Une soirée au bar. - Avery & Cliff.

Il était vingt et une heure lorsque Cliff sortit du bureau. Pour lui, ce n'était pas étrange de sortir aussi tard du travail. Il travaillait toujours jusqu'à très tard dans la journée. Il prenait son travail très à coeur. Il s'investissait à cent pour cent, même si ses collègues lui disaient de se calmer et de prendre du temps pour lui. Cliff savait qu'il devrait prendre du temps pour lui et s'amuser, mais ce n'était pas facile pour lui. Son travail lui avait permis d'oublier sa dernière relation amoureuse qui avait été une véritable catastrophe. Cliff avait perdu la femme qu'il croyait être la femme de sa vie. Il avait eu tort. Évidemment, il était passé à autre chose, mais il aimait trop son travail. Cliff salua des collègues qui partaient en même temps que lui et se rendit chez lui. Pour l'une des rares fois dans sa vie, il avait envie d'aller au bar. Il allait probablement rencontrer des nouvelles personnes. Il alla prendre une douche rapide et en sortit par la suite. Il se sécha et enfila un jean avec un chandail à manches courtes noir. Il se coiffa un peu et se mis du parfum. Une fois prêt, il sortit à nouveau de chez lui et se rendit au bar dans lequel il aimait aller. Il se trouvait à Wellington, alors il devait prendre sa voiture. Il savait qu'il allait boire, alors, après sa soirée, il allait probablement appeler un taxi pour rentrer. Le lendemain, il retournerait prendre sa voiture. C'était aussi simple que cela. Il roula plusieurs minutes avant d'arriver au bar. Il y avait beaucoup de monde dans le bar, ce qui était un bon signe. Il allait peut-être se faire des amis. Il n'avait pas envie de passer toute la soirée seul, même s'il était venu en solitaire. Cliff alla commander une bière au barman et il attendit sa commande. Le barman lui donna sa bière deux minutes plus tard. Il le remercia et but une gorgée de sa boisson alcoolisée. Cliff regarda autour de lui, se demandant s'il y avait des personnes qu'il connaissait, mais il ne voyait personne qu'il connaissait. Il y avait beaucoup de gens, alors c'était impossible de reconnaître quelqu'un dans cette foule. Il alla s'asseoir à une table libre, ce qui était rare, puisque le bar était bondé. Il vit alors une femme arriver vers la table à laquelle il était assit. « Bonsoir! Vous pouvez vous asseoir, si vous voulez. » Cliff était sociable, alors évidemment qu'il avait proposé à la femme de s'asseoir avec lui.

