contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: I'll be there for you, for both of you - Lukas (#) Sam 21 Jan - 13:20
Dans un grognement rageur, je claquai violemment l’écran de mon ordinateur, le mettant brutalement en veille. Il n’y avait rien à faire, cela faisait une bonne heure que je tentais vainement de préparer mes prochaines opérations financières avant de devoir prendre quelques jours de repos obligatoires, mais aucune des décisions qui me venaient à l’esprit me convenaient. A chaque fois qu’un semblant de solution se formait, la voix de Parker me revenait en tête et tout s’effaçait dans l’inquiétude. Seulement, je ne pouvais pas non plus me rassurer puisque cet idiot de copilote m’avait formellement interdit de remettre mon portable dans son mode actif. Je tournai la tête vers ma fiancée qui semblait dormir à point fermé pour mon plus grand malheur. Il n’y avait rien d’étonnant de la voir ainsi, elle s’était toujours endormie très facilement dans les avions, même lorsque des perturbations faisaient tout leur possible pour la secouer. La réveiller ne servirait pas à grand-chose, elle ne pourrait pas me calmer, pas à des milliers kilomètres du sol sans vraiment connaître les détails de la situation. Tournant un crayon entre mes doigts pour tenter de diminuer mon stress, mon regard se posa sur la nuit noire du ciel. On ne voyait rien à travers la vitre, mais de ce que j’avais pu comprendre, nous avions quitté la côte ouest depuis une petite heure. Le voyage risquait d’être bien long encore. Mes pensées se focalisèrent de nouveau sur Lukas alors que je fixai intensément un point lumineux se rapprochant lentement. Un point lumineux ?! Mes mains se crispèrent sur les accoudoirs de mon siège tandis que je me redressai pour mieux regarder le sol au loin. Seulement, il n’était plus si lointain que cela et je distinguai parfaitement les lumières d’une piste d’atterrissage à présent. « On atterrit ! Pourquoi atterrissez-vous ? Je vous ai demandé de nous amener à Wellington, pas au milieu du Pacifique ! Redressez-nous immédiatement, je ne vous ai jamais autorisé de faire une escale ! » « Attendez monsieur, attachez-vous s’il vous plaît. Un problème mécanique nous oblige à nous arrêter quelques heures, c’est pour votre sécurité. » Je me levai avec colère, prêt à me diriger droit vers les pilotes, lorsqu’une grosse perturbation me poussa violemment en arrière. Ma tête cogna brutalement le haut de mon siège, mon souffle se coupa net, tous les tremblements de l’avion me firent tomber au sol, m’empêchèrent de faire le moindre geste. Quand une accalmie se fit sentir, je sentis des mains se poser sur mes épaules, mais je les rejetai sans aucune douceur. « Lâchez-moi, je vais bien. » Je frappai le sol de mon poing avant de me redresser et de m’asseoir dans mon fauteuil, furieux d’être aussi impuissant. De nouveaux tremblements se firent sentir, mais maintenant que j’avais la ceinture bien mise en place, ils se firent moins sentir. Et ma fiancée qui continuait de dormir tout aussi calmement, c’était incroyable. Elle ne se réveilla qu’au moment des bonds chaotiques des roues contre le goudron, signe d’une arrivée prochaine. « On est arrivés ? Théo ?! Tout va bien ? » « Non, on doit faire un arrêt non prévu. Vous avez jusqu’à la fin de l’après-midi pour régler le problème. Et vous avez intérêt d’avoir une bonne explication quand nous reviendrons ! » Je lançai un regard de feu à mes employés avant de descendre de l’avion et de me diriger droit vers la limousine préparée pour nous. Je n’étais pas idiot, je savais que personne ne pourrait travailler dans de bonnes conditions au milieu de la nuit, nous ne pouvions qu’aller dans un hôtel en attendant que des professionnels viennent étudier de plus près mon avion.
« Dites au chauffeur de l’amener à notre hôtel habituel à Island Bay. Je prendrai ma voiture ce soir. » Je glissai un billet dans la main du steward patient avant de me tourner vers ma fiancé. « Je dois rester sur Wellington cette nuit, mais ce voyage t’a épuisée et je sais que tu es sensible au décalage horaire. Je nous ai réservé une suite à Island Bay, tu vas pouvoir aller te reposer. Je vais essayer de te rejoindre au plus vite, mais je ne te promets rien. » Je m’avançai vers elle pour lui faire un baiser sur le front avant de me détourner et de m’éloigner vers ma voiture de luxe. « Théo, attends. Je t’attendrai. Je garderai mon portable sur sonnerie et quand tu seras prêt, tu pourras m’appeler. Tout ira bien. » Elle glissa sa main dans la mienne avant de se mettre sur la pointe des pieds et de poser ses lèvres sur ma joue. Elle serra doucement ma main avant de s’éloigner lentement et de disparaître dans la limousine. Je restai un petit temps figé, perturbé par ce sentiment de soulagement qui m’avait envahi à ses mots. Je secouai vivement la tête pour reprendre mes esprits et avançai à grands pas vers la Maserati Granturismo bleu nuit qui m’attendait impatiemment. Je repris rapidement mes habitudes derrière le volant, mettant la musique au volume sonore maximum, faisant gronder le moteur avant de démarrer en trombe. Il ne me fallut pas longtemps pour arriver près de l’hôpital et je ne m’embêtai pas à trouver une place de libre pour me garer. Je me plaçai sur une place handicapée, sortis du véhicule et glissai un billet dans la main de l’infirmier venant dans ma direction pour protester. Le temps qu’il comprenne ce qu’il se passait, j’avais déjà exigé le numéro de chambre de ma sœur et avais passé outre les demandes de revenir le lendemain matin, aux horaires de visite. Personne ne m’obligerait à attendre plus longtemps, déjà plusieurs jours s’étaient écoulés depuis l’appel de Parker et le manque de service continu m’avait déjà trop inquiété pour que je patiente quelques heures de plus. Je montai à l’étage indiqué, repérai rapidement les panneaux d’indication et entrai silencieusement dans une chambre. Un nouveau souffle me remplit les poumons lorsque je vis Lukas endormie dans le lit. Si elle ne semblait pas au meilleur de sa forme, elle respirait, elle était en vie. Je m’avançai doucement vers elle, attrapai sa main et vins déposer un léger baiser sur sa joue. Je me figeai en la voyant bouger sous le contact de ma peau, mais elle ne fit que déplacer légèrement son bras pour que je puisse me poser près d’elle. Je le fis sans attendre, m’asseyant sur le petit espace qu’elle me laissait et vins glisser un bras sous sa tête pour l’inciter à se poser contre moi dans son sommeil. Je posai mon front contre le sien, mes bras l’entourant avec protection et fermai les yeux tout en laissant échapper une larme. Elle était en vie, elle était encore avec moi ! Épuisé par toutes ses heures sans sommeil dans l’avion, je me laissai rapidement emporté par un sommeil léger.
