Spider don't scare me. | Billy & Augustus. (rp loterie)

Billy & Augustus

Spiders don't scare me

Billy dans un zoo. Qui l’aurait cru? Non seulement n’était-il pas un grand fanatique des bêtes sauvages, mais encore moins des arachnides et autres insectes qui lui donnaient des vertiges. Il est vrai qu’il faut affronter ses peurs, mais était-ce réellement une bonne idée d’aller observer ces bestioles dans l’espoir de parvenir à se changer les idées? Le jeune homme était enfin parvenu à dormir la nuit et à sortir de sa maison sans avoir l’air d’un sans-abri. Il s’était enfin occupé de sa barbe qui commençait à lui donner des airs de Jésus. Alors qu’avait-il décidé de faire quand il commençait à aller mieux? Aller au zoo. Peut-être sentait-il que de voir des familles heureuses et des couples s’échanger des rires lui provoquerait une certaine joie; que d’être en compagnie de gens pour qui la vie sourit lui permettrait d’enfin de dévier ses pensées vers quelque chose de plus joyeux.

Il n’y avait pas trop pensé, en réalité. Il avait enfilé des vêtements et ses sneakers et s’était rendu au zoo. Normalement, il aurait plutôt opté pour un marathon de Star Wars ou une journée au centre d’observation spatiale. Mais cette fois-ci, les mignons petits pandas et les horribles araignées l’avaient emporté avec grande surprise. Complètement seul, le jeune homme parcourait les allées qui séparaient les différents enclos sans porter trop attention aux espèces qui s’y trouvaient. Il s’attardait davantage aux expressions des visiteurs qui affichaient un bonheur qui suscitaient de la jalousie chez le jeune homme. Il avait hâte que le temps passe, que la plaie commence à cicatriser, que la vie reprenne son court et qu’il puisse enfin être heureux. Il savait que les choses ne seraient plus comme avant; après tout, il venait de perdre sa moitié. Toutefois, il ne serait plus autant étouffé dans son chagrin.

À sa grande surprise, il s’était arrêté devant une présentation interactive donnée par l’un des soigneurs. Billy observa avec dégoût le serpent qui était manipulé avec soin par l’animateur et certains courageux qui avaient accepté de le caresser. Il s’approcha un peu, la présentation suscitant de plus en plus d’intérêt de sa part. Le serpent disparut pour laisser place à une tarentule. Un frisson parcourut l’ensemble du corps de Billy à la vue de l’imposante araignée. Il ne voulait certainement retrouver ça dans sa maison! Le soigneur lança l’invitation: Roger était prêt pour des câlins! Personne ne semblait toutefois manifester leur envie d’avoir cette bestiole entre leurs mains. Billy regarda autour de lui, se demandant si quelqu’un finirait par céder à la tentation d’être mangé par ladite araignée. Lorsque son regard se posa à nouveau sur l’animateur, ce dernier était en train de le regarder d’un oeil incitatif. Le jeune homme déglutit. Son orgueil étant la seule chose qui lui parlait à cet instant, il se décida à s’aventurer malgré son profond dégoût pour les mygales. « Il n’y a pas de chance que cette chose me mange? », demanda-t-il à la blague en s’approchant. Doucement, le soigneur déposa l’araignée dans sa main. Billy ne pouvait pas croire qu’il s’y était risqué, au "péril de sa vie."   

