family dinner like no other (groupes)

family dinner like no other

zola, troy, charlotte, roxy, gaby

Si j’étais de base content de rencontrer enfin la famille de Charlotte, maintenant que je savais que Roxy était sa cousine, je n’en étais pas si sûr. Un silence s’installait peu à peu, et il y avait un véritable froid entre Roxy et moi, de la gêne, et nous n’étions pas vraiment à l’aise de nous savoir ensemble là comme ça, pendant toute une soirée, alors qu’elle a disparu il y a un peu moins de cinq ans, sans me donner de nouvelles. Et maintenant, voilà que j’apprends qu’elle est la cousine de ma meilleure amie. Drôle de coincidence. Rapidement, les trois cousines partent en direction de la cuisine, et j’imagine que ce n’est pas seulement pour aider Roxy, mais pour discuter aussi, et je le comprends rapidement quand j’entends la voix de Charlotte qui hausse un peu le ton. Heureusement, je ne comprends pas vraiment ce qu’elle dit mais bon, elle a pas l’air contente, et ça me fait un peu peur. Je regarde Troy, rapidement, et m’assoie à côté de Joan pour jouer avec lui et ses nouveaux jouets. Il est souriant, et tout content, un vrai petit mec de quatre ans, que je garderais peut être certains soirs maintenant. J’attrape une de ses voitures, et la fait rouler jusqu’à lui. « Tu aimes bien les voitures toi ? Tu sais, quand j’étais petit, j’adorais les voitures moi aussi. » Je lui souris rapidement, et il relève la tête vers moi, complètement timide, me décrochant à nouveau un sourire. Ce gamin me fait rire, et il me ressemble un peu quand j’étais petit. Dans le genre timide avec les inconnus, mais je suis certain qu’au fond, c’est une vraie petite tornade. Nous jouons pendant plusieurs minutes, et il se met à rire, avant de rougir complètement, et je comprend complètement ce qu’il vient de lui arriver. Il a fait pipi dans son slip, comme ça, à force de rire. Le voilà qui panique maintenant, et je lui bouscule un peu les cheveux pour le rassurer. « T’inquiète mon grand, je vais chercher ta maman, c’est pas grave. » il hoche la tête, et je me relève pour me diriger vers la cuisine, un peu timidement, ne voulant pas les déranger. En arrivant, j’entends Roxy prendre la parole. « C'est mon nouveau baby-sitter. C'est Gaby le père de Joan. » Je me racle la gorge, et écarquille les yeux, et m’avance un peu plus vers Roxy pour vérifier que j’ai bien entendu, mais oui. Putain, c’est une grosse blague, et en plus, c’est pas possible. Impossible. Même si en y réfléchissant bien, oui, son fils, Joan, a un âge qui coïnciderait avec son départ. Un silence s’installe pendant quelques minutes, et je décide de le briser, et pose ma main sur le mur. « Putain t’es pas sérieuse là Roxanne ? » L’appeler par son prénom, c’est rare, et je sais qu’elle n’aime pas. Mais voilà. Elle vient de déballer ça comme ça, et je ne sais pas vraiment comment réagir, je suis paumé, complètement, et rapidement, la colère s’imprègne de mon corps, et je hausse le ton. « Je venais pour te dire que ton fils a fait pipi dans son pantalon. Je suis censé dire quoi maintenant ? Notre fils ? » Avant qu’elle ne reprenne la parole, je souffle un grand coup. « PUTAIN ROXANNE PARLE ! » Je détourne rapidement le regard, avant de reprendre la parole. « Comment ça je suis son père ? T’es en train de me dire que j’ai un fils ? ROXANNE EXPLIQUE TOI ! » Je fronce les sourcils, énervé. Je m’énerve un peu trop vite, je le sais, mais là, il y a de quoi je crois. Putain merde, j’ai un fils, et cette Roxy là, cette Hawthorne bah, elle me le balance comme ça. Quatre ans après.

