Will you help a friend in need ? (ft Jo)

Les ombres dansaient doucement sur les murs du salon, accentuées par la lueur chaleureuse de la lampe. Le silence enveloppait la pièce, à l'exception du léger crépitement du feu dans la cheminée. Olympe et Jo étaient installées sur le canapé, bouteille de vin rouge entre elles, une complicité vieille de plusieurs années incarnée dans ce moment de quiétude.

Olympe laissa son regard se perdre dans les reflets du vin rouge, ses pensées s'égrenant comme les gouttes qui tournoyaient dans son verre. « Jo, tu sais, parfois, je me demande comment on en est arrivées là, toi avec ton divorce difficile et moi avec... cette histoire compliquée avec Jordan. »

Le ton d'Olympe trahissait une lueur de tristesse, les tourments de sa vie personnelle imprégnant chaque mot. Elle continua, ses doigts glissant distraitement sur le col de la bouteille. « C'est comme si on était montées dans une de ces montagnes russes, mais au lieu de redescendre, on continuait à monter, de plus en plus haut. »

Jo, assise en face d'elle, était toujours aussi merveilleuse dans la douce lueur cosy de la soirée. Olympe poursuivit, comme si déverser ces pensées retenues depuis trop longtemps pouvait apaiser le poids sur ses épaules. « Par moments, je me surprends à penser à l'époque où tout était plus simple, où nos plus grandes préoccupations étaient les projets que nous élaborions pour l'avenir. »

Elle leva les yeux vers Jo, cherchant peut-être une réponse, une compréhension silencieuse. « On avait tellement de rêves, tu te souviens ? Queenstown semble si loin maintenant. »

Un soupir s'échappa d'Olympe, sa main cherchant instinctivement la chaleur du verre de vin. « C'est ça, rester à flot. Entre les montagnes de responsabilités, les enfants à élever, et... cette histoire avec James. Parfois, je me demande si je n'ai pas perdu une partie de moi en cours de route. »

Son amie semblait l'écouter attentivement, offrant son soutien inconditionnel. Olympe reprit, laissant son regard errer sur les étagères remplies de souvenirs de voyages. « Et puis, il y a Andrea. Elle est devenue bien plus qu'une baby-sitter, tu sais ? C'est comme si elle comprenait une partie de moi que même Jordan n'arrive plus à atteindre. »

Un silence s'installa, seulement rompu par le crépitement du feu. Les pensées d'Olympe semblaient flotter dans l'air, cherchant peut-être des réponses là où il n'y avait que des questions. « Parfois, je me demande si je devrais changer quelque chose, prendre des décisions difficiles. Mais alors, il y a les enfants. Et la routine. Et la peur du changement. »

Elle marqua une pause, plongeant dans une introspection silencieuse. « Queenstown était une époque différente. Plus simple, plus libre. Est-ce que ça reviendra, Jo ? Est-ce qu'on pourra retrouver un peu de cette légèreté ? »

Oly trouva dans les yeux de Jo un regard compatissant, prête à écouter chaque mot qu'elle aurait encore à partager. Et dans ce coin de tranquillité, entre confidences et souvenirs, deux amies cherchaient ensemble des réponses à ces questions qui semblaient flotter dans l'air comme les reflets du vin rouge dans les verres à moitié pleins.

