contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Can you please explain ? [shaynix #8] (#) Jeu 24 Nov - 23:45
❝ Can you please explain ? ❞ shaelyn & phoenix
L’absence. Longue et intolérante. Le néant. Douloureux et incompréhensible. Assise dans le canapé, je retourne tout ce que je peux dans ma tête, mais rien n’y fait. J’ai tout essayé. Phoenix est partie en ne laissant rien d’autre qu’un mot sur le bar. Un mot qui disait au-revoir. Un mot qui disait combien elle n’était pas douée pour faire les choses bien. Pas douée pour me rendre heureuse. Pas douée pour la vie à deux. Pas douée. Pas douée. Un mot qui disait qu’elle me laissait cet appartement, et même l’autre si j’avais envie. Un mot qui ne disait pourtant pas où elle allait, ni même si elle reviendrait. L’angoisse m’a saisie, entièrement, compressant ma cage thoracique comme si j’allais manquer d’air. Et j’ai manqué d’air. Une suite de questionnements incessants. Pourquoi ? Comment ? Où ? Où s’est-elle volatilisée ? Même sa mère n’est pas au courant, et moi je tourne en rond comme une âme en peine dans cet appartement qui est imprégné de son odeur. Les jours passent et se ressemblent, à quelque chose près que l’envie s’éteint. L’envie de sortir, l’envie de sourire, l’envie de voir du monde, jusqu’à l’envie même de manger. Je ne comprends pas comment elle a pu disparaître comme ça du jour au lendemain. Moi qui pensais avoir fait au mieux pour elle, pour nous, pour la protéger tout en me protégeant. Mais ça n’a pas suffit. Je me retrouve une nouvelle fois face à quelqu’un qui s’en va, et qui me laisse foutrement seule face à moi-même. Les larmes ont fini de couler, c’est comme s’il n’y en avait plus, mais à la place, ce flot incessant de pensées, et de questions sans réponses. Ce n’est qu’au bout d’une semaine que je décide à appeler Lukas. Elle est la seule qui pourrait m’aider dans cette histoire. La seule qui ne cherche pas à comprendre, à juger. Elle fera seulement ce que je lui demande. Et c’est ce qu’elle a fait. Phoenix a décidé de se réengager dans l’armée. Il a réussi cet enfoiré. Ce père qui n’a rien d’un père. Il l’a enrôlée une fois de plus dans ce monde de brutes épaisses, ce monde fermé et qui ne ressemble pas à Phoenix, qui l’a détruite, et qui la détruira encore. Je suis blessée de la manière dont elle a décidé de partir, mais je ne peux me résoudre à la laisser faire. Il n’est pas question qu’elle reparte sur le front, qu’elle vive à nouveau des moments atroces. Elle est trop fragile, elle en mourra, et il est impensable que je la laisse mourir sans rien faire.
C’est donc une mine profondément fatiguée, sans une once de maquillage, les traits tirés et les cernes sous les yeux que je me décide à quitter l’appartement que nous avons partagé pendant plusieurs mois, pour prendre ma voiture et me diriger vers la base d’entraînement militaire sont Lukas m’a donné l’adresse. Il me faut plusieurs heures de voiture pour arriver à bon port, sans même avoir la certitude que j’arriverai à entrer. Le ventre serré, je passe la sécurité et les laisse vérifier tous mes papiers, avant de me délivrer un laisser-passer. Je prétexte une annonce funeste à faire à une de leur recrue. Foutaises. Mais vu ma mine, ils n’osent même pas me dire non. Auraient-il un coeur ? Ma voiture est fouillée avant que je ne puisse entrer sur la base, et on me dirige vers le régiment qui accueille la recrue Lancaster. C’est le coeur battant que j’attends devant un bâtiment, les bras croisés, les mains sur mes bras et le regard alerte. Elle sort, vêtue de son uniforme kaki et sa casquette assortie façon camouflage. J’aurai pu trouver ça joli dans d’autre circonstances. A peine mon regard posé sur elle et je fonds en larmes. « Pourquoi t’as fait ça ? Tu m’as laissée toute seule comme une merde pour ça ? Pour revenir t’enterrer là ? » J’essuie mes larmes d’un revers de main, tentant de me contenir. « Je comprends pas. J’ai besoin que tu m’aides à comprendre Phoenix… » C’est horriblement dur de la voir habillée comme ça, de me dire qu’elle a pris la décision de se mettre en danger à nouveau, d’aller combattre, de risquer sa vie. C’est un cercle vicieux qui semble se refermer autour de moi. Une rengaine entêtante qui se répète encore et encore. Et je suis fatiguée de tout ça. J’aimerai que ça s’arrête.
