"Girls night" feat. Billie (#223)

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La soirée commencent à plonger vers la nuit. La lune est presque pleine dans le ciel et tu termines un verre de gin sec, assise sur le bord de ton large appuie de fenêtre. De ta hauteur, au 12ème étage sur 15, tu observes les lumières de la ville. Tout semble calme, si calme. Et c'est probablement le cas. Car ici ce n'est pas tout à fait comme dans les grandes villes, ni même comme à Wellingthon même. C'est plus paisible, plus doux. Comme un peu hors du temps et tu n'avais de cesse d'en être séduite. Tu te passes une main dans tes long cheveux bruns, lâchés et un peu en bataille. Nikita, ta chienne, elle, dort déjà dans son panier. Tu te dis que tu devrais faire pareil, ne pas tarder, ne pas accumuler les heures de sommeil en retard.

Et alors que tu t'apprêtes à rejoindre ta chambre, la sonnette de l'entrée résonne. Tu sursautes. Nikita se redresse aussitôt, aux aguets et le regard rivé sur la porte. Tu tapotes sa tête en guise de récompense et t'assures rapidement de vérifier la caméra donnant dans le hall d'entrée. L'image te renvoi le visage tiré de Billie qui attend que tu la laisses passer le sas. " Monte " Pas besoin de fioritures entre vous. Tu te doutes qu'elle va mal et tu la veux à l'étage au plus vite afin de tenter de lui remonter le moral. Tu réajustes un peu le vieux tee-shirt trop grand que tu portes en guise de pyjama et va vite enfiler un petit short en coton histoire d'être un minimum décente. Tu te diriges vers la porte et le temps de l'ouvrir, tu observes déjà Billie arriver au bout du couloir. Elle a la mine triste, pas la forme des grands jours, tu peux le deviner en une seconde, et ce même si la miss se refuse souvent à admettre avoir du mal. Ces temps-ci, Billie ne rayonne plus trop comme avant et cela te déchire le coeur. Car tu l'aimes tellement. Elle fait partie de toi, de ta famille de coeur. Tu n'attends même pas qu'elle prononce un mot avant de, de suite, la prendre dans tes bras. Tu resserres ton accolade. Tu la serres. Fort. Tu veux qu'elle sache. Que tu es là ... toujours ! Tu finis par t'éloigner un peu et l'invite à rentrer. Nikita se détend automatiquement reconnaissant la nouvelle arrivante et vient la saluer.

Tu n'étais pas de sortie normalement ce soir ? Il te semblait te souvenir d'une information de ce style. Mais tu savais aussi que depuis l'accident de Jules, le divorce et les conséquences en découlant, Billie n'avait plus toujours le gout de la fête, de la sortie. Ou du moins plus avec n'importe qui, n'importe comment. Il y avait aussi Tyméo et si Billie devait garder des forces, c'était surtout pour son rôle de mère. La jeune femme souffle et se laisse lourdement tomber assise dans le sofa. Elle tend alors la bouteille qu'elle a amené avec elle et la secoue légèrement sous ton nez. Je sais qu'il est tard mais t'as dit que tu ne voulais pas me savoir boire toute seule à la maison alors ... Tu m'accompagnes ? Tu esquisses un sourire malgré tout car Billie a toujours réponse à tout, avec son petit caractère. Et même si tu n'es pas certaine de la pertinence de l'action, tu ne peux lui refuser sa demande. Et puis de toute façon, tu étais plutôt mal placée pour donner ce genre de conseil. Je vais chercher les verres.

Ces derniers sont rapidement remplis et viennent à tinter l'un contre l'autre avant que vous ne preniez l'une et l'autre une bonne gorgée du spiritueux. Tu déposes le tien et, installée aux côtés de Billie, tu pivotes sur toi même, jambes croisées sur le sofa, afin de lui faire face. Raconte, ma belle. Que se passe-t-il ? Ta main se dépose sur son genoux en geste de présence et de support