Zola, Charlotte et Roxy s'échappent toutes les trois dans la cuisine, alors que l'apéritif n'a même pas encore été servi. J'ignore la raison de ce départ brutal et également que cela va bientôt dégénérer. Il y a d'abord le silence, puis les voix haussent. Gaby, qui était lui aussi resté assis à table, se lève et se dirige vers le petit garçon. Il se met à jouer avec lui, évitant ainsi au petit Joan de s'intéresser à ce qu'il se passe à côté. Ça semble efficace, puisqu'il se met à rire. Cela me prive de la conversation d'à côté et c'est bien dommage, car cela semblait très intéressant. À force de rire, le petit garçon finit par se faire pipi dessus, la vessie est toujours difficile à cet âge là. Bien embêté, Gaby décide d'aller chercher de l'aide auprès de sa mère. Mais il faut croire que la cuisine est un piège et qu'une fois qu'on s'y rend, on est trop énervé pour en ressortir. À peine le jeune homme a franchi la porte qu'il s'énerve, qu'il se met à crier. Joan regarde dans la direction de ses bruits, surpris d'entendre cela. Je me dois d'agir, je dois l'éloigner de tout cela. « Mon grand, tu me montres où sont ta chambre et la salle de bains ? On va se débrouiller tous les deux et on va laisser les grandes personnes discuter. » Discuter ou crier, ça dépend du point de vue. Il hoche la tête, visiblement inquiété par tout ce bruit. Je me lève et m'approche de lui. Je lui tends une main qu'il attrape et nous partons à l'étage supérieur. J'ai imposé une dernière dispute à mon fils avant de partir et je m'en suis toujours voulu, alors si je peux éviter à ce petit garçon d'entendre les personnes qu'il aime se déchirer, je le fais. « Choisis le pantalon que tu veux, c'est toi le roi ce soir, alors tu mets ce que tu veux. » Cela semble le ravir, il court dans sa chambre et tire de son armoire un bas de pyjama remplit de petits dessins. « Viens ! » Je lui tends une nouvelle fois la main et me dirige vers la salle de bains que j'ai vu au passage. Tous les deux, nous retirons ses vêtements et je lui propose de passer rapidement sous la douche. Il sera plus à l'aise après ça. Il s'exécute et nous commençons à parler de voiture et de sport, alors que sa mère, Gaby et les deux autres cousines continuent de parler dans la cuisine.

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charlotte, gaby, roxy, zola, troy (& joan)

Le flot de paroles, surprises ou agressives, était presque incompréhensible. La situation elle-même l'était, à vrai dire. La révélation de l'identité de l'homme mystère dont Roxy nous avait tant parlé était si puissante que tout dans mon esprit s'embrouillait. Je ne voulais pas croire que Gaby était plus que ça encore, qu'il était le père de son enfant, celui dont nous avions tant discuté, celui à qui elle avait caché sa paternité. Machinalement, je secouai lentement la tête de droite à gauche. « Ça fait un peu moins de cinq ans.. » Un silence assourdissant vint envahir la pièce. Charlotte et moi avions tout à fait compris ce que cela signifiait, mais aucune de nous n'osa prononcer un seul mot... jusqu'à ce que Roxy fasse l'ultime révélation. « C'est mon nouveau baby-sitter. C'est Gaby le père de Joan. » J'eus à peine le temps d'accuser le coup que Gaby surgit dans la pièce.  « Putain t’es pas sérieuse là Roxanne ? » Les yeux écarquillés, le souffle coupé, je n'osais croire ce qui était en train de se passer sous nos yeux. « Je venais pour te dire que ton fils a fait pipi dans son pantalon. Je suis censé dire quoi maintenant ? Notre fils ? » Bouche bée, je me retournai vers Roxy qui se décomposait. « PUTAIN ROXANNE PARLE ! » « OH HEHO DOUCEMENT TOI ! » criai-je, un ton au dessus, couvrant presque la voix de Charlotte qui conseillait à Gaby de se calmer. La situation était plus que délicate. C'était même le bordel, clairement. Mais il était hors de question que quiconque s'adresse à ma cousine de la sorte. Pour soutenir Roxy qui faisait face à une attaque sans précédent -peu important ses torts-, je vins me placer à côté d'elle et lui tins le bras avec bienveillance. « Comment ça je suis son père ? T’es en train de me dire que j’ai un fils ? ROXANNE EXPLIQUE TOI ! » Je me pinçais les lèvres, consciente que cette fois, je n'avais aucune légitimité pour défendre ma cousine. « Roxy, je crois que tu nous dois quelques explications et particulièrement à Gaby.. » Charlotte avait raison. J'adressais une moue compatissante à Roxy, lui laissant comprendre qu'elle n'avait effectivement plus le choix. « Tu ne peux plus rien nous cacher là. » Dans un instinct de protection, je jetais un oeil en direction du salon, pour découvrir avec soulagement que Troy s'occupait d'éloigner Joan. C'était une situation assez compliquée pour qu'elle traumatise un petit garçon de cet âge. J'inspirai profondément avant de rentrer, de nouveau, dans le match.

