Sage + everybody's watching her, but she's looking at you

Sage Tomson

the only way to get rid of temptation is yield to it

les informations en vrac

Elle croit un peu trop fortement au grand amour et au prince charmant. En même temps: elle l'a déjà trouvé ! ♡ Pour Sage, la famille c'est sacré. Elle a toujours été très près de ses parents et de ses grands-frères, son voyage seule en Nouvelle-Zélande est la première fois qu'elle sera loin d'eux pour une période aussi prolongée. En effet, elle vient de trouver un contrat à Wellington, et pas pour deux semaines... ♡ Elle a fait ses études en communications pour se spécialiser dans l'événementiel dans une boîte en France. C'est d'ailleurs son ancien patron qui a réussi à lui obtenir ce poste auprès de Voltaire Fabre ♡ En couple depuis ses quatorze ans avec Arnaud, Sage n'a jamais connu aucun autre homme. Et ça lui convient très bien: elle n'en a jamais voulu un autre non plus. Pas besoin de goûter tous les gâteaux du monde pour savoir lequel est ton préféré. ♡ Elle rêve de se marier et de fonder une grande famille, mais pas trop tôt. Elle avait 18 ans, et après un accident, le bâton du test de grossesse a affiché le petit '+' qu'elle redoutait tant. C'était tôt, tellement trop tôt, ils n'avaient rien, toujours en plein coeur de leurs études, alors suite à une longue discussion avec Arnaud et leurs mamans, Sage a pris la décision d'avorter. Encore aujourd'hui, outre son copain, sa mère et sa belle-mère, personne n'est au courant... ♡ Elle parle parfaitement l'espagnol, l'anglais et le français. ♡ C'est une quiche en pâtisserie, au désespoir de sa mère qui a tenté de lui transmettre sa passion pour les gâteaux depuis qu'elle toute petite. Rien à faire, Sage n'a jamais réussi à en faire lever un seul. ♡ La brune dispose d'un raisonnement assez mathématique, ce qui contraste avec son domaine de pratique, sauf que ça lui réussit bien ! ♡ Malgré ses airs doux, faut se méfier de l'eau qui dort. Elle est gentille et tout, mais ce n'est pas une cruche sans cervelle qui ne sait pas se défendre. Ses deux frères lui ont appris tout ce qu'elle sait. ♡ Jamais impulsive, Sage prend toujours le temps de peser le pour et le contre de ses décisions. ♡ Sa boisson alcoolisée préférée: le vin rouge. Et pas n'importe lequel. Sinon, en soirée vous la verrez avec un gin tonic à la main. ♡ Son groupe préféré est Coldplay, elle possède d'ailleurs tous leurs albums. ♡ À ses heures perdues, elle aime particulièrement écrire. Oh, ce n'est pas du grand art, mais elle a un faible pour le histoires d'amour compliquées. Sa plus belle oeuvre mets d'ailleurs en scène une patineuse aux rêves brisés... ♡ Chaque matin, c'est thé noir avec du miel. Sans exception. ♡ Elle se pense bien dans sa petite vie, mais rapidement les paroles de Thomas prendront tout son sens: on ne sait pas réellement ce que l'on désire réellement à moins d'avoir exploré d'autres options.  

les indiscrétions sur le joueur

Code:

<pris>Adelaïde Kane ›</pris> sage tomson

   

once upon a time, you were my everything

I used to be Snow White, but I drifted.

