contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: A new life begins [Emelina] (#) Dim 15 Jan - 17:35
A new life begins
Emelina & Ludvik
Cela faisait à peine quelques jours que Ludvik avait aménagé ici à Island Bay. Les premières choses qu'il avait fait en arrivant en ville, ça avait été de trouver où habiter. Il avait passé quelques nuits à l'hôtel cependant, le temps de trouver chaussure à son pied au niveau du logement et ayant parcouru des annonces pour trouver un logement, s'étant également rendu sur place à plusieurs reprises, il avait rapidement flashé sur le quartier East Bay qui permettait d'avoir des espaces verts autour de sa maison. Et Ludvik aimant énormément la nature ne se voyait pas vivre en appartement avec autour de lui que des murs, des murs et encore des murs. Ayant quelques économies grâce à ses petits métiers réalisés durant 5 ans, durant ses voyages ça et là, il avait pu apporter une certaine somme pour l'achat d'une maison dans ce fameux quartier et demander un crédit pour payer le reste. Il voulait être chez lui avant tout ! Et une fois installé chez lui, il avait entrepris de chercher du boulot et cette fois dans sa branche, c'est à dire auprès de la nature, à savoir paysagiste. Ludvik était diplômé dans ce domaine mais n'avait pas vraiment exercé là-dedans ou très peu, de manière temporaire et il lui tardait vraiment de faire ses preuves, de faire enfin ce métier tant désiré.
Voilà donc qu'aujourd'hui, ayant trouvé du boulot comme paysagiste, il partit donc de bon matin dans le parc de la ville où il y avait du boulot. Ils étaient trois en fait à être ici en ce jour car pas mal de boulot entre l'arrosage des plantes du parc, le changement des fleurs, l'entretien de celles-ci tout simplement avec l'été s'installant. Il ne fallait aucunement les laisser mourir ces plantes n'est-ce pas ? Elles embelissaient tellement le paysage lors des promenades ! Ludvik et ses nouveaux collègues étaient donc parmi les parterres de fleurs depuis environ une heure et devisaient par moments de choses et d'autres tout en parlant de boulot également pour qu'aucun d'eux ne fasse quelque chose qu'il ne fallait pas faire.
Il faisait un peu chaud. Lui habitué aux températures froides de l'Islande malgré ses voyages un peu partout dans le monde, avait chaud dans ce pays qu'il découvrait, ce pays où il avait désormais choisi de faire sa vie, où il espérait retrouver celle pour qui il était là. Il pensait toujours à elle au bout de toutes ces années et ne svai comment la retrouver pour le moment dans cette ville. Mais très vite, il entreprendrait des recherches afin de savoir au moins dans quoi elle bossait, quitte à faire toutes les boîtes de la ville pour ça s'il le fallait ! Mais là présentement, pas possible, il était au boulot et devait faire ses preuves et commencer de renflouer un peu son compte en banque s'il ne voulait pas avoir à coucher dans la rue.
Il enleva son tee-shirt, se retrouvant donc torse nu. Le voyant faire ainsi, ses deux collègues se mirent à sourire et firent de même.
(c) MissHorsie (codage) & ...... (images)
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: A new life begins [Emelina] (#) Ven 20 Jan - 14:22
Ludvik & Emelina
A new life begins.
Mes premiers jours au bureau était difficile, je venais de passer des heures sur mon pc, entourée de petites souris qui s'activaient à faire perdurer l'entreprise, et ce, pour la première fois de ma vie. Je n'avais pas l'habitude de tant de bavardage, de parole, d'acharnement et de moment de tension. Les grandes joies de l'esprit d'équipe et du doliprane. Mais je suis tout de même heureuse de revoir du monde, de me sentir revivre et humaine. Travailler dans mon bureau pendant des jours et des jours commençait à me peser, me faisant regretter mes choix de venir sur Island Bay et d'avoir quitté ma seule chance d'être heureuse et de vivre le véritable amour. Rien de plus terrible que de voir des femmes fiancées, mamans, ou célibataires heureuses. Je ne faisais partie d'aucune catégorie. Je ressemblais plus à une femme triste, seule, et effacée auprès du genre masculin. L'amitié n'est pas un problème pour moi, cependant l'engagement en est un, et la drague me braque tellement qu'il me fait perdre tous mes moyens. Sans parler du fait de voir le bonheur sur le visage des autres, ce qui est parfois dérangeant. Je comptais donc sur cet emploi pour me donner la chance d'une rencontre. Malgré tout, ma micro entreprise était active, car je ne me voyais pas abandonner mes plus gros clients pour partir dans une grosse société. J'aurais certainement dû être plus raisonnable et arrêter totalement cette activité. Avec autant de travail, pas certaine de rencontrer quelqu'un...
L'une de mes nouvelles collègues décida de m'interrompt dans mes pensées. « Il est midi, va prendre ta pause. Si tu veux, il y a un restaurant super bon au coin de la rue. » Effectivement, en regardant l'horloge au-dessus de moi, je m'apercevais du temps que j'avais pris à rêvasser au lieu d'avancer dans mon travail. Espérons que cet après-midi, j'aurais moins de difficultés à me concentrer et que je finirais mes modifications avant la fin de la journée. Je remerciais la jeune blonde de tête, et me leva tranquillement, en n'oubliant surtout pas de prendre les clés de la maison, pour récupérer Koda qui attendait sa promenade quotidienne. Ce n'est d'ailleurs pas aujourd'hui que je visiterais le restaurant qui doit être peuplé de monde à cette heure-ci.
