Help me & smile ! | Ollie & Augustus

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❝Help me & smile !❞
Ollie & Augustus

Augustus n'était pas du genre à paniquer à la moindre blessure car généralement il ressortait toujours du zoo avec deux ou trois accros et ce n'était heureusement presque jamais à cause des animaux mais ce jour là peut-être qu'il avait fait moins attention. Peut-être qu'il avait voulu agir seul pour aller plus vite et ça avait un peu déraper. Gus était référent du secteur félins depuis quelques années, ce qui faisait de lui la personne numéro un à contacter s'il y avait un problème dans un des enclos. Pas que ça arrivait tous les jours mais aujourd'hui, il y avait une urgence du coté des tigres. Il fallait absolument nettoyer l'extérieur mais un des bébés ne voulait pas rentrer. Il n'était pas encore en âge de pouvoir blesser gravement un être humain alors Gus avait accouru pour aller le chercher bien qu'il s'était équipé pour se protéger les bras et les mains. Ces animaux avaient l'habitude de voir le jeune homme presque tous les jours, donc naturellement le bébé qui avait déjà des allures de gros chat n'avait pas peur de lui. En l'attrapant tout ce passa bien jusqu'à ce qu'ils arrivent près du sas où sa mère se trouvait. Elle le vit et se mit à rugir ce qui fit peur au bébé qui enfonça par réflexe ses griffes de sa patte avant sur le coté droit du cou d'Augustus. Bien sûr ce n'est pas pour autant qui relâcha le bébé tigre qui aurait fait direct demi tour pour retourner là où il se cachait cinq minutes plus tôt et tout ça n'aurait donc servi à rien. Augustus posa le petit dans le sas avant d'en sortir puis il ouvrit une trappe pour que sa mère et son frère puisse le rejoindre.

Le stagiaire qui était avec lui commença à paniquer en voyant l'état de son cou qui n'était pas franchement joli en vu des quatre grosses griffures qui avaient entaillé sa peau. Ça commencer à bien le chauffer alors il referma les portes derrières lui, donnant l'ordre à son stagiaire de rejoindre un autre secteur tandis que lui prenait une pause. Gus débauchait normalement dans quelques heures alors il s'était fabriqué un pseudo bandage avec des serviettes en papier et du scotch, ce qui ne plus pas vraiment au vétérinaire qui l'attrapa quelques minutes après que son stagiaire ouvrit un peu trop sa bouche sur ce qui s'était passé. Il n'avait plus le choix, c'était les urgences ou le vétérinaire du zoo continuerait à lui expliquer par « a+b » qu'il allait mourir d'une infection dès plus horrible et qu'on ne pourrait pas lui amputer la tête. Gus avait fait une grimace pas possible mais il avait jeté l'éponge à peine dix minutes plus tard quand le directeur fut au courant. Les nouvelles allaient vites y avait pas à dire.

C'est comme ça qu'il passa les portes des urgences, deux serviettes imbibaient de sang au niveau de son cou, le tout tenu par du scotch bon marché. Gus attendait sur une chaise en remplissant un dossier qu'on lui avait donné à l'entrée. Il était persuadé que ce n'était pas grand-chose et ça l'embêtait plus qu'autre chose d'être là mais après tout, ce n'était peut-être pas la peine de prendre le risque.

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Gus' & Ollie

"Encore des consultations mais vous vous fichez de moi ?" Je fixe mon supérieur d'un regard noir. "Ça fait deux fois cette semaine !" Bien évidemment, il me rabâche son discours sur la réduction du personnel, voilà autre chose. Je soupire. "C'est censé m'intéresser parce que..?" Je lève un indexe en l'air pour le couper avant qu'il ne sorte une autre énormité. "Faudrait trouver une autre solution ou je vais retourner à New-York vite fait, bien fait. Vous perdrez la meilleure chir ortho que vous avez jamais eu." Dieu sait que c'est un argument de poids. Je ramène pas mal de patients, en effet, j'ai réussi à me tailler une très bonne réputation au fil des années et il le sait très bien. C'est ce pourquoi il acquiesce, en marmonnant néanmoins. Je haie le chef de chirurgie, je le haie vraiment ! Il m'énerve à un point que vous ne pouvez pas imaginer. Le pire, c'est qu'il en joue. Un jour, je vais finir par lui en mettre une ! Et j'exagère à peine.

