contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Where it all begins. ~ Ft. Ashton (#) Dim 15 Jan - 23:22
Where it all begins.
May-Line & Ashton
J'avais quitté mon appartement quelques heures plus tôt, afin de parcourir les moindres recoins de cette nouvelle ville, découvrir là où ma sœur avait passé ces dernières années. La nuit venait de tomber sur Island Bay, laissant derrière elle une belle journée d'été et annonçant la fin de ma visite. J'arpentais les rues du centre-ville qui, à cette heure-ci, commençait à s'animer en prévision des activités nocturnes et j'accélérais le pas, préférant éviter à tout prix de me retrouver au centre de ces futurs événements. J'avais tendance à fuir les endroits surpeuplés et envahis par des beaux-parleurs comme-ci ils étaient dangereux pour ma santé mentale et physique. Une légère brise me fit frissonner et à défaut d'avoir pensé à prendre mon kimono pour me réchauffer, je sortis de mon sac mon paquet de cigarette et soupira en découvrant qu'il s'agissait de la dernière. J'avais un peu augmenté le nombre ces derniers-jours et si je ne m'abstenais pas, je pouvais facilement en fumer une vingtaine. Et comme pour accentuer ma mauvaise humeur soudaine, je passe une bonne minute à chercher mon briquet. Une fois retrouvée, je peux enfin savourer ce délicieux poison. Un peu plus détendu, je continue mon chemin jusqu'à ce qu'une voix derrière moi m'interpelle. « Salut bébé, tu as besoin d'aide ? » Je me stoppe net et me tourne très lentement vers mon interlocuteur. Mais pour qui se prend-t-il celui-là ? Je le dévisage de haut en bas et en guise de réponse, lui souffle la fumée de ma clope au visage. Je tourne les talons et reprend mon chemin, tout en marmonnant dans ma barbe quelques noms d'oiseaux à son encontre. Encore un mec complètement bourré en début de soirée. Ils font parti de la pire espèce ceux-là. Seulement, l'homme, n'ayant pas apprécié que je le rejette de la sorte, n'avait pas dit son dernier mot. Il m'attrape par le bras et m'attire contre lui. Surprise, je lâche ma cigarette et pousse un petit cri. « Mais lâchez-moi ! » Je me débats comme je peux, mais il m'entraîne vers une petite ruelle, à l'abri de tout regard indiscret. Plaquée contre le mur, les bras retenus au-dessus de ma tête, je ne pouvais plus bouger, contrainte à le laisser balader ses mains sur moi… « On fait moins la maligne maintenant, ma jolie » J'aimerais hurler, mais le son reste coincé au fond de ma gorge et je peux lire dans la lueur qui se met à briller dans ses yeux tout son contentement. La peur paralyse chacun de mes membres et m'empêche de réfléchir. Sans m'en rendre compte, alors que je m'étais promis de ne plus jamais me mettre dans des états pareils à cause d'un garçon, les larmes me montent aux yeux et entament une course folle le long de mes joues. Alors c'est comme ça que ça va se finir ? Encore une fois, un homme va me blesser, me piétiner le cœur, me salir ? Alors que mon corps se raidi de dégoût sous ses caresses, je me mets à espérer et à croire qu'il existe dans ce bas monde, une personne semblable au Prince Charmant de mes livres préférés.
MAY
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Sujet: Re: Where it all begins. ~ Ft. Ashton (#) Lun 16 Jan - 14:21
Where it all begins
May-Line & Ashton
Une petite alarme se met en marche sur un coin du comptoir, là où plus tôt j’ai posé mon portable, annonçant la fin de mon service à la boutique. Enfin ! Je pousse un soupir de soulagement avant de m’étirer le dos et de ranger les derniers vinyles à leur place dans les bacs. Aujourd’hui a été une journée tellement longue et calme niveau clientèle que j’ai même failli m’endormir sur place entre midi et deux, heure de la sieste. Encore heureux que le patron soit absent ce jour-là où je me serais fait remonter les bretelles. J’attrape mon sweatshirt accroché au porte-manteau, éteint la lumière et ferme la boutique à double tour, fourrant les clés et mon portable dans les poches de mon jean. La nuit vient de tomber sur Island Bay, seules les lumières jaunes des lampadaires éclairent les rues et les quelques passants qui s’y promènent malgré l’heure tardive. J’enfile mon sweat noir, laissant la capuche relevée sur mes cheveux en bataille, et je me dirige d’un pas lent vers Center Bay. C’est pas le chemin le plus court vers mon appartement mais j’ai envie de me promener ce soir. M’enfermer entre quatre murs devant une série télé est bien la dernière chose dont j’ai envie. C’est donc mes écouteurs enfoncés dans les oreilles et sifflotant la mélodie de Stay par Mayday Parade que j’arrive quelques minutes plus tard au centre-ville. Le quartier a déjà commencé à s’animer en prévision des diverses activités nocturnes mises en place par le maire. Après avoir contemplé un instant m’arrêter dans un bar pour y boire une bière fraiche bien méritée, j’écarte l’idée d’un geste de la main et continue mon chemin vers une zone moins peuplée. Il n’y a rien d’amusant à boire un coup seul de toute manière. Je devrais peut-être inviter Gaby un de ces quatre pour me tenir compagnie.
