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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas]

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MessageSujet: Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] (#)   Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] EmptyVen 17 Fév - 20:16

❝ Nous sommes mamans, mais pas ensemble. ❞
Shaykas


Un énième aller/retour à l’hôpital pour prendre soin de mon fils, en tout cas pour le soutenir, pour être près de lui. Les heures que je passe ici, je ne les compte plus, Parker fait ce qu’elle peut pour tout tenir à bout de bras aussi. Son boulot, la maison, et moi… Je me suis promis de me rattraper, et je ne baisserais pas les bras, je tente de garder la tête haute, mais je me rends compte que la partie forte de tout ça, c’était Shay à l’époque, pas moi. Le moral et la conviction, c’était elle. Je suis encore une gamine capricieuse de l’Upper East Side. Pas que ça me manque, tout ça, le fric et le pouvoir, mais je crois que les choses étaient plus faciles soit quand j’étais ado, soit quand j’étais la fille de Santo Antonelli, de façon officielle. Quoi qu’il aurait pu faire quoi avec tous ses milliards mon père, hein ? Rien. Je crois. Rien.
Je réfléchi à la vie que mon fils aura, sans sa famille au complet. Mon frère est là à présent, sa mère est là, et puis son frère et sa sœur. Exit les liens du sang, rien à foutre, tout ça c’est une question de volonté et d’ouverture d’esprit. Les jumeaux ne seront jamais plus son frère et sa sœur que mon père ne sera son grand-père. C’est étrange de tout devoir renier comme ça, mais il a commencé le premier. Pourquoi je le laisse encore me foutre le moral en l’air, aussi loin qu’il soit ? Je commence pourtant à retrouver un peu ma bonne humeur, je vois que mon fils prend des forces chaque jour un peu plus. Il va s’en sortir, il est fort, Parker le lui dit tous les soirs. Elle vient après le boulot et reste une heure, parfois deux. Mais je sens bien que ça commence à l’inquiéter et à la peser. Bientôt, nous auront un autre équilibre à la maison. Très bientôt…

Je sors pour fumer une clope. Je me suis remise à fumer comme un pompier, mais je le cache à ma moitié. Pas besoin de rajouter ça à la liste des reproches à me faire. Je sais que je ne suis pas irréprochable. Mon téléphone sonne, un message de Shay, m’annonçant la naissance de sa petite fille. Rose. C’est très joli comme prénom. Elle a toujours eu du goût. Je souris, émue pour moi-même, ça n’est en rien mal placé. Je suis heureuse pour elle. J’aimerais toujours Shay d’une façon bien particulière. Lui dire oui n’était pas un hasard. Je l’aimais. Mais j’aime Parker d’une passion dévorante, d’un amour inconditionnel, c’est bien plus fort que moi.
Je remonte vérifier que mon fils dorme du sommeil du juste, lui accorde un dernier bisou et un dernier encouragement, je repasserais tout à l’heure, sans doute avec ma moitié.
Je reprends la route, direction l’hôpital, mais m’arrête en chemin pour un cadeau. Je sais exactement quoi prendre, c’est comme une évidence. Un petit Dory en peluche. Un bébé Dory. Je sais à quel point elle a pu craquer sur ce petit personnage en voyant le dessin animé. Sans doute que Rose aura les même goûts. Disney est une valeur sure, et je suis persuadée que Rose aura droit à une révision de ses classiques autant que possible ! Un paquet cadeau plus tard, je débarque à l’hôpital et demande sa chambre. Je monte à l’étage et frappe doucement à sa porte, de peur de réveiller la petite Rose. J’entre une fois son consentement obtenu et lui sourit. Ça me rappelle beaucoup de choses tout ça… En particulier mon fils, dont je n’ai pas encore fait le deuil. Mais c’est de la joie qu’on me demande là tout de suite ! « Bonjour… » Je lui souris, et m’exprime d’une voix très basse. Je dépose un baiser sur son front. «Félicitations ma puce… » Je ne sais pas pourquoi je continue à lui donner de petits surnoms, c’est naturel. Je jette un coup d’œil au berceau. C’est dingue comme les enfants deviennent l’attention première au détriment de leurs parents ! « Wow, elle est sublime. » Je la trouve vraiment belle, objectivement parlant. Elle a le visage fin de sa maman. «Tiens, j’espère que ça vous fera plaisir à toutes les deux. » Je lui souris et lui tend mon paquet, presque sans y faire attention avant de reporter mon attention sur Rose, qui respire toute seule et est en pleine forme. Ça me fait tout bizarre. « Tu crois que… que je peux la prendre ? Tu me dis si… » Je n’ose même pas faire une phrase complète !
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MessageSujet: Re: Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] (#)   Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] EmptyLun 20 Fév - 10:44

J’ai du mal à y croire. Rose est dans mes bras, je la regarde bouger ses petits bras, ses petites jambes. Elle commence à faire entendre sa voix et je ne me lasse pas de la regarder évoluer, bouger. Je détaille chacun de ses traits, sa petite bouche, son nez. Je m’émerveille de la voir se nourrir tout contre moi. J’aurai envie de ne même pas dormir pour ne pas louper une seule seconde. Le temps passe tellement vite, j’ai l’impression que demain elle aura 18 ans et elle me dira qu’elle veut dormir chez son petit ami. Je sais que ça arrivera sûrement plus tôt que ça, mais j’ai encore le temps. Phoenix vient tous les jours quand elle ne dort pas avec moi. J’ai eu pas mal de visites depuis trois jours que Rose est née, et ça me fait du bien de savoir que je ne suis pas réellement seule. Léo sera la quand j’en aurai besoin, et Nix m’a bien fait comprendre la même chose. C’est à moi de savoir ce que je veux avec elle. Ce n’est pas très évident, j’aime sa présence, j’aime ce lien qu’elle a déjà avec Rose. Pourtant je ne me laisse pas le temps d’y réfléchir, je suis beaucoup trop focalisée sur ma fille. Pour le moment, elle sort, et moi je prends un peu le temps de lire. Mais j’entends quelques coups frappés à la porte, doucement, et je réponds par la positive pour laisser la personne entrer. Je souris immédiatement en voyant le visage de mon ex-femme se présenter. Je suis contente d’avoir réussi à passer outre notre séparation difficile, sa trahison. Aujourd’hui je ne lui en veux plus, je suis heureuse qu’elle ait réussi à devenir mère, j’ai d’ailleurs hâte d’avoir des nouvelles de son fils Lenny. « Bonjour… » Elle vient déposer un baiser avec tendresse sur mon front et je ferme les yeux une seconde pour l’apprécier au maximum. « Félicitations ma puce… » « Merci. » Je continue de lui sourire, heureuse qu’elle ait pu passer me voir, qu’elle ait pris le temps d’ailleurs puis surtout qu’elle ait lâché son fils en couveuse pour rencontrer ma fille. C’est étrange de se dire qu’on a eu un enfant ensemble, et qu’aujourd’hui on en a un chacune. Lukas se penche au-dessus du berceau de Rose. « Wow, elle est sublime » Je lui souris, fièrement. J’avoue qu’elle est particulièrement jolie, même si j’ai du mal à être objective. « Tiens, j’espère que ça vous fera plaisir à toutes les deux. » « Merci mais tu n’étais pas obligée.. » J’ouvre le paquet qu’elle me tend et découvre la peluche. « Elle est trop mignonne ! » Je la dépose dans le bas du berceau qui est bien assez grand, avec les autres peluches offertes par mes proches. « Tu crois que… que je peux la prendre ? Tu me dis si… » Je ris légèrement, amusée par ses phrases non terminées. « Bien sûr que tu peux la prendre Lukas. » Elle a été la deuxième mère de notre fils, elle a été une mère parfaite même si elle en est pas convaincue puisqu’elle se croit encore celle qui a été à l’origine de la disparition de Wyatt. Mais je préfère ne pas y penser. Doucement, elle soulève ma petite crevette, avec beaucoup d’attention, et je crois que je suis un peu plus émue que ce que je ne l’aurai pensé. « Comment va Lenny ? »
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MessageSujet: Re: Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] (#)   Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] EmptyLun 20 Fév - 16:39