Ainsi, je me dirige aux urgences d'un pas lent. Je n'ai absolument aucune envie de m'occuper d'entorse, de contusion ou que sais-je. Cependant, j'encaisse et je fais mon boulot. J'enchaîne les patients, plus le temps passe, plus mon humeur est massacrante. Comme si je n'avais pas déjà assez à faire avec ma vie personnelle en lambeau. Parce que, sans déconner, avec mon père qui débarque, mon faux petit-ami à peine sorti de la puberté, ma soeur inconnue au bataillon jusqu'à ce jour, je pète un plomb. Le boulot, c'est un peu comme ma bulle, quand je bosse je ne pense plus à rien, je me sens bien. Mais voilà que même ça on me l'enlève avec ces consultations ridicules. Je soupire, exaspérée.

Une heure passe et je prends le dossier du patient suivant. "Une attaque animale, sérieusement ?" Je bougonne en m'approchant de la salle d'attente. "Que monsieur Fletcher se lève et me suive." Sans même un regard, je me dirige vers un lit vide, attendant que le dit-patient veuille bien prendre place. Je hausse un sourcil quand je vois son bandage de fortune. "Vous savez que les compresses ça existe ?" Je m'approche quelque peu de lui, pour examiner son bandage. "Ça peut-être dangereux de se bander de la sorte." Je lève les yeux aux ciels, les gens se croient toujours tellement malins à jouer les Mac Giver. "Bon expliquez moi exactement ce qui s'est passé. Ce formulaire est d'un vague !" Je lance le porte-feuillet sur la table à côté du lit. Il me faut plus d'informations sur la blessure en question pour la traiter.

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Ollie & Augustus

Lorsque Augustus entendit son nom, il se leva d'un coup ne voulant pas perdre une minute. Plus vite, il serait passé et plus vite il serait sortie, surtout qu'il attendait déjà depuis presque une demi-heure. En soit, ce n'était pas énorme surtout aux urgences mais bon, il n'avait jamais été d'une grande patience. Gus aperçu à peine la personne qui allait le soigner à croire qu'elle avait l'air ravi d'être aux urgences, tout comme lui. Ça leur faisait un point commun. Il entra dans le box tout en s'asseyant sur le lit face à Ollie, les pieds légèrement dans le vide. Lorsqu'elle s'adressa à lui plutôt froidement il se mit à sourire.

- Bonjour docteur…

Augustus regarda sur le nom d'Ollie sur son badge en pointant celui-ci de son index.

- Marks ! Je n'en avais pas sous la main. J'ai fais ce que j'ai pu, je pensais pourtant que c'était pas mal réussit.

Il haussa légèrement les épaules. Oui ça pouvait être dangereux, en plus d'elle ça faisait cinquante fois qu'il entendait ça depuis son « accident » avec le félin. S'il était venu aux urgences, c'était un peu pour ça également.

- Je ne suis pas médecin…

Il regarda Ollie qui se remit à parler en jetant le formulaire sur la table. Le formulaire qu'il avait mit du temps à remplir. Oui, bon il avait peut-être passer plus de temps à dessiner des animaux sur le coté que de réellement tout remplir. Il fronça légèrement les yeux en répondant.

- Je me suis fais griffer par un tigre au niveau du cou dans un zoo, je suis soigneur. Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter d'autre… Il était très gros, j'ai vraiment de la chance d'être encore en vie…

Gus voyait bien qu'il agaçait plus qu'autre chose Ollie mais c'était bien ça qui l'amusé. Il aurait pu jouer à ce petit jeu toute la journée juste pour l'embêter même si au fond il se demandait bien ce que ferait un sourire sur son visage. Il voyait bien qu'elle ne croyait pas vraiment à l'histoire du tigre qui lui aurait probablement déchiqueté le cou.

- Ok… C'était un tigreau mais quand même, un tigre reste un tigre non ?

Il marqua une brève pause en battant des cils en direction d'Ollie.

- Dites, ça vous arrive de sourire docteur Marks ? Je me demande depuis cinq bonnes minutes ce que ça ferait un sourire sur vos lèvres et je dois avouer que j'ai du mal à imaginer.

Il ne fallait y voir là aucun signe de drague quelconque. Augustus était plutôt du genre franc et il avait du mal à retenir dans sa bouche quelque chose qu'il avait envie de dire. Parfois ça pouvait passer pour autre chose mais au fond, ce n'était que lui et sa franchise qui parlait.

