Retrouvailles... ▬ Julina

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JULINA & NOAH.

retrouvailles.

C’est dans un soufflement qu’Noah raccrocha au nez de son paternel. Il a toujours eu horreur de lui mentir, pourtant depuis quelques temps déjà, lorsqu’il lui dit que tout va bien niveau finance. Il ne veut pas que son père s’inquiète ou pire encore lui vienne en aide. Il connait son père, il sait qu’il a les moyens et que ça ne lui poserait pas de problème de l’aider mais c’est justement à Noah que ça poserait problème. Faut dire en même temps qu’il a toujours été débrouillard et au vu des nombreuses discussions qu’il a eu avec son père, il sent déjà que son père lui parlerait de reprendre ses études. Outre le fait qu’il ne le veuille pas, il ne se sent pas la force de revenir sur les bancs de la fac. Il a tout abandonné pendant une période sombre de sa vie, lorsque son frère a quitté ce monde alors il ne se sent pas capable d’y retourner. Il y repenserait ans cesse et puis, la vie est trop courte pour passer des années à l’université pour un diplôme qui ne lui garantit même pas de décrocher un bon job au final. Noah préfère donc se contenter de livrer des pizzas et avoir du temps en dehors de ses heures de livraisons pour faire ce qu’il lui plait, à savoir sortir, faire la fête et trainer avec sa bande de pote. Sauf que les factures, ça ne se paye pas tout seul et ce n’est pas son salaire qui va aider. Il a vu les choses en grand lorsqu’il a pris son appartement. Le loyer n’était pas donné mais il n’y vivait pas seul. Au final son colocataire est parti pour vivre avec sa copine, grosse connerie selon Noah et il a beau avoir posté des recherches de colocataires sur des sites, ça n’a pas l’air d’attirer grand monde. Sans doute est-ce parce que seuls les étudiants recherchent des colocataires à Island Bay et qu’Noah a dépassé un certain âge ? Il ne sait pas mais son propriétaire lui sait bien qu’il n’a pas payé toutes ses factures. Depuis le mois dernier, Noah sait qu’il va devoir faire ses cartons, les loyers en retard ayant été trop nombreux. Il a cherché des appartements dans ses moyens mais rien ne lui convenait. Il aurait dû s’en douter, il ne peut pas avoir l’argent du beurre et le beurre, donc il ne peut pas avoir un appartement pas cher et bien, sinon il ne serait sans doute pas libre. Ce fut finalement une recherche de colocataire qui a attiré son œil il y a deçà quelques jours. Ce n’est pas la première fois qu’il vit en communauté alors le fait que ce soit une femme qui recherche ne change absolument rien. Bon il n’a jamais vécu avec des femmes mais bon, ce n’est pas pour autant qu’il ne peut pas faire. Noah s’y connait en femmes mais bon, pas de la même manière. Dans tous les cas il est désespéré et la recherche est intéressante, aussi bien pour le prix divisé par deux que pour les photos de l’appartement présentes sur le site. C’est pour cela qu’après l’avoir contacté, il a rendez-vous dans moins d’une demi-heure. Son père qui vient de l’appeler n’est bien entendu pas au courant, si la colocation se concrétise alors Noah lui apprendra cela. Si ce n’est pas le cas alors qu’importe. Déjà prêt depuis un moment, Noah sorti de l’appartement qui sera très prochainement plus le sien. Il a vécu de bons moments par ici mais il faut savoir dire adieu, ce ne sont que des choses matérielles et le jeune livreur de pizza sait de quoi il parle. Après avoir mis l’adresse sur son gps même s’il connait quand même assez bien Island Bay, ce dernier a pu démarrer et se rendre à l’endroit où il avait rendez-vous pour rencontrer la jeune femme mais aussi visiter l’appartement afin de voir si la colocation lui conviendrait. Après avoir écrasé la cigarette qu’il était en train de fumer, il monta à l’étage qu’il avait mémorisé pour ensuite sonner à la porte, attendant alors qu’on vienne lui ouvrir. « Bonjour je suis… » Il était en train de se présenter aussitôt la porte ouverte mais il ne put finir sa phrase lorsqu’il se retrouva face à la personne en face de lui… Julina…

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noah et julina

C'est le soir, dans la solitude de mon âme, que tu me manques le plus. C'est quand je peux me rappeler ton odeur, la sensation de ton corps contre le mien, tes lèvres contre les miennes, tes doigts entrelacés aux miens, que mon cœur se serre. Je suis bien que quand t'es la, et ça, ça me fait peur. Je t'aime comme j'ai jamais aimé auparavant.