L'arrivée de Gaby dans la pièce n'est bien sûr pas prévue et ce n'est surtout pas ce que Roxy voulait. Annoncer à cet homme qu'il est père de cette façon, serait bien la pire idée qu'elle aurait pu avoir. « Putain t'es pas sérieuse là Roxanne ? » Elle soupire légèrement, alors qu'elle pose son regard sur lui. La jeune femme est perdue, perdue et tétanisée. Elle n'a aucune idée de ce qu'elle doit lui dire. Elle ne savait pas déjà comment lui annoncer, mais maintenant que les choses ne se sont pas passées comme elle le voulait, c'est pire. « Je venais pour te dire que ton fils a fait pipi dans son pantalon. Je suis censé dire quoi maintenant ? Notre fils ? » La blonde passe ses mains sur son visage. La première phrase de Gaby est passée aux oubliettes, elle ne pense qu'à ses derniers mots. Leurs fils. Roxy n'a pas voulu le voir comme ça, elle a toujours été seule avec Joan et visiblement, c'était plus facile comme ça. « PUTAIN ROXANNE PARLE ! » Les éléments s'enchaînent et elle ne sait pas quoi faire. Ses muscles ne semblent plus répondre à ses ordres. Ils restent là, immobiles, alors qu'elle aimerait bien crier elle aussi, ou partir. Partir serait peut-être la chose la plus logique à faire, la plus facile aussi et puis, elle sait le faire, elle a laissé Gaby il y a à peu près cinq ans. « OH HEHO DOUCEMENT TOI ! » « Calme toi Gaby. » Ses deux cousines agissent à leur manière. Roxy aimerait leur éviter cela, leur empêcher de voir cela, de se retrouver au milieu d'une dispute qui ne les regarde pas. « Comment ça je suis son père ? T'es en train de me dire que j'ai un fils ? ROXANNE EXPLIQUE TOI ! » Crier semble soulager le jeune homme, mais il doit comprendre que cela n'est pas la bonne chose à faire. Roxanne se tait, mais elle commence à fuser. Elle a envie de lui répondre, de lui dire de partir et de ne jamais remettre les pieds ici. Elle ne veut pas de cette discussion, de cette vie qui va se compliquer et du bordel que son mensonge va apporter. « Roxy, je crois que tu nous dois quelques explications et particulièrement à Gaby.. » La jeune femme tourne le visage vers sa cousine. Elle ne comprend pas. Pourquoi lui doit-elle des explications à elle ? Elle ne lui doit rien. Elle ne lui avait jamais reproché son choix de partir, mais aujourd'hui, tout semble remis en cause et l'aînée des Hawthorne se sent trahie. Alors quoi ? Sous prétexte que c'est Gaby, les choses ont changé ? Si elle ne voulait pas tout cela, il ne fallait pas mentir en cachant l'existence de son meilleur ami. « Tu ne peux plus rien nous cacher là. » Elle oscille la tête de gauche à droite, rigolant nerveusement. « Des explications ? Mais quelles explications ? Vous avez vraiment besoin de savoir comment on fait des enfants ? » Elle était partie, mais elle n'avait jamais empêché à Gaby de la retrouver. Elle était toujours dans la même ville que lui, dans le même quartier et jamais il n'était venu la voir. Elle était partie, c'est vrai, mais elle n'avait pas changé de continent, ni d'identité. « On était ensemble Gaby et aux dernières nouvelles, on ne faisait pas que jouer aux cartes. Et un jour voilà, j'ai appris que j'étais enceinte. » Elle pose son regard sur le jeune homme avant de soupirer. Quand ils se sont revus, c'était plus facile pour lui de croire que Roxy était une fille facile, qu'elle avait sauté sur le premier homme croisé pour se faire engrosser. « T'étais un gamin, je suis partie. » Cette phrase sort comme ça, sans retenue. Il n'aura rien de plus ce soir, la jeune femme n'en a pas la force. Et puis, elle ne veut pas se battre alors que son fils est dans la pièce d'à côté. Merde, Joan. Elle l'a complètement oublié.

