Besoin d'évasion [Irina]

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"Besoin d'évasion"

Je venais de revenir sur Island Bay après être partis pendant un an à New York. Plus pour Jillian que pour moi au final, la pesanteur de la grande ville se n'était pas pour moi. Mon retour n'avait rien de très jovial cependant, en femme j'avais laissé derrière moi la femme que j'aimais le plus au monde, plus pour son bonheur à elle que le mien soit dit en passant. Le boulot ne me convenait plus, les atrocités que je pouvais voir étaient bien différente d'Island Bay, je dois avouer que cela était trop pour moi sans parler des horaires horribles que nous devions faire. Jillian et moi, nous ne nous voyions presque plus. Quand je rentrais de mes gardes, la jeune femme partait pour aller bosser, nous avions à peine le temps de nous dire bonjour. Autant dire que je ne voyais pas ma vie de couple ainsi, comment fonder une famille avec nos boulots trop prenants ? Et quand on le pouvait, on passait des moments ensembles mais bien souvent ceux-ci finissaient mal. Nous en venions à nous prendre la tête pour des broutilles. J'ai essayé de tenir autant que faire ce peut, mais là je n'en pouvais plus j'avais vraiment besoin d'un break. Je décidais alors de rentrer à Island Bay, là où je me sentais le plus chez moi afin de faire le point... Je n'avais pas prévenu Jillian, j'avis profiter du fait qu'elle n'était pas à la maison pour prendre mes affaires et partir sans un mot. J'avais même changé de numéro de téléphone, sinon je sais que je ne pourrai pas réfléchir convenablement harcelé de ses appels ou encore ses messages.

Heureusement, j'avais quelques pieds à terre sur Island Bay, dont Scott qui eut l'amabilité de me garder chez lui avec mon chien et mon chat. Bien sûr je n'allais pas squatter indéfiniment étant donné que j'allais activement me chercher un logement. Actuellement, je doutais un peu sur le fait de garder ou non mon boulot de flic, cependant je sais qu'ici j'étais heureux dans ce métier... Je pense qu'il faudra que je vois Sean pour lui en parler... Nous avons été coéquipiers pendant un an quand je vivais ici. Là ce dont j'avais envie c'était de voir Irina, mon autre amie d'enfance que j'avais connus par le biais de Scott. Je me levais alors tôt ce matin, ne bossant pas encore je fis le ménage chez mon meilleur ami. Ben quoi je suis un homme mais entretenir un logis n'est pas difficile pour moi. Une fois cela fait, je pris un petite déjeuné puis entrepris de partir chez elle sur les alentours de 10h30. En espérant qu'elle ne bosse pas un samedi ou qu'elle ne dorme pas. Sinon je me sentirai plutôt mal je dois bien l'avouer ! « Loki pas de bêtise d'accord et tu es sage avec Iron ! » Ouais étant fan de Marvel/Comics, je me devais de donner des noms comme ça à mes deux animaux.

Je ne mis guerre longtemps à arriver devant la demeure de la blondinette chevauchant ma moto. Je me garais puis tout guilleret allait sonner à sa porte. Sur le perron j'avais hâte que la demoiselle ouvre, entre nous c'était un lien complexe pas toujours facile à vivre au quotidien mais je m'en fichais. Pour rien au monde je ne lui tournerai le dos !