Perdu dans mes pensées, je manque de rater un éclat de voix qui attire mon attention dans une ruelle perpendiculaire à celle sur laquelle je me trouve. Je recule de quelques pas et jette un œil vers ce qui a piqué ma curiosité. La ruelle est sombre, ce qui n’arrange pas ma vue déplorable même en temps normal et je dois plisser les yeux pour y voir quelque chose, mais j’arrive quand même à distinguer deux silhouettes : probablement un homme et une femme considérant leur stature respective. Et ils n’ont pas l’air d’avoir une discussion des plus amicales. Je fronce les sourcils et me dirige lentement vers eux en tendant l’oreille. Le type retient la fille contre le mur avec un sourire pervers, cette dernière se débat du mieux qu’elle peut en gémissant pour se soustraire à ses mains baladeuses. Mon sang ne fait qu’un tour. « Hey ! On peut savoir à quoi tu joues ? » j’interpelle le type en arrivant à quelques mètres d’eux. « Lâche-là, tu veux ? Elle ne veut clairement pas de toi alors dégage. » Surpris par ma présence, tous deux tournent la tête vers moi alors que je croise les bras et bombe le torse, toisant le type du haut de mon mètre quatre-vingt-cinq. Il est légèrement plus petit que moi mais une lueur dans son regard me dit qu’il n’hésiterait pas à m’en coller une si je tentais quelque chose. Quel connard. « Oi ! T’as entendu ce que j’viens de dire ou t’as besoin que j’vienne te déboucher les oreilles ? Lâche-là. » j’hausse la voix. Il est bouché ou quoi ? Je vois le type me jauger du regard et hésiter quelques secondes. De toute évidence, il n’avait pas prévu que quelqu’un vienne l’interrompre dans sa petite affaire. Dommage pour lui. Le gars se met finalement en mouvement et s’écarte de la fille sans lui lâcher le poignet. Je croise alors le regard de cette dernière pour la première fois : elle tremble comme une feuille et à l’air totalement terrifiée. J’ouvre la bouche pour lui demander si elle n’est pas blessée mais l’autre abruti me coupe avant que je ne puisse prononcer un mot. « Tu ferais mieux de repartir d’où tu viens, tête de gland. J’suis occupée et j’ai pas l’temps de te refaire le portrait. » Je détourne les yeux de la fille pour me reconcentrer vers le type. Il est sérieux lui ? Il a pas froid aux yeux décidément. Je pousse un long soupir irrité avant de reprendre la parole, plus fermement cette fois. « Bon écoute-moi bien l’abruti. Je déteste en venir aux mains mais si tu t’obstines je vais pas avoir le choix et crois-moi, je serai pas le seul à le regretter. Pigé ? Sinon je peux appeler la police et tu passeras quelques semaines à l’ombre si tu vois c’que j’veux dire. À toi de voir, je me répèterai pas. » Mes paroles ont l’air de faire mouche, il n'a plus l’air aussi sûr de lui tout d’un coup. Son regard malfaisant fait du ping-pong entre moi et la fille, il considère sûrement ses options limitées. Soudain il lâche le poignet de la brunette en grommelant des profanités à mon égard avant de tourner les talons au pas de course. « C’est ça, va mourir ailleurs. Et ne t’approche plus d’elle ! » j’ajoute après un bref regard vers la fille. Celle-ci est restée muette pendant tout l’échange, immobile comme une statue. Sous le choc probablement. Je fais un pas vers elle en penchant la tête pour tenter de la rassurer : « Hey, ça va ? Il ne t’a pas blessée ? » Je scrute son visage d’un air soucieux dans l’attente d’une réponse. J’espère ne pas être arrivé trop tard.
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Sujet: Re: Where it all begins. ~ Ft. Ashton (#) Lun 16 Jan - 22:06
Where it all begins.
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J’ignore si mon appel a été entendu ou s’il s’agit tout simplement d’une belle coïncidence, mais un jeune homme, à peine plus vieux que moi et sorti de nulle part, s’interpose. Je glisse mon regard jusqu’à lui et avale difficilement ma salive en voyant sa carrure. Il est imposant, bien plus que celui qui me fait face en ce moment et j’ignore si je dois être rassurée ou continuer de flipper. Je ne sais pas quoi penser de cette situation et je me sens totalement dépassée par les événements. Á quel moment est-ce que j’ai merdé pour me mettre dans un tel schmilblick ? L’homme qui me tient, fait mine d’ignorer le nouveau venu, qui j’imagine va déjà laisser tomber et remettre au placard son élan chevaleresque, faire demi-tour et reprendre sa petite vie tranquille, comme-ci rien ne s’était passé. Après tout, pourquoi est-ce qu’il aurait envie de m’aider ? Il ne me connaît pas. Et de toute façon, un type dehors à cette heure-là, c’est à coup sûr quelqu’un qui va rejoindre sa bande de pote pour se siffler des verres dans un bar. Mais, à mon plus grand étonnement sa voix résonne de nouveau, ordonnant une nouvelle fois à mon assaillant de me laisser. Celui-ci obéit, ou presque. Il s’écarte de quelques centimètres, sans pour autant lâcher mon poignet. Je suis prise de sanglot et n’écoute même plus leur échange pour me concentrer sur les battements de mon cœur qui, à chaque coup, me menace de prendre la fuite hors de ma poitrine. Et qu’est-ce que j’aimerais avoir le courage de le faire. Mais mes jambes trembles comme des feuilles et me narguant de me laisser tomber à tout moment.