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zola, troy, charlotte, roxy, gaby

Le dîner, qui aurait du se dérouler dans la bonne humeur prend rapidement une tournure de véritable cauchemar. Outre le fait d’apprendre que la cousine de ma meilleure amie n’est autre que Roxanne, une de mes ex qui a disparu du jour au lendemain, entendre que je suis le père de son petit garçon de quatre ans me met hors de moi, et je n’hésite pas à le montrer, en essayant de rester calme, mais je ne tarde pas à hausser le ton. « Calme toi Gaby. » Je me tourne vers ma meilleure amie, et lui fais les gros yeux, pour lui faire comprendre qu’il vaut mieux qu’elle se taise. Et si elle était au courant elle aussi ? Et si elle ne m’avait jamais rien dit ? Y penser me rend encore plus colérique, et l’autre cousine blonde essaie de me calmer. « OH HEHO DOUCEMENT TOI ! » Je me tourne vers elle, et fronce les sourcils en ignorant, avant d’hurler à nouveau, demandant à la jeune mère de s’expliquer. « Roxy, je crois que tu nous dois quelques explications et particulièrement à Gaby.. » Je me tourne vers ma meilleure amie, et croise les bras. Visiblement, elle n’est pas au courant, et je suis étonné. Moi qui pensais que les trois cousines ne se cachaient rien, visiblement, je me trompe. « Tu ne peux plus rien nous cacher là. » Roxy se met à rire, sans doute nerveusement, et je la dévisage. « Des explications ? Mais quelles explications ? Vous avez vraiment besoin de savoir comment on fait des enfants ? » J’écarquille les yeux, et attrape la main de ma meilleure amie pour la serrer, et éviter de m’énerver encore plus, avant de la lâcher. « Me prend pas pour un con ! » Je souffle, bruyamment, et elle poursuit. « On était ensemble Gaby et aux dernières nouvelles, on ne faisait pas que jouer aux cartes. Et un jour voilà, j'ai appris que j'étais enceinte. » Je lève les yeux au ciel. Bon sang, elle me prend vraiment pour un con celle là. Je respire, et met quelques instants avant de lui répondre. « Va droit au but putain ! » Mes yeux sortent presque de leur orbite, et j’espère qu’elle se rend compte de la chance qu’elle a que ce soit moi en face d’elle, et surtout que j’arrive à gérer ma colère, que j’ai des principes. Je regarde Charlotte, en glissant une main dans mon cou. Putain. « T'étais un gamin, je suis partie. » Je me tourne vers Roxanne, d’un bond, pour vérifier si j’ai bien entendu ce qu’elle vient de dire. Un gamin. Elle me prend pour un gamin, et là, elle dépasse les bornes. « Un gamin ?! Non mais tu rigoles ! » Je ris, nerveusement à mon tour, et fais les quatre cents pas dans la cuisine. Cette femme se fou de ma gueule, depuis le début, et là, elle vient de passer un palier, et je n’arrive même plus à contrôler mes mots. Tant pis pour elle. « Tu sais quoi Roxanne ? Ferme là, j’en ai assez entendu pour ce soir. » Je me redresse pour faire craquer mon dos, et tourne la tête vers ma meilleure amie. « Tu m’excuses. » Je les regarde une dernière fois, et me dirige, d'un pas rapide vers la porte d’entrée, et sors, en claquant la porte, ne voulant pas leur laisser le temps de répondre, ou de me rattraper.