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Sujet: Re: I'll be there for you, for both of you - Lukas (#) Dim 22 Jan - 20:22
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C’est encore ici que je me sens le mieux et le plus utile. Tout près de mon petit bonhomme, à le regarder dormir, des heures durant. Je me pose pleins de questions. A savoir quel avenir il aura, quel métier il aura envie d’exercer, s’il aura des rêves et de quelle nature… Si j’arrivais seulement à lui insuffler assez d’énergie pour pouvoir se battre… Je ne sais pas si je suis celle qu’il lui faut, la bonne maman, ce qu’il faut pour qu’il puisse s’en sortir en toute situation, maintenant comme plus tard, petit comme adulte. Je suis maman… qui l’aurait cru ! Je l’ai déjà été, et je me suis posé les mêmes questions, des journées durant, des nuits durant, des mois durant… Et puis je l’ai perdu, Wyatt, mon premier né. J’ai aussi perdu le statut de maman et tout espoir en quoi que ce soit. Ça m’a coûté une partie de moi-même, mon mariage, et cette relation sublime que j’avais avec Shay. Mais nous n’étions de toute évidence pas assez solides pour que ça fonctionne. Pas après avoir vécu tout ça, c’était bien trop dur à vivre, trop… Trop. Nous ne nous comprenions pas plus que ce que nous avions les mêmes attentes suite à la disparition de notre fils. Moi je voulais oublier, devenir autiste, ne plus penser, boulot, boulot et boulot. Et elle, elle voulait recommencer, tout, comme si de rien n’était ou presque. Je crois. Je ne sais pas bien en fait, je ne sais pas si elle espérait une fuite en avant ou une autre chance d’être heureuse. Elle a toujours été plus forte que moi, malgré les apparences.
Alors je m’efforce de ne pas reproduire les mêmes erreurs, et de ne pas perdre une seule seconde de la vie de ce petit être, qui dort, paisiblement, mais relié à un nombre incalculables de petits fils en tous genres. Je ne supporte pas de le voir comme ça, dans une boite en plastique. C’est de moi dont il a besoin, pas de ces néons qui le réchauffent ! Parker aussi a du mal à le vivre, mais elle est forte pour nous deux, ce que j’admire au plus haut point. Elle gère ça d’une main de maître. Entre les enfants à la maison, Lenny ici, moi dans une chambre, son boulot à l’autre bout de la ville, rien à redire, elle assure. Une vraie superwoman. Je suis fière, fière de donner à mon fils une deuxième maman telle qu’elle. Avec Parker il n’aura jamais le temps de se laisser abattre, parce qu’elle le reboostera avant même qu’il ne pense à baisser les bras, et je lui dirais, je lui dirais que ça peut surprendre au début mais qu’au final elle a toujours raison, d’une façon ou d’une autre. Et puis quand il m’arrive de me retrouver seule comme ça je pense à beaucoup de choses… ma famille, en particulier. Les liens du sang. Mon père… Qui n’a pas connu Wyatt plus d’une fois dans sa vie, et à ma mère, qu’il n’aura jamais connu. Et puis il y a Théo, mon petit frère. Toujours par monts et par vaux, très occupés, mais pour la bonne cause, enfin à ce qu’il dit, il fait des affaires, comme papa. Et j’ai encore honte de savoir qu’il lui est arrivé plusieurs fois de voler à mon secours alors que c’est plutôt à moi de le faire. En dehors du fait de lui apprendre toutes les conneries que je connaissais, je n’ai pas été d’une grande aide.
Mais il est temps de laisser mon fils affronter sa nuit. J’aurais le droit de venir faire un tour en pleine nuit si ça me chante mais il faut que toutes les puéricultrices puissent faire leur boulot. Je reste encore quelques minutes. «Bonne nuit mon ange, je reviens très vite. Dors… je t’aime. » Je rejoins ma chambre, non sans prolonger mon regard sur mon petitou le plus longtemps possible, et une fois de retour dans ce qui sont mes appartements pour les prochains jours, je m’écroule. Les larmes ne cessent de couler, et je tente de les retenir, préférant ne pas les écouter. Une douche et ça ira mieux. L’eau sur mon corps se mêle à mes larmes, et je fais semblant de rien. Les cheveux mouillés, je sors de la salle de bain et use d’un appel à Parker, pour la rassurer, pour lui dire qu’il dort et qu’il passe une bonne nuit, elle n’a pas à s’en faire. Elle a du boulot, je m’en doutais, mais veut revenir pour bosser ses dossiers tout près de moi. Ça n’est pas la peine, qu’elle se ménage, je l’attends pour demain matin, les enfants aussi ont besoin d’elle, même s’ils sont grands. Je tourne en rond dans la chambre et ne trouve rien d’intéressant à la télé. Mais je fini tout de même par trouver le sommeil.
Nous sommes en plein milieu de la nuit, la télé tourne toujours et je suis allongée sur le côté, en position du fœtus, une main sous mon oreiller, comme depuis que je suis toute petite. Je ne sais pourquoi je ne me réveille pas quand je sens cet homme prendre place tout près de moi, je crois que je le connais, en tout cas mon inconscient ne s’affole pas le moins du monde. Je reconnais ce parfum, c’est celui de mon petit frère, et quand il vient s’allonger près de moi, un bras sous ma tête, je ressens comme un besoin de lui faire de la place, et de me fondre tout contre lui, entre ses bras. Je ne cesse de penser à lui, et me rappelle quelques étés, ici, en Nouvelle-Zélande, lui et moi sur la plage, ou encore près du lac, à lui apprendre à faire des ricochets, et cette année, à Noël, l’année de mes 16 ans, quand je lui avais offert ce maillot signé de tous les joueurs de son équipe de foot préférée. Je me souviens d’à quel point son regard s’était illuminé. La lumière du jour a raison de moi. Moi qui suis habituée aux grasses matinées, il n’en n’est plus rien depuis quelques jours. Depuis que mon fils est venu au monde, et je me réveille dans les bras d’un homme… Mon petit frère ! Théo est là ! Théo est à mes côtés ! D’un geste un peu brusque, je l’entoure de mes bras comme s’il allait m’échapper d’une seconde à l’autre. Comme un réflexe de survie. «T’es là… » Quelques mots murmurés, qu’il comprendra et je ne peux rien faire de plus que de prier pour remercier ce qui se trouve tout là-haut de me l’avoir ramené. « Qu’est-ce-que tu fais là ? Les infirmières… » Je sais qu’il y a des heures de visite, qui rendent assez dingue Parker comme ça. Mais j’oublie que les frontières et les règles n’existent pas pour lui, jamais. Pas depuis qu’il a compris le pouvoir qu’invoquait l’argent. « T’es à nouveau tonton, petit bout. » Le regardant en passant une main dans ses cheveux, impeccablement coiffés ou presque, sa chemise en vrac et le col qui remonte parce qu’il s’est endormi comme un bébé dans ce lit avec moi. Il me rejoignait souvent la nuit étant gamin. Petit bout… Voilà des années que je ne l’ai pas appelé comme ça, et pourtant, c’était son surnom à lui, et rien qu’à lui.