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Besoin d'évasion

James & Irina

C'est pas comme si déjà de base je dormais des tas, en fait durant mon enfance j'avais appris à ne presque pas dormir pour réviser ou pour simplement écouter les pas de mon foutu père qui rentrait à la maison pour savoir si j'allais passer un sale quart d'heure ou pas. J'avais gardé cette habitude de ne pas dormir beaucoup en grandissant ; pourtant, à l'heure actuelle, il y avait beaucoup de chances pour que mon père soit mort où du moins pour qu'il ne nous retrouve pas mais c'était plus fort que moi. J'avais appris à dormir peu et à assumer mes cernes le lendemain, je disais alors que c'était mon "côté panda". Expression qui ne manquait pas de faire rire mes amis quand ils me voyaient avec des immenses cernes sous les yeux mais peu de personnes savaient d'où venait cette "paranoïa" du sommeil. J'avais pensé, au début que je suis arrivée à Island Bay il y a six mois, que ça allait s'estomper puisque j'avais enfin quitté New York et ses fantômes mais même pas. J'avais espéré pour rien et je détestais ça. Parlant d'espérer pour rien... Dans cette catégorie il y avait pas mal de choses. Espérer que mon frère grandisse enfin. Espérer trouver un meilleur job. Espérer gagner plus d'argent. Espérer avoir James pour moi. En fait ça c'était le sujet le plus fâcheux avec mon frère, définitivement. Quoique mon frère était plus risqué... Que soit. James. J'étais facilement, et même trop aisément, tombée amoureuse de lui alors que lui aimait une autre depuis le début. Mais c'était pas grave, j'avais pris l'habitude de faire semblant et puis je devais avouer m'être éloignée de lui cette dernière année écoulée, depuis qu'il s'était remis avec Jillian en fait alors qu'avant j'avais dû me casser le cul pour le ramasser à la petite cuillère. En fait c'était ça mon principal souci, j'étais trop gentille.

Me levant, abattue par mon manque de sommeil, je pris directement une douche alors qu'Andrew, mon petit frère d'un an mon cadet, n'était même pas rentré de sa soirée. Tant pis pour lui, j'en avais un peu marre de courir après pour ci, pour ça, je ne pouvais pas vivre sans lui mais y avait des limites. Et il les dépassait tout le temps. Et je le laissais faire, c'était ça le plus con. Que soit, après ça je me brossai directement les dents et je regardai ma (dé)coloration blonde, assez contente de mes nouveaux cheveux finalement. On va dire qu'en venant à Island Bay avec mon frère, largement encouragée par Scott, je m'étais résolue à essayer de changer un peu, je ne sais pas si cette nouvelle couleur aidait vraiment mais mentalement ça me persuadait que si. Me séchant en vitesse, je m'habillai ensuite, je ne travaillais qu'en soirée donc je pouvais me permettre de trainer à la maison toute l'après-midi, voir même téléphoner un peu à Loar dès qu'il serait réveillé ─car bien sûr je connaissais assez ce paresseux pour savoir qu'il ne se levait pas au matin. Me posant dans le canapé, devant la télé, je pris d'abord une pomme car je devais avouer avoir faim et je me posais devant les dessins animés qui passaient. Et oui, à 27 ans je regarde toujours Bob l'Eponge ainsi que Les Tortues Ninjas ! Mais mon petit programme fut interrompu alors que je finissais ma pomme.

Fronçant les sourcils, je jetai le trognon du fruit avant de me diriger vers l'entrée en trainant des pieds avec mes pantoufles, glissant sur le carrelage en même temps ─j'avoue, j'adorais ça. Repoussant mes cheveux d'une main, je me demandais quand même si j'étais présentable et haussant les épaules je me suis dit que ça ne devait pas être très grave puisque je n'avais reçu aucun appel avant. Ouvrant alors la porte de chez moi, j'eus un gros bug. Pendant quelques secondes je n'ai pas réagit, totalement choqué. Quand je suis partie il état toujours à New York avec Jillian, aujourd'hui ça semblait totalement différent. Et dès que j'ai réalisé, je me dépêchai de sauter sur mon second meilleur ami, le dernier membre de notre trio avec Scott et j'accrochai mes jambes autour de sa taille, le serrant fort dans mes bras. A ce moment même, j'étais bien. J'étais à la maison.

-James Hammond, toujours là pour me surprendre ! Que serait ma vie sans toi ? déclarai-je sur un ton assez humoristique mais je le pensais sincèrement.