Je ne sais par quel miracle le soleil finit par pointer le bout de son nez après cette semaine beaucoup trop pluvieuse pour un mois de Juin. Toute la semaine, j’ai vu maman stresser à l’idée qu’il fasse gris ce weekend pour mon anniversaire, pour cette grande réunion familiale qu’elle organise à chaque année avant que nous partions. En même temps, l’école vient de se terminer, tout le monde se retrouve, on fête, on danse, on mange trop : c’est ma journée favorite de l’année. J’ai passé des semaines à trouver la robe parfaite, demandant sans cesse à Jo' de m’aider dans ma décision afin d’être assez jolie pour lui. Pour Arnaud, un gars de ma classe qui m’a assuré qu’il viendrait, même si personne d’autre de nos cours ne vient. Parce qu’après avoir passé toute l’année à le regarder de loin, je me suis dit qu’il serait temps que je fasse enfin le premier pas. Surtout que dans quelques jours c’est le départ, on ferme la maison et on retourne tous à l’autre bout du monde et je ne pourrai pas passer les mois à venir sans me dire que j’ai raté l’occasion de lui faire comprendre. De lui dire. « Mais t’es sûre que ça va ? » je demande, tournant sur moi-même, quelques heures avant le début de la fête, alors que Jo est étendue sur mon lit à lire un magazine, la tête en bas. Bien entendu, elle, même vêtue d’un sac en papier elle resterait magnifique, alors je ne pense pas qu’elle puisse comprendre tout le stress qui se construit en moi. « Oui Sage, arrête de t’en faire. » Ses douces paroles suffisent à me faire –enfin- taire. J’entends la sonnette en bas et des rires, je sais que la fête vient de commencer.


Le soleil est tombé, j’ai la tête qui tourne. Enzo a subtilisé une bouteille de fort dans le bar de papa et m’a dit que pour commencer ma quatorzième année, je me devais de faire des shots. En fait, je pense surtout que les jumeaux voulaient rire de moi à voir la grimace qui a pris part de mon visage après le premier, et le second, mais papa est arrivé et a subtilisé la bouteille. J’ai profité de sa colère pour m’enfuir par la porte arrière de la cuisine, prenant la main d’Arnaud dans la mienne. Personne n’a rien vu ou personne n’a rien voulu voir, mais nous nous sommes retrouvés seuls, dans cette immense cour, au fond du jardin. Et on a discuté, un petit moment, puis nous nous sommes embrassés. J’ai vu des feux d’artifices, je me suis sentie fondre, je me suis sentie amoureuse de tout mon âme comme on l’est à quatorze ans. Parce que ce n’est que douceur, conte de fées, promesses et rêves. « Tu vas m’attendre ? » je lui demande, reculant un peu de lui. « Évidemment. » Et comme de fait, il était là à la rentrée et nous ne nous sommes jamais quittés depuis cette douce nuit d’été. Depuis, chaque fois qu’il pose ses lèvres sur les miennes, c’est toujours aussi bon, toujours aussi doux.


« Il y a un truc que tu me dis pas. » Nous sommes seuls le vendredi soir, Thomas est sorti avec Jo, comme d'habitude, mais je ne sais pas pourquoi, Enzo a décliné leur invitation, préférant prendre la place restante du canapé de la soirée cinéma d'Arnaud et moi. Je le vois panioter sur son téléphone alors que mon copain est parti chercher le popcorn. Je profite de notre temps en tête à tête pour lui demander la raison sa soudaine distance, ce n'est pas du tout son genre de passer le vendredi soir à la maison familiale. « De quoi tu parles ? » Le soupir précédant son commentaire me mets encore plus la puce à l'oreille. Et le regard qu'il a lancé à Jo tout à l'heure quand elle a passé le pas de la porte pour rejoindre Thomas avant de partir: il la bouffait des yeux, ouais. Sauf que mon frère ne relève pas les yeux de son téléphone, m'ignorant presque, et qu'Arnaud arrive, alors je le cuisinerai une prochaine fois, quand il aura envie de parler.


« Comment ça tu pars ? » Je suis dans l’embrasure de la porte alors que je vois Thomas faire sa valise. Il est venu nous annoncer la nouvelle à notre repas traditionnel familial du dimanche soir qu’il n’a jamais loupé même s’il n’habite plus chez nos parents depuis un moment déjà. Je sais qu’il a toujours eu envie de voir le monde, je sais qu’il a toujours voulu voyager et découvrir nos racines néo-zélandaises, même si elles sont si loin de la maison. Je blâmerais presque papa de lui avoir insufflé cette envie du voyage, parce que bordel, je l’aime mon frère. Et je sais que ces mois, voire années, loin de lui ne seront pas faciles. « J’ai envie de voir le monde, j’ai envie de voir ce qu’il me réserve. » Il a raison, et je ne peux que croiser les bras alors que je le vois ramasser ses derniers items dans sa chambre d’ado. « Parce que tu penses que tu n’as pas tout ce qu’il te faut ici?» Ma gorge se serre, je suis bien trop émotive. « Je sais que je n’ai pas ce qu’il me faut ici. Je ne pense pas qu’on puisse tout avoir à portée de mains sans explorer. » Sa façon de voir les choses contraste tellement avec la mienne. Je me sens bien ici, avec mon copain, mes parents, mes amis. J’ai envie d’aller voir le monde, mais pas trop, parce que chaque fois que je pars je n’ai qu’une envie : revenir à la maison. « Tu comprendras peut-être plus tard, crevette. » Le voilà qui ferme son sac et me rejoins dans l’embrasure de la porte. Je ne réponds pas, j’ai les larmes aux yeux. Je ne veux pas qu’il parte, mais je sais que je ne pourrai rien faire pour le retenir. « Tu m’oublies pas, dis ?» Et ma voix tremble, comme la petite sœur que je suis. «Jamais.» Je le prends dans mes bras, déjà envieuse de la fois où j’aurai la chance de le voir à nouveau.