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Sujet: Re: Can you please explain ? [shaynix #8] (#) Ven 25 Nov - 1:36
❝ Can you please explain ?❞ shaelyn & phoenix
Comme un besoin irrépressible de tourner une page, de prendre l’air ou de me faire du mal. Peut-être les trois à la fois. Mon père est ce genre d’homme, celui que vous détestez mais face auquel vous ne pouvez pas résister. Je ne suis pas capable de lui dire non sur le long terme ou de me dire que je le déçois au point qu’il me renie, ça, c’est plutôt la force de ma mère, pas la mienne. Alors je me réengage, pour plusieurs raisons. Déjà pour m’éloigner de Shay, parce que sur le long terme, je vais finir par lui faire du mal et je n’ai pas le ocurage de la quitter, et en me réengageant, je n’aurais pas le choix, il y a un cadre dont je ne peux pas sortir, je ne me fais pas confiance le moins du monde. Déjà je risquerais de replonger dans la drogue, et je ferais du mal non seulement à Shay, mais à ma mère, je ne le conçois pas. Quoi qu’en me réengageant, je ne leur fait pas du bien mais je suis sous contrôle, comme un besoin de me remettre en prison, de m’entraver, pieds et poings liés pour ne pas risquer de faire une connerie, je me connais assez pour savoir que je n’ai aucune prise sur moi-même une fois que je commence à chuter. En civile, je finirais par le faire. Il me suffit de croiser une vieille connaissance, quelqu’un qui ne me veuille pas que du bien, une petite proposition indécente et un rail de poudre pour tout foutre en l’air. Des années de combat contre la dépendance et la violence. Des années de thérapie pour rien. Tout ça, pour détruire deux vies autour de moi. Shay a un potentiel fou, elle ne peut pas le gâcher pour avoir le sentiment de faire une bonne action parce que ma mère lui a demandé de vieller sur moi, ça ne peut pas marcher comme ça, elle fout sa vie en l’air, et je ne me le pardonnerais pas. De toute façon, elle et moi, ça semble compliqué, je lui fais peur, et elle ne passera jamais ce palier avec moi dans les parages, elle se doit de retrouver une femme, ou un homme, mais quelqu’un qui prenne soin d’elle et dont elle ait envie, qu’elle ait surtout envie de le laisser faire. Avec moi, j’ai l’impression que c’est compliqué, que je lui fais peur autant que je la rassure. En tout cas, je ne suis surement pas sa solution.
C’est exactement comme je l’ai laissé en partant ici. Je ne suis plus une star, je ne suis plus rien du tout qu’un matricule, je ne suis même plus la fille du grand général Lancaster, il a bien fait savoir qu’ici, je n’étais rien de plus qu’un élément sacrifiable. Je suis une des seules femmes ici et personne n’est sans ignorer mon statut de star, et j’ai dû leur faire comprendre que je n’étais pas prête à en parler. Ils me voient comme une princesse pleine d’avantages, et cherchent eux aussi à trouver leur place auprès de moi, mais entre mes cuisses, classe, pas vrai ? Ce sont des soldats, on ne leur demande ni réflexion, ni finesse d’esprit. Ce ne sont que de la chair à canon, tout comme moi. J’en bave, les instructeurs ne me loupent pas et les gars non plus. Je dois user de stratagèmes pour me doucher sans me retrouver à me faire mater par tout le régiment. Le fait que j’aime les femmes est de notoriété publique, et loin de les repousser, pire, ça les excite. Ce ne sont que des porcs, des porcs accros au porno et au bourrage de crâne, les entendre parler me dégoute. J’ai partagé ma vie avec Shay durant des mois. Imaginez un peu le contraste. Ça aussi ça fait partie de ma punition. Voilà plusieurs semaines que je suis là et pour l’heure, je suis en repos, j’ai le droit de jouer aux cartes, au babyfoot, de gueuler après la télé et boire des bières, tout ça en fumant clope sur clope comme je le fais depuis que je suis là. J’en suis à plus d’un paquet par jour. «Lancaster, visite pour toi ! Un beau petit lot, celle que tu broutes je crois ! » Pour toute réponse, je lui fais un doigt magistral, ce n’est qu’un bonjour ici, jamais un mot tendre, jamais un mot gentil, que des insultes et des coups, c’est comme ça que la fabuleuse population américaine prouve son amour à la patrie. J’enfile ma veste pour aller voir de quoi il en retourne, ça peut encore être une foutue blague de ces abrutis, qui au passage, ne me fait pas rire le moins du monde. J’ai de nombreuses marques autour du cou, un connard ayant voulu m’étranger dans les douches, pour voir si je ressentais plus de plaisir à sentir ses mains autour de mon cou et ma lucidité filer avec l’oxygène dont j’ai fini par manquer avant de me défendre. J’ai également les mains abimées, rougies, en sang, en train de cicatriser. Ils ont raisons ces cons, c’est bien elle dans la cour ! « Pourquoi t’as fait ça ? Tu m’as laissée toute seule comme une merde pour ça ? Pour revenir t’enterrer là ? » « Qu’est-ce-que tu fais ici Shay ? Tu sais combien ça coûte de mentir à une organisation militaire ? » Elle a au moins dû annoncer un décès