Les cours, le travail autant dire que cela m’avait usé. J’étais fatiguée de ma journée, pourtant cette dernière était loin d’être terminée. L’agent immobilier qui m’aidait à trouver une personne pour cohabiter avec Nova et moi venait de me joindre pour me prévenir que quelqu’un devrait venir me voir pour visiter mon appartement. Je me devais de me concentrer sur mes études, malgré que mon travail au zoo que j’appréciais énormément, il me fallait faire moins d’heure, mais cela voulait moins d’argent. Je voulais me dépatouiller par moi-même forcément mes parents tentaient de m’aider, mais je voulais le faire comme une grande. Ce que j’étais après tout, mais j’appréciais toujours leur cadeau de temps à autre, car recevoir faisait plaisir à tout le monde. Alors une fois ma dernière tâche plié auprès des otaries, je finissais par partir de mon travail, direction le supermarché pour aller y faire quelques courses. Autant dire que je n’allais pas pouvoir me poser si rapidement pour le coup. Non, j’avais énormément de chose à faire comme ranger un peu l’intérieur de mon appartement, qui était pas une porcherie, mais très désorganisée pour le coup. Dernièrement, j’avais préféré faire mes révisions ainsi que quelques petites entorse à tout ce programme ce programme que je m’étais prévue entre le travail et les études. Je voulais continuer, avancer dans ma vie, mais pas pour autant abandonner le fait que je n’avais qu’une vie et ne pas en profiter. C’était la mort de mon premier amour qui avait fini par me faire comprendre cela, cela avait beau commencer à dater, j’étais toujours aussi attaché à son souvenir, ce qui ne laissait que très peu de place pour des relations avec un homme qui pourrait tenir dans la longueur. Peut-être étais-je faite pour finir seule ? Je ne voulais pas y penser, peut être qu’un jour cette peur glissera sur moi, laissant une certaine importance à un homme, mais ce n’était pas le cas pour le moment. Des petits passages rapide et précis voilà ce dont j’avais besoin pour le moment, m’amuser et ne plus penser réellement à l’avenir, le seul avenir qui m’importait été mes études, car je pourrais voyager pour soigner ou même aider des animaux sauvages, un rêve que je comptais bien réaliser, comme bien d’autre souhait que j’avais en tête, comme des souhaits à réaliser avant de quitter ce monde et de rejoindre Naël. Les courses bouclées depuis un moment, je venais de rentrer chez moi et je rangeais ces dernières tout en laissant quelques caresses sur le dos de ma siamoise qui était venue quémander ses petites caresses comme à chaque fois que je rentrais après quelques heures d’absence. Enfin, j’avais du boulot et ce petit plaisir que d’entendre les ronrons de Nova, n’était pas au programme, je me devais de me bouger et rapidement. Je ne pouvais pas rester là avec un endroit aussi en désordre. Commençant donc à me lancer dans le rangement, je surveillais un peu l’heure, il m’avait donné une fourchette assez grande, il pouvait arriver maintenant ou même être déjà passé, l’avoir loupé de quelques minutes cette personne désireuse de venir emménager ici. Enfin, tant pis pour cette personne si c’était le cas. Ça arrivait d’être parfois en retard ? Moi c’était rare, mais en sachant que généralement avec les fourchettes d’horaire il était extrêmement rare qu’une personne arrive plus ou moins au début de cette dernière. Rangeant les dernières petites choses, j’entendis une musique résonner dans le salon, mon téléphone fixe qui sonnait, alors je le décrochais en me retrouvant en contact avec ma sœur. Parlant avec elle et lui expliquant même ce rendez-vous que j’attendais peut être pour rien au final, je finissais par l’interroger sur son moral et ses nouveautés au niveau de sa vie. Parlant avec ma sœur, je me retrouvais avec un sourire bien large sur le visage, on ne vivait plus dans la même ville vu que cette dernière faisait ses études dans une autre université, je tentais de me rapprochais parfaitement de ma sœur, comme avant, car après la mort de mon premier amour qui était notre voisin, j’avais pris la fuite, voulant respirer et oublier dans le fond, mais j’avais délaissé ma famille pour le faire, malheureusement. Cela serait sans doute l’un de mes regrets, tout en étant pas forcément un regret. Assez compliqué à expliquer. Entendant sonner à la porte, j’allais ouvrir tout en parlant à ma sœur. Mon visage resta inerte, tout comme le reste de mon corps, jusqu’à ce que je finis par trouver un peu de réflexe pour parler. « Je te laisse Karma, je te rappelle. » Je raccrochais sans même lui laisser l’occasion de me répondre. Non, car là j’étais ailleurs, j’étais fasse à Noah, mon estomac se serrait petit à petit laissant un blanc se créer, car personne ne parlait. « Tu es Noah … » Que je lâchais tout en laissant mon regard examiner son visage, il avait l’air plus heureux et moins fatigué sur ses photos de profils. Je restais silencieuse avant de reprendre en prenant une bonne dose de courage. « Tu fais quoi ici ? » Que je demandais tenant forcément la poignée de ma porte que je n’avais pas lâché depuis tout à l’’heure.

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JULINA & NOAH.

retrouvailles.

Changer d’appartement ne lui fait pas forcément plaisir mais bon, ça serait peut-être une façon pour lui de se changer les idées. Faut dire en même temps qu’il y vit depuis tellement longtemps qu’il a des tas de souvenirs qui sont malheureusement pas tous heureux. Il se rappelle par exemple les soirs de cuites où il s’écroulait sur son canapé après avoir bu toute la soirée suite à la mort de son petit frère. Lorsqu’il voit certains de ses meubles abimés, il se remémore alors des moments où sous la tristesse il a voulu tout détruire avant de se ressaisir. Noah aurait très bien pu refaire l’intérieur de son appartement mais outre le fait qu’il ait des problèmes d’argent, il sait aussi que changer cela ne change pas les souvenirs qu’il a là-bas. Maintenant il n’a plus trop le choix, son proprio va bientôt lui ordonner les clés et il n’aura plus le droit de revenir. Cette colocation qu’il a trouvé dans des petites annonces serait alors la solution dont il a besoin. L’appartement est bien placé, il y a de la place et il est dans un bon prix donc tous les éléments s’entrechoquent, lui montrant ainsi qu’il doit venir ici. Enfin le mieux ça serait qu’il s’entende bien avec la personne vivant ici entre ses murs car même s’ils peuvent chacun faire leurs vies de leur côté, c’est toujours plus agréable lorsqu’on s’entend bien. Seulement une fois devant l’appartement en question, alors que des tas de questions s’entremêlaient dans son esprit, ces dernières se sont envolées, laissant alors la place à un tas d’autres au moment même où la porte s’est ouverte sur cette inconnue bien moins inconnue que prévu. Noah ouvra alors grand la bouche ainsi que ses yeux, ne sachant alors pas trop quoi dire quoi faire, ni même quoi penser. Il a l’impression qu’il s’agit ici d’une blague ou alors d’une hallucination étant donné que ça fait longtemps qu’il n’a pas bien Julina. Depuis qu’elle est partie suite à la mort de son frère pour être exact. « Oui… » Il ne savait pas quoi dire d’autre alors que Noah se mettait à froncer des sourcils, essayant toujours de comprendre ce qu’il est en train de se passer. Quelles étaient les chances qu’il tombe sur une annonce qu’elle aurait pu passer ? Il l’ignore mais pour le coup il ne peut même pas réfléchir au point de faire des calculs car c’est assez fou. « Je… j’ai répondu à une recherche de location ! » Il balbute difficilement ces quelques mots avant de finalement passer une main dans ses cheveux malgré qu’ils soient courts avant de reprendre. « Mais je me suis peut-être trompé d’appartement enfin… » Ça lui parait tellement fou, outre le fait de vivre avec elle, le fait qu’il tombe sur elle alors qu’il ne s’agit ici que d’un hasard, pas autre chose. « Depuis quand tu es revenue en ville ? » C’est la question qu’il se pose car il ne sait même plus la dernière fois qu’il l’a vu en vrai ou même sur la moindre photo. Ils ont passé leur passé ensemble, il était amoureux d’elle mais elle reste la petite amie de son frère disparu et il respecte tellement cela qu’il ne sait même pas comment se comporter avec elle. Déjà que ce n’était pas évident de son vivant car il y a quand même un code de frère mais là, maintenant qu’il est mort, c’est encore plus complexe. De toute façon il ne devrait même pas penser à ça, de l’eau est censé être passé sous les ponts alors cela n’a plus la moindre importance. Enfin… « Est-ce que je peux entrer quelques minutes ? » Il ne sait pas s’il veut visiter l’appartement, s’ils accepteraient de vivre ensemble avec tout ce qu’il y a eu et que ce ne soit pas malsain tout cela. Toutefois, il ne veut pas parler avec elle dans ses couloirs parce que ce n’est pas vraiment une discussion que tous les voisins devraient écouter, ils ont surement un tas de choses à se dire mais surtout parce que Noah ne se voit pas faire demi-tour maintenant qu’il se trouve face à Julina. Ça serait mentir que de dire qu’elle ne lui a pas manqué lorsqu’elle est partie durant un moment aussi critique de leur vie alors se retrouver face à la jeune femme dont il était fou auparavant n’est pas aussi facile qu’il ne l’aurait imaginé. Voilà pourquoi il est toujours autant paumé d’être face à elle, si bien qu’il a l’impression qu’il ne s’agisse ici que d’un mirage ou encore un rêve où il va bientôt se réveiller et faire face à la réalité. Même si Noah ne le devrait peut-être pas, il n’arrive pas à détacher son regard de son visage, elle ressemble tellement aux souvenirs qu’il gardait d’elle, s’en est troublant.