une soirée au bar

Avery ○ Cliff

Avec tous les bouleversements que j'encaisse tant bien que mal dans mon quotidien ces derniers temps, j'imagine qu'il est tout à fait normal et justifié que je ressente un urgent besoin de me divertir et me changer les idées coûte que coûte. Je n'en parle pas nécessairement avec beaucoup de personnes, mis à part mon frère cadet à qui j'en ai touché quelques mots et des collègues de travail que j'estime énormément à l'hôpital où j'exerce, mais je mentirais salement en disant que toute cette histoire d'instance de divorce avec Sean ne me mine pas gravement et me fait passer de sombres moments. Soudainement, j'en viens à m'inquiéter d'un nombre indécent de détails dans mon parcours, à remettre en question des dizaines d'éléments et à me questionner quand à la légitimité du comportement que j'adopte depuis de longs mois désormais. A force de jouer trop dangereusement avec le feu, j'ai fini par me brûler et à perdre tout ce qui m'était de plus précieux en ce monde. La vie que je portais et que j'ai honteusement négligé en ne m'alimentant pas correctement, en abrégeant mes nuits de sommeil en raison de pensées stressantes qui ne quittaient jamais mon esprit. J'ai déconné, plus que jamais auparavant. Et Dieu sait que je m'en veux à en mourir, que je n'ai maintenant plus d'autre choix que de porter seule le fardeau de tant d'agissements irresponsables accumulés. Alors aujourd'hui, j'ai spontanément pris la décision d'aller flâner dans les avenues de Wellington, à la recherche de petits achats réconfortants qui seraient susceptibles de m'apporter un peu de joie et d'éventuellement m'arracher un sourire satisfait, des petites babioles sans forcément trop d'intérêt mais qui pourraient embellir l'intérieur de mon nouvel appartement. J'ai encore un mal impossible à m'y sentir comme à la maison, à me dire que c'est ma nouvelle habitation et qu'il va bien falloir que j'arrive à me faire une raison la concernant. Pour l'instant c'est difficile mais je n'ai jamais renoncé ou baissé les bras devant quoi que ce soit par le passé alors je ne vois pas pourquoi je devrais commencer à endosser le rôle de la pauvre victime pathétique. Je ne suis pas à plaindre, tout est de ma faute de toute manière et il faudrait que je sois vraiment dupe pour ne pas me rendre à cette évidence. La nuit commence à s'abattre sur le pays. Les mains encombrées par des paquets plus ou moins volumineux contenus dans de grands sacs, je me promène donc au gré de mes envies et au feeling dans une rue du centre-ville où des passants de tous horizons sont massivement concentrés, sans doute en quête des mêmes frissons ordinaires que moi. Du plaisir, pour profiter ou bien encore pour oublier. Recevant des appels sonores de mon estomac, je jette un regard furtif à ma montre et entrouvre la bouche, surprise par l'heure. Un peu plus de vingt-et-une heures, ah ouais quand même. Je me suis pas du tout rendue compte du temps qui passe. J'échappe un soupir de soulagement et balaie les environs du regard jusqu'à tomber sur la devanture d'un bar semblant accueillante. Ça fait longtemps que je ne suis pas entrée dans un tel endroit mais pourquoi pas après tout. L'atmosphère animée m'enveloppe directement, je scanne aussitôt les tables à la recherche d'une place libre tout en avançant dans la pièce, pas de chance. « Bonsoir ! Vous pouvez vous asseoir, si vous voulez. » Je sursaute légèrement et tourne vite la tête vers d'où provient la voix, un homme apparemment d'une trentaine d'années… pas désagréable du tout à regarder. « Oh, c'est très gentil de votre part mais je ne voudrais pas vous déranger. Vous n'attendez personne, au moins ? » lui dis-je en lui adressant en sourire. Sa réponse est négative, je dépose donc mes paquets à côté du tabouret libre et me hisse dessus, rabaissant ensuite ma robe. « Que buvez-vous ? » Ça a l'air plutôt bon et je me sens bien d'attaque pour un cocktail. Osons.

@Cliff Oaken

Cliff sortait rarement dans les bars. Habituellement, il passait ses soirées chez lui avec son chat, tout en regardant la télévision. Malgré le fait qu'il était un homme très sociable, Cliff n'aimait pas trop les bars et les boîtes de nuit. Probablement parce qu'il se trouvait trop vieux. D'ailleurs, il en avait parlé avec des collègues et des amis et ces derniers avaient trouvé cela ridicule. Ils pensaient qu'il n'avait pas d'âge pour sortir et s'amuser. Une partie de lui disait que c'était vrai et qu'il ne devrait pas se gêner pour s'amuser et profiter de la vie, mais, l'autre partie de lui disait qu'il devrait rester au calme, vu qu'il approchait la quarantaine. Cliff avait essayé de s'amuser à quelques reprises et ça l'avait fonctionné, mais il n'était toujours pas certain si c'était une bonne idée. En cette belle soirée, il s'était dit que cela ne lui ferait pas de mal de retourner au bar dans lequel il était allé à quelques reprises. Il pourrait se changer les idées. Il n'avait pas eu la meilleure journée au travail. Il avait beaucoup de pression de la part de son patron, mais il se mettait également de la pression. Il voulait plaire à ses clients. Il tenait à ce que ses clients soient satisfaits et qu'ils reçoivent les meilleurs services, afin qu'ils reviennent voir Cliff pour le consulter. Cliff tenait à son travail et ça n'allait pas être demain la veille qu'il allait perdre son emploi. Cliff buvait donc une bière depuis quelques minutes, lorsqu'il avait vu une femme venir à sa table. Elle était très belle, il ne pouvait pas le nier. Elle avait un charme fou et elle semblait être très gentille. Il lui avait donc proposé de venir s'asseoir avec lui, afin qu'ils puissent discuter. Cliff allait probablement se faire une nouvelle amie. Cela lui ferait du bien, puisqu'il n'a pas beaucoup d'amis. « Non, je n'attends personne. Cela me fait plaisir. » Il sourit doucement, regardant la femme s'asseoir en face de lui. Il se demandait comment elle s'appelait. Il se disait qu'elle avait probablement un beau prénom. Elle paraissait être une personne qui prenait bien soin d'elle et qui était distinguée. « Je bois de la bière, rien d'extraordinaire. Je peux vous payer un verre, si vous voulez. » Cliff avait envie d'être un gentleman. Pour lui, c'était la moindre des choses qui lui paie un verre.