ou une maladie grave, ce n’est pas ma mère, on m’aurait prévenu avant, toute mon équipe aurait fait des pieds et des mains pour me l’annoncer et puis je suis la personne à contacter en cas d’urgence. Elle pleure et ça me fend le cœur. Je donnerais tout ce que je possède pour sécher ses larmes, si seulement ça ne me coûtait pas ma couverture. Mais j’ai un plan à mener à bien. « Je comprends pas. J’ai besoin que tu m’aides à comprendre Phoenix… » «Y a rien à comprendre putain ! T’as rien à faire là et moi c’est ma place, ça l’a toujours été. » Elle pleure de plus belle et je me hais de lui faire autant de mal, mais quelle autre solution aurais-je ? J’ai un plan et je me dois d’aller jusqu’au bout. Je sens derrière moi les regards insistants des mecs qui nous regardent depuis la véranda, je prends alors Shay par le bras et l’incite à me suivre, à l’abri des regards. « Tu dois t’en aller Shay, t’as pas besoin de moi et t’as jamais eu besoin de moi. Comment tu m’as retrouvé ? » Et en fait, j’ai peur de savoir, je ne veux pas qu’elle se soit mise en danger en payant un mec à moitié clean pour avoir des infos. Ça n’est pas son genre mais la voir ici non plus ne devrait pas être son genre. «Je reviens pas sur ce que j’ai dit, les apparts sont à toi. Pour la presse tu dis ce que tu veux, que je suis la dernière des garces si t’en as envie, je m’en fous. Maintenant vas t’en Shay, OK ? » Rallumant une clope sans faire attention à la mettre de côté pour que la fumée ne l’atteigne pas, comme je le faisais avant.
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Sujet: Re: Can you please explain ? [shaynix #8] (#) Ven 25 Nov - 18:09
❝ Can you please explain ? ❞ shaelyn & phoenix
J’ai mal, mal de la voir arriver avec ce visage si dur. Mal de comprendre que je n’aurai jamais dû venir ici, et moi qui pensais que ma présence aurait pu changer quelque chose, la faire changer d’avis. Mais le regard qu’elle porte sur moi me fait regretter ma présence en ces lieux. « Qu’est-ce-que tu fais ici Shay ? Tu sais combien ça coûte de mentir à une organisation militaire ? » Je laisse échapper un rire nerveux. « Qu’est-ce que ça peut te faire ce que je risque hein ? » J’estime que si elle m’a laissée là en plan vulgairement pour venir se terrer ici, elle en a bien rien à foutre de ce que je pourrai risquer. Je continue de la regarder, j’essaie de comprendre, j’essaie de trouver une lueur dans son regard qui pourrait me rassurer, me dire que je ne suis pas là pour rien et que j’arriverai à la ramener à la raison. Mais rien. Rien. Je tente pourtant de lui demander des explications. « Y a rien à comprendre putain ! T’as rien à faire là et moi c’est ma place, ça l’a toujours été. » Je secoue la tête, sans rien dire, mais je n’arrive plus à retenir les larmes qui coulent silencieusement le long de mes joues. Elle me fait mal, horriblement mal. Et j’en viens à me demander si elle en est consciente, c’est surement le plus horrible dans cette histoire. Sa main vient agripper mon bras sans une once de douceur et elle me tire un peu plus loin pour que nous soyons à l’abris des regards. Au fond de moi, j’ai l’espoir que maintenant hors des regards pervers de ses collègues, elle redevienne celle qu’elle a toujours été avec moi. Mais son regard ne change pas, au contraire, il devient plus dur encore. « Tu dois t’en aller Shay, t’as pas besoin de moi et t’as jamais eu besoin de moi. Comment tu m’as retrouvé ? » Mon regard oscille entre ses yeux, y cherchant encore de la vie. En vain. « Comment tu peux dire un truc comme ça ? Tu crois que je suis restée avec toi pour quoi ? Pour la gloire et la célébrité alors que j’ai toujours fui tout ça ? Tu crois que je mentais depuis tout ce temps ? » Je secoue la tête et essuie à nouveau mes larmes d’un revers de manche cette fois. « T’as raison, j’ai rien à faire là. Tu t’es bien foutue de ma gueule à jouer les amoureuses transie. J’aurai dû m’en douter. T’as jamais été sincère. » Je ne pense pas un mot de ce que je dis, j’essaie seulement de la secouer pour essayer de retrouver une partie de ce qu’elle était, de ce qui avait pu me plaire chez elle. Mais c’est comme s’ils lui avaient fait un lavage de cerveau et ça me rend malade. « Je reviens pas sur ce que j’ai dit, les apparts sont à toi. Pour la presse tu dis ce que tu veux, que je suis la dernière des garces si t’en as envie, je m’en fous. Maintenant vas t’en Shay, OK ? » Je reste interdite face à son discours. Elle allume une cigarette devant moi sans faire attention si ça pourrait me déranger. « J’en ai rien à foutre de tes apparts Phoenix ! Qu’est-ce que tu veux que j’en fasse ? Que je reste là comme une conne toute seule dans un appartement qui n’est pas le mien ? J’ai pas besoin d’être entretenue par un fantôme. Tu me prends vraiment pour une conne. » Elle me dégoûte. « Et arrête avec ‘Shay’. T’es en train de me traiter comme la pire des merdes les plus insignifiantes que tu aurais trouvé sur ton chemin et tu oses encore