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noah et julina

C'est le soir, dans la solitude de mon âme, que tu me manques le plus. C'est quand je peux me rappeler ton odeur, la sensation de ton corps contre le mien, tes lèvres contre les miennes, tes doigts entrelacés aux miens, que mon cœur se serre. Je suis bien que quand t'es la, et ça, ça me fait peur. Je t'aime comme j'ai jamais aimé auparavant.

De ma journée, je n’aurais clairement pas imaginé que la personne venant visiter mon appartement pour cette fameuse collocation était Noah. Pourquoi aurais-je pensé à lui après tout ? Je ne l’avais pas revu depuis l’enterrement et ce jour-là ce fût lui qui m’avait soutenu pour balancer ce discourt que j’avais prévu pour celui que j’avais aimé. Il n’avait pas été une évidence Naël au tout début, mais il fût l’une des personnes les plus importantes pour moi comme Noah. En perdant Naël j’avais comme perdu son grand frère dont j’étais proche, même si les derniers mois où je l’avais vu je n’avais pas forcément l’impression de le reconnaître, il était loin d’être l’homme que j’aurais imaginé. Un mec fidèle et tout, ne courant pas après tout ce qui bouge, chose qui n’était pas le cas. Alors j’avais épié sa vie, jonchant son parcourt sa vie, tout en essayant de vivre la mienne, ce fût rude, très difficile d’avancer quand l’amour que j’avais pour mon petit copain était si fort. Cet amour, je le ressentais encore, il était comme ancré en moi, comme impossible à faire imploser pour me sentir à nouveau libre d’être celle que j’étais dans une relation. Enfin, j’étais jeune, peut être étais-je censée être cette femme refusant de s’attacher aux hommes ? Peut-être. Cela était possible, mais je ne le saurais jamais, je ne sais clairement pas comment interroger ma destinée sur ce point-là. Alors autant dire que je restais assez choquée tout en gardant mes moyens, si j’avais dit à karma que c’était Noah qui venait de sonner, elle aurait sans doute demandé qui était ce mec ? Peut-être. Après tout, ils n’étaient pas proche, Noah et Naël était mon cercle d’ami avec d’autre et je n’avais pas forcément les mêmes fréquentations que cette dernière. Enfin, mes premiers mots depuis bien longtemps au jeune homme étaient assez amusant. Lui demander s’il était Noah était étrange, vu que j’en étais sûre, sans doute le choc de le revoir en face à face ? Oui, c’était même sûr que c’était ça. Ma main emprisonnait toujours la poignée de ma porte, alors que mon regard jonché Noah, je me demandais pourquoi il était là, car après tout, j’attendais mon futur ou ma future colocataire. J’avais accepté de mettre unisexe sur l’annonce, car je saurais me défendre face à un mec et en plus je ne serais clairement pas le style à coucher avec ce dernier même s’il se dandinait sous mes yeux presque nu. Malgré ma question stupide, il répondit à cette dernière, mais le reste me laissa de marbre, je restais presque morte là face à cet homme. Un homme que je connaissais bien plus sous ses traits d’adolescent ou d’enfant. Enfin, en l’écoutant, je ne savais comment réagir, sourire ou partir en courant, j’étais hésitante. Alors, je ne lui offrais aucun rictus, restant silencieuse comme si j’avais juré mon silence en face d’une personne plus importante que le monde. Bref, je secouais la tête quand il ajouta qu’il s’était peut être trompé d’adresse, restant plus très longtemps de marbre, je soufflais comme pour me donner du courage. « Euh … Pardon … Non tu ne t’es pas trompé … c’est la bonne adresse. » Que je lâchais en prenant une grosse bouffée d’air pour rester forte, mais voir Noah me laissait triste et perplexe, pourquoi fallait-il qu’ils se ressemblent ? Pourquoi ? L’impression de voir cet être si cher que j’avais perdu, alors que c’était assez comique dans le fond, car j’avais perdu deux personnes, deux énormes repères dans ma vie, ce qui me laissait si mal et égarée. Ma maison, mon cœur avait été détruite, mon cœur était la maison de mes sentiments et forcément sans ces deux-là, ma vie m’avait parue morose, mais c’était comme pour m’éloigner de cette souffrance, si atroce et inconfortable. De retour ? Cela faisait un moment à vrai dire maintenant. « Presque un an si je compte bien et toi ? » Cela était étrange que le destin nous réunisse maintenant au vu de ma date de retour, mais il fallait bien sûr savoir que je ne sortais pas vraiment, je migrais de mon boulot, à mes études, à mon chez moi et les sorties étaient comme inexistante par chez moi, sauf quand on me forçait la main comme pouvait le faire ma meilleure amie. Je restais muette face à sa question, les interrogations dans mon esprit ne faisaient que s’entrechoquer me laissant bien lace de la situation. « Euh … oui entre ! » Que je finissais par dire en lâchant prise sur la porte pour m’en éloigner et lui laisser la place de pénétrer chez moi. Chez nous ? Je commençais à avoir un mal de ventre rien que d’y songer, je ne savais pas si j’étais capable d’accepter une telle situation. Enfin, je refermais la porte. « Alors je te fais visiter ou tu veux juste parler ? » Que je finissais par attaquer pour ne plus sombrer dans le silence qui était asses pesant en plus.

COSMIC SHEEP.

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JULINA & NOAH.

retrouvailles.