Ne s'attendant pas à se retrouver dans une telle situation, Roxy n'a aucune idée de ce qu'elle doit faire, de ce qu'elle doit dire. Alors, comme en plus de cela elle se sent agressée, elle décide d'agir sur la défensive. Ce qui ne plaît visiblement pas à Gaby. « Un gamin ?! Non mais tu rigoles ! » Elle baisse la tête, bien incapable de soutenir son regard rempli de haine. « Tu sais quoi Roxanne ? Ferme là, j'en ai assez entendu pour ce soir. » Il faut être idiot pour ne pas comprendre que le jeune homme va partir, ce qui est peut-être mieux ainsi, car il n'a clairement plus rien à faire ici ce soir. « Tu m'excuses. » Dit-il à Charlotte avant de partir. La porte claque et à ce bruit, Roxy ferme les yeux et prend son visage entre ses mains. Elle a tout gâché, elle le sait et pourtant, si elle devait revenir en arrière, elle ferait certainement la même chose. Un silence, presque insupportable, s'est installé dans la cuisine. La jeune femme a mis ses cousines dans une position gênante et elle s'en veut. « Je ne te juge pas Roxy, et je serai toujours avec toi tu le sais. Ne pense pas que je prends le parti de qui que ce soit juste parce que tu es ma cousine et lui mon meilleur ami. » Un sourire se dessine sur son visage. C'est déjà ça. Charlotte semblait énervée contre elle tout à l'heure, alors ces paroles la rassure légèrement. « Désolé que l'anniversaire de Joan est pris cette tournure. » Elle grimace légèrement. Charlotte n'a pas à s'excuser, elle n'y est pour rien. Roxy aurait dû faire plus attention lorsqu'elle a annoncé la paternité de Gaby, elle aurait dû s'assurer qu'il n'était pas là. C'est la faute à pas de chance, mais comme il se trouvait dans la pièce juste à côté, elle aurait dû prendre la possibilité qu'il vienne en compte. « C'est surtout pour Joan, il ne doit pas comprendre ce qui se passe pour ce jour si spécial pour lui. » Le petit garçon était tellement heureux qu'aujourd'hui soit son anniversaire et que du monde soit là aujourd'hui. Sa mère a tout gâché. « Je n'ai jamais voulu que ça se passe comme ça.. » Elle est restée vague avec Gaby, ne voulant pas montrer une part de faiblesse dont il pourrait se servir, mais maintenant la jeune femme peut être honnête avec ses cousines. « Gaby avait 21 ans quand j'ai appris pour ma grossesse et j'ai paniqué. Il avait d'autres choses à faire que de s'occuper d'un enfant, alors au lieu de l'affronter, je suis partie. » Elle pose son dos contre l'un des meubles de la cuisine. « Vous pouvez partir si vous voulez, ce repas est fichu. » Elle ne leur en voudrait pas de trouver l'atmosphère un peu trop tendue pour rester. Elle s'occupera de ranger et finira la soirée en tête-à-tête avec son fils. Elle doit en profiter, avant que les choses ne changent, car clairement, elle n'a aucune idée de ce que pourrait faire Gaby.

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charlotte, gaby, roxy, zola, troy (& joan)