une soirée au bar

Avery ○ Cliff

Mon téléphone portable niché entre les doigts d'une main et mon large sac cartonné contenant une foultitude de petits achats à l'intérieur de l'autre, je scrute les traits du visage de cet homme qui vient de m'interpeller. Le percevant instinctivement comme une personne avenante, je ne l'imagine absolument pas être de ce genre de nuisibles peuplant la gente masculine constamment à l'affût de chair fraîches aux courbes affriolantes à importuner. Non mais c'est vrai, il y a indéniablement un nombre conséquent d'hommes sur cette planète qui ne savent aucunement s'y prendre dans le domaine de la drague, sans parler de la séduction en elle-même qui est bien risible. Chez certains c'est une forme de maladresse engendrée par une éventuelle timidité, chez d'autres une tare irrépressible qui s'exprime par le biais de propos vulgaires et dégradants envers la femme qu'ils convoitent mais qu'ils n'auront jamais. J'adresse un sourire jovial à ce charmant inconnu et me joins donc à lui autour de cette table de bar après sa plaisante invitation à en faire de même. Le ton de sa voix est plutôt grave, une certaine sensualité s'y cache et c'est un excellent point qu'il marque puisque j'apprécie les voix de caractère. Perchée sur le tabouret haut en bois foncé, je relâche mon emblème de la société de consommation dans laquelle je sombre à chaque fois que j'ai un coup de mou et dépose mon téléphone portable face à moi. J'y jette un rapide coup d'oeil pour vérifier l'heure, et peut-être aussi pour savoir si Sean a cherché à me contacter - la réponse est non - et reporte ensuite toute mon attention sur mon nouveau compagnon de soirée. Intriguée par la couleur ocre du liquide qu'il déguste, je lui demande ce que c'est et me sens aussitôt ridicule alors qu'il me rétorque que ce n'est rien de plus qu'un banal verre de bière. Ça avait pourtant l'air de quelque chose de plus sophistiqué, je m'attendais à un nom de cocktail qui sonne bien à l'oreille et qui me donne envie mais j'ai pas du tout envie de m'enfiler une pinte mousseuse. D'abord parce que j'ai horreur du goût de la moindre variété de bière et ensuite parce que c'est une des boissons de prédilection de mon futur ex-mari. Une appellation à laquelle je n'arrive décidément pas à me faire. Bon, Avery, reprends-toi et commande quelque chose toi aussi pour te fondre dans la masse et lâcher un peu prise. « Je peux vous payer un verre, si vous voulez. » Charmant et gentleman avec ça, serait-ce une perle rare. « Oh, je... vous êtes sûr ? » Sa réponse affirmative me conforte dans l'idée de me laisser embarquer dans la danse. « J'aimerais bien boire un cocktail qui sorte un peu de l'ordinaire, mais je ne sais pas trop quoi... » Haussant les épaules tout en lui souriant, je m'empare de la carte de l'établissement qui traîne sur la table et parcours du regard les choix disponibles. Bloody mary ? Trop épicé. Martini ? Trop commun. Mojito ? Trop... meh. « Ah il a l'air bon, celui-ci ! » Je m'exclame avec enthousiasme, l'eau à la bouche. Je referme la carte d'un coup sec et tourne le visage vers l'étranger qui me regarde avec attention. « Je vais prendre un tequila sunrise, s'il vous plaît. » Exactement le genre de couleurs chaudes et vivifiantes dont j'ai besoin en ce moment-même.

