contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: 18+ - Get off me [Flynn] (#) Dim 26 Juin - 23:55
get off me.
Alyx & Flynn
En faisant un pas en avant pour sortir de mon cabinet, mon premier réflexe est de lever la tête pour inspecter le ciel que je vois pour la première fois depuis très tôt ce matin. Au vu de l'heure tardive, il est normal que la nuit commence à sérieusement tomber mais je m'inquiète surtout de quelques nuages qui semblent menaçants. Ce fut une étonnamment longue journée de travail et la fatigue m'écrase. Je me tourne vers mon apprentie et lui fais un sourire quelque peu inquiet avant de sortir un trousseau de clés de mon sac à main et de verrouiller la serrure du bâtiment. « J'espère qu'il ne va pas pleuvoir, j'ai horreur de conduire par mauvais temps. » Elle hausse rapidement les épaules, le regard compatissant. Je bazarde les clés là où elles se trouvaient avant que je ne les dérange et fais la bise à Reagan. Ce n'est pas parce que je l'emploie que nous ne devons pas faire preuve d'une certaine amabilité l'une envers l'autre.
J'attends qu'elle s'éloigne de ma vue après lui avoir ordonné de faire attention sur la route et m'empare de mon châle marin Hermès que je balance de manière brouillonne sur mes épaules. Il fait un peu frais et il est totalement hors de question que je tombe malade, je n'en ai pas le temps. Enveloppée dans l'agréable tissu, je réfléchis un court instant à l'endroit où j'ai bien pu laisser ma voiture en arrivant au centre-ville. Même aux aurores, les rues sont toujours bondées par ici et je n'ai pas encore eu l'autorisation de la mairie pour obtenir des places de parking attitrées. Foutue paperasse à toujours traîner dans les bureaux sans qu'ils n'y jettent un coup d'oeil pour autant, ça me met hors de moi. Merde, je me suis garée de l'autre côté du parc de la place c'est vrai. Fait chier, comme par hasard pile le jour où la pluie menace de s'abattre sur le coin de ma gueule et où il fait frisquet. Je n'avais même pas prévu de veste en partant de la maison ce matin, tant pis pour moi ça m'apprendra. Mes chaussures compensées Gareth Pugh s'écrasant sur les graviers du parc, je presse le pas, de plus en plus inquiète par rapport aux nuages qui se multiplient au-dessus de ma tête. « Pas de pluie, s'il vous plaît. En plus je viens de me laver les cheveux. » Un frisson me fait trembler et dresse instantanément mes poils de bras. Je me les frictionne avec énergie tout en conservant une allure rapide et me recouvre un peu plus encore de mon châle.
Mes yeux se baladent furtivement tout autour de moi pour analyser ce qui m'entoure, pas un chat à l'horizon. Bof, peu importe puisque le parc est très bien éclairé grâce à de grands lampadaires surplombant la plupart des arbres du coin. Je sursaute quand je crois entendre un craquement derrière moi mais me rassure rapidement en me disant que je suis en train de divaguer et de paniquer à cause de la nuit qui tombe. Me sentant sotte, je laisse échapper un petit rire de ma bouche et m'empare de mon smartphone pour vérifier si je n'ai pas de message ou reçu de nouveau mail. J'aimerais bien accélérer le pas pour atteindre l'autre extrémité du parc plus rapidement mais ma jupe est tellement serrée qu'elle ne me permet absolument pas de faire des mouvements amples avec mes jambes. Je n'aurais jamais dû prendre cette taille par fierté alors que la vendeuse me spécifiait clairement que j'avais besoin de celle au-dessus. L'ego parfois, qu'est-ce que ça rend con.
« Tu vas où comme ça ma jolie ? » La surprise d'une telle voix grave surgissant de nulle part manque de me couper la respiration. Cette fois-ci, je ne suis pas en train de m'imaginer des bruits et ces paroles ne proviennent pas de mon téléphone, que je serre d'ailleurs dans la paume de ma main par pur réflexe. Ou alors peut-être bien que c'est la fatigue qui me transforme petit à petit en Jeanne d'Arc contemporaine. Je ne cherche pas à comprendre et accélère une nouvelle fois mon allure, mes chaussures creusant dans les graviers à mesure que je les tasse. « Bah attends, je vais pas te faire de mal ma belle… » Mon coeur s'emballe dans ma poitrine, je ne suis définitivement pas en train d'halluciner. Quelqu'un est en train de me suivre et au son de ses mots, ça semble être un homme. Sans ralentir, je pivote vers la gauche pour jeter un œil derrière moi. Une silhouette massive se dessine, son visage est à moitié dissimulé par la capuche de son sweat et il n'a vraiment pas bonne apparence. Il a tout d'un clochard. Pas un de ceux qui subissent leur sort et tentent de s'en sortir, probablement un de ceux qui choisissent de vivre en marge de la société. Un exilé social. Je le vois soudainement rattraper ma position et mon sang se glace, je suis terrifiée. Ma première réaction est de lui jeter mon smartphone dessus, c'est l'instinct qui agit. « Laissez-moi tranquille, je ne vous connais pas ! » En constatant l'expression furieuse qui se dessine sur son visage, je comprends de suite avoir fait une grave erreur. J'aurais simplement du fuir aussi vite que je le pouvais et ne pas chercher le conflit. Ma main lâche les anses de mon sac et je fais volte-face pour me mettre à courir, tant bien que mal. Dans la précipitation, mon châle s'envole me laissant sans rien, je viens de laisser tout ce qui constitue ma vie derrière moi, tout ce qui prouve mon identité et constitue ma vie sociale. « Laissez-moi ! »
Avant même d'avoir eu le temps de faire quelques pas, il s'empare de ma taille et me plaque de tout son poids sur la pelouse que je tentais de traverser pour raccourcir ma trajectoire. J'essaie d'émettre un cri mais il s'étouffe aussitôt dans le choc de la chute. Mes bras se retrouvent plaqués au-dessus de ma tête, impuissante et entièrement soumise à la force de mon assaillant. Je tente de me débattre à l'aide de mes jambes et de lui flanquer un coup de genou pour qu'il flanche et me libère de son emprise mais rien n'y fait, il répond à ma tentative en me giflant d'une force incroyable. « Arrête de bouger, je suis sûr que t'attends que ça avec ta tenue de grosse pute. » Mes yeux ne mettent même pas une fraction de seconde avant de s'embrumer, je ne sais plus quoi faire, je vais mourir. Avec une seule main, il arrive à maintenir son emprise sur mes poignets et l'autre vient brusquement commencer à arracher les boutons de mon chemisier pour atteindre ma poitrine. Profitant cette fois d'une seconde d'inattention de sa part, je hurle de toutes mes forces pour appeler à l'aide et signaler ma détresse à une quelconque personne autour de nous. Le regard noir, il laisse tomber son idée de s'aventurer dans mon soutien-gorge et plaque sa main sur ma bouche. « Ferme-là ou je vais me m'énerver. » Mes larmes coulent sur ses doigts, je n'ai jamais ressentie une telle panique. Je suis fichue.
