tell me everything (sameth)

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Samara and Beth

La famille n’était pas une notion très importante dans ma vie, et ceux depuis mon retour à la maison après avoir été enlevés. Je n’avais jamais réussi à tisser des liens avec mes parents, surement de peur de les perdre à nouveau. Le fait est que je suis la mieux placée pour dire qu’on peut les perdre à tout moment.  Je n’ai pas envie de souffrir comme je l’avais fais étant petite. Cette aventure m’avait fait mûrir plus vite que prévu, et âgée de huit ans seulement, je m’étais déjà renfermée sur moi-même, oubliant les liens familiaux qui peuvent aider une petite fille pendant son enfance. J’étais très autonome et évidemment j’avais réussi ma vie sans l’aide de mon père ou de ma mère, et j’en étais fière, tout comme eux. Mais certaines personnes ont réussi à briser ma carapace, leur laissant une place dans mon cœur. À commencer par ma petite sœur, sur qui j’ai tout de suite voulu être la grande sœur protectrice, souhaitant de tout mon cœur que rien ne lui arrive, par comme à moi. Et puis il y avait ma tante et sa fille, que j’appréciais plus que quiconque, celle que je voyais plus comme ma famille. Elles ne m’avaient jamais prises en pitié comme le reste de ma famille, me regardant avec des yeux émue chaque fois qu’ils me voyaient. Je détestais ce genre de personne, qui, du moment que tu leur dis la vérité ne se comporte plus comme avant avec vous. Ma tante Samara faisait toujours comme si de rien n’était, oubliant mon passé, ne m’en parlant pas, comme je le souhaite. Et ma cousine faisait de même.

J’aimais passé du temps avec ma tante. Nous avions une différence d’âge mais avec elle je pouvais être moi-même. Je ne me cachais pas devant elle et elle savait tout de moi. Nous sortions beaucoup ensemble, dans les bars, ou juste chez elle pour papoter et nous raconter nos vies. Ces temps-ci avaient été plus difficiles parce qu’elle venait de divorcer. Evidement j’étais avec elle dans cette épreuve et je l’avais soutenu jusqu’à la fin. Elle semblait tellement plus heureuse depuis sa séparation alors je me réjouissais de la voir ainsi. Ce soir, je n’avais rien de prévu mais ça me semblait être la meilleure solution d’aller voir ma chère tante. J’avais tellement de chose à lui dire, comme par exemple ma relation ambiguë avec Connor. Je n’avais pas les mots pour décrire ce qu’il se passait entre nous mais j’espérais que ma tante m’éclairerai dessus. Je ne suis pas le mieux placé pour parler de relation amoureuse ou même amicale. Elle avait plus d’expérience sur ce sujet.

Je partais donc de chez moi après avoir pris une douche et avoir mis des vêtements plus appropriés pour sortir, prenant ma voiture pour me rendre chez ma tante. Nous ne nous étions pas vus depuis quelques temps et j’étais persuadée que nous avions des choses à nous dire. Je venais à l’improviste mais en temps normal, ça ne la dérangeait pas que je le fasse. Devant sa porte, je tapais pour qu’elle vienne m’ouvrir. J’espérais tout de même ne pas la déranger, surtout que j’entendais des voix dans son studio. Je restais là, derrière la porte, à attendre qu’elle vienne m’ouvrir.