❝ Nous sommes mamans, mais pas ensemble. ❞
Shaykas


Shay m’invite à entrer. Pour venir d’y passer, je sais ce que veut dire être à la maternité et attendre les visites, c’est parfois aussi long que rester seul devient un plaisir. En tout cas, en ayant son petit bout tout près d’elle, j’imagine que le temps, elle ne doit pas le voir passer. Je me souviens pour notre fils, qu’elle restait des heures à le regarder dormir, qu’elle pouvait m’attendre des journées que je termine mon service pour les rejoindre, sans se lasser du regard qu’elle posait sur lui. Je me souviens aussi que parfois, je me sentais indigne, de devoir aller passer mes journées à risquer ma vie alors que Shay protégeait celle qu’on venait de mettre au monde, et puis tout a fini par trouver sa place, comme par enchantement, sans qu’on n’ait le temps de s’en rendre compte. « Merci mais tu n’étais pas obligée.. » Pas de maternité sans un cadeau, pour le bébé au moins ! Rose est vraiment sublime, c’est le genre de bébé dont on n’arrive pas à détacher son regard. Une petite fille, le rêve de Shay en plus. Je sais que j’ai toujours préféré avoir un garçon, parce que je ne sais pas si je saurais élever une fille. L’élever comme moi j’aurais dû l’être. En étant une bonne mère, pleine de conseils qui lui serviront, bienveillants, et gérer sa crise d’ado quand elle commencera à dériver comme moi. Je sais quel genre d’ado j’étais et franchement, si je suis clean et en vie aujourd’hui, je le dois à Shay, en priorité.

« Bien sûr que tu peux la prendre Lukas. » Je demande, on ne sait jamais, ce n’est pas ma fille et je comprendrais qu’elle m’en veuille encore. Venir la voir est important mais je pourrais comprendre sa rancœur. Je ne voulais surtout pas prendre trop de place, surtout pas marcher sur les plates-bandes de Shay. Nous serons toujours spéciales l’une pour l’autre, mais d’une façon différente à présent. Je prends rose avec une infinie délicatesse, et la regarde comme on regarde la merveille que la nature est capable de faire. Je prends place dans le fauteuil, tout près du lit, et ne me lasse pas de ce contact avec un si petit être, surtout si fragile. « Comment va Lenny ? » « Il s’accroche. » Je prends une inspiration un peu plus longue. Le regard rivé sur Rose, qui a beaucoup des traits fins de Shay. «Ca va en s’arrangeant, mais il a besoin d’une surveillance constante et il ne peut toujours pas se nourrir tout seul. Mais les médecins sont optimistes, ça se compte en nombre de jours, selon eux… » Qui paraissent être une éternité. Ça fait déjà un mois ! Je ne sais pas comment on tient, on m’aurait dit que j’aurais tout ce temps-là devant moi avant de voir le bout du chemin, je crois que je ne l’aurais pas cru, pas cru pouvoir tenir.

Rose ouvre les yeux, et me voilà émerveillée. On perd tous des tas de neurones face à un bébé. Et je me rends compte adorer ça. Quand mon fils me fera son premier sourire, je ne vais pas m’en remettre ! Puis, elle régurgite légèrement et mon premier réflexe est de tendre la main pour attraper un bavoir. Je me rends compte avoir gardé ceux que j’avais pour Whyatt, c’est très surprenant. Mais quand mon regard se pose sur le bavoir, il se pose aussi sur une paire de lunettes de soleil qui n’appartiennent à rien en Shay, ainsi que certaines fringues qui, je sais, ne sont pas les siennes, parce qu’elles sont totalement mon style. « Je vois que tu n’es pas seule, enfin pas totalement… » Lui lançant un regard et un sourire plein de sous-entendus. « J’imagine que c’est à Phoenix ? Tu n’as pas gagné grand-chose niveau style. » Elle qui n’appréciait pas exactement ce que je portais… Mais ça me fait sourire, au fond elle adorait ça visiblement.
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MessageSujet: Re: Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] (#)   Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] EmptyLun 20 Fév - 18:12

Je trouve ça adorable que Lukas arrive avec un cadeau. Je n’ai même pas pris le temps d’aller la voir à l’hôpital, de rencontrer son fils. Je crois que le fait même que ce soit un garçon, le sien en plus de ça, je ne suis pas totalement prête. Si c’est moi qui ai mis Whyatt au monde, c’était quand même les ovules de Lukas, et donc sa génétique, son ADN. Tout comme l’est Lenny. Je crois que j’ai trop peur de me retrouver confrontée à un enfant que ressemble beaucoup à celui que nous avons perdu. Il me faudra sûrement encore un peu de temps, je n’en sais rien. Pour l’instant je suis là, et je sais qu’elle comprend que je ne sois pas encore passée voir son fils. Du moins, je l’espère. Je la regarde prendre Rose dans ses bras et je souris. Une vague de souvenirs soulève en moi une certaine émotion. Je repense à la première fois où elle avait pris notre fils dans ses bras, le regard qu’elle posait sur lui. C’est comme si tous ses doutes s’étaient envolés, comme par magie. Elle avait peur de devenir maman, et à l’instant où elle l’a pris dans ses bras, elle s’est sentie mère, autant que moi. Je me doute qu’elle a pu ressentir ça à nouveau avec Lenny, mais d’une toute autre manière puisqu’elle n’a pas encore eu la chance de pouvoir le prendre dans ses bras. Je me risque à poser la question, espérant du plus profond de moi que la réponse sera positive. Elle ne se remettrait jamais de la perte d’un deuxième enfant. Qui s’en remettrait ? « Il s’accroche. » Je sens l’émotion dans sa voix et je n’ose même pas demander plus de détails. Mais elle s’en doute et répond à mes questions non verbales. « Ca va en s’arrangeant, mais il a besoin d’une surveillance constante et il ne peut toujours pas se nourrir tout seul. Mais les médecins sont optimistes, ça se compte en nombre de jours, selon eux… » Je hoche la tête en lui adressant un sourire qui se veut rassurant. « Ça ira j’en suis sûre. Et ça fera de lui un vrai petit combattant. Tu restes confiante j’espère ? » Depuis que nous nous sommes rencontrées, je lui ai appris à être plus positive, elle avait toujours tendance à voir le côté noir dans chaque chose, et je pense avoir été assez présente pour lui apprendre à voir le bien en chaque chose. Je pense que son fils a besoin de sentir tout l’amour de sa mère, de ses mères, et surtout la force qu’elles lui donnent pour se relever de cette épreuve. Lukas est épuisée, je le vois, les traits de son visage sont tirés par l’angoisse, le manque de sommeil. Mais elle reste quand même magnifique.