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Sujet: Re: I'll be there for you, for both of you - Lukas (#) Dim 5 Fév - 17:22
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Mon visage se réchauffait sous les rayons du soleil, mais rien ne pouvait me sortir de ce sommeil si réparateur. Il y avait bien longtemps que je n’avais ressenti un tel bien être à me reposer, comme si je sentais qu’un ange gardien veillait sur moi. Tous les doutes et les questions qui me tracassaient à tout instant n’étaient plus présents dans mon esprit, ils s’étaient évaporés à l’instant où j’avais aperçu le corps faible de ma sœur se soulever doucement sous sa respiration calme. Ma sœur ! J’ouvris rapidement les paupières pour la rechercher du regard, mais avant que j’ai pu comprendre ce qu’il se passait, des bras vinrent m’entourer avec une force émotionnelle indescriptible. Je refermai lentement mes paupières et vint serrer Lukas contre moi, un petit sourire se formant sur mon visage. « T’es là… » « Toujours. » C’était une promesse, un lien indestructible formé depuis ma naissance, une sincérité unique destinée à une seule et unique personne. Je relâchai délicatement la pression contre son corps pour me reculer et pouvoir la regarder plus attentivement. La fatigue et une faiblesse inquiétante avaient laissé des traces sur son visage, mais son regard restait vif, émotif. Bien que lointaine, son énergie de vivre était encore bien là, prête à exploser pour l’aider à surmonter cette épreuve. « Qu’est-ce-que tu fais là ? Les infirmières… » En entendant l’étonnement dans sa voix, je ne pus que rigoler avec légèreté. Je n’arrivais pas à croire qu’après toutes ces années, elle était encore surprise que je passe au-dessus des barrières dans lesquelles on essayait de m’enfermer. On avait beau ne se voir qu’une fois par an, on ne se lâchait pas pendant des semaines, mais elle continuait de se laisser surprendre par mon talent de persuasion. « Grande sœur, les infirmières, vraiment ?! Tu crois vraiment que ces bécasses vont mettre des limites à Antonelli ? Mince, je n’aurais pas dû annuler ma venue l’été dernier, va falloir que je te réapprenne à profiter de tes avantages avant que tu ne te perdes dans la masse des êtres communs. » Je lui fis un clin d’œil malicieux avant qu’elle ait soudain envie de me frapper pour mon attitude supérieure. Je savais qu’elle n’aimait pas que j’agisse comme ça et la voir tomber dans chacun de mes pièges me faisait rire. Sauf qu’elle n’était pas assez en forme pour vraiment jouer à ce petit jeu, sa nouvelle vie et les complications qui allaient avec semblaient l’avoir laissée au bord de l’épuisement. Mon expression se fit plus tendre alors que ma main lui caressait le dos dans un geste rassurant, comme lorsqu’on était gamin. « T’es à nouveau tonton, petit bout. » Je déglutis difficilement à l’écoute de ces mots, incapable de trouver une réponse convenable. Ce surnom, je ne l’avais pas entendu depuis une éternité et il me faisait toujours le même effet, il me réchauffait le cœur d’un sentiment d’amour pur. « Wyatt a un petit frère ou une petite sœur ? » Je plongeai mon regard dans ses yeux, inébranlable. J’étais là lorsque son premier fils avait été enterré, j’étais là pour la soutenir et l’aider à surmonter cette perte, mais elle avait fini par me demander de partir et je me sentais trop impuissant pour protester. A présent, rien de ce qu’elle pourrait me dire me ferait partir, pas tant que je saurais qu’elle va parfaitement bien. « Que s’est-il passé Lukas ? Pourquoi ne m’as-tu pas prévenu avant ? » Je n’avais pas oublié qui m’avait appelé. Surtout, je n’avais pas oublié qui ne m’avait appelé et je ne comprenais pas comment il était possible que Shaelyn ne soit pas à ses côtés. J’avais tellement de questions à lui poser, mais je ne pouvais pas lui en demander trop maintenant. Elle devait reprendre des forces avant et l’infirmière qui entra dans la chambre me le rappela rapidement. « Bonjour tout le monde. Monsieur, on vous a autorisé à rester ici cette nuit parce que vous étiez inquiet, mais je vais devoir vous demander de nous laisser une petite heure. Votre sœur a besoin d’être seule pour faire les soins du matin et vous devez aussi déplacer votre voiture. » Je me redressai bien droit et la regardai avec un sourcil relevé, la défiant du regard. Bien qu’elle ne détourna pas le sien, je la sentis faiblir sous la pression que je lui imposai. Je finis cependant par lâcher avec un sourire et me relevai en replaçant ma chemise le plus correctement possible. Même si j’étais certain de gagner le combat, je ne pouvais pas déclarer une guerre aux personnes prenant soin de ma sœur, elle n’avait pas besoin de ça. Je me penchai vers Lukas et déposai un baiser sur son front. « Tu me raconterais tout tout à l’heure, il faut que tu reprennes des forces d’abord et je crois que cette charmante personne est tout à fait qualifiée pour t’aider dans cette voie. Cependant, je vais vous demander d’annuler son petit-déjeuner, elle mérite mieux que deux tartines de confiture et je compte bien faire en sorte qu’elle mange et qu’elle se régale. A tout à l’heure grande sœur. » Je lui fis un dernier sourire avant de me tourner vers la sortie et regarder d’un air charmeur l’aide-soignante qui secoua la tête en levant les yeux vers le plafond.
Je fis gronder le moteur de ma voiture en entrant dans le parking, faisant tourner la tête des employés effectuant leur pause dans ma direction. Je ne me pris pas la peine de leur accorder un regard, je connaissais que trop bien l’admiration pouvant briller sur leur visage pour y faire encore attention. Contrairement à la veille, je pris tout de même sur moi pour faire l’effort d’aller me garer sur une place non handicapée. Je sortis rapidement de la voiture, récupérai le beau plateau de nourriture calé dans mon coffre et me dirigeai vers l’entrée de l’hôpital avec une démarche droite et fière. Une fois dans le hall, je le tins en équilibre sur une main, l’autre venant enlever avec élégance mes lunettes de soleil et les glissant contre l’ouverture de ma chemise légèrement déboutonnée. Je me faufilai dans le premier ascenseur à ma disposition et sortis avec énergie vers le couloir menant à la chambre de ma sœur. Mais avant que je puisse l’atteindre, une charmante demoiselle vint dans ma direction et je ne pus m’empêcher de me mettre sur son chemin avec un sourire de séducteur. « Ai-je de nouveau l’autorisation d’être ici ? » Elle lâcha des yeux son dossier pour relever la tête et les poser sur moi. « Je ne suis pas sûre… Après tout, vous êtes ici pendant les horaires de visite, pour êtes un peu trop dans les règles pour vous attardez dans le coin. » Son ton exaspéré me fit sourire un peu plus, c’était le signe ultime qui me confirmait qu’elle était tombée sous mon charme. « Suivez-moi, vous ne la trouverez pas ici. » Je fronçai les sourcils sous le changement de situation. Elle, imperturbable, me fit un petit signe de la main et s’amusa de mon incompréhension. Je ne me fis pas prier plus longtemps, emboîtant son pas. Je me retrouvai bientôt dans un couloir menant vers les chambres de soins pour bébés. Je posai mon plateau sur la table qu’elle m’indiqua puis j’entrai dans la pièce qu’elle me présenta. Je vis alors Lukas, sa main posée sur une couveuse. Beaucoup moins sûr de moi, je m’avançai lentement vers eux. Une fois de l’autre côté de la couveuse, je ne pus détacher mes yeux du petit être allongé à l’intérieur. Je glissai ma main sur la vitre, près de celle de sa mère, avant de nettoyer mes mains avec un gel posé à côté de moi. Je glissai alors l’une d’elle à travers une des ouvertures et frôlai délicatement la peau de mon neveu. « Bonjour toi… Bienvenue dans la famille Antonelli. Tu vas voir, tu as fait le meilleur choix possible en nous choisissant, on sera toujours là pour toi p’tit gars. Et tu vas te battre pour être avec nous parce que t’as la meilleure maman du monde. » Deux de mes doigts vinrent se poser sur sa toute petite main et l’entourèrent avec chaleur. Je relevai alors la tête vers Lukas et la couvris sous un regard protecteur.
