special relationship for special person (connor)

special relationship for special person

Connor and Beth

Mes souvenirs de l’autre nuit dans la banque sont assez flous. Je me souviens essentiellement de la dernière partie de cette soirée. Je n’arrivais pas à réaliser que je venais d’avouer à un homme mon passé. En rentrant à la maison, des tonnes de questions m’étaient venues tête. Pourquoi ais-je réussi a dire a cet homme que je connais si peu, quelque chose que je garde en moi depuis des années ? Et tout ça en si peu de temps, juste sous l’effet du choc et de la paralysie cérébrale. Une situation peu banale m’avait peut-être plongé dans des souvenirs de ma vie les plus terrifiants mais je ne comprenais pas comment j’avais pu être aussi à l’aise avec cet homme. C’est donc comme ça que j’en étais venu au résultat que Connor Lane représente bien plus pour moi. Mais qu’est-il ? Je devais absolument le découvrir.

Après quelques jours de réflexion, j’avais donc prit l’initiative d’envoyer un message à mon ami, l’invitant à venir manger chez moi ce soir. A mon plus grand plaisir, il avait répondu qu’il viendrait, se débrouillant pour faire garder sa fille. Je n’aurai pas été contre sa venue, mais la soirée aurait été radicalement différente, à coup sûr. J’avais donc passé presque tout mon après-midi à confectionner un repas du tonnerre pour cet homme qui méritait toute mon attention et toute mon énergie. Je ne cessais d’imaginer cette soirée, hormis mes parents et ma sœur, personne ne connaît ce secret de ma vie. J’avais fais promettre à ma famille de ne parler de cette histoire à personne. Ils n’ont pas besoin de savoir ça. Alors du coup, je n’avais aucune idée du comportement à adopter avec Connor ce soir. Je devais me l’avouer, j’étais vraiment stressée à l’idée de le revoir. Même lui, je me demandais comment il appréhendait cette soirée. Peut-être avait-il peur que je recommence une petite crise comme l’autre nuit à la banque. Contrairement a ce que je pensais, je portais beaucoup plus d’attention a ce que j’allais porter pour cette soirée avec lui. J’avais donc opté pour une simple petite robe blanche, décontractée mais un peu plus habillée que mes tenues habituelles. Je n’essaye pas de plaire a ce garçon, juste de paraître plus présentable que d’habitude.

Alors que je pose les deux verres à vin sur la table, j’entends la sonnette de mon appartement. Je me précipite pour lui ouvrir, une vague de stress m’envahissant immédiatement mais je garde cette fois-ci le contrôle de moi-même. J’ouvre la porte, prête à le recevoir au moment ou il descendra de l’ascenseur. Quand les portes s’ouvrent et je vois son corps apparaître devant moi, je ne peux m’empêcher de sourire, vraiment épanouis chaque fois que je le vois. « Connor, je suis très heureuse de te revoir. » Je lui souris alors qu’il me répond et le fait rentrer dans mon appartement, fermant la porte derrière nous. Je prends un grand souffle avant d’avancer derrière lui. « Installe toi, fais comme chez toi. » Par ici, je voulais dire que nous pouvions nous mettre dans le canapé, le temps de boire un verre et c’est ce que nous allons faire sur le champ.

special relationship for special person

Beth & Connor

« Merci encore Brooke, tu sais comme elle t'adore. » annonçai-je à la nounou en chef de ma fille, qui avait accepté de s'occuper d'Eileen toute la soirée. En réalité, @Brooke Lorenzini était bien plus que ça. Elle était la soeur de Teeghan et donc, la tante de ma fille. Contrairement à cette dernière, Brooke s'était toujours montrée très disponible pour Eileen. Si au début j'avais quelques réticences, j'avais appris à lui faire confiance. J'aimais le fait qu'elle souhaite garder un lien avec sa nièce, qu'elle la voit grandir et s'épanouir. Nous n'en avions jamais discuté, mais j'avais l'intime conviction qu'elle faisait cela aussi pour maintenir un lien avec Teeghan. J'étais persuadé qu'elle tâchait d'emmagasiner le plus d'informations jusqu'au jour où sa soeur se déciderait enfin à reprendre sa vie en mains. C'était égoïste, mais j'espérais que ce soit le plus tard possible. Quoiqu'il en soit, j'étais particulièrement reconnaissant que Brooke puisse me soutenir, et qu'elle soit autant aimée d'Eileen (qui y voyait certainement une figure maternelle). Je déposai un baiser sur le front d'Eileen. « Amusez-vous bien, à tout à l'heure ! » lançai-je à Brooke, avant de reprendre le volant jusqu'à center bay.

Beth m'avait invité à passer la soirée chez elle pour me remercier de notre épopée à la banque. Son invitation m'avait surpris, mais je l'avais accepté avec plaisir. Désormais libéré de mes contraintes parentales, je sonnai chez elle et pris l'ascenseur. Lors de la montée, des questions stupides surgirent dans mon esprit. Avais-je le droit de lui faire la bise ? Serait-elle gênée si je venais à la prendre amicalement dans mes bras ? De façon naturelle, j'avais plutôt tendance à être très tactile avec les femmes. Autant dire qu'il me faudrait de la concentration et de la retenue pour ne pas céder à un quelconque geste qui pourrait la mettre mal à l'aise. Mon flot de questions fut stoppé net lorsque les portes de l'ascenseur se rouvrirent. Beth m'attendait là, la porte de chez elle grande ouverte.  « Connor, je suis très heureuse de te revoir. » Elle semblait détendue, et je l'étais totalement. Elle se contenta toutefois de me sourire, sans même me tendre la main en guise de salutation. Je ne lui en tins pas rigueur évidemment, mais je n'avais vraiment l'habitude de ce genre de situation. Je lui rendis un sourire sincère. « Salut Beth, c'est partagé. » Elle se plaça sur le côté pour me laisser entrer. « Installe toi, fais comme chez toi. » « Merci de m'avoir invité. C'est très sympa chez toi ! » J'ôtai ma veste, que j'accrochai sur le porte manteau de l'entrée, avant de m'installer dans le canapé. Je fus bientôt rejoint par Beth. « Comment vas-tu ? » lançai-je naturellement tandis que Beth ouvrait une bouteille de vin. Deux verres vides n'attendaient plus que d'être remplis, et la soirée pourrait réellement commencer.

