contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Les yeux à demis clos, tu tournes, encore et encore. T'arrives pas à trouver le sommeil. Tu rumines. Trop. Beaucoup trop. Tu sais pas vraiment pourquoi tu songes à tout ça. Fin si dans l'fond tu sais. Sauf que t'as pas envie de songer à ça. Tous ces trucs qui reviennent en mémoire depuis que tu es rentré. A commencé par elle. Elle, toujours elle. Ça te bouffe. Tu te sens consumer de l'intérieur, comme cette clope que tu finis par tirer de son paquet. T'en as marre qu'elle est autant d'imprégnation sur toi. T'aimerais être libre de tes geste, tes pensées. Sauf que non. Dès que t'es là, tout te ramène à elle. Et ça clairement t'en peux plus. T'as joué au con. Con un jour, con toujours. Tu lui as dit que c'était fini. Terminer. Over. Alors pourquoi tu continues d'y songer. Passant une main dans dans tes cheveux. Extirpant la fumée. T'en peux plus. Ce que tu ressens, tout se mélange à l'intérieur. T'as envie de la retrouver. De sourire avec elle. Lui dire que t'es juste trop con, même si elle le sait déjà. Sauf que tu peux pas. Tu n'peux pas aller la voir. Tu lui en veux trop. Beaucoup trop. Tu pensais réellement que cette rancune, cette rage s'était dissipé. Apparemment non. Elles sont toujours infiltrées dans ton être. Te bouffant de l'intérieur. Tu fixes ton plafond, songeant, encore et encore… Ta mère va te tuer demain pour avoir fumé ici. Tu sais d'avance que tu hausseras les épaules et continueras. Ici, dans cette pièce, ce lit, tu te sens bien. T'as l'impression que rien peut t'atteindre. Pourtant tu sais qu'au fond ça te touche. Et ça, ça c'est elle. Elle arrive à t'atteindre, même dans ton sanctuaire. Soufflant. Ton torse se bombe. Tu peux pas rester ainsi. T'as pris une décision. Tu lui as fait comprendre que tu avais tiré un trait sur elle, sur vous. Alors pourquoi tu continues d'y songer ? T'as pas de boîte bleu magique ou de baguette. Le retour en arrière, ça n'existe pas. Ce n'est pas un vieux film dont tu peux faire retour arrière. Quoique là tu as l'impression d’être un vieux film, tu rembobines la scène, encore … A chaque fois, tu te maudis de tes gestes, mais surtout de tes paroles. Pourquoi t'as agis ainsi ? Ce que tu peux vraiment être con. Ta rage a pris le dessus sur toi. Elle t'a enveloppé et tu t'es retrouvé à sa mercis. Lui donnant ce qu'elle désirait. Une partie de toi pensait les mots qui ont franchis tes lèvres. Cette partie qui lui en veut de ce qu'elle t'a fait subir. De ce mal que tu as ressenti. De ce vide qui s'est agrandi en toi. Seulement y a l'autre partie. Celle qui a envie de la retrouver. La serrer dans tes bras. Celle qui a capturé ton organe. Cette organe qui ne s'active rarement, du moins qui bat plus rapidement en sa présence. Des émotions qu'elle seule t'a fait ressentir. « putain. » Tu te maudis à nouveau, sortant de ton lit. Attrapant ton jeans et une chemise. Enfilant les deux à la va-vite. Il faut que tu bouges, sinon tu vas devenir fou. Te rendre où ? Très bonne question. Tu peux toujours aller voir Volt'. Regardant l'heure. Il est debout à cette heure, enfin logiquement. Il n'est pas plus matinale que toi, mais bon ça sera l'occasion qu'il te parle de ce qu'il a comme projet pour toi. Apparemment tu ne pourras pas dire non. Flemme de te laver. Flemme de te peigner. Toujours la clope au bec. Tu sors de la maison. Cette maison qui t'apparaît comme sinistre ces derniers temps. Sentiment qui émane de la maladie de ta mère. La seule pièce que tu ne fuis pas : ta chambre. Et encore, ce matin tu t'y échappes. T'en as marre d'être prisonnier de tes songes.
