boxing training (andrea)

Boxing training

andrea & phoebe

Je ne savais pas ce que je faisais là, dans cet égout infesté de rat, me regardant avec leurs yeux rouges, tentant de me bouffer les orteils. Je courais, courais, depuis plusieurs kilomètres déjà, et je regardais de temps en temps derrière moi, afin de vérifier qu’il ne me suivait pas. J’arrive face à un mur, il n’y a plus aucunes issues de sorties, il m’attrape, je hurle. Je sursaute, en comprenant rapidement que ma situation n’était que fictive, et que je sortais d’un terrible cauchemar, que je faisais depuis un moment maintenant, et de plus en plus fréquemment. Je reste paralysée de peur pendant quelques instants, puis mon chien saute sur le lit, me léchant amicalement le visage. Je secoue la tête, avant de me redresser pour le caresser. « T’abuses Greezly. » Je le regarde, rigolant de son comportement, à essayer de me faire fondre avec ses yeux sombres. J’attrape ma robe de chambre, et l’enfile, tout en me levant. Je m’étire, et part en direction de la salle de bain pour me préparer. Aujourd’hui, je ne travaille pas, aillant travailler toute la nuit à essayer de classer un dossier, en vain. En y pensant, je soupire, puis file sous la douche. En sortant, j’attrape mon jogging, et mon débardeur mauve que j’enfile par-dessus mon soutien gorge de sport. Aujourd’hui, j’ai entrainement au club de boxe, ce qui tombe plutôt bien, car j’ai vraiment besoin de me défouler. Quand je sors de la salle de bain, Greezly est dans la cuisine, en face du frigo, à pleurer comme un bébé. Je m’approche de lui en rigolant, sachant très bien ce qu’il veut, le reste de bourguignon d’hier soir. Je rigole, et j’ouvre le frigo pour en sortir le plat, puis attrape deux œufs pour me faire des œufs brouillés, tout en regardant l’heure. Il est quatorze heure trente, le cours est a seize heure, j’ai le temps. Je souris, puis réchauffe le bourguignon dans le micro-onde, tout en poêlant mes œufs. J’attrape une assiette, les glissent au milieu, puis regarde Greezly qui attend le bourguignon, que je glisse dans une gamelle avant de le déposer par terre. Je n’ai même pas besoin de me faire comprendre, qu’il se goinfre immédiatement dessus, et je souris, tout en partant manger mes œufs brouillés, histoire d’être en forme pour tout à l’heure.

L’heure de l’entrainement arrive bien trop rapidement, et je me lève du canapé vers quinze heures et quart, après avoir enfilé mes baskets de footing, bien décidée à courir un peu plutôt que d’utiliser la voiture pour me rendre à la salle de boxe. Je pars, laissant derrière moi Greezly et son bourguignon. Je parcours les quartiers de la ville en trottinant, sac à dos sur le dos contenant mes baskets de boxe, puis mes gants, ainsi qu’une bouteille d’eau. Je regarde de temps en temps l’heure, histoire de ne pas être en retard, courant en direction du nord de la ville. En arrivant, je m’étire un instant sur les marches menant à la salle de sport, puis j’entre. Je suis arrivée un peu en avance, et je suis plutôt fière de mon chrono. Je souris, satisfaite, puis arrive dans la salle, bien rempli de mecs que je salue rapidement. « Salut les mecs ! » Je lève les yeux au ciel, puis remarque Andrea au fond de la salle, et je m’approche d’elle en souriant. « Hey, Andrea. » Je lui souris. Andrea m’aime bien, et j’en suis plutôt ravie, après ce que j’ai entendu dire sur elle au travail. Les personnes de son service la surnomme tyran, et je sais très bien qu’ils n’ont pas tord, et j’en suis parfois témoin. Mais moi, j’ai de la chance, car elle ne se comporte pas du tout comme ça avec moi, et c’est bien tant mieux.