special relationship for special person

Connor and Beth

C’est vrai, je n’ai pas les réflex d’une personne civilisée et affectueuse. Quand Connor était arrivé, je n’avais ni eu l’idée de lui faire la bise ou encore de le prendre dans mes bras. Je ne suis pas ce genre de personne, et comme il le sait, je n’aime pas qu’on me touche. Et puis, je me serai sentie un peu gênée, sans savoir comment réagir. Le fait est que maintenant il était là, alors je devais essayer de me comporter comme une personne normal, qui n’essaye pas de contrôler le moindre de ses gestes ou de ses mots. « Salut Beth, c'est partagé. » répond-t-il à ma première phrase. Je le sentais un peu froid, mais je mettais ça sur mon stress, je devais me faire des films. Il entre chez moi, et je ferme la porte derrière lui. Je lui propose de faire comme chez lui et il va s’installer dans le canapé après avoir poser son manteau. Je pars à la cuisine chercher une bouteille de vin. Je ne m’y connaissais pas vraiment mais j’espérais ne pas m’être trompée. Bien que le vendeur m’est conseillé.  C’est vrai que question alcool, j’étais loin d’être renseignée. D’ailleurs j’évite d’en boire au maximum, mais comme Connor est là, je voudrais paraître la plus normale possible. C’est vrai que quand je suis avec lui, je fais tout pour devenir ce genre de personne qui boit et qui sait vivre. « Comment vas-tu ? » me demanda-t-il quand je viens m’installer à coté de lui dans le canapé. A part le fait que je suis méga stressée par sa présence tout va bien. Bien sûr, je vais éviter de lui préciser cette partie. « Ecoute, tout va bien, enfin, je vais mieux. » Je faisais allusion à notre dernière rencontre, ou j’avais légèrement pété un câble, lui demandant de ne plus me toucher. « Et toi, comment tu vas ? J’ai repensé à l’autre soir, j’espère que ta fille n’a pas été trop choquée par l’événement. » C’est vrai, même en tant qu’adulte, le tremblement nous avait terrifié alors je n’imaginais pas ce que devais ressentir un enfant. J’ouvre alors la bouteille devant les yeux de Connor. Bien que je n’en boive pas, je savais ouvrir ce genre de bouteille. Dans ma famille, le vin est l’élément principal d’un repas. Surtout pour les hommes. Je sers Connor puis je remplis mon verre. « J’espère que le vin va te plaire, je ne suis pas très douée pour choisir. » De là, je voulais en fait m’excuser si le gout était ignoble. Je ne voudrais pas qu’il se force à le boire. Je lève mon verre en sa direction pour que nous trinquions. « Santé ! » lui dis-je en claquant mon verre contre le sien. Je n’avais pas trouvé quelque chose de mieux à dire. Je déglutis un peu avant de lui dire ce pourquoi je l’ai invité chez moi. Mon regard plongé dans le contenu de mon verre, j’ose enfin le dire. « Je voulais que tu viennes pour.. M’excuser. Tu sais, pour mon comportement de l’autre jour. » Au fond de moi j’espérais qu’il accepte mes excuses et qu’on oubli tout ce qu’il s'est dit lors de cette soirée.

special relationship for special person

Beth & Connor

Beth était peut-être un peu tendue, mais je tâchais de paraître le plus cool possible pour la mettre à l'aise. Un bras tendu sur le haut du canapé, je m'enquis de son moral. « Ecoute, tout va bien, enfin, je vais mieux. » J'opinai du chef, ravi d'entendre cette bonne nouvelle. Elle avait très mal vécu notre rapprochement instinctif pendant le tremblement de terre et je craignais qu'elle ne m'en veuille encore. Heureusement, cela ne semblait pas être le cas. « Et toi, comment tu vas ? J’ai repensé à l’autre soir, j’espère que ta fille n’a pas été trop choquée par l’événement. » Je roulais des yeux en pouffant légèrement. « Eileen ? Elle avait tellement gigoté dans tous les sens pendant des heures qu'elle était épuisée. Sa nounou m'a dit qu'elle ne s'était réveillée de sa sieste qu'au bout de la troisième secousse. Les bébés sont incroyables. » Rien qu'à y repensé, j'étais stupéfait. « Et puis, elle a tout à fait raison, je me suis bien assez fait de souci pour deux ! » Ah, la dure vie de parent. Mais je ne voulais pas m'attarder sur notre dernière rencontre ; aussi, je balayai le vide d'un revers de la main pour passer à une autre conversation. Beth eut la bonne idée de parler du vin. « J’espère que le vin va te plaire, je ne suis pas très douée pour choisir. » « Tu as de la chance, je suis plutôt un bon amateur. » Cela pouvait paraître présomptueux, mais c'était vrai. Et puis, j'aimais bien rouler des mécaniques, parfois. « Santé ! » « Santé ! » Nos verres s'entrechoquèrent dans un bruit cristallin, et nous bûmes une gorgée de ce bon cru. Je n'aurais pas misé beaucoup sur la tête de la bouteille, mais le goût tanique, puissant, de cet élixir me plaisait énormément. Je n'eus pas vraiment le temps de l'analyser davantage puisque Beth reprit la parole, gênée. « Je voulais que tu viennes pour.. M’excuser. Tu sais, pour mon comportement de l’autre jour. » J'étais surpris. Surpris qu'elle en revienne à cet évènement, surpris qu'elle reparle de son comportement, surpris qu'elle s'excuse. « Tu n'as pas à t'excuser, tu ne m'as causé aucun tort. » C'était le moins qu'on puisse dire. Si mon égo avait pu en prendre un coup, je n'étais certainement pas celui à plaindre. « Beth, écoute-moi bien. » Je me réinstallai correctement sur le canapé, les mains rejointes sur mes cuisses. « On va oublier ce moment. On va l'oublier parce qu'il n'était pas important, parce qu'il ne doit pas t'empêcher de discuter avec moi sans te sentir coupable de quoi que ce soit. » Je donnais soudainement à ce ton trop sérieux une pointe d'humour. « Si tu t'excuse pour ça, imagine un peu ce que je devrais faire pour que tu me pardonnes de t'avoir harcelée pendant des semaines... » Je ne l'avais pas vraiment harcelée, bien sûr, mais elle n'avait jamais accepté une once de mes avances et cela m'avait poussé à revenir, à chaque fois, pour tenter de la séduire. « J'ai du passer pour un gros lourdeau. » finis-je par dire en riant un petit peu. Beth m'accompagna timidement. « Allez, buvons une gorgée pour fêter notre nouveau départ. » Nous trinquâmes de nouveau, dans une atmosphère plus détendue. « Et tu es douée sans le savoir apparemment, parce que ce vin est très bon. »

