some time together (zola)

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some time together

Nous sommes aujourd'hui le vingt-quatre décembre et à l'inverse de mes collègues qui partent tous très tôt, je reste au centre nautique. Contrairement à eux, je n'ai aucune famille qui m'attend ce soir. Depuis mon départ de Perth, je ne suis pas un adepte des fêtes, cela a tendance à me rappeler les bons moments que je pouvais passer avec Jihane, Zach ou encore mes sœurs et mes parents. Néanmoins, je ne suis pas seul au centre. J'ai vu Zola arriver, mais pas repartir, ce qui signifie, à moins d'un passage secret dont j'ignore l’existence, qu'elle est bien toujours ici. Depuis la soirée des enchères, nous ne nous sommes pas vraiment reparlés. Il faut dire que je l'ai peut-être un peu éviter, c'est vrai, mais je pense que je dois arrêter de jouer à l'enfant et l'affronter. C'est pour cette raison que je me décide à prendre la direction de l'accueil du centre, où elle doit se trouver. En poussant la porte de la pièce, je suis surpris de la voir avec d'autres personnes, des clients certainement. Je les salue, tous les trois, Zola et le couple, et je file m'asseoir sur une chaise qui se trouve sur le côté du bureau. Durant toute leur conversation, je ne peux m'empêcher de regarder la jolie blonde, en espérant que cela ne la distrait pas trop. Après plusieurs minutes, les deux personnes quittent la pièce, je me lève alors de mon siège et m'approche du bureau. « Salut. » Mes paroles sont accompagnées d'un sourire, un sourire ravageur pourrait dire certaines personnes. « Comment vas-tu ? » C'est la moindre des choses de lui demander cela, avant de poursuivre sur autre chose et puis, c'est le moyen pour moi de savoir plus ou moins s'il s'est passé quelque chose depuis la dernière fois où nous nous sommes vus. « Tu ne m'as pas viré, dois-je comprendre que tu n'as pas paniquée après mon départ ? » Même si Zola a affirmé qu'elle me croyait, c'est le risque que je cours. Un prédateur sexuel n'est jamais bien vu, notamment dans un centre nautique où des enfants peuvent venir et je n'ai pas envie qu'elle ait des soucis à cause de moi. « Je voulais m'excuser, d'être partis comme ça, après le.. » Le baiser. La jeune femme sait très bien de quoi je veux parler, mais pour une raison qui m'échappe, ce mot est incapable de sortir de ma bouche. « Qu'est-ce que tu fais encore là ? Le soir du vingt-quatre décembre ? » Finis-je par dire pour ne pas rester sur le sujet compliqué du baiser. Ignorant également qu'il s'agit de son anniversaire.

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Nous étions le vingt quatre décembre. Déjà. Cela faisait maintenant des mois que j'étais revenue sur la terre de mes ancêtres, dans cette ville où j'avais grandi. Cela faisait des mois que je tentais de reprendre ma vie en mains, sans mon père. Cette année avait sans doute était la plus difficile de toute ma vie, alors autant dire que je n'avais pas vraiment envie de fêter mon anniversaire, et encore moins Noël. Ne vous y trompez-pas : j'adorais les périodes de fêtes. La féérie, la candeur, les illuminations des soirées chaudes du mois de décembre... tout ça m'avait d'autant plus manqué que c'était mon premier Noël chez moi depuis quatre ans. Mais les souvenirs de cette belle période aux côtés de mon père, mon pilier, étaient encore trop intenses pour que je ne m'amuse vraiment. Au cours du mois, j'avais même décliné, successivement, les propositions de Charlotte et de Roxy. Je n'avais pas envie de rendre ce jour exceptionnel en dinant en famille autour d'une table garnie de mets exquis. L'année prochaine, sûrement, mais pas cette année. Aujourd'hui, je voulais quelque chose de différent. Et tout ce que j'avais trouvé pour ne penser à rien, c'était de travailler. Il était déjà tard et mes deux derniers clients de la journée venaient de quitter le centre nautique. « Salut. » Troy était là lui aussi, à mon grand étonnement. « Hey... » « Comment vas-tu ? » Son sourire chaleureux me mit un peu de baume au coeur. « J'ai connu de meilleurs jours, m'enfin. » J'haussai les épaules et lui adressai un sourire un peu triste, avant de faire un geste de la main signifiant que je ne voulais pas en parler davantage. Troy devait, de toute manière, comprendre ce qu'il se passait dans ma tête puisqu'il changea rapidement de sujet. « Tu ne m'as pas viré, dois-je comprendre que tu n'as pas paniquée après mon départ ? » « J'aurais dû ? » Une petite moue malicieuse se dessina sur mon visage. « Je n'ai aucune raison de ne pas te faire confiance. Et puis, même si tu étais un dangereux psychopathe, sache que je suis beaucoup plus forte que tu le crois. » Je lui souris, fière de ma répartie, jusqu'à ce que le visage de Troy redevienne plus sérieux. « Je voulais m'excuser, d'être partis comme ça, après le.. » Je fronçai les sourcils, concentré sur ce qu'il s'apprêtait à me dire. Allait-il parler de ce qu'il s'était passé sur ce bateau ? Son attitude traduisait sa gêne, et je ne craignais qu'une chose : qu'il regrette notre baiser. Parce que pour moi, c'était loin d'être le cas. color=#336699]« Qu'est-ce que tu fais encore là ? Le soir du vingt-quatre décembre ? »[/color] Stupéfaite qu'il change de sujet, je mis deux ou trois secondes avant de répondre à sa nouvelle interrogation. « Je... je n'ai pas trop la tête à diner en famille cette année, tu comprends... Et si je rentre chez moi, Charlotte me forcera à fêter l'évènement. » Je hochais la tête comme pour chasser les mauvaises pensées qui habitaient encore mon esprit. « Je pense que je vais rester ici pour le moment... et toi alors, qu'est-ce que tu fais encore ici à cette heure ? » J'avais envie de lui demander pourquoi il n'était pas aux côtés de son fils pour Noël, mais la raison me poussait à croire qu'il ne pouvait rien y faire.

