosses parenthèses.

Du coup j'étais très impliqué dans mon job de chef de section peut-être meme trop pour certaines personnes mais en même temps je suis là pour protéger le citoyen alors c'est un peu normal de vouloir faire de son mieux n'est-ce pas ? M'enfin, je n'allais pas me voiler la face, je savais très bien au fond de moi que parfois j'en faisais un petit peu trop... Que je devrai prendre du recul sur certaines affaires et garder de la distance sur certaines histoires qui se présentaient à moi...

Un café puis un deuxième puis un troisième... La journée commençait tranquillement et ça faisait du bien... Qu'on ne se méprenne pas il y avait toujours plusieurs affaires en cours même dans une ville comme Wellington mais pour l'instant avec mon équipe nous étions tranquillement installés dans le bureau.. ''Agent Eggerton, je viens de vois envoyer une personne dans votre bureau.'' ''Merci Lauren... Les gars virez vos pieds des bureaux on a de la visite.'' ajoutais-je avant de reposer le combiné. Autant donner une bonne image du service ! Je n'avais pas envie que les gens pensent que la plupart des flics se goinffrent de patisserie et de café toute la journée... ''Oh Mademoiselle Rutherford'' Pour une surprise s'en était une ! ''Bon nous, on te laisse ! On doit aller voir les.... Je ne suis plus quoi ! Merci pour les donuts au passage..'' Ce qu'ils pouvaient être pénibles par moment ! Mes coéquipiers avaient bien remarqué que la jeune femme m'avait un peu tapé dans l'oeil et du coup ils faisaient exprès de nous laisser seuls ces fumiers. Ma vengeance n'allait probablement pas trop tarder. ''Ouai c'est ça les voitures ! Y'a intérêt que ça brille.'' ajoutais-je en rigolant légèrement. ''Avec plaisir merci ! Mais il ne fallait pas... On a juste fait notre boulot !'' C'était bien la première fois que quelqu'un prennait la peine de venir au bureau apporter des sucreries ! Son geste était vraiment très appréciable pour le coup. ''Comment allez-vous?'' J'avais ''sauvé'' cette jeune femme quelques jours plus tôt voir même une bonne semaine déjà lors d'une prise d'otage et j'avais pris le temps de rester avec elle vu l'état de choc dans lequel elle était...

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Milly est de nature enjouée. Elle aime rire et faire plaisir aux gens. Le truc, c'est qu'elle ne réfléchit pas beaucoup avant d'agir et ne se pose de questions qu'après coup. Comme aujourd'hui, par exemple. Mais au final, tout se passe plutôt bien, car elle voit les sourires des officiers, qui viennent prendre une pâtisserie avant de s'en aller, prétextant avoir quelque chose d'autre à faire que de rester dans le bureau. Et, en moins d'une minute, tout le monde a déserté! Milly regarde les environs avec un léger sourire aux lèvres, un sourcil arqué, et elle hausse les épaules. Leur comportement est prévisible: évidemment qu'ils cherchaient à laisser la jeune femme seule avec leur chef. Et les voilà tous les deux, Mathys et elle, face à face. Après lui avoir proposé un donut, qu'il a accepté, Milly a chassé sa réponse d'un léger geste de la main, ne s'arrêtant pas de son sourire pour autant. "Ce type était dangereux, vous auriez pu être blessé. Vous, ou l'un de vos hommes. Je trouve que c'est la moindre des choses d'offrir au moins des pâtisseries, même si ce n'est pas...Enfin ça n'égale pas un sauvetage, quoi", elle rit légèrement et passe une main dans ses cheveux avant de poser la boîte sur le bureau le plus proche d'elle. Mathys lui demande comment elle va et son coeur loupe un battement. La première chose qu'elle a envie de dire, c'est qu'elle va bien, comme si c'était devenu mécanique, depuis le temps qu'on le lui demande. Mais ce n'est pas totalement vrai, dans le fond. Elle répond plus ça pour rassurer ses proches, mais elle devra bien faire face à la réalité à un moment ou à un autre. "Comme une femme qui a été menacée d'un pistolet sur la tempe pendant plusieurs minutes", répond alors Milly en essayant d'avoir une voix plus légère, comme pour contrebalancer le sérieux de sa phrase. "J'ai du mal à refaire surface, je fais des cauchemars et j'ai sans arrêt l'impression qu'il va surgir de nulle part...Mais je suppose que c'est normal." Pourquoi est-ce qu'elle déballe tout à Mathys? Aucune idée. Elle sait juste qu'elle doit le faire. Qu'elle peut le faire. Qu'il ne la jugera pas, ne la plaindra pas. "Je vous remercie encore d'être resté avec moi après...Enfin après que ça ce soit passé. Vous n'étiez pas obligé." n'importe qui l'aurait laissée aux bons soins des ambulanciers et des médecins. Mais pas Mathys. Il lui a d'abord offert un café, elle l'a laissée pleurer sur son épaule, juste après l'avoir tirée des griffes de son agresseurs. En y repensant, il n'a ainsi pas vu le meilleur côté de Milly: elle devait avoir l'air si fragile ce jour là! "Et vous, comment allez-vous? Vous avez sauvé beaucoup de jeunes femmes en détresse, ces derniers temps?", demande-t-elle finalement, en voulant changer un peu de sujet.