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Sujet: Re: I'll be there for you, for both of you - Lukas (#) Lun 13 Fév - 15:24
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« Toujours. » Mon petit frère… L’homme de ma vie, sans doute celui en lequel j’ai le plus confiance. OK… le seul homme en qui je n’ai jamais eu confiance. Mon père, a toujours trouvé un moyen de me la faire à l’envers. Oh j’ai bien tenté de voir en lui un homme blessé, et profondément abîmé par le suicide de ma mère, mais il n’en fut rien. Le reste a pris le dessus. Il n’a pas été là pour ma grossesse pour Wyatt, il l’a rencontré une fois, une seule fois, avant le drame. Et j’ai tout de même eu ses condoléances, de façon indirecte. Je ne comprends pas comment un homme ayant eu deux enfants peut à ce point négliger le premier et haïr autant le second. Je crois que je lui rappelle un peu trop ma mère pour qu’il ait autant la haine contre moi qu’il ne l’a contre mon petit frère. Théo n’a jamais vraiment eu de père, juste un bourreau qui ne lui adressait la parole que pour lui faire des reproches ou pour lui dire de changer de pièce. Je m’en suis occupé de mon petit frère, quand il n’était pas loin de nous en pension ou ailleurs. Et je peux vous dire que ce petit bonhomme était déjà très prometteur. On devient ce qu’on nous force à devenir, et ça n’a pas loupé. Un vrai requin, les dents longues à rayer le parquet et une assurance à toute épreuve. Voilà, c’est mon frère. Beau comme un Dieu, et qui le sait, un peu trop selon moi… Mais c’est aussi une façon de compenser pour tout le reste, je ne peux que le comprendre. Il a toujours été là pour moi, même dans les moments les plus humiliants. Quand mon père a fini par me couper les vivres… Alors tout juste diplômée d’Harvard. Oh j’aurais pu subvenir à mes besoins pour un simple appartement. Seulement, il s’est avéré que mon cher père au bras long eu tendu le sien assez loin pour faire passer le mot à toutes ses connaissances de ne pas m’embaucher. La raison ? Une fille flic, lesbienne en plus de ça, imaginez l’affront ! Et j’ai fini par apprendre, il y a peu de temps, que si j’avais pu, par miracle, garder un toit sur ma tête, c’était uniquement grâce à mon petit frère, ce petit bonhomme d’à peine 18 ans à l’époque, mais déjà plein aux as. J’ai décidé d’une vie sans argent, non pas faite de galères, mais simple, pour éviter que ces foutues richesses ne viennent entacher la sincérité des relations que j’entretenais avec quiconque. Sans argent, les gens sont plus sincères.
« Grande sœur, les infirmières, vraiment ?! Tu crois vraiment que ces bécasses vont mettre des limites à Antonelli ? Mince, je n’aurais pas dû annuler ma venue l’été dernier, va falloir que je te réapprenne à profiter de tes avantages avant que tu ne te perdes dans la masse des êtres communs. » Je ris légèrement et repose ma tête tout contre lui, presque honteuse d’avoir douté de ses talents. «Je suis flic Théo, je suis pire que la masse des êtres communs ! » Je ris, dépitée, je reviens de très loin, ou de très haut. A des vacances sur des îles paradisiaques en yacht de luxe à des vacances au camping en pleine nature. Mais c’est un choix, que j’ai fait, afin de pouvoir vivre pleinement mon histoire avec Shay, et vous savez quoi ? Je ne l’ai jamais regretté, pas même maintenant que nous sommes séparées. « Wyatt a un petit frère ou une petite sœur ? » «Un petit frère. Lenny. » Lenny… ce prénom qui plaisant tant à Parker, et qui a surtout le mérite d’être aussi celui d’un grand musicien. Parker n’était pas très emballée à l’idée de lui donner un prénom qui vienne de mes obsessions musicales, mais elle a fini par céder et même trouver un terrain d’entente à ce propos avec moi. « Que s’est-il passé Lukas ? Pourquoi ne m’as-tu pas prévenu avant ? » « Parce que tu étais à l’autre bout du monde Théo, ou peut-être ailleurs, je n’en savais rien. Et que ce n’est pas à toi de prendre soin de moi, c’est l’inverse. Je… J’avais de toute façon trop de mal à savoir où j’en étais pour pouvoir te le dire. Ne le prends pas pour toi, je n’ai rien dit à personne… » En dehors de mon frère, la seule famille que je considère encore c’est Shay, mon ex-femme, que j’ai fini par tromper. Je suis tellement remarquable dans les conneries !
« Bonjour tout le monde. Monsieur, on vous a autorisé à rester ici cette nuit parce que vous étiez inquiet, mais je vais devoir vous demander de nous laisser une petite heure. Votre sœur a besoin d’être seule pour faire les soins du matin et vous devez aussi déplacer votre voiture. » Je ne peux que lui sourire de façon complice à mon frère, parce qu’il vient encore de se faire remarquer pour sa façon de se garer. Au lieu d’aller la chercher à la fourrière, il préfère aller en racheter une autre, le vrai petit gosse de riche, mais il le mérite. Nous avons été élevés comme ça, même si moi j’ai réussi à en décrocher, si c’est un plaisir auquel il tient, personne ne le fera décrocher, il est un peu têtu, presque plus que moi ! « Tu me raconterais tout tout à l’heure, il faut que tu reprennes des forces d’abord et je crois que cette charmante personne est tout à fait qualifiée pour t’aider dans cette voie. Cependant, je vais vous demander d’annuler son petit-déjeuner, elle mérite mieux que deux tartines de confiture et je compte bien faire en sorte qu’elle mange et qu’elle se régale. A tout à l’heure grande sœur. » « A tout à l’heure, petit bout. Hey ! Ne leur donne aucune raison de te détester, ton costar à trois plaques et ton air suffisant suffisent largement. » Je lui adresse un sourire bien à nous, complice et un regard qui en dit long sur ce que nous savons tous les deux, sur sa façon de paraître et ce qu’il est réellement.