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Je suis patient et j'attends que les clients partent, les affaires avant tout. Mais une fois que la porte se ferme, je me lève et m'approche de la jeune femme. « Hey... » Je souris et lui demande ensuite si tout va bien pour elle. « J'ai connu de meilleurs jours, m'enfin. » Ce n'est pas vraiment la réponse que j'attendais de sa part. Je m'attendais à quelques choses de plus heureux. Je suis curieux, c'est certain, intrigué même, mais je lis sur le visage de la jeune femme qu'elle ne veut pas s'étaler sur le sujet, alors je passe à autre chose et je fais référence à une conversation que l'on a eue la dernière fois que nous nous sommes vus : mon renvoi. « J'aurais dû ? » J'oscille la tête de gauche à droite pour lui exprimer mon avis. Je ne travaillerais certainement pas jusqu'à ma retraite ici, mais pour le moment, j'ai besoin de ce boulot. « Je n'ai aucune raison de ne pas te faire confiance. Et puis, même si tu étais un dangereux psychopathe, sache que je suis beaucoup plus forte que tu le crois. » Je rigole légèrement, l'imaginant en train de se battre. Nous sommes sur la plaisanterie, mais rapidement, je retrouve un visage sérieux. Je me sens obligé de m'excuser pour mon départ brutal lors de la soirée des enchères. Mais ne voulant pas m'attarder sur ceci et sur le baiser que nous avons échangé, j'enchaîne sur la raison de sa présence ici. « Je... je n'ai pas trop la tête à diner en famille cette année, tu comprends... Et si je rentre chez moi, Charlotte me forcera à fêter l'événement. » Elle fait référence à son père, je pense, et je comprends parfaitement son état d'esprit. Pourtant, les intentions de ses cousines ne sont certainement pas mauvaises. « Je pense que je vais rester ici pour le moment... et toi alors, qu'est-ce que tu fais encore ici à cette heure ? » « Je n'ai personne qui m'attend ce soir et depuis quelques années, j'aime beaucoup moins la fête qu'est Noël. » Il y a bien sûr plusieurs raisons à cela. La première, évidente, liée à mon départ brutal de Perth. J'ai dû quitter ma famille, mes habitudes et je n'ai pas eu l'occasion d'en retrouver à mon arrivée ici. Alors depuis quatre ans, je n'ai pas l'habitude de fêter Noël. « J'aimais beaucoup voir le sourire de mon fils lorsqu'il ouvrait ses cadeaux, mais je n'ai plus l'occasion de le voir, alors cette fête a beaucoup moins d'intérêt. » Je grimace légèrement avant de poursuivre. « Il y a autre chose aussi. Quelque chose que personne ne sait. » J'ignore pourquoi je me livre aujourd'hui à Zola, il faut croire qu'elle m'inspire confiance. « Lors d'un réveillon, j'ai fumé en compagnie du petit-ami de ma soeur aîné. » Pas de la cigarette, mais il est facile selon moi de comprendre cela. « Et nous n'avons pas été très sérieux. Il a volé la voiture de la voisine et je l'ai suivi. Nous sommes allés faire un petit tour et quand nous sommes revenus, nous avons vu les gyrophares d'une voiture de police, alors nous avons laissé la voiture à quelques pâtés de maisons et nous sommes rentrés à pied. Depuis, j'ai toujours peur que cette histoire me retombe dessus, alors je reste méfiant des réveillons et des bêtises que l'on peut faire à ce moment-là. » Je la regarde, attendant une réaction de sa part. « Tu ne me vires toujours pas, hein ? » Dis-je avant de rigoler. J'étais jeune à ce moment-là, c'était il y a dix ans si je me souviens bien et depuis j'ai changé, inutile pour elle de s'inquiéter de mes gestes aujourd'hui.