Soudainement, mon poignet se libère de la poigne de l’homme et en une fraction de seconde, il disparaît en courant. Je cligne plusieurs fois des paupières pour être sûre que mon imagination ne me joue pas un coup foireux et reporte mon attention sur ce qui pourrait s’apparenter de près ou de loin à mon sauveur. Il s’approche de moi et instinctivement, j’effectue un mouvement de recul. Malheureusement je suis déjà contre le mur et la seule issue possible pour rentrer chez moi, c’est de passer devant lui. J’attends quelques secondes que mon rythme cardiaque devienne plus ou moins normal et lui répond : « Oui… Je crois que ça va. » En vérité, rien ne va, mais je me garde bien de lui dire. Je me mords l’intérieur de la joue et reprend : « Merci. Mais reste là où tu es, s’il te plaît. » Je reprends mes esprits et prend le temps d’analyser la scène. Comme par hasard, je me retrouve de nouveau, seule, avec un type que je connais ni d’Adam ni d’Eve. J’aurais peut-être dû songer à demander d’être secouru par une femme… Alors, comme-ci il s’agissait de la chose la plus normale au monde, je positionne mes bras devant moi, tel un ninja. « J’ai fait du karaté. » ou plutôt, j’ai passé un an à découvrir sous tous les angles, les différents tapis du dojo, si vous voyez ce que je veux dire. J’aurais pu paraître sérieuse si mon corps n’avait pas décidé d’imiter les secousses d’un tremblements de terre. Là, et je le savais, j’étais vraiment pathétique. Au mieux, il me prenait en pitié et au pire, il me prenait pour une folle. Et comment lui expliquer, sans le froisser, que je n’avais absolument pas confiance en lui alors qu’il venait, sans le moindre doute, de me sauver, de me défendre et de m’aider ? « En plus, j’imagine que tu allais quelque part et je ne voudrais surtout pas que tes amis attendent... »
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Sujet: Re: Where it all begins. ~ Ft. Ashton (#) Mar 17 Jan - 17:57
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Après m’avoir vaguement confirmé qu’elle allait bien d’une voix hésitante, je vois la fille esquisser un mouvement de recul et me regarder d’un air méfiant. Je fronce les sourcils. C’est pas censé être le moment ou elle me remercie chaleureusement de lui avoir sauvé la vie ou presque ? Je lui fais peur ou quoi ? C’est pas comme si je… Ah si je vois. C’est sûrement la capuche. J’avoue que c’est pas un de mes looks les plus avenants, surtout de nuit. Avant que je ne puisse ouvrir la bouche pour essayer de la rassurer, la fille se positionne en position de combat avec les mains en avant, et j'écarquille les yeux comme des boules de billard. « Wow wow woh ! On se calme ! » je recule d’un pas en levant les mains à hauteur d’épaule comme pour me rendre. Elle a fumé la moquette la demoiselle en détresse ! Je viens bien de la sauver à l’instant ou je dois lui faire un dessin pour lui expliquer ? Nous restons immobiles pendant quelques secondes et, la surprise passée, je ne peux empêcher un sourire de me retrousser le coin des lèvres devant le ridicule de la situation. « Si tu veux me sauter dessus c’est le moment parce que là je commence à avoir une crampe au bras gauche… » je tente, à moitié sérieux. Elle par contre n’a pas l’air d’avoir envie de rire. Du tout. Je soupire et baisse les bras devant ma tentative d’humour ratée. « Je n’ai pas l’intention de te toucher si ça peut te rassurer. Tiens, je ne vais même pas avancer vers toi ! Mes pieds sont plantés dans le sol, hop ! ‘Peux plus bouger. » Je ne vois pas ce que je peux faire d’autre pour qu’elle se détende un peu et se décide à me faire un minimum confiance… À part peut-être tourner les talons mais c’est hors de question que je l’abandonne là sans au moins être certain qu’elle aille bien. À mon grand soulagement, la brunette reprend enfin la parole mais pour me sortir qu’en gros, je devais avoir mieux à faire ailleurs. Je lève les yeux au ciel : alors maintenant les mecs ne peuvent plus être tout simplement gentils et galants sinon c’est suspect ? Les nanas, je vous jure… Et puis d'abord, qu’est-ce que je pourrais avoir à faire de plus important à cette heure un mardi soir ? Ah si, sacrifier quelques vierges et un mouton noir pour m’assurer une jeunesse éternelle peut-être ! Je glousse rien qu’en imaginant la tête effarée que la fille devant moi ne risquerait pas de me faire si je lui sortais ce genre de truc. Ce n’est peut-être pas vraiment le meilleur moment pour mon sarcasme. J’opte donc plutôt pour une réponse plus soft et secoue la tête en lui souriant amicalement : « Je sais que ça peut paraître étrange mais non, je n’ai nulle part où aller en particulier ni aucun ami à aller voir ce soir. En fait je comptais rentrer chez moi et me poser dans mon canapé devant un épisode de Grey’s Anatomy, mais sinon rien, j’ai tout mon temps ! » Si avec ça elle persistait à croire que j’étais un type dont elle devait se méfier… Je lui laisse le temps de retrouver un peu ses esprits avant de reprendre la parole, une once d’hésitation dans la voix : « Est-ce que tu vas me frapper si je te redemande si ça va ? Je veux dire, vraiment ? Et est-ce que tu as un moyen de rentrer chez toi, style voiture ? ou bicyclette ? Vaut mieux pas que tu te balades seule de nuit avec ce genre de sales types qui traînent dans les rues… »
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Sujet: Re: Where it all begins. ~ Ft. Ashton (#) Mar 17 Jan - 22:14
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Je hausse les sourcils et le fixe d'un air méfiant. J'ai un peu du mal à l'imaginer rentrer simplement et tranquillement chez lui pour se poser devant une série, qui plus est, n'est vraiment pas la meilleure et devient sincèrement redondante, mais soit. Je vais garder mon avis pour moi -des fois que ce soit un fanatique, et de toute façon, je n'ai aucune envie de lui taper la causette. Toutefois, bien consciente que je suis parfaitement ridicule et que je me tape la honte de ma vie, et que, ok, j'avoue, il n'est pas sur le point de me sauter dessus, je laisse retomber mes bras le long de mon corps et récupère mon sac-à-main qui était tombé par terre. Malgré ses tentatives de sarcasmes et d'humours ratés, j'ai le sentiment que je peux baisser ma garde et me détendre. Alors qu'il reprend la parole, je fais un pas dans sa direction, comme pour lui prouver et sans doute me prouver à moi-même que je lui accorde ma confiance. Enfin, une micro-confiance. Il ne faut pas abuser non plus. Je souris à sa réflexion et lui répond du tac au tac. « Ça se pourrait que je le fasse, oui. Mais ça me semble plutôt être une mauvaise idée. » Vu sa carrure, il y a de forte chance pour que je termine avec la main cassée et plâtrée, alors je préfère éviter et la garder intacte, des fois qu'elle puisse encore servir. « Et non, je suis à pied. » Je frisonne rien qu'à l'idée de recroiser le chemin d'un type pareil et jette un discret coup d’œil derrière son épaule. « Je n'avais pas vraiment prévue de rentrer si tard... » dis-je en marmonnant plus pour moi que pour lui. « Je visitais et je n'ai pas vu le temps passer. » Et pourquoi est-ce que je lui raconte ça, moi ? Je me donne une claque imaginaire et me réprimande en silence. Je lâche un léger soupir agacé et réajuste mon sac sur mon épaule. « Et pourquoi cette question ? Tu ne vas quand même pas me proposer de me raccompagner jusqu'à mon appartement ? » Je n'ai pas vraiment besoin d'une réponse de sa part, je sais très bien que c'est ce qu'il a envie de faire et surtout ce qu'il fera. Peut-importe que j'en ai envie ou non. « En fait, inutile de répondre, je sais déjà ce que tu vas dire... Vous êtes tous pareils. Vous vous faites passer pour un bon petit samaritain, mais quand vous en avez l'occasion, vous nous plantez un poignard dans le dos. » Je me rends compte que je pense à voix haute et tente, maladroitement, de changer de sujet pour esquiver des remarques ou des questions auxquelles je n'aurais pas envie de répondre. Sans parler d'un probable débat. Je sens que j'ai besoin de fumer pour digérer tout ce qui vient de se passer et ça tombe bien, ça fera un excellent sujet. « Tu sais si il y a un tabac d'encore ouvert à cette heure-ci et sur le chemin ? J'ai besoin de m'acheter des cigarettes... » J'hésite quelques instants à lui dire où j'habite, mais fini par capituler. « Je vis à West Bay. » Et sans attendre la moindre réponse, je passe à côté de lui et commence à avancer. Je suis suffisamment mal à l'aise pour continuer de rester planter là, dans cette horrible ruelle.