**○ inscrit le** : 20/06/2016

girls night

evey & billie

oublie pas, si chacun de nous est seul, nous sommes unis dans notre solitude. ✻✻✻ J'ai envie de sortir, je l'ai d'ailleurs annoncé à quasiment tous mes collègues, Jules aussi, histoire qu'elle pense que je ne me suis pas arrêtée de vivre après notre divorce. Mais ce n'est pas vraiment le cas, à chaque fois que je décide que c'est un soir pour sortir, je trouve toujours une excuse. En vérité, je n'ai même pas la tête à ça, je n'ai pas envie d'aller m'enfermer dans un bar, la musique trop forte et les hommes qui te font des plans dragues complètement bidons. J'ai besoin de sortir différemment, mais comment ? De toutes façons, je n'ai pas le temps d'y penser, Tyméo se met à pleurer dans sa chambre. Il a de la fièvre depuis hier et ses nuits sont courtes, beaucoup trop courtes, ce qui impacte les miennes. Je me lève et vais le retrouver. J'ai beau le prendre contre moi, rien n'y fait, il continue de pleurer. C'est la première depuis sa naissance que je suis à bout comme ça. La seule solution qui s'offre à moi, c'est d'appeler ma mère. Elle a toujours eu les mots justes pour nous apaiser quand on était petit, je suppose qu'elle arrivera à en faire autant avec Tyméo. En plus, il adore sa grand-mère. J'attrape mon téléphone et compose son numéro. Elle commence à parler, à me rassurer, puis je finis par fondre en larme. Elle comprend et me dit de passer. Sans plus attendre, je mets le petit garçon dans la voiture et je prends la direction de la maison de ma mère, à un peu plus de trente minutes d'ici. Il n'y a qu'elle et son nouveau mari, mais trop concentré sur son film, il ne prend même pas la peine de se lever. « Rentre chez toi et repose-toi, je m'en occupe ce soir. » Dit-elle en prenant Tyméo dans ses bras. Un sourire se dessine sur mes lèvres et je viens déposer un tendre baiser sur son front en remerciement.

Comme elle vient de me le dire, je pourrais rentrer chez moi. Ou alors, je pourrais sortir comme il l'était prévu à la base. Le problème, c'est que j'ai envie des personnes que je connais et à une heure aussi tardive, je risque de me faire détester par beaucoup de mondes si je me pointe à leur logement. Il me reste encore Maddy, ou Evey. C'est finalement sur la deuxième que je me rabats. Ma sœur a déjà eu bien assez de moi le soir où j'ai débarqué chez elle pour qu'elle m'héberge et puis avec les enfants qui doivent dormir, je ferais plus le bordel qu'autre chose. Je suis habituée à me rendre chez elle, je n'ai donc aucun soucis avec le trajet. Arrivée en bas de chez elle, je sonne. « Monte. » Je savais que je cognais au bon endroit, elle ne me pose aucune question et m'invite directement chez elle. De toutes façons, elle n'a jamais eu besoin de me faire ça pour me comprendre. Elle me connaît très bien, presque mieux que tout le monde. Elle s'approche de moi et vient me prendre dans ses bras. La sensation qu'elle est en train de me procurer me donne encore plus envie de pleurer, c'est pour cette raison que je sers doucement mes mâchoires, pour me retenir de le faire. Elle s'éloigne et c'est au tour de son chien de venir me saluer. « Salut toi. » « Tu n'étais pas de sortie normalement ce soir ? » Si c'était bien ce qui était prévu, mais il y a eu un petit changement de programme. Avant même de lui donner une réponse, je me laisse tomber sur son canapé et je lui tends une bouteille, car oui, je ne suis pas venue les mains vides. « Je sais qu'il est tard mais t'as dit que tu ne voulais pas me savoir boire toute seule à la maison alors ... Tu m'accompagnes ? » « Je vais chercher les verres. » Dit-elle après avoir laissé un sourire se dessiner sur son visage. Elle s'éloigne, direction la cuisine, et je m'empresse d'ouvrir la bouteille. Il est déjà tard, il ne faudrait pas perdre plus de temps. Elle revient et je remplis les verres qu'elle a déposés sur la table basse. Nous entrechoquons nos verres et les portons ensuite à nos lèvres. La jeune femme jusque là peu bavarde finie par devenir plus curieuse, je devais m'y attendre. « Raconte, ma belle. Que se passe-t-il ? » Je hausse les épaules, alors que je commence à jouer avec mon verre, à passer mon doigt le long de sa paroi. « Je commence à saturer. » Tout ça, tout ce qui s'est abattu sur moi en si peu de temps, c'était trop pour mes épaules. « Je me demande qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour avoir droit à tout ça. » L'accident c'était une chose, la perte de mémoire de Jules, s'en est une autre. C'est à cause de ça que tout est partie en couille. « Et puis Tyméo dort très mal en ce moment. » Ça, c'était le coup de grâce, ce qui faisait que ça rendait les choses encore plus compliquées à supporter. « Je manque de sommeil et ça dérègle toute ma vie. » Je lui lance un mince sourire et porte de nouveau le verre à mes lèvres pour en boire une gorgée.