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Billy observa les gens qui, tout au tour, semblaient fascinés par son courage. Les petits enfants applaudissaient en sautillant, comme s’ils venaient d’assister à l’un des impressionnants sauvetages de Superman. Et pourtant, il ne se trouvait que devant un type assez stupide pour accepter de tenir une dégoûtante bestiole dans ses mains. Il avait définitivement du chemin à faire dans l’art d’occuper ses idées. Certes, il voulait une solution à sa tourmente quotidienne. Une simple façon de ne pas voir ses pensées dévier vers l’obscurité. Être au zoo en train de manipuler une tarentule, ce n’était pas tout à fait la définition de solution efficace. Car même s’il parvenait à ne plus penser à la perte de son frère pour l’espace d’un instant, il perdait des minutes à fixer l’araignée en espérant qu’elle ne lui saute pas au visage. Cela va s’en dire; ça lui causait de petites décharges dans l’intégralité de sa cage thoracique. Le jeune homme s’efforça de rire à la blague de l’animateur, s’imaginant être enroulé dans un gigantesque cocon d’araignée. Toutefois, cela ne le calma pas nécessairement; ne sont-elles pas sensées pouvoir paralyser leur victime avec un puissant venin? Ses connaissances en mygale étant presque inexistantes, il préférait taire ses questionnements. Les applaudissements du public calmèrent le jeune homme qui sentait arriver la fin de cette aventure. Il n’avait d’yeux que pour le moment où le soigneur récupérerait l’araignée et la placerait très loin de lui. Toujours bien juchée dans ses mains, l’araignée fit quelques petites pas. Billy sursauta un peu; la sensation était très, très étrange. Le scientifique fixait l’étrange créature d’un air terrifié, comme s’il se trouvait devant Godzilla prêt à le dévorer d’une seule bouchée. « Alors vos impressions ? Ce n'est pas si terrible que ça, on dirait une petite peluche. », lui dit le soigneur. Billy se tourna vers lui, quelque peu mal. Il redoutait le moment où l’araignée déciderait de dégourdir une seconde fois ses hideuses petites pattes. « Disons que je n’en possèderais pas une », répondit-il tout simplement, s’efforçant d’afficher un sourire. Putain, retirez-la de là!, pensa-t-il. Il n’aurait jamais dû accepter l’offre du soigneur, aurait dû prétendre parler une autre langue et n’avoir rien compris de ce qu’il expliquait. Il aurait ainsi possiblement eu la vie sauve. Son supplice sembla prendre fin lorsque le soigneur s’apprêta à récupérer l’animal, mais celui-ci suggéra plutôt de prendre une photo. C’est là que les choses se corsèrent; l’araignée, elle, ne voulait plus des mains de Billy. Lentement mais sûrement, cette dernière se mit à explorer l’avant-bras du jeune homme, l’escaladant de ses pattes poilues. Sa victime était complètement figée, se demandant s’il devait prendre ses jambes à son cou. « Enlevez-là! », lâcha-t-il tout en regardant l’araignée s’aventurer sur son bras. Il se retenait d’hurler telle une petite fille. Et voilà une expérience qu’il allait vouloir oublier.   

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Heureusement pour lui, Billy était en bonne santé. Sinon, il serait possiblement mort d’une crise cardiaque tant il était terrifié par la vilaine bête poilue qui faisait son ascension sur son bras. Il la regarda avec terreur, ne demandant qu’à ce qu’on la retire rapidement de là. Si pour certains, cette bestiole semblait être fascinante et jolie, pour Billy, elle était tout simplement dégoûtante. Il n’avait jamais aimé les reptiles ni les insectes; ceux-ci ne suscitaient aucun intérêt de la part du scientifique. À vrai dire, ils le terrifiaient. Il regrettait ainsi son passage impulsif au zoo, se disant qu’il aurait peut-être dû rester chez lui ou se contenter d’une marche jusqu’au parc du quartier. Il n’aurait pas eu à affronter une situation de panique où une araignée essayerait d’escalader son corps. Lorsqu’après ce qui lui sembla être une éternité, on enleva l’araignée, le jeune homme put enfin respirer. Il lâcha un long soupire et rigola un peu, réalisant à quel point il avait eu l’air d’une mauviette devant tous ces spectateurs. “Je crois que je préfère les pandas”, lâcha-t-il en riant, faisant rire les enfants. Il espérait vraiment que personne n’ait filmé la scène, se disant que si tel était le cas, il se retrouverait sûrement sur les réseaux sociaux et passerait pour un trouillard. Lorsque l’animateur invita les spectateurs à applaudir, Billy fit un merci théâtral pour amuser la galerie. Il rigola un peu puis dit : “Au moins, je n’ai pas peur de tuer les araignées dans ma salle de bain”, lâcha-t-il en rigolant de plus bel. Encore une fois, les gens accompagnèrent ses rires. Il se retourna vivement vers le soigneur puis corrigea ses paroles: “Je sais que je ne devrais pas les tuer, je sais.” Il est mal de tuer les araignées, car elles sont bénéfiques pour l’écosystème. Mais ça, Billy s’en foutait royalement. Elles pouvaient vivre si elles ne s’aventuraient pas chez lui. Quelques instants après, les spectateurs se dispersèrent. “Hey ! Je suis désolé pour tout à l'heure, je voulais pas vous faire flippez comme ça”, lui dit le soigneur alors que le jeune homme s’apprêtait à quitter les lieux. “Aucun souci”, répliqua Billy. “Ça m’a tout simplement pris au dépourvu. Je n’ai pas l’habitude d’avoir des tarentules qui me grimpent sur le bras”, renchérit-il en rigolant. Bien que l’expérience était, sur le coup, perturbante, Billy ne regrettait pas de l’avoir faite. Avec du recul, il finirait possiblement par en rire. Après tout, ne s’agit-il pas d’une histoire parfaite à raconter dans les réunions de famille?