Tes pas te conduisent vers le centre ville. Le jour se lève doucement t'en profites pour contempler l'activité matinale. Apparemment les gens sont matinales. Tu l'as toujours plus ou moins su. Toi c'est le contraire. T'aimes vivre la nuit. La nuit tout est possible. Tout est réalisable. La nuit tous les chats sont gris comme on dit. Et puis c'est plus calme, plus axé sur les envies. Du moins, c'est ton impression. Marchant tranquillement. Une main dans ta poche. L'autre à tes lèvres. T'es presque imperturbable. Presque. Car un choc te sort de tes rêveries. Ce choc en question te fait sursauter. La chaleur s'infiltre dans chaque partie de ton buste. Tu bondis même. Décollant autant que tu peux ton tee-shirt de ce liquide bouillant. Les pans de chemise volent. La tête baisser, t'essaies de limiter les dégâts, mais too late. Ton torse te brûle. Tu entends même pas la personne en face de toi s'excuser. T'es occupé par cette chaleur. Qui a au moins le don de te réveiller. Tu hésites un instant, puis finalement, tu enlèves ta chemise, puis ton tee-shirt. Laissant apparaître ton torse à la vue de tous. Clairement : tu t'en fous. La nudité n'est pas quelque chose qui te dérange. Posant ton tee-shirt au sol, repassant ta chemise. Tu rattrapes le tissu que tu as posé au sol. Et là … ces pieds. Ton regard remonte doucement vers cette tête … tu manques de t'étouffer avec ta propre salive en la voyant devant toi. Le destin s'acharne apparemment … gardant ton tee-shirt, tu le passes de main en main. Ouais parce que dans ce choc, ta clope s'est échappée de ton être. Tu ressens pas encore le manque, mais ça ne serait tardé .. tu ouvres la bouche, puis la referme aussitôt. C'était donc ça le bruit de fond : ses excuses. Tu ne sais pas vraiment quoi faire. Plusieurs idées te viennent en tête et finalement … « c'est rien … » dis-tu. Comme-ci … comme-ci tu ne la connaissais pas. Comme-ci elle était n'importe qui … Tes lèvres bougent, laissant apparaître un sourire en coin. Cette idée te plaît bien. « C'est ma faute, j'regardais la ville, sans me soucier de l'activité autour ... » tu continues. Toujours le même timbre de voix. La même idée : l'inconnu, pas si inconnu. Sauf qu'étrangement, cette idée, n'éveille pas la rage. Elle dort toujours. Autant en profiter.
Tu fermes ton dossier en soufflant. Ca fait des heures que t'es dessus et pourtant, rien de bon ne sort. Cette affaire est trop importante pour que tu te laisses distraire mais rien y fait. T'es incapable de te concentrer, de réfléchir correctement, d'aligner deux pensées. T'es totalement inutile. T'as bossé dessus toute la nuit pour finalement jeter tout ce que tu as écrit. Franchement, ça en devient ridicule. Tu regardes ta montre, c'est déjà le matin. Tu soupires. Tu sais très bien que tu seras inutile aujourd'hui, alors tu prends ton téléphone, tapes ton message et préviens Roxy et Sameen que tu ne viendras pas aujourd'hui. A quoi bon lutter ? Il est là, dans ta tête et tu n'arrives pas à l'oublier. Ni lui, ni cette douleur que tu ressens depuis que tu l'as revu. Depuis qu'il t'a abandonné sur les marches de l'église, cette église. Justice a été faite. C'est comme ça que tu le vois. Parce que c'est différent. Durant toutes ces années, tu avais gardé l'espoir de le revoir et espéré que les choses se passeraient autrement. Cet espoir t'avait aidé mais à présent, c'était fini, terminé, lui-même te l'a dit. Et ça t'a détruit tout simplement. Tu le mérites, tu le sais, c'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles tu n'as pas essayé de le retenir. Avoir entendu tout ça t'a permis de réaliser ce qui se passait réellement. Mais tu n'étais pas prête. Pas prête à renoncer à lui, à vous quoique ce « vous » puisse signifier. Alors tu es rentrée chez toi, avec cette boîte, vestige de ce que vous avez été. Tu pensais pouvoir parvenir à l'oublier, de toute manière tu n'as pas le choix. Le chasser de tes pensées et de tes rêves mais il te hante, jour et nuit. Te punissant encore et encore. Tu as pleuré, plusieurs heures, tu as tout lâché. Ça t'a aidé quelque part mais la douleur reste présente, bien ancrée dans ton cœur, incapable de t'abandonner, comme lui l'a fait. Tu te lèves, passe à la salle de bain et t'habilles. Tu ressembles à rien mais tu essaies, on ne sait jamais. Tu pourrais berner les gens autour de toi, les convaincre que tout va bien et pourquoi pas te convaincre également. Vis le mensonge jusqu'à ce que le mensonge devienne ta vie. Même si tu ne comptes pas aller bosser, tu sais que tu dois sortir d'ici. Changer d'air, arrêter de penser. Un dernier regard à cette boîte qui trône fièrement sur ton étagère, constant souvenir de ce que tu as perdu. A croire que tu apprécies de te faire du mal. Pendant quelques secondes, tu prends le temps de réfléchir à ce qu'il ressent. Est-il heureux ? Malheureux ? Soulagé ? T'en sais foutrement rien mais t'aimerais tellement le savoir. Parce que malgré tout, malgré tout ça, il y a toujours cette petite étincelle d'espoir qui refuse de te lâcher, qui refuse de s'éteindre. Et tandis que tu as abandonné, elle, lutte toujours. Elle te porte et te portera encore le temps nécessaire.