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Sujet: Re: 18+ - Get off me [Flynn] (#) Lun 27 Juin - 11:32
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I know what you're thinking. You're thinking, "Did that guy just fire five shots?" or "Did that guy just fire six shots?" You're gonna have to ask yourself a question. Do you feel lucky, punk? ✻✻✻ Le chat miaulait. Une fois, deux fois, trois fois. Ce fut au bout de la cinquième que Flynn concéda a quitter le casque qu'il avait sur les oreilles. Il coupa le micro et baissa le regard vers l'animal. Nouveau miaulement. Il devina ce dont il avait besoin sans difficulté. C'était le début de soirée, et l'horloge biologique travaillait. Le chat avait faim.
« Tu as fini ta gamelle au moins ? » demanda-t-il alors qu'il se levait afin de vérifier le tout. En effet, il n'y avait plus rien à l'intérieur. Flynn vérifiait toujours puisque le chat avait souvent tendance à ne pas terminer et à oublier qu'il en restait une heure plus tard. Et quand il ouvrit le frigo, il eut la mauvaise surprise de constater qu'il n'y avait plus rien non plus. Peu enthousiasme à l'idée de sortir, il allait bien falloir le faire, d'autant plus que s'il ne le faisait pas maintenant, il n'allait pas avoir la paix jusqu'à ce qu'il cède. A ce jeu là, le chat était fort, comme un enfant.
« Reste sage, j'en ai pas pour longtemps. »
Quand il ferma la porte de chez lui, il fixa une fois de plus celle en face, comme il le faisait à chaque fois depuis quelques jours. Il rougit en se rendant compte de ce qu'il faisait, puis descendit à toute allure les escaliers jusqu'à ce se retrouver en bas de l'immeuble. Afin de pouvoir faire les quelques emplettes qui lui manquait, il allait falloir traverser le parc. Ça n'était pas une épreuve en soi, d'ailleurs, il y avait juste quelques mètres à parcourir avant d'arriver à destination. Juste qu'il n'avait pas envie de marcher, et encore moins quand il s'agissait de le faire pour quelques minutes seulement. Flynn était le genre de garçon à sortir pour de bon.
Il faisait sombre et l'air était humide. Il n'allait pas tarder à pleuvoir. Il ferait mieux de se dépêcher s'il en voulait pas se prendre la pluie dessus lorsqu'il ressortira de la supérette. Il entra dans le parc et fit à peine quelques mètres avant que du bruit n'attire son attention. Au début, il cru seulement à une sorte de dispute ou quelque chose comme ça. Il ne les voyait pas encore, mais il entendait deux personnes non loin de là où il était.
« Laissez-moi ! » entendit-il distinctement, provenant d'une voix féminine. Flynn s'arrêta de marcher sur le moment. A la fois surpris et abasourdi, il était en train d'analyser la situation bien que la scène ne se situait toujours pas dans son champs de vision. Curieux, il mit du temps avant d'avancer un peu plus loin et de faire le tour afin de pouvoir d'où ça pouvait provenir. Là dessus, il tomba sur les deux personnes en question. Un homme et une femme. Enfin, plus un homme pour le moment, il distinguait tout juste les pieds de la femme avec lui. Figé par la stupeur, il en put réagir de suite. Il comprit aussitôt ce à quoi il était en train d'assister et cela lui glaça le sang. Le temps de réaliser qu'il n'était pas en train d'halluciner (ou qu'il ne se faisait pas de film), l'agresseur avait prit de l'avance. C'était une situation délicate, parce qu'il n'avait jamais assisté à une agression de sa vie, et encore moins avec cette ampleur. Il pourrait continuer son chemin et faire comme s'il n'avait rien vu. D'ailleurs, c'était la solution la plus recommandée s'il désirait ne pas avoir de problème et rentrer chez lui dans un état intact. Sauf que ça n'était pas son genre de se couvrir les yeux, et même s'il le faisait, il ne pourrait plus se regarder dans un miroir. Mais intervenir étais-ce la meilleure solution ? Pour rajouter de la difficulté, il avait laissé son téléphone chez lui. Ce devait être une sortie de quelques minutes, de quelques mètres, ce genre de contexte était totalement... imprévu. Forcément. Quand bien même il aurait son téléphone avec lui, le temps que les flics débarquent, il serait trop tard. Il n'y avait personne d'autres que lui aux alentours, pas de quoi crier au secours. Son cœur se mit à battre très vite lorsqu'il songea à ce qu'il allait faire. Un acte de bravoure comme on en voyait dans les films, mais qui ne lui laissait pas le choix. Un acte très stupide aussi, puisqu'il était conscient qu'il se mettait en danger, mais tant pis. Ni une, ni deux, il fonça sur l'agresseur tel un kamikaze. Il était bien trop frêle pour lui, mais au moins, il avait l'avantage de le prendre par surprise. S'il l'avait interpellé, il aurait tout perdu. Arrivé comme un boulet de canon, il avait au moins permis éloigner le malfrat de sa victime. Le temps que l'autre se redresse, Flynn jeta un coup d’œil à la femme allongée sur le sol et lui adressa un regard inquiet.