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Gus' & Ollie

"Bonjour docteur…" J'acquiesce d'un humhum distrait. Bonjour, bonjour, c'est vite dit. "Marks ! Je n'en avais pas sous la main. J'ai fais ce que j'ai pu, je pensais pourtant que c'était pas mal réussit." Je suis du regard sa main qui pointe mon badge, il sait lire, bravo à lui. "Pas mal je ne sais pas, plein de microbes certainement." Ça me semble pourtant d'une logique flagrante mais à croire que tout le monde ne sait pas utiliser son cerveau quand il le faut. "Je ne suis pas médecin…" Sans déconner ? Pas possible. "Ça me semble en effet plutôt évident." Je ne parle pas d'un ton acerbe non, je suis tout ce qu'il y a de plus neutre m'afférent à examiner soigneusement sa blessure une fois le bandage de fortune enlevé. La plaie est assez profonde mais elle n'a pas touché d'artère, une chance pour lui. Je l'interroge alors sur les circonstances de son accident. "Je me suis fais griffer par un tigre au niveau du cou dans un zoo, je suis soigneur. Je ne vois pas ce que je pourrais ajouter d'autre… Il était très gros, j'ai vraiment de la chance d'être encore en vie…" La première pensée qui me traverse l'esprit est la suivante, il est soigneur et il ne sait pas qu'il ne veut pas utiliser des objets stériles pour soigner ? Bon il n'est pas véto mais quand même... Ainsi je me retiens de lever les yeux aux ciels. L'hémorragie semble s'être arrêté, je vais donc pouvoir commencer à m'occuper de plaie. "Ok… C'était un tigreau mais quand même, un tigre reste un tigre non ?" Est-ce qu'un poussin est une poule ? Non. "Hmm pas vraiment." Je me saisis d'une compresse imbibée d'alcool que je dispose avec précaution sur la plaie. "Ça risque de piquer. Attention, j'appuie." Et donc, je m'exécute, prenant soin de désinfecter au mieux. "Vous avez besoin de point, je vais m'en occuper." Je joins l'acte à la parole d'un ton lasse, alors que je retire la compresse, quelque chose intercepte mon regard, c'est petit mais c'est bien là et ça ne devrait pas y être. "De mieux en mieux, vous avez quelque chose de logé dans la plaie et ça bien enfoncé." Rien de bien étonnant, ça pourrait plein de chose, un résidus trônant auparavant sur le chiffon, un cochonnerie se trouvant sur la patte du tigreau alors qu'il le griffait ou, même, un bout de la dite griffe. Alors que j'examine soigneusement le corps étranger, monsieur le patient ouvre de nouveau la bouche. "Dites, ça vous arrive de sourire docteur Marks ? Je me demande depuis cinq bonnes minutes ce que ça ferait un sourire sur vos lèvres et je dois avouer que j'ai du mal à imaginer." Je lève vivement les yeux vers lui, quelque peu surprise. "Pardon ?" Je soupire légèrement. "Dès lors que ça fera parti de mes attributions alors oui je sourirais, en attendant, vous devrez faire sans. Je passe une sale journée et je n'ai strictement aucune envie de sourire." Je ne suis pas du genre en prendre des gants et encore moins avec les personnes qui n'éprouvent aucune gêne à faire de même. Il veut de la franchise, il en aura. En attendant, je retourne à ma plie. "Essayez de ne pas bouger, je voudrais éviter d'aggraver la situation." Ça paraît évident mais on ne sait jamais, après tout, il n'est pas médecin comme il l'a dit lui-même.

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Gus était donc tombé sur le genre de médecin qu'on enverrait même pas à son pire ennemi. Le genre qui s'en fichait complètement du patient tant qu'elle avait un cas intéressant sous la main. Du moins, c'est l'impression qu'elle reflétait face à Augustus. Il en était presque désolé pour elle car si elle prenait le temps de connaître un minimum son patient, peut-être qu'elle arriverait à se focaliser sur autre chose que ce qui lui prenait la tête en ce moment même. A moins, que ce caractère là était aussi son caractère de tous les jours et alors là, Augustus plaignait absolument toutes personnes qui pourraient croiser son chemin. Il haussa les épaules avant d'ajouter.

- Le vétérinaire à quand même jeter un coup d'oeil, il voulait me faire un pansement, puis il voulait que j'aille aux urgences… Et après me désinfecter. Blablabla, j'en ai eu marre et je suis parti avec mon bandage fait main.

Augustus n'était pas quelqu'un de très patient et ce qu'il aimait encore moins, c'était un attroupement de personnes autours de lui qui lui disaient quoi faire. Son stagiaire avait la langue bien pendu car en peu de temps tout le staff avait été au courant. Du grand n'importe quoi. Bon cette pression que lui avait mit ses collègues lui avait au moins mit dans la tête l'envie de partir plus vite du zoo pour se rendre aux urgences, chose qu'il n'aurait peut-être pas fait autrement. D'ailleurs, heureusement pour lui Alex n'avait pas été là car c'est avec un coup de pieds au derrière qu'il se serait rendu à l'hôpital. Note à lui même : la prévenir en sortant avant qu'elle ne l'apprenne de quelqu'un d'autre. Il crispa légèrement son visage lorsqu'elle commença à désinfecter la plaie, ce n'était pas vraiment agréable et ça le brûler mais il essayait tant bien que mal de ne pas bouger.