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A en juger par la présence tardive de Troy au centre nautique, nous partagions le même manque d'enthousiasme pour les fêtes cette année. Je me permis de lui demander ce qu'il faisait encore au boulot à cette heure-ci, curieuse d'en savoir un peu plus. « Je n'ai personne qui m'attend ce soir et depuis quelques années, j'aime beaucoup moins la fête qu'est Noël. » Je sentais qu'il allait me parler de son fils. En lui posant cette question, c'est vrai, je l'avais cherché. Mais je n'avais pas vraiment réfléchi sur le coup. Tout était tellement naturel entre nous ces derniers temps, que je ne m'étais posé aucun filtre. Je me mordillais la lèvre inférieure tandis qu'il continuait de se confier. « J'aimais beaucoup voir le sourire de mon fils lorsqu'il ouvrait ses cadeaux, mais je n'ai plus l'occasion de le voir, alors cette fête a beaucoup moins d'intérêt. » J'eus un gros pincement au coeur pour lui. Je n'étais pas mère, et je n'étais clairement pas prête de le devenir, mais j'éprouvais un amour fou pour le fils incroyable de ma cousine Roxy. Je le considérais comme mon neveu (même s'il ne l'était pas officiellement), comme le petit homme à protéger du monde extérieur et comme la personne la plus précieuse de la famille. Jamais plus je ne pourrais imaginer nos diners sans ce petit garnement. Autant dire que j'éprouvais beaucoup de peine pour Troy et son fils. Je le regardais avec une moue compatissante. « Il y a autre chose aussi. Quelque chose que personne ne sait. » Je me relevai subitement, curieuse de savoir ce qu'il allait encore m'annoncer. « Lors d'un réveillon, j'ai fumé en compagnie du petit-ami de ma soeur aîné. » Je ne pus retenir un sourire en coin. Il m'annonçait cela comme s'il avait agi, un jour, comme un sombre délinquant. Honnêtement, j'avais du mal à l'imaginer jouer les rebelles. D'autant plus que ce domaine, ça me connaissait. Je réfrénai un petit rire amusé. « Et nous n'avons pas été très sérieux. Il a volé la voiture de la voisine et je l'ai suivi. Nous sommes allés faire un petit tour et quand nous sommes revenus, nous avons vu les gyrophares d'une voiture de police, alors nous avons laissé la voiture à quelques pâtés de maisons et nous sommes rentrés à pied. Depuis, j'ai toujours peur que cette histoire me retombe dessus, alors je reste méfiant des réveillons et des bêtises que l'on peut faire à ce moment-là. » Cette histoire qui aurait pu avoir un tournant dramatique avait plutôt un aspect... drôle. Et heureusement ! « Tu ne me vires toujours pas, hein ? » J'haussai les sourcils. « Tu rigoles ? Je t'offre même une promotion ! » criai-je à la lancée, en me levant pour lui donner un petit coup de poing gentillet sur l'épaule. « Dis donc, je n'aurais jamais pensé que tu puisses jouer les rebelles. Je suis impressionnée. » J'haussai frénétiquement mon sourcil gauche, pour ajouter un peu d'ironie à ma réponse. « Oh, je t'embête. » Je dégageai les quelques dossiers qui stagnaient sur une table basse pour proposer à Troy de prendre place sur le petit canapé rouge habituellement destiné aux clients qui patientent. Naturellement, nous nous asseyions dessus sans nous concerter. « Même si j'aime l'idée d'un Troy bad boy. » En dépit des accusations de Cameron contre lui, j'étais persuadée que Troy n'avait jamais osé dépasser une quelconque limite dans sa vie. Autant dire qu'entendre les anecdotes d'un Troy un peu débridé me plaisait plus que de raison.