special relationship for special person

Connor and Beth

« Eileen ? Elle avait tellement gigoté dans tous les sens pendant des heures qu'elle était épuisée. Sa nounou m'a dit qu'elle ne s'était réveillée de sa sieste qu'au bout de la troisième secousse. Les bébés sont incroyables. » dit-il avec un air impressionné. « Et puis, elle a tout à fait raison, je me suis bien assez fait de souci pour deux ! » Je ris un peu mais c’est vrai, il ne devait pas trop s’inquiéter. La preuve, sa fille allait très bien et ne s’étais pas rendu compte de grand chose, une chance. « Elle ne se souviendra même pas de cette nuit là. » ajoutais-je en riant. Elle est beaucoup trop jeune pour s’en souvenir.

J’avais beau me convaincre d’être à l’aise avec Connor malgré notre derrière soirée, je sentais qu’il fallait qu’on en reparle. Enfin, je devais absolument m’excuser, je sentais que je devais le faire. Quand j’annonce à Connor la raison pour laquelle je l’invitais chez moi, il semblait un peu surpris. Il ne s’attendait peut-être pas a ce que je lui parle de ça. « Tu n'as pas à t'excuser, tu ne m'as causé aucun tort. » Peut-être mais j’ai eu un comportement auquel il ne devait pas s’attendre. Dans mon esprit cette soirée ne doit pas ressembler à la même que lui, j’en suis persuadée. Je ne réponds pas, je ne sais pas quoi lui répondre. « Beth, écoute-moi bien. » Je relève mon visage vers le sien pour le regarder et lui montrer qu’il a toute mon attention. Il se replace dans le canapé avant de reprendre la parole. « On va oublier ce moment. On va l'oublier parce qu'il n'était pas important, parce qu'il ne doit pas t'empêcher de discuter avec moi sans te sentir coupable de quoi que ce soit. » Je souris, heureuse de l’entendre me dire ça. C’est exactement ce que je voulais entendre en fait. Qu’on oubli tout ça et qu’on passe à autre chose. « D’accord, ça me va. » répondis-je doucement, mon petit sourire aux lèvres. Il reprend la parole, détendant l’atmosphère que j’avais créée plus tôt. « Si tu t'excuse pour ça, imagine un peu ce que je devrais faire pour que tu me pardonnes de t'avoir harcelée pendant des semaines... » Je ris, un peu plus fort cette fois. Il faut dire que Connor me court après depuis des semaines et moi, je ne réponds à aucune de ses avances. J’étais surprise de voir à quel il s’accroche à l’idée que je cède un jour, c’est mal me connaître. « J'ai du passer pour un gros lourdeau. » Pas vraiment, en fait je riais beaucoup à ça. Parce que je le voyais continuer en sachant qu’il n’avait aucune chance. C’est beau d’avoir une volonté pareille. « C’est vrai que tu es lourd comme mec, mais faut avouer que tu lâche pas l’affaire. » répondis-je en riant timidement. On peut lui donner une médaille pour être chez moi ce soir après l’avoir rejeté et après la soirée à la banque. Nous trinquons à nouveau tout les deux, cette fois-ci avec moins de tensions qu’au début de la soirée. « Et tu es douée sans le savoir apparemment, parce que ce vin est très bon. » Sa réflexion me fait sourire, j’avais choisit ce vin par hasard, contente d’avoir un talent caché. En fait, j’avais juste pris le plus vieux du rayon. « D’ailleurs, je me demande comment tu as fais pour t’accrocher à moi comme ça. Alors que je te repoussais. » Dis-je en riant. Bien sur, je ne disais pas que maintenant j’étais prête à me jeter dans ses bras mais au moins, je suis plus ouverte. Ce qui me semble normal, surtout quand on raconte à quelqu’un son plus grand secret. « Et moi, je me dis que j’ai finis par t’apprécier puis que je me suis confiée à toi. Je m’étonne moins même. » Je ris de nouveau, mais je ne voulais pas le vexer. Ce que je disais est vrai, je ne comprends pas pourquoi je me sens aussi à l’aise avec lui. Il est devenu un ami mais nous nous connaissons pas assez pour dire que je lui fais confiance et pourtant. C’est un mystère total. « En plus, avec ton physique, je suis sûre que tu dois avoir toutes les filles à tes pieds. » Ajoutais-je, un peu gênée. Il faut avouer que c’est un homme très séduisant et vraiment attirant, alors pourquoi perdre son temps à me chercher. Bien que je doute qu’il attente que je craque. Enfin bon, je ne suis pas du genre jalouse. Connor est mon ami.