Rose se réveille doucement et je laisse Lukas s’en occuper. Elle essuie sa bouche et pose alors son regard sur les affaires que Nix a laissées en partant tout à l’heure pour aller voir sa mère. « Je vois que tu n’es pas seule, enfin pas totalement… » Son regard est lourd de sous-entendus. Je plisse un peu les yeux en la regardant, essayant au mieux de ne pas lui sourire pour ne pas nourrir - pour le moment - ses suspicions. « J’imagine que c’est à Phoenix ? Tu n’as pas gagné grand-chose niveau style. » Cette fois je ne peux retenir un petit rire amusé. « Je suis maudite. Les filles au style dévergondé me poursuivent, j’y peux rien… » Je hausse les épaules en lui souriant de plus belle. « Oui, c’est les affaires de Phoenix. On était ensemble quand j’ai perdu les eaux, c’est elle qui m’a amenée ici. » Je ne sais pas si j’ai besoin de préciser que donc j’avais passé la saint valentin avec elle, et aussi qu’elle m’a tenu la main pendant mon accouchement. « On a… » J’hésite un instant avant de poursuivre. « Enfin j’ai décidé de lui laisser une chance. C’est pas facile pour moi, tu me connais, lâcher prise, faire confiance à quelqu’un tout ça… » Je grimace un peu. « Pour le moment ça se passe bien, on y va doucement. » Elle me sourit et j’en fais de même. « Et toi avec Parker ? Tout va bien ? Elle est tombée amoureuse de Lenny elle aussi ? »
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MessageSujet: Re: Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] (#)   Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] EmptyMar 21 Fév - 0:58

❝ Nous sommes mamans, mais pas ensemble. ❞
Shaykas


Shay m’a énormément appris, beaucoup plus que je ne pensais pouvoir en apprendre de qui que ce soit. J’étais une tête dure à l’époque où j’ai pu la rencontrer. Une foutue rebelle, une gamine pourrie gâtée qui pensait que tout lui était dû, et à qui rien ne pouvait arriver. Et puis je me suis rendue compte que l’argent était un pouvoir, certes, mais qu’il ne réglait pas tout et qu’il y avait milles façon d’être heureux sans, contrairement à ce qu’on avait toujours pu m’apprendre. Shay m’a aussi appris que la vie n’était pas que déceptions, que des gens pouvaient être fiers de moi sans rien attendre en retour, comme elle l’était de moi, sans attendre que je ne lui offre quoi que ce soit pour la remercier, que c’était naturel, parce qu’elle m’aimait, tout simplement. Voir les choses différemment, le verre à moitié vide, c’était mon truc, elle, elle le voyait plein. Nous étions différentes, et nous le sommes encore, nous sommes totalement opposées l’une et l’autre, mais nous nous sommes aimées comme des dingues. « Ça ira j’en suis sûre. Et ça fera de lui un vrai petit combattant. Tu restes confiante j’espère ? » «J’essaye. Mais j’ai jamais été l’élève la plus facile à convaincre, tu le sais. Je me dis que c’est peut-être le karma. » Elle m’en a parlé de tout ça aussi, fait le bien autour de toi et ta vie sera belle. J’ai trompé Shay, et je me retrouve avec un bébé qui s’accroche à la vie, et je m’en veux parce que si c’est le cas, c’est mon fils qui paye mes erreurs. Je ne suis pas très croyante, mais je ne sais plus trop à quoi me raccrocher alors je me dis que tout peut servir. Tout a une légitimité dans ce genre de situation ou rien n’a l’air d’avoir de sens.

« Je suis maudite. Les filles au style dévergondé me poursuivent, j’y peux rien… » « Un conseil, si tu veux que ça dure, surtout ne jette pas son jean fétiche, troué ou pas. Nous étions mariées, j’ai dû te pardonner, rien ne l’y oblige, elle. » Je ris, sincèrement, parce que je lui en ai voulu un long moment de jeter ce foutu jean que je trainais depuis le lycée ! Tellement troué qu’il y avait plus de trou que de jean mais il était important pour moi, parce que j’adorais le mettre pour trainer. Je crois que Shay ne voyait là-dedans qu’un tas de chiffons bons à jeter. Mais c’est tout elle, de râler pour une chose qu’elle adore au final. Elle s’en était tellement voulu qu’elle avait dévalisé les magasins pour m’offrir toutes sortes de fringues bien dans mon style, qui ne lui plaisaient pas forcément. « Oui, c’est les affaires de Phoenix. On était ensemble quand j’ai perdu les eaux, c’est elle qui m’a amenée ici. » « Oh… donc, le soir de la Saint-Valentin… » Je crois que ça devient plus clair, elles l’ont passée ensemble et Shay a accouché durant leur soirée, c’est donc elle qui l’a déposée ici. Que de romantisme ! « On a… Enfin j’ai décidé de lui laisser une chance. C’est pas facile pour moi, tu me connais, lâcher prise, faire confiance à quelqu’un tout ça… » « Je sais, mais tu as réussi à le faire une fois, alors tu sais que ce n’est pas insurmontable. Elle ne mérite sans doute pas moins que moi, Shay. » Je sais à quel point elle a eu du mal à lâcher prise avec moi, à se laisser aller, à se convaincre qu’une femme pourrait la rendre heureuse, même si ça n’a pas été toute sa vie, nous avons eu de très belles années, et un beau mariage, quoi qu’on en dise. Elle peut et doit faire attention à ouvrir son cœur une nouvelle fois, elle ne peut pas se permettre de fermer la porte au bonheur, elle est trop jeune pour ça, et a trop à offrir.

« Et toi avec Parker ? Tout va bien ? Elle est tombée amoureuse de Lenny elle aussi ? » «Oh Parker est tombée amoureuse de mon fils bien avant moi… J’ai eu du mal à en vouloir, à me dire que je pourrais être mère moi-même. J’ai bien failli faire une connerie, et aujourd’hui il est là… branché de tous les côtés. » Je ne suis pas la mère de l’année, mais je crois que je vais devoir passer le restant de mes jours à me rattraper, parce qu’il le mérite, et ce sera ma raison de vivre, me faire pardonner pour tout ça. « Elle est très contente qu’il soit là, et c’est elle qui m’a convaincue de le garder. Je me suis promis d’être une bonne maman, de l’essayer en tout cas. Mais aussi bonne que toi, je peux pas lui promettre à lui. » Shay a toujours été la mère parfaite, je sais que Whyatt aurait été un petit roi, épanoui, heureux, bien dans ses baskets, bien plus que moi je ne l’ai jamais été, et ça aurait été en grande partie, pour ne pas dire totalement grâce à elle. Shay est équilibrée pour deux, ce que je ne suis pas. «Pour en revenir à Phoenix… Shay, le regard qu’elle pose sur toi, c’est celui que j’avais moi-même, celui qui ne voit plus rien autour que toi dans l’univers où elle se trouve. Alors ne laisse pas passer ta chance, elle peut te rendre heureuse, je suis même sûre qu’elle peut toutes les deux vous rendre heureuse. Lance-toi, ne prends plus le risque de le regretter. » Je ne veux que son bonheur et je sais que la peur a tendance à la paralyser, alors si j’ai une chance la rassurer et de la conforter dans son choix… Rien à voir avec sa célébrité, j’observe simplement la façon dont elle couve la femme que j’ai aimée du regard, et j’ai mes réponses.
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MessageSujet: Re: Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] (#)   Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] EmptyMar 21 Fév - 10:06