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Pour une raison qui m'échappe, je commence à livrer certains de mes secrets à Zola. Il faut croire que la jeune femme m'inspire confiance, car depuis que je suis arrivée à Island Bay, jamais je ne me suis confié à quelqu'un sur ma vie d'avant. Heureusement pour moi, mes gestes semblent faire rire Zola, c'est une bonne chose. « Tu rigoles ? Je t'offre même une promotion ! » Je rigole légèrement, alors que la jeune femme vient me donner un coup de poing gentillet sur l'épaule. « Dis donc, je n'aurais jamais pensé que tu puisses jouer les rebelles. Je suis impressionnée. » « Nous faisons tous des bêtises. » Dis-je, comme pour me défendre. « Oh, je t'embête. » La jeune femme commence à bouger dans la pièce et je la suis du regard. Elle pousse certaines affaires et se rapproche du canapé présent ici. Je m'avance à mon tour vers celui-ci et m'y installe quelques secondes plus tard. « Même si j'aime l'idée d'un Troy bad boy. » Je ne sais pas exactement comment prendre cela. Elle voudrait quelqu'un d'un peu plus méchant, avec un passé lourd ? Je pensais pourtant faire fort avec une plainte pour abus sexuels sur mineur. Je plie un genou et le pose sur le canapé, alors que je me tourne un peu plus vers Zola. « C'est très gentil pour la promotion, ça me touche. » Dis-je en rentrant dans son jeu par rapport à sa proposition de tout à l'heure. « Mais.. » Une grimace se dessine alors sur mon visage. « L'étudiante qui avait porté plainte contre moi devrait retirer sa plainte et.. » Elle aurait déjà dû l'être aujourd'hui, mais Cameron a été un peu occupée et n'a pas eu le temps pour retourner à Perth, du moins, c'est ce qu'elle m'a dit. « Je pense que cela va me permettre de vivre de nouveau, de faire des choses sans avoir peur d'être coffré parce que je suis trop près d'un mineur. » C'est toujours plus facile de trouver un boulot quand on n'a pas une telle plainte écrit sur notre CV. « Pour repartir de zéro, je pensais qu'il serait bon pour moi de le faire aussi de manière professionnelle. » Il s'agit bien d'une marnière détournée de lui annoncer que je vais finir par quitter le centre nautique. « J'espère que cela ne sera pas à l'origine de la fin d'une amitié. » Je pose mon regard sur elle, attendant une réaction de sa part. Vu ce qu'il s'est passé la dernière fois que nous nous sommes vus, je ne suis pas certain que le mot ''amitié'' soit bien placé ici. Mais je ne veux pas me précipiter et mettre de mot sur quelque chose qui n'existe pas encore. Je veux juste qu'elle comprenne ici que mon possible départ du centre nautique ne voudra pas forcément dire que nous serons obligés de ne plus nous voir.

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« Nous faisons tous des bêtises. » Ah oui, et j'aurais pu être le porte parole de cette idéologie. Je lui adressai une petite moue amusé et nous prîmes place sur le canapé. « C'est très gentil pour la promotion, ça me touche. » Je relevai ma main pour que ma paume lui fasse face, comme pour lui faire comprendre que cela était amplement mérité. En toute honnêteté, Troy travaillait très bien et j'aurais parfaitement pu lui proposer une promotion, si j'en avais eu les fonds nécessaires. « Mais.. » J'attendais curieusement la suite. « L'étudiante qui avait porté plainte contre moi devrait retirer sa plainte et.. » Je savais parfaitement qu'il parlait de Cameron, puisque celle-ci me l'avait récemment avoué... avec pertes et fracas. Mais je préférais taire encore cette vérité, de crainte que cela ne gâche la complicité que nous partagions, avec Troy, un peu plus chaque jour. « Je pense que cela va me permettre de vivre de nouveau, de faire des choses sans avoir peur d'être coffré parce que je suis trop près d'un mineur. » Je posai une main sur son genou. « Ça ne va pas tarder, j'en suis sûre. Tout redeviendra bientôt normal, et j'en suis vraiment heureuse pour toi. » Un petit sourire vint se dessiner sur mon visage. « Pour repartir de zéro, je pensais qu'il serait bon pour moi de le faire aussi de manière professionnelle. » Etrangement, mon sourire s'évapora aussi vite qu'il était arrivé. Etait-il en train de m'annoncer qu'il comptait me quitter ? Enfin... quitter le centre nautique ? Je craignais cette idée. « J'espère que cela ne sera pas à l'origine de la fin d'une amitié. » Je soupirai longuement avant de plonger mon regard dans celui de Troy. « Je ne vais pas te le cacher... cette perspective m'attriste un peu. » Une sorte de nostalgie s'empara de moi, mais je tentais de garder le sourire et l'esprit positif. Il n'y avait là rien de définitif, après tout. « Ce ne sera pas la fin d'une amitié. » Je soutenais son regard d'une intensité sans pareille. Plus que personne, Troy me faisait perdre mes moyens. Aucun doute ne subsistait aujourd'hui, je devais me rendre à l'évidence : cet homme me plaisait. Il me plaisait vraiment. Instinctivement, je me rapprochai de lui. Moi qui étais habituellement à l'aise dans les relations sentimentales, j'étais cette fois plutôt gênée. « Sauf si c'est pour commencer autre chose... » Cela ne me ressemblait pas. J'avais lancé cela sans contrôler ma bouche, comme si le son de ma voix, ce vocabulaire et ces mots ne sortaient pas de mon corps mais de celui d'une autre personne. J'étais en train de lui proposer quelque chose de fou : être plus que des amis, alors même que j'ignorais s'il ressentait la même chose pour moi, et surtout... qu'il avait vécu une sombre histoire avec une femme plus jeune que lui. Il ne voudrait sûrement pas risquer de reproduire un schéma "similaire" et j'étais certainement sur le point de me prendre un râteau phénoménal. Sans crier gare, pour m'empêcher cette désillusion, je vins coller mes lèvres aux siennes. C'était un baiser tendre, passionné. Tout ce que j'espérais, c'est qu'il ne soit pas le dernier.