special relationship for special person

Beth & Connor

« Elle ne se souviendra même pas de cette nuit là. » Beth avait raison : ma fille ne se souviendrait certainement pas de ce tremblement de terre qui n'était pas parvenu si bien que ça à déranger sa sieste. Moi, en revanche, j'avais eu le temps de me faire du souci. Après avoir mentionné Eileen et les fameuses secousses, nous en étions naturellement venus à parler du rapprochement que nous avions eu tous les deux. Beth commençait à s'excuser d'avoir eu un comportement particulier, mais je me refusais à la laisser continuer sur cette lancée. Je l'arrêtai dès que possible pour lui assurer qu'elle n'avait strictement rien à se reprocher. Après quelques arguments plutôt convaincants, la belle rousse finit par se laisser aller. « D’accord, ça me va. » Je lui souris sincèrement, heureux qu'elle veuille bien essayer de se décharger de toute forme de culpabilité inutile. Pour détendre l'atmosphère, j'en vins à parler de mes multiples échecs de séduction avec Beth et en profitai pour m'excuser d'être parfois aussi lourd. « C’est vrai que tu es lourd comme mec, mais faut avouer que tu lâches pas l’affaire. » Je ris légèrement, amusé par cette affirmation qui n'avait rien d'illusoire. Dans le domaine de la séduction, j'étais particulièrement déterminé. Et c'était bien pour ça que Beth m'intriguait autant. « D’ailleurs, je me demande comment tu as fais pour t’accrocher à moi comme ça. Alors que je te repoussais. » « Justement. » J'haussai les épaules. « Je crois que c'est ça qui me plaisait beaucoup chez toi quand j'essayais de te séduire : que tu résistes. Que tu sois différente des autres. » Cette petite confidence qui n'avait l'air de rien en disait long sur ce que je pensais de Beth : elle n'était pas comme tout le monde, elle ne se laissait pas faire et elle avait quelque chose en elle qui m'attirait irrésistiblement. Enfin, ça c'était avant que nous devenions amis. Je devais réfréner l'idée même de séduire Beth à chaque seconde, à chaque minute passée avec elle. Nous nous entendions bien, et je ne voulais pas briser cette confiance qu'elle avait placée en moi. Même si cela devait me coûter beaucoup d'efforts.  « Et moi, je me dis que j’ai fini par t’apprécier puisque je me suis confiée à toi. Je m’étonne moi-même. » « Et je te répète que tu as bien fait. » Un secret est un secret. Que Beth me plaise ou non, jamais je n'utiliserai cette confidence qu'elle m'avait faite pour obtenir quoi que ce soit. Au contraire, cela m'avait davantage rapproché d'elle, amicalement parlant. Je comprenais mieux pourquoi elle agissait parfois bizarrement avec moi, comme si je la dérangeais, et j'avais envie de faire des efforts sur moi-même. Grâce à elle. « En plus, avec ton physique, je suis sûre que tu dois avoir toutes les filles à tes pieds. » Je bus une nouvelle gorgée de vin rouge avant de lui répondre, l'égo un peu flatté : « C'est vrai qu'en général, mon charme opère plutôt bien sur les femmes. » Mon envie n'était clairement pas de la mettre mal à l'aise ou de parler de moi-même. J'avais de l'assurance, mais je n'étais pas égocentrique non plus. « Mais aucune n'a su me toucher, en plein coeur, comme tu l'as fait. Même pas la mère de ma fille, c'est pour dire. » En toute sincérité, je sous-entendais que je n'avais jamais eu de relation de confiance avec une femme (hors famille, évidemment) au point qu'elle me confie son plus grand secret. Personne, à part Beth. « Pour être tout à fait honnête, j'ai peur de ne pas être à ta hauteur Beth. » Je baissai la tête, un peu gêné. « Je suis plutôt habitué à des aventures frivoles, à profiter des plaisirs de la vie. Hormis mes soeurs bien entendu, je n'ai jamais réussi à établir une relation amicale sérieuse. Sans... aventure, j'entends. Mais j'ai vraiment envie d'être différent avec toi. » Je ne savais pas pourquoi, mais nous n'avions tous les deux pris cette fâcheuse habitude de nous confier l'un à l'autre.