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Sujet: Re: Where it all begins. ~ Ft. Ashton (#) Sam 21 Jan - 12:52
Where it all begins
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Elle confirme ma supposition en m’avouant qu’elle est à pied. Impossible pour moi de la laisser rentrer seule donc, ce serait trop risqué. Non pas qu’Island Bay est une ville peuplée de criminels en tous genres, au contraire, mais vu le spécimen qu’on vient de croiser, c’est plus prudent. Mais avant même que je n’ouvre la bouche pour lui proposer de la raccompagner, la fille reprend la parole : « Et pourquoi cette question ? Tu ne vas quand même pas me proposer de me raccompagner jusqu'à mon appartement ? » Touché. « En fait je… » Encore une fois, elle me coupe dans mon élan d’une voix cassante. Je suis un peu pris au dépourvu par son changement soudain de comportement. De complètement terrifiée elle est passée à méfiante pour finalement devenir carrément froide. Bon, pas vraiment encourageant pour moi m’enfin, on fera avec, même s’il va me falloir marcher sur des œufs avec elle si je veux qu’elle m’accorde un gramme de confiance. C’est pas gagné… Je me sens quand même un peu blessé par son ton accusateur : elle vient à peine de me rencontrer et je suis déjà étiqueté "parfait connard" ? Prend ça dans ta fierté de gentleman ! « Ouch… » Je grimace en plaçant une main sur le cœur. Je ne pense pas voir mérité un tel traitement, surtout par une inconnue, mais je vais mettre ça sur le compte du contexte post-agression par le pervers du coin, dans une ruelle mal éclairée. D’un autre côté, ça me donne encore plus de motivation pour lui prouver qu’elle n’a rien à craindre de moi. Je préfèrerais qu’on me tabasse à coups de gourdin plutôt que de blesser une femme intentionnellement, c'est pour dire ! Je soupire et me passe une main dans les cheveux pour réfléchir, faisant tomber ma capuche au passage. « Hmm, je connais un petit tabac à deux rues d’ici qui est ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre. On peut passer par là si tu veux. » Je connais bien cette boutique, c’est souvent là que je vais m’approvisionner en bouteilles d’alcool… avec modération évidemment, erhm erhm. La fille me dépasse soudain pour sortir de la ruelle alors je la rejoins en trottinant. « West Bay ? J’habite aussi là-bas, le monde est petit ! » En revanche ça m’’étonnerait qu’elle habite la même résidence que moi, elle a plutôt l’air de vivre dans celles plus à l’Est, dans un appartement avec plus de 3 pièces et un balcon si vous voyez où je veux on venir, mais je me garde bien de lui faire partager mes réflexions. Je fourre mes mains dans mes poches de sweat, la fille conservant une distance d’un mètre entre nous. Ce qui me fait penser que je devrais peut-être lui demander son prénom au lieu de continuer à l’appeler "la fille". « Je m’appelle Ashton au fait, enchanté ! » je me présente avec mon plus beau sourire. « Et toi ? » Je vois à son regard méfiant qu’elle hésite à me répondre alors j’ajoute, avant de me prendre un vent mémorable : « Vaut mieux qu’on se connaisse un minimum si on compte passer vingt minutes de trajet ensemble. »
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Sujet: Re: Where it all begins. ~ Ft. Ashton (#) Sam 21 Jan - 22:12
Comme je ne connais absolument pas le chemin du bureau de tabac, je finis par ralentir le pas pour rester à sa hauteur, tout en gardant une distance de sécurité entre nous. Et comme-ci le sort avait décidé de se liguer contre moi, il m'apprend qu'il habite dans le même quartier. Il manquerait plus qu'il soit du même immeuble, tiens ! Je lâche un petit rire plein de nervosité. « Peut-être même un peu trop petit... » dis-je à voix basse en espérant qu'il n'entendra rien de ma remarque. J'aurais aimé que la suite du trajet se passe en silence, mais ce n'est visiblement pas à son goût. J'ignore ce qu'il cherche à se prouver ou à me prouver en continuant la discussion, mais j'avoue que le son de sa voix me rassure et m'évite de repenser à ce qui vient de se passer. Néanmoins, lorsqu'il insiste pour que je me présente, je le dévisage un certain temps avant de céder et d'arrêter de m'imaginer qu'il s'agit d'un tueur en série et qu'il viendra un soir de pleine lune, se glisser dans mon appartement pour m'assassiner de dix coups de couteaux. Des fois, je pense que je devrais arrêter de lire des séries policières. « Et bien enchantée Ashton, moi c'est May-Line. » Je le regarde et reprend d'un ton un peu plus doux et détendu. « Mais tu peux m'appeler May. Généralement, tout le monde m'appelle comme ça. C'est plus court… » Puis soudain, je percute. Il a un drôle d'accent, cet Ashton. Pourtant, il ne ressemble pas vraiment à un touriste. Autant lui poser la question et aux dernières nouvelles, il ne risque pas de me manger. « Tu viens d'où ? » C'est vrai que moi et le tact, ça fait deux. J'ai tendance à dire ou demander les choses de la manière la plus franche possible, quitte à ce que ça ne plaise pas à mon interlocuteur, mais dit comme ça, je passe un peu pour une malpolie. « Tu as un petit accent, alors je me pose la question... »
