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**○ inscrit le** : 20/06/2016

don't be my valentine

@Ashton Walker & @AJ Anderson

Ahston ne voit pas le temps passer dans sa boutique, il commence à se faire tard mais l'écoute des nouveaux arrivages de vinyls l'emporte. AJ passant devant la boutique et entendant un de ses groupes préférés, se décide à entrer chez le disquaire. C'est sans compter une coupure de courant qui condamne la porte automatique et arrête la musique de manière un peu trop nette à leur goût. Le malaise !

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Le 14 février. En temps normal je n’ai rien contre la Saint Valentin, au contraire même, je l’attends avec impatience. Eh oui, croyez-le ou non, Ashton Walker est un grand romantique. On dirait pas comme ça, hein ? Et pourtant, j’adore mettre au point tout un tas de petites attentions pour ma chère et tendre moitié, l’emmener dans un bon restaurant, une fête foraine, un simple pique-nique au coucher de soleil, ce genre de choses… bref, lui faire vivre une expérience dont elle se souviendra longtemps. Sans vouloir me vanter, je suis plutôt bon pour ce genre de choses. Seulement cette année, la Saint Valentin me laisse un goût amer dans la bouche. C’est la première fois depuis belle lurette que je la passe seul, et putain ce que c’est déprimant ! Je me sens comme si j’avais la gueule de bois, morose et globalement pas bien. Moi qui pensait avoir réussi à passer le cap Noa, à "tourner la page" comme je le dis si bien, ce genre d’événement populaire célébrant l’amour et les couples en général me fout un sacré coup au moral. Rien que de croiser deux tourtereaux se tenir la main ou pire, s’échanger leur salive sans aucune gène, comme pour me narguer, me donne envie de vomir. Pathétique, hein ? Ouais, je vis assez mal la vie de célibataire. Est-ce que Noa est dans le même cas que moi, avec un pot de glace devant une rediffusion du Journal de Bridget Jones ? Ou alors est-elle tout à fait heureuse, de sortie avec un autre type ? Honnêtement, je ne sais pas laquelle des deux options me ferait le plus plaisir. Tout en ruminant des pensées toutes plus déprimantes les unes que les autres, je trie et range une nouvelle commande de vinyles arrivée dans l’après-midi. La boutique a été vide toute la journée, pas un seul client pour me divertir. Rien, nada. Le calme plat. Comme ta vie amoureuse, me nargue une petite voix. Je secoue la tête et essaye de me concentrer sur ma tâche, telle une machine. Prendre un vinyle, le scanner, le ranger dans le bac. « Pourvu que cette journée de merde se termine le plus vite possible » je grommelle dans ma barbe.

Quelques minutes plus tard, alors qu’à la radio passe assez ironiquement Somebody To Love de Queen, les portes automatiques de la boutique s’ouvrent et me font relever la tête, surpris. Je ne m’attendais pas à ce qu’un client débarque aujourd’hui, surtout à une heure aussi avancée, mais je me reprends rapidement et l’accueille avec un sourire professionnel. « Bonsoir ! » Il a l’air d’avoir à peu près mon âge, et ça m’étonne qu’il ne soit pas dehors à fêter la Saint Valentin comme tout le monde. Ou alors il vient acheter un album de type James Blunt pour sa copine, et je ne peux m’empêcher de soupirer à cette idée. Ce serait le comble. En le voyant balayer la boutique des yeux avec un air un peu perdu, je me décide finalement à reprendre la parole, sans bouger de ma place. « Je peux t’aider ? » je demande sur un ton qui se veut chaleureux mais sonne plus blasé qu’autre chose, à l’opposé de mon caractère habituel. Je suis vraiment nul pour cacher mes émotions, c’est une catastrophe. Pour rattraper le coup et ne pas passer pour un crétin de première, je me racle la gorge puis lui souris d’un air avenant. « Tu cherches quelque chose en particulier ? »

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C’est la Saint Valentin et comme d’habitude tu es tout seul. Tu rêves d’une année où tu pourras te faire offrir des fleurs ou du chocolat par un beau jeune homme. Malheureusement tu tombes que sur des mecs qui veulent que des coups d’un soir. A chaque fois que tu essaies de revoir les personnes on te pose des lapins. Ok pas à chaque fois mais beaucoup de fois quand même. Et ça c’est quand le numéro de téléphone qu’on t’a donné est un vrai. Combien de fois on te répond te demandant qui c’est. Ca t’en fou un coup à chaque fois. Surtout que tu es du genre à déjà t’imaginer marié avec la personne au bout d’une heure de rencontre.