Je sais que Lukas n’est pas toujours confiante, même si c’est ce qu’elle essaie de faire croire au reste du monde. Mais moi, je la connais assez pour savoir que même si elle ne le dit pas, elle a peur, elle flippe plus que de raison. Elle n’a jamais été la femme la plus positive que je connaisse, et c’est pour cette raison que j’essaie de la raisonner en lui demandant si elle est confiante. Elle doit l’être, pour son fils, pour elle. C’est vital. « J’essaye. Mais j’ai jamais été l’élève la plus facile à convaincre, tu le sais. Je me dis que c’est peut-être le karma. » Je secoue la tête, dépitée. « Arrête tes bêtises ! Ça n’a rien à voir avec le karma ou alors tu n’as vraiment rien compris au principe du karma ! » Je lui adresse un sourire tendre avant de poursuivre. « Si tu lui files tous tes doutes, il n’aura pas autant de facilités à sortir de là que si tu lui donnes toute la force dont tu peux faire preuve. Je sais que tu en es capable Lukas. Pour lui. » Je soutiens son regard avec force pour qu’elle comprenne qu’elle est la clé de tout, et que c’est à elle de décider. Je sais aussi qu’elle fera tout pour son fils, il lui suffit juste d’être un peu aiguillée. Nous changeons vite de sujet lorsque mon ex-femme remarque les affaires de Phoenix posées là au pied de mon lit. « Un conseil, si tu veux que ça dure, surtout ne jette pas son jean fétiche, troué ou pas. Nous étions mariées, j’ai dû te pardonner, rien ne l’y oblige, elle. » Je plisse les yeux en la fusillant faussement du regard. Je crois que j’ai assez culpabilisé pour ça, qu’elle le remette sur le tapis n’est pas la meilleure idée qui soit. Mais ça me fait plus sourire qu’autre chose. J’avoue finalement à la jeune femme qu’il s’agit bien des affaires de Phoenix. Je passe outre son commentaire sur la st valentin et lui parle de mes peurs, malgré la chance que j’ai décidé d’offrir à la chanteuse. « Je sais, mais tu as réussi à le faire une fois, alors tu sais que ce n’est pas insurmontable. Elle ne mérite sans doute pas moins que moi, Shay. » Je me pince un peu les lèvres. Je me force à ne pas repenser à tout ça, à elle, à nous, à ce qu’aurait pu être notre vie si on n’avait pas perdu Whyatt, si elle ne m’avait pas trompée. Je ne sais pas si on aurait continué à être heureuses ou si ça aurait fini par capoter d’une manière ou d’une autre. Je ne peux pas dire que je suis malheureuse, je viens de mettre au monde une petite merveille et si le passé devait changer alors elle n’aurait pas sa place dans ma vie et je ne peux m’y résoudre. Pourtant j’ai du mal à aller de l’avant, ma vie semble tellement décousue que je me sens légèrement perdue.

Plutôt que de me laisser emporter par la mélancolie et une certaine forme de regrets, je demande à Lukas si sa nouvelle petite amie a elle aussi eu un coup de coeur pour l’enfant qu’elle vient de mettre au monde. C’est important pour moi de savoir que Lukas est aimée et entourée, qu’elle n’a pas tout abandonné avec moi pour finir seule avec son fils. « Oh Parker est tombée amoureuse de mon fils bien avant moi… J’ai eu du mal à en vouloir, à me dire que je pourrais être mère moi-même. J’ai bien failli faire une connerie, et aujourd’hui il est là… branché de tous les côtés. » Je me pince un peu les lèvres, ressentant son émotion au plus profond de mon être. Ça n’a pas dû être facile, elle qui me refusait sans cesse un deuxième enfant. Elle n’a pas eu le choix que d’accepter Lenny qui est arrivé sans prévenir. « Elle est très contente qu’il soit là, et c’est elle qui m’a convaincue de le garder. Je me suis promis d’être une bonne maman, de l’essayer en tout cas. Mais aussi bonne que toi, je peux pas lui promettre à lui. » Je secoue la tête une nouvelle fois. « Arrête de raconter n’importe quoi. » Cette fois je me lève de mon lit et m’approche de Lukas alors qu’elle tient encore ma fille dans ses bras. C’est étrange de dire ma fille, elle aurait peut-être pu être notre fille dans d’autres circonstances. « Tu as été, es et sera une mère formidable, il ne faut pas que tu en doutes… » Je viens glisser une main dans son dos et dépose un baiser sur sa tempe. Une fois l’émotion du moment à peu près passée, je me rassieds sur mon lit et ne la lâche pas des yeux. « Pour en revenir à Phoenix… Shay, le regard qu’elle pose sur toi, c’est celui que j’avais moi-même, celui qui ne voit plus rien autour que toi dans l’univers où elle se trouve. Alors ne laisse pas passer ta chance, elle peut te rendre heureuse, je suis même sûre qu’elle peut toutes les deux vous rendre heureuse. Lance-toi, ne prends plus le risque de le regretter. » J’esquisse un petit sourire. « Elles sont déjà très proches, Rose et Phoenix. Quand j’étais encore enceinte à peine Phoenix posait ses mains sur mon ventre que Rose jouait avec elle. Je sais pas trop ce qui s’est passé entre elles. Mais je me demande si Nix n’est pas autant amoureuse de ma fille que de moi ! » Je ris un peu et hausse les épaules, finalement, c’est mieux ça plutôt qu’elle ne se sente pas à l’aise avec l’idée que sa nouvelle petite amie ait un bébé. Sait on jamais. « Dis-moi, je suis pas encore sortie, j’ose pas, mais y’a des journalistes ou des photographes ou je sais pas quoi à l’entrée de la maternité ? » Lukas sait que je ne suis pas du genre à me vanter de ma pseudo célébrité. Mais c’est vrai que depuis que Nix est entrée dans ma vie, les médias ne me lâchent plus. Et maintenant qu’ils savent qu’elle est en Nouvelle Zélande, c’est encore pire. Je suis loin d’être tranquille !
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MessageSujet: Re: Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] (#)   Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] EmptyMar 21 Fév - 15:43

❝ Nous sommes mamans, mais pas ensemble. ❞
Shaykas


« Arrête tes bêtises ! Ça n’a rien à voir avec le karma ou alors tu n’as vraiment rien compris au principe du karma ! » « Shay, mon truc c’est toujours le sport à la télé, évidemment que j’ai rien compris ! » Qu’elle ne croit pas que Parker ait fait des miracles, je suis toujours la même, avec les goûts qui ne lui plaisaient pas et ceux avec lesquels elle devait composer chaque jour. « Si tu lui files tous tes doutes, il n’aura pas autant de facilités à sortir de là que si tu lui donnes toute la force dont tu peux faire preuve. Je sais que tu en es capable Lukas. Pour lui. » Et elle a raison, je me contente de hocher la tête et de lui faire comprendre qu’elle a raison, qui mieux d’autre qu’elle pourrait me donner un avis extérieur ? En dehors de Parker, dont le jugement n’est pourtant pas très objectif non plus.