@Jo Taylor

Les dernières années n’ont pas été faciles et ce serait mentir que d’affirmer le contraire par fierté. Notre combat pour avoir un enfant, puis le divorce, parfois je peine à comprendre tout ce qu’il s’est passé. Tout est allé si vite que j’ai l’impression d’avoir manqué des moments importants. Heureusement, mon mental est plus fort que ça et j’essaie de m’en remettre peu à peu. Aria est un vrai rayon de soleil et arrive à me faire oublier ma nostalgie du temps passé et mes craintes vis-à-vis du futur. Si la garde alternée n’est pas toujours simple, ma fille semble bien le vivre et c’est tout ce qui compte à mes yeux. Cette semaine n’est pas la mienne, et je ne travaille pas ce soir. Pour l’occasion, nous nous retrouvons avec Olympe, une amie d’enfance devenue un véritable soutien en grandissant. Olympe est la fille de la meilleure amie de ma mère et nous avons quasiment grandi ensemble. Elle était souvent à la maison quand j’étais gamine et elle a toujours été un modèle pour moi. Un modèle qui est devenu une amie, puis une meilleure amie, puis une amie un peu plus intime, parfois. Je sais que sa situation n’est pas toujours facile avec son mari et ses enfants, et j’essaie d’être présente au maximum pour elle. La bouteille de vin rouge déjà bien entamée, la chirurgienne se confie sur ses difficultés en ce moment et je l’écoute d’une oreille attentive. Son mari n’est plus l’homme que nous avions connu au départ. Il a changé, l’a trompé, et le savoir m’a mis dans une rage folle au départ. Finalement, j’ai su apaiser ma rancœur pour soutenir mon amie mais ce n’est pas toujours simple. Encore moins ce soir, où elle affirme ne pas toujours aller bien. Nous sommes loin de notre insouciance des débuts, moi adolescente, elle jeune adulte pleine d’ambition. La vie nous a foutu de sacrés bâtons dans les roues. Lorsqu’elle évoque sa babysitter, Andrea – dont il faudra que je demande le contact un jour, on ne sait jamais, je fronce un peu les sourcils. “Plus qu’une babysitter, c’est-à-dire ?” demandais-je, sans jugement. Dans la situation d’Olympe, je sais que les choses peuvent évoluer rapidement. La naissance de sentiments, le fantasme, tout ça sont des choses qui arrivent parfois plus vite qu’on ne le pense. Mon amie continue à se confier et je l’écoute attentivement, tout en buvant mon verre de vin. Cette bouteille est excellente, Olympe fait toujours d’excellent choix. Elle évoque la possibilité d’un divorce et mon cœur se serre. Je sais que c’est parfois la meilleure solution, et que ça serait sans doute celle que devrait faire Olympe pour enfin être heureuse, mais ce n’est jamais simple. Est-ce que notre légèreté d’existence reviendra un jour ? Je n’en suis pas sûre. “Je ne sais pas si nous serons à nouveau légères comme autrefois, mais il faut aller de l’avant. Commence par prendre du temps pour toi Oly, prend des vacances, pars à l’autre bout du monde, ou même juste à Auckland avec les jumeaux. Essaie de t’éloigner de la situation pour faire le vide.” Je lui offre un doux sourire tout en déposant ma main libre sur la sienne. De l’autre, je porte mon verre à mes lèvres pour boire une nouvelle gorgée. “Tu ne dois pas te laisser abattre par la situation, tu ne mérites pas tout ça. Jordan n’est qu’un con. Tu dois te protéger et faire le vide pour prendre la meilleure décision pour toi et les enfants.” J’hausse les épaules. Je ne suis pas du genre aux insultes en temps habituel, mais là, son mari l’a un peu cherché. “Je suis désolée. Divorcer n’est jamais facile, je le sais, mais parfois c’est une bonne décision. Tu dois y réfléchir, poser les pour et les contre. Tes enfants ont besoin d’une maman heureuse et bien dans ses baskets. Qu’est-ce que tu as besoin pour être heureuse Oly ?” Je lui souris tout en terminant mon verre. Je ne veux que le bonheur d’Olympe, elle le mérite après tout. Elle est ambitieuse, douée, une mère exemplaire et son mari ne la mérite absolument pas. Les décisions ne sont jamais simples à prendre surtout quand nous ne sommes pas les seules impactées.

@Olympe McGrady  

Les paroles de Jo sonnent dans l'atmosphère tamisée de mon salon, la lueur de la bougie vacillant légèrement au gré de nos émotions. Les confidences qu'elle partage me rappellent notre histoire, l'histoire mouvementée de deux amies qui ont grandi ensemble, traversant les méandres de la vie avec ses hauts et ses bas.

Les dernières années ont été un tourbillon d'émotions, une suite d'épreuves qui semblent avoir sculpté les contours de nos existences respectives. Jo, avec sa force mentale, évoque son propre parcours, ses combats pour la maternité, son divorce. Ses mots résonnent en moi, réveillant les échos de ma propre bataille.

Jo, mon amie, ma confidente, partage son inquiétude face à ma situation actuelle. La bouteille de vin rouge entre nous, elle s'interroge sur Andrea, ma babysitter. "Plus qu'une babysitter, c'est-à-dire ?" demande-t-elle, sans jugement. Je sens son regard percer le voile de mes pensées, explorant les nuances de ma relation avec Andrea.

La vérité, même si difficile à admettre, émerge dans mes confessions. Andrea a pris une place particulière dans ma vie, une place qui va au-delà des frontières habituelles entre employeur et employée. Jo écoute, attentive, tandis que je me dévoile un peu plus, partageant les complexités de mes émotions.

La perspective du divorce plane dans l'air, une réalité à laquelle je ne peux plus échapper. Les mots de Jo résonnent avec une sincérité bienveillante, une amitié qui transcende les épreuves. "Je ne sais pas si nous serons à nouveau légères comme autrefois, mais il faut aller de l’avant. Commence par prendre du temps pour toi, Oly, prend des vacances, pars à l’autre bout du monde, ou même juste à Auckland avec les jumeaux. Essaie de t’éloigner de la situation pour faire le vide."

Son doux sourire et sa main posée sur la mienne réchauffent mon cœur, un geste de soutien qui transcende les mots. Elle boit une gorgée de vin, ses yeux exprimant une compassion profonde. Je ressens toute la sincérité de ses sentiments à cet instant précis. La chaleur de son touché, la paume presque moite qui presse doucement le dos de ma main, je pourrais presque sentir son cœur battre au bout de ses doigts. Avec un sourire amusé, je lui dis alors : « Légères hin? Et... tu entends quoi par là? Qu'est-ce qui fait que nous ne pourrions pas le redevenir? » Terminais-je avec un clin d'œil entendu.