Ce soir tu bosse pas, tu crois que t’aurais préféré bosser quand t’y réfléchis, ça t’aurait changé les idées. Mais ce n’est pas toi qui décide du planning. Du coup t’as passé l’après midi à visiter des appartements, il y a pas mal de demande de colocs sur Island Bay. Il y a un appartement qui t’a bien plut mais le courant n’est pas trop passé avec les colocs, du coup tu penses que ça va être mort. Cela fait maintenant deux mois que t’es de retour au pays et tu habites chez tes parents depuis tout ce temps. Tu commences à avoir besoin de ton indépendance. Tu regardes ta montre, il commence à se faire tard dans l’après midi, tu décides d’aller faire un tour en ville pour voir comment c’est par ici. Tu connais un peu Island Bay mais pas tant que ça, t’es plus du genre à squatter Wellington. Tu regardes un peu autour de toi et tu croises un garçon plutôt très mignon. Tu te retournes pour continuer à le mater et voir ses fesses, puis tu soupires se retournant face à la route. Tu repenses à cette stupide Saint Valentin. Tu souris quand tu entends les premières notes de « Somebody to love » et tu t’arrêtes de marcher pour essayer de voir d’où ça provient. Parce que oui, tu as besoin de quelqu’un à aimer. Tu aimes bien suivre les signes que la vie t’envoie comme ça. Tu entres dans la boutique et tu remarques qu’il s’agit d’un disquaire. Il est carrément vide par contre. C’est vrai que vue l’heure qu’il est les gens doivent être au resto, ou se préparer à y aller. Tu tournes la tête vers la source de la voix et tu fais un sourire au jeune homme plutôt très mignon.

« Bonsoir ! »

Tu décides de rester dans la boutique le temps de la chanson parce que peut être que ton prince charmant va se ramener. Ou peut être qu’il s’agit de l’employé ? Non, ton gaydar ne te dit rien de bon. Tu regardes un peu les disques qui sont dans les charts et l’employé te demande si t’as besoin d’aide et si tu cherches quelque chose de particulier. Tu lui fais un sourire et tu secoues la tête.

« Non je regarde juste… En vérité je suis surtout venu pour la musique. C’est une chanson de circonstance avec la Saint Valentin. »

T’es amusé d’ailleurs par cette initiative. C’est certainement pas dans un disquaire que les couples vont venir pour fêter.

« Enfin, moi j’ai personne, et je me suis dit que peut être je tomberai sur la bonne personne… »

Tu ris légèrement après cette affirmation.

« Je suis un peu trop fleur bleu je crois… »

Et là tu te dis qu’il vaut mieux que tu te taises. Sauf que vous vous retrouver dans le noir en l’espace d’un instant, tu lèves un sourcil.

« Oh oh. »

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Je me détends un peu en apprenant qu’il n’est là que par curiosité, et je ne peux m’empêcher de rire amèrement à son commentaire. Si même la musique s’y met pour me rappeler combien je suis seul pour cette Saint Valentin, je ne peux plus compter sur personne. Cruelle coïncidence si vous voulez mon avis. « Bienvenue au club des célibataires, mate » je soupire lorsqu’il m’apprend que lui non plus n’a personne avec qui passer la soirée. Ça m’étonne un peu d’ailleurs, il a l’air sympa comme type. À croire que les mecs bien sont les plus seuls en ce jour de l’amour, quelle ironie. Soudain, la lumière chancelle jusqu’à s’éteindre complètement, nous laissant dans le noir et le silence. Je hausse les sourcils en regardant au plafond, comme si ce simple geste allait rallumer la pièce. Une coupure de courant ? C’est la première fois que ça arrive. « Je vais aller jeter un œil au compteur, je reviens. » Je pose le vinyle que j’avais entre les mains sur la pile et me dirige vers l’arrière-boutique en essayant tant bien que mal de ne pas me cogner contre un meuble… « Aïe ! Fuck ! » Comme je le craignais, ma hanche vient de rencontrer le coin du comptoir où se situe la caisse. Il faut dire que même en temps normal ma vue est merdique, alors l’obscurité n’arrange rien du tout, c’est à peine si je peux voir à deux mètres devant moi. En massant ma hanche endolorie d’une main, j’accède au panneau de contrôle et l’ouvre avec difficulté à l’aide de mon trousseau de clé. J’éclaire l’intérieur avec la lampe torche de mon portable et reste confus face à la multitude de boutons devant moi. Ça risque d’être plus compliqué que prévu. Je switch le plus gros interrupteur, celui qui, je suppose, contrôle le courant. Aucune réaction. Je grogne et me passe une main nerveuse dans les cheveux, les ébouriffant encore plus qu’ils ne le sont déjà. Et je fais quoi maintenant ? Ce n’est pas comme si je m’y connaissais en électricité ! Dans le doute, je bidouille tous les boutons dans l’espoir d’un quelconque miracle, en vain. « Génial. Il manquait plus que ça. » Dépité, je referme le compteur et tourne les talons en direction de l’avant de la boutique. Cette fois je suis plus prudent en revanche, histoire d’éviter toute collision malheureuse avec un meuble. « Bon, je crois que la coupure de courant s’étend à tout le bloc, voir davantage. Impossible de relancer l’électricité d’ici. » J’espère que ça ne durera pas trop longtemps quand même, il doit me rester une petite heure de service et la passer dans le noir ne m’enchante pas des masses. Un petit rire m’échappe malgré moi : cette situation me rappelle étrangement ma mésaventure à l’hôpital avec Noa, lorsqu’on s’est retrouvés bloqués dans l’ascenseur. Quelqu’un là-haut doit vraiment m’en vouloir, décidemment ! Je me dirige vers les portes automatiques de la boutique mais, comme je m’en doutais, elles ne s’ouvrent pas. « On est coincés ici on dirait… » je soupire en retournant auprès du visiteur.