Je fis l’allée-retour north bay / center bay aussi rapidement que possible. J’avais aperçu ce magnifique parc le jour où j’avais déposée ma candidature chez Vogue NZ, et c’était l’occasion pour nous de découvrir un nouvel endroit de balade. De plus, Koda m’accompagnera au travail cet après-midi dans mon bureau pour qu’ensuite, je puisse l’emmener chez William pour son rappel de vaccination. C’était donc tout bénef pour moi de passer une bonne heure dans ce parc ensoleillé pour faire mon pic-nic et pour me ressourcer afin d’être plus opérationnelle dans mes tâches. L’endroit était parfait pour défouler le chien et pour prendre ma pause déjeuner. L’entretien y était impeccable et ce petit coin de verdure permettait de mettre une barrière avec le centre de la ville, où les voitures, les klaxons, les cris faisaient partie du train-train quotidien.
La laisse était dans ma main droite, ma main gauche essayait en vain de pianoter quelques mots à ma meilleure amie. Chose difficile, puisque Koda venait de voir au loin des amis de la même espèce que lui en tirant comme un bourrin, m’obligeant à arrêter mon texto. Un gros berger allemand s’approcha de nous. Ce dernier n’était pas agressif, mais n’était pas forcément des plus aimables avec mon chien. Au lieu de continuer tout droit, je pris la décision de marcher sur l’herbe en le contournant pour éviter une probable bagarre. En avançant, j'observais au loin trois tâches beiges, se trimbalant entre les fleurs. Étonnement, j'avais l'impression que mes yeux me jouaient des tours. Mais je n'étais cependant pas dans un désert pour imaginer quelconque vision. Trois hommes travaillaient torses nus, sans honte, et sans intention d'attirer le regard. La chaleur pouvait être insoutenable pour les personnes qui bossaient en extérieur. J'avais la chance d'avoir un bureau climatisé. Mais rien de plus agréable que de profitais de ces quelques instants pour me rincer l'œil. J'échappais de quelque peu à une chute. Mon pied se pris dans une racine d'un arbre me faisant perdre l'équilibre, mais je réussis cependant à me rattraper in extremis au tronc. Prise de honte, je rougissais au regard d'une petite dame posée sur un banc. Je continuais d'avancer m'approchant de plus près, et je me permettais d'apprécier le spectacle. L'un des hommes avait une fourrure un peu trop épaisse à mon goût. Les poils étant un tue l'amour pour moi quand ils sont trop nombreux. Le deuxième d'ailleurs avait une petite bedaine, me faisant penser à un amateur de bière. Je ricanais toute seule quant à la déception que j'eu en voyant ce qui me plaisait de loin. Je m'arrêtais cependant net sur le troisième. Physiquement, il n'y avait rien à dire. En fait, j'avais même l'impression d'être devant un magasine. Son dos était tellement bien dessiné! Il n'avait que de belles formes. Son visage promettait un bel effet de surprise. Cette vision me donnait des frissons partout dans mon corps, avec une chaleur qui se faisait de plus en plus rude. Plus je m'approchais, plus l'envie de m'accrocher à lui comme une sangsue était forte. Je sentais l'adrénaline monter, mais je me calmais aussi rapidement, honteuse de penser à ce genre de chose. Je continuais mon chemin, me promettant de ne jamais recommencer à baver ainsi comme une adolescente en manque de chaleur corporel. C'est d'ailleurs au même moment que Koda décida d'uriner sur les fleurs fraîchement plantées. Ma main frappa mon front, exaspérée par ce chien qui adore me faire remarquer ! Mine de rien, j'essayais de prendre ce moment de gêne, avec la patience la plus contrôlée possible. Peut-être voulait-il me faire profiter de la vue pour me faire plaisir ? Bon chien Koda, bon chien !
love.disaster
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: A new life begins [Emelina] (#) Sam 21 Jan - 10:35
A new life begins
Emelina & Ludvik
Ludvik était vraiment content de travailler au grand air, auprès de la nature, c'était vraiment ce qui lui convenat et il ne regrettait aucunement d'avoir postulé pour être paysagiste au sein des espaces verts de la ville d'Island Bay. De plus, bien que ce soit encore assez récent pour lui comme boulot, il s'entendait bien avec ses deux collègues du jour et visiblement, à ce qu'avait dit leur boss, tous trois allaient former une équipe et donc travailler souvent, voire très souvent ensemble.
En fin de matinée, comme il commençait de faire chaud pour un Islandais habitué au froid même en été, Ludvik avait enlevé son tee-shirt et travaillait désormais torse nu, et ses collègues avaient suivi. Ludvik n'avait aucunement peur d'attraper des coups de soleil car ses différents voyages et parfois dans des pays chauds lui avaient permis d'habituer malgré tout sa peau au soleil de temps en temps.
Ils venaient tous trois de prendre leur pause repas, un simple pique-nique entre collègues sur le banc du parc et de se remettre au boulot quand l'oeil de Ludvik fut attiré par un chien qui était en train d'uriner sur les fleurs que ses collègues et lui venaient de planter. Et il se mit à marmonner pour lui-même
- Punaise ! C'est pas possible ça !
