› be my valentine › azel & reagan

Elle avait prévue de faire sa vie avec Reagan, d’avoir de beaux enfants et un sublime mariage, elle allait enfin pouvoir utiliser l’album de mariage qu’elle avait mit tant de temps à terminer. A l’intérieur était découpé une image de sa robe idéale, avec la coiffure qu’elle avait trouvé dans un autre magazine. Pour les fleurs c’était la même chose, elle souhaitait le même fleuriste que pour ses parents, les robes des demoiselles d’honneurs étaient déterminées depuis l’âge de ses douze ans, sans parler de la couleur et du thème de mariage où elle hésitait entre le mélange blanc nacré/or ou bien blanc perle/argent avec des touches de bleu. C’était mentir que de nier le fait qu’elle avait imaginé Reagan portant différentes robes avec différentes coupes, qu’elle ne l’avait pas imaginée sublime avec un chignon de mariage, quelques mèches de cheveux s’y échappant et le tout sublimé de perles nacrées. Tout comme cela serait mentir que de nier le fait qu’elle passait dans les rayons bébés, se perdaient à imaginer un petit garçon ressemblant à sa petite amie et une petite fille aux cheveux blonds et aux yeux bleus comme les siens. Elle imaginait des enfants porter des vêtements qu’elle prendrait alors plaisir à acheter, devoir les surveiller pour ne pas qu’ils partent sur la plage, prévenir son fils que les filles à la maison c’est interdit, devoir faire le discours gênant sur les relations sexuelles à sa fille, leurs premiers anniversaires, fêtes, copains/copines, cuites, crises. Tout irait bien car elle aurait eu Reagan à ses côtés. Mais non. Parce que Reagan ne voulait pas de tout ça, parce que Reagan avait seulement vingt ans, qu’elle venait de paniquer en découvrant un écrin persuadée qu’elle allait être demandée en mariage.
Une Reagan qui n’avait pas conscience de ce qui se passait dans la tête de sa future ex-petite amie, elle ne se doutait pas que pour Azel ce soir était certainement l’une de leurs dernières nuits ensemble, que c’est pour ça qu’elle se retrouvait à embrasser chaque parcelle de peau de la brune, pour tenter de s’en souvenir le plus possible, pour se rappeler de son odeur, sa sensation sous ses doigts, sa douceur. Que c’est pour ça que ce soit elle était décidée à lui faire crier son nom, lui rappeler à quoi pouvait ressembler sa magnifique petite amie quand elle venait sous ses doigts, graver cette image dans sa mémoire, ça et son beau sourire, ça et ses yeux verts indescriptibles. C’est pour ça qu’elle demandait à Reagan ce qu’elle voulait, elle ne voulait pas se tromper, elle voulait que cette nuit soit inoubliable, magique, hors du temps, mais les mots de Reagan lui fit perdre son sourire, elle la voulait elle. Rien de plus, rien de moins, juste elle. Remontant ses lèvres le long du corps de la brune, elle vint se saisir de l’une de ses mains pour venir mêler leurs doigts avant de plonger son regard dans celui de la jeune femme, des mots chuchotés du bout des lèvres. « Je suis à toi Reagan, maintenant et à jamais, je t’appartiens. » Scellant ces mots par un baiser, la passion revint bien rapidement et après s’être amusée à mordre et étirer la lèvre inférieure la brune, elle reprit sa place initiale, la tête posée contre une cuisse de Reagan s’amusant sans complexe à la faire attendre. Elle voulait ça, sentir l’impatience de Reagan pour tout lui offrir au meilleur moment. Alors plutôt que de lui donner tout de suite ce qu’elle attendait, Azel s’amusait à caresser en long en large et à travers les cuisses de la kiné, elle venait frôler la partie du corps de Reagan qui avait le plus besoin d’elle, sans pour autant lui donner ce qu’elle désirait le plus. C’est seulement après un nouveau suçon à l’intérieur de la cuisse droite de sa petite amie, qu’elle vint joindre ses lèvres à celles beaucoup plus intimes de sa petite amie. Elle s’amusait à tirer les meilleurs sons de sa petite amie en jouant surtout avec sa boule de nerfs. Sucer, mordiller, étirer encore et encore sans répit, sachant qu’il lui fallait plus pour attendre l’orgasme. Son regard ne quittait pas le visage de sa petite amie des yeux, Azel était comme hypnotisée par la vision qui s’offrait à elle et c’est toujours en la torturant de ses lèvres, qu’elle vint la satisfaire à l’aise de deux de ses doigts, son autre main entourant la cuisse droite de Reagan tentant de la stabiliser, tellement elle la tenait fermement, l’empêchant de trop bouger, elle était persuadée que demain matin, la brune se retrouverait marquée de l’empreinte de ses doigts, un bon moyen de toujours se rappeler de cette nuit.