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Tu souris quand il te dit bienvenue au club des célibataires. Il est bien mignon pour être tout seul. Enfin, tu ne connais pas sa vie, tu ne peux pas juger avec un simple coup d’oeil les raisons de son célibat. Quand la lumière s’éteint t’as l’impression que c’est une farce mais ce qu’il te dit te démontre que non. Il va jeter un oeil au compteur et tu restes là parce que tu sais pas trop quoi faire pour être honnête. T’attends un peu et tu te diriges vers la porte et tu remarques qu’elle ne s’ouvre pas. Oh oh. C’est à ce moment là que tu l’entends jurer à l’autre bout de la boutique. Tu te demandes ce qui est en train de se passer et très vite il est de retour. Il te dit que la coupure de courant n’est pas seulement lié à sa boutique et tu fronces le nez, surtout que t’as compris que vous étiez tous les deux coincés ici.

« La merde… »

Tu le vois qui va vers la porte de sortie et tu vas pour lui dire que ça ne va pas marcher mais il s’en rend compte bien assez vite. Il dit tout haut ce que tu as compris déjà depuis quelques minutes.

« Ouais… Heureusement que j’avais rien de prévu ce soir. J’aurai été dans la merde. »

Tu sors ton téléphone de ta poche, tu as du réseau.

« Tu connais le numéro d’un éléctricien ou bien… Je sais pas trop qui pourrait venir. »

Ton ventre commence à gargouiller et tu fronces le nez.

« Je suppose que t’as rien à manger ici ? On va mourir de faim enfermé dans le noir le soir de la Saint Valentin. »

Ca te fait légèrement rire, mais tu te dis qu’au bout d’une heure ou deux ce sera beaucoup moins drôle.

« Enfin, c’est pas très drôle… »

Tu vas pour demander si y’a pas une porte à l’arrière mais vu qu’il ne l’a pas proposé c’est qu’il ne doit pas y en avoir.

« Au moins j’ai de la batterie, on peut écouter de la musique pour faire passer le temps. »

Car oui tu as Spotify et tu paies 10$ par mois pour l’avoir en illimité et sans pubs.

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Je jette un coup d’œil à travers la baie vitrée et songe un instant y scotcher une affiche HELP ou S.O.S dans l'espoir que quelqu’un la voie et vienne à notre aide, mais la rue est totalement vide. Evidemment, les gens sont sans doute déjà au resto ou autre. J’abandonne l’idée. « Tu l’as dit » je marmonne en réponse. Même si comme lui je n’ai rien de prévu, j’aurais préféré me morfondre seul chez moi, emmitouflé jusqu’au cou dans un plaid et avec un ou deux verres d’alcool à portée de main, plutôt qu’ici dans le noir. Je secoue la tête négativement lorsqu’il me demande si je connais le numéro d’un électricien. Etant donné que c’est la première fois que je me retrouve dans une telle situation, je n’en ai jamais eu besoin. « Regarde sur Internet, t’auras peut-être plus de chance » je lui propose plutôt. Je l’invite en direction des fauteuils du "coin détente" comme j’aime l’appeler. Quitte à rester bloqués ici un moment, autant être confortablement installés. « Malheureusement non, c’est interdit de manger ici – rapport aux miettes, et je n’avais pas franchement prévu de passer ma soirée ici. » Mine de rien, c’est vrai que je commence à avoir un petit creux aussi, un bon burger ne serait pas de refus… et je devrais arrêter d’y penser parce que maintenant j’ai vraiment faim, fuck. Je m’affale dans un des fauteuils en jetant ma tête en arrière contre le dossier. Ok je dois vraiment me reprendre en main, je suis une vrai larve là, ça ne me ressemble pas du tout. Je me donne une petite gifle mentale et me redresse sur mon siège soudain intéressé par la proposition du visiteur/client/inconnu. « De la musique ne serait pas de refus ! » Rien de telle que la musique pour raviver mon enthousiasme légendaire, et c’est surtout un bon moyen de tisser des liens. Ce qui me fait penser, je devrais peut-être lui demander comment il s’appelle si on est voués à se tenir compagnie toute la soirée, ça facilitera la conversation. « Moi c’est Ashton au fait, et toi ? » Il a l’air cool, alors autant profiter de cette situation plutôt originale pour apprendre à se connaître.