« Vraiment, partez! » fut la seule chose qui franchit la barrière de ses lèvres sur l'instant. Il avait du mal à dissimuler sa crainte, et surtout réfléchir de manière impulsive, mais sa seule idée était, pour le moment, de faire diversion. Il n'était pas sûr de bien s'en sortir, mais maintenant qu'il s'était jeté tête la première dans la gueule du loup, il allait devoir trouver une solution, et vite.
« Et maintenant, qu'est ce que tu vas faire ? » provoqua-t-il à l'intention de l'agresseur qui l'avait rejoint. Il était tout proche de lui. Il ne savait pas à qui il avait à faire, même en l'analysant rapidement. Sa carrure était plus impressionnante que la sienne et physiquement Flynn n'avait clairement pas l'avantage. Et s'il faisait semblant d'être courageux en faisant l'idiot, c'était uniquement pour cacher sa terreur. Il ne s'était jamais battu contre quiconque, et il avait comme l'impression qu'il allait y avoir le droit.
Sujet: Re: 18+ - Get off me [Flynn] (#) Mer 29 Juin - 1:57
get off me.
Alyx & Flynn
Ses gros doigts posés devant mes narines, il m'empêche de plus en plus de respirer comme j'en aurais besoin devant un tel événement. Se sentir aussi impuissante, c'est comme accepter son sort et ne rien pouvoir faire pour le combattre, pour tenter de réagir et de changer la donne d'une manière ou d'une autre. Dans son regard, je vois comme une lueur qui pétille, il se délecte de ma détresse, du pouvoir qu'il exerce sur moi et surtout de sa supériorité de position. Il m'écrase de tout son poids sur la pelouse, je sens des petits cailloux qui traînent me rentrer dans le dos et doucement me scier la peau. Comme des aiguilles qu'on enfonce pour délibérément infliger une douleur. Mon chemisier est désormais complètement déchiré et ma poitrine lui fait face, s'offrant à lui comme semblant la meilleure chose qui lui soit arrivée depuis un sacré bail. Espèce de gros porc. Ses yeux me toisent avec une expression gourmande, perverse au possible. On a l'habitude de voir des choses aussi malsaines à la télévision, sur internet, en lisant des interviews mais on ne peut s'imaginer ce qu'on ressent quand on y fait face. Je cherche partout autour de moi une issue possible, une ombre qui se dessine et qui aurait entendu mon hurlement, quelque chose qui me servirait à le blesser et me débarasser de son emprise. Rien. De toutes manières, mes poignets sont toujours retenus prisonniers par sa grosse main et malgré mes mouvements et mes tentatives, je n'arrive pas à m'en défaire du tout. Un coup de boule suffisamment fort pourrait peut-être me permettre de me débarasser de lui mais il n'est pas assez prêt de mon visage pour que je puisse l'atteindre. Inutile donc d'essayer. A mesure que je me tortille pour tenter de m'extirper d'entre ses jambes, je sens une bosse se frotter contre mon bas-ventre. J'ai envie de vomir rien qu'en me disant ce que c'est, car il n'y a aucun doute possible compte tenu des choses. Sans crier gare, sans grand bruit préalable, je vois une masse qui se jette sur lui et qui le plaque contre le sol, à quelques pas de mon corps étendu soudain libre de ses mouvements. Je peux de nouveau me servir de mes bras à ma guise. J'étais à mille lieues de m'imaginer pareil retournement de situation.
Je roule sur moi-même dans une sorte d'ultime effort et fais face à la terre, le visage collé contre l'herbe humide. Le temps est toujours aussi menaçant mais je n'en ai désormais plus rien à foutre, conserver une bonne tenue de chevelure étant devenu le cadet de mes soucis. Mon corps entier est prit de tremblements que je n'arrive pas à contenir, mon souffle est irrégulier et je ne semble pas parvenir à rassembler suffisamment de force pour directement me relever et analyser la suite des événements. Je suis prise d'une quinte de toux, manquant de régurgiter à plusieurs reprises à cause de mes nausées, mes ongles s'enfonçant de colère dans la terre. Mon état d'esprit vient de subitement être modifié. De victime, je suis presque prête à devenir bourreau. La peau de ma joue est enflammée, je la sens me lancer à cause de la gifle que je me suis reçue il y a de ça quelques minutes seulement. Quelques minutes qui semblent avoir duré une éternité, j'étais condamnée. Je tousse une nouvelle fois et mes larmes ne cessent de rouler sur mon visage, des petits bruits plaintifs s'échappent de ma bouche sans que je ne puisse les maîtriser. Je ne suis plus maîtresse de grand-chose là. Je relève la tête en m'appuyant sur le sol avec les paumes de mes mains et prends connaissance de ce qui vient de me sauver la vie. C'est un homme, d'apparence fine et plutôt frêle, il semble s'approcher de la trentaine mais guère plus, c'est certain. Malgré sa carrure chétive, il vient tout juste de me sauver de mon assaillant et de le propulser au sol, l'étourdissant le temps de quelques précieuses secondes qu'il fallait à tout prix saisir. Je prends mon courage à deux mains et tente de me relever mais c'est sans compter sur mes jambes qui sont encore bien trop cotonneuses à cause de la terreur qui m'écrase, je dérape sur l'humidité de l'herbe et me retrouver à nouveau face contre terre. Je relève de nouveau la tête, ce n'est pas le moment de laisser tomber.