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"Besoin d'évasion"

J'ignorais totalement si la jeune femme serait où non ravie de me voir, mais moi le besoin de la voir était bien présent. C'était mon repère ainsi que Scott, quand elle partit elle aussi pour Island Bay je me sentais un peu nu seul à New York c'est sûrement aussi pour cette raison que je ne me sentais plus à ma place là-bas. Mes deux meilleurs amis étaient loin de moi, ok il avait toujours moyen de se contacter avec les réseaux sociaux, mais cela était si différent du contact. De plus, nous étions le fameux club des trois, ceux qui restaient ensembles quasi H24 quand ils étaient gosses vous voyez le genre. Mon corps tout entier avait besoin de retrouver cette relation amicale, voire presque familiale. Bien que ma relation avec Irina relèverait un peu de l'inceste. En effet, je suis cela qui l'a défleurée, elle ne connaissait rien aux hommes, ni aux relations sexuelles à dire vrai. Elle souhaitait le faire avec quelqu'un de confiance, elle m'avait regardé avec ces yeux pleins de timidité. La première fois c'était très important, je ne voulais pas qu'elle le fasse avec n'importe qui histoire de dire je sais ce que c'est. Je fut honoré je dois dire qu'elle me demande à moi et non à Scott, c'est ainsi que nous couchâmes alors ensembles. Était-ce une bonne idée sur le coup, je l'ignore car depuis notre relation est encore plus ambiguë.

Je sonnais alors à sa porte attendant tranquillement sur le perron en priant que je ne l'ai pas dérangé dans sa grasse matinée ou encore en espérant qu'elle ne bosse pas aujourd'hui. J'entendis alors des pieds traîner au sol, je ne pus m'empêcher de sourire pensant que la blondinette ne semblait pas vraiment motivée ce matin. La porte s'ouvrit, je vis alors un visage décomposé par le choc de me voir moi sur le pas de la porte. Une fois qu'elle avait enfin réalisé je sentais son poids sur moi. Elle était accrochée tel un koala, je ne pus m'empêcher de jeter des coups d'oeil furtifs mais personne ne nous regardait. Je souriais alors tout en me permettant d'entrer, fermant la porte avec mon pied. - James Hammond, toujours là pour me surprendre ! Que serait ma vie sans toi ? J'encerclais mes bras autour de sa taille puis enfouit ma tête dans son coup, sa fragrance m'avait manqué. J'avais soudainement l'impression de retourner en enfance « Et moi donc ! C'est toi qui m'a laissé à New York tout seul » Je la regardais faussement déçu, puis je souriais et ébouriffait ses cheveux. « T'inquiètes je ne t'en veux pas ! » De toute manière être rancunier envers elle ou Scott m'étais tout bonnement impossible.

Je finis alors par la détacher de moi, elle est pas grosse mais elle pèse son poids en or. J'embrassais alors sa joue tout en ajoutant taquin « C'est pas que mais tu es lourde, il serait temps d'arrêter de manger des cochonneries » riais-je avant d'ajouter « J'espère que je ne te déranges pas, j'avais besoin de te voir depuis le temps. » Sa maison était jolie, je vis alors une photo de moi, Scott et elle dans l'entrée, nous devions être dans l'adolescence. Puis je fis une chose que je n'avais pas réellement faite en arrivant, j'observais la jeune femme qui était toujours aussi jolie et c'est là que ça me percuta l'esprit « Sympa tes cheveux comme ça, ça illumine ton regard »

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Besoin d'évasion

James & Irina

Bien sûr que j’étais heureuse de le revoir. Depuis que je le connaissais j’étais inséparable de lui, ainsi que de Scott. Mais avec Scott c’était plutôt comme un frère beaucoup plus détendu que le mien et avec qui j’avais un peu plus de fun, en prime j’avais plus facile de parler avec lui. Alors qu’avec James c’était un peu plus ambigüe et ce du plus loin que je me souvienne. Quiconque nous voyait croyait sincèrement que nous étions ensemble et je comprenais parfaitement pourquoi : dès que j’avais l’occasion j’essayais de glisser ma main dans la sienne ou encore je m’amusais à m’asseoir sur ses genoux pour l’embêter ─enfin c’est ce que je croyais. Je n’étais pas sûre de tous mes choix à propos de lui mais je n’en regrettais aucun.