Ludvik leva la tête, bien déterminé à dire deux mots au propriétaire du chien qui devait être sûrement dans le parages, du moins il l'espérait car c'était si fréquent que les maîtres des chiens regardent ailleurs ou soient plusieurs mètres plus loin alors que leurs chiens urinaient chez les autres....Et c'est alors que levant la tête, il la vit, elle, celle qu'il désirait revoir plus que tout au monde mais contre qui il était encore un peu en colère au fond de lui.
Ludvik se tourna vers ses collègues.
- Heuuuuuuu les gars, je prends une petite pause !
Ses deux collègues levèrent la tête et purent donc voir Ludvik se diriger vers une femme, vers elle.
- Salut ! C'est à toi ce chien ?
Il venait de la saluer comme quelqu'un qu'il aurait pu quitter la veille, comme quelqu'un qu'il n'avait pas perdu de vue si longtemps, comme quelqu'un qu'il aurait pu connaître vaguement mais sans plus et sur un ton montrant qu'il était un peu en colère et cela non seulement contre le chien qui venait d'uriner contre les plate-bandes mais également contre elle qui l'avait lâchement abandonné.
Puis se rendant compte qu'il avait pu paraître un peu abrupt face à elle qu'il connaissait pourtant si bien et ne sachant pourtant pas trop comment se comporter avec elle après tout ce temps et la voyant ainsi par hasard même si lui savait qu'elle vivait désormais ici, il reprit la parole d'un air un peu penaud, un peu gêné.
- Je... Désolé ! Mais nous venions de planter les fleurs avec mes collègues. C'est William qui m'a dit que tu vivais ici désormais ! Ca va ?
La voir là en face de lui en chair et en os, tous ces souvenirs d'elle, d'eux deux qui ressurgissaient, son coeur qui devait battre la chamade. Il était en face d'elle après tout ce temps et ne savait pas trop comment réagir, et encore moins vu les circonstances, soit cette rencontre hasardeuse en plein milieu de la ville et avec apparemment son chien qui venait d'uriner sur les nouvelles fleurs.
(c) MissHorsie (codage) & ...... (images)
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: A new life begins [Emelina] (#) Lun 23 Jan - 14:17
Ludvik & Emelina
A new life begins.
Rien de plus agréable qu’une journée ensoleillée pour une balade comme celle-ci. Cela faisait un bien fou. Rien de mieux que de se ressourcer dans un endroit comme celui-ci, en entendant le bruit des oiseaux qui sifflent et les belles couleurs d’un paysage entretenu. En regardant les arbres et la nature qui m’entourait, je pris le temps de fouiller dans ma sacoche pour y prendre une bouteille d’eau. Avec cette chaleur, le besoin de s’hydrater était très important. Je bus donc une première gorgée puis commença à avancer une fois que Koda avait fait son affaire. Cependant, une présence non loin s’approchait de moi, me poussant à me retourner. Mes yeux firent un tour sur eux même. Une hallucination, oui c’est ça. J’hallucinais en fait. Cela paraissait cependant très réel, mais à la fois surréaliste. Je me frottais les yeux comme pour faire disparaître ce mirage. Rien. Nada. Aucun effet. Mon cœur battait fort, bien trop fort. Plus il approchait, plus je sentais que ce n’était pas un rêve… J’avais cette impression de ne plus le contrôler. Je fis un pas en arrière par réflexe, me demandant s’il fallait que je parte en courant et que je me fasse enfermer dans un centre psychiatrique. Mais plus il approchait, plus je me rendais compte à quel point j’aurais du reconnaître ce corps à dix milles kilomètres. Ludvik était là, à Island Bay…
Prise de panique, je fis un mouvement brusque et ma bouteille d'eau m'échappa des mains, éclaboussant son pantalon. « Oh, désolé ! » Je me précipitai sur lui spontanément pour essuyer en me rendant compte du ridicule de la situation. Avec cette chaleur, il allait sécher très rapidement. Une fois de plus ma maladresse aura raison de moi. Je me sentais gêné que pour de tel retrouvaille, ma seule réaction fut de l'éclabousser involontairement. Je grimaçais pour lui faire comprendre que je m'en voulais puis me raidit une fois de plus de le voir, en chair et en os ici. Difficile d'y croire, mais pourtant, c'était bien lui et je le reconnaîtrais entre mille.