« Partez, vraiment ! » Mon sauveur vient de m'adresser ces mots, le ton paniqué et se voulant autoritaire à mon égard. Malgré toute sa bonne volonté, c'est une possibilité que je n'achète pas, c'est hors de question. Je me relève tant bien que mal, recouvrant soudainement l'usage de mes membres inférieurs et lui fait presque face. Je le regarde comme on regarderait le Messie, comme on ferait une bataille de regards avec une divinité quelconque. J'essaie de dissimuler ma poitrine avec les morceaux de tissu restant de mon chemisier mais c'est peine perdue. « Sûrement pas… Tu viens de me sauver, je ne vais pas t'abandonner. » Je le tutoie à l'instinct, comme on parlerait à quelqu'un qu'on connaît depuis des lustres. Ce n'est pourtant pas le cas, son visage ne me dit strictement rien, je ne l'ai jamais vu de ma vie. Ou alors, je n'en ai pas le moindre souvenir. J'ai déjà confiance en lui, à juste titre espérons-le.
L'agresseur semble reprendre du poil de la bête puisqu'il est en train de se relever, vociférant des insultes à tout va. Le voir bouger me terrifie de nouveau et la peur reprend le dessus sur le semblant de confiance qui venait tout juste d'arriver en moi. Il n'est cependant plus en position de force puisque, bien que massif, le combat est devenu inégal et donc à notre avantage. Je me baisse légèrement et retire mes talons pour pouvoir réagir face à toute action de la part de la brute. « Fais attention, il est capable du pire. » Je lance des ordres à mon héros, additionnés à des précisions absolument stupides en plus d'être inutiles. Ça semble évident qu'il est dangereux, il vient de m'agresser et ne se défile pas en voyant une tierce personne intervenir. Il est prêt à tout. Je me sens coupable d'avoir attiré l'autre homme dans cette panade, il devait sans doute avoir mieux à faire que de tremper dans une affaire aussi sordide.
La brute se rapproche dangereusement de l'homme dans une démarche imposante, comme si il se préparait à le fracasser en deux. « Et maintenant, qu'est-ce que tu vas faire ? » Il joue la carte de la provocation, ce n'est sans aucun doute pas la meilleure option mais il est en train d'essayer de dissimuler au possible son malaise. Il risque de perdre l'avantage de la surprise de cette manière, en adoptant cette attitude faussement assurée. L'autre ne cille pas, ne recule pas d'un pouce, ne semble pas enclin à lâcher l'affaire. Comment peut-on être aussi hostile, aussi agressif et irrespectueux de l'ordre des choses. Je me remets à chercher partout autour de moi un moyen de nous aider dans cette merde, une solution pour le neutraliser avant de réfléchir à qui contacter ensuite. Sûrement les flics, qui ne sont peut-être pas bien loin du parc. Je ne me souviens plus bien où se situe le commissariat. Hors de question en tout cas de laisser filer cette ordure, Dieu sait si il a agressé d'autres pauvres femmes avant que mon tour ne vienne. Avant que le destin ne me frappe brutalement.
Le visage de la brutasse n'est maintenant plus qu'à quelques centimètres de celui auquel il fait face, celui qu'il veut intimider et faire fuir. « Rentre chez ta mère, p'tit pd. » J'ai l'impression de recevoir cette phrase de plein fouet, de manger en pleine gueule la brutalité de ses mots. Son ton corrosif. Tout en longeant une haie parfaitement entretenue, je me déplace sur la pointe des pieds dans le dos de mon bourreau, complètement effrayée mais guidée par l'adrénaline qui prend possession de ma façon de réfléchir et d'agir. Si seulement je pouvais retrouver mon téléphone autour de la scène, je pourrais alors tenter de joindre les secours et nous sortir de cette situation pour le moment inextricable. Je sursaute violemment lorsque mes pensées sont interrompues par un bruit sourd et une plainte provenant de mon sauveur. Il vient de recevoir un coup de poing et je n'ose imaginer sa douleur, ma gifle devant certainement être une pichenette d'enfant à côté. Je laisse échapper un hurlement en voyant cette scène, je ne sais pas comment l'aider à mon tour. « HEY ! Il n'y est pour rien, c'est moi que tu veux !! » La brute se retourne immédiatement lorsque je prends la parole, choqué par le fait que je sois toujours présente sur les lieux. Il s'attendait sûrement à ce que je déguerpisse au plus vite mais mes principes s'y opposent. L'homme derrière lui semble sonné mais toujours debout malgré le fait qu'il titube un peu, sans doute encore sous le choc de l'impact. Je laisse mes mains se détacher de l'emprise du tissu et mon chemisier en lambeaux pendre. A mon tour de tenter la provocation, peut-être saurai-je réagir comme ça. « Ça te fait bander, hein ? Espèce de gros porc que tu es. J'ai honte pour toi. » Je détourne à nouveau mon regard sur l'autre homme qui reprend enfin ses esprits puis baisse les yeux. A quelques pas de sa position se trouve une pierre, sans doute transportable et constituant l'arme blanche parfaite. Elles sont parsemées partout dans le parc. Je cherche à tout prix un contact visuel avec l'homme, faites qu'il comprenne mon plan.