special relationship for special person

Connor and Beth

« Justement. » J'haussai les épaules. « Je crois que c'est ça qui me plaisait beaucoup chez toi quand j'essayais de te séduire : que tu résistes. Que tu sois différente des autres. » Je souris doucement, à aucun moment j’aurai pensé l’intéresser plus que les autres juste parce que je lui résiste. En y réfléchissant, c’est logique, des tonnes de femmes doivent se donner à lui sans hésitation. Dommage, je préfère découvrir la personne avant d’aller plus loin avec. Je dis ça mais je ne me suis pas ouverte à quiconque depuis sept ans. J’enchaine en lui avouant qu’il devait obligatoirement compter pour moi puisque j’ai réussis à lui dire des choses que personnes ne connaît. « Et je te répète que tu as bien fait. » Répond-t-il à mon affirmation. Bien que j’ai regretté ma confidence, aujourd’hui je suis persuadée qu’il y a une raison qui m’a poussé à le faire. J’ai confiance en cet homme et c’est un sentiment que je n’ai pas ressenti depuis bien longtemps. Il a fallut que je pète un câble pour m’en rendre compte mais je le sais, Connor à une part importante dans ma vie. Pour détendre l’atmosphère, je décide de rire un peu, exclamant le fait qu’il devait faire tomber beaucoup de femmes avec son charme légendaire. Nous reprenons tous les deux notre verre de vin, buvant avant que mon ami reprenne la parole pour répondre à mes propos précédents. « C'est vrai qu'en général, mon charme opère plutôt bien sur les femmes. » Je ris légèrement mais si je sens un soupçon de la jalousie de mon rire. Je ne préférais même pas connaître sa vie sentimentale ou sexuelle. Je ne répond pas, il sait déjà que je suis d’accord avec ce que je viens de dire et c’est lui qui continu de parler. « Mais aucune n'a su me toucher, en plein coeur, comme tu l'as fait. Même pas la mère de ma fille, c'est pour dire. » Je suis un peu choquée par ce que je viens d’entendre. Ce qu’il vient de dire me touche beaucoup, j’ai l’impression d’être différente. Jamais je n’aurai pensé qu’un homme me dise ça un jour, qu’on soit en relation ou pas. Le toucher en plein cœur, je ne l’ai pas voulu mais je ne regrette pas qu’il ressente ça pour moi maintenant. J’en suis presque fière, bien que je ne sache absolument pas quoi répondre à ça. Instinctivement je baisse mon visage, n’osant pas le regarder. Et puis il m’avouait n’avoir jamais vécu ça, même pas avec la mère de sa fille. Je me sentais encore plus importante et me demandais comment nous avions pu nous retrouver dans cette situation. « Pour être tout à fait honnête, j'ai peur de ne pas être à ta hauteur Beth. » Je relève le visage, surprise. Je ne comprends pas pourquoi Connor ressent ça envers moi. Mes yeux doivent lui prouver mon questionnement. Je bois et finis mon verre, beaucoup trop vite mais cette conversation me stress. « Je suis plutôt habitué à des aventures frivoles, à profiter des plaisirs de la vie. Hormis mes soeurs bien entendu, je n'ai jamais réussi à établir une relation amicale sérieuse. Sans... aventure, j'entends. Mais j'ai vraiment envie d'être différent avec toi. » Je ne peux pas m’empêcher de le regarder avec tendresse et fierté. Encore une fois, il me fait me sentir différente et importante, sans même que je comprenne pourquoi. Et cette conversation me fait prendre de l’assurance. Si je n’étais pas qui je suis, je lui aurait surement prit la main. Dans toutes ces confidences, c’est plutôt moi qui devrait ne pas me sentir à la hauteur. Contrairement à lui, je ne sais pas ce que c’est qu’une relation amoureuse, ou même frivole comme il le dit. « C’est moi qui ne suis pas à ta hauteur Connor. » Lui dis-je doucement. Nous avons tous les deux des visions différentes de notre relation amicale. « Je ne suis pas en mesure de te donner ce que tu attends d’une femme, ça fait trop longtemps. » Sans m’en rendre compte, je lui avouais que mon expérience en matière d’amour ou de sex est très faible. Je réfléchis un peu, ne voulant pas causer un malaise entre nous et reprend la bouteille de vin rouge pour nous resservir. Je ne sais pas pourquoi mais une envie de boire me prend ce soir. « Tu sais, peu d’homme arrive à garder le contrôle et à s’accrocher à une femme comme moi, résistante. Je n’ai que très peu d’ami d’homme, voir aucun. Tu es différent et attachant. Si tu es si spécial pour moi c’est parce que tu ne me bouscules pas et que tu n’attends rien de plus que mon amitié. Je t’en remercie. » Je ne dis pas que lorsque nous nous sommes rencontrés, monsieur n’est pas voulu de moi dans son lit. Mais honnêtement, je pense qu’il m’a vite comprise et m’a laissé le temps de le laisser m’approcher. C’est une qualité que peu d’homme a. Les autres m’auraient déjà abandonné, trop impatient. Je prends de nouveau mon verre, buvant une gorgée de plus qui me monte bien trop vite à la tête. « Tu as su gagner ma confiance, et tu es le premier depuis très longtemps et ce parce que tu es quelqu’un d’extraordinaire. » Avouais-je difficilement. Je baisse mon visage, à la fois parce que je suis gênée de ma confidence mais aussi parce que mes joues rougissent. Je garde mon verre à la main, je sens que j’ai besoin de boire.