Ce n’est pas le premier appartement qu’il visite mais c’est le premier appartement qu’il va visiter pour vivre avec quelqu’un qui y va déjà. Ça revient peut-être au même que d’emménager avec quelqu’un si ce n’est qu’il connait autant l’appartement que la personne avec qui il va devoir cohabiter c’est-à-dire rien du tout mais bon, Noah considère que c’est quand même différent. Faut quand même dire qu’il arrive chez quelqu’un qui a déjà mis ses affaires alors il va peut-être avoir l’impression de s’incruster, de ne pas se sentir chez lui dans les premiers abords mais bon, il reste quelqu’un qui n’a aucun mal à s’entendre avec les gens malgré son caractère si particulier parfois. Il n’est donc pas tout à fait à l’aise en venant et ça ne s’est pas arrangé alors qu’il a découvert qui se cachait derrière la porte lorsqu’il est venu sonner. Il ne s’attendait tellement pas à cela qu’il ne sait pas comment réagir. Julina et lui n’ont jamais été en mauvais terme, il n’y a pas de raisons pour qu’ils ne soient pas contents de se voir mais étant donné qu’elle lui rappelle son frère dès qu’il la voit puisqu’ils étaient ensemble, c’est assez compliqué. Ils étaient pourtant très proche auparavant, il était même amoureux d’elle, mais la voir aujourd’hui sans son frère dans les parages lui rappellent qu’il n’est plus de ce monde. Il a même l’impression de le trahir, pour rien au final, et cela lui donne une sensation assez dérangeante. Lors de la mort de son frère, ils auraient dû tous les deux se serrer les coudes, être là pour l’autre mais Julina est partie. Il ne lui en veut pas, il aurait pu faire la même chose mais aujourd’hui ces retrouvailles sont assez compliquées. Noah avait perdu deux personnes en peu de temps, son frangin et elle, sauf qu’il se rend compte que seul son frangin ne reviendra pas. « Oh je vois… » Il a répondu à son annonce. Le hasard a fait les choses mais il ne sait pas si c’est une bonne chose. Il est tout simplement perdu. « Je ne suis pas vraiment parti ! » Il y a pensé plusieurs fois mais il n’a jamais osé. Il aurait dû mais bon après avoir perdu sa mère et son frère, il ne voulait pas partir loin de son père, ça lui était impossible. Peut-être qu’il irait mieux si seulement il en avait eu le courage au préalable. Mais bon, peut-être que ça n’aurait rien changé. Il ne peut pas savoir. Comme on dit, avec des si on refait le monde. « Ça fait longtemps toi en tout cas ! » Il ne s’y attendait pas. Outre le fait qu’il ne l’ai pas recroisé depuis un bail, il pensait aussi qu’elle reprendrait contact. Mais il ne lui en veut pas, il comprend. Ça fait quand même bizarre de se dire qu’elle était là tout ce temps et que leurs chemins ne se sont jamais croisés. En tout cas, les mains dans les poches, il l’observe sans se décider à entrer ou quoi que ce soit d’autres même s’il a finalement demandé s’il pouvait entrer. Il ne sait toujours pas ce qu’il va faire au sujet de la colocation mais pour le coup, Noah n’est pas certain que tout cela repose entre ses mains uniquement. Ils sont deux dans cette histoire, deux qui doivent être autant gêné l’un que l’autre. « Parler je pense que c’est un bon compromis pour commencer ! » Dit-il simplement, d’un ton neutre. En même temps il ignore s’il est heureux ou malheureux de se retrouver devant la jeune femme qui n’a pas beaucoup changé depuis la dernière fois qu’ils se sont vus. « Je ne suis pas sûr que ça serve que je visite, enfin, tu m’accepterais comme colocataire ? » Il n’a pas encore décidé mais il va bientôt se retrouver à la porte. Il va surement devoir squatter dans sa voiture alors il ne peut pas faire son difficile. Ca bien sûr il compte omettre de lui dire, il ne veut pas qu’elle modifie la moindre décision pour cela. Malgré cela il regarde autour de lui alors qu’ils sont désormais à l’intérieur, non pas en visite mais parce que ça lui permet tout de même de ne pas sombrer comme il le ferait si son attention était uniquement centrée sur Julina. « Tu es partie où au fait ? » Une simple curiosité. Il ne l’a jamais su, elle lui a peut-être dit la dernière fois qu’ils se sont vus, qu’elle comptait partir quelque part mais le chagrin était tellement là qu’il n’avait pas fait assez attention pour relever cette information.

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C'est le soir, dans la solitude de mon âme, que tu me manques le plus. C'est quand je peux me rappeler ton odeur, la sensation de ton corps contre le mien, tes lèvres contre les miennes, tes doigts entrelacés aux miens, que mon cœur se serre. Je suis bien que quand t'es la, et ça, ça me fait peur. Je t'aime comme j'ai jamais aimé auparavant.

Un étranger chez moi ? Il faut dire que si j’avais décidé de chercher quelqu’un pour m’aider à payer la facture du fin de mois que ce soit pour les charges comprenant l’eau ou encore l’électricité ou même le loyer en lui-même, c’était aussi pour me permettre d’avoir moins d’heure à faire au travail pour m’en sortir et je pourrais aussi aller trouver un autre appartement, mais ce dernier était plutôt sympathique , alors en changer ne me plaisait carrément pas. J’avais donc opté pour le colocataire, après tout, de base c’était prévu ainsi, mais parfois les choses se goupillent différemment que l’on aurait pu l’espérer ou même le vouloir. C’était le mieux que je pouvais faire que de mettre une annonce pour qu’une personne vienne vivre avec moi. On devait pourtant me prendre pour une dingue, car j’allais peut être accepter une personne qui me paraîtrait parfaite au premier abord alors qu’au final elle sera tout bonnement flippante ou même violente. Je pensais surtout à tenter à faire une période d’essai, mais je n’avais pas le temps d’y penser, j’allais sans doute aviser. J’avais raccroché d’avec ma sœur pour ouvrir la porte. Loin de moi de m’attendre à me retrouver face à Noah. L’espionner, enfin se mot est assez gros comparé à ce que je faisais, je me renseignais seulement sur sa vie ce qui faisait une grande différence dans le fond. Je me sentais très perdue à cet instant, ne sachant même pas mettre des mots sur ce que je pouvais ressentir, j’étais juste ailleurs tout en étant face à lui. Je le regardais tout en rectifiant le tire, lui disant qu’il ne s’était pas trompé d’adresse, même si lui comme moi n’avions sans doute pas prévu de nous retrouver face à face comme ça ? Je n’y avais même pas songé, je n’avais même pas pensé à le revoir, sinon j’aurais pu l’appeler, lui parler, mais le voir là face à moi me ramène forcement à son frère … à nos passés en commun qui me hante d’un coup. Jamais je n’avais réellement était libéré de mon passé, mais là c’était encore plus complexe. Je ne savais comment me comporter, comme là où je restais muette sans doute trop longuement. « Désolée … je n’ai pas pris de tes nouvelles, j’avais pensé que tu serais parti aussi … » Que j’ajoutais en haussant un peu les épaules. « Oui mais en étant étudiante, j’ai pas mal de boulot alors je ne sors pas vraiment. » Que je lui annonçais sans doute pour lui expliquer qu’on ne se soit jamais croisé en ville ou encore même chez mes parents, pourtant j’y allais, mais je faisais pas grand-chose là-bas, sauf passer du temps avec eux évitant souvent de déposer mon regard sur la maison qui se tenait derrière mon jardin, celle de la famille Campbell. Finalement pensant à le faire rentrer, je ne savais pas ce que j’étais censée faire. Parler avec lui ? Lui présenter les lieux ? J’étais perplexe et je n’arrivais pas à me dépatouiller face à toutes ces questions qui étaient dans mon esprit, comment devais-je faire pour m’en sortir ? Aucune idée. Mais j’avais des appréhensions pour le coup. Renouer avec Noah était comme renouer avec ce passé si douloureux que j’avais fuis à l’époque. « Si tu veux alors ! » Mon cœur battait plus fort, car l’angoisse de savoir dire quoi que ce soit était présente. Qu’allais-je lui dire en fait ? Je n’en avais aucune idée. Je ne quittais pourtant pas Noah du regard restant presque sur mes gardes, comme si j’avais peur de ce qui pourrait découler de ces retrouvailles loin d’être prévu. « Euh … je ne sais pas quoi répondre à ça ! » Vivre avec lui ? Je fermais les yeux avant de lui renvoyer la question. « Et toi tu en penserais quoi ? » C’était étrange, autant l’avouer directement, mais on moins on se connaissait fallait juste préciser qu’on était pas obligé de se parler dans le fond. Je lui offrais un petit sourire. « Je suis partie à Fernando au Brésil … je voulais voir mon pays et ma ville d’origine ainsi que les enfants ayant eu le même début de vie que la mienne … j’en avais besoin ! » C’était une chose que j’aurais sans doute fait même sans la mort de mon amour de jeunesse, je l’aurais même peut-être pu le faire avec lui … mais la mort était passé par la me poussant à sauter sur cette occasion pour me laisser le temps de panser la plus part de mes blessures psychique. « Que deviens-tu toi ? » Que je demandais pour ne pas non plus parler que de moi, car le sujet était loin d’être intéressant dans le fond.