Boxing training

andrea & phoebe

Ces derniers temps, les journées sont longues et éprouvantes. Je ne sais pas exactement ce qu’il se passe à Wellington mais mon service est appelé aux quatre coins de la ville pour traiter tout un tas de cas plus loufoques les un que les autres. Oh, bien sûr, on a les cas dits ‘basiques’ comme la prostitution, les traffics de drogue, les agressions en tout genre et les vols n’en parlons pas. Bien qu’il y ait des dossiers qui nous donnent du fil à retordre. Heureusement, j’ai une plutôt bonne équipe même si je me plains la plupart du temps. Il savent que quand je gueule moins et que je souris un peu, c’est que je suis contente d’eux. J’ai du mal à leur dire, mais pour palier à ça, je leur ramène des donuts. Et ils adorent ça. Enfin bref, journée off aujourd’hui, ce n’est pas souvent, j’ai tendance à ne pas compter les heures supplémentaires et sauter mes jours de repos pendant plusieurs semaines d’affilée. C’est plus fort que moi. J’ai même fait installer un canapé dans mon bureau pour pouvoir me poser un peu quand je sens la fatigue arriver. Je n’ai besoin que de trois heures de sommeil par nuit, alors je m’en tire pas trop mal. A peine levée, j’enfile une brassière de sport et mon pantacourt près du corps, un jus d’orange et je suis partie pour courir une bonne heure, musique dans les oreilles, et Cobain près de moi. Il a tendance à rester toujours à mes pieds, mais il n’est pas exclu qu’il aille renifler quelques chiens qu’il croise avant de me retrouver un peu plus loin. C’est notre quotidien. Je cours toujours une petite heure avant d’aller bosser, ça me permet d’évacuer les mauvaises toxines et commencer un peu mieux la journée. Et quand je n’y arrive pas le matin pour x raisons, j’y vais le soir. C’est devenu comme une drogue, mais une drogue saine, contrairement au reste. Et puis, avec tout ce que je bouffe, heureusement que je cours.

C’est deux bonnes heures plus tard que je me pointe à la salle de boxe. Une heure de footing, c’est bien beau, mais la boxe, ça défoule d’une autre manière. Ça fait vingt ans que je pratique ce sport, je n’ai encore jamais trouvé adversaire à ma taille, non seulement parce que les femmes sont trop peu entraînées, ou mal, et les hommes n’osent pas frapper une femme aussi fort qu’ils le feraient avec un adversaire masculin. Moi je n’ai aucun scrupule, et ça fait un bien fou. C’est donc avec mon sac de boxe que j’arrive au boxing club et je salue tout le monde. Ça fait 5 ans que je suis ici, je commence à connaître la population. Ils jouent les gros dur mais au fond, ils me craignent, juste parce qu’ils savent que je suis flic. Ils n’ont qu’à se tenir à carreau, ça me va bien. Assise au fond du vestiaires mixte, je sais qu’ils adorent me reluquer, mais j’ai pris l’habitude. Les entraînements dans la police, les douches après les interventions, c’est rarement dans des douches individuelles. Boh… qu’ils matent, ils savent qu’ils ne peuvent pas toucher. C’est le plus important. Je commence à bander mes poignets et mes mains avec du stap quand j’entends une voix féminine. Il n’y en a pas des tonnes, quoi que plus qu’il y a quelques années. « Hey, Andrea. » Je relève la tête pour croiser la silhouette de Phoebe, cette gamine flic toute menue qui a commencé la boxe il y a peu. Je lui offre un sourire agréable. Elle en a de la chance. « Salut Phoebe ! Jour de repos en commun je vois ! » Je me décale pour lui laisser une place près de moi sur le banc et la laisse se changer. « Je vais m’échauffer un peu, on se retrouve dedans ? » Je lui adresse un clin d’oeil et me lève, récupérant mes gants pour aller directement dans la salle. Je ne vois pas le temps passer à frapper dans le sac de sable, quand j’entends des petits points en faire pareil derrière moi. Je sais d’avance qui c’est, vu la force de la frappe. Je m’arrête un peu, essuie mon front en sueur et m’avance vers la jeune femme. Je la regarde faire et elle semble presque intimidée. Je lui souris avant de lui dire d’un ton amusé « N’aies pas peur je vais pas te manger ! » Je me place derrière elle et pose mes deux mains à sa taille. « Positionne ton bassin un peu plus en biais. Juste légèrement. Tes jambes pareil. Ton poing droit doit partir de plus loin pour avoir plus de force, tu vois ? » Je l’aide à repositionner son corps face au sac, ses bras également. « Essaie comme ça. »