Je lui rappelle l’épisode du jean, histoire qu’elle ne fasse pas la même chose avec celui de Phoenix, bien que j’imagine qu’un jean troué, elle s’en foute étant donné ses moyens et tout ce qu’elle a comme fringues, mais je crois que c’est une personne qui me ressemble et sans vouloir m’aventurer, je crois aussi que c’est ce côté-là qui la rassure chez elle, autant qu’il l’inquiète. Elle n’est pas en terrain inconnu, c’est au moins ça. Et sans doute que Phoenix a de quoi prendre plus de recul que moi à l’époque sur leur relation. En même temps, ce n’est pas comme si Shay lui laissait le choix.
Je lui parle finalement de mes doutes face à ma nouvelle maternité. Whyatt était génétiquement mon fils, même si je ne l’ai pas porté et je me suis tout de suite sentie connectée à lui, une fois dans mes bras, et il était hors de question qu’on ne me le retire, et pourtant la vie ne m’a pas laissé le choix. C’était comme ça et pas autrement. Je ne m’en suis pas remise et je ne m’en remettrais sans doute jamais mais il va bien falloir que je fasse ce deuil, comme Shay l’a fait, pour pouvoir jouir pleinement de ma nouvelle maternité. « Arrête de raconter n’importe quoi. » C’était déjà elle qui me boostait quand nous avons enclenché le processus pour devenir mères. Et je sais qu’elle est encore là aujourd’hui. « Tu as été, es et sera une mère formidable, il ne faut pas que tu en doutes… » Je ne peux pas répondre à ça, ça me fait encore tout bizarre de me dire que je suis responsable d’une aussi petite vie. Je passe mon temps à risquer la mienne et à en sauver en arrêtant des criminels, mais cette vie-là, je l’ai créée !

J’en reviens à Phoenix, chacune sa croix et je crois que la sienne est plus sympa à aborder que la mienne ! « Elles sont déjà très proches, Rose et Phoenix. Quand j’étais encore enceinte à peine Phoenix posait ses mains sur mon ventre que Rose jouait avec elle. Je sais pas trop ce qui s’est passé entre elles. Mais je me demande si Nix n’est pas autant amoureuse de ma fille que de moi ! » « Alors qu’est-ce-qui te retient ? Elle a déjà trois parents. Je ne sais pas si tu retrouveras quelqu’un qui aimera ta fille autant que toi. C’est une chance Shay, crois-en mes six belles-mères… Et je te le répète, Pheonix n’est pas juste amoureuse de toi, elle est RAIDE DINGUE de toi ! Tu crois que je les occupe comment mes journées quand Lenny dort ? » Avec la presse people, il m’arrivait même d’en faire les titres quand mon père était au cœur d’un scandale, dans les précédentes vies où j’étais encore étudiante à la high school de New-York, une des plus privées, des plus renommées et des plus chères, comme quoi avoir un peu de fric rend l’attention de tout monde plus intense. C’est d’une connerie !
« Dis-moi, je suis pas encore sortie, j’ose pas, mais y’a des journalistes ou des photographes ou je sais pas quoi à l’entrée de la maternité ? » « T’es une vraie star maintenant ! » Je ris, sans réveiller Rose, qui s’est rendormie dans mes bras. « Oui, ils sont une dizaine en bas, mais tu sais, je suis encore flic… » Je peux faire la circulation moi, ça ne me pose pas le moindre souci et ça me rappellera des souvenirs. Je ne sors jamais sans ma plaque, sans laquelle je me sens nue. « Tu sors quand ? Je peux toujours t’escorter. Par où elle passe ta nouvelle moitié ? Me fait pas croire qu’elle n’était là que pour te déposer à la maternité. Tes draps sont défaits à deux endroits du lit, et ce t-shirt est froissé de ce matin, d’ailleurs c’est même pas le tient. Et ça là-bas, c’est mon sweat de la fac, donc il est pas venu tout seul… » Je lui avais laissé ce sweat au début de notre relation et elle n’a jamais voulu me le rendre. Je sais que ça n’a plus la même signification mais il est à elle à présent. Et le fait que Pheonix lui apporte ce sweat là en particulier, c’est qu’elle l’a connait bien, bien mieux que Shay ne peut le croire. Je suis flic, j’observe, et d’ailleurs, le geste me touche. Le fait qu’elle aime toujours autant ce bout de tissu, pourtant, elle l’a porté et reporté, sans jamais se lasser. C’est presque comme un doudou.

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MessageSujet: Re: Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] (#)   Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] EmptyMar 21 Fév - 22:13

Après avoir rassuré un peu Lukas, lui avoir tiré les oreilles pour qu’elle soit un peu plus positive, je la laisse reprendre l’ascendant sur la conversation. Elle me questionne par rapport à Phoenix et je lui réponds le plus sincèrement du monde. Je me pose déjà beaucoup de questions sur notre relation, mais en parler ouvertement me donne une autre facette de mes pensées. J’en parle beaucoup avec ma soeur mais j’ai toujours l’impression de la sentir moins objective, étant donné qu’elle adore Nix. Lukas, c’est autre chose, c’est mon ex-femme, elle ne peut pas juger la nouvelle personne qui partage ma vie maintenant de manière subjective. Je sais qu’elle m’aime toujours, d’une manière bien différente de quand nous étions encore mariées, mais elle veut mon bonheur, ça a toujours été, et j’espère que ce sera toujours le cas. « Alors qu’est-ce-qui te retient ? Elle a déjà trois parents. Je ne sais pas si tu retrouveras quelqu’un qui aimera ta fille autant que toi. C’est une chance Shay, crois-en mes six belles-mères… Et je te le répète, Pheonix n’est pas juste amoureuse de toi, elle est RAIDE DINGUE de toi ! Tu crois que je les occupe comment mes journées quand Lenny dort ? » Je souris en baissant un peu le regard, rougissant presque. Entre mes mains, c’est le t-shirt de Nix que je trifouille presque nerveusement. Je me pince un peu les lèvres, heureuse de connaître l’avis de Lukas qui me conforte dans l’idée que ma décision vis à vis de Phoenix est certainement la bonne. La chance que je nous donne est une bonne chose, je commence à en être de plus en plus persuadée. Je ne réponds rien, mais lui demande quand même s’il y a du monde en bas. J’ai déjà posté une photo de Rose et moi sur les réseaux sociaux et je l’ai vue être repartagée maintes et maintes fois. « T’es une vraie star maintenant ! » Je secoue la tête et ris un peu, amusée. « Oui, ils sont une dizaine en bas, mais tu sais, je suis encore flic… » Je penche la tête légèrement sur le côté comme pour lui demander ce qu’elle veut dire par là. « Tu sors quand ? Je peux toujours t’escorter. Par où elle passe ta nouvelle moitié ? Me fait pas croire qu’elle n’était là que pour te déposer à la maternité. Tes draps sont défaits à deux endroits du lit, et ce t-shirt est froissé de ce matin, d’ailleurs c’est même pas le tient. Et ça là-bas, c’est mon sweat de la fac, donc il est pas venu tout seul… » Je pose mes yeux sur chaque chose qu’elle énumère et fronce un peu les sourcils. « Eh ! Dites donc Melle Antonelli ! C’est plus du manque à ce niveau là, va falloir reprendre le boulot sans trop tarder ou au moins bouffer des polars ! » Je ris un peu et soupire légèrement. « Je sais pas quand je sors, sûrement dans deux ou trois jours. Nix passe par l’entrée du personnel, sa mère a vu avec les gérants de la clinique pour éviter le brouhaha en bas dans le hall. » Je souris légèrement et me penche pour récupérer mon sweat sur le fauteuil à côté de moi. « Et ce n’est pas TON sweat, c’est le mien, depuis un bail maintenant ! » Je baisse les yeux sur lui en tendant légèrement le tissus. Il ne ressemble plus à grand chose, mais je l’aime. « J’arrive pas à me résigner à le jeter. Nix ne sait pas qu’il t’appartenait, je suppose que c’est pour ça qu’elle me l’a ramené. Elle sait que je l’adore mais elle ne connaît pas son histoire. » Je froisse le tissus entre mes doigts et relève les yeux vers Lukas. « J’ai du mal à croire qu’il se soit passé tant de choses en même pas un an. » C’est vrai, il y a un an nous étions encore mariées, pas spécialement les plus heureuses, mais ça se passait pas si mal. « Des fois je me demande si on aurait pu éviter tout ça… » Je me déteste sur le moment de penser à ça parce que ça signifie que Rose n’aurait pas vu le jour. Mais je ne peux m’en empêcher. J’aime toujours Lukas d’une manière particulière. Elle fera toujours partie de ma vie, et je ne sais pas si j’arriverai à aimer Phoenix comme j’ai pu aimer Lukas. Pour elle, c’est différent, elle m’a avoué avoir aimé Parker plus que de raison quand elle était plus jeune. Tout se mélange et clairement les hormones de la grossesse me titillent, pas de la meilleure des façons. Je soupire et lève les yeux au ciel en souriant un peu jaune. « C’est ridicule, oublie cette réflexion, je crois que tout ça m’a un peu trop bouleversée. »
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MessageSujet: Re: Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] (#)   Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] EmptyMer 22 Fév - 0:07