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JULINA & NOAH.

retrouvailles.

Le simple fait de regarder Julina, Noah a l’impression d’être en faute, de tromper son frère. Tout ça parce qu’auparavant, lorsqu’il regardait la petite amie de son frère, il craquait totalement. S’il se l’autorisait tant qu’il ne franchissait pas de limite auparavant, aujourd’hui ce n’est plus le cas. Il a l’impression de faire du mal à son frère, de mal raisonner alors que face à son ancienne amie, il ne fait rien de mal. Rien du tout mis à part à eux-mêmes puisque les souvenirs sont nombreux, surtout les pires. « Oh tu sais, c’est pas grave… » Un haussement d’épaule seulement. Quoi dire ? Qu’il comprend ? Qu’est-ce que ça changerait ? Ils ont perdu contact, il n’y a rien à dire de plus. Il ne peut même pas lui en vouloir, elle en avait besoin et s’il avait eu les couilles de partir lui aussi, il aurait sans doute fait pareil lui aussi. Au lieu de cela, il est resté là, mais ce n’est pas pour autant qu’il a réussi à faire son deuil. Il n’y arrive tout simplement pas et ne part pas du principe qu’il y parviendra un de ces jours. Le simple fait de voir Julina alors qu’elle lui fait penser aux derniers moments de vie de son frère, lui montre qu’il n’est pas passé à autre chose sinon il arriverait à la regarder en face sans avoir un pincement au cœur constant. « D’accord, je vois. Je comprends pourquoi on ne s’est pas croisé alors ! » S’il savait qu’elle était ici depuis un moment, aurait-il fait en sorte de lui faire face, de la retrouver ou bien aurait-il continué à mener son bonhomme de chemin seul de son côté ? Avec des Si on refait le monde alors Noah ne veut pas se bercer d’illusion. Ça ne sert à rien de partir vers ce côté-là. Depuis la mort de son frère, il essaye de se persuader de vivre la vie au présent, se fichait du futur et encore plus du passé mais il faut croire que c’est tout bonnement impossible. Bien trop touché pour être dans cette optique-là. Il ne serait pas aussi mal face à son ancien crush si c’était le cas. Il aurait été content de la voir et c’est tout. Mais non, il pense à son frère et imagine ce qu’il serait devenu s’il était encore parmi eux. Il demanda à entrer mais il ne sait pas dans quelle optique. Ce n’est clairement plus la même chose, il n’est plus ici pour visiter un appartement, clairement pas. Pourtant, ça serait mentir que de dire qu’il n’est pas déçu. Il ne sait toujours pas ce qu’il va faire et va finir par être dans la merde. Il ne veut vraiment pas demander de l’aide à son père alors il doit trouver un moyen avec la date échéante. « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. J’ai vraiment besoin d’un appartement mais si c’est pour qu’on soit mal à l’aise, ce n’est clairement pas la peine ! » Dire cela ce n’est pas pour qu’elle ait de la peine pour lui ou la moindre pitié, il dit juste ce qu’il lui traverse par l’esprit et ici en l’occurrence c’est à ça qu’il pense. Mettant les mains dans ses poches, il la regarde avant de détourner le regard. Regarder le sol, le plafond ou encore un point imaginaire dans l’atmosphère, c’est de suite plus logique. Ça montre qu’une colocation serait compliquée puisqu’ils n’osent même pas se regarder en face. « Je vois, ça s’est bien passé, du moins comme tu le pensais ? » Il ne demande pas seulement uniquement pour faire la conversation même si pour être honnête ça aidait bien. Ils ne vont peut-être pas pouvoir discuter des heures mais là, il s’intéresse à ce qu’elle a fait depuis que son f… faut vraiment qu’il arrête de penser à ça, c’est bien trop dur. « Oh moi… Toujours le même, je livre des pizzas… » Ce qui montre la non évolution dont il a fait preuve. Quand son frère était en vie, il était étudiant, il réussissait ses études de droit avec brio, il aurait fait un excellent avocat mais il a tout arrêté en apprenant qu’il allait perdre son frère et n’a jamais eu la force de reprendre ses études même si cela lui aurait sans doute aidé à passer à autre chose. Mais non, il reste dans sa solitude, dans son mal été même si lorsqu’il n’est pas seul, il ne montre pas cette image de lui. « Je suis désolé… je ne sais pas si c’était une bonne idée de parler… » Est-ce qu’ils ont vraiment des choses à se dire ? Sans doute oui, sans aucun doute même mais parler en essayant de ne pas évoquer des sujets qui font mal, c’est plus difficile que ça en a l’air.

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noah et julina

C'est le soir, dans la solitude de mon âme, que tu me manques le plus. C'est quand je peux me rappeler ton odeur, la sensation de ton corps contre le mien, tes lèvres contre les miennes, tes doigts entrelacés aux miens, que mon cœur se serre. Je suis bien que quand t'es la, et ça, ça me fait peur. Je t'aime comme j'ai jamais aimé auparavant.