- Quoi ? J'ai un truc de coincer dans le cou ?

Non, ce n'était pas de la panique dans la voix, juste une légère appréhension à ce qui aller suivre. Après tout s'il était avec la dure à cuire du service, elle risquait de lui en faire baver. Elle se remit à parler alors que Gus lui avait demandé si ça lui arriver de sourire, il répondit du tac au tac.

- Oh parce que vous imaginez que moi, je passe une bonne journée ? Mais je fais un effort parce que je trouve ça plus correct.

Gus tourna la tête avant de lui répondre une nouvelle fois.

- Comme si ça vous rendrez triste. Je suis sûr que vous adoriez que mon cas s'aggrave, juste pour m'emmener au bloc et opérer.

Un léger soupire sortit de sa bouche alors qu'il s'efforça désormais de ne plus bouger. Il était presque convaincu d'avoir cerner plus ou moins le personnage qu'il avait face à lui.

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Ollie & Augustus

"Le vétérinaire à quand même jeter un coup d'oeil, il voulait me faire un pansement, puis il voulait que j'aille aux urgences… Et après me désinfecter. Blablabla, j'en ai eu marre et je suis parti avec mon bandage fait main." Je recule quelque peu, haussant un sourcil, dubitative. Alors là il ne manque pas d'air, monsieur m'a fait le coup du : je ne suis pas médecin je ne peux pas savoir alors qu'une personne plus qualifié que lui lui a annoncé la marche à suivre ? Je trouve ça une peu gonflé ! Il imagine sans doute tout savoir, tout mieux faire que tout le monde, j'en ai vu passer des gens comme lui qui pensait que retirer la barre du fer de leur bide serait une bonne idée par exemple. Résultat ? Ça se finit toujours en catastrophe. "Et bien c'était stupide de votre part. Quoi que je dis ça mais vous avez eu déjà eu la présence d'esprit à l'hôpital, un point pour vous." Je ne compte plus le nombre de crétin qui se blessent et se disent carpe diem ! Ils viennent nous voir une semaine plus avec une plaie béante et infectée. Et bien évidemment c'est à nous de réparer le bordel, ce ne serait pas drôle ou sinon. Voilà pourquoi je déteste les urgences, c'est rempli de crétins. Je me rappelle encore de ce que m'a dit mon superviseur cinq ans auparavant : tu as du talent, tu es douée, tu as le potentiel pour aller en trauma. Ah ça oui, j'avais le potentiel mais certainement pas l'envie, j'aurais sans doute préféré finir caissière. Quand quelque chose de juteux arrive au trauma, nous autres médecins finissons toujours par être de la partie de toute manière, parce que nous sommes qualifiées, je ne vois donc aucune raison valable de me faire chier la vie de la sorte. Déjà que je dois assurer ses consultations et que ça m'agace au plus haut point..."Quoi ? J'ai un truc de coincer dans le cou ?" Captain obvious bonjour ! "Puisque je vous le dit." Il s'imagine au juste, que je lui dis pour après lui annoncer que c'est une blague, qu'il peut rentrer chez lui ? Est-ce que j'ai une tête de clown ? Je ne crois pas non. "Je me lance." Dernier avertissement avant que je ne commence à trifouiller sa blessure à la recherche du corps inconnu. Je grimace quelque peu, c'est logé profondément, tout près d'une artère, j'ai bien peur qu'il l'a effleure et si c'est le cas ce n'est pas bon du tout. Je fais néanmoins comme si ne rien était et écoute mon patient déblatérer dix milles conneries à la minute. "Oh parce que vous imaginez que moi, je passe une bonne journée ? Mais je fais un effort parce que je trouve ça plus correct." Plus correct ? Se montrer hypocrite, afficher un beau sourire de façade alors qu'à l'intérieur on a l'envie de hurler c'est ça, pour lui, être correct ? Je ne savais pas que la mauvaise foie était devenu l'apogée du bon goût. Faut croire que je ne me tiens pas trop à la page. "Être correct avec vous, c'est vous prodiguer les meilleurs soins que je peux, vous ne croyez pas ?" Je m'approche quelque peu de lui pour avoir une meilleure vue sur ce que je fais. Concentrée sur la tâche que j'entreprends mon ton peut paraître quelque peu distrait, sans doute limite robotique. Voilà pourquoi je mets quelques temps à comprendre ce qu'il me dit ensuite. "Comme si ça vous rendrez triste. Je suis sûr que vous adoriez que mon cas s'aggrave, juste pour m'emmener au bloc et opérer." Alors que je saisis enfin ce qu'il vient de me dire, je recule quelque peu, éloignant mes ustensiles de médecine au passage. C'est alors que ça se produit, j'éclate d'un rire franc, clair. Je ne saurais pas vraiment l'expliquer mais sa phrase me paraît la plus drôle du monde à cause de son ridicule. "J'ai prêté serment je vous rappelle." Voilà ce que je lui dis entre deux éclats de rire. "Et puis quand bien même vous état s'aggraverait, je ne serais pas celle qui vous opérerai, je suis chirurgienne ortho." Peu à peu, j'arrive quelque peu à me calmer, mais je garde quand même un point sourire amusé aux lèvres. "Dommage votre théorie du complot tombe à l'eau !" Une petite plaisanterie, ça ne peut pas faire de mal, si ?