« Des explications ? Mais quelles explications ? Vous avez vraiment besoin de savoir comment on fait des enfants ? » Je me pinçai les lèvres, consciente que tout cela n'était que le début d'un séisme de magnitude 8,99 sur l'échelle de Richter. « On était ensemble Gaby et aux dernières nouvelles, on ne faisait pas que jouer aux cartes. Et un jour voilà, j'ai appris que j'étais enceinte. » J'étais partagée entre le rire nerveux, la consternation et l'inquiétude. « T'étais un gamin, je suis partie. » Outch. Je m'apprêtais à tenter de calmer la situation quand elle s'envenima. Mon "non, ce n'est pas ce qu'elle voulait dire" passa totalement inaperçu sous les cris de Gaby, qui craqua complètement face à l'ironie de la situation. « Un gamin ?! Non mais tu rigoles ! » Je ne savais plus où poser mes yeux, quoi dire, que faire. « Tu sais quoi Roxanne ? Ferme là, j’en ai assez entendu pour ce soir. » Punaise, je me retiens de lui coller une gifle. Après tout, il devait encaisser une sacrée nouvelle et je pouvais bien lui pardonner, pour la seule et unique fois de sa vie, de parler comme ça à ma cousine. Avec une sortie théâtrale, il quitta la pièce puis la maison. C'était loin d'être terminé, mais son départ me soulagea d'un poids. A son tour, Charlotte prit rapidement la parole. « Je ne te juge pas Roxy, et je serai toujours avec toi tu le sais. Ne pense pas que je prends le parti de qui que ce soit juste parce que tu es ma cousine et lui mon meilleur ami. » J'adressai à Charlotte une moue compatissante, heureuse qu'elle prenne le temps de rappeler tout cela à Roxy. Honnêtement, je l'admirais d'avoir le courage de rester neutre face à cette situation, qui mêlait son meilleur ami et sa cousine. « Désolée que l’anniversaire de Joan ait pris cette tournure. » « C'est surtout pour Joan, il ne doit pas comprendre ce qui se passe pour ce jour si spécial pour lui. » Mes cousines rebondirent presque simultanément sur la même question : Joan. Après avoir jeté un rapide coup d'oeil vers le salon, je constatai que mon neveu et Troy n'étaient pas revenus. Troy avait certainement inventé une histoire pas possible pour qu'ils jouent un peu plus loin, et je lui en serais à jamais reconnaissante. « Ne t'en fais pas pour Joan, je suis sûre qu'il s'amuse comme un fou avec Troy. Il sait y faire avec les enfants. » Je ne développais pas davantage, mais il avait un fils, et il était aisé de voir qu'il avait la fibre paternelle. « Je n'ai jamais voulu que ça se passe comme ça.. » Roxy me faisait vraiment de la peine. Je lui frottai doucement le dos pour la réconforter tandis qu'elle se confiait à nous.  « Gaby avait 21 ans quand j'ai appris pour ma grossesse et j'ai paniqué. Il avait d'autres choses à faire que de s'occuper d'un enfant, alors au lieu de l'affronter, je suis partie. » Je baissais les yeux. « Il avait son mot à dire aussi.. » Charlotte en rajouta une couche. Elle avait pris des pincettes pour ne pas froisser Roxy, je le sentais, mais ce n'était sûrement pas suffisant. Selon moi, la cicatrice était encore trop vive, la situation trop fraiche pour continuer à peser le pour et le contre. Oui, il avait son mot à dire. Oui, c'était important que Joan connaisse son père et inversement. Mais oui, elle était assez jeune quand c'est arrivé et je comprenais tout à fait qu'elle ait pu paniquer. « Tu as fait ce que tu as pu, Roxy, ne te blâme pas. Il fallait que ça sorte, c'est tout. C'est fait, maintenant. » Ce n'était que le début, mais elle avait eu le courage, un peu malgré elle certes, de se jeter dans le vide et il ne restait qu'à gérer l'atterrissage. Et je serais là pour la soutenir, coûte que coûte. « Vous pouvez partir si vous voulez, ce repas est fichu. » C'était peu dire : Gaby venait d'apprendre sa paternité, il s'était enfui après avoir hurlé sur Roxy, Charlotte était au milieu des deux, Troy avait pris Joan sous son aile et Roxy était désemparée. C'était un véritable bordel. Mais que faire maintenant ? Notre cousine nous dirigeait clairement vers la sortie, mais je ne savais pas ce qu'elle attendait réellement. « Je n’ai pas envie de te laisser seule après ce qui vient de se passer. » Charlotte avait fait son choix et elle comptait bien rester ici. Moi, j'hésitais. Je n'avais jamais vu Roxy dans cet état. Elle n'était pas du genre à perdre ses moyens, ni même à prendre des décisions non réfléchies. Toutes ces confessions me mettaient dans l'embarras ; valait-il mieux lui donner de l'espace ou rester auprès d'elle, quoiqu'elle en pense ? C'était une situation inédite à laquelle je ne savais pas répondre. « Roxy, chérie... » je chuchotais en l'approchant à pas de loup. « On peut rester avec toi, toute la nuit s'il le faut. On peut s'occuper de Joan et rester là, auprès de toi, et même si tu ne veux pas parler. Mais si tu préfères rester seule ce soir, on le comprendra aussi, hein Charlie ? » Je tournai mon visage vers ma cousine en lui faisant les gros yeux. Charlotte était bien décidée à camper là, et c'était une décision plus qu'honorable, adorable même, mais cette fois, la décision revenait à Roxy. La soirée était chaotique mais ce n'était que le début, même pour moi ; je devrais m'excuser auprès de Troy, être plus que présente pour Roxy et soutenir Charlie, la réconforter dans sa situation délicate. Joyeux anniversaire, Joan...