Tu te diriges alors vers le centre-ville. Tu n'y es pas depuis deux minutes que tu entends ton téléphone sonner : Sameen. Voir son nom apparaître sur l'écran te fait sourire. Tu sais très bien pourquoi elle appelle. Ce n'est pas dans tes habitudes de louper un jour de boulot et si Sameen ne t'avait pas contacté, Roxy l'aurait fait. Ca remonte à loin vous trois, lorsque vous étiez encore à la fac ensemble. Tu décroches « Oui Sameen[...] Non ça va, j'ai juste besoin d'un jour pour moi […] Oui je t'expliquerai tout demain » De toute manière, tu n'as pas le choix. Dans le genre borné, on ne faisait pas mieux que tes deux associées. Tu décides de prendre ton petit déjeuner en route. T'as besoin de ta boisson, ton addiction c'est celle-ci. T'es accro à ça enfin à ça et à lui. Tu secoues la tête. C'est pas le moment de replonger. Pour une fois, personne n'est là et tu n'as pas attendre. Vu l'heure, ce n'est pas forcément très étonnant. Tu récupères ton gobelet et sort du café. Tu ne fais pas trois mètres que tu bouscules quelqu'un. L'intégralité de ta boisson se renverse sur lui. Tu peux voir la fumée s'échapper de ses vêtements, tu sais qu'il s'est brûlé. Tu lâches le gobelet, mortifiée « Mon dieu, je suis tellement désolée » Il finit par retirer ses vêtements et pendant quelques secondes tu détournes le regard. Ce n'est pas le moment de te faire ta sainte nitouche. Tu fouilles dans ton sac à la recherche de mouchoir en papier « Excusez-moi ... » Ce dernier étend ses affaires sur le béton avant de relever la tête vers toi. Tu mets quelques secondes avant de réaliser qui se trouve en face de toi. Tu esquisses un mouvement de recul, tentée de prendre tes jambes à ton cou. Après tout, il s'est montré assez clair la dernière fois. C'est terminé. Ses mots résonnent encore dans ta tête. Tu t'attends à ce qu'il en remette une couche mais il n'en fait rien. Que se passe t-il ? Tu ne comprends pas réellement son attitude, pour autant, ça te fait du bien. Tu le vois sourire enfin presque. Au début, tu as cru qu'il ne t'avait pas reconnu mais à présent, il te regarde droit dans les yeux. Alors tu suis le mouvement et lui tends les mouchoirs « Non, j'avais la tête ailleurs. Je suis désolée, vraiment » et quelque part, tu sens que tu t'excuses plus que pour le café ..
T'étais là. La chemise à moitié ouverte, la fixant comme un pauvre con. Tu pouvais sentir les traits de ta bouche s'élargir. Laissant place à un sourire. Un sourire vrai et sincère. Ça faisait longtemps que tu lui avais pas adressé ce genre de sourire. Là tu mettais ta rage de côté. Elle dormait paisiblement au fond. T'avais pas envie qu'elle se réveille. Tu voulais qu'elle se taise et profiter de cet instant. Un peu de répit ne te ferait pas de mal. Tu avais besoin de faire le point que ça soit dans tête, mais aussi dans ce qui te sert à vivre, à respirer et toutes autre conneries du genre. T'étais royalement perdu. L'envie de lui dire que c'était faux, mais aussi le choix d'assumer tes mots. Alors tu as opté pour la simplicité. Recommencer à zéro, prétendre qu'elle t'était inconnue. Que ce visage n'avait jamais été gravé dans ta tête. Croire que c'était la première fois que cette voix transperçait tes tympans. Feindre l'idée même que tu puisses connaître quelque chose d'elle. Tout effacer pour mieux recommencer. Elle était là ton idée. Tu ne savais pas si elle était bonne, mais tu t'y accrochais. Parce que c'était plus simple qu'un champs de ruine. Parce que t'avais donné dans la bataille. Ce n'était peut-être pas la paix entre vous. T'en savais rien. Tu saisissais juste cette envie de nouveau départ. Tu ne savais pas si elle allait te suivre ou pas. Passant ton tee-shirt de gauche à droite, limite si tu n'étais pas stressé par cette situation. Son « vraiment » qui se fraya un chemin dans ta tête. S'excuser mais de quoi ? De son geste ? Ou pour ce qui s'était passé ? Tu avais décidé de ne pas t'interroger. De mettre ces questions de côtés. « Y a vraiment pas de mal. Je ne suis pas du matin et j'ai été absorbé par cette… » tu cherches ton mot à travers son regard. « ambiance » T'étais pas trop sûr de toi, mais c'est ce mot qui sortit de tes lèvres. L'impression d'être nouveau dans ces lieux. D'être nouveau dans sa vie par la même occasion. Tu ne savais pas si elle allait te suivre ou si elle te demanderait des explications sur ton comportement. Tu étais à l'opposé de votre dernière confrontation. T'en étais conscient. « Je suis désolé pour votre boisson… si j'peux me faire pardonner par n'importe quel