Sur le coup je m’en foutais pas mal des gens sur nous, enfin, si ils y avaient des gens dehors bien sûr. J’étais extrêmement contente qu’il ait pensé à venir me voir alors que nous n’étions plus trop en très bon termes, certainement car on savait que notre relation et notre situation était compliquée. Une fois à l’intérieur et ses bras entourant ma taille, je me surpris à penser que j’aurai pu rester comme ça autant de temps qu’il aurait fallu pour arrêter de ressentir ce vide en moi dès qu’il était loin, même si avec le temps j’avais réussi à combler ce vide avec d’autres personnes, d’autres « occupations ». Suite à sa remarque je pince mes lèvres entre elles, septique. Oui, j’étais peut-être partie et oui il disait peut-être ça pour rire, mais sur le coup j’étais incapable de cacher une certaine réalité.

-Peut-être mais je ne suis pas la première à être partie, déclarai-je calmement mais avec une certaine rancune dans ma voix.

Finalement mes pies touchent le sol tandis qu’il me lance une remarque à laquelle je réponds par un léger regard méprisant et un haussement de sourcils, croisant mes bras sur ma poitrine d’un air râleur.

-Alors venir chez moi après six mois sans s’adresser un mot et me dire que j’ai pris du poids c’est pas vraiment très conseiller ! Je peux toujours te virer avec un coup de pied au cul, déclarai-je en riant légèrement.

Je le poussai légèrement avec ma main, je suis persuadée que certaines auraient été plus violentes mais je détestais la violence. Et puis j’imaginais qu’avec son métier, James en voyait assez tous les jours. Et puis… J’étais persuadée qu’avec une seule main il était capable de me plaquer au sol, alors il ne valait mieux pas essayer. Suite à sa phrase je hausse les épaules, j’aurai même pu être occupée il ne m’aurait pas dérangée. Il ne me dérangeait jamais. Mais le fait de lui entendre dire qu’il avait besoin de me voir me faisait un petit quelque chose, je savais que dans tous les cas je lui manquerai en partant mais l’entendre éveillait toujours un certain sentiment en moins. Alors je me mis à sourire niaisement. Et mon sourire ne fit que s’élargir quand il me complimenta sur ma nouvelle couleur, c’était vrai qu’on pouvait voir un peu partout des cadres avec des photos, rien qui ne date de ces six derniers moi d’ailleurs n’a été affiché mais je comptais bien me rattraper et harceler tout le monde de photos.

-Oh, merci ! Contente que tu approuves ce changement, il me semblait presque nécessaire à mon arrivée ici. Que soit. Si tu veux à boire ou à manger, n’hésite pas !

Penchant ma tête sur le côté d’un air malicieux et drôle, je lui indiquai de me suivre et je me dirigea jusue mon salon où on pouvait très clairement voir sur ma télé un épisode de Bob l’Éponge. Alors je me tournai vers lui, mordant ma lèvre inférieure d’un air innocent, comme si ce n’était absolument pas moi qui regardais ça deux minutes avant ─et qui en prime était totalement captivée par ça. Néanmoins je m’installai quand même dans le canapé, tapotant la place à côté de moi pour lui dire de s’installer aussi. Je le regarde d’un air satisfait, pinçant mes lèvres entre elles tandis que je plonge instantanément mon regard dans le sien.

-Que me vaut ce retour ? Car je suis persuadée que tu n’es pas de retour pour moi ou Scott, déclarai-je avec une certaine confiance.