❝ Nous sommes mamans, mais pas ensemble. ❞
Shaykas


Il me tient à cœur de rappeler à Shay ce qu’elle a toujours fait pour moi, me remonter le moral et me dire à quel point j’avais de la valeur. Comment peut-elle toujours m’en avoir trouvé autant tout en n’ayant aucune conscience de la sienne ? Ce n’est pas pour rien que j’ai préféré une fille totalement différentes de celles autour de qui je tournais au départ. Shay n’aurait même jamais dû être une de mes prétendantes. Trop sage, trop droite, trop conventionnelle. Avec mon caractère, il n’y avait aucune chance que ça fonctionne. Et pourtant… Le feu a rencontré la glace, et j’ai réussi à lui faire prendre conscience qu’il fallait lâcher prise, tout comme elle a fini par m’apprendre que me faire du mal n’arrangerait en rien l’image que j’aurais de moi-même, ou que les autres auraient, et je ne serais pas plus heureuse. C’est elle qui m’a montré où se trouvait le bonheur.
Et ce bonheur, je le trouvais aussi dans mon job, et je le trouve toujours, quand ça ne finit pas à l’hôpital avec deux balles dans le corps. Mais c’est un détail, tout simplement…

« Eh ! Dites donc Melle Antonelli ! C’est plus du manque à ce niveau là, va falloir reprendre le boulot sans trop tarder ou au moins bouffer des polars ! » «Santinelli m’a foutu dehors ! Y a pas moyen que je reprenne du service avant que je sois assez en forme pour tenir trois gardes d’affilé et que Lenny pèse au moins 5 kg. Y a aucun moyen que je reprenne le boulot avant des mois. » Elle sait qui est mon boss et elle sait aussi comme il agit, comme un père. Il me protège et me gueule dessus au besoin. Oh combien de fois elle a entendu que je me jetais avec lui au téléphone ou bien encore que je pouvais le traiter du dernier des cons parce qu’il m’avait retiré un dossier. Ceci dit, mon côté trop passionné ne m’a jamais menée bien loin, si ce n’est dans les emmerdes ! « Je sais pas quand je sors, sûrement dans deux ou trois jours. Nix passe par l’entrée du personnel, sa mère a vu avec les gérants de la clinique pour éviter le brouhaha en bas dans le hall. » « Et tu comptes même la belle-mère dans le tableau comme une évidence, toi aussi t’es mordue ma parole ! » Je ris, parce que c’est vrai, elle a l’air d’en parler comme de membres de sa famille, comme une habitude. Comme si la mère de Pheonix Lancaster était aussi un membre de son clan, ça me fait sourire, et ça me fait surtout plaisir. Elle comme moi savons à quel point l’idée de famille était importante dans nos vies. Voilà pourquoi j’ai toujours adoré sa sœur, ses neveux, pour qui j’ai été, je l’espère, une vraie tata à part entière. « Et ce n’est pas TON sweat, c’est le mien, depuis un bail maintenant ! » « Alors je te signale que celui-là, j’ai galéré plusieurs années pour mériter de le porter, sache tout ce que je t’ai transmis ce jour où je t’ai laissé me le piquer. » Elle sait que je plaisante et elle sait surtout que j’en ai bavé… Pas tant à la fac, je bossais et m’accrochais, mais surtout parce que mon père me mettait une pression dingue pour que je sois ce qu’il voulait et que j’ai fini par renoncer à ses rêves à lui pour vivre les miens, bien moins glorieux. Elle m’a soutenue quand je me suis engagée à l’école de police. « J’arrive pas à me résigner à le jeter. Nix ne sait pas qu’il t’appartenait, je suppose que c’est pour ça qu’elle me l’a ramené. Elle sait que je l’adore mais elle ne connaît pas son histoire. » « Et tu crois que ça changerait quelque-chose si elle apprenait d’où il vient ce sweat ? » Si ce n’est pas le cas, alors elle peut franchement se lancer avec elle, ça voudrait dire qu’elle comprend et son histoire, et la signification qu’elle a encore pour elle. Je crois que c’est le cas, je ne peux pas le certifier. Parker est encore jalouse, mais qui ne le serais pas, cependant, elle le respecte, c’est en ça que je l’aime autant, pour son respect et parce qu’elle a compris qui j’étais. « J’ai du mal à croire qu’il se soit passé tant de choses en même pas un an. » «Tu te rappelles combien il s’en est passé en même pas 6 mois ? » La période où nous nous sommes rencontrées, où j’ai assumé ma relation avec elle, devant tout le monde, où j’ai été diplômée, où j’ai foutu le coup de grâce à mon père en lui annonçant que je quittais l’Upper East Side, son entreprise et ses foutues conventions pour m’installer dans un quartier craignos appelé Brooklyn, dans un appartement miteux tout en rentrant à l’école de police après avoir quitté Harvard et ses années scolaires à plusieurs millions, tout ça pour Shay, par amour, et parce que je n’ai jamais été si libre et heureuse.