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Ollie & Augustus

Augustus était loin d'être un « monsieur je sais tout », il avait juste une patience extrêmement limiter et pour le coup, il n'aimait guère qu'on lui inspecte le cou car il s'était blessé. En plus de ça, il se sentait un peu stupide d'avoir fait une telle erreur, une erreur de débutant même si cela aurait pu arriver à n'importe qui. D'un autre coté, travailler près des félins consistaient à prendre des risques et cela tous les jours. Quelque part c'était aussi ça qui le motiver à aller travailler chaque matin. La routine du jour suivant n'avait rien de bien intéressant mise à part ce fait là de ne pas savoir ce que les animaux lui réserveraient pour la journée. La doctoresse ne se gêna pas pour lui dire qu'il était stupide et quelque part elle n'avait pas tort. Gus avait donc ouvert la bouche pour lui répondre mais il l'avait vite refermé en constatant qu'elle marquait également un point de son coté. Elle lui fit part ensuite de quelque chose de coincer dans son cou.

- Mais quoi exactement ? Une branche, une griffe ? Enfin, c'est peu probable, ils ne sont pas assez grand pour perdre leur griffe dans le cas contraire, ça voudrait dire que j'ai blessé un de mes félins et que je dois donc immédiatement retourner au Zoo pour vérifier cela.

Gus n'eut pas le temps de penser à autre chose, la jeune femme lui fit part qu'elle allait commencé à chercher alors il serra les dents en crispant légèrement sa bouche par moment. Qui aimait ça se faire trifouiller le cou par une folle du bistouri ? Il lui lançait quelques piques mais c'était de bonne guerre, rien de bien méchant, de toute manière il ne l'avait jamais été. A sa dernière réplique elle lui fit part qu'elle avait prêté serment et ceci le fit sourire avant qu'il réponde du tac au tac.

- Heureusement pour moi. Sinon je serais déjà sur le billard sous gaz euphorisant.

Son sourire s'effaça un bref instant quand il sentit l'instrument du docteur attrapait quelque chose dans son cou. C'était définitivement pas très agréable. A sa plaisanterie il lui tendit son doigt.

- Vous voulez peut-être me casser l'index ?… On plaisante, on plaisante mais qu'est ce que j'avais dans le cou ?