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Je savais ce qui m'attendait avec mes collègues à l'issu de cette entrevue avec Mademoiselle Rutherford ! Je savais que j'allais me faire charrier... Ca va que mes coéquipiers comptaient beaucoup pour moi que j'avais de l'humour... Oui ce n'est pas parce que j'étais hiérarchiquement le supérieur que je me devais de prendre tout le monde de haut ! Je gueulais quand il fallait mais le reste du temps j'étais un homme de tout ce qu'il y a de plus normal ! Bref revenons à nos moutons où plutôt à Milly...

''Non mais le geste est appréciable qu'on soit bien d'accord sur ça... Et puis on en demande pas plus, on ne demande même rien... Mais encore une fois merci...'' Je me faisais honte moi même ne sachant pas vraiment comment réagir face à la jeune femme.. Hmm pourquoi ? Peut-être parce qu'elle me faisait penser à Haley, ma femme que j'avais enterré fin 2015... Je passais ma main sur le visage pour dissiper un léger malaise.. Espérons que Milly n'y voit que du feu ! Je n'avais pas envie de passer pour le gros naze de service...

Merde ! Ma question était en effet débile ! J'oubliais parfois que tout le monde ne voyait pas des armes toute la journée ! Il est certain que la jeune femme devait être encore traumatisée par ce qui s'était passé dans ce magasin... ''Hmm oui c'est le contre coup..'' ajoutais-je en m'approchant un peu plus d'elle... C'est peut-être stupide mais le côté fragile d'une femme m'attirait toujours... Non pas que j'aimais jouer les chevaliers aidant les jeunes femmes en détresse mais voila c'est quelque chose qui me touchait chez le sexe faible... ''Non je n'étais pas obligé mais c'est aussi ça le boulot de flic.. On est pas juste des cowboys... Et.. Enfin je suis resté avec plaisir c'est un peu comme vous et les donuts..'' précisais-je en souriant timidement.

''Je passe vraiment pour le ''kéké'' du service...'' ajoutais-je une nouvelle fois en souriant. Moi un sauveur de jeunes femmes en détresse ? Non pas tant que ça... PLUS tant que ça pour être très précis.. ''Ca va et les journées sont bien chargées même si je ne passe pas tout mon temps à sauver des jeunes femmes... Les cas qu'on gère en ce moment sont beaucoup plus difficile mais je ne peux en dire plus... Secret Professionnel oblige... Et puis entre vous & moi je ne passe pas du temps avec toutes les victimes... Avec vous c'était une exception.''
...

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