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La petite plaisanterie de Zola me pousse à me confier à elle par rapport à Cameron et le fait qu'elle devrait retirer sa plainte. « Ça ne va pas tarder, j'en suis sûre. Tout redeviendra bientôt normal, et j'en suis vraiment heureuse pour toi. » Un large sourire se dessine sur mes lèvres. Ça me fait du bien de trouver un peu de soutien auprès de Zola. Les personnes qui m'ont tendu la main suite au scandale sont rare, la jeune femme est même la seule. Toutes les autres se sont finalement retournées contre moi. Maintenant que je lui ai parlé du retrait de plainte, je lui parle aussi des changements que cela va engendrer et notamment le fait qu'il y a de fortes chances pour que je quitte le centre nautique. « Je ne vais pas te le cacher... cette perspective m'attriste un peu. » Je dois avouer que cela ne me réjouit pas non plus. J'ai commencé à me faire ma place ici et je m'y plais bien, mais ce n'était qu'une solution de secours, un endroit où mon passé ne comptait pas vraiment. Les choses vont changer et je n'aurais plus besoin d'avoir peur à chacune de mes sorties, je n'aurais plus à me cacher, alors c'est important pour moi d'avancer. « Ce ne sera pas la fin d'une amitié. » Me voilà soulagé. Les choses ont rapidement changé entre Zola et moi ces derniers temps, dans le bon sens bien sûr et je serais forcément déçu de perdre tout cela si jamais je m'en vais. « Sauf si c'est pour commencer autre chose... » J'arque un sourcil, surpris par une telle proposition. Je ne sais pas vraiment ce que je dois comprendre, peut-être que je me fais des films. Je ne sais pas. Il faut dire que le baiser de la dernière fois obstrue un peu mes pensées. Mais non, je semble viser juste lorsque que je vois la jeune femme se rapprocher un peu plus de moi. Sa main posée sur mon genou me fait alors plus d'effet, c'est le résultat de cette nouvelle proximité. Rapidement, la distance entre nous se réduit encore et nos lèvres se touchent. La sensation est la même que la dernière fois, c'est surprenant, mais pas désagréable. Je pose une main sur sa joue, qui glisse ensuite jusqu'à sa nuque. Ce contact me permet de la garder près de moi et d'intensifier un peu plus ce qui n'était à la base qu'un simple baiser. Je ne sais pas où tout cela va nous mener, mais vu la relation que je partage en ce moment avec la jeune femme, j'ai envie de prendre le risque et de voir. Je finis par m'éloigner d'elle, un sourire sur mes lèvres. « C'était tes derniers clients ? »

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La dernière fois que j'avais été proche d'un homme, c'était avec Troy, lors de notre premier baiser sur le bateau de Charlotte. Cela aurait pu être une soirée magnifique, s'il n'avait pas pris la fuite. En cela, notre dernière rencontre était toutefois inoubliable. J'aurais aimé que les choses tournent autrement, mais je comprenais que Troy soit perdu en ce moment. D'après ce que je savais, il attendait encore que Cameron, cette jeune femme jadis éprise de lui, retire la plainte qu'elle avait posé à son encontre et qui avait bousillé sa vie de famille. Autant dire que dans de pareilles circonstances, j'aurais certainement réfléchi à deux fois avant de m'engager avec une personne plus jeune. J'avais appris, à mes dépens, qu'il n'était peut-être pas prêt à aller plus loin avec moi. Je pouvais l'entendre, mais je refusais d'ignorer ce qu'il se passait entre nous. Il y avait cette alchimie, cette attirance naturelle qui nous ramenait toujours l'un vers l'autre. Ce soir en était une nouvelle preuve ; nous nous retrouvions là, côte à côte, avec la même envie dévorante. Je quittai ses lèvres avec difficulté, le souffle court. Sa main ne quitta pas ma nuque, et Troy m'adressa un sourire en coin. « C'était tes derniers clients ? » Je lui répondis par un même sourire, un peu coquin, et me levai pour fermer le loquet de la porte d'entrée et éteindre le plafonnier. Dehors, il faisait déjà nuit et la seule lumière de mon bureau n'aurait permis à personne de nous identifier. « Nous sommes seuls. » annonçai-je au loin, avant de me rapprocher de lui. Un dernier échange de regards me conforta dans l'idée que nous avions tous les deux envie de la même chose. Je vins m'asseoir à cheval sur Troy et, tout contre lui, l'embrassai fougueusement. Ce soir serait notre soir, notre moment, celui que j'attendais depuis longtemps. Je glissai à mon tour ma main sur sa nuque, tandis qu'il glissait la sienne dans mon dos cambré. Le souffle court, je me reculai quelques secondes de Troy pour lui ôter son tee-shirt. Son corps d'Apollon ne m'avait jamais laissée indifférente, mais cette fois, il était à moi. Et cette idée me transportait déjà dans d'autres galaxies. Du bout des doigts, j'effleurais ce torse musclé, maintes fois désiré, avant de me reporter vers son visage. Je plongeais mon regard dans le sien, mais ne parvins à prononcer aucun mot. Le moment était parfait, et je ne voulais rien gâcher. Sans le quitter du regard, je finis par retirer lentement mon haut, pour me retrouver en lingerie fine. C'était à moi de le rendre fou maintenant.