m’appeler par mon surnom ? Va te faire foutre ! » Je suis hors de moi, j’en ai besoin. Je me retiens depuis trop longtemps. Elle avait réussi à toucher mon coeur, j’avais réussi à m’ouvrir à elle, je lui faisais confiance, et encore une fois je me retrouve écrasée comme une débutante. « J’aurai dû suivre ma première impression te concernant. » Je continue de la regarder, elle ose à peine me regarder dans les yeux. « Mais dis quelque chose putain !! J’ai vraiment aucune valeur à tes yeux pour que tu partes comme ça sans rien dire ? Tu vas te tuer Phoenix ! » Et j’ai pas envie, j’ai pas envie de la laisser. Je veux qu’elle se réveille, qu’elle arrête ses conneries. « Je voulais t’aider. Je voulais juste que tu ailles mieux… » Ma voix est plus calme, mais presque inaudible tellement éraillée à cause de l’émotion.
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Sujet: Re: Can you please explain ? [shaynix #8] (#) Ven 25 Nov - 20:04
❝ Can you please explain ?❞ shaelyn & phoenix
« Qu’est-ce que ça peut te faire ce que je risque hein ? » Si elle le savait… Elle est une des seules raisons pour lesquelles j’ai tenu le cap depuis quelques temps, ma mère bien entendu, mais au bout d’un moment, j’ai l’impression que je lui serais plus utile de l’autre côté. Une fois disparu, on pleure une âme, et puis on se remet, doucement, la vie reprend son cours, petit à petit. Elle a encore de belles années devant elle, elle ne s’en remettrait jamais complètement mais aurait le temps de penser un peu à elle, pourquoi pas refaire sa vie pour de bon, au lieu de tâtonner comme elle le fait et de les dégager dès que ça devient sérieux parce qu’elle a peur de se retrouver en prison. Entre son histoire vécue avec mon père et la disponibilité dont elle pense devoir faire preuve à mes côtés, elle se coupe de tout et je me le reproche chaque jour. Changer, devenir quelqu’un de bien aurait été la solution, mais je n’y parviens pas, c’est bien plus difficile que de lâcher prise. Shay ne réalise pas ce à quoi je suis prête pour elle. Si je lui fais du mal en partant, je m’en fais à moi aussi, mais c’est moins important en ce qui me concerne, souffrir m’a toujours permis de me sentir vivante, et bien plus encore. Comme si je méritais tout ça, comme pour me sentir mieux, laver mon âme ou quelque chose du genre.
« Comment tu peux dire un truc comme ça ? Tu crois que je suis restée avec toi pour quoi ? Pour la gloire et la célébrité alors que j’ai toujours fui tout ça ? Tu crois que je mentais depuis tout ce temps ? » «Visiblement ça ne te suffisait pas, ne joue pas les saintes nitouches Shay, ça va, on est adultes. T’as le droit d’aimer prendre uniquement ce que tu veux, et si tu veux arrêter de te reprocher l’idée, il te suffit de l’accepter. » Je ne le pense pas, bien entendu, elle n’est pas quelqu’un qui profite, bien au contraire, elle se nourrit de la générosité dont elle peut faire preuve avec les autres, c’est même frustrant d’avoir quelqu’un de si bon à ses côtés. « T’as raison, j’ai rien à faire là. Tu t’es bien foutue de ma gueule à jouer les amoureuses transie. J’aurai dû m’en douter. T’as jamais été sincère. » «Et je ne le serais jamais alors fait toi à l’idée Shay, c’est comme ça. » Tirant sur ma clope en fuyant son regard. J’aurais voulu pouvoir dire que je vais bien, que je le vis bien, mais au fond, à l’intérieur, c’est le chaos total, tout explose, je sens même presque des bombes exploser à l’intérieur de ma tête, comme si j’étais en mode autodestruction. Et ça marche pour le moment très bien. Je n’ai jamais eu envie de lui faire tant de mal, de l’abandonner ou quoi que ce soit qui puisse s’en rapprocher mais c’est ainsi et je me fais du mal à chaque fois que j’imagine à quoi ressemblerait sa vie une fois mon plan mis à exécution. « J’en ai rien à foutre de tes apparts Phoenix ! Qu’est-ce que tu veux que j’en fasse ? Que je reste là comme une conne toute seule dans un appartement qui n’est pas le mien ? J’ai pas besoin d’être entretenue par un fantôme. Tu me prends vraiment pour une conne. » Je savais qu’elle refuserait tout en bloc, et je la reconnais bien là. Elle n’en n’a jamais eu après mon argent ou mon nom, bien au contraire, et c’est aussi pour ça qu’elle me plait autant. Elle m’aime, tout du moins m’apprécie pour ce que je suis, c’est tout, rien d’autre. « Et arrête avec ‘Shay’. T’es en train de me traiter comme la pire des merdes les plus insignifiantes que tu aurais trouvé sur ton chemin et tu oses encore m’appeler par mon surnom ? Va te faire foutre ! » « Ca t’aura pris le temps pour comprendre, Shaelyn. » J’ose à peine un regard vers quelle, je retiens mes larmes aussi fort que je me retiens de l’embrasser, ou de la supplier de m’emmener loin d’ici. « J’aurai dû suivre ma première impression te concernant. » Je préfère ne pas répondre, jouant de ma chaussure sur le sol, en dessinant de petits traits avec mes rangers, comme une enfant qui se fait gronder et qui sait avoir tords.