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C’est vrai que sur internet vous aurez plus de chance de trouver un électricien. Tu gardes ça dans un coin de ta tête. Il te dit que c’est pas autorisé à manger dans la boutique et tu le comprends, c’est vrai que ça fait pas bon ménage avec les disques. Tu espères néanmoins que vous n’alliez pas rester bloqué pendant trop longtemps. Quand tu lui parles de musique tu lances spotify assez rapidement et tu mets la musique que t’étais en train d’écouter un peu plus tôt dans ta voiture, le dernier album de Fall Out Boy. Le son de Centuries s’échappe de ton téléphone et ça fait tout de suite un peu moins creepy d’être dans une boutique dans le noir. Au moins vous n’êtes pas dans le silence.

« J’écoutais ça tout à l’heure. Je peux changer si t’as des propositions. »

Tu supposes qu’il doit être bien calé en musique vu le magasin qu’il tient. Tu ouvres ensuite safari sur ton téléphone pour trouver un électricien. Il se présente à toi et tu relèves la tête, laissant de côté ta recherche.

« Moi c’est AJ. »

Tu replonges dans ta recherche.

« Tu crois qu’ils répondront les électriciens à cette heure ci ? »

Tu commences à douter alors tu changes ta recherche et tu mets « urgence » dans les mots clés.

« Ah oui y’a l’air d’y en avoir. Je sais pas combien ça va te coûter par contre. »

Tu supposes que ça va être cher si c’est demandé dans l’urgence.

« T’as un téléphone ou tu veux appeler avec le mien ? »

Car tu comptes pas passer l’appel, tu n’aimes pas trop ça les coups de fil.

« Avec un peu de chance y’en a qui sont déjà sur le coup. »

Puisque ça ne concerne pas seulement la boutique. En tout cas en attendant t’es toujours bloqué avec un très joli jeune homme qui s’appelle Ashton, t’aime bien ce prénom. Tu essaies de ne pas trop t’imaginer déjà marié avec lui, mais c’est trop tard. Même si ton gaydar te dit qu’il n’y a pas la moindre chance, tu ne peux pas t’empêcher de rêver.

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Dés les premières notes, je reconnais la chanson qu’il vient de mettre et pousse un soupir de contentement. « Aaah Fall Out Boy, j’approuve ce choix à cent-pour-cent. » Ce groupe a toujours fait parti de mes préférés et je pourrais en parler pendant des heures, mais je me retiens de peur d’effrayer mon nouveau pote. Ce-dernier se présente à moi et je lui réponds avec un grand sourire : « Eh bien AJ, on va bien s’entendre toi et moi, je le sens ! » Quand je disais que la musique était un bon moyen de tisser des liens… Tandis qu’AJ pianote sur son portable, je me lève et me dirige vers la caisse et le téléphone fixe de la boutique, que je décroche. Aucune tonalité ne m’indique qu’il fonctionne alors je le repose sur son socle, dépité. Evidemment, la coupure de courant ne l’a pas épargné lui-non plus, mais une once d’espoir m’a donné envie d’essayer tout de même. « Je vais utiliser mon portable, celui du magasin est hors-circuit. » je réponds à la question d’AJ en le rejoignant. J’espère juste que l’appel ne sera pas surtaxé parce qu'on ne peut pas vraiment dire que je roule sur l’or. Avec un peu de chance, le coût de l’intervention du technicien sera facturé sur le compte de la boutique, sinon et bien je peux déjà me préparer à manger des pâtes au beurre pour le restant du mois. Je compose le numéro que me montre AJ sur mon portable et me rassoie en attendant que quelqu’un prenne l’appel. « Oi ! Bonsoir, ici le disquaire d’Island Bay, je suis bien chez… Fred Electrics ? » je demande en lisant la page Google de l’entreprise. « Super. Il vient d’y avoir une coupure de courant, le bâtiment est plongé dans le noir depuis une dizaine de minutes, et les portes automatiques sont bloquées. Vous pouvez faire quelque chose ? » Le type – que je suppose être le fameux Fred – réfléchi un instant et j’entends un bruissement de feuilles au bout du fil, comme s’il consultait son emploi du temps. « Hmm… Je vois. (…) Quoi ?? Une heure ?! Vous pouvez pas faire plus vite ? (…) Non mais je vais pas péter la baie vitrée, vous êtes malade ! (…) Ok ok ! C’est bon j’ai compris » je soupire en me pinçant l’arrête du nez du bout des doigts. « Ouais c’est ça, à dans une heure… Et ramenez des sandwiches, on meurt de faim ici ! » je raccroche après lui avoir donné l’adresse puis me renfonce dans le dossier rembourré du fauteuil. « Ils sont overbookés avec la maintenance des lanternes aux quatre coins de la ville pour la soirée de Saint Valentin, ils ne pourront pas être là avant une heure au minimum » j’explique à AJ en me frottant le visage des deux mains d'un air las. On a une longue attente en perspective. « Heureusement que t’as rien de prévu, tu vas devoir te contenter de ma modeste compagnie pour une bonne partie de la soirée ! » Qui aurait cru qu’être célibataire un soir de Saint Valentin aurait finalement un avantage ? Sûrement pas moi en tout cas.