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Je demande à la jeune femme s'il s'agissait de ses derniers clients. Sans me répondre, elle se lève et s'éloigne légèrement de moi. Je fronce les sourcils, légèrement surpris. Ma question était peut-être déplacée ou alors, j'ai peut-être été un peu vite sur ce qui allait se passer entre nous. Elle prend la direction de la porte et semble partir, sans même me dire au revoir. Lorsque la jeune femme ferme la porte à clef, puis éteint la lumière, un large sourire se dessine sur les lèvres, mais elle ne le voit pas, pas encore en tout cas. « Nous sommes seuls. » Je n'ai donc pas été si vite que ça, elle semble vouloir la même chose que moi. Elle se rapproche de nouveau de moi et plus les mètres se réduisent, plus je la trouve belle. Elle s'installe à califourchon sur moi et je fais doucement glisser mes mains le long de ses cuisses. Nos lèves se retrouvent et nos langues commencent à danser ensemble. Je ne pensais pas pouvoir la désirer autant, mais je dois me rendre à l'évidence, elle est en train de me rendre complètement fou. Mes doigts glissent doucement dans le dos de la jeune femme, alors que les siennes forcent la proximité de nos deux visages. Nos lèvres s'effleurent, se touchent, se mélangent, puis se séparent. Aisément, elle retire mon T-Shirt. Je vois ses yeux s'attarder sur mon torse et cela me fait sourire. Je sais à quel point cela peut plaire, je l'ai déjà entendu. Elle relève ensuite le regard. Nous restons là, silencieux, à se regarder. Peut-être désire-t-elle s'arrêter ? Après tout, est-ce vraiment sérieux de faire cela ici ? J'ai la réponse à ma question lorsque la jolie blonde retire seule son haut. Je la regarde faire et plus elle me dévoile sa peau, plus mon envie pour elle croît. Une fois dévêtue, c'est à mon tour de la garder et je dois l'avouer, j'ai le souffle coupé. Je l'ai déjà vu dans une telle tenue, enfin plus ou moins, mais cela ne me faisait clairement pas le même effet. « Tu es magnifique. » Finis-je par dire, alors que je me rapproche de nouveau d'elle pour l'embrasser. J'entoure son abdomen de mes doigts et glisse doucement mes lèvres dans son cou. Je la pousse légèrement en arrière, tout en la maintenant pour qu'elle se cambre légèrement et que je puisse ainsi laisser mes lèvres continuer leur descente infernale. Elles effleurent la peau de son cou, puis celle de la naissance de sa poitrine. L'un de mes bras vient se mettre dans son dos, pour me permettre de la tenir et d'un simple geste, je retourne la situation et l'allonge sur le canapé. Je me glisse entre ses jambes et vient surplomber son corps. J'ai très envie d'elle, j'ai hâte. Mais j'ai aussi envie de prendre mon temps, de faire en sorte que tout soit parfait.

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Et nous étions là, ensemble, dévêtus, dans un moment qui n'appartenait qu'à nous. Nous nous observions dans un silence incroyablement excitant, cherchant à deviner lequel de nous deux céderait le premier à la tentation. « Tu es magnifique. » Plus encore que contribuer à mon état d'excitation, ces mots me touchèrent réellement. A cet instant précis, et pour la première fois de ma vie, quelque chose changea en moi. Je n'étais plus la jeune femme sans attache, déboussolée. Je devenais une femme. Et une femme diablement épanouie ! Dans cette pénombre qui faisait tomber les dernières barrières entre nous, c'est le souffle court que je m'abandonnais aux baisers brulants de Troy. Ses lèvres effleuraient, lentement, mon cou puis la naissance de mes seins, provoquant en moi un feu ardent. Je me mordais les lèvres avec délectation lorsqu'il me bascula sur le dos. Je me retrouvai soudainement allongée sur le canapé, sous l'emprise charnelle du corps d'Apollon de mon partenaire. Mes mains glissèrent lentement sur ses muscles saillants, et je finis par l'entourer de mes bras pour me plaquer contre lui. Ce qui était tendre et langoureux devenait presque sauvage. Je lui attrapai la nuque pour l'embrasser avec ferveur, tandis que mon corps se cambrait pour se coller au sien. Nos corps, lentement, commençait à onduler ensemble, au rythme des vagues que nous connaissions si bien. Chaque seconde qui passait faisait croître davantage mon excitation pour lui. Aucun homme, aucune femme ne m'avait jamais fait cet effet là. Je n'avais plus aucun contrôle sur mon corps, mais plus encore : je perdais peu à peu le contrôle de mon coeur. Je devais me rendre à l'évidence : entre Troy et moi, il se produisait une alchimie. Quelque chose d'inexplicable, et d'incontrôlable. Alors que nos lèvres dansaient ensemble dans une folle frénésie, mon coeur battait à tout rompre. Et ce n'est que pour maintenir la cadence que mes mains quittèrent son torse musclé pour détacher sa ceinture. C'était fou, puissant, peut-être irraisonnable. Mais il paraît que le meilleur moyen de résister à la tentation, c'est d'y céder...