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Ollie & Augustus

"Mais quoi exactement ? Une branche, une griffe ? Enfin, c'est peu probable, ils ne sont pas assez grand pour perdre leur griffe dans le cas contraire, ça voudrait dire que j'ai blessé un de mes félins et que je dois donc immédiatement retourner au Zoo pour vérifier cela." Il est consciencieux, je peux au moins lui accorder ça. C'est rare de nos jours de voir des personnes réellement passionné par leur métier et étant ce que je suis, je ne peux que respecter ça. En effet, il est bien plus qu'évident que, pour moi, rien n'importe plus que le travail. "N'allons pas trop vite, attendons de voir ce que c'est avant d'accourir voir votre bête." Ainsi, je prépare tout le nécessaire afin de lui procurer les meilleurs soins : aseptisants, pince chirurgicale, gaz... Pendant ce laps de temps, nous continuons notre joute verbale. Je dois avouer que si je n'étais pas si de si mauvaise humeur, ça aurait tendance à plutôt m'amuser. Il est vrai que j'ai une affection toute particulière pour ce genre d'échanges. Je trouve ça plus... drôle ? "Heureusement pour moi. Sinon je serais déjà sur le billard sous gaz euphorisant" Je hausse un sourcil, mais pour qui me prend-il ? Certes, je n'ai pas été forcément très chaleureuse mais tout de même, je ne suis pas la pire psychopathe qui ait jamais foulée la Terre. "Vous me prenez pour une cinglée ? Si c'est le cas, je peux vous laisser dans les mains d'un de mes internes en espérant qu'il ne vous rompe pas une artère en vous enlevant ce qui se trouve dans votre cou. Partant ?" Je souris de toute mes dents, j'aime avoir le dernier mot, je dois bien l'avouer. Trêve de plaisanterie, je me mets au travail. Sans grand mal, j'arrive à extraire le corps étranger. "Vous voulez peut-être me casser l'index ?… On plaisante, on plaisante mais qu'est ce que j'avais dans le cou ?" Lui casser le pouce ? S'il continue à me titiller de la sorte, il se pourrait que je finisse par le prendre au mot, qui sait ? Ironie... quand tu nous tiens. "Quitte à vous casser quelque chose, je préférai encore que ce soit quelque chose de plus intéressant comme... je ne sais pas moi... un fémur, histoire que je puisse utiliser ma perceuse." Je lui octroie une sourire digne des plus vilains de cinéma afin de bien enfoncer le clou. "Moi aussi je sais rire !" Il m'a fait décrocher un sourire ? Et bien oui, il faut croire. "Pour ce qui est du corps étranger... Et bien je vous annonce que c'est une sorte de petite pierre. Elle a dû se coller à la pâte de votre animal du fait de sa forme allongée." Je me munie alors de la gaz préalablement trempée dans l'antiseptique. "Attention ça risque de piquer." Il y a de grandes chances que la plaie ait commencé à s'infecter quelque peu, il vaut mieux vaut prévenir que guérir comme on dit. "Il va falloir que je fasse quelques points pour éviter que la plaie ne s'ouvre plus encore. Il faudra désinfecter régulièrement et repasser nous voir pour voir comment elle cicatrise et enlever les points. Pensez à ne pas trop vous contorsionner surtout, c'est important." Ce serait dommage qu'il aggrave sa blessure et vu avec quel genre de bandage improvisé il est arrivé ici, il me semble important de lui préciser ces quelques précautions.

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Ollie & Augustus

Ils avaient donc un point commun, leur passion pour leur métier respectif. C'était déjà un début même si leur échange restait tout de même plutôt piquant. Certes, il devait attendre avant de partir mais si elle lui annonçait que c'était une griffe, il allait malgré lui, lui mettre un coup de pression pour qu'elle accélère car le zoo n'était pas non plus à coté de l'hôpital et il mettrait un certain temps à le rejoindre pour vérifier que tous ses bébés allaient bien. En attendant, Gus essayait de ne pas trop bouger histoire que ce corps étranger ne descende pas encore plus bas dans son cou. Elle reprit en lui parlant des internes de l'hôpital ce qui le fit sourire en coin avant de lui répondre.

- Vraiment ? Les internes sont si mauvais que ça ? Je n'aimerai pas qu'un de leur professeur soit en ce moment même entrains de me trifouiller le cou avec un bistouri et une pince…

Avoir le dernier mot avec Augustus ? C'était compliqué, surtout si il y trouvait de l'amusant et hélas pour Ollie, c'était le cas actuellement. Gus ne voyait pas du tout Ollie comme une cinglé ou quoi. Non, en fait, il la voyait comme il voyait un peu près tous les chirurgiens et c'est bien pour cela qui n'aimait pas beaucoup les hôpitaux. Pour la plus part, ils étaient tous des « je sais tout et je le dis », plutôt hautain avec une certaine estime de soi-même. Bon, pourquoi pas ? Après tout, ils avaient fait les études pour mais pour Gus un chirurgien ou la secrétaire de l'accueil, pour lui c'était pareil. Il plaisanta sur le fait qu'il pourrait se casser l'index mais elle lui fit part qu'elle préférerai le fémur. Voilà tout simplement ce que répondit Gus à ça.

- Ah ah ah !

Mais il faut avouer que lorsqu'il redressa la tête pour apercevoir un sourire, LE sourire tant attendu sur la bouche de la jeune femme, il ne pu s'empêcher de sourire lui-même avant de tendre de nouveau le cou. La position n'était pas forcément agréable mais à priori, elle aurait bientôt fini. Il serra un bref instant les dents en sentant l'antiseptique faire son boulot. Ce n'est pas que c'était douloureux comme sensation mais ce n'était pas non plus très plaisant. Ensuite, elle précisa tout ce qu'il devrait faire dans les jours qui allaient suivre pour ne pas qu'il y est d'infection. Elle donnait l'impression de parler à un enfant et c'était plutôt amusant mais une chose était sûr, Gus ferait attention car il ne voulait pas que ça s'aggrave de peur d'être arrêter.