Les mots sont simples, directs, empreints d'une vérité que je ne peux ignorer. Jo, habituellement mesurée, laisse échapper une touche d'indignation envers Jordan. "Je suis désolée. Divorcer n’est jamais facile, je le sais, mais parfois c’est une bonne décision. Tu dois y réfléchir, poser les pour et les contre. Tes enfants ont besoin d’une maman heureuse et bien dans ses baskets. Qu’est-ce que tu as besoin pour être heureuse, Oly ?"

Son sourire sincère accompagne ces paroles, et je sens une gratitude profonde envers cette amie qui cherche mon bonheur. Les décisions qui m'attendent sont lourdes de conséquences, et Jo, en ce moment, se dresse comme un phare dans l'obscurité de l'incertitude.

Je réponds à son sourire, laissant transparaître une lueur d'émotion dans mes yeux fatigués. « Merci, Jo. Tes mots me touchent sincèrement. Je ne sais pas encore quelle route je vais emprunter, mais je suis reconnaissante de t'avoir à mes côtés. Pour le moment, partageons ce vin, oublions nos soucis, même si ce n'est que pour quelques heures. Nous avons toutes deux besoin de cette pause, de cette légèreté d'existence que nous avons perdue en chemin. » Je lève mon verre en signe de complicité, prête à embrasser l'instant présent avec Jo à mes côtés. Et peut-être plus que l'instant d'ailleurs...

J’aime réellement passer du temps avec Olympe. Elle a toujours été présente dans ma vie, depuis ma naissance, et ne l’a jamais quittée. D’abord fille de la meilleure amie de ma mère, puis meilleure amie. Nos années d’écart n’ont jamais empêché la construction de notre amitié ni son évolution vers une relation, disons, plus intime. Olympe a été l’une des premières avec qui j’ai eu des relations sexuelles, et surtout l’une des rares avec qui le sexe est aussi simple. Il nous arrive encore, parfois, de nous laisser aller au plaisir de la chair, et je ne peux pas m’en plaindre. Mais ce soir, l’heure n’est pas au plaisir. Enfin, pas tout à fait. La vie compliquée d’Olympe est sur la table ce soir, et nous en discutons autour d’un excellent vin que mon amie a sélectionné. Elle se confie et je l’écoute d’une oreille attentive. Nos vies respectives sont difficiles, la mienne se calme peu à peu, mais je me mets facilement à la place de mon amie. Notre légèreté est lointaine et ne reviendra pas, j’en suis persuadée. C’est ainsi que la vie est faite : on avance, et la légèreté propre à l’enfance et à l’insouciance laisse peu à peu place aux péripéties de l’âge adulte. Je ne tarde pas à exprimer mon opinion à Olympe et celle-ci me répond avec un léger sous-entendu. Je ne peux m’empêcher de sourire avant de boire une nouvelle gorgée dans mon verre de vin. “Je ne parlais pas de cette légèreté-là… mais celle-ci en effet, elle peut revenir aussi vite qu’une jument au galop.” Je ris légèrement, amusée. Je rentre sans gêne aucune dans le jeu d’Olympe et je sais que ça ne va pas lui déplaire. Après tout, c’est elle qui a commencé. En plus, nous avons toutes les deux bu. Nous continuons notre discussion et je tente d’aider Olympe dans sa réflexion sur sa vie, mais surtout sur ses choix. Je l’encourage à penser à son bonheur à elle, à celui de ses enfants. Je sais à quel point un divorce est compliqué, mais je sais aussi que c’est parfois la meilleure solution. Dans le cas de mon amie, je pense que c’en est une, mais ce n’est pas à moi de faire ce choix, ni même de l’influencer. Elle doit décider toute seule. Je souris aux paroles d’Olympe qui nous invite à oublier nos soucis ce soir et à ne plus en parler. Une pause dans nos vies mouvementées est la bienvenue et c’était une des raisons à cette soirée, alors je ne peux refuser. “Oui, tu as raison. Changeons de sujet, prenons du bon temps. Et commençons par nous servir à nouveau!” Je ris un peu avant de poser mon verre sur la table basse. J’invite Olympe à en faire de même, et j’attrape la bouteille afin de remplir nos verres à nouveau. Je ne tarde pas à rendre le sien à mon amie et je lève le mien en sa direction. “Allez, santé ! À la légèreté et à la belle vie.” Je trinque généreusement contre son verre, laissant échapper quelques gouttes du vin sur mon décolleté blanc. Oups. “Merde. Ça va être impossible à détacher si je ne le fais pas maintenant… Je peux t’emprunter ta salle de bain ? Et ton savon au fiel, je suis sûre que t’en as un avec les jumeaux.” Je lui souris. Lui emprunter un t-shirt serait une bonne chose aussi, histoire de laisser sécher le mien.

@Olympe McGrady