et puis toi. (gaby)

gaby wade

j'connais les risques de l'amour, mais j'ai toujours l'amour du risque.

   
   

les informations en vrac

je suis né à Auckland, en Nouvelle-Zélande d’une famille déjà bien construite. Le père, un militaire, et la mère. Deux filles âgées de cinq et trois ans. › si ma famille était aimante, je ne me souviens pas vraiment de mon père. J’avais deux ans quand il est mort, et je n’en garde aucuns souvenirs concrets. Juste les récits de ma mère et de mes sœurs. › J’étais un gamin un peu hyperactif quand j’étais petit, et j’avais du mal à m’affirmer comme un garçon. Il faut dire que sans figure paternel, c’était un peu compliqué. › à mes cinq ans, presque six, ma mère nous a présenté un homme. Pour moi, c’était un peu le St Graal, le nouveau père, le nouveau membre de la famille. A la plus grande surprise de ma mère, je l’ai quasiment aussitôt accepté. Et puis il a un fils de l’âge de ma sœur Billie, alors ça fait un copain pour jouer. › Lorsque ma mère a donné naissance à ma petite sœur un an et demi plus tard, c’était un peu plus compliqué. Au fond, j’étais encore le petit dernier et je ne cache pas que cette naissance a produit l’effet d’une bombe dans ma petite tête de huit ans. › c’est un peu à cette période que j’ai réussi à m’individualiser comme un gamin. Un peu chiant, un peu boudeur, mais avec un sacré caractère. Un vrai mec, en début de crise d’adolescence précoce. Période compliqué à gérer pour ma mère, non pas pour notre relation, mais plutôt vis-à-vis de l’école. › et puis je me suis calmé vers le début de la véritable adolescence, soit vers mes quinze ans. Ma sœur aînée étant partie de la maison, je me suis retrouvé un peu comme un idiot là comme ça. Il y avait Billie, heureusement mais n’empêche que ça fait bizarre comme situation. › lorsque ma soeur Billie est partie de la maison, j'ai décidé de la suivre en demandant à ma mère de me mettre en internat à Wellington. Ainsi, j'ai vécu ma dernière année de scolarité en internat, loin de ma mère et cela m'a fais le plus grand bien. › ma décision d’étudier l’informatique à été prise un peu au hasard, mais au final je ne regrette rien. Mon domaine, la programmation, j’y ai découvert une passion lors de la première année, et il s’est avéré que j’étais plutôt doué alors ma foi, j’étais tranquille. Aujourd’hui, j’arrive à la fin de mes études, et mes économies l’auront bien sentie. › Mis à part mes études, je travaille en parallèle dans un bar de la ville les soirs de semaine. Je n’ai pas vraiment le choix, la plupart de mes économies sont parties dans mes études, et je ne compte pas vivre dehors. Du coup, j’habite un mobil home au camping de la ville, original mais confortable quand même. › j’aime cette ville, sans vraiment savoir pourquoi. Le beau temps, les immeubles, et puis la plage qui l’aborde. J’adore les gens ici, et puis c’est une ville plutôt touristique et idéale pour les rencontres. › une fois que j’aurais mon diplôme de programmeur, c'est-à-dire à la fin de l’année, j’aimerais essayé de fonder une famille. Ou du moins, de me poser sentimentalement parlant, même si c'est difficile à envisager pour moi pour le moment. › Ma petite amie s'est suicidée il y a de ça deux mois. Je me suis réveillée un matin, la retrouvant dans le lit inerte, et je garde depuis cette image en tête chaque matin. Si je suis choqué, je le suis d'autant plus que je ne m'y attendais pas. Nous étions heureux, elle voulait avoir un enfant, tout allait bien. Et puis. › J’adore les chiens. Si j’avais eu plus de moyens, j’aurais certainement adopté un chien. Et puis le sport. Les chiens et le sport, c’est un peu mes centres d’intérêts autres que la programmation. En fait, je suis un grand sportif dans l’âme, mais pas dans le physique. Si j’arrive à faire de la muscu plutôt bien maintenant, je suis une vraie honte en football, en hockey et tous les sports de garçons. D’ailleurs, quand j’étais gamin, ma mère a fini par m’inscrire à la danse. Du hip hop. J’aimais plutôt ça. › La famille, c'est un truc important pour moi. Les liens du sang, tout ça. Je pense que même sans avoir connu mon père, le fait même qu'il est le même sang que moi me lis à lui bien plus que si il n'était pas mon père biologiquement, et en delà des histoires qu'on me racontait. Le lien de la force, le sang, la famille.
   