« Mais dis quelque chose putain !! J’ai vraiment aucune valeur à tes yeux pour que tu partes comme ça sans rien dire ? Tu vas te tuer Phoenix ! » « Tu ne comprends rien, et je ne veux pas que tu essaies de le faire, c’est mieux comme ça. Et puis ce serait la meilleure chose qui pourrait arriver… » Je détourne le regard, tire sur ma clope pour la finir et la jeter à nos pieds. J’adopte le ton qu’elle prend, un peu plus posé, plus calme, même si je rêverais de la prendre dans mes bras, de lui dire que je ne pense rien de ce que je dis et que je suis désolée. « Je voulais t’aider. Je voulais juste que tu ailles mieux… » « Mais merde tu comprends pas ou quoi ? Les gens comme moi on les aide pas, jamais ! T’es vraiment trop naïve. Et tu croyais quoi ? Que j’allais jouer les petits chiens derrière toi ? A te donner la main pour t’endormir et à mettre ma vie de côté pour satisfaire tes petits besoins de princesse en attendant que tu me largues pour un prince charmant ? Tu croyais que c’était ça mon rôle pour toi ?! » Je ne pense rien de ce que je dis et chaque mot me fait sans doute autant de mal à moi qu’à elle. «Toi et moi c’était du vent, comment tu veux que je fasse ma vie avec toi ? Ca comptait pas de toute façon pour toi, il te fallait un valet, tu l’as trouvé quelques temps et maintenant tu pleures comme une gamine capricieuse parce que ton hochet ne fait plus le même bruit. Tu vas devoir t’y faire et t’en trouver un autre, c’est tout. » Je ne peux même pas accompagner mes mots d’un regard noir, parce que si je la regarde dans les yeux trop longtemps, je fonds en larmes. « Et tu viens ici pour récupérer ce que tu crois avoir perdu, mais je te rassure, t’as pas perdu grand-chose, si ce n’est quelques mois de ta vie. »
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Sujet: Re: Can you please explain ? [shaynix #8] (#) Sam 26 Nov - 18:05
❝ Can you please explain ? ❞ shaelyn & phoenix
Et voilà, je suis hors de moi. Il ne m’en fallait pas beaucoup étant donné que j’étais déjà à cran et fortement fatiguée. Mais elle fait déborder le vase déjà beaucoup trop plein. « Visiblement ça ne te suffisait pas, ne joue pas les saintes nitouches Shay, ça va, on est adultes. T’as le droit d’aimer prendre uniquement ce que tu veux, et si tu veux arrêter de te reprocher l’idée, il te suffit de l’accepter. » Mon regard jongle entre ses yeux, je suis choquée de ce que j’entends. Comment peut-elle prononcer des mots aussi horribles. Qu’elle le pense ou non, le fait même de les dire me brise jusqu’au plus profond de mon âme, et j’en ai le souffle coupé. Je ne respire plus, et je crois que mon coeur ne bat plus non plus. J’ai l’impression qu’elle vient de me donner un coup violent à la gorge qu’elle m’empêche de vivre. J’essaie pourtant de garder contenance, de ne pas tout lâcher devant elle, elle ne le mérite pas, elle ne le mérite plus. Et je ne sais même plus ce que je fais ici et pourquoi j’ai été aussi conne. « Et je ne le serais jamais alors fait toi à l’idée Shay, c’est comme ça. » C’est pire que tout. Comment peut-elle être aussi dure avec moi avec tout ce qu’on a partagé, tout ce que je lui ai donné et tout ce qu’elle m’a donné. C’est une étrangère, La Phoenix que je connais n’est plus là, elle est enterrée quelque part, il est trop tard. J’arrive trop tard, et le pire, c’est que j’arrive encore à m’en vouloir de n’avoir pas fait ce qu’il fallait le soir où son père est revenu. Alors je sors de mes gonds, je crie presque, m’énervant sur elle parce que oui, j’ai l’impression qu’elle m’a prise pour la dernière des connes. « Ca t’aura pris le temps pour comprendre, Shaelyn. » J’ai mal putain. Pourquoi fait-elle une chose pareille ? Mon ventre me tire, mon coeur se serre encore plus comme on étreindrait une serviette au plus fort pour en extraire les dernières gouttes. Mon cerveau n’est plus irrigué, mon coeur ne fait plus son travail. Je ne