Cliff se comportait toujours très bien avec les femmes. Il trouvait ça normal de bien se comporter avec elles. Il détestait les hommes qui les traitaient comme des poupées et qui les considéraient comme des objets. Elles n'étaient pas comme ça, bien au contraire. Évidemment, il y avait certaines femmes qui faisaient tout pour que les hommes les considèrent comme des objets. D'ailleurs, Cliff ne comprenait pas ce genre de femme. Il se disait que, si elles voulaient que les hommes les respectent, il fallait qu'elles se respectent elles-mêmes. Cela serait déjà un bon début. Cliff était heureux d'avoir de la compagnie, en cette magnifique soirée. C'était la deuxième fois qu'il sortait dans le même bar, depuis qu'il avait fait la rencontre d'Alexy. Il espérait sincèrement revoir cette sublime brune, mais elle ne semblait pas être présente ce soir. Cela ne dérangeait pas vraiment Cliff. Il pouvait faire la connaissance de nouvelles personnes et se faire des amis. La femme à qui il avait proposé de l'accompagner semblait être très gentille et elle était très séduisante, il n'allait pas le nier. Elle allait peut-être devenir une bonne amie avec qui sortir une fois de temps en temps. C'était très important que Cliff sorte de temps en temps et qu'il ait des amis. Depuis sa rupture avec son ancienne fiancée, il ne sortait plus aussi souvent. Il préférait passer ses journées au travail et travailler jusqu'à très tard dans la soirée. Il savait que c'était mal, puisque certaines personnes lui avaient dit. « Oui, je suis certain. Cela me ferait plaisir de vous offrir un verre. » Cliff sourit doucement, regardant la femme qui s'était assis. « Hum... il y a la carte qui peut vous aider. Je ne me connais pas trop en cocktails. Je ne bois que de la bière, du whisky, de la vodka... » Une fois, Cliff avait essayé de boire un bloody mary, mais il avait détesté cela. « D'accord. C'est une bonne idée. » Cliff interpella un barman et commanda un Tequila Sunrise pour sa nouvelle amie. Il reporta l'attention sur la brune. Il ne connaissait pas encore son prénom, mais cela allait changer. « Je ne sais toujours pas votre prénom. Moi je m'appelle Cliff, enchanté. » Il sourit doucement.

une soirée au bar

Avery ○ Cliff

Je pense que sortir de l'espèce de bulle de réflexion et d'introspection dans laquelle je m'enferme ces derniers temps et simplement prendre le temps de me faire plaisir et de flâner nonchalamment dans des boutiques a été une excellente décision toute somme faite. Ça m'a permit d'ajouter quelques fringues adorables à ma penderie déjà proéminente et de dénicher par le plus grand des hasards de petites babioles décoratives qui ajouteront une touche un tantinet plus chaleureuse à mon nouvel intérieur, auquel il va bien falloir que je me fasse un jour ou l'autre compte tenu des circonstances et d'une totale absence d'amélioration de ces dernières. Happée par un quotidien professionnel toujours plus pointu et exténuant, rares sont les occasions où je me retrouve en solitaire avec pour unique objectif du jour que celui de me soucier de mon bien-être psychologique. C'est donc en toute logique que j'accueille la perspective de profiter d'une soirée en agréable compagnie avec un large sourire courbant mes lèvres sobrement pigmentées, le charmant inconnu semblant décidément fort sympathique. Simplement vêtue d'une tenue décontractée que je n'ai eu la chance d'aborder que peu de fois ces dernières semaines, je me dis que si j'avais prévu d'atterrir dans un bar apparemment branché, j'aurais fait un petit effort vestimentaire supplémentaire. Rien de bien extravagant non plus mais disons qu'une plaisante petite robe noire rehaussée de quelques malins accessoires aurait largement suffi à me sentir un brin plus à l'aise dans cet environnement qui m'est clairement étranger depuis une période plutôt conséquente. Loin derrière moi sont ces folles nuits faites d'excès et d'ignorance des limites de mon corps, un sourire en coin s'esquisse sur ma bouche en me disant qu'en tant que femme, on ne remercie jamais suffisamment ces fameuses copines toujours prêtes à relever nos cheveux pour nous empêcher de les ruiner avec du bon vomi puant bien l'alcool bon marché qu'on engloutit sans se soucier du lendemain qui va suivre. Grossière erreur, ça fait toujours très mal. Après avoir parcouru en vitesse la carte de l'établissement, histoire de ne pas trop faire mariner mon compagnon de beuverie qui est déjà bien assez courtois en voulant m'offrir une consommation, je relève la tête vers lui et annonce mon choix définitif. Enfin, je crois. « D'accord. C'est une bonne idée. » « Ah oui, vous croyez ? » Je lui souris, à vrai je n'en ai pas la moindre fichue idée mais les couleurs étaient attirantes alors pourquoi pas essayer. L'énigmatique homme à côté de moi interpelle un serveur au passage et j'en profiter pour scruter discrètement ses traits. Mignon comme tout, c'est indéniable. Je détourne le regard et fais semblant de lire avec attention une ardoise au-dessus du comptoir lorsqu'il tourne la tête en ma direction. On dirait une gamine qui découvre le sexe opposé pour la première fois. « Je ne sais toujours pas votre prénom. Moi je m'appelle Cliff, enchanté. » Enthousiaste, je le regarde cette fois droit dans les yeux et tends une main amicale vers lui. « Ravie de faire votre connaissance Cliff, moi c'est Avery. Avery Sawyers. » Je baisse les yeux après avoir dit ce nom de famille qui me poignarde en plein coeur et me maudis intérieurement. Je suis vraiment trop conne, je suis tellement fière à chaque fois de me présenter comme la femme de Sean que j'ai l'impression que tout le monde le connaît. Je me racle la gorge et rabats une mèche de cheveux derrière mon oreille dans un sourire presque gêné. « Et que faites-vous ici, tout seul, en train de boire une bière un samedi soir Cliff ? » Je hausse brièvement les épaules et croise les bras sur la table, curieuse d'en apprendre plus à son sujet. Après tout, il a voulu engager la conversation alors autant assumer maintenant.