Une fois mes soins terminés, je me promets de ne pas perdre plus de temps avec mon fils et file près de la néonate, attendre son oncle. Théo ne va pas tarder, il n’a jamais été en retard pour nos rendez-vous, pas une seule fois. Par contre, pour le reste… Mais ça fait partie de sa personnalité, c’est encore un gamin pour moi, et je sais qu’il a besoin de le rester d’une certaine façon, pour ne pas prendre le risque de devenir comme notre père. Je lui indique de quel bébé il peut bien s’agir au travers de la vitre et nous parvenons à entrer dans la pièce, non sans un nettoyage complet des mains, avec attention. Nous nous installons tout près de la boite dans laquelle il se trouve, une couveuse, il va sans doute falloir que je le rappelle à mon frère avant qu’il ne se mette à l’appeler le toaster ! L’humour un peu décalé, c’est son truc à lui. « Bonjour toi… Bienvenue dans la famille Antonelli. Tu vas voir, tu as fait le meilleur choix possible en nous choisissant, on sera toujours là pour toi p’tit gars. Et tu vas te battre pour être avec nous parce que t’as la meilleure maman du monde. » Nous sommes assis tous les deux tout près de lui et je ne peux m’empêcher de passer un bras autour de mon frère, ma main perdue dans la manche trop grande de mon sweat, ma tête tout contre son épaule, je lui annonce la nouvelle. « C’est ton filleul Théo. Enfin… si tu es d’accord. » Mettre mon frère parrain tombait sous le sens pour moi mais Parker aurait tout aussi bien pu vouloir mettre son propre frère ou un de ses fils. Je l’aurais tout aussi bien compris. Je passe ma main au travers de la petite ouverture dans le plastique pour prendre la main de mon fils et la caresser. « On ne peut pas encore le prendre dans nos bras, et une sonde le nourri mais… les médecins sont optimistes, ou ils ont choisi de l’être, je sais pas trop. En tout cas… Il est là, il se bat. » Je retire ensuite ma main et entoure mon frère de mes deux bras. Nous restons ainsi de longues minutes avant d’être contraints de sortir de la pièce.
« Voilà, tu l’as vu. Pour Parker et moi, ça va ressembler à ça pour les prochaines semaines. Mais on va se battre. Tu restes un peu ? » Mon frère a un emploi du temps de ministre, je ne sais pas comment il faut pour être toujours à droite et à gauche, il traverse la planète en jet en trois jours ! C’est un rythme de malade. Il peut être à un endroit le jour pour un rendez-vous important et le soir à Ibiza, pour faire la fête. Une vie à mille à l’heure, que je ne connais que trop bien pour l’avoir vécue plus jeune, sur les deniers de papa. « Et… ta femme ? » Sa femme, putain, ce gosse est plus jeune que moi et il est marié !
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Sujet: Re: I'll be there for you, for both of you - Lukas (#) Mar 28 Fév - 14:20
❝ I'll be there for you, for both of you❞ Lukéo
«Je suis flic Théo, je suis pire que la masse des êtres communs ! » Son rire ironique ne me plut pas du tout et je fronçai les sourcils en la regardant. Je savais qu’elle avait décidé de changer de vie et qu’elle avait fait le bon choix pour elle, sinon je l’aurais fait revenir dans le droit chemin, mais je n’aimais pas la voir s’insulter de cette façon. « T’es ma grande sœur, celle qui arrive à me supporter, alors tu ne peux qu’être un modèle de valeur pour le reste du monde. » Je la repris dans mes bras en déposant un baiser sur sa joue avant de me reculer et de la regarder, mon attention focalisé entièrement sur elle. Elle ne tarda pas à me donner la raison de son état faible, une si belle nouvelle qui se tenta d’émotions alors que les souvenirs de mon autre neveu revenaient me chambouler. J’étais heureux de voir qu’elle avait réussi à poursuivre sa vie malgré cette épreuve insurmontable. Seulement, je sentais bien que c’était beaucoup plus compliqué que cela et je ne savais pas comment réagir pour ne pas la blesser d’avantage. Je fis le choix de faire mon curieux, d’en savoir plus tout en lui montrant que je n’avais pas oublié son premier fils. Il faisait parti de la famille et, même si on ne le verrait jamais grandir, il faisait également parti de l’histoire du petit nouveau. «Un petit frère. Lenny. » « Lenny… Hum, j’aime bien. Lenny Antonelli, ça sonne bien ! Sauf si… Parker m’a appelé alors peut-être que vous… Oublie, c’est pas important, on verra ça plus tard. » Je détournai le regard vers la baie vitrée derrière elle alors que l’inquiétude reprenait le dessus. Je ne comprenais pas bien pourquoi c’était Parker qui m’avait prévenu de son état critique, sauf que je ne pouvais pas la plomber avec mes multiples questions. Seulement, en reposant mes yeux sur elle, je ne pus m’empêcher de lui demander pourquoi elle ne m’avait pas appelé à l’aide. J’aurais pu être à pour elle, j’aurais dû être là. Elle avait beau ne plus aimer le nom Antonelli, j’étais son frère et rien ne pourrait changer ça. « Parce que tu étais à l’autre bout du monde Théo, ou peut-être ailleurs, je n’en savais rien. Et que ce n’est pas à toi de prendre soin de moi, c’est l’inverse. Je… J’avais de toute façon trop de mal à savoir où j’en étais pour pouvoir te le dire. Ne le prends pas pour toi, je n’ai rien dit à personne… » « Arrête Lukas, tu sais très bien que c’est ridicule cette idée de la grande sœur qui doit prendre soin du petit frère. On s’en moque de l’âge, on s’en moque de qui doit surveiller qui. Et tu sais que je pouvais venir ici qu’importe où j’étais, et même si tu n’avais pas d’explication. J’aurais pu juste… » Avant que je ne puisse la contredire d’avantage, nous fûmes interrompus par une infirmière qui me fit bien comprendre que je n’étais pas la bienvenue durant la prochaine heure. Reprenant contenance et ne laissant rien paraître sur la frustration due à la fin brusque de notre conversation sérieuse, je fis un grand sourire aux deux femmes présentes dans la pièce et les laissai seules après quelques demandes à l’employée et un dernier clin d’œil à ma sœur en réponse à ses sous-entendus sur mes attitudes princières.