comprends pas et elle ne veut visiblement pas m’aider à comprendre. C’est comme si le sol se dérobait sous mes pieds. Je tremble, j’ai froid, j’ai peur, et la colère qui cogne dans mes tempes n’arrange rien. Elle ne dit rien, se terre dans un mutisme qui me met hors de moi. Comment ose-t-elle ? Alors j’essaie de la secouer, de la pousser dans ses retranchements dans l’espoir qu’elle arrête son manège, qu’elle revienne à elle. « Tu ne comprends rien, et je ne veux pas que tu essaies de le faire, c’est mieux comme ça. Et puis ce serait la meilleure chose qui pourrait arriver… » Je secoue la tête, dégoûtée. J’ai envie de vomir et le goût du sang dans ma bouche d’avoir mordu si fort l’intérieur de ma joue. J’essaie de me calmer, je ne la lâche pas des yeux alors qu’elle fuit délibérément mon regard. Phoeni je t’en prie. Reviens à toi. Reviens moi.
« Mais merde tu comprends pas ou quoi ? Les gens comme moi on les aide pas, jamais ! T’es vraiment trop naïve. Et tu croyais quoi ? Que j’allais jouer les petits chiens derrière toi ? A te donner la main pour t’endormir et à mettre ma vie de côté pour satisfaire tes petits besoins de princesse en attendant que tu me largues pour un prince charmant ? Tu croyais que c’était ça mon rôle pour toi ?! » Je fronce les sourcils, je suis incapable de dire un mot, beaucoup trop choquée par la violence de ses mots, de son ton envers moi. Comment peut-elle dire une chose pareille ? C’était son idée, c’est elle qui m’a demandé de ne pas démentir, tout ça c’était une énorme connerie et à la voir réagir comme ça, je regrette. Je regrette tout, je regrette de l’avoir laissée entrer dans mon coeur pour venir finalement le piétiner de ses putain de rangers pleines de boue. Putain. Et elle en rajoute une couche. « Toi et moi c’était du vent, comment tu veux que je fasse ma vie avec toi ? Ca comptait pas de toute façon pour toi, il te fallait un valet, tu l’as trouvé quelques temps et maintenant tu pleures comme une gamine capricieuse parce que ton hochet ne fait plus le même bruit. Tu vas devoir t’y faire et t’en trouver un autre, c’est tout. » Je n’arrive même plus à pleurer, si mon coeur avait arrêté de battre, maintenant c’est mon cerveau qui se déconnecte. Je refuse de continuer à entendre ce qu’elle me dit. Tout ça c’est du vent, elle veut me détruire, mais elle l’a déjà fait, elle n’a pas besoin d’en rajouter. Je ne pensais pas que des gens aussi méchants pouvaient exister sur cette terre, mais j’en ai la preuve aujourd’hui. « Et tu viens ici pour récupérer ce que tu crois avoir perdu, mais je te rassure, t’as pas perdu grand-chose, si ce n’est quelques mois de ta vie. » Je finis par hocher la tête, profondément déçue, blessée, détruite, dégoûtée. « Je ne venais pas ici pour te récupérer Phoenix. J’essayais juste de te tirer de la mais tu vois, trop bonne trop conne. Je refuse de m’abaisser à tout ce que tu viens de dire, pense ce que tu veux, mais mon opinion est faite désormais. J’avais cru te voir différente, mais la vérité, c’est que tu es comme ton père. Tu l’as fui pour la simple et bonne raison que tu es comme lui, et c’est ça qui te détruit. » Je ne le pense pas, mais elle m’a fait trop mal et mon instinct de protection me force à faire comme elle, me rabaisser à sa connerie. « Tu es bien ici ? » Une partie sombre de moi-même vient de prendre possession de moi. Une partie que je ne pensais pas posséder. Et je me fais violence, je ne veux plus être face à elle cette fille fragile et ‘sainte nitouche’ qu’elle pense que je suis. Fini. je m’approche si près que son souffle vient se heurter à mes lèvres et je jurerai le sentir s’accélérer. « Alors si tu y est bien. Restes-y. Et crève. C’est ce que ton père attends de toi, donne-lui ce qu’il veut. Tu n’es bonne qu’à ça. » Dans mes yeux, c’est un profond dégoût, une colère jamais ressentie qui s’empare de moi. C’est fini. Je ne me laisserai plus avoir. Fini.