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Sujet: Re: 18+ - Get off me [Flynn] (#) Dim 3 Juil - 15:01
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I know what you're thinking. You're thinking, "Did that guy just fire five shots?" or "Did that guy just fire six shots?" You're gonna have to ask yourself a question. Do you feel lucky, punk? ✻✻✻ Il avait envie de fuir. Comme beaucoup à sa place, il avait envie de partir et se convaincre que ce qu'il voyait n'était que le pur fruit de l'imagination. C'était plus simple ainsi, la responsabilité était énorme dans ce genre de situation. Mais Flynn était bien trop empathique pour agir de la sorte. La pauvre femme allait se faire violemment agresser, il pouvait intervenir et s'il ne le faisait pas, il n'allait sans doute jamais se le pardonner. Ce qu'il pouvait faire ? Pas grand chose à vrai dire. Son corps était bien plus frêle que le grand gaillard, il n'était pas non plus réputé pour être un héros courageux et sûr de soi. Non, Flynn savait que s'il entrait en conflit avec ce gars là, il allait perdre. C'était la triste loi du plus fort. Mais si ça pouvait gagner du temps à la victime pour partir, il pouvait au moins faire diversion. Ce fut la raison pour laquelle il avait foncé imbécilement dans le tas. Au moins, personne pourra lui reprocher qu'il n'avait rien fait. Et comme il n'avait pas son téléphone sur lui, il n'y avait pas d'autres options possible si ce n'était que la fuite. Mais elle était inenvisageable. Il avait eut par surprise l'homme qu'il avait parvenu à écarter de la femme de plusieurs mètres. Et maintenant, les choses allaient mal aller pour lui. Au fond, il le savait. Il espérait juste ne pas trouver la mort dans ce combat. Il commençait à évaluer les prochains dégâts, à l'avance. S'il pouvait s'en sortir avec uniquement le nez cassé, ça sera déjà très bien. C'était triste à penser, mais maintenant qu'il avait plongé dans la merde, il allait falloir s'y dépatouiller.
La victime s'était redressée pour aussitôt retomber à terre alors que son agresseur se remettait doucement de cette attaque surprise. Bientôt, il allait tourner son attention sur lui, et le temps qu'il le fasse, il demanda à la femme de partir au plus vite. Il n'avait aucun plan en tête, et il hésita même quant à savoir ce qu'il allait faire s'il se retrouver seul avec lui. Soit se laisser casser la tronche, soit courir au plus vite en essayant de se réfugier quelque part dans le risque d'être méchamment rattrapé. Malheureusement, la victime n'était pas de cette opinion. Quand elle se releva enfin, elle lui répondit qu'elle ne comptait pas s'en aller, qu'elle ne voulait pas l'abandonner. Flynn s'apprêtait à répondre que ça lui était égal, et que d'une certaine manière, il aurait aimé que son intervention n'ait pas servi à rien, sauf qu'il n'eut pas l'occasion de le faire. Le grand homme s'était relevé lui aussi, et il commençait à s'approcher d'eux deux. L'inconnue lui conseilla d'être prudent, car il était capable du pire. Flynn avait envie d'éclater de rire afin d'évacuer sa nervosité. Oui, certes, il avait pu le remarquer. Il ne savait pas s'ils se connaissaient tous les deux, les reportages disaient que dans la majorité des cas, les victimes de viol connaissaient leur agresseur, mais ça n'était pas toujours le cas.
Flynn avait décidé de passer dans l'humour afin de pouvoir se donner un peu de confiance en soi. C'était pour lui la meilleur solution afin de ne pas montrer sa peur. Parce qu'il était terrorisé, vraiment. Il n'était pas le genre de type qu'on voyait dans les films au cinéma qui sauvait la veuve et l'orphelin comme s'ils avaient toujours fait ça de leur vie, non. Lui, il n'était qu'un pauvre garçon parmi d'autre qui avaient ses craintes et ses instincts de survie, comme n'importe quel être humain sur la planète. Il y en avait d'autres qui savaient qu'ils pouvaient affronter la chose sans difficulté, mais lui, non. D'ailleurs, il se met à reculer sans même s'en apercevoir à l'approche de l'homme. Mais il diminue vite la distance.
« Rentre chez ta mère, p'tit pd. » lâche-t-il à son intention avant que, quelques secondes plus tard, il ne lui assène un coup dans le visage, comme il s'y était attendu. « Hey... je ne suis pas petit d'abord ! » réplique Flynn en se redressant. Le nez lui fait mal et quand il porte la main dessus, une traînée de sang apparaît dans sa paume. Sans ajouter quoique ce soit de plus, la femme qui s'était déplacée depuis s'était retrouvé dos à son agresseur. Flynn en fut aussi surpris que l'autre, mais le pire arriva lorsqu'elle l'interpella à son tour. Elle voulait le sortir de là, mais à ce rythme, c'était une boucle. Il était venu pour la sauver, et voilà qu'elle faisait de même. Pourtant, il allait bien falloir que ça se termine.
Elle joua à son tour la carte de la provocation, afin de faire diversion elle aussi, probablement. Néanmoins, Flynn put apercevoir dans son regard qu'elle l'interpellait. Il tourna la tête vers l'endroit qu'elle semblait lui indiquer afin de pouvoir voir la pierre magnifiquement posée sur le sol pour qu'il puisse s'en saisir. Flynn n'avait jamais assommé personne dans sa vie. C'était quitte ou double. Mais ça n'était pas comme s'il avait quelque chose à perdre. Maintenant que l'autre avait mis toute son attention sur elle, il put en profiter pour mettre à exécution la mission qui lui était ainsi confiée. Il n'était peut-être pas dans un jeu vidéo, mais avec un peu de chance, il n'allait pas se rater. Il inspira un grand coup avant de s'approcher du gars et de le frapper à la tête.
« Headshot. » prononça-t-il presque sous un murmure quand il s'aperçut que ça avait fonctionné. Et pour être certain qu'il allait dormir, il lui asséna un nouveau coup. Le gars tomba sur le sol et Flynn fut soudainement inquiet.
« … tu crois qu'il est mort ? »
Il n'avait pas été brutal, mais il suffisait d'un coup un peu trop violent pour provoquer de grosse lésions cérébrales. Il imaginait le pire. Se voir derrière les barreaux alors qu'il avait simplement voulu agir en bonnes intentions.
Sujet: Re: 18+ - Get off me [Flynn] (#) Lun 4 Juil - 19:42
get off me.