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T’es content quand il dit qu’il approuve Fall Out Boy, c’est un de tes groupes préféré. Vous avez déjà pas mal de points commun alors que tu ne le connais quasi pas. C’est plutôt cool. Il dit que vous allez bien s’entendre et tu hoches la tête, t’as un sourire aux lèvres, t’apprécies ce mec là.

Il passe le coup de fil à l’électricien et tu le regardes faire, t’as bien évidemment couper la musique de ton téléphone pour ne pas déranger. La conversation se clos sur une promesse de dépannage d’ici une heure. Tu fronces un peu le nez car ça en fait du temps à attendre. Tu te dis que t’es content de pas être tout seul, car le temps passera plus vite, mais aussi tu te dis que t’as vraiment pas eu de chance de venir dans cette boutique juste à ce moment là. Quand Ashton raccroche tu remets la musique en route pour avoir un bruit de fond sympathique.

« Plus qu’à attendre une heure… »

Tu hausses les épaules en signe de résignation, tu ne peux pas vraiment faire autre chose, tu n’as pas le choix de toute façon. Tu souris quand il te dit que t’as de la chance d’avoir rien de prévu et tu hoches la tête.

« Ouais je bosse pas ce soir, du coup je baladais. Je matais le quartier parce que j’ai visité quelques appart’ cet aprem dans le coin. Je me cherche un appart’ pas trop loin de Wellington. »

La chanson Centuries se termine et c’est The Kids aren’t alright qui commence. Ce n’est pas ta préféré mais tu les apprécies toutes autant qu’elles sont sur cet album.

« T’habites dans le coin toi ? C’est comment Island Bay ? Je connais vite fait mais pas plus que ça. Ca a l’air tranquille comme ville. Et c’est pas loin de Wellington. »

Histoire d’avoir le point de vue d’un local, c’est toujours bien d’avoir des infos. Peut être qu’il y a des quartiers à éviter plutôt que d’autres. Enfin ça à quand même l’air d’être une ville assez tranquille. Ton téléphone se met à sonner, tu as reçu un message, tu regardes de qui il provient, c’est ta mère. Elle te demande si tu manges à la maison ce soir. Tu lui réponds que tu ne vas pas rentrer tout de suite, tu ne fais pas de précision, tu n’as pas envie de l’inquiéter.

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AJ m’apprend qu’il est en pleine recherche d’appartement pas trop loin de Wellington, la grande ville voisine où je suppose qu’il travaille. Je me demande dans quoi il bosse, il n’a pas vraiment une tête à travailler dans un bureau. Employé dans une boutique ou un café peut-être ? Je me fais une petite note mentale de lui demander plus tard. « Tu recherches quel genre d’appart’ exactement ? Tu peux trouver de tout à Island Bay, ça dépend seulement de ton budget. » Entre les maison pavillonnaires, les lofts, en passant par les villas jusqu’au petits studios comme le mien, le choix ne manque pas ! J’ai l’impression de me transformer en guide touristique ou en agent immobilier, ça me fait rire. « J’habite ici depuis six ans maintenant, et franchement c’est un super endroit. » Je n’ai pas bougé depuis que ma mère et moi avons déménagé de notre Australie natale, je n’ai jamais eu de mal à m’intégrer. « C’est calme oui, mais il y a pas mal d’activités à faire, on ne s’ennuie jamais. Sans compter les événements que notre chère Maire nous concocte de temps en temps. » Soudain, une idée me traverse l’esprit et je ne tarde pas à la partager avec AJ. « Tu ne serais pas intéressé par un appartement en colloc avec deux mecs par hasard ? » On ne se connaît depuis même pas une heure mais je sens que je peux lui faire confiance, il est cool. Oui je sais, j’ai tendance à accorer ma confiance aux gens un peu trop rapidement, mais hey ! Je préfère partir du principe que les gens sont gentils plutôt que l’inverse. Ce genre de comportement s’est déjà retourné contre moi, à plusieurs reprises même, mais je suis comme ça. C’est dans mon caractère. Bref, revenons en à nos moutons. Très complices dés le début, Loar et moi avons rapidement décidé d’habiter ensemble. Avec une troisième personne, nous pourrions certainement nous permettre un appartement plus grand, voir même une petite maison ! Plus de voisins aigris, de concierge insupportable ni d’escaliers interminables à grimper au moins deux fois par jour à cause d’un ascenseur toujours en panne. Inutile d'ajouter que cette perspective m’enchante au plus haut point. On a déjà parlé de trouver un troisième colloc avec Loar, c’est pourquoi dés que l’occasion se présente en la personne d’AJ, je n’hésite pas une seconde. « Un pote et moi partageons un appart’ sur West Bay, ça te dirait de te joindre à nous ? Promis on est sympas. » je lui propose avec un grand sourire. Dit comme ça, je sonne un peu creepy. C’est vrai après tout, je viens juste de proposer à quelqu’un d’encore inconnu il y a vingt minutes de devenir mon colloc. Je suis à peu près sûr d’avoir grillé quelques étapes, mais tant pis. « T’es pas obligé d’accepter tout de suite évidemment, il faut que j’en parle avec Loar et te présenter à lui avant, mais c’est une idée au cas où tu ne trouves rien d’autre. »