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Cette soirée prend une tournure différente de ce que j'attendais, mais ce n'est pas pour me déplaire. En effet, la jeune femme est belle, gentille et elle me plaît, donc n'est-ce pas la suite logique des événements ? Mes doigts glissent doucement le long de son corps, alors que mes lèvres continuent leur danse avec les siennes. La chaleur monte, tout comme mon envie d'elle. Je commence légèrement à me sentir à l'étroit dans mon bermuda et comme si la jeune femme le comprenait, elle vient détacher ma ceinture et retirer un peu de pression. L'une de mes mains glisse dans son dos et d'un geste habile, je détache son soutien-gorge. Je l'attrape et le laisse tomber sur le sol. Il fait sombre et pourtant, j'arrive à détailler ses traits et plus elle se dévoile à moi, plus je suis subjugué. Mes lèvres, qui ont retrouvé les siennes depuis plusieurs minutes, glissent une nouvelle fois dans son cou. Je viens ensuite m'attarder un peu plus sur sa poitrine, je la découvre, je la marque de mes lèvres. En même temps, je détache le bouton de son short. Il n'y a pas de raison que ça ne soit le cas que pour moi. Mes baisers descendent ensuite le long de son ventre et une fois son nombril passé, je me redresse légèrement et lui retire l'avant dernier vêtement qui la recouvre. J'en profite aussi pour retirer le mien, on sera beaucoup plus à l'aise comme ça. Je reviens au-dessus d'elle et instantanément, mes lèvres retrouvent le contact des siennes, comme si c'était une nécessité, comme si sans ça je serais bien incapable de respirer. Je ne pensais pas que Zola pourrait avoir un tel effet sur moi. Il faut dire que je n'ai pas eu beaucoup l'occasion d'avoir des relations intimes avec des femmes depuis Jihane. Il y a eu Tara et une ou deux femmes qui ne m'ont pas marqué. Et maintenant, il y a cette jolie blonde. Rien ne nous destinait à finir ensemble et pourtant, ce soir, nous sommes bien proches. Collée à elle, il est facile pour elle de sentir mon érection, toujours emprisonnée par mon caleçon. Je commence doucement à m'impatienter. L'une de mes mains glissent doucement le long du ventre de la jeune femme, puis glisse sous le dernier bout de tissus qui la recouvre. J'entreprends de légers mouvements de mes doigts, histoire de continuer à faire monter l'envie chez elle, aussi. Après de longues minutes, je me décide à lui retirer son dernier vêtement, à retirer le dernier élément qui me prive de la vue magnifique de son corps complètement nu.

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some time together
troyola

Dehors, la lune brillait. Quelques reflets argentés coloraient l'océan, donnant à la scène une allure fantastique. Dedans, nul doute : c'était fantastique. Chaque seconde passée à explorer son corps, à ressentir ce désir ardent qui nous animait m'emplissait d'émotions. Je n'avais jamais imaginé que Troy soit aussi tendre avec moi, ni même que nous partagerions un tel degré d'intimité. Sans aucun contrôle, je me laissais porter par le plus grand des pêchés : la luxure. Tandis que j'embrasse ses lèvres charnues, Troy dégrafe mon soutien-gorge d'une main. Je souris légèrement, l'idée qu'il n'en était certainement pas à son coup d'essai me passant furtivement à l'esprit. Autant que moi, il devait avoir eu son lot d'aventures. Mais pour ma part, cette nuit n'avait rien à voir avec les autres. Rien n'avait été calculé, rien n'était facile et rien n'était joué d'avance. Nous avancions sans nous préoccuper du lendemain. Nous répondions simplement à nos bas instincts, et à cette furieuse envie que nos corps ne fassent plus qu'un. Du bout des doigts, Troy effleura mon bas ventre avant d'entreprendre quelques arabesques au plus profond de mon intimité. Une indicible excitation s'empara de moi, et je me cambrai de plaisir. Je vins lui mordre doucement le lobe de l'oreille. Ma main, qui s'affairait sur son entrejambe depuis quelques délicieuses minutes, vint se placer sur l'arrière de sa cuisse. J'attirai vigoureusement son corps vers moi, lui indiquant que c'était le moment de passer aux choses sérieuses. Troy ne résista pas longtemps à cet appel charnel, et vint se placer entre mes cuisses. Lentement, mais avec puissance, il s'introduisit en moi. Un gémissement s'échappa de ma gorge, et je vins me plaquer, entièrement nue, contre lui. J'entourai son corps musclé de mes jambes, et commençai un va-et-vient des plus passionnés.