- Bien docteur. Et à mon retour c'est vous qui m’ôterait les points ?

Il haussa à plusieurs reprises des sourcils avant de se mettre à rire. Il la taquinait plus qu'autre chose en plus, il se doutait bien que pour le coup, c'était probablement une tâche qu'on donnait aux internes.

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Ollie & Augustus

"Vraiment ? Les internes sont si mauvais que ça ? Je n'aimerai pas qu'un de leur professeur soit en ce moment même entrains de me trifouiller le cou avec un bistouri et une pince…" Je ris jaune, monsieur a de la réparti, c'est le moins qu'on puisse dire. Il faut bien avouer que son raisonnement a quelque chose de logique mais, s'il croit m'avoir si facilement, il se met le doigt dans l'oeil. "Un zèbre ne peut pas changer ses rayures. Même avec le meilleur professeur du monde, on ne peut amplifier un talent qui n'existe pas." Satisfaite, je souris d'un air vainqueur. J'exagère bien évidemment, certains internes sont compétents mais pour d'autres... Il y a quelques jours à peine, l'un d'entre eux à tourner de l'oeil en voyant du sang, vive le futur chirurgien, hein ? "Ah ah ah !" Ah ah ah ? C'est tout ce qu'il trouve à dire ? Je suis un brin déçue. Et je ne vais pas me gêner pour le lui faire remarquer. Après tout, c'est lui qui a tenu à me taquiner en premier lieu. "Quelle réplique ! Vous m'avez habitué à monsieur Monsieur Fletcher." Quoiqu'il en soit, j'ai vu défiler beaucoup de patients mais très peu sont comme le brun qui me fait face actuellement. La plupart sont paniqué et irritable, c'est d'un agaçant. Lui me semble être d'un naturel plutôt détendu. Ce qui m'aide d'ailleurs, en effet, au moins il ne gigote pas sans cesse. Ça aurait été compliqué de lui enlever le corps étranger s'il le faisait. "Bien docteur. Et à mon retour c'est vous qui m’ôterait les points ?" Le voilà qui joue des sourcils de façon exagéré, il n'arrête donc jamais ! Il semble être quelqu'un qui est sans arrêt en train de bouger, peut-être même un brin hyper-actif. Je ne sais, il me donne cette impression. Je me demande si j'arriverai à supporter de surcroit de bonne humeur si je devais le côtoyer tous les jours par exemple. Je ne crois pas pour être honnête, je suis trop cynique pour moi. Cela-dit je dois bien admettre qu'il a presque réussi à faire taire ma mauvaise humeur, ce qui est un exploit en soit. "Vous seriez bien trop chanceux." Et voilà que c'est moi qui me retrouve à lui faire un léger clin d'oeil alors que je termine de nettoyer sa plaie. "Je passerai peut-être néanmoins vérifier comment évolue la blessure. Si j'ai le temps." Ce qui veut dire que je ne le ferais sûrement pas. En effet, tout le personnel soignant est débordé en ce moment et je ne fais pas exception. C'est ce pourquoi j'étais si peu enclin à faire des gardes aujourd'hui. "Vous avez bien compris tout ce vous devez faire ?" Je préfère m'en assurer, histoire que la plaie ne s'aggrave pas. J'ai beau avoir l'air quelque peu froide au premier abord, je tiens au bien être de mes patients. "Tâchez d'être plus prudent à l'avenir. Si une artère avait été touché, il nous aurait bien été difficile de vous aider." Il y aurait eu hémorragie et il se serait sûrement vidé de son sang avant même qu'on ne puisse l'emmener à l'hôpital. "Ça aurait été dommage, le monde n'aurait plus pu entendre vos fabuleuses blagues." Un brin ironique, je souris légèrement.

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A la répartie de la chirurgienne, Augustus ne pu s'empêcher de penser que soit elle avait fini par le suivre dans son jeu qu'il avait voulu mettre en place entre eux ou qu'elle avait une certaine estime d'elle pensant depuis toujours être la meilleure en tout. Peut-être qu'elle l'était d'ailleurs et donc peut-être que tout cela était justifié. N'empêche qu'elle avait été sûrement passer par la case interne et ce n'était probablement pas une partie de plaisir même pour elle. Enfin, que des suppositions qui auraient mériter tant de réponses mais le temps était compté dans ce genre d'endroit, quelle dommage.

- Je crois que je reste sans voix avec l'image dans ma tête de mon fémur qui se brise en deux.