moyen, n'hésitez pas. » Tu voyais bien qu'elle était perdue. Elle ne comprenait pas tout. Si cela pouvait la rassurer, toi non plus. Et pourtant t'avais rien pris. Ou alors tu t'en souvenais plus. La drogue, tu connais ses effets, surtout sur toi, mais là rien. Non, tu n'es pas en train de plané. T'es pas en train de rêvé. Tu essaies simplement quelque chose de … différent. Parce que t'as pas envie d'affronter une nouvelle joute verbale. La dernière a laissé bien trop de trace dans ta tête. Et pas que là. Du coup tu t'abandonnes à l'ignorance. « Newton. » dis-tu en lui tendant la main. La saisira-t-elle ? T'en sais trop rien. Ce nouveau départ, t'espères qu'elle va le saisir. Tu te sens physiquement et psychologiquement pas prêt pour un nouveau combat. Les séquelles du dernier sont imprégnés partout en toi. Tes cernes sont les premiers témoins de cette lutte que tu t'efforces de combattre en toi… gardant ton regard sur le sien. T'as peur de la faire fuir.. et cette sensation te paraît étrange, mais agréable. La sensation de te retrouver à l'époque de tes dix ans. L'époque du début, l'appréhension qu'elle accepte d'être ton amie. Parce que là maintenant tu revis trop de chose dans ta tête. Soufflant un instant, histoire d'oublier. D'oublier tout ce qui s'est déjà passé entre vous… ce matin t'as pas la force pour ça…
Tu ne sais pas trop où te mettre. T’es complètement paumée et ça se voit. Tu t’attendais à te prendre un autre tollé, similaire au dernier, tout aussi douloureux. Tu t’étais préparée à encaisser mais rien. Rien n’était venu. Et voir Newt te sourire finit de t’achever. T’y comprends rien du tout mais quelque part, ça te fait du bien. Cette pause entre vous deux est bienvenue. Toujours sonnée par ta maladresse, tu t’excuses tandis qu’il te rassure. Il ne te lâche pas du regard et t’as la sensation qu’il peut lire en toi, comme il a toujours su le faire. Lui seul parvenait réellement à te comprendre. Et tandis que tu l’observais, la conversation prit une autre tournure. Il s’adressa à toi différemment, comme s’il ne te connaissait pas. Si t’étais perdue il y a quelques minutes, là tu te noyais. Ça n’avait strictement aucun sens. Pour autant, tu attendais la suite. Newt c’était pas le genre à faire n’importe quoi pour faire n’importe quoi. Il devait avoir une idée derrière la tête, alors docilement, tu prends sur et préfères patienter. Quelque part, tu sais que ça vaut le coup. Et finalement, tu réalisais. Il tendit sa main et se présenta. C’était donc ça qu’il cherchait, un nouveau départ. Tu regardais sa main, réfléchissant à ce que cela pouvait bien signifier pour vous. Puisque pour la première fois depuis son retour, tu t’autorises à penser qu’il y aura de nouveau un « vous ». Tu hoches la tête, comme pour approuver et saisit sa main « Skye. » Et voilà c’était fait. Deux parfaits inconnus. Tu pointes alors son tee-shirt du doigt « Je vous laisse m’en payer un autre à la condition que vous acceptiez que je vous rembourse votre tee-shirt. » Il semble réticent probablement plus pour l'histoire du remboursement mais finit par accepter. Newt prend soin de fermer sa chemise avant de rentrer dans le café. Vous vous dirigez vers le comptoir pour commander. « Vous êtes içi depuis longtemps ? » Si le principe était de reprendre à zéro, il était plus sûr de commencer avec des questions simples. La serveuse vous dépose vos gobelets et Newt règle l'addition comme prévu. Tu te demandes comment la suite de la matinée va se dérouler mais tu n'as pas réellement envie de laisser passer ta chance. Tandis que vous ressortez, tu te tournes vers lui, peu confiante mais tu te lances « Je ne sais pas trop si vous aviez quelque chose de prévu mais je connais un endroit sympa pour se poser, ce n'est pas très loin d'ici et ça change du café » Certes, c'est un peu étrange lorsque tu y réfléchis, proposer à un inconnu de passer du temps avec toi pour autant, ça reste Newt. Et l'initiative qu'il a pris, tombait à pic. Fébrile, tu ignores s'il va accepter. Une centaine d'idées te passent par la tête. Tu continues à te demander si tu as bien fait. Pourtant t'es pas le genre à douter d'ordinaire mais c'est ce qu'il te fait. Il te faisait tout remettre en question. Il t'avait donné une chance, une chance de le retrouver, de te retrouver. Il ignorait totalement ce que ça pouvait signifier pour toi. Alors tu te contentais de sourire, de vraiment sourire. Tu devais probablement avoir l'air d'une idiote mais tu t'en fichais pas mal. A cet instant précis, t'étais heureuse.