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Samara and Beth

Ma tante ne vient pas m’ouvrir tout de suite, je comprends bien qu’elle est occupée. Je peux cependant l’entendre derrière la porte. Enfin, j’entends du bruit dans l’appartement. J’attends quelques minutes puis découvre ma tante derrière la porte, quelque peu différente de d’habitude. « Beth ! Mon coeur qu'est-ce que tu fais là ? » Dit-elle d’un ton essoufflé et stressée. Je le regarde bizarrement, ayant l’impression de la déranger. « Je passais te voir, ça fait longtemps.. » dis-je doucement, essayant de voir ce qui se passe dans cet appartement. Elle m’enlace alors, avant de me laisser rentrer chez elle, appartement que je connais très bien. « Beth ! Mon coeur qu'est-ce que tu fais là ? » Dit-elle alors que je retire ma veste pour la poser sur le porte manteau. J’avais juste envie de la voir et d’habitude elle ne me pose pas cette question. Quelque chose ne tourne pas rond et je comptais bien découvrir le problème. « Assieds-toi je t'en pr... » Elle ne termine pas sa phrase et je ne dis pas un mot, allant m’asseoir vers le canapé de ma tante. Je ne sais pas comment définir la façon dont elle se comporte, je vois bien qu’elle n’est pas à l’aise. Elle me suit jusqu’au canapé, d’un pas précipité et différent. Elle vient donc vers moi, toujours aussi bizarre, un sourire presque gênant et qui pourrait faire peur à tous les enfants du coin. « Bon, bon, bon, qu'est-ce qui t'amène dis-moi ? » demande-t-elle, alors que je lui avais déjà dis quelques minutes plus tôt. « Et bien, comme je te l’ai déjà dis, j’avais juste envie de venir te voir et puis peut-être même de sortir toutes les deux. Ça fait tellement longtemps qu’on à pas passer une soirée entre filles dans les bars. » lui avouais-je, bien que je ne sois pas persuadé qu’elle soit d’accord pour cette sortie. Je pense que la prochaine fois, je l’appellerai pour savoir si elle est libre. Je trouve qu’elle change beaucoup depuis son divorce mais c’est chose normal. Elle a besoin de réapprendre à vivre seule. Je sens que l’atmosphère est tendue, comme si je dérangeais. « Ecoute Sam, tu as l’air bizarre, je te dérange ? » dis-je, persuadée de ne pas être ma place chez elle. J’étais un peu déçue mais je peux comprendre, tout le monde a une vie et elle ne peut pas toujours être disponible pour moi. « Je peux partir si tu veux. » lui dis-je, attendant de savoir si je devais reprendre mes affaires et quitter son appartement ou alors, pourrait-elle me dire ce qui se passe.

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Samara and Beth

« Tu es passé me voir, c'est génial ! Tout bonnement génial... » Le ton de sa voix est différent et l’excitation sur son visage me parait suspect. J’ai de plus en plus l’impression de tomber au mauvais moment. Je lui demande si quelque chose ne va pas et si, par maladresse je la dérangeais aujourd’hui. "Moi ? Bizarre, nooon !" dit-elle, accentuant son « non » et commençant à me faire flipper avec ses mots de quinze secondes et ses grands gestes dans tout l’appartement. Elle continue de dire qu’elle n’est pas bizarre me confirmant, qu’elle l’est. Je n’avais pas besoin qu’elle me le dise plusieurs fois. « Mais non ! » Je suis déçue mais je ne veux pas la forcer à passer la soirée avec moi, ce à quoi elle répond non, sa voix montant d’un cran à chaque mot. Elle fait les cents pas et elle me donne le fournit à force de la suivre du regard dans la pièce. Tu as parlé de sortir ? Je hoche la tête alors qu’elle continue de marcher partout. « Oui oui on va soooortir ! » Cette fois-ci elle crit, comme si tous les voisins devait savoir que nous souhaitions sortir. « Comme ça, l'appartement sera vide hein ! Vide, vide... Oui sortir, dans un bar c'est bien. » Je commence presque à me demander si ma tante n’est pas déjà complètement ivre. Pourquoi ressent-elle le besoin de crier que l’appartement sera vide si nous sortons. Je me pose des milliers de questions mais j’ai peu de ne même pas avoir le temps de dire quoi que ce soit tellement elle parle. « Oui, il sera vide.. » dis-je perplexe. Elle prend son téléphone et le regarde, me laissant dans l’embarras. Je la regarde bizarrement, consciente que quelque chose ne tourne pas rond. J’aimerai sortir d’ici en courant. « Je vais aller dans un bar avec ma nièce, pour discuter, oui discuter ! » Dit-elle, toujours aussi fort. L’excitation qui la transperce à l’idée de sortir avec moi me faire peur. « Tout le monde n’est pas obligé de savoir que nous sortons, Sam. » Dis-je, toujours aussi gênée par son comportement étrange. Elle annonce qu’il va prendre son sac et je hoche la tête, me levant pour reprendre mes affaires moi aussi. Elle fait demi tour avant d’entrer dans sa chambre. « En fait je vais pas prendre mon sac ! À quoi ça sert un sac ? Regarde il y a un billet de dix dollars sur la table en plus ! » Elle me cache quelque chose, j’en ai la certitude mais je relève pas encore ce problème, la laissant attraper son billet poser sur la table basse. « Oui, prends le » Dis-je, toujours aussi embarrassée. Elle tape des mains. « Allez c'est parti ! » Elle déborde d’énergie. Nous prenons la direction de ma voiture, je préférais conduire vu dans l’était dans lequel je venais de la découvrir. Une fois à l’intérieur, je comptais bien lui demander ce qui se passait puisqu’elle ne pourra pas m’échapper. Je suis du coté conducteur et elle se met à l’avant, coté passager et je démarre en direction des bars fréquentés de la ville. « Tu bois seule chez toi ou tu te drogues tata ? » demandais-je bien que ma question ne donne plus envie de rire qu’autre chose. Je n’imaginais pas ma tante se droguer et même boire seule chez elle un soir. Enfin je veux dire, boire toute la bouteille. J4espérais qu’elle ne crierait plus comme chez elle, de peur de perdre l’ouï très vite. « Je dis ça parce que tu as l’air vraiment excitée à l’idée de sortir ce soir.. Pas comme d’habitude je veux dire. » Ajoutais-je, fixant la route. De toutes les deux, et malgré notre écart d’âge, ma tante à toujours été plus fun que moi, celle qui ne dépasse aucunes limites et qui est toujours sérieuse. « Surtout ne cri pas comme ça dans les bars, je serai très gênée. » Dis-je, sentant que je cassais tout de même bien l’ambiance avec mes questions et affirmations.