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CODES © LITTLE WOLF.

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Tu finis par questionner. De manière ouverte. Billie raconterait ce qu'elle a envie de te dire, pas plus. Et tu ne la forcerais pas. Tu ne le faisais jamais et elle le savait. Ici, elle pouvait être comme chez elle, sans pression. Billie hausse les épaules et commence à jouer avec son verre. Tu observes son doigt faire des tours et des tours du bord de ce dernier. Tu sais qu'elle fait ça lorsque quelque chose se trame dans sa tête. Ce n'est pas un simple tic mais il traduit de son état mental. Au-delà des mots. Cela dit, cette fois, Billie baisse un peu la garde : « Je commence à saturer. » Quelques mots à peine mais porteurs de tant de détresse. Ils te touchent. Tu sais que Billie doit vraiment ne plus en pouvoir pour l'avouer, et cela te fait mal. Tu gardes le silence. Tu la laisses continuer. Lui donne l'espace nécessaire. « Je me demande qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour avoir droit à tout ça. » Tu soupires doucement. Sa peine te transperce, tu aimerais l'avaler, lui rendre le sourire et effacer la douleur. Tu as toujours aimé être active et, te retrouver en cette position d'impuissance face à un être aimé, est particulièrement frustrante. Il n'y a rien à faire. Tu ne peux rien changer, rien modifier. Tu n'as aucune prise sur le destin de Billie qui bascule. Tu as envie de hurler. De toi aussi demander "pourquoi ?" Pourquoi elle, si jeune, fraiche et foncièrement gentille. Il existait de ces injustices que même un flic ne pouvait résoudre ... malheureusement. « Et puis Tyméo dort très mal en ce moment. Je manque de sommeil et ça dérègle toute ma vie. » Billie finit par redresser le visage, croiser ton regard et tenter un sourire en coin peu convainquant.

Tu resserres un instant l'étreinte de ta main sur son genoux. T'assurant qu'elle n'avait plus rien à ajouter, tu enchaines alors : " Honnêtement ? J'en sais rien. Et ça me déchire te savoir comme ça, dans tel état. Parce que, non, tu n'as rien fait pour mériter tout ça ... " Tu secoues la tête, presque dépitée. " Je suis désolée Billie, parce que j'aimerais tant avoir la réponse miracle, mais ... " Tu ne l'avais pas. Ni toi, ni personne d'ailleurs. " Cela dit, la seule chose que je peux faire c'est garder l'espoir. Je refuse de baisser les bras, tu le sais, et je le ferais pour deux si c'est trop dur pour toi. Je ne peux que comprendre " Tu ponctues par un petit clin d'oeil se voulant complice dans l'épreuve. C'était vrai. Tu te refusais d'imaginer que la mémoire de Jules ne revienne jamais. Ca ou qu'elles ne retombent pas amoureuses l'une de l'autre encore une fois. L'histoire n'était pas terminée ... Elle ne le pouvait pas. Il devait exister un chapitre supplémentaire. Quelque part. Encore inconnu et peut-être insoupçonné, mais présent !

Tu avales une nouvelle gorgée de ton verre. Le dépose sur la table basse et évoques Tyméo une fois le problème des mauvaises nuits exposé par Billie " Il ressent peut-être le malaise. L'énergie négative et toute ta tristesse ... " Parait que les petits bouts sont hyper sensibles à tout ça. Des éponges émotionnelles. Comme les chats ... " Et je ne dis pas ça pour que tu culpabilises mais pour que tu puisses t'octroyer une petite pause. " Tu appuies ton regard dans celui de ta soeur de coeur. Parce que tu savais qu'elle avait du mal à lâcher prise, ne fut-ce qu'un peu. Elle était pourtant bien entourée et tu ne te prives pas pour lui répéter. Pour lui offrir à nouveau ton aide. De toute façon, tu n'aurais de cesse de lui rappeler qu'en cas de besoin, tu étais là ... ! " Tu ne peux pas tenir comme ça éternellement Billie. Tu as besoin de dormir ... Toi, et Tyméo aussi d'ailleurs. Reste ici quelques jours. Juste le temps de te remettre un peu sur pieds. Ou alors je peux jouer les baby-sitter pour une semaine. Plus s'il le faut. Il me reste des jours de congés à la pelle ... " Tu étais sérieuse. Billie n'avait qu'un mot à dire. Tu ne ferais pas marche arrière et ce même s'il aurait été "marrant" de te voir jouer le rôle de mère de famille à plein temps ... C'est clair que Maddy devrait t'aider. Enfin bref, pour l'une ou l'autre option, tu étais prête à assumer. " Faudrait pas que tu deviennes plus cinglée que ce que tu n'es déjà, pas vrai ? " Termines-tu par énoncer sur le clair ton de l'humour et de la taquinerie pour détendre l'atmosphère. Ca tu savais bien faire aussi ...