special relationship for special person

Beth & Connor

  « C’est moi qui ne suis pas à ta hauteur Connor. » J'étais stupéfait. Vraiment, je ne m'attendais pas du tout à ce que Beth me fasse ce retour. Comment ça elle n'était pas à la hauteur ? Elle me paraphrasait et il était hors de question que je la laisse faire : elle n'avait pas, là encore, à se sentir coupable de quoi que ce soit. Pour le coup, j'avais plutôt l'impression que c'était à moi de faire des efforts. Pas à elle. Sa voix basse trahissait sa gêne, que je trouvais attendrissante.  « Je ne suis pas en mesure de te donner ce que tu attends d’une femme, ça fait trop longtemps. » Je relevai subitement la tête pour plonger mon regard dans le sien. Mais à défaut d'y parvenir (son regard étant plus fuyant qu'autre chose), je me contentai de regarder ses doigts s'entremêler nerveusement. J'aurais pu de suite la rassurer, mais je ne savais pas quoi répondre ; ce que j'attendais chez une femme, en général, c'était qu'elle souhaite profiter des plaisirs de la chair et que nous passions une nuit intense. Mais ce que j'attendais de Beth était aux antipodes : je voulais construire une relation amicale sérieuse avec elle, en dehors de tout autre sentiment charnel. Parce qu'elle était différente, parce que je voulais la protéger et parce que, aussi, je m'étais résigné à toute autre possibilité (soyons honnête). « Tu sais, peu d’homme arrive à garder le contrôle et à s’accrocher à une femme comme moi, résistante. Je n’ai que très peu d’ami d’homme, voir aucun. Tu es différent et attachant. Si tu es si spécial pour moi c’est parce que tu ne me bouscules pas et que tu n’attends rien de plus que mon amitié. Je t’en remercie. » Tout en se confiant, Beth avait de nouveau rempli nos verres vides. Je me reportai donc sur une gorgée de vin pour m'éviter de lui couper la parole. Chose difficile car j'avais juste envie de serrer dans mes bras ce petit bout de femme forte. « Tu as su gagner ma confiance, et tu es le premier depuis très longtemps et ce parce que tu es quelqu’un d’extraordinaire. » Les joues rosies de mon amie m'attendrissaient davantage encore que ses paroles, parce qu'elles signifiaient qu'elle prenait réellement cette confidence à coeur. Cette proximité qui nous était, à l'un comme à l'autre, totalement inédite nous rapprochait encore plus. Je bus une nouvelle gorgée de vin avant de poser mon verre sur la table basse. Je m'approchai de Beth, sans pour autant poser le petit doigt sur elle. Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise, mais je crevais d'envie de la prendre dans mes bras. « Je ne le ferai pas, parce que je sais que tu n'aimes pas ça, mais sache que là tout de suite, j'ai très envie de te prendre dans mes bras. » L'aveu était simple et puissant ; je n'avais pas envie de l'enlacer ni comme une simple pote, ni comme une proie sur mon tableau de chasse, mais juste comme une amie proche. Une personne qu'on a envie de réconforter et d'aimer, tout simplement. Sans ambiguïté.  « Le destin m'a mis sur ta route et je ne suis pas prêt d'en partir, crois-moi. » Un petit rictus, qui se voulait à la fois amusé et bienveillant, se dessina sur ma joue. Je savais que les femmes résistaient péniblement à ce petit atout charme que dame nature m'avait octroyé, mais c'était bien la première fois que je n'essayais pas d'en jouer. « Deux personnes extraordinaires ensemble, ça doit faire une sacrée amitié. » Et c'était peu dire. « Ça te dit de tenter l'aventure ? » lui demandais-je naturellement. En temps normal, cela aurait été une question un peu idiote de proposer une amitié à quelqu'un, mais dans le cas de Beth, cela prenait tout un autre sens. Si elle acceptait de faire tomber une première barrière, alors nous serions certainement le plus beau duo du pays.

special relationship for special person

Connor and Beth

Le visage baissé, regardant mes genoux plutôt que l’homme qui se trouve avec moi, je réalise que je venais encore une fois de lui dire le fond de ma pensée, ce que je ressentais vraiment. Je n’avais aucune idée de la façon dont je devais me comporter avec quelqu’un en qui j’ai confiance. Je ne me retrouve jamais dans cette situation. Je sens mon ami se rapprocher de moi. Etonnamment, ça ne me dérange pas et puis il prend soin de ne pas me toucher, comme je lui avais demandé à notre dernière soirée. « Je ne le ferai pas, parce que je sais que tu n'aimes pas ça, mais sache que là tout de suite, j'ai très envie de te prendre dans mes bras. » Un petit sourire s’affiche sur mon visage, bien que Connor ne puisse pas le voir. Je suis surprise qu’il ose me dire ça mais je suis contente qu’il le fasse. Je ne l’autoriserai pas parce que je ne me sens pas encore prête mais j’admire son honnêteté. « Le destin m'a mis sur ta route et je ne suis pas prêt d'en partir, crois-moi. » Je relève alors mon visage en entendant ses propos. Je dois dire qu’il a toujours les mots parfaits pour me rassurer et me mettre à l’aise. Mon regard attendrissant lui prouve que ses mots me touche. Mon sourire ne se décroche pas de mon visage et je ne sais même pas quoi lui répondre, c’est tellement inattendu pour moi. A la place il reprend de nouveau la parole. « Deux personnes extraordinaires ensemble, ça doit faire une sacrée amitié. » Je ris un petit peu, prenant en compte le compliment qu’il me faisait et qu’il se faisait au passage. « Ça te dit de tenter l'aventure ? » Rajoute-t-il ensuite. Je réfléchis pendant quelques secondes, en profitant pour boire une nouvelle gorgée de ma boisson qui me monte doucement à la tête. « Pourquoi pas, après tout j’ai rien à perdre. » Mes mots étaient en fait très ironiques parce que je refusais de le perdre. Je ne voulais pas le vexer avec ses mots, c’étaient plutôt pour le faire rire que je les employant bien que je ne suis pas très douée pour l’humour. « Je suis persuadée que cette aventure va être magnifique. » avouais-je tendrement à mon compagnon de soirée. Je le pensais, vraiment. Je ne sais pas ou va nous mener cette aventure mais il n’y aucune raison qu’elle finisse mal. D’ailleurs, je me sens presque assez à l’aise pour me dévoiler à cet homme. D’ailleurs, je le suis tellement que je me octrois un moment d’égarement avec lui. Je baisse mon regard sur sa main et dans un élan de folie (pour moi), je pose ma main sur la sienne. Mes jours rougissent de nouveau et me pince légèrement la lèvre. Mes yeux sont plongés dans les siens et bien que j’ai pris de l’assurance avec lui, je n’ai aucune idée de ce qui se passe à ce moment là. Le silence s’étant installé entre nous, je décide de reprendre la parole. « Tu ne peux pas me toucher mais moi je le peux. J’ai bien quand c’est moi qui prends les initiatives. » Je disais ses mots sans aucun sous-entendu évidemment, je ne suis pas de ce genre. Je ne sais pas si c’est l’alcool ou lui mais je ne me reconnais même pas. Je serre doucement sa main, n’ayant aucune envie de l’enlever. « Tu me mets vraiment trop à l’aise. » lui dis-je doucement, toujours le sourire aux lèvres. Il ne me restait plus qu’à savoir comment me comporter avec lui pour ne pas le décevoir.