Cliff sortait de plus en plus souvent, ce qui surprenait les gens qu'il le connaissaient. Habituellement, il restait très tard au travail et ne sortait pas souvent. Il avait commencé à faire cela, peu de temps après sa rupture douloureuse avec son ancienne fiancée. Cette dernière était partie sans donner d'explications valables. Cliff n'aurait jamais pensé que cela avait pu lui arriver. L'architecte n'avait plus envie de souffrir en amour, comme il avait souffert. Il était persuadé qu'elle aurait été la femme de sa vie, celle avec qui il aurait eu des enfants, mais ça n'avait pas été le cas. Cliff avait fait le deuil de cette relation. Après deux ans, il n'y pensait plus aussi souvent qu'auparavant. Il fallait dire que cela faisait longtemps et il avait travaillé tellement fort qu'il n'avait pas vraiment eu le temps d'y penser. Le travail l'avait énormément aidé dans cette épreuve. Il aimait toujours son travail, mais, désormais, il avait envie de plus s'amuser et d'avoir plusieurs amis. Cliff en avait quelques-uns, mais pas assez pour avoir un grand cercle d'amis. Pourtant, il était quelqu'un de très gentil, de drôle et il était toujours là pour les gens qu'il aimait. Il n'avait pas souvent le temps de sortir, mais, quand il sortait, il aimait voir ses amis et en profiter. Il avait donc décidé de sortir et d'en profiter au maximum, même s'il avait décidé de sortir seul. Cliff venait de rencontrer une belle femme. Elle semblait être très gentille et semblait être une bonne personne. Il voulait apprendre à la connaître. Elle allait peut-être devenir une bonne amie avec qui il allait pouvoir se confier et avec qui s'amuser. « Je suis persuadé. Les couleurs sont très belles et ça semble délicieux. » Cliff n'était pas trop habitué de boire des cocktails, mais il y en avait quelques uns qui semblaient délicieux. Il allait probablement en boire un plus tard. Il ne le savait pas encore. « Enchanté, Avery. J'adore ce prénom. » Il serra doucement la main de la femme, la regardant dans les yeux. Il était heureux de pouvoir discuter avec quelqu'un. Même s'il était venu tout seul, Cliff avait espéré ne pas terminer la soirée toute seule. Cliff but une autre gorgée de sa bière, la déposant sur la table. Il regarda alors Avery, souriant doucement. « J'avais envie de sortir. C'est rare pour moi de sortir, puisque je travaille souvent. Il faut que j'en profite au maximum. On ne vit qu'une fois après tout. » Il sourit à nouveau, passant une main dans ses cheveux bruns. « Et vous alors? »