« Des fois je me demande si on aurait pu éviter tout ça… » Pour l’éviter, il aurait fallu que je ne la trompe pas, et pour ne pas la tromper, il aurait fallu que Whyatt soit encore là. C’est tellement dur à dire pour moi. Je sais que rien qu’à la vue de son prénom, je peux encore fondre en larmes. « C’est ridicule, oublie cette réflexion, je crois que tout ça m’a un peu trop bouleversée. » Je repose délicatement Rose dans son berceau, maintenant paisiblement endormie et m’assied sur le lit, tout près de Shay, que j’entoure de mes bras. « Je sais pas si je vais pouvoir te dire tout ça sans craquer Shay, mais oui, on aurait pu l’éviter. S’il était encore là, on serait heureux, tous les trois, et il ne serait pas loin de faire sa première rentrée… Seulement c’est pas comme ça que ça marche. Il n’est plus là et c’est pas qu’on ne s’aimait pas assez, c’est qu’en tout cas moi, j’étais pas assez forte pour t’aimer aussi sainement sans lui. Parce que je suis pas comme toi… parce que j’ai pas toute cette force qui me fait tenir debout. Je me suis écroulée Shay et t’aurais jamais me relever toute seule, c’était pas possible. C’est pas ta faute, c’est plutôt de la mienne. Mais je me dis qu’une connerie en vaut une autre, et qu’aujourd’hui, tu as ce que tu voulais le plus au monde Shay, un bébé… Elle est… parfaite. Ne regrette rien. T’es déjà heureuse, tu le sais sans doute juste pas encore… » Murmurant ces derniers mots dans un souffle, sur son épaule, parce que moi aussi j’ai du mal à parler, les larmes brouillant ma vue. Whyatt me manque, plus que jamais, et il me faut du temps pour retrouver un équilibre. «Je crois que Parker ne sait pas que c’est… si confus dans ma tête à propos de… » Je n’arrive pas à prononcer son nom.
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MessageSujet: Re: Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] (#)   Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] EmptyMer 22 Fév - 14:47

Elle m’explique que boss lui interdit de reprendre le boulot avant un bail. D’un côté je trouve que ce n’est pas si mal, parce qu’elle a toujours eu tendance à en faire trop. Et puis, elle se calmera certainement quand Lenny sera sorti de l’hôpital et qu’elle pourra s’en occuper chez elle. Parce que là, je comprends qu’elle tourne en rond. Je réponds à sa question à savoir par où passe Nix quand elle vient me voir et je me vois gratifier d’une réflexion concernant ma ‘belle-mère’. Je ris un peu et je crois que si elle n’avait pas encore ma fille dans ses bras, je lui aurai balancé mon coussin à travers la figure. Au fil de la discussion, nous en venons à parler de ce fameux sweat que je porte toujours, et qui lui appartenait avant qu’on se connaisse. « Alors je te signale que celui-là, j’ai galéré plusieurs années pour mériter de le porter, sache tout ce que je t’ai transmis ce jour où je t’ai laissé me le piquer. » Je me fous un peu d’elle en hochant la tête et en faisant une bouille pseudo compatissante. « Et tu crois que ça changerait quelque-chose si elle apprenait d’où il vient ce sweat ? » C’est une très bonne question. Je hausse un peu les épaules. « J’en sais rien, sans doute pas. Elle sait qui tu es pour moi et l’importance que tu as eu, que tu as dans ma vie. Donc j’en sais rien. » Je me mords un peu l’intérieur de la joue sans oser regarder Lukas. Je me sens rattrapée par le passé d’un seul coup, certains regrets aussi sûrement. Ça ne me ressemble pas, j’ai toujours été celle qui voulait aller de l’avant, mais c’est parfois difficile de tenir le cap. « Tu te rappelles combien il s’en est passé en même pas 6 mois ? » J’esquisse un sourire en repensant à notre rencontre, tout a été très vite, à peine le soir de notre rencontre elle m’a emmenée pendant trois jours avec elle dans les Hamptons dans la maison secondaire de ses parents. C’est là bas qu’on a vécu notre première fois, commencé les projets d’avenir. A cet instant j’ai su, j’ai su que je voulais passer ma vie avec elle. Mais il s’est passé ce qui s’est passé, et voilà où nous en sommes. Mères toutes les deux pour la seconde fois, mais chacune de notre côté. Je me sens mal d’un coup, et je ne sais pas pourquoi je lui dis tout ça, c’est ridicule. J’essaie de me raviser mais c’est trop tard. Lukas dépose ma fille dans son berceau et me rejoint sur le lit, m’entourant de ses bras. « Je sais pas si je vais pouvoir te dire tout ça sans craquer Shay, mais oui, on aurait pu l’éviter. S’il était encore là, on serait heureux, tous les trois, et il ne serait pas loin de faire sa première rentrée… Seulement c’est pas comme ça que ça marche. Il n’est plus là et c’est pas qu’on ne s’aimait pas assez, c’est qu’en tout cas moi, j’étais pas assez forte pour t’aimer aussi sainement sans lui. Parce que je suis pas comme toi… parce que j’ai pas toute cette force qui me fait tenir debout. Je me suis écroulée Shay et t’aurais jamais me relever toute seule, c’était pas possible. C’est pas ta faute, c’est plutôt de la mienne. Mais je me dis qu’une connerie en vaut une autre, et qu’aujourd’hui, tu as ce que tu voulais le plus au monde Shay, un bébé… Elle est… parfaite. Ne regrette rien. T’es déjà heureuse, tu le sais sans doute juste pas encore… » Je suis incapable de retenir mes larmes. Mon visage enfoui dans son cou, je me laisse aller à pleurer ce que j’ai besoin d’évacuer. Elle me manque, son corps me manque, son coeur me manque. Je me déteste de penser à tout ça, à regretter certaines choses parce que Rose ne serait pas là si tel avait été le cas. Mais bordel ce qu’elle me manque. Je la sais amoureuse, alors que moi je me sens perdue. Mon coeur n’est pas encore remis de notre séparation. « Je crois que Parker ne sait pas que c’est… si confus dans ma tête à propos de… » Je me serre un peu plus contre elle, je suis incapable de parler. Nous restons là pendant plusieurs minutes, l’une contre l’autre, je peux sentir son coeur battre contre ma poitrine, et je sais que la réciproque est vraie aussi. Whyatt sera toujours notre lien, même s’il n’est plus parmi nous aujourd’hui. Une de mes mains remonte légèrement dans la nuque de Lukas et je sens mon corps se réchauffer, autant que mon coeur s’accélérer. Je me recule légèrement de son étreinte pour poser mon front contre le sien, essayant au mieux de caler ma respiration sur la sienne, les yeux clos. Et sans même que je n’ai eu le temps de réfléchir, je viens embrasser la jeune femme. Mais la réalité me rattrape trop vite et je me recule comme brûlée par ses lèvres, bien que l’envie était pourtant très présente. « Oh mon dieu, je suis désolée, je… putain quelle conne… » Je m’éloigne et quitte même mon lit pour aller vers la fenêtre, complètement perdue, déboussolée.
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MessageSujet: Re: Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] (#)   Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] EmptyMer 22 Fév - 17:51

❝ Nous sommes mamans, mais pas ensemble. ❞
Shaykas


Shay et moi serons toujours particulières l’une pour l’autre, ensemble ou pas. Nous ne sommes toujours pas officiellement divorcées, nos chemins ne se sont même pas totalement séparés, mais ils ne pourront pas, de toute façon. Que Whyatt soit près de nous ou pas, nous sommes unies, par des souvenirs, par un contrat moral, par tout ce que nous aimons l’une chez l’autre. Je dois reconnaître que je lui ai toujours trouvé plus de qualités que Shay n’en n’a trouvé chez moi, mais elle adorait mes défauts. Mon style, elle l’a critiqué une paire de fois, pour autant, elle m’a toujours offert des fringues en fonction de ce que j’aimais. Elle a toujours su choisir pour moi, et est toujours tombée dans le mille, sans savoir comment ni pourquoi, alors qu’elle passait son temps à revenir sur mes jeans déchirés et mes t-shirts de groupes de rock ! Ou mes baskets, ces trucs que j’achetais compulsivement, et que je collectionne toujours, et que j’entasse dans un coin du dressing, ce qui rend Parker non pas dingue, mais soupçonneuse. Quand m’arrêterais-je ? On dirait une enfant qui collectionne les jouets, mais c’est tout ça fait ça !
Ma façon d’être toujours à moitié à la bourre aussi, à la dernière minute, prête à bouger la seconde suivant un gros coup de pompe, ne rien prévoir, faire sur le moment, et pour une maniaque de l’organisation, ça rendait la vie de Shay très compliquée ! Je me souviens aussi de ces fois où j’étais mise à pied, bien que je me vantais d’avoir pris quelques jours de congés juste pour elle, tu parles, en malade de boulot, il fallait me forcer pour rester à la maison. Et je prévoyais une escapade, ni vu ni connu. J’adorais la surprendre, et je crois que même si elle râlait, elle adorait ça aussi.