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« Je recherche n’importe quel genre d’appart’ du moment que ça reste correct les prix. J’ai pas envie de faire passer plus de la moitié de mon salaire dans le loyer. Du coup je dirai un truc qui coûte environ 700, 900 max. »

Il habite ici depuis six ans, il doit bien connaître la ville, tu as sonné à la bonne porte pour demander des renseignements. Il dit que c’est super et calme même s’il y a quand même des activités. Ca te plaît bien ça que ça bouge, même si Wellington bouge énormément et que ce n’est pas trop loin, c’est toujours agréable d’avoir des trucs à faire à deux minutes de chez soit. Il te demande si t’es intéressé par un appart’ en coloc avec deux mecs. Tu hausses les sourcils car c’est tout à fait ce que tu recherches, quelque chose d’abordable, du coup tu t’es tourné vers la colocation. Tu vas pour répondre mais il reprend la parole t’expliquant un peu plus la situation. West Bay, ça te parle, c’est dans ce coin là que t’es allé aujourd’hui entre autre.

« Ben écoute l’offre a l’air parfaite dit comme ça, faut juste que je visite l’appart’ avant de me décider. »

Tu le connais à peine mais t’as un bon feeling avec lui et c’est déjà plus que les gens chez qui t’es allé visité tout à l’heure. Vous avez l’air d’aimer la musique autant l’un que l’autre, peut être qu’il partagera d’autres passion avec toi, comme celle des séries télé. Il te dit que tu peux prendre le temps de réfléchir mais c’est déjà tout pensé chez toi. T’as juste besoin de voir les lieux pour te faire une meilleure idée. Il parle d’un certain Loar. Tu en as connu un par le passé mais tu te dis que ça doit être un prénom répandu alors tu ne tiques pas plus que ça.

« Nan je suis carrément emballé moi. J’ai visité quelques trucs aujourd’hui mais ça s’est pas trop bien passé. Y’avait pas trop de feeling avec les gens, enfin ils étaient plutôt du genre froid. Et dans ton appart’ je suppose que y’a une chambre chacun sinon tu proposerais pas. »

Oui c’est peut être une question bête mais tu préfères la poser quand même. On sait jamais sur un malentendu. Tu es tombé sur un appart’ où il fallait partager sa chambre et ça il en est hors de question.

« Y’a une place de parking aussi ou bien y’a de la place pour se garer pas loin ? Et la machine à lavé est comprise ou bien faut aller à la laverie la plus proche ? »

Ce dernier point est assez important pour toi. Avec tes horaires bizarres tu peux aller assez facilement à la laverie du coin mais c’est carrément chiant, il faut l’avouer.

« Et c’est grand comment l’appart’ ? »

Tu ajoutes rapidement avant qu’il puisse prendre la parole.

« Je bosse la nuit perso, peut être que ça peut poser problème. Je rentre vers 4h ou même 6h du mat’ parfois. Je suis du genre discret donc ça devrait aller mais si vous avez le sommeil légé c’est un peu chiant je dois l’avouer. »

Tu grimaces te disant que cette information va peut être casser le tout.