Quand on arrive devant le bureau de tabac, je le préviens que j'en aurais que pour quelques minutes et le laisse en plan à l'extérieur. J'achète deux paquets, histoire d'être certaine de ne plus me retrouver en manque de stock et en profite également pour investir dans un nouveau briquet avec marqué I ♥ Island Bay. Je m'imagine l'envoyer à mes parents, en guise de carte postale, eux qui n'acceptent pas spécialement que je fume et encore moins que je sois partie de la maison pour cette ville. Une fois mes achats payés, je rejoins Ashton et m'allume une cigarette. « Tu sais, je tiens vraiment à te remercier. Je ne sais pas comment les autres filles auraient réagi à ma place. Peut-être qu'elles t'auraient sauté au cou et en auraient profité pour t'inviter à boire un verre, enfin ce genre de trucs bien niais, alors ma réaction a clairement été bizarre... » Je tire une bouffée de ma cigarette tout en cherchant mes mots. « Enfin tout ça pour dire que ce n'est pas directement contre toi. C'est plutôt contre vous, les hommes, en général. Ça n'a rien de personnel, je ne te connais pas assez pour ça... » Je baisse les yeux vers le sol, consciente que ce discours, c'est du grand n'importe quoi. « Tu en veux une ? » lui demandé-je en pointant ma cigarette et surtout pour faire passer l'étrange malaise qui venait de me gagner.
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Sujet: Re: Where it all begins. ~ Ft. Ashton (#) Dim 22 Jan - 22:44
Where it all begins
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Je suis content de voir qu’elle se détend un peu et que ma présence n’a plus l’air de l’embêter plus que ça. Tant mieux, l’idée de me faire la conversation à moi-même pendant tout le trajet ne m’enchantait pas vraiment. « May-Line ? May… J’aime bien, c’est cool comme prénom. » je lui réponds sincèrement. C’est peu commun et ça lui va bien finalement, vu sa personnalité originale. Sans transition, May reprend soudain la parole pour me demander d’où je viens. Là j’avoue que je suis pris au dépourvu : comment ça d’où je viens ? Je viens de lui dire que j’habitais à West Bay, non ? « Tu as un petit accent, alors je me pose la question... »Aaaah, je vois. Je ne peux m’empêcher de lâcher un éclat de rire. J’avais totalement oublié que mon accent australien est perceptible tellement moi je me suis habitué au dialecte néo-zélandais depuis le temps que j’y vis. Même si les deux pays sont très proches tant au niveau géographique que culturel, les accents et même certains mots sont complètement différents, et ma prononciation étrangère n’a apparemment pas échappée à ma compagne de route. « Yep ! Je suis Australien, et fier de l’être ! Je suis venu vivre à Island Bay il y a sept ans environ. » je lui explique avec un sourire. « Vous aussi, les Kiwis, avez un accent d’ailleurs, mais j’imagine que je m’y suis habitué à la longue ! » Au début, je me souviens avoir passé de sales moments à essayer de comprendre ce que mes nouveaux camarades baragouinaient. Entre les voyelles prononcées bizarrement et les mots tout-à-fait étrangers qu’ils me sortaient, j’étais complètement perdu à l’époque… Le bon vieux temps, je soupire avec un petit sourire en coin.
Quelques minutes plus tard, nous arrivons au tabac dont j’avais parlé. Comme prévu, les lumières sont allumées à l’intérieur malgré l’heure tardive, et May me fait poireauter à l’extérieur – sans que j’ai vraiment le choix d’ailleurs – pendant qu’elle entre dans la boutique acheter ce dont elle a besoin. Je sors mon portable pour patienter et constate que j’ai reçu deux message : un de Gaby, auquel je réponds, et un de mon opérateur téléphonique, que j’ignore. May-Line réapparait derrière moi alors que je scroll sans grand intérêt mon fil d’actualité Twitter. Je fourre mon portable dans ma poche arrière de jean en la regardant allumer une cigarette. « Tu sais, je tiens vraiment à te remercier. Je ne sais pas comment les autres filles auraient réagi à ma place. Peut-être qu'elles t'auraient sauté au cou et en auraient profité pour t'inviter à boire un verre, enfin ce genre de trucs bien niais, alors ma réaction a clairement été bizarre... » Je balaye son excuse de la main. « Aucun problème, c’est normal. Mais j’avoue avoir eu peur que tu me fasses une prise de karate et ne me brise un bras au passage toute à l’heure. J’ai été surpris de ta réaction, c’est clair ! » J’éclate de rire en me remémorant le visage farouche que m’a adressé de la jeune fille lorsque je suis venu à son secours. C’est pas souvent qu’on me remerciait de la sorte pour avoir fait une bonne action ! J’apprécie néanmoins qu’elle s’excuse – plus ou moins – et change d’avis à mon égard. « Mais j’accepte volontiers une invitation à boire un verre un de ces quatre ! » j’ajoute avec un clin d’œil malicieux. Ça m’étonnerait qu’elle accepte, surtout qu’elle vient de m’avouer avoir peu confiance en la gente masculine, mais c’est une belle occasion de la taquiner. « Non merci, ça ira. Je ne fume pas. » Je refuse la cigarette qu’elle me propose d’un geste de la main. Il m’arrive de fumer un ou deux pétards pendant une soirée avec des potes, mais la nicotine reste un palier que je n’ai pas vraiment envie de franchir. En plus de bousiller la santé, je n’ai certainement pas les moyens d’investir toutes les semaines dans ce genre de choses. J’ai un loyer à payer moi ! « Mais sympa ton briquet. » j’ajoute en remarquant son appareil décoré d’un beau slogan spécial touristes.