Il se mit à sourire bien que parfois son visage se crispait à cause de la gêne occasionnait par une pince plongeait dans son cou. La prochaine fois il ferait plus attention en se protégeant le cou avant de prendre un bébé tigre dans ses bras. En même temps quelle idée avait eu sa mère de rugir ainsi en le voyant arriver. Le corps étranger une fois retirer et la plaie soigner se fut un soulagement pour Gus qui redressa enfin la tête pour apercevoir le clin d'oeil que lui faisait la jeune femme.

- J'ai déjà de la chance en ce moment même apparemment. Alors faites moi voir ce qu'il y avait dans mon cou ?

Mine de rien, il avait faufilé dans la conversation un compliment, après tout, il n'avait pas eu mal et ça ce n'était pas le cas avec tous les médecins. D'ailleurs c'était en partie pour ça qu'il ne voulait pas venir, comme si une infection aurait fait moins mal au final… Pire maintenant, elle parlait d'une artère qui aurait pu être touché. Le zoo aurait fait les gros titres du journal et tout le personnel l'aurait détester pour ça. Quelle mort horrible. Heureusement, il ne s'amusait pas à prendre un félin de taille adulte dans ses bras. D'ailleurs, ça ne l'avait pas non plus amuser de prendre un plus petit. Après tout, ils restaient tous des animaux sauvages et même dans un zoo, il se devait de préserver ça pour eux.

- Oui j'ai bien compris. Dommage que vous n'ayez pas le temps, je vous aurais bien proposer d'aller boire un verre, pour vous remerciez bien sûr. Vous auriez pu profiter de mes blagues et moi de votre gentillesse.

Lui aussi il avait employé un ton plutôt ironique même si cette phrase pouvait avoir un autre sens. Non, ce n'était pas de la drague même si la jeune femme était beaucoup plus attirante que l'urgentiste qu'il avait croisé à l'entrée proche de la retraite. On pouvait dire en quelque sorte qu'il avait gagné à loterie des urgences. En plus d'avoir une belle chirurgienne, il avait LA meilleure.

- Pour l'infection, vous me donnez des comprimés ou j'ai juste les pansements à changer ?

Est-ce qu'il faisait durée un peu leur échange ? Sans doute un peu. Néanmoins, Gus se leva tout de même de la table d’auscultation pour lui faire face. Il était largement plus grand qu'elle d'au moins vingt bon centimètres.

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Help me & smile !

Ollie & Augustus

"Je crois que je reste sans voix avec l'image dans ma tête de mon fémur qui se brise en deux." Une nouvelle fois, un sourire habille mes lèvres qui étaient si crispées pourtant avant cette consultation. "J'ai déjà de la chance en ce moment même apparemment. Alors faites moi voir ce qu'il y avait dans mon cou ?" Après l'avoir bandé correctement, je me saisis du corps étranger que j'avais posé sur la table pour le lui montrer. "Que de flatteries ! Tenez, si vous voulez voir." La pierre n'a rien de bien étonnant, elle est même assez petite en soit. Cela-dit, cela reste assez impressionnant que d'avoir ce genre de chose à l'intérieur de son corps. Et c'est aussi très dangereux mais ça, je crois qu'il l'a compris. "Oui j'ai bien compris. Dommage que vous n'ayez pas le temps, je vous aurais bien proposer d'aller boire un verre, pour vous remerciez bien sûr. Vous auriez pu profiter de mes blagues et moi de votre gentillesse." Je hausse un sourcil. "De l'ironie vraiment ?" J'étrécis les yeux pour me donner un air un brin provocant. "Cela dit je comprends que vous utilisiez l'ironie pour parler de voter 'merveilleux' sens de l'humour." Est-ce que je suis entrée dans son jeu ? Sans nul doute mais il faut bien avouer que c'est assez amusant. "Pour l'infection, vous me donnez des comprimés ou j'ai juste les pansements à changer ?" Voilà qui est important en effet. J'apprécie de voir qu'il prend à coeur de se soigner, je m'occupe de bien trop de patients qui se fiche éperdument de nos recommandations. Ce que, vous pouvez l'imaginer, m'agace au plus au point. "Vous aurez plusieurs comprimés. Certains pour la douleur, d'autres pour prévenir l'infection." Il faut en effet atténuer la douleur qui risque de l'assaillir à cause des diverses liaisons qu'il a eu sur sa peau et ses tissus. "Je vous fait une ordonnance sur le champ." Il ne me faut que quelques secondes pour m'emparer de mon cahier de soins et noter le nom des divers médicaments que je souhaite sur administrer. Il ne manque plus que la signature et... voilà ! "C'est fait, tenez." Je lui tends alors la feuille de papier. "Et tâchez de faire attention à vous monsieur le rigolo." Un dernier sourire en coin habille mes lèvres alors que le raccompagne jusqu'à la sortie.

FIN

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