Que faisait-il ici ? Lui qui aimait son Islande bien plus que tout, pourquoi venait-il s’aventurer ici, en Nouvelle Zélande ? Les questions fusèrent dans mon petit cerveau qui était cependant assez douloureux. Je venais d’avoir une migraine, surement à cause de l’adrénaline, des pulsions qui s’activaient dans tout mon être. Je crois bien que mon esprit et mon âme venait de sortir de moi pour revenir finalement au bout de quelques secondes. J’étais bloquée, stupéfaite, je ne bougeais plus. Cependant mon chien me tirait brutalement sans me faire déplacer d’un centimètre. Rien à faire, mes pieds étaient cloués au sol. « Q…qu…que, qu… quoi ? » Je me mis à bégayer, ne sachant pas quoi dire devant sa question. Pourquoi voulait-il savoir si c’était mon chien ? Est-ce une façon pour lui d’essayer de m’aborder ? Mais, comment pouvait-il me reparler comme si de rien était après tant d’années ! 5 années ! 5 ans sans l’être qui était à l’époque le plus important. 5 ans à me demander ce qu’il était devenu… 5 ans sans nouvelle, sans rien, sans lui, sans son corps et ses gentilles attentions. 5 ans, rien que ça … Il n’avait pas changé. Il était beau. Souriant. Il avait encore cette aura positive qui me rassurait. J’avais l’impression de mourir, la sensation d’être dans ce tunnel blanc avec un ange en face de moi… Mon pauvre, si tu savais ce que je suis devenue… Fuis… Fuis moi pendant qu’il est encore temps ! Non en fait, reste… Je suis à la fois inexpressive, et à la fois heureuse. En fait, pleins de sentiments en paradoxes se rencontrent à l’intérieur de moi. Me faisant réagir de manière passive et sans vie. Bon dieu que je suis timbrée ! Je me secouais la tête, devenant un peu plus agressive dans mes gestes. La tension que j’éprouvais me faiblissait les jambes. J’avais besoin de me poser. Je m’asseyais donc contre le tronc d’un arbre, sans croiser une seule fois son regard. J’avais honte. Oui, honte de n’avoir pas essayée de le contacter... Honteuse d’être partie aussi… Si je serais restée là bas, j’aurais évitée mon agression, j’aurais vécu l’amour, le vrai… Je ne pouvais pas faire marche arrière, mais toutes ces 5 années défilés en boucle durant les quelques minutes entre ma réponse et son dernier dialogue. Je l’écoutais me parler, plus ou moins attentivement car j'avais beaucoup de mal à m'en remettre. William ? Mon William ? Merde ! Pourquoi l’avait-il contacté ? Pourquoi ? Il y avait beaucoup trop d’informations pour moi, je ne comprenais absolument rien. Je compris cependant la raison pour laquelle il m’avait abordée. Il travaillait ici, du moins, il y plantait des fleurs. Je ne savais même pas ce qu’il faisait de sa vie. Il était paysagiste ? C’est ce que j’en déduisais. En tout cas si ces retrouvailles n’est pas dû au destin, c'est dû à quoi ?
« Heuu… N.. non… » J’hésitais à répondre, en bégayant toujours un peu, puis repris mes esprits. « Enfin oui, je veux dire ! Je vis ici. Mais, dis moi, tu es resté en contact avec William depuis toutes ces années ? Il ne m’en a jamais vraiment parlé… Je dois t’avouer cependant que je ne sais pas si je vais bien à l’instant même où tu me le demande... Je suis un peu bouche bée par la situation. En fait, je suis un peu perdue... Je ne m’attendais pas à te voir. Mais, je crois que je suis heureuse. Heureuse de te revoir… Mais… Je suis perplexe. Que fais-tu ici ? J'ai du mal à réaliser que tu sois ici, devant moi. »
Comment aborder les choses ? A l’époque, je me souviens que nous nous disions tout, nous avions une facilité à communiquer ensemble. Là, je ne savais absolument pas quoi lui dire, en fait, je ne m’y étais absolument pas préparée. Je pensais ne jamais le revoir… Et puis, mon meilleur ami ne m’a jamais parlé du fait qu’il était resté en contact avec lui… C’était donc très étonnant de sa part. Il sera préférable de lui en toucher deux mots d'ailleurs ! Mais en attendant, je devais essayer de reprendre mon calme et de souffler un peu. Malgré tout, je ressentais un fort plaisir de le revoir, cette envie de lui sauter au cou était d'ailleurs très tentant, mais une force surhumaine me retenait... Je ne savais plus, ou pas du tout, comment me comporter.
love.disaster
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: A new life begins [Emelina] (#) Mer 25 Jan - 15:12
A new life begins
Emelina & Ludvik
Là tout de suite, s'il avait pu, Ludvik se serait foutu des baffes car voilà qu'il se retrouvait en face d'elle au bout de 5 ans et la seule chose qu'il trouvait à lui dire, c'était lui demander si le chien qui avait uriné sur les fleurs fraîchement plantées était le sien et ensuite la saluer comme s'il l'avait quitté la veille. Quel empoté il pouvait faire ! Mais bon d'un autre côté, son coeur était aussi en train de battre la chamade, il faut bien se l'avouer car elle était là devant lui au bout de tout ce temps. Et voilà que pour couronner le tout, elle venait de lui renverser sa bouteille d'eau sur le pantalon sans faire exprès.
- Pas grave ! Ca va vite sécher par cette chaleur, heureusement !
Il ne savait pas trop comment se comporter, c'était un peu complexe là présentement, entre le fait que le chien avait uriné sur les fleurs et qui tirait actuellement sur sa laisse tenue par Emelina, sa colère à lui latente envers elle depuis 5 ans et le fait qu'elle était là enfin devant lui et qu'il découvrait qu'il en était toujours éperdument amoureux, rien que de l'avoir revu par ce pur hasard...
Que lui dire après ces 5 années ? "Qu'es-tu devenue ? Tu as refait ta vie, tu es marié, tu as des enfants ?" Heuuuuuuuuuuu non ça le ferait certainement pas, ou alors pas encore et selon la réponse, Ludvik risquerait de ne pas s'en remettre en plus.