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"Besoin d'évasion"

Mon dieu ce que ça pouvait me faire un bien fou de la voir, de sentir sa fragrance, de profiter de son sourire, un réel rayon de soleil cette fille. D'ailleurs, elle commençait à devenir un peu lourde, en effet je l'avais sur moi en mode koala vous voyez le genre. Etre sur le perron de sa porte à la vue de tout le monde visiblement ne la dérangeait pas. Bon cela dit nous étions seuls, il était sûrement pour trop tôt pour ses voisins. Je finis alors par franchir le seuil, la blondinette toujours accrochée à moi, mes bras avaient entouré sa taille afin de la maintenir. Beaucoup de personnes qui ne nous connaissaient pas, pensait que nous étions en coule ce qui était nullement le cas... Enfin notre relation était ambiguë aussi loin que je me souvienne, encore plus depuis que je suis devenu son premier amant. Bien sûr je ne regrette nullement ce que je suis, ce que j'ai fais pour elle. Si c'était à refaire, il est bien évident que je fonctionnerai de la même manière. J'aimais beaucoup Irina, il est vrai que je ne savais pas trop comment la placer dans mes relations. Avec Scott c'était simple c'était mon frère de coeur, bon en même temps plus facile je ne suis pas homo. Bien que mon chère bro soit beau et sexy, et musclé enfin bref ! Je ne sais pas comment j'ai pu vivre sans elle pendant six mois, même si... J'étais avec Jillian mais son départ pour Island Bay m'avait fait du mal... Je dois avouer que j'avais tendance à être jaloux et possessif quand ça concernait mon amie d'enfance, d'où le soucis de ne pas savoir la caser dans une case relationnelle. - Peut-être mais je ne suis pas la première à être partie Elle a raison c'est moi qui est quitté en premier New York pour rejoindre Jill ici alors que Irina était encore dans la grande ville. Mais nous nous parlions quand même couramment, bien sûr cela est bien différent que de pouvoir traîner ensembles. « Et bien je suppose que nous sommes quittes alors ! » La rancune se percevait dans sa voix, elle était aussi blessée que moi quand elle était partie il y a six mois de cela. Je n'avais pas particulièrement envie de la lâcher mais elle commençait à peser. - Alors venir chez moi après six mois sans s’adresser un mot et me dire que j’ai pris du poids c’est pas vraiment très conseiller ! Je peux toujours te virer avec un coup de pied au cul La demoiselle se mit à rire, signe que je ne l'avais pas véxé, bien qu'elle ne fusse pas aisée à véxée. « De un tu as toujours été lourde » riais-je tout en continuant « De deux tu ne me vireras pas, tu m'aimes trop et de trois... » J'embrassais sa joue avant d'ajouter la mine sombre « Désolé de ne pas avoir vraiment pris de tes nouvelles... » Je me sentais mal d'avoir agis de la sorte mais entre Jillian, mon boulot et son départ que j'avais du mal à encaisser, dur de faire comme si tout allait bien via les réseaux sociaux et le téléphone.

Je venais de revenir à Island Bay la veille, Scott avait eu la bonté de m’accueillir chez lui avec mes deux animaux sans broncher. Mais celle que je voulais voir à tout prix c'était cette belle femme devant moi, je la vis alors sourire niaisement quand je lui avouais. J'avais eu peur de la déranger, mais je suis ravis que ce ne soit pas le cas puis que nous soyons là tous les deux. Je perçu alors que quelque chose avait changé chez Irina, dur de ne pas le voir vu la longueur de ses cheveux. Ils étaient désormais blond, mais cela lui sciait à merveille, ça illuminait son regard radieux ainsi que son visage angélique. - Oh, merci ! Contente que tu approuves ce changement, il me semblait presque nécessaire à mon arrivée ici. Que soit. Si tu veux à boire ou à manger, n’hésite pas ! Je souriais alors puis haussa les épaules quand elle m'annonça que je pouvais faire comme chez moi pour manger et boire. « Je m'en souviendrai » souriais-je.