Alyx & Flynn
Je lui lance des regards inquiets pour essayer de capter son attention et de lui faire miraculeusement comprendre ce que j'ai derrière la tête en faisant glisser mes yeux de lui au rocher, et inversement. Il essaie de rester digne du mieux qu'il le peut alors qu'il vient de se recevoir un coup de poing en pleine gueule. Il s'agit surtout de ne pas perdre contenance face à l'agresseur et de ne pas lui indiquer la moindre faille, le moindre instant de faiblesse. Facile à dire maintenant alors qu'il y a seulement quelques minutes je fondais en larmes sous son emprise et ses attouchements. Ce genre d'individu me dégoûte au plus haut point et la colère semble désormais prendre le dessus sur la panique dans mon esprit, je me sens plus que prête à réagir et à tenter de faire diversion pour nous sortir de cette horrible mascarade. J'interpelle la brute qui se retourne aussitôt, laissant l'autre reprendre ses esprits et souffler un instant. Mon petit manège de provocation fonctionne à merveille et il se dirige maintenant vers moi. Ne surtout pas se laisser submerger par la peur, rester droite et fière. Mon regard capte finalement celui de mon sauveur et lorsqu'il baisse sa tête, il remarque à son tour la présence du fameux rocher. Le plan va de soi à partir de là, il me reste simplement à savoir si il va se sentir capable d'asséner un coup à notre agresseur. Il ne s'agit plus que de ma personne, il vient de se recevoir un coup et donc de se transformer en victime par la même occasion.
L'homme se rapproche dangereusement de ma position et je commence à ne plus avoir d'espace pour reculer, les branche de la haie derrière moi commençant à me caresser les mollets. C'est un de ces moments où tout peut arriver, où en l'espace de quelques secondes, une vie peut-être modifiée pour toujours. Je ferme les yeux et tourne un peu la tête alors que je le vois lever un bras pour me frapper mais au lieu de ressentir un quelconque choc, j'entends la voix de l'autre qui s'élève dans la nuit. Comme un cri pour se donner du courage, pour rassembler ses forces. Un râle et l'instant d'après je rouvre les yeux pour découvrir la brute étalé sur le sol et l'autre les bras levés, le rocher toujours entre ses mains. « Headshot. » Effectivement, oui. Il se rend compte de son geste, de ce qu'il vient tout juste de faire et décide de balancer la pierre au loin, la mine horrifiée. Il reprend ses esprits en haletant puis rive enfin son regard sur le corps allongé dans l'herbe humide. C'est étrange mais il ne pleut toujours pas alors que le mauvais temps qui arrive peut se ressentir dans l'air, peut toujours se voir dans le ciel. Les menaçants nuages sont toujours présents, la nuit s'intensifie et devient de plus en plus noire. Je ne sais pas quoi faire de moi-même, je ne sais pas si on est enfin libres de bouger à notre guise, si je peux remercier mon sauveur comme il se doit, si je peux courir vers mes affaires pour récupérer mon téléphone et appeler la police. Et sans doute appeler Connor pour qu'il vienne me chercher, je ne pourrai pas rentrer seule chez moi ce soir, je n'y arriverai pas même en tenant de me forcer. Ce n'est même pas la peine de l'envisager.
« … tu crois qu'il est mort ? » Sa voix m'extirpe de mes pensées et j'observe alors le corps inerte qui gît à mes pieds. Je hausse rapidement les épaules, je m'en foutrais totalement qu'il le soit. Bien que l'acte en soi soit horrible, c'était de la légitime défense et il y a toujours moyen de s'en sortir dans ces situations. Un court vent de paniquer s'empare de moi lorsque j'imagine le mec qui vient de sauver ma vie se retrouver derrière les barreaux en voulant agir de manière héroïque. Non, c'est absurde, ça n'arrivera jamais. Je m'accroupis à côté de l'agresseur et passe mon index devant ses narines, je sens son souffle. Il respire toujours, il n'est qu'assommé et non pas mort. En même temps quand on regarde le rocher qu'il vient de se prendre sur le crâne, se demander si il est en vie ou non est de mise. Je n'arrive pas à voir si il saigne ou non et il est hors de question que je touche sa tête pour en avoir le coeur net. Un soupir s'échappe de ma bouche et je secoue la tête, j'ai l'impression que le cauchemar est enfin terminé et que je ne risque désormais plus rien. « Non, il est juste dans les vappes. » Je me relève à toute vitesse et me rue dans les bras de celui qui en est la raison. Quelques larmes s'échappent encore de mes paupières sous le coup de l'émotion, je ne sais pas quoi dire alors je reste silencieuse, me contentant de fourrer mon visage dans le creux de son épaule et d'agripper mes doigts à sa veste. Aucune parole ne pourrait suffisamment faire honneur au sentiment de gratitude que j'ai à son égard. Sans lui, j'aurais clairement pu ne pas m'en sortir. « Merci. » Est le seul mot qui arrive à franchir mes lèvres, le seul qui soit vraiment nécessaire de toutes manières, il exprime l'ensemble de mes pensées.
Je me décolle de lui et décide de partir à la recherche de mes affaires qui ne sont que quelques mètres plus loin. Je laisse l'homme seul avec le corps juste le temps se prendre mon châle avant de l'enrouler autour de moi, de récupérer mon sac et de mettre la main sur mon smartphone. Qui ne s'allume plus et dont l'écran est fissuré de toutes parts. « Merde, merde, merde… » J'appuie de toutes mes forces sur le bouton d'accueil, à plusieurs reprises, sans aucun résultat. Fait chier. A mon retour sur les lieux, la brute est toujours inconsciente et l'homme s'est assis sur un banc métallique juste à côté de la haie. Je le rejoins et prends place à côté de lui. Il me lance un regard interrogateur et ma seule réponse sur le moment est de lui montrer mon téléphone réduit en miettes. Il a peut-être marché dessus au passage ce sale enfoiré. Je soupire longuement, soudainement prise par un nouvel élan de stress. « Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? » Je ne pourrais pas lui en vouloir si sa décision est de me laisser me démerder toute seule, il a déjà fait tant après tout. Je me recroqueville et attends sa réponse tout en réfléchissant au problème de mon côté.