les indiscrétions sur le joueur

   
   

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<pris>francisco lachowski›</pris> gaby wade

       

l'histoire de ma vie

je me souviens d’elle comme d’une étoile filante. Elle était là, devant moi, et quand j’ai fermé les yeux, elle a disparu en un instant. Je me souviens de ses cheveux blonds, de ses yeux bleus et de ses lunettes rectangulaires, de son sourire et de notre aventure. Secrète, invisible, a-t-elle réellement existé ou n’était-elle que le fruit de mon imagination ?

   Assis à regarder la feuille blanche se trouvant en face de moi, les pensées se bousculant, la colère se retenant de sortir. La personne en face de moi est devenu mon quotidien du mercredi après-midi, mon psychologue, une idée de ma mère après la naissance de ma petite sœur. Aujourd’hui, je me suis à nouveau disputé avec ma mère, et j’ai la colère qui me ronge. Mon psychologue me regarde, et me tend un crayon. « Si tu ne souhaite pas dessiner, parle moi Gabriel. » Je relève la tête à l’entente de mon prénom, aillant horreur qu’on m’appelle comme ça. La situation en ce moment n’est pas facile. Les disputes, le début de la puberté, et puis cela fait bientôt dix ans que mon père est décédé, et si je n’avais jamais ressenti ce sentiment auparavant, j’ose dire qu’il me manque. Au fond, un père pour un fils, c’est important, c’est un pilier, quelqu’un qui te rend fort. Mais je n’ai jamais eu ça. Juste une mère me mettant à l’écart, et puis deux sœurs aînées. La première se prenant pour l’autorité incarnée, et la seconde qui a commencé à faire la même chose, même si je peux dire sans rancune que je préfère Billie à Maddy. « J’en ai  marre d’être le seul mec à la maison. » La colère peut se lire dans mes yeux, et je poursuis en me levant. « Ma mère est insupportable depuis la petite là. » Je souffle. « Laisse sortir tes émotions Gaby. » Je le fixe, j’ai l’impression d’entendre ma mère. « Elle pleure, elle pue et en plus, tous le monde s’en fou de moi ! Complètement ! » Il me regarde en notant ce que je viens de dire puis prend la parole. Ce psychologue, je l’aime et puis des fois il me gonfle, comme ma mère. Au fond, je sais qu’il veut m’aider mais j’ai l’impression qu’il ne sert à rien du tout. « La jalousie est un sentiment normal Gaby, mais tu sais très bien au fond de toi que ta mère t’aime. Tu es son fils. Le seul. » Il respire un instant, et le silence s’installe pendant un moment. « Mais je peux t’assurer qu’elle ne se moque pas de toi. Tu es important à ses yeux autant que tes sœurs. Peut-être que tu ne le vois pas, mais la période que tu es en train de vivre est difficile, et c’est normal que tu ne le ressentes pas. » Je l’écoute, baissant les yeux et ne voulant pas répondre. Je m’assoie à nouveau, puis la fin de la séance arrive. Je ne réponds pas, et part, autant énervé que lorsque je suis arrivé. Enervé, certes, mais au fond, soulagé.


La soirée s’était passée tranquillement, nous avions regardé un film, et avions abordé un sujet qui nous était cher, celui de procréer. Si Clarisse elle avait hâte, quant à moi, je préférais attendre la fin de l’année afin d’avoir mon diplôme en poche afin de pouvoir avoir des revenus plus convenables. Clarisse était souriante, et me paraissait heureuse, heureuse de la vie, de notre histoire. Nous avions prévu de nous installer ensemble pendant la période de Noël, rendant l’instant encore plus magique. Clarisse était brune, des yeux noisettes, son sourire léger, ses mains chaudes, sa voix rassurante, son sommeil paisible. Nous nous étions couchés ce soir là en nous souhaitant bonne nuit. Si seulement.

Mon esprit se réveillant peu à peu, j’attrape la main de ma petite amie et la serre contre la mienne. Sa froideur me refroidit, et je me colle à elle afin de la réchauffer un instant. « Tu es gelée Clarisse…t’as fais un cauchemar ? » J’ouvre un instant les yeux, et respire l’odeur de son cou avant de sursauter. Je regarde ma petite amie, ses yeux sont dans le vide, son regard vive, inexistant. Je saute du lit et la secoue, sans avoir de réponses de sa part. Je panique, et attrape mon téléphone afin de prévenir les pompiers qui arrivent sous dix minutes. Ils essaient de la réanimer, en vain, et je les suis jusqu’à l’hôpital.