Puis la demoiselle partit en direction de son salon, me sommant alors de la suivre ce dont je ne me fis pas prier pour le faire. Je vis alors un épisode de bob l'éponge à la télé, je ne pus réprimer un fou rire. Mes abdominaux commençaient à me faire souffrir tellement je riais. Sa tâte n'arrangeait pas les choses « Quitte à regarder des dessins animés tu ne voudrai pas te pencher sur d'autres plus intelligents ! Me dis pas que tu mates aussi Dora l'exploratrice. » Elle tapotais sur son canapé afin que j'aille m'y mettre. Je pris alors place, puis sans aucunes gênes je m'allongeais en posant par la suite ma tête sur ses genoux. Mon regard était plongé dans le sien, je souriais heureux. - Que me vaut ce retour ? Car je suis persuadée que tu n’es pas de retour pour moi ou Scott Je me sentais blessé qu'elle puisse penser cela, surtout que contre toute attente je suis revenu ici pour vivre auprès d'eux, me ressourcer. « Et bien figures-toi que si. J'avais envie de vous revoir, puis j'en avais marre qu'on ne se parle pas. J'ai besoin de toi moi ! » dis-je en pinçant doucement le bout de son nez. « Puis New york commençait à me peser, j'ai besoin de me ressourcer. Island Bay sera parfait pour cela, puis tu es là avec Scott puis il y a Sean. Donc je suis bien ici, c'est ma place » Je fermais les yeux épuisé, je dormais peu en ce moment. Cette histoire avec Jillian me perturbais quand même bien que se soit moi qui soit partit.

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Besoin d'évasion

James & Irina

Je devais bien avouer qu’il y avait des gens capables de vous délivrer de vous-mêmes ; j’ignorais pourquoi, mais ils y arrivaient avec succès. Et c’était exactement ce que James faisait avec moi, moi qui étais d’habitude si coincée et pudique, toute timide et toute rouge dès la première occasion, pas pour autant collante ou très câline, c’était tout le contraire avec lui. Il arrivait à me rendre comme la personne que j’aurai aimé être ; plus franche, plus sûre de moi. J’étais loin de ce que j’offrais aux gens en temps normal. Et ça faisait du bien, bordel, oui ça faisait du bien ! Même dans le plus grand silence, le savoir à mes côtés, sa main ne lâchant pas la mienne alors que nous sommes dans un endroit que seuls nous connaissons m’aidait à avancer. Toujours.

Je devais bien avouer que je lui en voulais d’être parti en premier. Mais je lui en voulais encore plus de ne pas avoir essayé, un seul instant, de me faire rester à New York. J’étais partie de là pour changer d’air, premièrement, et puis pour Scott qui semblait m’attendre impatiemment. Apparemment il commençait à s’ennuyer sans sa chère meilleure amie. Et puis j’avais fait quelques bonnes connaissances, doucement mais sûrement je tournais la page. Sauf qu’en le voyant là, devant moi, j’avais un doute sur ça. Est-ce que j’étais réellement prête à tirer un trait sur cet ambigüité qui nous unissait et nous séparait en même temps ? J’avais toujours peur d’aller trop loin, de faire quelque chose de mal en pensant à mon bien et le faire partir, car ça ferait trop mal. Irina sans James, ce n’est clairement pas Irina.

-Allez, c’est pas grave. Après tout ce qui compte c’est maintenant, non ? dis-je avec un sourire en coin.

Je n’étais pas vraiment convaincue par ce que je disais en fait, mais j’essayais de l’être. Je n’étais pas vraiment du genre à porter un avis sur les autres en dépit de ma propre vie mais comme tout le monde j’étais dotée d’un certain orgueil. Heureusement, ou malheureusement, allez savoir, je n’avais pas beaucoup de fierté. J’avais plus de honte qu’autre chose, mais ce n’était pas grave pour la vie que j’ai mené.