L'espace d'un instant, il sentit Emelina vaciller un peu. Qu'avait-elle donc ? Pourquoi cela ? Elle s'assit contre un arbre, il resta debout face à elle et l'entendit parler d'une voix un peu entrecoupée, un peu hésitante. Se pouvait-il qu'elle soit troublée de le voir alors qu'elle l'avait lâchement abandonné il y a 5 ans ? Peut-être aucune idée mais dans ce cas, pourquoi l'avait-elle laissé ainsi sans nouvelles, sans aucunement chercher à le contacter ? Que de questions sans réponse ! Et visiblement, vu ce qu'elle venait de lui dire, elle s'en posait aussi !
- Oui ! Sans William, je ne saurai pas que tu vis ici désormais ! Sans lui je serais encore...
Il s'interrompit volontairement. Il n'allait pas lui dire que pendant 5 ans, il avait voyagé afin de tâcher de l'oublier, pas encore ! Il ne savait pas ce qu'elle pensait de lui aujourd'hui même si elle était contente de le voir comme elle venait de le dire mais ça s'arrêtait peut-être simplement là !
- Pourquoi tu es partie alors que tout allait si bien entre nous ? Pourquoi m'as-tu lâchement abandonné alors qu'on formait un couple si heureux, enfin vu de mon point de vue en tout cas ? Je sais ce que tu as vécu à ce moment-là mais dans un couple de ce nom ne doit-on pas se serrer les coudes en cas de coup dur afin d'arriver à passer outre ce qui arrive de négatif ?
Il n'attendait pas spécialement des réponses à ces questions pourtant formulées à haute voix et encore il n'en avait posé qu'une partie de celles qu'il avait en tête. Que dire ? Que faire ? Il ne voulait pas et ne pouvait pas s'accorder une pause trop longue non plus, il était sensé bosser. Il leva la tête vers ses collègues de boulot et vit que ceux-ci semblaient le regarder de temps en temps, un sourire en coin.
Ludvik ne se sentait pas forcément en forme là maintenant. Il ne savait comment se comporter avec son ex, il avait l'impression de retrouver quelqu'un de différent. Normal en 5 ans, les gens changent et pour peu que leur vie ait changé aussi !
- Ma petite amie me laisse en plan du jour au lendemain. Je ne l'ai jamais oublié mais j'ai tâché de vivre avec ce manque d'elle. William avec qui je suis resté en contact même s'il ne semble pas l'avoir clairement dit à mon ex petite amie me dit qu'elle a refait sa vie ici, à Island Bay. Me voilà face à elle mais que faire désormais ?
Bien sûr, il venait de parler d'Emelina présentement et bien qu'elle soit face à elle, il venait de parler d'elle à la 3ème personne du singulier comme si....Il ne savait pas trop en fait...Comme s'il avait l'impression de retrouver une étrangère en face de lui ? Pour cacher ce trouble qui s'emparait de lui ? Les deux ! Oui certainement les deux car là, s'il se retenait pas, il la serrerait dans ses bras et la couvrirait de bisous mais voilà, 5 ans avait passé, sa vie avait probablement changé, elle avait dû l'oublier. Il avait aussi comme un peu l'impression de se retrouver face à une inconnue mais dans le sens premier rendez-vous en vue de faire plus ample connaissance, comme si leur histoire d'avant n'avait pas eu lieu.
(c) MissHorsie (codage) & ...... (images)
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: A new life begins [Emelina] (#) Dim 29 Jan - 17:57
Ludvik & Emelina
A new life begins.
Il n’avait pas l’air contrarié par ma panique et ma maladresse, en fait, il avait l’air serein, mais je sentais un peu de « règlement de compte » dans son regard. Il avait l’air bien décidé d’en savoir plus ! Mais savoir quoi ? Et pourquoi attendre autant d’années ? Je pris une forte inspiration, essayant, en vain, d’ignorer son regard insistant. Malgré tout, la lourdeur de mes jambes m’avait affaibli et une douleur aux côtes fût brève mais intense. Je pris sur moi, le regardant dans les yeux et me releva par la force de mes émotions. Bordel qu’il m’avait manqué, mais j’étais tout autant perdu par cette événement. Ce saut en arrière fut si rapide et imprévisible. Je n’avais absolument pas imaginée le revoir un jour, et pourtant j’en rêvais secrètement. Tellement de contradiction que même mon propre corps était perdu. J’avais à la fois envie de l’embrasser, et de la repousser tellement j’étais honteuse de tant d’année d’absence. Il me tardait de reprendre le boulot, mais j’avais envie de rattraper tout ce que nous avions perdu ensemble. Je ne me comprenais décidément plus… Le temps que je me relève, il prit la parole me disant qu’effectivement, William était en cause de son arrivée à Island Bay. Mais pourquoi ? Qu’avait-il dans la tête ? Il ne finissait pas sa phrase, posant un grand suspense et me rendit interrogative. J’avais l’impression d’être en train d’effectuer un interrogatoire dans un commissariat. « Sans lui, tu serais encore où ? » Je penchais ma tête comme un chiot qui entendait un bruit qu’il ne connaissait pas. Mon regard s’adoucissait et je repris mon calme. Mon rythme cardiaque quant à lui redevenait normal.