special relationship for special person

Beth & Connor

Si nous ne pouvions certainement pas nous rapprocher physiquement, nos pensées se liaient progressivement. Ses mots me touchaient, et les miens ne lui étaient visiblement pas indifférents. Les joues rosies, peut-être aussi à cause de l'alcool, elle se laissa porter par ma proposition. « Pourquoi pas, après tout j’ai rien à perdre. » Un petit rictus se dessina sur mon visage. Sa phrase à double sens aurait pu en vexer certains, puisqu'elle pouvais signifier que je ne comptais pas vraiment pour elle, mais je n'en avais que faire. Et puis, je connaissais sa maladresse et j'étais désormais persuadé que nous comptions un minimum l'un pour l'autre. «  Je suis persuadée que cette aventure va être magnifique. » Je lui adressai un sourire franc. « Je dirais même épique ! » plaisantai-je en faisant référence, avec humour, à notre dernière rencontre. Je ne voulais pas que cela devienne tabou, et la meilleure façon de l'éviter était d'en parler comme n'importe quelle autre situation. Avec un minimum de précaution, bien sûr, pour ne pas froisser Beth mais aussi naturellement que possible. J'étais absolument détendu lorsque la main de Beth frôla la mienne. Heureusement que je n'avais pas de vin dans la bouche, sinon j'aurais certainement manqué de m'étouffer. Je cachai difficilement ma surprise et n'osai pas bouger d'un pouce. Elle refusait que je l'approche mais voilà qu'elle faisait un pas vers moi... j'étais troublé. « Tu ne peux pas me toucher mais moi je le peux. J’ai bien quand c’est moi qui prends les initiatives. » J'arquai un sourcil, agréablement surpris par cette initiative. A chaque fois que nous nous retrouvions, dans n'importe quel contexte, Beth retournait habilement la situation. Avec elle, je ne savais jamais à quoi m'attendre. « Tu es vraiment... surprenante. » Sa main serrait davantage la mienne, et je crevais d'envie de lui rendre la pareille. Mais il ne fallait pas la brusquer, et je me contentai de rester immobile en observant mon amie. « Tu me mets vraiment trop à l’aise. » Trop à l'aise ? Merde, je ne faisais pourtant que le minimum. « Et c'est.. une bonne chose, n'est-ce pas ? » Je ne savais plus sur quel pied danser avec Beth, mais c'était étrangement plaisant. Le chemin pour parvenir jusqu'à son coeur (en tant qu'amie proche, j'entends) serait certainement semé d'embuches, mais elle avait sûrement autant besoin de ma présence que moi de la sienne. Sa réponse plutôt satisfaisante me poussa à oser quelque chose de fou (pour elle) ; à mon tour, je glissai mon pouce sur ses doigts, recouvrant une partie de sa main. Doucement, j'effleurais sa peau. C'était un pari osé, mais l'envie était trop forte. Et puis, il ne s'agissait de rien de plus qu'un geste amical, très léger et assez distant pour qu'elle puisse le supporter. Du moins, je l'espérais. « Triquons à cette nouvelle aventure ! » dis-je pour casser un peu cette ambiance qui aurait pu devenir tendue pour mon amie. Je levai mon verre, nous trinquâmes et bûmes une longue gorgée. L'alcool commençait à se faire ressentir et celui-ci inhibant nos dernières retenues, j'avais plus que jamais envie de prendre Beth dans mes bras. Cette femme avait vraiment un effet étrange sur moi.

special relationship for special person

Connor and Beth

« Je dirais même épique ! » Connor répondait à mon intervention sur le fait que notre relation amicale serait une aventure extraordinaire. J’acquiesçais de la tête, totalement d’accord avec lui. Il faut dire que plus le temps passait plus j’étais convaincu qu’un lien spécial allait nous lier pour un long moment. Je ne voulais pas me l’admettre mais depuis le début, j’accorde à Connor une attention différente que celle que je donne aux autres hommes que je vois. Il ne l’a peut-être pas remarqué, parce que je ne suis pas du genre à montrer mon affection, mais en moi, je le comprends, il a toujours été différent à mes yeux. Il m’a fallut une crise de panique et quelques mots doux de Connor pour que je me rende compte que je ne pouvais pas me passer de lui. Je posais donc ma main sur la sienne, un geste qui veut dire beaucoup de chose pour moi. Je pouvais voir la surprise sur le visage de mon ami et je n’ai pas pu m’empêcher de sourire à cette vue incroyable. J’aimais être la maitresse des mouvements, contrôler. Je lui dis alors qu’il ne pouvait pas me toucher mais que moi je pouvais le faire. Une façon pour moi de lui dire que je ne suis pas contre qu’il le fasse aussi. Doucement et sans me brusquer évidement. « Tu es vraiment... surprenante. » me dit-il, alors que je lui souris. Il ne s’attendait surement pas à ça c’est clair. Moi-même je m’étonnais de ce que je faisais. Je ne pouvais pas tout mettre sur le dos de l’alcool, mais je n’étais plus vraiment sûre de contrôler mes mouvements finalement. J’enchaine, lui avouant que je me sens très à l’aise à ses coté. Quelque chose que je n’avais pas ressenti depuis pas mal de temps. Je ne savais même pas ce que je devais faire dans ce genre de situation et c’est aussi pour cela que je me permettais des gestes qu’habituellement je suis incapable de faire. Avec lui, je suis tout permis. « Et c'est.. une bonne chose, n'est-ce pas ? » Dit-il, troublé par ce que je venais de lui avouer. Je ris doucement, plissant mes yeux de tendresse. « Une très bonne chose, je crois. » Je ne sais pas ce que je fais alors je ne suis pas en mesure de dire si ce qu’il se passe entre nous est une bonne chose. Doucement et soudainement, je sens le pouce de mon ami se glisser contre ma peau, m’attirant presque une frisson sur tout le corps. Je ne bouge pas vraiment, prêtant attention qu’à sa peau qui caresse la mienne. Je ne suis même plus en mesure de penser ou de réfléchir. Il n’y a que lui et moi. L’espace d’un instant, j’en oubli presque mon instinct protectrice et dominatrice. « Triquons à cette nouvelle aventure ! » Sa phrase me coupe dans mes pensées et me ramène à la réalité des choses. Je repose mes yeux sur lui après avoir attrapés mon verre pour trinquer avec lui, à nous. Nous buvons une bonne gorgée de notre verre de vin, et je me sens déjà dans un état autre que le mien, me poussant à faire des choses que je n’aurais pu imaginer en temps normal. Je ne sais pourquoi ni comment, je me déplace dans le canapé pour me rapprocher de lui, bien que je baisse mon visage pour regarder mon verre posé que la table basse. Ma main toujours dans la sienne, je ne peux qu’apprécier le moment. Mais j’ai envie d’aller plus loin et de pousser mes limites. Je ne m’étais pas senti comme ça depuis longtemps. « J’ai envie de faire quelque chose.. » lui dis-je doucement en tournant de nouveau mon visage vers le sien. Mon regard plongé dans le sien, je suis encore un moment hésitante et je vois que mon ami ne comprend pas vraiment ce qu’il se passe. Mon visage s’approche dangereusement du sien, mais ça ne fait pas peur, bien autre contraire. « Je ne sais pas si c’est vraiment amical.. » ajoutais-je alors que mes lèvres viennent frôler les siennes. Je n’ai pas embrassé un homme depuis plus de sept ans, je ne suis même pas sûre de savoir encore le faire. J’espérais que mon ami prendrai les choses en main.