Une fois arrivés dans le salon, ma télé dans son champ de vision, je le regarde. Il me regarde. On se regarde. Et il se met à rire, en fait à ce stade il a un fou rire. Moi je reste stoïque devant lui, pinçant mes lèvres entre pour éviter de rire histoire d’être quand même un peu crédible mais c’était foutu. Je vous assure que regarder les dessins animés à 27 ans c’est pas la meilleure chose mais à cette heure-ci, autant fatiguée, je n’étais pas capable de suivre mieux. Puis je devais dire que… Je riais encore bien devant ceux-ci ! Et James, lui, était plié en deux devant moi, se tenant le ventre tellement il riait. J’ai vraiment cru qu’il n’allait jamais s’en sortir vivant de cette crise. Imbécile !

-Tu sais si j’ai arrêté mes études à dix-huit ans c’est pour me limiter à Bob l’Éponge et les Tortues Ninjas ! déclarai-je en riant.

Alors qu’il s’installe à mes côtés et même sur moi, ma main va machinalement dans ses cheveux, s’amusant alors avec tandis que je lui pose ma question, peut-être posée sans réflexion mais j’avais juste dis ce que je pensais sur le coup. Sa réponse est assez surprenante, je pensais sincèrement qu’il allait rester à New York avec Jillian et pas revenir ici pour Scott et encore moins pour moi. C’était un peu de ma faute si on ne se parlait plus, j’avais coupé subitement les ponts avec lui à cause de mon déménagement et mon désir de vouloir construire quelque chose de nouveau. Je n’avais pas vraiment pensé à James sur le coup, dans ma tête il était avec sa petite-amie et il n’avait plus besoin de moi comparé à Scott qui m’envoyait des messages de S.O.S. Et puis j’avais aussi pensé à mon petit frère, qui ne semblait plus vouloir rester à New York non plus et quiconque me connaissait savait que je pouvais déplacer des montagnes pour cette chose qui me sert de frère. Ma seule famille.

-Je suis contente d’entendre ça. Ça fera plus de toi pour moi ! souris-je doucement.

En posant mon regard sur le plus vieux je remarquai que ses traits étaient épuisés et qu’il avait les yeux fermés, alors avant qu’il ne finisse pas s’endormir ─car oui il en était capable, je connaissais l’apôtre depuis le temps─ et qu’il ne finisse par m’endormir par la même occasion, je me bougeai doucement pour déplier d’en dessous du fauteuil l’autre partie, ce qui donnait un lit pour deux personnes. J’en profitai pour sortir un oreiller que je lançai sur lui puis un second et en passant, je pris une couverture car je ne pouvais pas dormir sans. Qu’il fasse 8 000° ou pas, ma couverture, c’est nécessaire ! M’installant alors à ses côtés, m’allongeant à côté de lui, je déposai ma tête sur l’oreiller avant de mettre la couette sur moi et sur lui en même temps puisque directement après je me réfugiai dans ses bras naturellement, souriant automatiquement de bien-être. Là, j’étais à la maison. La vraie. Là où mon cœur est pas seulement mon domicile officiel.

-Tu ne me laisseras plus seule maintenant, hein ?

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"Besoin d'évasion"

La maison sentait Irina, mon amie d'enfance, sa fragrance embaumait de partout. J'avais soudainement l'impression de revenir en enfance, je pouvais clairement me voir avec Scott et elle en train de faire le con. C'est une période de ma vie que je ne voulais pour rien au monde oublier, voici une des raisons qui fait que je suis aussi revenu à Island Bay, j'avais besoin de cette bouffée d'oxygène. Je me rappelle que quand Irina est partit de New York c'est comme si on m'ôtais une partie de mon cœur mais je respectait son choix de vouloir partir. Ça aurait été égoïste de ma part de la retenir, j'ai du accepté la chose sans broncher. Mais je dois avouer qu'à cet instant précis, j'étais le plus heureux des hommes. C'est comme si mes soucis se volatilisaient à mesure que je passais du temps avec elle. Des fois l'idée qu'elle me fuyait me traversait l'esprit, peut-être que notre relation était trop pesante pour elle. Bien que pour moi, elle me semble banale et "normale" ce n'était peut-être pas le cas pour la jeune femme en face de moi. - Allez, c’est pas grave. Après tout ce qui compte c’est maintenant, non ? Les paroles d'Irina étaient totalement juste, le plus important c'est que je sois là aujourd'hui, que je me sois déplacé pour la voir. Je souris doucement, me sentant toujours coupable de ne pas l'avoir retenue plus... « Promis on rattrapera le temps perdu. J'ai déjà masses d'idées pour cela » souriais-je en la suivant alors dans le salon.