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À mon grand plaisir, AJ a l’air emballé par l’idée de la colloc. « En fait on pensait carrément partir sur une petite maison plutôt que rester dans un appart’. Il y en a des sympas et à des prix abordables dans le même quartier et ça nous permettrait d’avoir plus d’espace, surtout si tu nous rejoins. » Je croise les jambes avant de reprendre la parole, toujours à fond dans mon rôle d’agent immobilier en carton. « On en a déjà visité une avec Loar qui est plutôt chouette : trois chambres, deux salles d’eau – une à chaque étage, et même un petit balcon-terrasse, faute de jardin. Que demander de mieux ? » Elle avait même un garage, idéal en tant que pièce de répèt’ pour notre band. Moi qui n’ai jamais vécu autre part que dans des appartements de 3 pièces maximum, la perspective d’habiter dans une maison digne de ce nom avec deux potes me remplit d’excitation. « Du coup ouais, qui dit maison dit aussi places de parking. L’allée n’est pas immense mais c’est suffisant pour y garer vos deux voitures sans problème. Enfin, tant que tu n’as pas de camionnette, évidemment. » j’ajoute en riant. AJ revient ensuite sur son job de nuit qui le fait rentrer jusqu’à tôt le matin, et il me demande si ça poserait un problème. Je secoue la tête négativement avec un petit geste de la main pour le rassurer. « T’en fais pas pour ça, j’ai le sommeil lourd et Loar est dans le même cas, voir pire. C’est une vraie marmotte ! » Je me rappelle un jour où j’étais resté vingt minutes à sonner à sa porte avant qu’il n’émerge et vienne m’ouvrir. Il faudrait une corne de brume pour réussir à réveiller ce type avant dix heures du matin, c’est terrible ! Je souris à cette pensée avant de décider de rebondir sur ce que vient de dire ma nouvelle connaissance sur son boulot. Mes hypothèses comme quoi il travaillerait dans un café ou une boutique ne tiennent plus vraiment la route. « Tu bosses dans quoi au fait pour rentrer aussi tard dans la nuit ? » Infirmier peut-être ? Ou barman comme mon pote Gaby ?

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Tu es encore plus agréablement surpris quand il te parle de prendre une maison en colocation carrément.

« Ah mais encore mieux ! Une maison ce serait le pied. »

Il te parle un peu plus d’une maison qu’ils ont déjà visité et ça te donne encore plus envie. Deux salles de bains c’est carrément la classe tu te dis.

« Ouais ça donne envie. »

Tu souris quand il te parle de voiture et de camionnette. Tu te vois mal conduire ce genre de voiture. Tu n’es déjà pas trop à l’aise avec une voiture, seulement les petites font l’affaire. Après six ans sans conduire ça s’en ressent.

« Non pas de camionnette de mon côté. »

Tu préfères éclaircir ce point directement. Tu as une petite voiture sans prétention. C’était l’ancienne de ta mère qu’ils ont gardé pour toi dans le garage. Elle n’est pas toute neuve mais elle fonctionne. Tu souris bien largement quand il dit qu’ils ont tous les deux le sommeil lourd. C’est donc de plus en plus parfait cette histoire là. Tu as l’air d’avoir trouver les bons colocs. Tout ça intrigue Ashton qui te demande dans quoi tu bosses.

« Je suis Barman au Foxglove, un bar à Wellington. C’est super cool si jamais t’es jamais venu, je te le conseil, on fait des cocktails délicieux et l’ambiance est vraiment bonne. »

Et on t’a même pas payé pour que tu fasses la pub de l’établissement. Tu t’y sens bien alors tu as toujours un bon mot à dire en sa faveur.

« Ca fait seulement deux semaines que j’y bosse mais je m’y plais. »

Tu comptes pas donner ta démission de si tôt. C’est assez chiant de chercher un travail comme ça.

« Et toi niveau boulot ? Tu bosses à plein temps ici ? C’est toi le boss ? »

Il a l’air jeune pour être le boss mais tu poses quand même la question.

« En tout cas je suppose que chez toi t’as au taquet de vinyl. Moi j’ai une jolie collection de CDs et de DVDs. »

T’as même ramené plus de disques et de DVD que de fringues lors de ton voyage retour.

« C’est qui tes groupes préférés ? »