Par la force des choses, Koda enroula sa laisse autour de Ludvik, me forçant à me débattre pour éviter la chute. Cependant, j’atterrissais dans ses bras, me rattrapant de peu à son corps musclé et humide. Je lâchais l’objet du délit et je vis mon chien courir après un oiseau qui s’envola de peur. Je restais un instant contre lui, qui était encore torse nu. Une chaleur inhabituelle me parcouru le dos, je retrouvais cette sensation perdue depuis 5 ans. Je n’avais plus jamais éprouvée un tel sentiment. Il suffisait de quelques secondes pour faire rebattre ce petit cœur qui s’était endurci. Mais merde, je ne pouvais pas céder aussi vite ! Après tout, il avait peut-être changé ! Il était peut-être fiancé, marié, ou je ne sais quoi. Bien que j’avais de forts doutes sur ces hypothèses… Et s’il avait des enfants ? Je m’écartais très rapidement à la suite de cette pensée… Je n’avais pas imaginé une seule fois qu’il refasse sa vie, mais le revoir devant me rappelait tout de même qu’en 5 ans, beaucoup de chose pouvait changer. Il interrompait mes pensées, me posant tout un tas de questions, aussi douloureuse les unes que les autres… Je me rendais compte du mal que je lui avais fait en partant comme une voleuse d’Islande… Je ne pouvais pas lui dire pardon, non, je ne pouvais pas alors qu’il attendait des explications ! Ça serait bien trop facile de m’excuser de la sorte… Malheureusement, je ne pouvais échapper à ce questionnaire qu’il avait soigneusement préparé à mon égard. Je ne pouvais fuir… Le passé, l’amour de ma vie me rattrapait au galop. « Tu ne penses pas que tu vas trop vite là ? Nous venons tout juste de nous revoir, et tu me balances toutes ces questions dans la tronche ? Je ne sais pas pourquoi je suis partie ainsi, je ne sais pas pourquoi, mais c’est comme ça ! Je ne t’ai jamais oubliée après toutes ses années. Mais fière comme je suis, tu pensais vraiment que j’allais reprendre contact avec toi alors que j’étais peut-être la cause de ton malheur ? Et puis, ne l’oublie pas, mais je n’ai jamais dit que nous allions nous séparer hein ? Nous avons toujours réussi à surmonter la distance. L’Australie et l’Islande, ce n’était pas la porte à côté et pourtant notre couple survivait ! Tu m’en as voulu, et tu en as fait qu’à ta tête aussi. Je ne suis pas la seule à devoir me remettre en cause, ne l’oublie pas ! » Je ne me sentais pas la force d’être explicite quant à mes actes. En fait, alors que j’étais partie pour vivre à Island Bay, je n’avais pas imaginée un seul instant que le couple ne survivrait pas. Je pensais qu’il allait me rejoindre, mais pas 5 ans après. Cependant, ça ne s’était pas passé ainsi. Il n’était pas venu me dire au revoir, il n’avait pas apprécié que je décide de m’installer ailleurs. Pour la première fois, nous avions manqués cruellement de communication. Peut-être que c’était la source de cette séparation. Qui n’en était pas vraiment une puisque après ce départ, je n’avais plus eu de nouvelle. Et je n’étais pas irréprochable, parce que je ne lui en avais plus donnée non plus… De peur de le faire souffrir peut-être ? Ou de peur d’avoir des reproches… Comme il me le faisait actuellement… J’ai était maladroite, et je le regrettais, mais je n’étais pas seule dans l’histoire.
Je me rendis compte de sa douleur quand il reprit une fois de plus la parole, parlant de moi à la troisième personne. Il ne savait pas comment m’aborder, peut-être qu’il n’avait pas réfléchis à la façon de me parler. Cependant, il avouait le manque qu’il avait éprouvait sans moi, et je fus touché par cette révélation qui manquait de tact. Je fus touchée en plein cœur par cette peine immense qu’il avait subit. Je n’étais pas fière de mes actes, bien au contraire. Je m’en voulais. Je n’avais qu’une envie à cet instant. Le prendre dans mes bras, et m’excuser. Pourtant, je savais très bien que cela n’allait pas être aussi facile… Je fondais en larme, émotive comme je l’étais, il était impossible pour moi de me retenir. Je m’approchais de lui tout doucement, me lova une fois de plus contre lui, mais cette fois ci, c’était de façon spontanée et pour exprimer ma sincérité. « Je suis désolé de la souffrance que tu as enduré. Désolé d’être ainsi. Oui, je ne suis qu’une abrutie qui a bousillée sa vie et la tienne par la même occasion… J’ai tout foiré. Tout ! » J’étais plutôt du genre optimiste, mais la façon dont il avait parlé et dit les choses m’avaient mis un coup au moral, me remémorant toutes ses cinq dernières années. Mais aussi, la nuit où tout avait basculé…
love.disaster
Spoiler:
Code:
couleur : #CD5C5C
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: A new life begins [Emelina] (#) Mer 8 Fév - 17:36
A new life begins
Emelina & Ludvik
Le jeune homme en apparence paraissait insensible à ces retrouvailles imprévues avec celle qui avait été sa petite amie. Enfin, il se doutait bien qu'en arrivant ici là où elle faisait sa vie depuis 5 ans, il la rencontrerait tôt ou tard mais il n'aurait jamais pensé que ce soit ainsi au hasard, dans ces circonstances, et si peu de temps après son arrivée à lui-même dans cette nouvelle ville. Ludvik s'était imaginé qu'il allait encore devoir passer par William pour avoir à reprendre contact avec elle et non pas la retrouver ainsi et de cette façon, avec son chien qui venait d'uriner sur les plate-bandes à peine mises en place. Donc oui, il paraissait ne plus rien éprouver pour la jeune femme à ce jour, voire froid et insensible, voire en colère. Et il l'était en colère contre le chien, contre elle mais au fond de lui, une seule envie le tenaillait, la serrer contre lui après toutes ces années mais impossible ! Elle devait l'avoir complètement oublié.