Une heure plus tard, j’étais de retour près de ma famille. La simple vue de mon neveu dans cette couveuse me faisait perdre toute envie de faire de l’humour. Dans d’autres circonstances, j’aurais sans doute trouver plus d’un surnom à lui donner, il semblait tellement fragile et petit dans cette boîte. « C’est ton filleul Théo. Enfin… si tu es d’accord. » Pour la première fois depuis que j’étais près de lui, je détournai le regard de la vitre le protégeant pour observer ma sœur avec surprise. « Vraiment ?! Tu me veux, moi ? Enfin, oui. Oui, bien sûr que je suis d’accord ! » Je ne m’attendais pas à une telle demande, pas même d’elle. Ça semblerait normal pour bien des gens, comme si c’était une décision qui n’était pas si importante que cela, mais quand ça impliquait la famille, c’était un véritable geste de confiance pour elle. « On ne peut pas encore le prendre dans nos bras, et une sonde le nourri mais… les médecins sont optimistes, ou ils ont choisi de l’être, je sais pas trop. En tout cas… Il est là, il se bat. » Je la regardai d’un air légèrement attristé alors qu’elle tenait la main de son fils. Elle ne méritait pas ça, pas après tout ce qu’elle avait vécu. En la voyant se tourner vers moi, j’effaçai toutes traces de compassion sur mon visage pour ne lui montrer que l’optimisme qui me faisait vivre. Je la laissai poser sa tête contre mon torse et la pris chaleureusement dans mes bras. « Il est là et il sera là encore longtemps. Tu verras que ce moment va vite être dans le passé et tu devras bientôt le gronder parce qu’il fera ses dessins sur les murs. Parce que je vais lui apprendre la vie et lui montrer comment embêter sa maman. Il n’est pas dans notre famille pour rien, c’est un battant ton fils ! » Je la gardai contre moi jusqu’à ce qu’on nous demande de sortir, mes yeux couvant doucement le petit. Une fois dehors, je la suivis lentement dans le couloir sans savoir quoi dire. « Voilà, tu l’as vu. Pour Parker et moi, ça va ressembler à ça pour les prochaines semaines. Mais on va se battre. Tu restes un peu ? » Je passai un bras autour de son épaule pour la garder près de moi alors que j’avais la sensation que notre éloignement progressif de la nursery la rendait de moins en moins motivée. « Tant que vous avez besoin de moi, toi et Lenny, je serai dans le coin. Et peut-être même plus longtemps vu qu’apparemment je dois rester dans les parages pour avoir des nouvelles. Enfin je bougerai sans doute de temps en temps pour des affaires, mais ce ne sera jamais bien long. » Comme pour démontrer mes paroles, j’aperçus le bureau des infirmières et je lui fis signe de m’attendre deux secondes, juste le temps d’aller chercher mon panier. De retour près d’elle, je décidai de prendre les devants et de la guider dans les étages. Elle connaissait par cœur le chemin vers sa chambre, mais je n’avais aucune envie de rester enfermé dans un lieu aussi lugubre et un peu de soleil ne pouvait pas lui faire de mal. « Et… ta femme ? » « Ma femme ? De quoi tu parles ? Tu sais très bien que je ne suis pas du genre à être en couple, alors une femme… Sauf si tu veux parler de Joe, mais ce n’est que ma fiancé ! Comment tu le sais d’ailleurs ? » On venait de sortir de l’hôpital quand elle m’avait surprise avec sa question sortie de nul part. Je ne me rappelais pas avoir glisser cette information sur ma vie lors de nos rares appels, je ne voulais pas la mêler dans mes histoires avec notre père. Mais peut-être que celui-ci avait décidé de la tenir informée sans me demander mon avis. « Enfin, c’est une longue histoire et rien de très important. Et puis, je suis là pour toi, pas l’inverse. Viens, on va se poser au soleil. Et t’en fais pas, s’il y a le moindre soucis, ta charmante infirmière sait où on est. » Je glissai mon bras dans son dos pour attraper sa main et la mener vers le parc en face de l’hôpital. Je ne la lâchai qu’au moment où nous arrivions face à la fontaine, sortant de mon panier une couverture pour être un peu plus confortable. Je lui fis alors signe de s’installer pendant que je sortais toute sorte de nourriture qu’elle aimait. Puis, m’asseyant près d’elle, je retirai mes lunettes de ma chemise et me penchai pour les glisser sur son visage. « Ma sœur est une vraie star, ya pas à dire ! » Je lui fis un sourire radieux avant de piquer une cerise dans un des sacs de marché et croquai dedans. « Parker, hein ? Ça s’est passé quand ? C’est elle ou toi ? » Avais-je besoin de préciser ? Je connaissais leur histoire et je savais à quel point ça avait mal fini pour Lukas. J’avais du mal à croire qu’elle avait cherché à la revoir, mais ça faisait un an et demi que je n’avais pas pu la voir et il était clair que j’avais loupé plus d’un épisode de sa vie. « Et Shaelyn ? » Je ne tenais plus, j’avais besoin de savoir.
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Sujet: Re: I'll be there for you, for both of you - Lukas (#) Lun 20 Mar - 23:13
❝ I'll be there for you, for both of you❞ Lukéo
« T’es ma grande sœur, celle qui arrive à me supporter, alors tu ne peux qu’être un modèle de valeur pour le reste du monde. » « Et toi, soit t’es l’homme le plus flatteur du monde, soit t’as vraiment perdue toute notion du réel. » Mais je lui souris et me serre contre lui, ça me fait un bien fou de l’avoir près de moi. Je me rends compte que même si mon père ne l’a jamais considéré comme étant un membre à part entière de la famille, tout fils qu’il soit, moi je n’ai toujours eu que lui sur qui compter, dans le passé, en dehors de Shay. Maintenant il y a Parker, mais notre enfance n’a été qu’une succession de déceptions de la part de notre père, et le seul pilier solide que nous ayons eu, c’est nous. Je n’ai pas besoin de poser de mots sur tout ça et tout charmeur que mon frère soit, les vrais mots, ceux qui sont les plus simples, sont aussi les plus durs à prononcer pour lui. Il est pudique, malgré ce qu’il montre. En même temps, élevé dans une tour d’ivoire, comment il aurait pu en être autrement ? « Lenny… Hum, j’aime bien. Lenny Antonelli, ça sonne bien ! Sauf si… Parker m’a appelé alors peut-être que vous… Oublie, c’est pas important, on verra ça plus tard. » « Lenny pour… Lenny Kravitz. Mais je t’apprends rien. » Je lui offre un sourire complice, qui mieux que mon frère connaît mes goûts musicaux pour les avoir supportés à chaque fois qu’il avait le malheur de rentrer pour les vacances ou même encore de monter avec moi en voiture, ou plus petit, quand il voulait s’endormir dans mon lit, jamais sans musique. On peut dire qu’il est rodé sur le rock des années 50 à 90. Il ne s’en est jamais plain, il ne s’est même jamais plain de la moindre de mes attitudes, et je trouve ça déjà très courageux en soit !
« Arrête Lukas, tu sais très bien que c’est ridicule cette idée de la grande sœur qui doit prendre soin du petit frère. On s’en moque de l’âge, on s’en moque de qui doit surveiller qui. Et tu sais que je pouvais venir ici qu’importe où j’étais, et même si tu n’avais pas d’explication. J’aurais pu juste… » « Ouais, t’aurais pu Théo, mais j’ai pas voulu, fin de la discussion. » Je n’ai aucune envie de le faire culpabiliser, mais il le fera, malgré lui, parce que je le fais aussi quand ça s’adresse à lui, malgré moi. J’ai parfois comme l’impression d’avoir toujours été sa mère, en tout cas celle de substitution. Ce n’est pas un rôle qui me pèse, bien au contraire, l’idée d’avoir réussi un tant soit peu à le protéger me fait du bien, et surtout, me rassure. Au bout d’une heure, Théo fut autorisé à rentrer à nouveau. Je n’aime pas l’idée qu’on doive le mettre dehors mais les protocoles sont très strictes, même Parker a parfois du mal à avoir ses entrées aussi. Mais j’ai fini par mettre les choses très au clair avec elle. Je ne sais pas comment elle fait pour garder son calme, à sa place, j’en aurais menacé quelques-unes.