Un pas, puis un autre. L'impression d'être un gamin, de redécouvrir la vie. Réapprendre presque à parler, découvrir le monde qui t'entoure et surtout elle… Ouais tu as besoin de ce « départ » de cette mise à zéro. Parce que tu sens au fond de toi, que t'es pas prêt à batailler avec elle. Pas là. Pas maintenant. Alors repartir à zéro te semble bien, tu sembles patauger un peu. Est-ce que c'était une bonne idée ? Tu ne saurais pas vraiment dire, mais c'est l'idée qui t'ait venu. Lorsque ses doigts entre en contact les tiens. Tu sens un léger frisson. Un de ceux que tu n'avais pas ressenti depuis un moment. Bien ou mal ? Une fois de plus t'en sais rien et ça t'agace, mais tu mets tout ça de côté. Ce n'est pas le moment pour y songer. C'est le moment pour réapprendre à la découvrir. Tu te sens apaiser qu'elle accepte ta proposition. Malgré qu'elle semblait intriguer au début, elle cède et ça te fait du bien. Tu n'as pas songé à ce que tu aurais dit ou fait si elle avait répondu négativement à cette idée. Qui semble bonne pour l'instant… parce que t'y as pas songé et que tu veux juste éviter le conflit. T'as l'impression que c'est ce que vous êtes. Elle enchaîne sur le fait qu'elle désire te rembourser ce vieux bout de tissu.. hésitant et voyant qu'elle ne cédera pas, tu capitules. A quoi bon ? Si ça peut lui faire plaisir. Ça fait des années que tu l'as et tu sais qu'une fois lavée tu le remettras, qu'importe que la tâche soit toujours là ou non. T'es loin de te soucier de ton apparence et de la mode. Et puis l'idée de faire les magasins, te donner des sueurs froides, tu préfères les friperies et encore… tu t'y rends quand le moment se fait urgent. Si tu peux éviter cette corvée, tu l'évites. Tu vis d'un rien et ça te convient parfaitement. Refermant ta chemise, histoire de ne pas déranger les habitants et surtout histoire de ne pas te faire virer. Tu connais un brin les conventions et se trimballer en tenue légère n'est pas quelque chose de correct, même si techniquement… tu n'es pas en tenue légère. Enfin bref, tu finis par payer et la suit à l'extérieur du café. Alors que tu pensais que vos chemins allaient se séparer, elle te sort de tes rêveries… la suivre, plus loin. Tu sais pas si tu es prêt pour ça. Passant une main sur ta nuque. « J'ai pas grand-chose de prévu, je dois aller voir un ami, mais il peut bien attendre.. » finis-tu par lâcher, sans avoir pris le temps de réfléchir à la situation. Tu acceptes et fonces tête baisser vers quelque chose.. d'inconnu ? C'est le mot. Buvant une gorgée de ce nectar bien chaud. Te rappelant que tu as omis de lui répondre un peu plus tôt. « Je suis ... » Là tu te sens con. Tu n'arrives pas à mettre les mots sur la fin de ta phrase. Mensonge ou vérité ? Telle est la question. Baissant un peu le regard. La fuyant surtout. « Je suis de retour pour la santé de ma mère.. donc on peut dire que je suis pas si inconnu à ses environs ... » Te raclant légèrement la gorge. Tu ne sais même pas si elle est au courant pour la santé de ta mère. Tu sais juste que tu as pas envie de t'étendre sur ça. Ce sujet qui t'effraie un brin, parce que tu sais qu'au bout du chemin, tu devras prendre des décisions.. et que tu devras probablement grandir.. et ça dans l'fond.. ça t'effraies. Parce que t'es pas prêt pour tout ça. « Mais bon j'ai l'impression d'être nouveau tellement tout a changé... » Tes yeux se reposent sur elle. Et cette fois tu le penses, il n'y a pas que la ville qui a changé.. elle aussi… « Et vous ? » La réponse, tu la connais déjà, mais techniquement… tu n'es pas censé la connaître … Vous êtes deux parfaits inconnus… cette idée qui va sûrement apporter son lot de problème… mais t'y songeras plus tard. Pour l'heure tu te dis que c'est bien… tu saisis l'instant, comme tu l'as toujours fait.
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Sujet: Re: I'm alive #Sky ♥ (#) Jeu 30 Mar - 15:43
❝ I'm alive ❞ Newton & Skye
Avant tout était si simple entre vous, inutile de réfléchir, de chercher quoi faire ou quoi dire. C’était naturel. Aujourd’hui tout a changé : vos regards, vos paroles … Et pourtant tu sais qu’une chose reste la même : tes sentiments. Pendant des années tu as cherché à te convaincre que ce n’était rien et que ça finirait par passer. Tu y étais presque parvenue juste avant de trouver cette boite devant chez toi. A ce moment précis, tout t’étais revenu en pleine face. Tu avais retrouvé une partie de toi et en quelques secondes, plus rien. A présent, tu te retrouves devant lui, ton café à la main, à le vouvoyer, comme de parfaits étrangers, et tu ne peux t’empêcher de penser que vous êtes plus que ça. Même si cette situation te permet d’être près de lui, quelque part ça te fait d’autant plus mal de ne pas être toi. Tu le connais. Par cœur. Tu sais comment il pense, il réagit, Newton c’est ton miroir. Pourtant, tu prends sur toi. Tu récupères tout ce qu’il veut bien te donner, aussi petit que cela puisse être. Tu ne te sens pas légitime de te plaindre. Après tout, tu es seule responsable de votre séparation et dans la situation dans laquelle vous vous trouvez aujourd’hui. Tu lui proposes de te suivre dans un coin plus tranquille et à ton grand étonnement, il accepte. Tu l’as tenté comme ça, sans rien attendre mais ce dernier est à l’opposé du Newt que tu as affronté à l’église. Cela a quelque chose de reposant. Vous prenez la direction du parc et une fois arrivés, tu t’assois dans l’herbe. C’est une habitude chez toi, ce coin t’y viens souvent pour réfléchir, te détendre et parfois même pour bosser. Il suit le mouvement et se pose à côté de