Nous reprenons notre route en direction, les rues devenant de moins en moins peuplées au fur et à mesure que nous nous rapprochons de West Bay. « Alors, » je commence pour briser le silence qui s’était installé depuis que nous avions quitté le bureau de tabac, « pourquoi une demoiselle comme toi a décidé de faire du tourisme en plein Island Bay jusqu’à cette heure du soir ? Ce n’est pas comme s'il y avait grand chose à visiter de ce côté de la ville. » Je tourne les yeux vers le visage de May, curieux de sa réponse.
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Dernière édition par Ashton Walker le Lun 23 Jan - 19:51, édité 1 fois
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Sujet: Re: Where it all begins. ~ Ft. Ashton (#) Lun 23 Jan - 1:16
Where it all begins.
May-Line & Ashton
Tandis que nous marchons en silence en direction de notre quartier de résidence, il décide une nouvelle fois de briser le blanc qui vient de s'installer entre nous et je suis bien ravie de l'entendre faire. Ce n'est pas que l'ambiance devenait de plus en plus lourde, mais presque. J'écrase ma cigarette sur le sol avant de la récupérer pour la jeter dans la première poubelle que je vois. Et oui, je suis fumeuse, mais je respecte l'environnement. Surtout celui de notre belle île. « Disons que je suis partie assez tard de mon appartement afin d'éviter la chaleur étouffante de l'après-midi et je voulais impérativement suivre mon planning. Je ne pensais pas que tout visiter me prendrait autant de temps. » Ni que les heures passeraient à une vitesse folle, pensais-je pour moi-même. « Et même si j'ai honte de l'avouer, je me suis perdue. Alors je suis rentrée dans le premier petit restaurant que j'ai trouvé et j'ai passé plus d'une heure à tenter de comprendre la maudite carte de cette ville. Quand je suis partie, il faisait déjà nuit. Bon, je n'aurais peut-être pas dû reprendre une deuxième fois de la glace à la vanille, mais celle-ci était particulièrement délicieuse... » Et tant que tu y es, tu devrais lui dire combien de fois tu es allée aux toilettes dans la journée ! Je me pince les lèvres en réalisant que, effectivement, ce genre de petits détails, il en a sûrement rien à faire. « Et pour mieux répondre à ta question, je suis là que depuis quelques jours et le centre-ville me paraissait être le meilleur endroit pour commencer à prendre mes repaires. J'aurais pu me contenter de la librairie de West Bay ou encore de la supérette de East Bay, mais j'ai besoin de tout découvrir pour, peut-être, la comprendre. » J'avais pensé cette dernière phrase à voix haute sans même m'en rendre compte. Je n'ai pas envie qu'il me pose de questions sur ce sujet, alors pour éviter de lui en laisser l'occasion, je poursuis, en tentant de combler, enfin j'espère, une partie de sa curiosité, tout en lui faisant comprendre que je n'en dirais pas plus. « Ma sœur vivait ici avec son petit ami, c'est pour ça que j'ai décidé de déménager. C'est une histoire de famille un peu compliqué et pas très intéressante d'ailleurs… »
Alors qu'on se rapproche de mon quartier résidentiel, je repense soudainement à ce qu'il me disait tout à l'heure, qu'il accepterait volontiers de boire un verre avec moi si je l'invitais. J'aurais dû penser à décliner cette proposition, lui dire qu'il était hors de question que je l'invite à boire un verre ou même que je l'invite à faire quoi que ce soit avec lui, et maintenant que j'y repense, je devrais peut-être lui faire part de mon non-envie de le revoir plus tard. Seulement ce ne sont pas ces mots qui sortent de ma bouche. Pour mon plus grand étonnement, je ne refuse pas. Sans pour autant l'inviter non plus à venir chez moi. Disons que j'effectue une supposition dans l'espoir qu'il me répondra négativement, mettant fin à tout début de relation amicale. « Et bien si tu es assoiffé lorsqu'on arrivera devant mon immeuble, il se pourrait que je t'invite à boire quelque chose. Mais autant que tu sois prévenu, je n'ai pas d'alcool chez moi. Ce sera sirop à la violette ou thé. Et de l'eau, évidemment. » Je sais qu'il ne s'attendait pas à ce que je remette cette histoire d'invitation sur le tapis, mais si ça peut le rassurer, moi non plus. Je passe une main gênée dans mes cheveux, préférant revenir sur notre ancien sujet de discussion. « Et toi, tu faisais quoi dehors à cette heure-ci si ce n'était pas pour rejoindre des amis ? » Un peu plus tôt, il m'avait avoué qu'il s'apprêtait tout simplement à rentrer chez lui afin de se regarder une série, mais peut-être que juste avant, il traînait dans les bars. « Et entre nous, il y a quand même des séries bien meilleures que Grey's Anatomy. Tu ne trouves pas que ça commence à tourner en rond et devenir trop répétitif ? » Comme pour me punir de critiquer une potentielle série dont il sera fan, un petit vent frais décide de se lever, provoquant des frissons sur tout mon corps et me faisant éternuer. Vivement que je sois à la maison !