C'est à la question qu'Emelina posa que Ludvik sortit de ses pensées, de ses souvenirs.
- Sans lui, je serai encore en train de voyager, d'errer de par le monde pour tâcher d'oublier le passé qui me hante.
Allait-elle comprendre et réaliser que là, il parlait de leur passé commun à tous deux, du temps où elle venait en Islande, dans son pays à lui ?
- Depuis 5 ans, je n'ai pas mis les pieds en Islande. Depuis 5 ans, j'ai voyagé pour penser à autre chose, pour tenter de me construire une nouvelle vie, pour oublier. Il y en a qui sombrent dans l'alcool, d'autres dans la dépression, d'autres dans je ne sais quoi ! Moi ça a été de voyager !
Il avait parlé sans être énervé, d'un ton tout à fait normal mais bien déterminé cependant. Et quand il entendit ce que lui reprochait aussi Emelina en retour, qu'avant la distance ne les gênait pas et qu'il n'avait jamais été question que ce soit fini entre eux, il eut comme l'impression de se prendre une claque dans la figure.
- Tu as raison ! Mais je ne sais pas, j'ai senti comme une cassure, comme une coupure, comme un certain blocage quand tu as perdu ta grand-mère ! J'aurais aimé être là pour toi à ce moment-là comme je l'avais toujours été auparavant mais j'ai eu l'impression que cette fois, tu ne recherchais plus ma protection, comme si tu me fuyais ! Si mon impression était mauvaise et qu'à cause de cela, j'ai tout gâché, pardon, nous avons tout gâché, tant pis, c'est ainsi !
Ludvik savait que ses paroles faisaient mouche, qu'il blessait ainsi la jeune femme comme elle le blessait mais cela de façon involontaire des deux côtés. Il ne l'avait pas oublié et ne pourrait jamais l'oublier. Allait-il regretter d'être venue ici juste pour la retrouver, pour tâcher de réparer les morceaux cassés ? Elle s'excusa de lui cette souffrance qu'elle lui infligeait.
- Je suis désolé aussi sache-le, désolé de te faire du mal. Mais si tu savais comme c'est difficile de te retrouver devant moi même si...même si je me suis installé à mon tour ici pour ça !
Il la regarda dans les yeux, lui tendit la main pour l'aider à se relever si elle le souhaitait. Libre à elle de saisir la main qu'il lui tendait.
- Il va falloir que je retourne bosser cela dit ! Ma pause ne peut pas durer éternellement, ça le ferait pas lors de mon premier jour de boulot, tu ne crois pas ?
Il se mit à sourire.
- Mais si ça te dit qu'on se revoit tranquillement au calme, pas de problème pour moi !
(c) MissHorsie (codage) & ...... (images)
Invité
Invité
ONGLET 1
ONGLET 2
Sujet: Re: A new life begins [Emelina] (#) Jeu 9 Fév - 17:38
Ludvik & Emelina
A new life begins.
Cette rencontre était éprouvante. En plus de revoir l’homme dont j’étais follement amoureuse depuis des années, celui dont je n’avais plus de nouvelle depuis 5 ans. J’avais aussi le droit à beaucoup de reproche concernant mes actes. Je ne pensais pas un seul instant le revoir si en colère suite à mon départ. En fait, je pensais que cela n’allait rien changer entre nous. Naïve que je suis, alors que je n’avais même pas pris la peine de le recontacter… J’étais certainement dans une phase d’une crise d’adolescence évoluée à l’époque, et j’avais décidé de tout plaquer pour vivre ma vie comme je la voyais dans le passé. Je m’en suis rongée les doigts pendant longtemps. Mais le passé revient au galop, me donnant tout de même de beaux espoirs, puisqu’il semblait revenir aussi pour me retrouver. Peut-être seulement pour me demander des explications, ou encore pour rattraper le temps perdu. Je ne savais pas. Je n’avais cependant pas le temps de lui demander de se justifier quant à sa présence à Island Bay. Mais l’envie ne manquait pas en tout cas.
J’avalais ses paroles, regardant chaque détails qui avait changés en lui. Je n’en voyais que très peu. Son teint était peut-être quelque peu différent, quelques petits traits avaient également apparues sur son visage pendant tout ce temps. Mais il était toujours aussi séduisant, c’était incontestable. Il me répondait d’un ton sans vie, me faisant comprendre que sans William il ne serait pas là, devant moi. Durant toutes ses années, il avait voyagé, il tentait d’oublier notre passé. Son message était clair. Je l’avais anéantit. Je n’avais pas été à la hauteur de son amour. Je commençais à défaillir, me demandant pourquoi il était aussi calme, alors que je l’avais fait tant souffrir. « William est un ange. » Je n’osais pas répliquer sur ses voyages et la hantise qu’il avait éprouvé. En fait, je ne savais pas forcément comment réagir. Un pardon n’aurait pas suffit. Mon regard s’adoucissait et je pinçais mes lèvres pour m’occuper l’esprit et ne pas me dévorer l’intérieur tout entier. Je crois qu’il comprenait à quel point je me sentais mal. Il utilisait un ton beaucoup plus plaisant, sans vouloir m’enfoncer plus bas que terre. Lui aussi c’était un ange. Un ange que j’avais laissé s’envoler tout bêtement. Je n’avais pensée qu’à moi et la haine que j’éprouvais à mon égard était intense. Jamais je ne me suis détestée autant.