Je n’aurais sans doute jamais vraiment imaginé à quel point cela aurait été étrange de revoir Noah qu’à cet instant précis. Non, je n’aurais jamais pu le savoir, même si j’avais une bonne imagination et dose de vrai, j’en étais loin de la vérité. C’était dur pour le coup de en pas penser à celui que j’avais tenté de fuir en partant, pour ne plus avoir de peine, pensant que cela m’aiderait. Mais finalement, il était vrai qu’en revenant ici, autant dire que je n’avais pas pensé qu’une vague d’émotion et de remord viendrait m’éclater en pleine face. Je pinçais actuellement mes lèvres en l’entendant me dire que ce n’était pas grave. Je souriais tout bonnement, tentant de reste naturel, alors que j’essayais de ne pas imaginer comment aurait pu être notre vie, que ce soit celle de Noah ou la mienne avec Naël. Mon dieu, il me manquait et c’était horrible, car il n’était pas le seul à me manquer, l’homme devant moi aussi me manquait, mais que faire ? Le voir était compliqué et horrible à la fois. « Ouai ça explique tout … » Que je disais avant de mordre ma lèvre et de regarder le jeune homme. Finissant par laisser entrer le jeune homme chez moi, et peut être chez lui ? Je n’en savais rien, mais ce n’était pas simple à imaginer. Après tout il restait un ami avec qui malgré notre jeune âge j’avais un passé assez étrange et il restait le frère de celui que j’avais aimé. Glissant ma main dans mes cheveux ondulés, je tentais de sourire et écoutais sa propre réponse à la question qu’il m’avait posé quelques minutes avant. Déglutinant ma salive difficilement, je hochais simplement la tête. Il avait raison cela n’était pas une bonne raison. Mais dans le fond j’avais besoin d’un ou d’une colocataire pour pouvoir survivre et ne pas me faire piéger par les études et le travail. Cependant, avec Noah ? C’était sa la question à laquelle répondre était compliqué. « Mal à l’aise ? » Que je demandais malgré tout avant de répliquer à nouveau. « Peut-être qu’il faudrait un petit moment d’adaptation … enfin j’en sais rien. » Que je disais en soufflant à nouveau, alors que je mordais l’intérieur de ma bouche, coinçant l’intérieur de mes joues entre mes dents. Mon dieu, comment les choses pouvaient être si compliqué ? Pourquoi ça l’était ? Il faudrait faire un changement de ville à nouveau pour être heureuse ? Non, après tout on ne s’était pas croisé sauf jusqu’à cette maudite annonce sur laquelle était tombé Noah … alors que cette dernière était la mienne finalement. Si mon voyage c’était passé comme je l’espérais ? Un léger sourire s’était imposé sur mes lèvres, alors que je regardais Noah tout en haussant un peu les épaules. « Oui c’était vraiment bien … ça m’a changé les idées. » Que j’annonçais au jeune homme. Après tout j’avais besoin de ça, mais pas seulement j’aurais voulu que mon voyage puisse me donner des repères sur mon abandon et tout. Enfin, j’y retournerais sans doute, tentant peut être d’en découvrir plus, mais pour le moment, je devais aussi me concentrer sur mes études et pour le moment c’était bel et bien ce que je faisais. Ces dernières me prenaient tout mon temps, du moins une grosse partie, avec le boulot en plus, ma vie en était fini. « Tu n’as toujours pas reprit d’étude ou autre ? » Que je demandais, sans aucun jugement, je voulais juste savoir comment il se portait et tout, j’espérais qu’il allait bien et qu’il était heureux de sa vie. « J’espère que tu vis bien en tout cas … » Que je disais en fronçant un peu les sourcils. Les mots qui sortirent à nouveau des lèvres de Noah me firent presque mal, mais dans le fond c’était vrai. « On a plus l’habitude de le faire … sans doute. » Que je répondais du coup à ce dernier tout en pinçant mes lèvres, alors que je soufflais à nouveau. « On à l’air ridicule … » Finissais-je par ajouter. Une question me brûlait un peu les lèvres, mais je n’avais pas osé la poser. « Tu as faim ou autre, tu veux voir l’appartement ? » je ne savais pas quoi dire pour meubler un peu la conversation ou détendre surtout la situation. Pinçant mes lèvres, je soufflais avant de jouer avec mes cheveux. « C’est vraiment horrible. » Que je lâchais tout en pouffant un peu de rire.

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JULINA & NOAH.

retrouvailles.

Auparavant, Noah parlait tout le temps avec la jeune femme si ce n’est tous les jours. Lorsqu’ils ne pouvaient se parler de vive voix, ils s’envoyaient des messages. Aujourd’hui, parler ne semble pas naturel et c’est quand même vachement dur à admettre. Mais bon, il faut les comprendre, le frère de Noah sera toujours dans un coin de leur esprit, encore plus en présence de l’autre. « Je ne sais pas, je ne pense pas que tu t’attendais à m’avoir moi comme proposition de colocataire ! » Tout comme lui ne s’attendait pas à tomber sur elle et ça se voit à la manière dont il est surpris depuis la minute même où il l’a vu à la porte. Peut-être qu’ils arriveront à vivre ensemble, peut-être pas mais ils ne sont pas certain de tester et sans cela, on ne peut pas savoir. « Je vois, je pense que c’est exactement ce dont tu avais besoin ! » Ils avaient tous besoin de ça. Après la perte d’un être cher, il est difficile de penser à autre chose pour aller bien. Tout le monde agit différemment et Noah aurait surement bien fait de faire la même chose que la jeune femme. « J’en ai pas la force ! » Il ne va pas chercher la moindre excuse, elle peut entendre la vérité et surtout la comprendre. Elle n’est pas n’importe le qui, ni même une femme qui mériterait qu’on lui mente. Il aurait pu dire qu’il a loupé ses examens, même s’il était doué dans ses études, elle ne serait pas allée vérifier mais à quoi bon ? Il n’a pas honte d’être livreur de pizza. Quant à ne pas réussir à aller de l’avant, c’est une toute autre question. « Vivre n’est pas le terme que j’emploierais, survivre c’est plus adéquat ! » Rien de bien réjouissant tout ça mais il n’arrive pas à faire le deuil de son petit frère. C’est lui le plus vieux, c’est lui qui aurait dû partir avant et non pas l’inverse mais la vie ne décide pas de la sorte. « Et toi tu… tu vas bien ? » Il espère sincèrement qu’elle a su aller de l’avant, qu’elle va mieux que la dernière fois où ils se sont vus. Il l’espère du fond du cœur. « Ouais, pourtant ça me manquait ! » Ils étaient proches tous les deux, voire même plus du coté du jeune homme alors la perdre elle aussi a été un coup dur. Ca l’etonne de ne pas réussir à lui parler aujourd’hui mais comme elle l’a très justement souligné, ils n’ont plus l’habitude. Et surtout : ils ont l’air ridicule. « Je veux bien un tuc rafraichissant si tu as, sodas, bières s’il te plait. » Qu’importe au final, il a juste soif et c’est sympa de sa part même si ça ne paraissait pas très naturel. Il resta un moment à la regarder rire avant de finalement rire à son tour. Est-ce un rire contagieux, un rire jaune dû au fait qu’il soit mal à l’aise ou autre ? Il n’en a pas la moindre idée mais mon dieu que ça fait du bien. Ça fait longtemps qu’il n’a pas ri comme ça. Il a même perdu l’habitude de rire depuis bien longtemps maintenant. Il est plus à brouiller du noir, à faire semblant d’aller bien mais rire… il ne pouvait pas se forcer à le faire mais aujourd’hui ce n’est pas un rire faux. Ce rire est sorti tout seul d’entre ses lèvres et ça lui fait du bien. C’est peut-être ce dont il avait besoin. « Excuses moi » Dit-il alors que son téléphone venait de sonner pour lui annoncer un nouveau message et comme il attend des réponses importantes, il se doit de regarder en temps et en heure. « Putain fait chier ! » C’est sorti tout seul de sa bouche pour le coup. Cette histoire est vraiment en train de lui prendre le chou. En voyant le regard interrogatif de Julina, il expliqua la situation « C’est mon proprio, il veut que je vide rapidement les lieux pour les futurs locataires ! » Il avait parlé d’une traite avant de regretter. Elle ne veut pas qu’elle le prenne par pitié, d’où le fait que personne ne sache ses problèmes à payer son loyer au point d’être mis à la porte. S’ils doivent emménager ensemble, ce n’est pas vraiment la meilleure des méthodes : qu’elle se sente obligée d’accepter.