Assis dans la salle d’attente, les yeux embaumés, vides, un médecin s’approche de moi. « Monsieur Wade ? Suivez-moi, nous aimerions vous parler. » Je lève un instant la tête, puis me lève et marche tel un zombie jusque dans une salle où se trouve plusieurs médecins. « Comment va Clarisse ? Bon sang répondez-moi ! » Je les regarde, le regard à la fois perdu et colérique, mais surtout incompréhensif. « Votre petite-amie avait-elle des problèmes en particulier ? Tout allait bien entre vous ? » Je regarde le médecin qui parle, et je me lève en poussant la chaise. « Oui ! On était heureux ! Expliquez-moi bon sang !!! » Un médecin entre dans la salle et s’approche de moi et me pose sa main sur l’épaule. « Je suis désolé, nous n’avons pas réussi à la réanimer. Elle a perdu bien trop de sang. » Ses paroles sont comme des bombes dans ma tête, et je tombe sur ma chaise manquant d’atterrir sur le sol. « Du sang ? Elle ne saignait pas quand les pompiers sont arrivés ! » Les médecins se regardent, et un silence s’installe pendant une dizaine de minutes. Des minutes bien trop longues, et je comprends ce qui se passe rapidement. Clarisse n’est plus là, et ils ont fait une erreur médicale, ils l’ont tué. « Monsieur Wade, votre fiancée s’est taillée les veines. Parfois, notre inconscient nous cache les choses désagréables à voir, et j’en suis désolé. » La personne poursuit, et je l’écoute à peine, encore choqué du début de sa phrase. « Votre petite-amie s’est suicidée. Nous aimerions en comprendre les causes. » Après cette phrase, je ne me souviens de pas grand-chose. De mon poing sur la table, puis de mes larmes, puis de mon silence. Je me souviens avoir vu ma sœur débarquée, et d’être parti avec elle. Je ne me souviens de rien d’autre.


Les semaines suivant le décès de Clarisse ont été éprouvante moralement. Si j’arrive maintenant à prendre le dessus, je reste encore dans une incompréhension vis-à-vis de son suicide. Sa famille pense que je suis le coupable, et même si je sais que ce n’est pas le cas, je me remets souvent en question. Ma force de vouloir prendre le dessus à cependant réussi à me faire accepter le deuil, et je recommence depuis quelques semaines à reprendre gout à la vie, n’aillant pas le choix. Si je travaille plus au bar, les frais de scolarités deviennent trop élevés pour assurer à la fois mon logement et leurs frais. Mon meilleur ami, camarade de travail, collègue, un peu tout m’a proposé il y a quelques semaines de me proposer à être babysitter. Si je lui ai ris au nez au départ, en y repensant, il a raison. Babysitter, ça paye plutôt bien et puis j’adore les gosses. Si fonder une famille n’est plus d’actualité, m’occuper de celle des autres me plait bien, et même si c’est plutôt un métier de fille dans ma cervelle, je me dis que mon originalité pourra jouer en gain de cause. C’est ainsi que je me suis mis il y a quinze jours à rechercher des annonces de babysitting qui pourraient correspondre à mes attentes. D’abord une famille avec trois enfants, qui m’a refusé sous prétexte que j’étais un garçon. Et puis j’ai trouvé au hasard cette annonce. Une mère célibataire, mère d’un garçon de trois ans, recherchant quelqu’un pour le garder régulièrement. Je me suis dis que le fait que le gamin soit un garçon serait sans doute plus facile, car j’en suis moi-même un. Aujourd’hui, je rencontre enfin la mère de ce garçon. Pour fêter et marquer le coup, motiver à fond pour travailler et gagner plus d’argent afin de finir mes études dans la joie et la bonne humeur, j’ai préparé des crêpes, en espérant que la mère et le petit aime ça. Je ne suis pas bon cuisinier, ça craint clairement, mais les crêpes restent ma valeur sûre en matière de cuisine. J’arrive chez la personne cinq minutes avant l’heure du rendez-vous, et sonne. Elle arrive, et m’ouvre. Mon étonnement est profond, et je la reconnaitrait parmi milles autres. Roxy.