La question de la jeune femme me surprend et je ne trouve pas mieux comme réponse de lui dire que c'est elle que je veux. Un peu cucul peut-être, c'est vrai, mais cela m'est égal. C'est elle que je veux et plus les jours passent, plus je m'en rends compte. « Je suis à toi Reagan, maintenant et à jamais, je t'appartiens. » Un sourire s'étend sur mes lèvres, alors que la jeune femme rapproche son visage du mien. L'une de mes mains glisse dans son cou, je l'agrippe et l'attire vers moi pour laisser mes lèvres épouser les siennes. Avec elle, tout est facile, tout est logique et j'ai l'impression de la connaître depuis des années, de former un couple depuis autant de temps. Pourtant, ça ne fait que sept mois, des mois qui ressemblent à des années et un quotidien qui s'apparente à ceux des couples plus expérimentés. Je pose mon regard dans le sien, lorsqu'elle s'éloigne un peu et un sourire se dessine sur mes lèvres. Sa bouche reprend d'assaut mon corps et je frissonne à chaque contact. Elle descend, encore et encore, frôle le point le plus sensible de mon corps, puis continue sa route le long de ma cuisse. Je pince ma lèvre entre mes dents et plante un peu plus ma tête dans l'oreiller. Elle est folle, elle veut me faire devenir folle, je ne vois pas d'autres solutions. Ou alors, elle veut que je la supplie. C'est une possibilité aussi cela et très clairement, ça ne va plus tarder. Azel doit le sentir, car c'est le moment précis qu'elle trouve pour passer un peu plus à l'action. Un long soupire, de soulagement, s'échappe de mes lèvres. Mes mains glissent sur la matelas, jusqu'à mes cuisses. Je pose mes doigts sur les siens et les serre comme je peux. La blonde joue avec moi, enfin avec une partie bien précise de mon corps et cela me rend folle. Je lâche un gémissement et mes mains quittent rapidement les siennes pour se poser sur ses épaules. Je l’éloignerais bien de moi pour tenir le plus longtemps possible, mais Azel prend les devants et  intensifie les choses en glissant plusieurs doigts en moi. S’en est trop. Je deviens un peu plus bruyante et mes ongles s’enfoncent dans sa peau. Mes muscles finissent par se contracter, les uns après les autres. Mes bras retrouvent rapidement le matelas, comme s’ils n’ont plus la force de faire quoique ce soit. Je soupire longuement, alors que la jeune femme revient à ma hauteur. « Bon dieu.. » Murmurais-je avant de rigoler légèrement. Elle aura ma peau un jour, j’en suis certaine. Azel prend place à côté de moi et je remonte le drap pour nous couvrir. « Je t’aime Azel. Tellement. » Je la regarde une dernière fois, puis je dépose un tendre baiser sur son épaule dénudée et je finis par laisser ma tête se caler contre celle-ci. Ce sentiment de plénitude me remplit de joie et je me dis que si je n’avais pas rencontré la jeune femme, j’aurais certainement dû attendre un petit peu avant de le connaître. Je ne l’aurais peut-être même jamais connu. Après tout, si je n’avais pas compris que je pouvais aimer les femmes, je serais peut-être restée dans un mal-être qui prenait une place de plus en plus grande dans ma relation avec Declan. Je ferme doucement les yeux. Cette soirée de la Saint-Valentin ne se termine pas si mal, mieux que ce que je pensais il y a encore quelques heures, lorsqu’Azel m’a laissé seule dans l’autre pièce et je dois en profiter. Comme pour chaque moment que je passerais avec la jeune femme. « Azel, attends. » Dis-je soudainement en relevant la tête. Si elle était sur le point de s’endormir, je m’en excuse, mais l’idée qui vient de me traverser l’esprit est importante et je pense qu’elle va l’aimer. « Je me disais que.. » Je fronce légèrement, alors que je me demande si c’est finalement une bonne idée. « Que peut-être, je pourrais rencontrer tes parents. Les miens sont au courant pour nous, alors je me dis qu’il serait peut-être temps que je rencontre les tiens, officiellement je veux dire. » J’ai déjà eu l’occasion de les croiser, mais pour eux, je n’étais que la fille achetée aux enchères par Azel, enfin je crois. C’est finalement sur cette question et sur la réponse positive de la blonde que ce termine cette soirée.

RP TERMINÉ