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Samara and Beth

Je ne suis pas idiote et en plus de ça, j’ai un don pour sentir lorsqu’on me ment et c’est exactement ce que faisait ma tante depuis le moment où j’avais pénétré dans son appartement. J’ai essayé de creuser mais elle ne semblait pas me dire ce qui se passait. Forcée de penser à ça, je lui avais alors demandé si avant que j’arrive elle avait beaucoup bu, ou bien même s’était droguée. « Mais non voyons, pourquoi tu dis ça ? » m’avait-elle répondu, comme si elle ne savait pas que son comportement n’était pas comme d’habitude. Je soufflais légèrement, même si son comportement commençait à me faire sourire. Je lui expliquais alors pourquoi je la trouvais bizarre, la voyant tourner en rond dans toute la pièce, parlant haut et fort comme si quelqu’un devait l’entendre. « Oh bah tu sais.. Ça fait un moment qu'on ne s'est pas vu et j'ai bu un peu trop de café je crois ». « Bien sûr, le café.. » Même si je doute de cette réponse. Le café ne te fait devenir hystérique comme ceci. Mais je me contentais de cette réponse, bien que j’espérais bien en savoir plus au fils de la soirée. Pour rire, je lui demande de ne pas crier comme ceci dans le bar, de peur de me faire remarquer, chose que je déteste le plus au monde. Le temps passe, et je sens que ma tante réfléchie. Quelque chose ne tourne pas rond, et ça m’inquiétait de plus en plus. « J'ai écris un bouquin ! » Me sort-elle en plein milieu de cette conversation tournée sur son comportement étrange. Mes yeux s’ouvrent en grand, choquée par cette révélation. Je n’avais aucune idée que ma tante avait l’intention d’écrire un livre, enfin même qu’elle l’écrirait. C’était vraiment un choc, bien que je sois très curieuse de connaître un peu plus les mots que ma tante à bien plus écrire. J’oubliais alors son comportement étrange et préfère me concentrer sur cette révélation, devant sa porte. « Comment ça un livre ? Depuis quand écris-tu ? » lui demandais-je, curieuse et admirative de son travail. Je rêvais déjà de lire ses mots et de voir son livre dans les rayons d’une librairie. J’avais des millions de questions à lui poser maintenant, et j’étais vraiment heureuse d’être venue la voir ce soir, nous avons beaucoup de choses à nous dire. Appuyée contre le mur, voyant me tante toujours pas prête à sortir, je préfère continuer de la questionner. « Je ne savais même pas que tu écrivais, c’est incroyable, laisse moi lire ! » dis-je, comme une enfant de cinq ans devant un nouveau jouet. J’étais soudainement excitée à l’idée de lire son livre et de l’entendre m’en parler plus précisément. Pourtant, elle n’avait toujours pas l’air d’être très attentive à moi, et je pensais qu’il vaudrait mieux que nous changions d’environnement pour discuter plus sérieusement. « On pourrait peut-être aller au bar pour en discuter, qu’en penses-tu ? » lui demandais-je, consciente qu’ici elle est dans un été second. J’ouvrais la porte, lui montrant combien j’aimerai quitter cet endroit.