special relationship for special person

Beth & Connor

Tenter de vivre une belle histoire amicale avec Beth me donnait particulièrement envie. Ensemble, et avec un peu de temps, nous parviendrons sûrement à faire de grandes choses. C'était bien la première fois que je croyais autant en une amitié, alors autant dire que la pression était forte. Chaque fois que j'ouvrais la bouche, je prenais garde à ne pas la brusquer. Tout ce que j'espérais, c'était qu'elle continue de s'ouvrir à moi et qu'elle profite, enfin, de la vie. Cette aventure serait chouette, j'en étais sûr comme jamais. « Une très bonne chose, je crois. » Je lui adressai un sourire complice et nous bûmes une nouvelle gorgée de vin. Mon pouce n'avait pas quitté sa main, et je me permettais même de parcourir un centimètre carré de sa peau de porcelaine en me prêtant à quelques rêvasseries. Je soupirais, prenant conscience du bien-être que nous ressentions à cet instant. L'un à côté de l'autre, dans le calme et avec une bonne bouteille de vin rouge qui commençait à nous monter à la tête. Un peu trop, peut-être. « J’ai envie de faire quelque chose.. » Je quittai soudainement mes pensées pour me retourner vers Beth, qui s'était dangereusement rapprochée de moi. Je sentis une petite boule se former au creux de mon ventre, comme si je craignais que les choses ne dérapent. Je n'étais quasiment jamais stressé, ou je le cachais très bien (notamment au boulot), mais cette fois, les choses m'échappaient. Beth plongea son regard, d'une intensité sans pareille, dans le mien. J'étais déstabilisé, incapable de la repousser. « Je ne sais pas si c’est vraiment amical.. » Mes yeux se posèrent sur ses lèvres charnues, que je crevais d'envie d'embrasser. Ses lèvres frôlèrent les miennes, mon coeur s'emballa et des idées peu catholiques envahirent mon esprit. Le souffle court, je fermai les yeux pour tenter de reprendre le contrôle sur moi-même, en vain. Lorsque je les réouvris, quelques millimètres à peine nous séparaient d'un baiser passionné. Je glissai ma main sur sa nuque, croisant quelques mèches flamboyantes, avant de prendre une profonde inspiration et... de lui déposer un baiser sur la joue. Se battre contre le désir qu'elle éveillait en moi me coûtait toute mon énergie. Je n'avais jamais ressenti une attirance de cette puissance là. Si mes vieux démons m'avaient rattrapés, nous aurions sans doute passé la meilleure nuit de toute notre vie. Le simple fait de coller mes lèvres contre sa joue chaude me donnait envie de la serrer fort contre moi, de l'embrasser fougueusement. Mais je ne pouvais m'y résoudre, elle ne me le pardonnerait pas. L'alcool lui donnait des ailes ce soir, mais l'aube reviendrait bien assez vite pour commettre l'erreur de sa vie. Et il était hors de question que je sois l'homme qui a trahi sa confiance. Ce chaste baiser, sur sa joue, dura quelques secondes pendant lesquelles je me nourrissais de tout ce qui entourait Beth : sa peau douce, son parfum, ses cheveux longs qui tombaient en cascade sur ses épaules... quand enfin je me détachai d'elle, je compris qu'il ne fallait pas m'attarder. « Je vais rentrer chez moi. » lui sussurai-je à l'oreille avant de me lever doucement. « Ce sera plus raisonnable. » finis-je par lui dire aussi calmement que possible. Je n'avais pas l'habitude d'être raisonnable avec les femmes et si je n'avais pas du tout imaginé que la soirée avec Beth prenne cette tournure, j'étais à deux doigts de céder à la tentation. La seule solution pour que notre aventure amicale puisse se poursuivre, c'était de fuir. J'attrapai ma veste au passage et adressai un dernier sourire à Beth avant de quitter son appartement. Derrière la porte, il me fallut quelques longues secondes et une bonne bouffée d'oxygène pour trouver le courage de rentrer chez moi, seul.