Une fois dans la pièce, le son de la télé m'interpellais, puis je le vis. Cette sorte d'éponge pas belle qui ne disait que des conneries à tout bout de champ avec son amie étoile de mer. J'observais la télé, puis Irina elle en fit de même. Nous restâmes ainsi à nous regarder dans le blanc des yeux avant que je lui fasse comprendre que ce n'était plus vraiment de son âge. Les Disney encore je comprends, c'est des beaux dessins animés avec une morale mais CA ! Je finis alors par éclater de rire, mais pas le petit rire de rien du tout non je partis dans un fou rire dont il fut difficile de me sortir. J'imaginais bien la blondinette devant ça avec des cochonneries à grignoter le tout entourée dans un gros plaid. - Tu sais si j’ai arrêté mes études à dix-huit ans c’est pour me limiter à Bob l’Éponge et les Tortues Ninjas ! Elle me rejoignit alors dans mon rire qui devait être communicatif, d'une de mes mains j'essuyais les larmes coulant de mes yeux tentant de reprendre contenance. « Bon pour les tortues ninjas je veux bien te pardonner, je regardais ça quand j'étais gosse. J'en loupais pas un épisode d'ailleurs. » Elle m'invita à la rejoindre sur le canapé ce que je fis sans me faire prier, ma tête sur ses genoux. Irina s'aventura alors dans mes cheveux par de douces caresses qui me donnaient envie de dormir. Je fermais par ailleurs les yeux complètement apaisé par son geste. - Je suis contente d’entendre ça. Ça fera plus de toi pour moi ! Je ne sais pas trop comment je devais prendre la chose, mais inconsciemment mon visage s'étira en un sourire radieux. « La question c'est : est-ce que moi je vais te supporter ? » riais-je alors.

Puis je fus dérangé par Irina qui faisait je ne sais quoi avec son canapé. J'eu bientôt la réponse en me retrouvant allongé non plus sur un canapé mais sur un canapé-lit. Elle venait de sortir deux oreillers (dont un que je venais de prendre sur la face) ainsi qu'une couette. Visiblement c'était l'heure de la sieste, moi je dois avouer que ça ne me dérangerait pas. Mes nuits étaient agités, je dormais peu. Je m'allongeais de nouveau tête sur l'oreiller, puis la jeune femme vint à mes côtés en mettant la couette sur nous. Couette que je finirai peut-être par virer, je ne suis pas particulièrement frileux. Je pensais que nous allions rester dans cette position mais la demoiselle vint alors se lover contre moi, sa tête sur mon poitrail. Machinalement ma main alla dans ses cheveux pour aller les caresser. Je baillais, ce geste contribuant à un calmant me donnait vraiment envie de dormir. - Tu ne me laisseras plus seule maintenant, hein ? Je tournais alors ma tête vers Irina, elle était toujours si différente avec moi. Je suis sûr que je connaissais plus son côté fragile que Scott. En fait, nous nous connaissions depuis l'enfance tous les trois, mais nos relations respectives étaient totalement différentes. J'embrassais alors le haut de son crâne « Plus jamais. Je m'ennuie sans toi, j'ai pas ma dose de chiantitude attitrée » riais-je, elle savait pertinemment que j'aimais la taquiner. Irina avait conscience que pour moi elle était super importante.

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