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some time together

L'attirance que j'ai pour Zola me surprend. Elle est belle, magnifique même, mais jamais je n'aurais cru que nous finirions par échanger quelque chose de plus que professionnelle. C'est vrai, il ne faut pas oublier que la jeune femme est ma patronne et clairement, niveau éthique, ce que l'on fait n'est pas bien. Pourtant, je suis incapable de m'arrêter. Mes lèvres semblent faites pour celle de la blonde, elles sont incapables de s'en éloigner. Les caresses se multiplient, toutes plus intimes les unes que les autres. Ne sachant toujours pas si c'est la chose à faire, j'attends l'avis de Zola, j'attends sa permission. La jeune femme semble prête, tout comme moi, alors maintenant que nous sommes tous les deux nus, je rentre doucement en elle. Un soupire de satisfaction s'échappe de mes lèvres à ce moment-là et je commence de légers va-et-vient. Les lèvres glissent dans son cou à mesure que j'accélère mes mouvements. L'envie diminue, alors que le plaisir augmente. La jeune femme est douée et dieu qu'elle me fait du bien. À me concentrer dans mon travail, je commençais à oublier cette sensation, ce bien-être. Les minutes passent, la chaleur de nos deux corps augmente et clairement, il n'y a plus rien qui n'existe autour de nous, si ce n'était pas déjà le cas avant. Je dépose un nouveau baiser sur ses lèvres, quelque chose de passionné, de sauvage, qui traduit l'état dans lequel je suis, ou plutôt celui dans lequel elle m'a mis. Je me rapproche doucement du Grall, enfin doucement n'est pas vrai. Elle me rend fou et je ne tarde pas à me libérer, à laisser toute l'envie que j'ai pour elle s'échapper de moi. Je lâche un long soupire, alors que mon corps se relâche. J'aurais bien lancé une petite injure pour montrer mon contentement, mais ça serait mal agir face à la jeune femme. Je reste en elle un certain temps et dépose un tendre baiser sur ses lèvres. « Sacré réveillon. » Dis-je après plusieurs minutes de silence, tout en me retirant et m'installant à côté d'elle. L'un de mes bras vient entourer la jeune femme, cela lui évite de tomber, car le canapé n'est pas grand. Je ressens rapidement un petit courant d'air et c'est pour cette raison que je viens de nouveau surplomber la blonde, je ne voudrais pas qu'elle attrape froid.

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some time together
troyola

D'un geste tendre d'abord, puis très appuyé, je passai ma main sur sa nuque. Je l'embrassai d'une passion sans nom, d'une passion que je n'avais jamais connu auparavant. Ses lèvres m'appelaient, son corps tout entier m'appelait. Pour lui, je n'étais plus que désir. Sans vraiment savoir de qui venait l'initiative, il se retrouva au dessus de moi, dans cette pénombre qui ne faisait qu'accroître notre excitation. Je devinai, en parcourant son torse du bout des doigts, ses muscles saillants. Je me mordis la lèvre, consciente de perdre tout contrôle. Dans une danse langoureuse, nos corps ne firent plus qu'un. J'ondulais du bassin, accompagnement parfois les mouvements puissants de mon partenaire. Nous nous découvrions sous un autre jour, et honnêtement, c'était un délice. Dans cette euphorie palpable, je me cambrai en gémissant de plaisir. Dans cette énergie sauvage, c'est le souffle court que nous arrivâmes au paroxysme du plaisir charnel. J'eus le souffle coupé pendant quelques secondes, les yeux fermés, perchée sur un nuage au septième ciel. Je finis par reprendre ma respiration, lentement. Troy plongea son regard dans le mien avant de déposer un baiser sur mes lèvres. « Sacré réveillon. » avoua-t-il à mi-mot, en s'installant à mes côtés. Je vins poser ma tête et mon bras sur son torse, profitant d'une rare plénitude. « C'est certainement le meilleur de ma vie. » Si cela ressemblait à une petite touche d'humour, c'était pourtant très sincère. Je soupirais, heureuse d'être là, dans ses bras. A cet instant, je n'aurais aimé être nulle part ailleurs. Un sourire s'esquissa discrètement sur mon visage. Je me relevai sensiblement pour atteindre ses lèvres et y déposer, à mon tour, un baiser timide. J'avais envie de le remercier, de lui dire que ce moment avait été fabuleux mais pour la première fois de ma vie, je n'osai pas. Au lieu de ça, je me contentai de me blottir de nouveau contre lui. Et de profiter encore un peu de cette nuit magique.

To be continued ...

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