toi. Il t’expose les raisons de son retour et tu opines. Tu t’en doutais. Tu ne l’as pas évoqué lors de votre précédente altercation mais tu es déjà au courant. Mme Griffin a toujours gardé le contact malgré tout, estimant que ça ne la regardait en rien. Vous avez souvent discuté toutes les deux, vous remémorant les vieux souvenirs. Alors lorsque ta mère t’a prévenu de l’aggravation de son état, tu t’es sentie mal. « Je suis désolée, ça ne doit pas être évident. » Tu as l’impression d’être un imposteur. Quelque part, tu lui mens en omettant cette partie. Mais comment lui dire ? Vous repartez sur de nouvelles bases, vous ne vous connaissez pas. *Salut Newton, on n’est pas censé se connaitre, c’est la première fois que l’on se voit mais je sais que ta mère est en phase terminale * Pas super comme entrée en matière. Tu fuis son regard de peur qu’il comprenne. Tu ignores s’il sait que tu as gardé contact avec sa famille. Cette horrible sensation t’envahit et tu vois sa question comme un salut. Tu n’as pas à lui mentir davantage. « Je n’ai jamais quitté Island Bay en fait. J’ai fait des études de droit et j’ai fondé mon cabinet il y a quelques temps avec deux anciennes camarades de fac. » Tu marques une pause. Lorsque tu y penses, et même si tu ne regrettes pas tes choix de carrière, tu as la sensation que tu as manqué beaucoup de choses. Tu t’es concentrée uniquement sur ton travail en oubliant … de vivre quelque part. « J’adore mon boulot mais ces dernières années, je n’ai fait que ça. J’ai envie de quelque chose de ... différent » Et c’est vrai. Tu es quelqu’un de passionnée, tu l’as toujours été mais depuis lui, tu n’as jamais réellement vécu d’aventures et étrangement, tu pensais que son retour pourrait changer cela.
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Sujet: Re: I'm alive #Sky ♥ (#) Jeu 30 Mar - 18:07
❝ I'm alive ❞ Newton & Skye
Fixant cet arbre, passant tes lèvres sur ce breuvage chaud. Tu souffles légèrement dessus. T'as pas envie de subir une autre brûlure intérieure ou pas. Tu écoutes ce qu'elle te dit, ce que tu sembles déjà connaître … mais dont tu n'es pas censé savoir. Tu vas bientôt avoir un nœud au cerveau si tu continues, mais c'est mieux ainsi. Tu sais que c'est mieux comme ça, tu n'es pas prêt pour affronter une nouvelle guerre. Tu t'es pas encore remis de l'ancienne. Ses mots sont encore présent ta tête. Ta fuite aussi et son visage… tu n'as pas été honnête. En même temps, tu ne l'as jamais vraiment été sauf cette fois.. te raclant la gorge, tu n'es pas prêt à faire ressortir ce souvenir. Tu chasses ses pensées de ton esprit. C'est mieux ainsi. Tu préfères laisser ta bête à l'intérieur de toi, parce qu'elle lui en veut. Tu pensais avoir digéré, mais ce n'est pas le cas. Ta colère est toujours présente, t'en as eu la preuve lors de votre dernière entrevue. Alors tu ravales ta fierté, tu fais taire ta rage et tu te prends à ce jeu. Parce que c'est plus simple, c'est ce que tu tentes de te convaincre. Tu sais que tu fonces droit vers la connerie, mais pour l'instant tu t'en fous. En même temps, t'es habitué à foncer droit dans le mur. « Faut savoir profiter de la vie, le boulot c'est bien, mais on a qu'une vie .. vous avez jamais aspiré à d'autres choses ? » Ton regard reste rivé vers cet étendu vert. Ce petit parc, qui te semble familier mais loin en même temps. Des bruits te font sortir de tes rêveries. Tournant la tête pour regarder d'où vient la source, une bagarre de chats. Rien de bien extravagant. Ça t'amuses même, te renvoyant à vous.. du moins à ce que vous étiez gamins. Vous étiez toujours l'un sur l'autre, toujours à vous emmerder. Tu étais souvent l'investigateur, mais il arrivait qu'elle te surprenne. Elle et ses idées. Ça t'amuses de repenser à tout ça, même si ce n'est pas bon. Parce que d'un côté t'as envie de lui en faire part … mais d'un autre tu peux pas. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Tu ne peux pas décider de changer la donne en cours de route. Tu as opté pour l'option retour à la case départ. Réapprendre à la connaître. Deux parfaits inconnus. C'est ce que tu as l'impression d'être .. malgré qu'il y ait tout ce passé… une partie de toi, ne cesse de se dire que tu ne la connais plus, du moins qu'elle n'est plus la Skye que tu as longtemps connu… puis y a l'autre. Celle qui est sûr. Celle qui connaît ce petit bout de femme. Tu refuses de les écouter toutes les deux. Parce que t'es pas sûr de la réponse. Ce que tu veux ou aimerais savoir. Tout se mélange dans ta tête. « C'est bête de perdre son temps dans son boulot, vous devriez profiter plus de ce que la vie peut vous offrir... Fin ce n'est que mon avis, mais j'ai jamais été fixe dans mon boulot. J'ai même pas de diplôme. » Et tu n'en as pas honte. T'as toujours été un trublion, vivant de ce qui te plaisait. Un saltimbanque comme tu aimes le dire. Touchant à tout, vivant des plaisirs de la vie. Parce que tu refuses de grandir. D'accepter tes responsabilités. D'accepter la réalité, comme pour ta mère. Peut-être pour ça que tu n'as pas relevé ce qu'elle a dit. « Votre partenaire ne vous pousses pas dans vos limites ? » Tel un hippopotame tu mets les pieds dans le plat. Pourquoi ? T'en sais rien. T'aimes bien souffrir apparemment. Tu connais sa situation, elle te l'a explicitement dit, mais … c'est venu tout seul. Après tout, tu n'es pas censé savoir. Tu n'es pas censé connaître la demoiselle qui se trouve à tes côtés… buvant une nouvelle gorgée, profitant de ce calme. Tentant de chasser toutes ses pensées de ta tête. De faire un peu de vide, parce que t'en as besoin...