MAY
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Sujet: Re: Where it all begins. ~ Ft. Ashton (#) Lun 23 Jan - 22:01
Where it all begins
May-Line & Ashton
J’écoute avec attention le récit des aventures de May-Line. J’apprends qu’elle visitait le coin pour se familiariser avec la ville, ayant emménagé il y a peu, et puis qu’elle s’était faite rattrapée par la nuit avant de se perdre dans le centre-ville. Elle évoque sa sœur aussi, ainsi que le petit-ami de cette dernière, mais change rapidement de sujet alors je décide de ne pas lui poser de question pour l’instant. Je ne veux pas passer pour le fouineur de base qui passe son temps à mettre son nez dans la vie privée des autres. Mais je garde le sujet en mémoire, pour plus tard, si plus tard il y a. Après tout, je la connais peut-être sa sœur si elle a habité à Island Bay, ou même son copain, on ne sait jamais. « Fais appel à un guide la prochaine fois que tu décides de faire du tourisme ! » je lui conseille d'un ton moqueur. « Ce n’est pas une grande ville, mais il y a beaucoup de petites rues et ruelles qui peuvent vite se transformer en véritable labyrinthe si on ne connaît pas le coin. »
La jeune fille reprend la parole alors que nous arrivons à quelques rues du quartier résidentiel de West Bay. À ma grande surprise, ce n’est pas pour me parler de tourisme mais pour revenir sur ma précédente invitation à boire un verre ensemble. J’avoue que je ne m’attendais pas à ce qu’elle s’attarde sur le sujet, ma proposition étant plus taquine que sérieuse, alors je mets quelques secondes à lui répondre, malicieusement. « Je ne pensais pas être devenu si indispensable à ta vie que tu m’invites chez toi si vite ! Je suis flatté. Et de l’eau ça me va, arrête de penser que je bois de l’alcool tous les soirs, ça devient limite vexant. » C’est vrai ça, c’est la deuxième fois qu’elle me soupçonne à peine discrètement de ce genre de choses ! À croire que tous ses anciens mecs et connaissances masculines sont inscrits aux Alcooliques Anonymes. « Et toi, tu faisais quoi dehors à cette heure-ci si ce n'était pas pour rejoindre des amis ? »Au bar tu veux dire ? Je lève les yeux au ciel, c’est reparti. Elle va être franchement déçue quand elle va se rendre compte que je ne sors pas tant que ça me bourrer la gueule. « Crois-le ou non, j’étais au travail. Je bosse chez le disquaire, à North Bay, et j’ai décidé de faire un détour par le centre-ville avant de rentrer chez moi mon service terminé. Pas aussi excitant que tu te l’imaginais, hein ? » j’ajoute en la bousculant gentiment de l’épaule. « Et ne critique pas Grey’s Anatomy steuplé. C’est une bonne série sur laquelle s’endormir le soir quand on n’a pas trop envie d’utiliser son cerveau. J’ai encore jamais trouvé mieux comme somnifère ! » Si je devais recevoir un dollar à chaque fois que je me suis réveillé vautré sur le canapé avec la télé toujours en marche, je pourrais faire exactement la même chose mais dans un canapé en cuir et avec un écran plasma accroché au mur. Soudain, un petit éternuement se fait entendre à ma gauche alors je baisse les yeux pour voir une May-Line frissonnante. Effectivement, la température a plongé comparée à cette après-midi, illustrant parfaitement le climat estival de l’île. Il nous reste encore un peu de temps avant d’arriver à la résidence et ça me ferait mal au cœur que May attrape froid alors, sans prévenir, je retire mon sweat noir par-dessus ma tête et le lui tends : « Tiens, prends mon sweat, j’en ai pas besoin. Et ne pense même pas à refuser, je vois bien que tu frissonnes. » je la préviens en réajustant mon t-shirt – noir lui aussi – qui s’était relevé dans la manœuvre.
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Dernière édition par Ashton Walker le Mer 25 Jan - 19:57, édité 1 fois
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Sujet: Re: Where it all begins. ~ Ft. Ashton (#) Lun 23 Jan - 23:53
Where it all begins.
May-Line & Ashton
Je lève les yeux au ciel et secoue la tête de droite à gauche pour montrer mon exaspération. Enfin, une exaspération partagée avec un brin de rire sincère. Je le regarde en haussant les épaules. « C'est peut-être parce que je n'ai pas côtoyé une seule personne du sexe opposé depuis plusieurs années. » J'accompagne la fin de ma phrase avec un clin d’œil et reprend. « Et croit-moi, tu devrais être vraiment flatté. » dis-je en insistant bien sur les deux derniers mots. « Et désolée, mais pour moi, vous êtes pour le moment tous dans le même sac. Je pense que je pourrais te peindre le portrait parfait de la définition du mot garçon. » Évidemment, il termine par me contredire en m'expliquant qu'il était tout simplement au travail. Et effectivement, sa vie n'a rien de bien excitante. Cependant, je l'envie un peu. J'aimerais bien que la mienne se résume à ça. Elle serait bien moins compliquée et surtout bien moins blessante. Alors que je termine de critiquer gentiment la série devant laquelle il aurait dû être si il ne m'avait pas sauvé la vie plus tôt, il me répond en me bousculant de l'épaule, comme ci nous étions des amis de longues dates. Sur le coup, je me crispe légèrement, peu habituée à ce genre de comportement, finalement, je me mets à rire de bon cœur. Et Dieu que ça fait du bien. Je me demande depuis combien de temps ça ne m'était pas arrivé. Sûrement depuis quatre mois… Je chasse cette pensée de mon esprit, préférant me concentrer sur l'instant présent qui est en tout point bien plus joyeux. Si on oublie le début de soirée. « Tu devrais essayer de regarder Vampire Diaries, tu verras à quel point cette série est soporifique… Et tu pourras aussi noter à quel point elle est niaise. Pourtant, j'adore les histoires à l'eau de rose ! » Bon, faut dire, les vampires, ce n'est pas ma tasse de thé et ce depuis un certain vampire brillant au soleil. Mais pour cette série, j'imaginais qu'elle pourrait relever le niveau des livres, mais en fait, absolument pas. Je suis même bien incapable de dire lequel des deux est le plus mauvais, c'est pour dire. Pour la deuxième fois en à peine quelques secondes, j'éternue. Je vais vraiment finir par tomber malade au beau milieu de l'été. Ça craint. Alors que je peste après moi-même et surtout après ma mémoire de poisson rouge, Ashton me tend son sweat et me propose, que dis-je, m'oblige, à l'enfiler. « Oh… Euh... » Je lève les yeux vers lui et sans aucune raison apparente, me met à rougir. J'accepte en le remerciant d'une toute petite voix, mais intérieurement, j'effectue un triple salto avant et enchaîne une petite danse de la fille complètement sous le charme. C'est tellement mignon. Ou chevaleresque. Je reprends mes esprits rapidement et l'enfile. Au contact avec le tissu, je pousse un petit soupir satisfait. C'est chaud et doux à la fois. Alors, certes, je nage carrément dedans et il pourrait presque me servir de robe, mais ça rend la scène encore plus mignonne, digne des romans à l'eau de rose que j'ai en ce moment sur ma table de chevet. Je le remercie une nouvelle fois, mais avec mon plus beau sourire.