**○ inscrit le** : 20/06/2016

girls night

evey & billie

oublie pas, si chacun de nous est seul, nous sommes unis dans notre solitude. ✻✻✻ La jeune femme n'a pas hésité une seconde avant de m'accueillir chez elle, de me servir à boire et de me demander ce qui n'allait pas. Naturellement, je me confie à elle, mais je sais très bien qu'elle connaît déjà mes problèmes, elle sait ce qui se passe dans ma vie. « Je suis désolée Billie, parce que j'aimerais tant avoir la réponse miracle, mais ... » Elle ne termine pas sa phrase et ça veut tout dire. En même temps, je devais m'en douter, Evey n'est pas voyante, pas encore. « Cela dit, la seule chose que je peux faire c'est garder l'espoir. Je refuse de baisser les bras, tu le sais, et je le ferais pour deux si c'est trop dur pour toi. Je ne peux que comprendre. » Je souris à la jeune femme et viens déposer une main sur la sienne, pour la remercier d'être là, encore et toujours. Ce n'est pas pour rien que je la considère comme une sœur. Elle doit une gorgée de sa boisson, alors que je continue de lui exposer mon ou mes problèmes. « Il ressent peut-être le malaise. L'énergie négative et toute ta tristesse ... » Dire que je n'ai pas pensé à ça serait un mensonge, je sais bien qu'il est assez grand pour comprendre ce qui se passe. Enfin assez grand pour comprendre qu'il se passe quelque chose, quoi, il ne sait pas encore. Mais il me fait comprendre à sa manière qu'il n'est pas idiot. « Et je ne dis pas ça pour que tu culpabilises mais pour que tu puisses t'octroyer une petite pause. » Je rigole légèrement à sa phrase. C'est un peu trop tard pour ça. Pas à cause d'elle, mais bel-et-bien à cause de tous ces trucs qui se passent dans ma tête. Je réfléchis beaucoup en ce moment, un peu trop sûrement et je n'arrête pas de me demander si ce que j'ai fait est bien. Pas pour moi, mais pour lui. Nous étions une famille et je lui impose soudainement de vivre à deux. « Tu ne peux pas tenir comme ça éternellement Billie. Tu as besoin de dormir ... Toi, et Tyméo aussi d'ailleurs. Reste ici quelques jours. Juste le temps de te remettre un peu sur pied. Ou alors je peux jouer les baby-sitter pour une semaine. Plus s'il le faut. Il me reste des jours de congés à la pelle ... » Je passe la main dans mes cheveux et soupire longuement avant de laisser tomber ma tête en arrière. Quelle mère je serais de vouloir laisser mon enfant à une amie pour pouvoir profiter d'un peu de temps sans lui ? Je serais horrible. Et puis, je ne peux pas lui demander ça, même si c'est elle qui a proposé. C'est beaucoup trop, je ne peux pas accepter. Je hoche alors timidement la tête de droite à gauche, je vais y arriver toute seule, je le dois, sinon on ne pourra jamais s'en sortir. « Faudrait pas que tu deviennes plus cinglée que ce que tu n'es déjà, pas vrai ? » Je relève instantanément le visage et plonge mon regard noir dans le sien. « Moi qui croyais que tu allais me remonter le moral, je me suis bien trompée. » Je hoche la tête de gauche à droite, d'un air dépité, puis je me mets à rigoler. Je sais bien qu'elle ne me disait pas ça pour me vexer, mais bien pour plaisanter. « Au fait, je ne te dérange pas ? Tu n'avais rien de prévu ? Pas de fille qui t'attend dans ta chambre ? » Aucun coup de téléphone, je me suis plantée là comme ça. Elle pourrait très bien avoir de la compagnie, je sais qu'Evey a du succès, elle plaît et rien de bizarre là-dedans, elle est belle, gentille et drôle. « Ce n'est pas parce que j'ai une vie sentimentale complètement pourrie que je dois en faire autant avec la tienne ! » Je termine ma phrase et enchaîne directement par une gorgée de mon verre.

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