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noah et julina

C'est le soir, dans la solitude de mon âme, que tu me manques le plus. C'est quand je peux me rappeler ton odeur, la sensation de ton corps contre le mien, tes lèvres contre les miennes, tes doigts entrelacés aux miens, que mon cœur se serre. Je suis bien que quand t'es la, et ça, ça me fait peur. Je t'aime comme j'ai jamais aimé auparavant.

Tout pouvait changer sans qu’on puisse même le prévoir, c’était la vie, le but fondamental était dans cette dernière d’avancer, mais c’était plus facile à prévoir qu’à faire. Je n’arrivais pas vraiment à faire avec le mort de cet être, de celui qui m’avait guidé durant des années et que dire de cette séparation avec Noah …autant dire que je n’avais pas apprécié cela. « Oui c’est sûr en ouvrant ma porte je me disais pas tient voici Noah … clairement non … tu t’attendais toi à me voir peut être ? » Non, surement que non à moins qu’il m’avait suivi comme un dingue tentant de trouver mon adresse et qu’il l’avait finalement trouvé ? Peut-être que c’était le cas, mais pour le moment ce n’était pas mon cas, je n’avais pas prévu sa visite chez moi, j’aurais pu concevoir aisément de le croiser dans la rue, mais lui ouvrir ma porte m’avait clairement surprise. « Oui ça m’a fait du bien ! » Fait du bien oui, mais c’était tout aussi dure que de revenir affronter la réalité ici, c’était différent et voir impossible à supporter. Mais je parvenais à survivre, péniblement, mais surement. Pas la force ? Je songeais à ses mots tentant de savoir si c’était bel et bien la mort de son frère qui l’avait fait couper avec tout cela, ce que je pouvais amplement comprendre. J’aurais pu faire pareil, mais je ne voulais pas tout abandonner pour ne pas le décevoir, j’étais comme persuadée qu’il était encore dans les parages à nous surveiller. Mais je n’allais pas le dire, éviter de passer pour une dingue. Je ne savais trop quoi dire, alors je restais simplement silencieuse, c’était la meilleure de chose à faire à mon humble avis à ce moment précis, pourquoi je ferais autrement ? Glissant ma main dans mes cheveux je l’écoutais tout en haussant les épaules, autant dire que moi aussi je survivais plutôt que de vivre, mais je me disais qu’un jour tout finirait par revenir à la normal. « Je suis dans la même situation que toi … on survit … mais bon il était ta famille ! » Oui, autant dire que là je me jetais dans la gueule du loup en parlant un minimum de lui, je ne pouvais sans doute pas comparer ma perte à la sienne et pourtant on avait perdu la même personne , mais avec des liens bien plus différent. Enfin, je haussais un peu les épaules, me sentant presque mal à l’aise à ma propre réponse, mais à quoi bon l’être ? « Ça te manquait ? Mais tu n’as jamais donné signe de … » Vie. Le mot était mal choisit. « Jamais demander à parler ou autre … » Que je me rattrapais en disant. Lui proposer à boire avait été une épreuve presque pour moi, alors que ce n’était pas la mer à boire, enfin, j’avais fini par éclater de rire, finissant par glisser ma main dans mes cheveux. « Je t’apportes ça ! » Je continuais de rire alors que je l’entendais aussi rire ce qui me poussait à continuer de rigoler, je ne savais même pas pourquoi, car dans cette situation, il n’y avait rien de drôle après tout. Enfin, j’allais dans la cuisine chercher de quoi boire regardant après les bières. Je revenais à lui, quand son téléphone sonna. « Je t’en prie ! » Disais-je tout en plissant un peu les sourcils. Puis, je m’intéressais à Noah qui avait fini par râler en insultant son téléphone ou l’interlocuteur ? Aucune idée, mais je restais saisie par sa réaction, une réaction qui finissait par mettre expliqué. « Han désolée … » Je secouais un peu la tête ! « Vient t’installer ici …on peut tester … je me vois mal te laisser dehors ou dans une situation de précarité … et puis au moins j’ai moins peur de me faire tuer avec toi en colocataire qu’un étranger ! » C’était sincère, mais pas si facile de lui dire étrangement. « Qu’en penses-tu ? » Je haussais les épaules. « Si tu le veux va donc vider ton appartement et vient sinon … j’espère qu’on pourra parler … difficilement, mais surement ! » lâchais—je finalement.

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JULINA & NOAH.

retrouvailles.