« Il est là et il sera là encore longtemps. Tu verras que ce moment va vite être dans le passé et tu devras bientôt le gronder parce qu’il fera ses dessins sur les murs. Parce que je vais lui apprendre la vie et lui montrer comment embêter sa maman. Il n’est pas dans notre famille pour rien, c’est un battant ton fils ! » Je me serre contre mon frère, comme s’il avait le pouvoir de tout régler avec une baguette magique, et je voudrais y croire au moins quelques minutes, je vous en prie… « Apprends-lui à dessiner sur les murs, et je lui apprendrais comment dessiner au tournevis sur les portières de la super bagnole de son parrain, mon frère. » Non, je lui signale, comme ça, en passant, histoire de mettre les choses au clair. Toujours sur ce ton complice. Mais je n’ose même pas imaginer la tête de Parker si Lenny se met à lui refaire les murs de la maison. Noa, ça va la faire marrer, à coups sûr, et je suis même certaine qu’elle irait jusqu’à lui filer un coup de main. Mais non, on va tenter d’apprendre les choses dès le début à notre fils pour prévenir ce genre de bêtises que j’ai pu faire une centaine de fois. « Tant que vous avez besoin de moi, toi et Lenny, je serai dans le coin. Et peut-être même plus longtemps vu qu’apparemment je dois rester dans les parages pour avoir des nouvelles. Enfin je bougerai sans doute de temps en temps pour des affaires, mais ce ne sera jamais bien long. » «Et avec tous les pigeons que tu plumes, tu pourrais peut être te trouver un pied à terre ici, tu crois pas ? » Histoire de l’avoir sous la main un peu plus souvent. J’aimerais avoir mon frère tout près de chez moi, à deux pas, ne même pas avoir à prendre la voiture pour me rendre chez lui pour aller râler, lui faire un bisou parce que j’aurais besoin de me rassurer ou tout simplement aller prendre un grand bol d’air quand la secrétaire de Parker lui tournera un peu trop autour. C’est un caprice de gamine, je le sais, mais qui pourrait me reprocher de vouloir rattraper le temps perdu, que toute une vie ne suffirait pas à combler ?
« Ma femme ? De quoi tu parles ? Tu sais très bien que je ne suis pas du genre à être en couple, alors une femme… Sauf si tu veux parler de Joe, mais ce n’est que ma fiancé ! Comment tu le sais d’ailleurs ? » «Parce que j’ai eu quelques mois pour te suivre sur les réseaux sociaux, et dans les journaux à scandales. Et il faut dire que tu chômes pas mon grand ! » Si je compte tous ses scandales, ses frasques et tout le reste, un vrai héros de série B ! Mais ça me fait sourire, son sens du théâtre et de la mise en scène, depuis tout petit, une fois qu’il a compris que papa n’aurait de toute façon jamais d’égard pour lui. Il a raison dans le fond, quitte à se faire fustiger, autant lui donner une raison et du grain à moudre au vieux. J’aime mon père, d’une façon particulière, malgré moi, et d’une façon qui fait que je déteste cette partie de moi, c’est viscéral, je fini toujours par espérer qu’il trouvera quelque-chose de positif à dire de mes actes, mais tu parles… « Enfin, c’est une longue histoire et rien de très important. Et puis, je suis là pour toi, pas l’inverse. Viens, on va se poser au soleil. Et t’en fais pas, s’il y a le moindre soucis, ta charmante infirmière sait où on est. » Nous nous installons donc sur l’herbe fraiche du parc de l’hôpital et prendre un peu le soleil fait tellement de bien… « Ma sœur est une vraie star, ya pas à dire ! » Ses lunettes sur mon nez, et ça me fait sourire, je me souviens de cette période où celui qui me piquait tout ce que je possédais, c’était lui ! « Tu te souviens de tout ce que tu arrivais à me taper quand on était ado ? Les baladeurs, les consoles, les entrées dans les soirées… Moi y avait que tes fringues que je te piquais ! » Et je passe encore mon temps à ça quand je le vois. C’est comme un doudou j’imagine, une sale habitude qui fait que j’ai toujours un peu de lui quelque-part tout près de moi. « Parker, hein ? Ça s’est passé quand ? C’est elle ou toi ? » « Ouais… Parker. » Je pose mon regard sur le sol, un peu honteuse, et comprenant que j’allais devoir finir par me confier, mais il le mérite, il a le droit à la vérité lui aussi après tout. ça ne fait pas de moi quelqu’un de différent à ses yeux, au contraire, nager en sens inverse pour lui, fait de moi un héros. Petit con qu’il est. Mais qu’est-ce-que je peux l’aimer pour ça… « Ca s’est passé un peu à l’arrache, tu me connais… Je l’ai retrouvée par hasard, et je sais pas… Elle a tout flingué par sa simple présence, et j’en suis retombée amoureuse aussi vite qu’elle m’a quitté la première fois. J’ai rien compris… Je crois que c’est plutôt elle. » Si elle n’avait pas insisté comme elle a pu le faire, jamais il ne se serait passé quoi que ce soit. Pas que je regrette, je regrette juste le timing et le fait que j’ai pu faire du mal à Shay à qui je pense encore beaucoup, soucieuse de son bonheur. « Et Shaelyn ? » « J’en suis pas fière Théo, mais je l’ai trompée. Ça allait mal entre nous depuis… Wyatt. Et… Parker est entrée dans ma vie comme un boulet de canon. Shay voulait à tous prix un autre enfant, moi j’étais pas prête. C’était plus qu’un besoin pour elle, c’était une obsession, elle souffrait vraiment, et je pouvais pas lui donner ce qu’elle voulait. Parker et moi on a fauté une nuit, et j’ai pas pu le cacher à Shay. Elle et moi on a décidé de passer au-dessus de tout ça, mais c’était plus qu’un enfer, on n’était plus faites pour vivre ensemble, on se faisait trop de mal. Alors j’ai fini par la quitter, sans retrouver Parker. Mais j’ai sombré dans mes conneries, du grand Lukas à l’époque de la fac, t’aurais presque été fier… Parker s’est occupé de moi. Et puis un jour je suis revenue enceinte. C’est elle qui m’a soutenu, c’est elle qui m’a fait croire à tout ce bonheur. C’est elle qui m’a assuré que je pourrais être une bonne mère. Je voulais avorter Théo, putain je suis quel genre de mère ? » On n’a pas eu de mère pour exemple, on n’a même jamais vraiment eu d’exemple de quoi que ce soit si ce n’est de la connerie humaine. «Parker est la femme de ma vie, j’en suis convaincue. Mais maintenant que mon destin est scellé, qu’est-ce qu’on va faire de toi ? » Son avenir sentimental m’inquiète, je ne l’ai jamais vu avec une vraie fille, du genre vraiment amoureux, je n’attends que ça moi ! Mais c’est un tombeur, un peu comme moi à l’époque de la fac, seulement lui, il a les millions à allonger… et une endurance incroyable d’après ce que je lis dans la presse !