Cette situation est tellement étrange pour toi. T’aimerais juste lui crier que c’est toi en face de lui, que tu es toujours la même et que c’est ridicule mais tu n’en as pas le droit. Quelque part, c’est ta punition, parce que tout ce que tu souhaites c’est retrouver ton Newt, cette seconde partie de toi. Seule tu as la sensation de n’être plus que la moitié d’une seule âme. Finalement c’est à ton tour de te confier, parler de toi et de ta vie. Il te parait plus simple d’aborder le travail, c’est un sujet sûr. Tu ne peux pas prendre le risque de le faire fuir sachant pertinemment que ce nouveau jeu entre vous pourrait s’arrêter aussi vite qu’il a commencé. Il te demande si tu n’aspires pas à autre chose. Si seulement il savait. Tu portes ton café à tes lèvres, cherchant la réponse appropriée et la vérité aussi. Tu sais très bien ce dont tu as envie et ça t’effraie parce qu’au fond de toi, tu sens que tu ne pourras jamais l’avoir. Et tu ne cesses de te demander, que deviendras-tu si tu ne retrouves pas cette autre partie ? Tu secoues la tête, espérant chasser ces idées « Pour être honnête si. Il y a un rêve qui ne m’a jamais quitté. J’ai toujours voulu découvrir le monde, de voyager. Regardez où j’en suis, au final, je ne suis jamais allée nulle part. » Tu souris un peu bêtement. Ce désir de partir à l’inconnu, tu l’as depuis gamine et vous avez passé des heures à en parler avec Newt. Ton but n’est pas réellement de lui remémorer vos souvenirs mais au moins, sur ce coup là, tu restes honnête, avec lui et avec toi-même. Le regard perdu, Newton te fait part de son ressenti et de son avis. Tu l’écoutes attentivement en opinant. Tu sais déjà tout ça et ça te rappelles des soirées entières à comparer vos deux vies, lorsque tout allait bien. Toi, lui disant qu’il ferait de trouver un boulot s’il voulait pouvoir vivre un peu et lui, essayant de te convaincre de lâcher prise. Il a toujours eu cette manière bien à lui de te pousser à te remettre en question. Ce fameux aussi mais tu as eu peur de le croire et probablement as-tu eu peur de tes propres sentiments. Avec le recul, tu sais que tu aurais réagi autrement et ta vie aurait été tout autre. Alors aujourd’hui tu ravales ta peine, ta culpabilité et tu profites du moment, cet instant de calme entre vous deux. Puis tout dérape. Mais c’était inévitable. Mais qu’est-ce que tu veux faire ? Tu respires et prétends que cela ne te touche pas « Non je suis divorcée, c’est officiel depuis quelques jours » Tu marques une pause et avant même que tu ne puisses réfléchir à tes propos « J’imagine que penser à quelqu’un d’autre pendant cinq ans n’a pas aidé … » Tu sais que tu viens de tout foutre en l’air et tu n’oses pas le regarder. Tu te lèves, paniquée, effrayée de l’avoir de nouveau perdu. Tu savais que ce lien était fragile mais tu n’as pas réfléchi, encore. Tu ne sais plus où te mettre et continues à fuir son regard. Tu ignores s’il est toujours assis, ou s’il s’est levé ou même s’il est parti. Eliminant la dernière option, tu te confonds en excuses « Je suis désolée, je vais devoir y aller. Mais merci, c’était … Enfin, bonne journée » Dans ta tête tout se bouscule. Plus aucune pensée cohérente et tu préfères te taire avant de t’enfoncer davantage. Parfois, tu te demandes si t’es vraiment intelligente comme fille et c’est dans ce genre de moment que tu te réalises que tu n’es qu’une idiote. Surtout lorsqu’il s’agit de Newton.