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Sujet: Re: 18+ - Get off me [Flynn] (#) Dim 10 Juil - 17:31
get off me
alyx x flynn
I know what you're thinking. You're thinking, "Did that guy just fire five shots?" or "Did that guy just fire six shots?" You're gonna have to ask yourself a question. Do you feel lucky, punk? ✻✻✻ Flynn venait de faire un exploit qu'il ne se serait jamais cru capable de faire un jour. Comme dans les films, il s'était saisi du gros caillou et l'avait frappé par deux fois sur la tête de l'agresseur qui s'effondra sur le sol. Sur le moment, il ne réalisa pas ce qu'il venait d'accomplir. Certes, il venait de sauver une pauvre femme, mais il avait également agressé quelqu'un, même si c'était pour la défense. Et s'il l'avait tué ? Flynn regardait l'homme couché sur le sol en se demandant ce qu'il venait de faire. Pour lui, il l'avait juste assommé, mais si ça se trouvait, c'était plus grave que cela, et peut-être qu'il avait fait plus que le blesser. Quand cette pensée lui parvint, son cœur s'emballa. Si jamais c'était le cas, même s'il avait fait que défendre et qu'il ne risquait ainsi pas la prison, il aurait quand même tué quelqu'un.
Quand il émit sa crainte à voix haute, l'inconnue qu'il venait de sauver vérifia si son hypothèse était juste. Il la regarda faire avec appréhension. Il n'avait pas trop envie de savoir la réponse en même temps, parce que si jamais cela devait s'avérer vrai, il s'en remettra probablement jamais. Sauf qu'il n'avait pas le choix et qu'une grande part de lui avait envie d'être soulagée, si cela devait être faux. Il n'osait pas faire le moindre mouvement, totalement figé dans sa position, tremblant de peur et de panique. Le moindre cri, le moindre mouvement brusque, la moindre surprise à venait était cause possible d'une future attaque cardiaque à venir. Le verdict finit par tomber.
« Non, il est juste dans les vappes. »
Flynn parvint à s'approcher, doucement mais sûrement. Il la regarda elle et le corps de l'homme aléatoirement, puis :
« T'es sûre hein ? »
Avant de parvenir enfin à trouver son calme. Aussitôt, l'inconnue vint se serrer dans ses bras. Flynn en fut tellement surpris qu'il en échappa un cri. Ce n'était pas tous les jours qu'une fille qu'il n'avait vue ni d'Eve, ni d'Adam, se retrouvait comme ça, à lui faire un câlin. Bon, ce n'était pas non plus tous les jours qu'il sauvait les princesses et ça n'était pas plus mal comme ça. D'une certaine manière, cette expérience lui avait donné un peu plus confiance en lui. Quand il l'entendit le remercier, il ne répondit pas tout de suite, trop ahuri pour prononcer le moindre mot. Ce fut quand elle se détacha et qu'il put la voir droit dans les yeux qu'il trouva la force de parler.
« … de rien. »
Il avait envie d'ajouter que c'était normal, mais il était encore sous le choc, si bien qu'il en réfléchissait pas comme il le faisait en temps normal. Deux choses étaient sûres, la première, c'est qu'il ne pourra pas nourrir son chat ce soir. La seconde, c'est qu'il ne pourra pas dormir ce soir non plus. Beaucoup trop secoué, il se connaissait et il va penser à ce qu'il s'est passé de longues heures durant tout en se demandant si ce qu'il venait de vivre était la vraie vie ou le simple fruit de son imagination.
« … j'ai mal. »
Bien qu'il avait cessé de saigner, il sentait que ça avait un peu gonflé. Il n'osait pas appuyer là où il s'était fait frappé, parce qu'il savait que ça lui ferait mal. Une chance que sa dent soit restée en place, il aurait pu la perdre mine de rien. Pendant ce temps, la femme voulut extirper son téléphone, mais malheureusement, ce dernier n'était pas en état de fonctionner. Les voilà bien ! Elle demanda ce qu'ils allaient faire et Flynn en fut tout aussi désarçonné.
« Je.. sais pas... l'un de nous devrait... chercher la police, non ? »
Il glapit avant d'ajouter :
« Je peux rester là pendant que tu y vas... »
Il espérait juste que l'autre ne se réveillerait pas entre temps. Ou qu'elle n'allait pas l'abandonner malgré tout. C'était un peu stupide comme idée, mais il était dans un tel état de terreur qu'il avait peur de tout.
« Au fait... comment tu t'appelle ? »
Au moins ça, avant qu'elle n'aille chercher du secours.
Sujet: Re: 18+ - Get off me [Flynn] (#) Mer 13 Juil - 23:41
get off me.
Alyx & Flynn
Je demeure silencieuse et quasiment immobile sur le banc métallique de ce parc qui vient d'être le théâtre d'horreurs inommables, à côté de l'homme sans qui je ne serais sans doute plus de ce monde, ou du moins dans de beaux draps à l'heure qu'il est. Il a eu du mal à me répondre lorsqu'il a fallu le faire et je ne peux que le comprendre, les choses n'ont pas non plus été évidentes de sa perspective, je n'ai jamais eu à assommer quelqu'un avec une pierre mais j'imagine que ça doit prendre beaucoup de courage et de volonté intérieure sur le moment. Et en un seul geste, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il a endossé à son tour le costume d'agresseur. Cela étant dit, c'était pour la bonne cause et je ne le remercierai jamais assez de sa prise d'initiatives et de sa réaction face à cette épreuve par laquelle je viens de passer. Tout cela est cependant loin d'être totalement terminé puisque la brute est inconsciente pour l'instant mais ça ne durera pas, et je ne veux surtout pas avoir à l'affronter une seconde fois lorsqu'il se réveillera et reprendra le contrôle de son corps et de ses paluches aussi grosses que celles d'un ours. Je laisse échapper un long soupir puis tourne la tête vers mon compagnon de guerre qui saigne encore du nez, le coup de poing a du être terrible à recevoir, bien pire que la gifle qu'il m'avait collé par terre. « Tu… est-ce que ça va ? » Il hésite quelques secondes, tâtonne du bout des doigts sa joue enflammée et me regarde à son tour. « … j'ai mal. » Je l'imagine sans peine. Je glisse une main dans la poche de ma jupe et en ressors un mouchoir un peu froissé la seconde qui suit avant de lui tendre avec un faible sourire. « Tiens, tu devrais t'essuyer, ça coule pas mal quand même… » Il a été sacrément amoché, oui.