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Sujet: Re: Can you please explain ? [shaynix #8] (#) Sam 26 Nov - 18:43
❝ Can you please explain ?❞ shaelyn & phoenix
Je m’en veux de lui faire autant de mal, parce que je lis la peine dans ses yeux, je peux sentir son cœur exploser tout près du mien et je peux aussi sentir que je viens de changer sa vie à jamais. Elle ne fera plus confiance à personne après ça, mais à choisir entre lui faire du mal et risquer de lui coûter la vie, je pense que je préfère encore qu’elle se ramasse quelques années en amour. Un mal pour un bien, un coup de poker, appelez-ça comme vous voulez, en tout cas elle n’a pas l’air de remettre ma parole en doute. Jamais je ne pourrais consentir à lui faire autant de mal en temps normal mais les situations sont exceptionnelles et les mesures que je prends aussi. Ça finira par faire son chemin dans sa tête, une fois tout ça fini. Je crois. Encore qu’il faudrait que je puisse m’en expliquer après, tout ça est trop mystérieux, mais c’est une certitude, je dois aller au bout de ces choses-là. Shay et moi ne sommes pas le genre de personnes à nous déchirer pour mieux nous réconcilier, tout se passe en douceur, en tout cas depuis quelques semaines, quand je suis avec elle, je me sens apaisée. En cas de conflit, je préfère prendre la fuite, en douceur, sans un mot plus haut que l’autre, je ne lève jamais la voix sur elle, mais aujourd’hui, j’explose pour la faire fuir. Jamais mes paroles n’ont été aussi peu en adéquation avec mes pensées. Je suis quelqu’un de plutôt franc, je dis ce que je pense, et je pense en général ce que je dis, mais cette fois-ci, je me fais violence, pour la faire fuir. Avec du recul, elle se rendra compte être beaucoup mieux sans moi.
J’en viens à la conclusion qu’elle n’a pas loupé grand-chose au final, sinon quelques semaines de sa vie, quelques mois, qu’elle m’eut consacrés. Je crois que ce sont pourtant les plus sains que je n’ai eu à vivre, mais nous ne reviendrons pas là-dessus, ce n’est pas le sujet du jour. « Je ne venais pas ici pour te récupérer Phoenix. J’essayais juste de te tirer de la mais tu vois, trop bonne trop conne. Je refuse de m’abaisser à tout ce que tu viens de dire, pense ce que tu veux, mais mon opinion est faite désormais. J’avais cru te voir différente, mais la vérité, c’est que tu es comme ton père. Tu l’as fui pour la simple et bonne raison que tu es comme lui, et c’est ça qui te détruit. » « Ferme-la, joue pas sur ce terrain. » Je ne suis plus maître de moi-même, ce que je viens de lui dire ne me soulage pas, bien au contraire, mais il me détruit, je suis en train de me foutre à sac, et je le sais pertinemment. « Tu es bien ici ? » « Ouais super, je m’éclate, tu vois pas ? » Je n’ai pas la mine de celle qui s’éclate, je suis plutôt de celles qui se laissent doucement mourir. Une étonnante maigreur, des marques partout sur le corps, dont elle ne voit même pas la moitié et une peine intérieure qui doit penser pas loin de trois tonnes. Trois tonnes de chagrin, c’est ce que je ressens. « Alors si tu y est bien. Restes-y. Et crève. C’est ce que ton père attends de toi, donne-lui ce qu’il veut. Tu n’es bonne qu’à ça. » Son regard est plein de haine, et de colère, mais pire, il est plein de dégoût, je rebondis comment moi là-dessus ? Je laisse couler ? Impossible. Alors je sors de mes gonds et la pousse contre la baraque derrière elle, le bureau du commandant chef et ses planches de bois peintes en blanc, faisant ressortir la crasse de nos propres baraques à nous. «Ne t’avise pas de redire une chose pareille. Je ne suis pas comme mon père, et si je l’étais Shaelyn, je te jure que tu n’aurais plus l’occasion de prononcer à nouveau quelque parole que ce soit. Alors estime-toi heureuse d’avoir faux sur toute la ligne. » Je tape violemment tout près de sa tête, mes os se brisent sous le coup mis dans les planches, mais je ne ressens pour le moment aucune douleur. « Si j’étais comme lui, je ne te laisserais pas une nouvelle chance de quitter ce putain de camp et de disparaître de ma vie, une bonne fois pour toute ! »
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Sujet: Re: Can you please explain ? [shaynix #8] (#) Sam 26 Nov - 23:09
❝ Can you please explain ? ❞ shaelyn & phoenix