« Tu penses qu’on réussira ? » Arnaud serre ma main suite à mon annonce. Le temps a passé, et les années aussi. « Mon amour, déjà dix ans, je ne pense pas que le temps ni la distance puisse avoir raison des sentiments que je te porte. » Sa tête se baisse, son café refroidit, parce que je lui ai annoncé que j’avais envie de voir le monde. Moi aussi. J’ai finalement compris mon frère qui a aussi eu cette envie, parce que je sais qu’après il sera trop tard. Nos études sont terminées, notre maison est presque achetée, si nous voulons un peu en profiter avant de franchir ce grand saut, c’est maintenant ou jamais. Il serre ma main, je sais qu’il me comprend. C’est une occasion unique qui ne se refuse pas, celle de découvrir mes origines. Et de toute façon, nous avons toute la vie pour nous aimer.


C’est comme un grand lustre de cristal qui tombe. Lentement, presque au ralentit. On ne croirait pas qu’il va s’effondrer sur le sol, mais on sait que ça va arriver, que la collision est inévitable. On refuse de voir la chose, puis c’est l’impact, le fracas. Tout se brise, tout se disloque, rien n’est épargné. Chaque parcelle se voit voler en éclat, et j’ai mal. Ça ne devrait pas être permis de souffrir autant. Mon frère... J'ai mal. Si mal... Tellement, que je ne voudrais même plus exister.


« Tu veux encore partir ? » J'ai ma mère au téléphone alors que je suis à la course pour terminer ma valise. Arnaud est parti à la pharmacie pour acheter les derniers items qu'il me manque, le vol est dans quelques heures. « Oui, maman. » Je lui annonce, le coeur gros. Perdre son fils, puis sa fille qui part si peu de temps après, le coup est rude. C'est dur. Sauf que je sais que mon frère n'aurait pas voulu que je mette ma vie sur la glace pour lui. Il voulait que moi aussi, je découvre le monde. Quand le j'ai vu cet été, il m'a dit que je devrais venir passer plus de temps en Nouvelle-Zélande, cette terre si lointaine qui abrite tant de membres de ma famille. Il voulait que j'explore avant de me poser pour de bon, alors j'ai commencé à appliquer pour un travail là-bas, et j'ai été prise. J'étais si excitée d'aller le rejoindre, de suivre ses conseils, mais bordel... Au final, la vie en a décidé autrement. Mais je ne veux pas cesser de vivre. Je suis toujours là, je me dois de vivre pour lui. Pour moi. « Mais Arnaud, tu vas lui manquer tu sais ! » Elle cherche encore d'autres excuses pour me retenir, je sais qu'elle n'avouera pas qu'elle ne veut pas me voir partir, elle ne veut pas me mettre des bâtons dans les roues. «Oh, maman... » Je l'entends presque sangloter à l'autre bout du fil. Je me fais forte pour reprendre la parole avant que nous passions une conversation supplémentaire à libérer notre peine... « Arnaud termine sa thèse, de même que ses stages, il prendra ce temps pour avancer. Tout va bien, tu sais que je vais revenir. On a des projets, un avenir. Et tu sais aussi, peu importe où je suis, tu resteras toujours ma maman. » Et ma voix se fait aigüe. La conversation termine peu de temps après et je sais que je suis prête. Prête pour cette nouvelle étape de ma vie.