Quelques minutes plus tard, je lui fais signe que mon immeuble se trouve par-là et on bifurque sur la droite. Au début, je n'étais pas censé vivre dans un appartement aussi spacieux, mais bien contraint d'accepter ma décision, mes parents avaient fini par accepter de couvrir tous les frais que j'allais engendrer en étant ici. En échange, je devais juste leur ramener d'excellentes notes. Mais bon, ça, c'est ce que je faisais depuis gamine. On arrive donc devant l'entrée de mon immeuble et alors que je m'apprête à tenir mon engagement et à l'inviter pour prendre un verre, je sens mon téléphone vibrer dans la poche de mon short. Je m'excuse auprès de lui, lui demandant juste deux petites secondes, le temps de le lire et de voir qui peut bien me contacter à cette heure-ci et lit le message. Au fur et à mesure de ma lecture, je fronce de plus en plus les sourcils. Je pousse un léger soupir, pianote quelques phrases sur mon clavier et reporte toute mon attention sur Ashton. « Je suis désolée, je ne vais pas pouvoir te proposer un bon verre d'eau, je… c'est urgent. » dis-je en lui montrant mon portable toujours dans ma main. « Une prochaine fois sans doute ! » Je lui souris d'un air désolé, même si je n'ai aucune idée de si je suis soulagée ou déçue de ne pas pouvoir tenir ma proposition. « Tu vas penser que je me répète, mais merci. Pour tout. » Mon portable vibre de nouveau, me rappelant à l'ordre. Je soupire et pousse la porte du hall. « Désolée, je dois vraiment filer ! A un de ces jours ! » Je n'attends aucune réponse et part en courant en direction des escaliers que je monte ensuite deux par deux, à vitesse grand V. Ce n'est qu'une fois arrivée devant la porte de mon appartement que je me rends compte que je porte toujours son sweat. Dans la précipitation, j'ai complètement oublié de lui rendre. Même si en vérité, j'ai surtout oublié que je le portais. Bon. Au moins, ça me donnera une bonne raison pour le revoir. Après tout, il se peut qu'il ne soit pas comme tous les autres gars que j'ai pu rencontrer jusqu'à présent.
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Sujet: Re: Where it all begins. ~ Ft. Ashton (#) Mer 25 Jan - 20:55
Where it all begins
May-Line & Ashton
Plusieurs années sans côtoyer de mecs ? Damn, elle vient tout juste de sortir du couvent la petite May-Line ! J’aurais presque du mal à y croire. Mais finalement en y repensant bien, ce n’est pas si étonnant que ça vu son attitude envers moi une demi-heure plus tôt. C’est juste dommage qu’elle aie totalement perdu confiance en la gente masculine, bonne raison ou pas. Quelqu’un doit lui montrer qu’on n’est pas tous des goujats de première… et plus notre conversation avance, plus j’ai envie que cette personne soit moi. Nous continuons de parler séries et vampires jusqu’à ce que je lui passe mon sweat, qu’elle accepte, à mon plus grand soulagement. J’aurais été capable de le lui enfiler de force si elle avait refusé. Le vêtement est bien trop grand pour elle, évidemment, mais il a l’air de lui tenir chaud donc c’est le principal. Ce serait trop bête qu’elle tombe malade à quelques mètres de son appartement, pas vrai ?
Sans vraiment y penser, je m’apprête à bifurquer à gauche, où se trouve mon immeuble, mais May me fait signe pour qu’on prenne à droite, vers les résidences de l’Est. Je réprime un petit rire. Je m’en suis douté dés que je l’ai vu : May-Line n’est pas du style à habiter un petit trois-pièces comme le mien. On arrive jusqu’au porche du bâtiment lorsque son téléphone se met à vibrer dans sa poche et je vois son visage s’assombrir au fur et à mesure que ses yeux lisent le texto. Mauvais signe. Je lève un sourcil interrogateur dans l’attente d’une explication qui ne tarde pas à arriver. « Je suis désolée, je ne vais pas pouvoir te proposer un bon verre d'eau, je… c'est urgent. » Plus inquiet que déçu, je balaye ses excuses de la main. « Aucun problème, on fera ça une autre fois ! Rien de grave j’espère ? » Je ne suis pas sûr qu’elle aie entendu ma question, mais vu son air soucieux, je choisis de ne pas la bousculer. Elle a sûrement assez à s’occuper pour le moment. « Salut ! À la prochaine ! Et ne fronce pas trop les sourcils sinon tu vas finir par rester bloquée ! » Dés que May disparaît dans le bâtiment, je fourre mes poings dans mes poches de jean et m’éloigne en direction de ma résidence. Ce n’est qu’après avoir fermé la porte de mon appartement à clé que je me rends compte que je n’ai pas récupéré mon sweat. Baah, je hausse les épaules. Ça me fera une raison valable pour la revoir (comme si j’avais besoin d’une raison) ! La tâche risque d’être ardue étant donné que j’ai complètement oublié de lui demander son numéro, mais je trouverai bien un autre moyen. Le monde est petit après tout.