Je m’emporte, je ne sais pas exactement ce qui me prend. Mais c’est plus fort que moi, j’ai comme le besoin irrépressible de la voir réagir, de la sentir vivante. Elle me paraît tellement terne, même quand elle me dit que je n’ai pas d’importance pour elle, que je n’en ai jamais eu. Elle dit que je me suis servi d’elle et qu’elle a fait la même chose avec moi. Je ne sais pas si je dois la croire, mais son attitude dit l’inverse de ce qu’elle avance. Elle se sent faible, une pauvre merde. Pourtant c’est ce qu’elle essaie de me faire croire. Et si avant aujourd’hui j’aurai pu le croire, c’est comme si un barrage venait d’être érigé dans ma tête et dans mon coeur. Pour me protéger sans doute. Mais j’ai aussi besoin de la voir réagir, qu’elle me dise ce qu’elle a sur le coeur. Tu parles. Je dépasse les limites et je le sais. « Ferme-la, joue pas sur ce terrain. » Je fais fi de sa mise en garde. Je ne la connais pas sur le bout des doigts et je ne m’attendais pas non plus à ce qu’elle ne réagisse pas. Peut-être que j’ai simplement besoin de sentir que j’ai de l’importance pour elle, un minimum, même si c’est en me hurlant dessus. Je deviens folle. Je m’avance, encore, la défie du regard et la provoque à nouveau. Mais je vais trop loin, je ne m’en rends compte qu’au moment où mon dos heurtes avec violence le bois de la cabane derrière moi. J’en ai le souffle coupé pendant un dixième de seconde. Je ne suis pas si surprise, j’ai été spectatrice de son impulsivité et de la violence qu’elle gardait en elle le jour où elle m’a tirée d’affaire contre ce sdf trop entreprenant. « Ne t’avise pas de redire une chose pareille. Je ne suis pas comme mon père, et si je l’étais Shaelyn, je te jure que tu n’aurais plus l’occasion de prononcer à nouveau quelque parole que ce soit. Alors estime-toi heureuse d’avoir faux sur toute la ligne. » Je respire à peine, je ne sais pas si je dois avoir peur ou non, le mélange d’adrénaline m’empêche d’avoir les idées claires, tout ça ne me ressemble pas. Elle oui par contre. C’est bien ça le pire. Je soutiens son regard, espérant qu’elle ne soit pas capable de me faire réellement du mal. Elle frappe violemment sur le bois, près de mon visage et je sursaute en fermant cette fois les yeux. « Si j’étais comme lui, je ne te laisserais pas une nouvelle chance de quitter ce putain de camp et de disparaître de ma vie, une bonne fois pour toute ! » Je réouvre les yeux et cette fois, c’est autre chose qu’elle peut y lire. Le mélange de sentiments est évident, mais vient de se rajouter une peine, une peine non pas pour moi mais véritablement pour elle. Parce que malgré tout, tout ce qu’elle peut dire, faire, ça ne changera rien. Mon avis sur elle est fait, depuis bien longtemps. Elle est instable, impulsive, mais au fond il y a quelque chose de beaucoup plus fort qui l’anime. Seulement, elle ne veut pas avoir à faire à cette partie d’elle, son coeur, son âme. Elle ne le fera sûrement jamais, et si j’ai eu ne serait-ce qu’un doute quant au fait que j’aurai pu être la personne qui développe ça en elle, j’en suis certaine à présent. Je ne suis pas cette personne, et je ne le serai jamais. Elle l’a dit elle même, elle ne veut pas être aidée. Alors à quoi bon. Je ne compte pas me laisser détruire pour quelqu’un qui lui-même ne veut pas être aidé. J’ai beaucoup trop donné pour les autres, aujourd’hui c’est fini. « Ne te mets pas dans des états pareils. Je m’en vais. C’est fini. Tu as eu ce que tu voulais. Il suffisait de le dire plutôt que de partir dans rien dire, ça nous aurait évité ce sale quart d’heure. » Toujours cette déception et ce dégoût dans mes yeux. Je suis amère, et ma voix ne tremble plus. J’ai trop mal. Mon coeur s’est barricadé en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. « Capitaine Lancaster, tout va bien ? » Elle s’écarte de moi rapidement et se met en position de salut ou je sais même pas ce que c’est. On dirait un robot, elle me dégoûte. Elle qui se voulait libre, qui avait le talent pour faire passer ses émotions à travers la musique, elle qui a chanté devant des milliers de personnes. Elle se retrouve là, la main tendue les doigts frôlant ses cheveux plus courts, avant de revenir se poser dans l’alignement parfait de son corps. Ça me répugne. « Tout va bien oui. Tout va très bien. » Je ne lui adresse pas de dernier regard. A quoi bon après tout. Cette discussion signe nos adieux. C’est comme ça. Comme ça que ça a commencé, et comme ça que ça se finit. Et dix ans de thérapie. Minimum.
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Can you please explain ? [shaynix #8]
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