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AJ m’apprend qu’il est en fait barman et finalement ça ne m’étonne pas plus que ça, il a le look adéquat. « Le Foxglove tu dis ? » je répète plus pour moi-même que pour lui. Ayant été un fêtard très respectable il n’y a pas si longtemps que ça, je connais plutôt bien les bars, boîtes de nuit et même les cafés-théâtres de la région. Et par "plutôt bien" comprenez que je connais personnellement un bon nombre des gérants et employés. Je me suis un peu calmé sur les sorties depuis quelques mois mais "mes années folles" comme j’aime les appeler ne sont pas assez loin derrière moi pour que j’oublie le Foxglove. « Oui je connais bien ! Très sympa comme endroit. Bonne ambiance. » Il a bien fait de choisir ce bar pour bosser, c’est un des meilleurs de Wellington. Et je parle d’expérience. Même après seulement deux semaines, AJ a l’air de s’y être parfaitement intégré en tout cas. Il m’interroge ensuite sur mon propre job et je ne peux m’empêcher de rire lorsqu’il me demande si je suis le patron de la boutique. « Non je ne suis qu’un modeste employé… payé bien trop peu à mon goût si tu veux mon avis. » Enfin, quand on a autant de mal à garder un job plus de six mois de suite comme c’est mon cas, je ne devrais pas trop me plaindre de ma paye. « Je bosse ici à plein temps oui, mais vu que la boutique n’attire jamais énormément de monde en même temps j’ai la chance d’avoir des horaires plutôt cool qui me permettent d’avoir du temps pour d’autres activités à côté. » En plus d’avoir des horaires avantageux, ce lieu est un véritable sanctuaire dédié à la musique. Je n’aurais pas pu rêver mieux comme job honnêtement. « Absolument. » je hoche la tête en réponse à AJ. « J’en ai tellement que je manque même de place pour les ranger, ça devient ingérable ! Mais je tiens beaucoup à ma petite collection. Le son d’un vinyle n’a rien à envier à celui qui sort d’un portable selon mon humble avis. Bon par contre mon porte-monnaie s’en plaint un peu, c’est que ça coûte une blinde un album en version physique ! » Voilà que mon mode "total music nerd" s’est réenclenché, on ne peut plus m’arrêter. Et ce n’est pas la question suivante d’AJ qui va calmer mon enthousiasme. « J’ai beaucoup trop de groupes préférés pour te donner une réponse courte, il me faudrait plutôt le reste de la nuit ! » Je porte mes doigts à mon menton pour réfléchir un moment. Ma vie tourne littéralement autour de la musique et même si la question paraît simple, elle l’est beaucoup moins pour un gars comme moi qui écoute plus de groupes différents qu’il n’y a de jours dans une années. « Voyons, les Red Hot Chili Peppers et Green Day sont définitivement en haut du classement, mais j’écoute aussi pas mal de Blink-182, Led Zeppelin, Rolling Stones, Bon Jovi… De tout en fait. Bon je ne te cite que ceux auxquels je pense à cet instant précis mais j’en oublie certainement. Et toi ? »

spoiler:

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Il connait le Foxglove, c’est plutôt cool. Tu ne te souviens pas l’avoir vu mais t’y bosses que depuis peu il faut dire. Et puis même s’il était venu quand t’y bossais, il suffit qu’il se soit installé à une table pour que tu ne vois pas l’ombre de sa personne. T’apprends qu’il ne possède pas le disquaire, ce que tu comprends, il faisait un peu jeune pour avoir sa propre boîte. Après tu sais très bien qu’il y a des jeunes prodiges et que ça pourrait être possible qu’il soit déjà son propre patron, mais c’est quand même assez rare. T’apprends qu’il a un salaire de merde et qu’il n’y a pas trop de peuple qui vient à la boutique. Tu avoues que même toi tu y es entré par pur hasard. Tu ne possèdes pas de lecteur de disque vinyl chez toi. Tu souris quand il te dit qu’il a trois tonnes de disque chez lui. T’aimes ça les gens passionné.

« Ah ouais le son est si différent que ça ? »

Tu n’as jamais entendu sur un vinyl.

« Je repasserai à la boutique quand y’aura de l’électricité et tu me feras écouter pour voir. »

Quand tu demandes quels sont ses groupes préférés il te répond qu’il en a trop et ça te fait sourire. Toi aussi t’aurais du mal à choisir parmi tous ceux que t’écoutes. Tu hoches la tête à l’écoute de son énumération. Tu approuves la plupart d’entre eux, pour les autres, tu ne connais pas assez pour juger, mais tu connais de noms. Ce sont des connus quand même.

« Oh moi j’écoute pas mal de petit groupe anglais. J’ai vécu cinq ans à Londres, ça aide. Un de mes groupes favoris c’est Deaf Havana si tu connais. Sinon en plus connu y’a Fall Out Boy, Lady Gaga, Rhianna, Paramore, All Time Low, Bring me the horizon, Sleeping with sirens et voilà en gros. »

Tu entends toquer à la vitre et tu lèves ton regard pour voir de qui il s’agit.

« Oh, c’est sûrement l’électricien. »

Et ça n’y manque pas. Tu te lèves avec Ashton et il vous dit qu’il va s’occuper du courant. Ca ne met pas bien longtemps avant que l’électricité soit de nouveau fonctionnel. La porte automatique s’ouvre et tu es enfin libéré.

« Je te file mon numéro pour l’appart’ ? Enfin, la maison. Je suis vraiment intéressé si jamais ça se fait. »

Tu as toujours ton téléphone dans ta main qui joue de la musique et tu le déverrouille pour aller trouver ton numéro que tu ne connais pas par coeur. Tu le dictes à Ashton tu lui souhaites une bonne soirée et t’es sur le départ.

Spoiler:

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