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Sujet: Re: I'll be there for you, for both of you - Lukas (#) Mer 31 Mai - 22:07
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Enfin, je retrouvais un beau sourire sur le visage de ma sœur. Bon, elle était bien pâlotte par rapport à d’habitude, mais c’était un premier pas vers la récupération complète. Si elle ne commençait pas à prendre un peu soin d’elle, elle allait finir par dépérir et son fils ne parviendrait pas à survivre, ce qui était parfaitement inconcevable chez les Antonelli ! « Tu te souviens de tout ce que tu arrivais à me taper quand on était ado ? Les baladeurs, les consoles, les entrées dans les soirées… Moi y avait que tes fringues que je te piquais ! » « J’y peux rien si ma tête d’ange te faisait craquer à chaque fois… Oh, et sache que tu ne me les piquais pas vraiment, je les laissais à disposition pour que tu puisses les prendre. » Je lui fis un petit clin d’œil complice. J’savais pas trop pourquoi je faisais cela, peut-être pour me rappeler nos bons moments ensemble alors que mon père me jetait à l’entrée de mon institut dès qu’il le pouvait. Mais, à présent, il n’avait plus aucune influence sur moi, il n’était que le prochain pion à renverser pour qu’on puisse tous les deux vivre sans son ombre démoniaque. En attendant de pouvoir abattre mon prochain coup, il était de mon devoir de protéger ma grande sœur de cet homme odieux, quitte à prendre tous les risques pour éviter son intervention nécessairement machiavélique. Et plus j’en saurai sur les derniers changements dans sa vie, mieux je parviendrai à réduire ces risques. Et j’avais envie de comprendre ce qu’il se passait dans l’esprit de Lukas aussi, savoir si elle allait bien. « Ouais… Parker. » Elle baissa presque immédiatement les yeux, comme si elle n’osait pas me faire face. Si elle en arrivait là, elle ne devait pas être fière d’elle, quand bien même elle savait que rien de ce qu’elle pourrait m’avouer ne me ferait changer d’avis sur elle. Je restai silencieux en l’observant, je savais qu’elle avait juste besoin d’un peu de temps pour tout me dire, mais aucun secret ne pouvait exister entre nous. « Ca s’est passé un peu à l’arrache, tu me connais… Je l’ai retrouvée par hasard, et je sais pas… Elle a tout flingué par sa simple présence, et j’en suis retombée amoureuse aussi vite qu’elle m’a quitté la première fois. J’ai rien compris… Je crois que c’est plutôt elle. » Parker, elle en avait fait des dégâts avec ma sœur cette femme. Elle avait réussi à lui faire vivre le meilleur et le pire été en même temps. Elle l’avait fait profiter de la vie comme jamais elle ne l’avait fait auparavant avant de la détruire au point que mes chantages ne fonctionnaient qu’avec énormément d’insistance pour la faire sortir de sa chambre. Elle était la seule à pouvoir autant chambouler sa vie pour que je retrouve une Lukas aussi différente. Je hochai la tête avec un petit sourire, sachant qu’elle devait au moins observer mon ombre en attente d’une réaction. Puis, doucement, je pris des nouvelles de Shaelyn. Ce n’était peut-être pas une passion explosive entre elles, mais ma sœur s’était posée à ses côtés et avait retrouvé le goût de vivre. Mon air devint de plus en plus grave alors que ma sœur me racontait la descente en enfer de son couple. J’aurais dû m’en douter, j’aurais dû revenir au moins un week-end pour vérifier comment elles allaient, si elle avait besoin de moi. J’aurais dû être présent pour elle. « Mais j’ai sombré dans mes conneries, du grand Lukas à l’époque de la fac, t’aurais presque été fier… » Je ne dis rien, mais je n’en pensais pas moins, mon poing se serrant contre ma cuisse. Si elle savait toutes les fois où elle m’avait fait peur à l’époque de la fac, elle ne dirait peut-être pas cela. Certes, cela mettait en rogne notre père, mais je ne supportais pas de la voir se mettre en danger aussi stupidement. Surtout lorsque j’étais bloqué à l’internat et que je ne pouvais pas m’incruster à ses soirées pour garder un œil sur elle. Et de savoir qu’elle s’était de nouveau mise en danger me rendait plus furieux encore. Santo avait réussi à détruire toute once de confiance chez elle, la réduisant à rien depuis qu’elle avait décidé de ne pas suivre le chemin qu’elle avait tracé pour elle. Il était tellement aveuglé par la réputation pourrie qu’il avait transmis à notre nom de famille qu’il n’avait même pas remarqué la fille incroyable qu’il avait sous les yeux. « Je voulais avorter Théo, putain je suis quel genre de mère ? » Je tendis la main vers ma sœur et serrai la sienne pour la rassurer. « Une mère qui avait peur de ne pas pouvoir offrir une vie d’amour à son enfant. Une mère qui ne voulait pas une vie instable pour son fils et qui ne savait plus vers qui se tourner. » Elle n’avait plus Shaelyn, notre père n’était pas un modèle à suivre, loin de là. Et, pour moi, je savais très bien que je n’étais pas assez stable pour l’aider à élever un enfant. J’aurais fait mon possible, mais je ne pouvais pas lui en vouloir de ne pas être venue vers moi. «Parker est la femme de ma vie, j’en suis convaincue. Mais maintenant que mon destin est scellé, qu’est-ce qu’on va faire de toi ? » Putain, elle ne perdait pas le nord ! Je venais à peine de lui escroquer quelques infos sur elle qu’elle partait direct en contre-attaque. « Qu’est-ce que tu veux dire ? Tout va bien pour moi, regarde : je suis fiancé, à deux points de renverser définitivement Santo de son piédestal sans qu’il ne s’en rende compte et je voyage où je veux, quand je veux. C’est la belle vie ! » Je tentai un grand sourire alors que mes doigts se mirent à arracher des brins d’herbe rageusement. Moi qui voulais la garder loin de mes histoires, c’était raté. « Tant qu’il ne sera pas plus bas que terre, il n’y aura pas de belle vie pour moi. Et crois-moi, il va regretter de ne pas m’avoir vu comme son héritier ! » Je relevai un regard de défi vers ma sœur, le poing de nouveau serré. « Je ne sais pas si tu as entendu parler du jeune trader ayant fait le pire pari possible il y a un peu plus d’un an ? Père a réussi à le cacher, mais c’était moi et c’était un coup de génie. Ce ne fut que quelques mois plus tard qu’ils se sont tous rendu-compte des conséquences de folie que j’avais réussi à provoquer, ils étaient verts de jalousie. Sauf que, sur le moment, c’était le mépris qui avait pris le dessus et il m’a obligé à me marier si je ne voulais pas me retrouver sur la paille. Je ne pouvais pas abandonner mon plan maintenant, alors j’ai accepté et voilà que Joe est dans mes bras à chacune de nos sorties. Je ne sais pas ce que son père a contre elle, mais on s’est vite mis d’accord de faire une alliance pour les faire tomber. On fait semblant d’être amoureux et on vit nos vies comme on l’entend, sans faux-semblant dans nos villas. Pour tout avouer, ça fait du bien de ne pas être seul dans mon combat, c’est moins pesant. J’ai réussi à la convaincre de venir ici. Elle ne sait rien, rassure-toi. Mais j’suis pas sûr qu’elle accepte de rester ici à l’année… » Je fis une petite grimace en baissant la tête. Je voulais rester, mais je ne pouvais pas abandonner Joe, plus maintenant. J’avais même du mal à penser à ce dilemme qui allait se présenter dans quelques semaines, voire jours.
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Sujet: Re: I'll be there for you, for both of you - Lukas (#)
I'll be there for you, for both of you - Lukas
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