Il continua son dialogue, m’affirmant qu’il avait préféré voyager pour oublier que de se sombrer dans la délinquance. Nous avons toujours ce point en commun, ce goût pour l’aventure et la nature. Nous aimons tous deux les beaux paysages et ce que la terre a à nous offrir. L’Islande, c’était le pays qui regroupait la simplicité, la nature ainsi que les esprits respectueux et compréhensifs. Nous avions construit beaucoup de belle chose là-bas. Il avait eu le même réflexe que moi suite à mon départ, c'est-à-dire quitter ce territoire aux souvenirs pesants. A la différence, c’est que moi je l’avais laissé dans le doute, alors que lui, plus rien ne le retenait. « Tu as toujours eu le goût pour les belles choses Ludvik. Je ne suis même pas étonnée de ce que tu me dis, notamment pour les voyages. Tu as toujours eu ça dans le sang. Après tout, nous ne sommes pas si différents. J’espère sincèrement que tu as trouvé la paix intérieure durant tes périples. Je suis navrée de tout ce que j’ai pu te faire subir. Désolé. » Je m’excusais une fois de plus, puis le laissa reprendre. Il avait besoin de vider son sac. Malgré que l’endroit ne fût pas vraiment propice à cela, je le laissais faire. Il s’exprima à son tour, m’expliquant qu’il aurait aimé me protéger, qu’il n’attendait que cela suite au décès de Granny. Ce souvenir me marquait. L’annonce de sa mort défilait pendant qu’il m’en reparlé. Je sentais une première larme couler sur ma joue, je l’essuyais immédiatement pour ne pas qu’il remarque ma peine. Je l’écoutais plus sereinement cette fois ci. Mon coup de gueule avait apaisé les choses. Ludvik n’aimait pas forcément le conflit, et je le savais. Son respect était toujours présent en lui, au plus profond de son être. Il s’excusa également, et je ressentis un pincement au cœur. Ce n’était en aucun cas sa faute, ou du moins, une partie que très minime.
Une fois qu’il avait fini, il me proposait son aide afin que je puisse me relever. Par réflexe, je me saisis de sa main puis me mis débout avec quelques difficultés. Je m’approchais ensuite délicatement de lui et y posa ma main sur son épaule comme pour le réconforter et le regarda dans les yeux, respectueusement. « Ne t’excuses pas, tu n’as rien à te reprocher. Maintenant, tu es là. Nous allons rattraper ce temps perdu. » J’utilisais un ton optimiste, un ton qui permettrait de réfléchir à l’avenir, et aux bonnes choses qu’apportera son arrivée ici. J’avalais ma salive, puis repris. « Ecoute, je te donne mon numéro, et si tu le souhaites, nous trouverons le temps nécessaire pour se revoir. » Je fouillais dans mon sac et arracha un bout de papier dans mon bloc note. Je pris également un crayon et y inscrit mes numéros. Je lui tendis gaiement, et espérait au plus profond avoir de ses nouvelles très rapidement. L’approche de la Saint Valentin m’inquiétait quelque peu, je ne voulais pas qu’il se sente obligé de m’inviter à ce moment précis, ce qui sera peut-être très étrange comme situation, mais au fond de moi, je savais très bien que j’en avais fortement envie. Il m’avait manqué. Et mine de rien, le revoir devant moi m’émoustillait un peu. Je n’avais pas ressentie cela depuis longtemps. Il mit court à ces retrouvailles en m’affirmant qu’il serait mal poli s’il faisait faux bond à ses collègues. C’était son premier jour, il devait donc faire ses preuves. J’acquiesçai d’un signe de la tête, en lui souriant à pleine dents. « Tu as raison, je n’ai pas vu l’heure. Je vais devoir reprendre également. » Je regardais l’heure sur ma montre puis décida de lui déposer un baisé sur la joue. Je sentais mon corps tout entier se raidir. Cette odeur… Ce corps… J’avais l’impression d’avoir utilisée une machine à remonter le temps. Sa peau était humide avec cette chaleur, mais je l’enlaçais tout de même pour lui montrer ma joie de la revoir. Si seulement je pouvais rester des heures et des heures dans ses bras… Je m’évadais de mes pensées. Elles étaient malsaines au vu de la situation. Puis je repris la laisse de Koda et fit un geste de recul. « A bientôt Ludvik. N’hésites surtout pas à me rappeler. » Je fis demi-tour après l’avoir regardé encore pendant quelques secondes. Je me sentais vivante, je me sentais paradoxalement heureuse et très impatiente de le revoir. Des sentiments se mélangeaient, me faisant réfléchir à ce que le futur me réservait. Ou plutôt, nous réservaient. Après avoir fait quelques mètres je tournais la tête pour l’observer au loin, et soupira. Puis murmura son nom. « Ludvik Joàan Gudrunsson. » Je repris le chemin du bureau puis mon esprit se vida entièrement. Je sentais mes muscles se ramollir, me fatiguant et m'apportant une douleur à la tête.