Gaby est parti et le calme est revenu dans la cuisine, un peu trop même, on pourrait presque entendre des mouches voler. La jeune femme a tout gâché, sa relation avec Gaby, mais aussi l'anniversaire de son fils. « Ne t'en fais pas pour Joan, je suis sûre qu'il s'amuse comme un fou avec Troy. Il sait y faire avec les enfants. » La jeune femme tourne le visage vers sa cousine. C'est déjà ça, le petit garçon n'aura pas eu à subir toute la dispute. Maintenant qu'elles sont seules, Roxy se sent obligée de leur raconter une partie de l'histoire. Elle n'a pas envie que ses cousines la voient comme une égoïste qui n'a juste pas voulu partager son fils. « Il avait son mot à dire aussi.. » C'est quelque chose de facile à dire, mais de beaucoup plus difficile à faire. Il y a presque cinq ans, Roxy a paniqué. Elle tenait ce test de grossesse dans les mains et sa conscience lui a dit que c'était la meilleure des choses à faire. Ce n'était certainement pas le cas, mais elle ne se voyait vraiment pas aller chez Gaby et lui dire qu'ils attendaient un enfant. Il était jeune, l'âge qu'a aujourd'hui Charlotte et clairement, sa cousine ne la voit pas avec un enfant. Tout comme son ancien petit ami il y a cinq ans. « Tu as fait ce que tu as pu, Roxy, ne te blâme pas. Il fallait que ça sorte, c'est tout. C'est fait, maintenant. » Zola a raison. Inutile de ressasser le passer. C'est désormais trop tard et les choses ne pourront plus changer. On ne refait pas le passé. C'est sûr que Roxy aurait préféré que les choses se passent autrement, qu'il ne l'apprenne pas dans une cuisine, en surprenant une conversation. Pour clôturer cela, suite au départ de Gaby, la jeune maman offre à ses cousines la possibilité de s'échapper. L'ambiance est pesante, elles n'ont pas à subir ça plus longtemps. « Je n’ai pas envie de te laisser seule après ce qui vient de se passer. » Elle sourit légèrement à cette phrase. Elle est secouée, c'est indéniable, mais elle doit aller de l'avant désormais. S'apitoyer sur son sort ne changera plus rien. « Roxy, chérie... On peut rester avec toi, toute la nuit s'il le faut. On peut s'occuper de Joan et rester là, auprès de toi, et même si tu ne veux pas parler. Mais si tu préfères rester seule ce soir, on le comprendra aussi, hein Charlie ? » Rester seule ne ferait pas de mal à Roxy, seule avec son fils. Mais c'est la journée de son fils et elle est certaine que le fait que Charlotte et Zola restent lui fera plaisir. « Vous pouvez rester. » Dit-elle, un timide sourire au coin de ses lèvres. « Joan vous adore et ça lui fera du bien de vous avoir toutes les deux. » Les trois cousines, les trois inséparables. Le fils de Roxy a grandi sans un père, mais grâce aux deux blondes, elle sait qu'il n'a pas grandi sans amour. « Je vais aller voir comment il va. » Elle prend une grande respiration et quitte la cuisine pour monter à l'étage, où semble se trouver Joan et Troy. « Je vois que tout s'est arrangé. » Le petit garçon lève la tête de son jeu, se relève et court jusqu'à sa mère. Roxy murmure alors un merci à Troy, pour ce qu'il a fait et tous les trois redescendent au rez-de-chaussée. Ce n'est pas la soirée qu'elle espérait, mais Roxy est entourée de sa famille et c'est le plus important.

RP TERMINÉ