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Samara and Beth

Comment ma tante pouvait-elle nous cacher à tous qu’elle écrit. J’ai toujours su qu’elle avait un esprit créatif et imaginatif, mais pas au point d’aligner des mots. Maintenant, j’étais plus que curieuse de lire ses lignes. Je ne pouvais imaginer quel genre littéraire sortait de son esprit. Actuellement, j’ai des milliers de questions qui trônent dans mon esprit. De plus, le comportement étrange de ma tante m’intriguait de la même façon. Je ne pouvais comprendre cette façon de se tenir face à moi, comme si quelque chose la stressait ou la faisait paniquer. « Je... c'est rien de bien important... J'écris depuis quelques années, c'est une sorte de hobby. » Me répond-t-elle lorsque je lui demande depuis combien de temps écrit-elle. En tout cas, quelques années, ça fait beaucoup. Tout ce temps, sans rien me dire, je ne pouvais vraiment pas comprendre. Je continuais par lui demander de me laisser lire ses mots, toujours et encore curieuse. « Non mais tu sais, c'est très mauvaise, c'est juste des petits trucs... Tu vois ? C'est pas... enfin... » Répond-t-elle, bien que ça ne soit pas une réponse clair. Je ne pouvais surestimer son écrit, loin de là. Je décide de changer d’environnement, ne la sentant pas à l’aise dans son appartement. Elle n’avait pas vraiment l’air heureuse ici, et je trouvais justifié de quitter cet endroit. « Ou on pourrait parler d'autre chose, il fait beau aujourd'hui hein ? » Continuait-elle, ne répondant pas à ma proposition d’aller dans un bar. Je ne lui laisse pas le choix et ouvre la porte, la forçant presque à partir d’ici. Elle me suit sans un mot dans la rue, et nous marchons vers le bar le plus proche. « Et ton boulot alors ? » Me demande-t-elle, changeant complètement de sujet. Je décide alors de faire ce qu’elle veut, ne parlant plus de son comportement étrange ou de son livre. « Le boulot, toujours pareil, intéressant et passionnant. » Répondis-je. Elle sait combien mon travail me passionne. C’est toute ma vie. Les seuls moments où je ne suis pas au boulot, c’est pour lire ou voir quelques uns de mes proches. Ou bien même Connor, pourtant un homme que je repoussais il y a quelques semaines. Mon téléphone sonne, je ne peux m’empêcher de regarder, peut-être pour le travail. C’est l’association que je dirige qui me téléphone, et je réponds aussitôt, m’excusant auprès de ma tante. Une patiente à besoin de me voir d’urgence. Je la connais très bien, elle est très fragile et quand elle est dans ses passades difficiles, elle a vraiment besoin d’un spécialiste. Depuis le temps que je la connais, c’est toujours moi qu’elle demande et je suis toujours disponible pour elle. Je raccroche immédiatement. « En parlant de travail, je vais devoir te laisser, malheureusement. » De toute façon, je la dérangeais plus qu’autre chose. « On se revoit vite, on a plein de chose à se dire ! » Je lui embrasse la joue rapidement avant de rejoindre ma voiture au plus vite, quittant son quartier jusqu’au mien. Cette courte rencontre avait éveillée ma curiosité, et je ne lâcherai pas l’affaire.