Je dépose mes pieds nus dans l'herbe humide et les balade sur le sol, je me sens plus vivante que jamais désormais et je compte bien prendre tout un tas de décisions à l'avenir me poussant à renforcer ma sécurité personnelle. Un spray au poivre ou même un petit taser de poche serait un incroyable investissement pour réagir face à ce genre d'individu. Une chose est en tout cas certaine, je ne parviendrai pas à trouver le sommeil cette nuit. Prenant mon courage à deux mains, je lui pose la question fatidique, celle qui pourrait déterminer la suite des événements. « Je… sais pas… l'un de nous devrait… chercher la police, non ? » Je laisse retomber mes épaules, c'est en effet la meilleure solution possible mais ça reviendrait à devoir nous séparer puisqu'il n'a pas son téléphone sur lui et que le mien est en mille morceaux dans ma main. Je baisse la tête pour l'observer entre mes doigts et le balance dans la poubelle à côté de nous dans un excès de fureur et de dégoût. Le remplacer m'est complètement égal, je sauvegarde de toutes manières toutes mes données de façon très régulière, je peste cependant contre son incapacité de fonctionner au moment où j'en aurais le plus besoin. A savoir maintenant, tout de suite. « En effet… Mais comment faire ? J'veux dire, on ne peut pas le laisser tout seul… On sait jamais. » Je n'ai pas envie qu'il s'enfuit et qu'il cherche ensuite à tout prix à me retrouver pour se venger.
« Je peux rester là pendant que tu y vas… » Le commissariat de police n'est en effet qu'à quelques rues du parc du centre-ville mais je me sens atrocement mal d'avoir à le laisser sans défense avec notre agresseur, cet immonde personnage. Je soupire longuement en prenant ma tête avec mes mains, dépitée. « Nous n'avons pas le choix… C'est la seule option qui tient la route. » Je me pince brièvement les lèvres avant d'ajouter. « Je vais chercher de l'aide et je reviens au plus vite pour qu'ils le coffrent et que tu sois sain et sauf également. » Son courage et son côté intrépide m'étonne grandement, un immense sentiment d'admiration m'assaille lorsque je pose de nouveau mes yeux sur son visage affolé. Il est hors de question que je l'abandonne et pourtant j'ai l'impression de le faire en quittant les lieux pour aller chercher le soutien des forces de l'ordre. Il se cambre et pose les coudes sur ses genoux, l'air désormais pensif. « Au fait… comment tu t'appelles ? » Un léger sourire étire mes lèvres, c'est vrai que nous n'avons même pas eu l'occasion de se présenter avec toute cette agitation. « Alyx. Alyx Lane. » Il hoche faiblement la tête en me répondant qu'il se prénomme Flynn. C'est un prénom tout aussi original que le mien et il lui va très bien. En posant mon regard au loin, j'aperçois mon sac à main trôner sur le sol, mes affaires répandues tout autour de lui. Je me lève en toute hâte et me rue sur sa position pour tout rassembler et le balancer dans le creux de mon bras droit. Je rejoins Flynn, sors un stylo bic de mon sac retrouvé et lui reprends le mouchoir que je lui ai tendu quelques instants plus tôt avant de griffonner dessus mon numéro de téléphone. « Au cas où ils voudraient me garder au commissariat et qu'ils enverraient une équipe te retrouver… contacte-moi quand tu veux… mais attends au moins quelques jours le temps que je rachète un téléphone et qu'on se remette de nos émotions. » Un léger rire s'échappe de ma bouche, je n'en reviens pas de trouver la force ultime de plaisanter après une telle scène. Je l'écourte rapidement ceci dit, je n'ai pas franchement le coeur à rire plus longtemps non plus. Je me racle la gorge et me penche vers mon héros pour l'enlacer une dernière fois. « Merci, Flynn. Si tu savais à quel point je te remercie. »
Je dépose un baiser sur sa joue et tourne les talons avant de fouler à nouveau les graviers et de me diriger en toute hâte vers le commissariat. Mon pas s'accélère à mesure que j'avance, j'en viens presque à en courir tellement je suis pressée de me sortir de cet immonde scénario, de cette terrible soirée qui n'avait pourtant pas si mal démarré. Des larmes coulent une nouvelle fois sur mon visage, je me sens tellement chanceuse. Je le suis, il faut que j'en sois consciente. Sans Flynn, je ne serais sans doute plus. J'arrive finalement au croisement de la rue où se trouve le bâtiment vers lequel je me rue. Un grondement au-dessus de moi, je sursaute et la pluie se met à tomber. Je m'arrête quelques secondes et relève la tête, plantée comme un piquet au beau milieu de la route. Cette pluie que je redoutais tant un peu plus tôt est en fin de compte la plus belle chose qui me soit arrivée de la soirée. Des gouttes d'eau se mêlent à mes larmes et j'écarte les bras pour sentir un peu plus la sensation d'être trempée. Les perles d'eau qui glissent sur ma peau me prouvent mieux que n'importe quoi que je suis vivante. Je suis en vie. Je me remets à marcher quelques instants plus tard et pousse la grande porte du commissariat dans un grand bruit sec. Trempée, à bout de souffle, paniquée, je vois des policiers me dévisager comme si ils venaient de voir un fantôme.