S’il avait imaginé la croiser par hasard, il l’aurait imaginé dans la rue, croiser leurs regards peut-être ou encore s’il avait reçu un appel pour une commande de pizza. Ça aurait pu être possible oui, par contre le fait qu’il ait envisagé de vivre ici, ça forcément c’est encore plus bizarre. Le monde est petit mais quand même. « C’est sûr que non ! » On lui aurait dit, il aurait ri, se serait foutu de la personne en question. Au lieu de cela il a uniquement dû subir ses retrouvailles improvisées sans savoir quoi dire quoi faire face à la jeune femme pour qui il avait des sentiments alors qu’elle sortait avec son jeune frère. « Oui il l’était, mais bon, ça ne doit pas être évident pour toi non plus. » Oui il était sa famille, il ne pourra pas le remplacer mais il se doute que c’est la même chose pour Julina. Ils étaient amoureux, il est presque mort dans ses bras, ce n’est pas rien. S’il était jaloux de leur relation avant qu’il ne quitte ce monde, Noah ne pourra jamais leur enlever ça. Il était jaloux mais Julina a été la seule femme dont son frère est tombé amoureux et ça, il ne pourra pas l’oublier. Pas comme ça. « Tu n’étais plus en ville du moins je ne pensais pas que tu étais revenue. Je pensais que ça serait plus simple » Mais ça ne l’a pas été. Ils ont dû survivre à cette perte chacun de leur côté et les voilà aujourd’hui où ils en sont. Ils ne sont pas plus avancés qu’à la mort de son petit frère. Il pourrait se trouver des excuses mais il n’en cherche pas, il ne pense pas en avoir besoin. Les choses se sont déroulées ainsi, inutile de revenir dessus. Finalement il lui demande à boire, bien loin de l’idée de rester ici un moment mais il ne se voit pas forcément tourner les talons alors qu’ils viennent à peine de se retrouver. Peut-être qu’à la fin de leurs conversations, ils ne se reverront plus mais ce n’est pas pour autant que Noah décide de couper court au moment présent. Pourtant, le coup de fil non prévu va peut-être mettre un terme à cet instant car il doit régler quelques affaires, vider son appartement au plus vite avant d’avoir des problèmes avec la justice s’il squatte alors qu’il n’est plus locataire. Julina lui offre l’occasion de se retourner mais ça le gêne. Il n’a pas envie de s’imposer et il a l’impression de l’avoir fait en lui parlant de ses problèmes. Il réfléchit donc mais une partie de son esprit lui dit qu’il ne peut pas refuser. « Je ne sais pas ! » Il doit pourtant prendre une décision et rapidement. Heureusement il n’a pas énormément d’affaire, ayant loué un studio déjà meublé. Mais bon, c’est pas vraiment une décision à prendre en quelques minutes à peine. « D’accord je te remercie pour la proposition. Si ça ne marche pas alors je serais parti dès que tu le décideras. On peut faire un essai ! » Il sourit aux raisons pour lesquelles c’est peut-être mieux que ce soit lui et non pas un piètre inconnu. Il ne dit rien pourtant, de peur de dire une blague qui pourrait être mal interprétée au vu de la situation. « Merci beaucoup ‘Lina, je te revaudrai ça ! » Ce n’est pas rien. Peu de monde aurait proposé cela alors qu’ils ont du mal à communiquer. Au pire des cas ça lui offre l’occasion d’avoir un peu plus de temps avant de trouver un appartement. « Tu as quelque chose de prévu ? Ca ne sera pas long, je vais juste chercher mes affaires et on pourra reparler de tout cela » Du loyer, du double des clés, des règles qu’ils pourront mettre en vigueur aussi pour le bien de la colocation, un tas d’autres choses mais surtout, toute cette histoire en générale, en espérant qu’ils arrivent à parler sinon ça risque d’être compliqué. « Sans regret ? » Demande-t-il finalement une dernière fois alors qu’il est prêt à passer la porte, qu’ils savent au moins avant qu’il emmène tout ici. Au pire il trouvera un endroit ailleurs.

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noah et julina

C'est le soir, dans la solitude de mon âme, que tu me manques le plus. C'est quand je peux me rappeler ton odeur, la sensation de ton corps contre le mien, tes lèvres contre les miennes, tes doigts entrelacés aux miens, que mon cœur se serre. Je suis bien que quand t'es la, et ça, ça me fait peur. Je t'aime comme j'ai jamais aimé auparavant.

Aucun de nous deux aurions pu prévoir cette rencontre l’une face à l’autre. Cela était impossible, on n’aurait pas pu imaginer cela, sauf si on avait prévu de se voir ou que l’autre avait prévu de voir l’autre. Ce qui n’était clairement pas le cas au vu de ma réponse, mais aussi au vu de celle de Noah. Parler de la mort de son frère, de celui qui avait été mon premier amour, je ne saurais expliquer ce que cela me faisait, mais je sentais bien dans ma poitrine mon cœur débattre comme un forcené pour tenter de me faire taire et oublier de penser à ça. J’avais un petit sourire qui venait de s’esquisser sur mes lèvres. Je mordais un peu ma lèvre, glissant ma main dans ma longue chevelure. Oui, ce n’était pas évident et c’était sans doute pour cela que j’avais fui, le deuil n’était pas une chose simple à faire. Le mien n’était pas fini à en croire encore certaine situation, enfin, je le regardais, je regardais Noah qui venait de me dire que ce n’était pas évident. Bien sûr que c’était le cas. « Oui, c’est sûre. » Je ne voyais pas quoi dire d’autre et encore moins épiloguer sur le sujet, malheureusement le sujet était encore trop compliqué pour moi, alors je me doutais que pour lui aussi ? J’avais perdu mon copain, mais aussi Noah qui était un bon ami avant le décès de sn frère, tout avait changé, tout était parti en vrille à sa mort à vrai dire. Je l’écoutais et je me mordais l’intérieur des joues, j’avais pensé la même chose que lui, on avait été tout deux bêtes. Peut-être qu’ensemble tout aurait été plus simple de surmonter cette perte, mais on avait agis chacun de notre côté laissant l’autre dans les méandres du deuil. « J’ai pensé que partir sans te parler avant aurait été le mieux …trop de souvenir nous unissant avec lui. » Je baissais un peu la tête. « Sans doute qu’on a été tous les deux cupides de penser qu’on était assez fort sans l’autre ou que de laisser l’autre de côté serait mieux pour lui … » Je secouais la tête. « Enfin, j’en sais rien, peut être que ça donnerait exactement la même chose, toujours aussi perdu et triste ! » Pourquoi je dévoilais mes sentiments à propos de cette situation et tout ? Je n’en savais rien, mais mon dieu, je m’en voulais presque que de le faire. J’étais partie chercher de quoi boire, et j’étais rapidement revenue aux côtés de Noah, le regardant alors qu’il venait de couper de son coup de fil. J’appris rapidement, qu’il était à la porte de son loft du moment. Je grimaçais, je ne pouvais pas le laisser dehors et même si le voir emménager ici sera sans doute compliqué, il fallait que je fasses avec. «Partons sur le principe que ça va fonctionner et non sur le fait que rien n’ira … ça sera mieux ! » Je reprenais presque confiance en moi face à lui, c’était étrange, beaucoup même. « Pas besoin de le faire, c’est avec plaisir.. Tu es comme de la famille après tout ! » Que je lâchais, sans vraiment concevoir où il se placerait dans ma famille, pas comme un frère et je ne saurais ou le mettre. Étrange. « Je vais devoir sortir, mais je te donne ça ! » Je me retournais pour regarder sur le meuble à chaussure pour un double. « Tiens c’est le double, je rentrerais tard normalement … donc on se joint par message si tu veux, j’ai encore ton numéro ! » J’hésitais à répondre à sa dernière question, pinçant mes lèvres et grimaçant. « Je ne saurais te le dire que dans le futur si j’éprouve des regrets et toi alors pas de regret d’accepter » Je souriais le regardant dans les yeux tout en croisant mes bras sous ma poitrine.

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