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Sujet: Re: I'm alive #Sky ♥ (#) Ven 31 Mar - 16:06
❝ I'm alive ❞ Newton & Skye
Nord. Sud. Est. Ouest. Tu ne sais plus où tu es. T'as l'impression d'être perdu. Un coup de massue. C'est ce que tu as l'impression d'avoir pris. Certes c'était ton idée tout ça, mais tu ne t'attendais pas à ça. Elle sous entend quoi ? Tu as souri lorsqu'elle t'a parlé de sa vie. De son boulot. Toujours accroc à sa vie professionnel. Se faire une carrière. Oublier de vivre. Tout ce qui ne te convient pas. Ce qui n'est pas toi. Tu t'es jamais vu comme un mec carriériste, porter un costard, allez au boulot … avoir une terne et routinière. Tout ça, tu as toujours su que ce n'était pas pour toi. Il manquait un truc dans cet idéal. Tu sais que tu as toujours eu besoin d'adrénaline pour vivre, te sentir vivant, apprendre de nouvelles choses. C'est peut-être pour ça que tu as toujours eu la bougeotte. Ici tu as le sentiment d'avoir fait le tour. Si tu es de retour, c'est pour elle, rien que pour elle. Tu ne serais pas revenu autrement. Tu as l'impression de ne plus y avoir ta place. Ça fait mal car en partant tu as abandonné une petite partie de toi. Celle qui se trouve à côté de toi. Sauf que tu ne regrettes pas. T'avais besoin de partir. Elle te l'a fait comprendre, t'as osé te jeter dans le grand bain et .. ça a fait mal. Et le pire, c'est qu'elle retourne le truc. Elle te renvoie ce jour. Encore et toujours. Dire qu'elle avait un autre homme dans ses pensées. Tu te demandes à quoi elle joue. Ce qu'elle attend de toi. Tu ne sais même pas si tu seras capable de lui donner. Serrant tes mains contre ton jeans. Tu entends à nouveau ses mots dans ta tête. T'as même pas envie de regarder son visage. Tu sens ce truc qui reprend vie au fond de toi. Pourquoi ? Tout était si simple et voilà.. voilà qu'elle vous ramène à ce que vous êtes. À ce que tu ressens, à cette envie que tu as de tout envoyé en l'air. De la faire souffrir. Ce n'est pas toi, tu n'es pas comme ça, mais tu ne vois pas d'autres solutions. T'as envie qu'elle souffre comme tu as souffert y a cinq ans. Certes le temps est passé, mais revenir ici … revoir et ressentir tout ça… tout ce bordel dans ta tête. Tu ne sais plus où tu en es. T'as horreur de ça. T'aimes pas être « perdu », ne pas savoir quoi dire ou faire. Ça ne te ressemble pas. Tu n'es pas ce genre de gars. À tes yeux la vie doit être simple, elle l'a toujours été alors pourquoi… pourquoi tout change. C'est ça être adulte et toi ça te fais peur. T'as pas envie de grandir, prendre ses décisions… accepter tout ça. Ouais t'as pas envie. Tu redresses, tel un piquet. L'écoutant vaguement. T'as juste envie de partir. Au final c'était une mauvaise idée et depuis le début…
Balançant ton gobelet dans la première poubelle qui vient. Tu attrapes ton paquet, jouant un instant avec. En sortant une et la glissant entre tes lèvres. Tu n'avais pas besoin de ça. C'est déjà le bordel dans ta tête. Tu n'avais pas besoin de savoir ce qu'elle pense. Peut-être que ça lui fait du bien à elle, mais pas à toi. T'as l'impression de te prendre une nouvelle claque et ça te rend dingue. Sérieusement pourquoi ? T'avais envie de lui hurler tes mots, mais tu n'as rien fait. Tu t'es tu et t'as pris tout dans la tronche. À quoi bon ? Déglutissant ses mots. Savourant ta nicotine. La main dans ta poche t'avances, doucement, mais sûrement. Se lever tôt, ce n'est vraiment pas pour toi. T'aurais mieux fait de rester dans ta chambre. T'aurais ressassé encore et encore ces discussions. Ouais au final t'en sais rien. Tout ça te gave, t'en as juste marre. Tu ne comprends plus rien. Ta vie part en vrille et ça te gave. Ça n'a jamais été comme ça… franchement l'amour ce n'est pas pour toi. Ça ne l'a jamais été et tu en vois de plus en plus les conséquences. Toi et l'amour, c'est juste un désastre. Et encore, est-ce vraiment de l'amour ? Bien sûr que tu as ressenti ça pour Sky, mais à présent … à présent t'en sais rien. Tu as juste envie de la voir souffrir. T'en peux plus de morfler. Bref ça te soûle, tu es fatigué de tout ça. T'as qu'une envie : retourner te coucher. Oublier tout ça. Ne plus penser à rien. Songeant même à prendre une bouteille dans la réserve de ton père. Histoire de t'endormir plus vite. Ton programme se file dans ta tête. Tu retrouves une directive et pour aujourd'hui ça te suffit amplement. Boire et dormir. Deux verbes qui te vont bien. Très bien même. Et puis oublier. Tout oublier.