Shay est calée au creux de mes bras, et je caresse tendrement son dos, pour me consoler autant que la consoler elle. Je n’imaginais pas ça en venant voir sa merveille. Mais je comprends totalement qu’elle n’ait pas eu le courage de venir voir Lenny, le sachant non seulement en couveuse, mais aussi le frère biologique de notre fils. Il lui ressemble, je n’ai pas encore osé me l’avouer, mais il lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Je me ferais à l’idée, mais je me suis juré de ne jamais les confondre, ça nous rendrait tous malheureux, et il ne doit pas sentir que j’en attends quelque-chose de particulier, mon frère lui, en a beaucoup trop souffert et en souffre encore. Shay recule sa tête pour venir poser son front tout contre le mien, comme quand je la consolais quand elle doutait, et ça arrivait très souvent au début. Combien de fois j’ai pu la serrer comme ça dans mes bras, des heures durant, en attendant qu’elle ne se calme et qu’elle reprenne ses esprits, un peu moins malheureuse, et en plein doute. Seulement, cette étreinte finissait toujours… comme ça. Ses lèvres rencontrent les miennes, et je ne peux résister au fait de me laisser griser par son baiser. Je m’abandonne en répondant légèrement à l’étreinte de ses lèvres. « Oh mon dieu, je suis désolée, je… putain quelle conne… » Je me mord la lèvre inférieure, la laissant se lever, et s’éloigner de moi. Je viens de faire une connerie, elle aussi au fond, elle s’est lancée avec Phoenix, elle ne peut pas se permettre ce genre de choses, mais le seul témoin ici est notre culpabilité, et Rose, tendrement endormie dans son berceau. Je ferme les yeux une seconde, goutant à nouveau à ses lèvres en mordillant les miennes puis me lève et pose mes mains sur ses épaules, alors qu’elle reste dos à moi. «Shay… » Je la retourne face à moi et saisi son visage, de mes deux mains, et vient embrasser ses lèvres en douceur, comme un baiser d’adieu, tendre et pein de nostalgie. «Tu seras heureuse. Je le sais. Il faut juste qu’on accepte de tourner la page. » Qu’elle ne croit pas que ce soit si évident pour moi. Je suis profondément amoureuse de Parker, je le sais, j’en suis convaincue, et je sais que ma vie est avec elle maintenant, mais j’aurais toujours ce truc pour Shay. Mon ex-femme. « C’est avec Phoenix que tu seras heureuse, pas avec moi. » Au fond d’elle, elle le sait déjà, elle n’est amoureuse que de nos souvenirs. «Personne n’a besoin de savoir ce qui se passe dans nos têtes. Aime qui tu veux et de la façon que tu veux, tu te souviens ? » Ce que je lui répétais sans cesse, quand elle doutait de pouvoir vivre une histoire d’amour avec une femme. « Tu veux que je te laisse ? » Murmurais-je tout près de sa nuque, je suis encore très tendre avec elle.
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MessageSujet: Re: Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] (#)   Nous sommes mamans, mais pas ensemble [Shaykas] EmptyMer 22 Fév - 18:46

Je déraille, complètement. Les mots de Lukas me font autant de bien que de mal. Je me sens bouleversée par tout ce qui peut se passer dans ma vie ces derniers temps, tout se mélange et le passé me revient, ces moments heureux que j’ai vécu avec Lukas pendant huit ans. Certes il n’y a pas eu que ça, tous nos essais pour avoir un enfant, mes fausses couches, et ces essais à répétition. Et puis la perte de Whyatt qui a mis un terme à tout notre équilibre. L’amour n’a plus suffit. Et pourtant je le sens, il est encore là, différent, mais il me brûle de l’intérieur. Alors sans réfléchir je me laisse aller et embrasse mon ex femme. Je sais à l’instant même où mes lèvres entrent en contact avec les siennes que c’est une erreur, et pourtant je n’arrive pas à me séparer d’elle immédiatement, elle a même le temps de prolonger mon baiser avant que j’y mette un terme. Elle ne m’aide pas. Je me fais violence et m’éloigne d’elle comme pour arriver à reprendre mes esprits. « Shay… » Je ferme les yeux en soupirant, rien que mon surnom entre ses lèvres, je pourrai me damner pour qu’elle m’embrasse à nouveau, que tout recommence, qu’on oublie tout, qu’on file le parfait amour avec nos deux enfants, en les élevant comme des jumeaux. Je déraille, je déraille, c’est de pire en pire. Elle me retourne et pose à nouveau ses lèvres contre les miennes. Elle veut ma mort. Mais ce baiser sonne plutôt comme un dernier baiser, un baiser d’adieu. Ça me fait affreusement mal, mais je ne dis rien, me contente de fuir son regard alors qu’elle cherche à le capter, en vain. « Tu seras heureuse. Je le sais. Il faut juste qu’on accepte de tourner la page. » Je me contente de hocher la tête, enfouissant du mieux que je peux tous ces sentiments contradictoires qui me traversent. Je sais qu’elle a raison mais j’ai du mal à m’y faire. « C’est avec Phoenix que tu seras heureuse, pas avec moi. » Je ferme les yeux et soupire, là, tout de suite, j’avais oublié Phoenix. C’est horrible dit comme ça, et pourtant je sais qu’elle pourrait me rendre heureuse, elle le veut en tout cas. « Personne n’a besoin de savoir ce qui se passe dans nos têtes. Aime qui tu veux et de la façon que tu veux, tu te souviens ? » Je serre un peu les mâchoires et hoche la tête avant de replonger mon regard dans le sien. Elle me prend à nouveau dans ses bras et je l’entoure doucement de mes bras, mâchoires serrées, me forçant à penser que ce n’était vraiment pas une bonne idée. « Tu veux que je te laisse ? » Je prends une inspiration pour lui dire que je ne veux pas qu’elle parte, mais j’entends quelques coups frappés à la porte. Je me recule un peu et c’est le visage de Phoenix que je vois, large sourire. Elle demande d’un regard si elle dérange et Lukas répond simplement qu’elle était sur le départ. Je fais glisser ma main dans celle de Lukas et plaque un baiser sur sa joue. « Merci d’être passée, et merci pour le cadeau. Tiens moi au courant pour Lenny. » Elle me sourit, hoche la tête et s’éclipse. Il me faut quelques minutes pour arriver à être à nouveau naturelle avec Phoenix, et le baiser qu’elle m’offre remplace celui de Lukas un peu plus tôt. C’est finalement tout ce dont j’avais besoin.
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