we cry away ~ icare

Icare Lestrange

a stranger on an unfamiliar road

les informations en vrac

Sa grande-sœur, Rhea, c’est toute sa vie. Il l’idolâtre pour son caractère tout droit sortit des enfers, mais la douceur dont elle fait preuve à son égard, il l’adore pour ce qu’elle devient, ses projets futurs et ses ambitions, il aimerait être comme elle, la tête haute, sans avoir peur du monde extérieur. Icare souhaite avoir le même tempérament explosif de Rhea, pouvoir dire non, se foutre du cœur des autres. Pourtant, ce sont quelques souvenirs qu’il peux avoir d’elle avant que ses parents adoptifs ne l’envoient en pension. Elle a quitté sa vie sans un au revoir, du jour au lendemain il se retrouvait fils unique dans une famille qu’il ne connaissait à peine. Il est passé de la tristesse à la haine, de l’acceptante à la déprime avant de se faire une raison. La raison qui l’a poussé à courir après sa sœur, à la retrouver, savoir ce qu’elle devenait. S’il y avait encore une trace de lui dans sa mémoire. Si elle ne l’avait pas oublié. › Ses deux parents se sont transformés en souvenir d’enfances, en fantômes qui hanteraient ses nuits chaque soirs. N’ayant jamais vraiment connu sa mère, du moins, il n’a aucun souvenir des quelques mois après sa naissance, son manque ne se fait pas autant ressentir que celui de son père. Il pense souvent à son père fou, taré, enfermé dans sa bulle de folie pure, qui a sûrement finit par se tuer par l’une de ses inventions foireuses. Il lui manque énormément, il lui manque cette figure paternelle qui le remettrait sur les bons rails en une tape sur l’épaule. Il lui manque la folie ensorcelante, le besoin d’écouter quelqu’un se passionner pour des idées idylliques mais parfaites. Il aimerait entendre quelqu’un lui dire que tout ira bien, qu’il ira bien, que le monde va bien. › Rhea et Icare furent retiré de leur père vers les sept ans du gosse, à cause d’une bêtise qu’Icare n’avait jamais compris et ne comprendras jamais. Néanmoins, il se souvient parfaitement d’un grand homme lui dire qu’il ne reverra jamais son père, qu’il aura une nouvelle maison, une nouvelle famille, sans folie ni réveil au bout milieux de la nuit pour s’asseoir dans l’herbe et regarder les étoiles. Une famille normale. Icare s’en souviendra toute sa vie, cette phrase ancrée dans sa cervelle comme un tampon rouge dégoulinant sur son front. Il fut placé dans une famille d’accueil en Nouvelle-Zélande, quittant Florence et sa belle Italie, rencontrant Monsieur et Madame Eppings chez qui il vivrait. Pendant des années, il porta le nom de ce couple qui ne resteront rien d’autre que des étrangers à ses yeux, avant que la majorité ne claque contre ses lèvres, les agitant pour proclamer le retour de son vrai nom de famille : Lestrange. › Il n’avait jamais mit les pieds dans une église avant ses sept ans, le fruit du diable, l’essence de la décadence humaine selon son père. Pourtant, les Eppings y allaient chaque samedi soir et dimanche matin. Icare fut donc forcé d’y aller, traînant les pieds et réalisant tout le baratin qu’on pouvait lui faire dire ou réaliser. Pendant longtemps il ne pensait qu’aux paroles de son père, comme quoi dieu n’existait pas, que c’était un blasphème en lui-même que de mettre un pieds dans une église. Puis Icare grandit. Puis Icare pensait par lui-même. Puis Icare se mit à prier pour un meilleure futur, une meilleure vie en attendant que quelqu’un puisse l’entendre. Ce n’était pas un croyant invétéré, il buvait de l’alcool de temps en temps et s’amusait comme les jeunes de son âge. Mais il priait, étouffant chaque soir l’idée qu’un homme puisse marcher sur l’eau et écouter ses dires. › Sa sœur ayant quitté la famille d’accueil en le laissant seul avec deux adultes, Icare du trouver un passe-temps. Une passion. Alors qu’il traînait dans sa chambre, se baladant à droite à gauche en soufflant bien fort pour faire comprendre son ennuie, Monsieur Eppings apparu avec un objet rectangulaire, lourd mais impressionnant. Comme une invention de papa ; se dit-il. Quand ses doigts avaient rencontrés la caméra, un frisson le percuta à la force d’un éclair. L’envie de filmer le monde, de filmer l’extérieur, l’intérieur, en haut, en bas, tout et rien le fit simplement sourire. Icare passait le plus clair de son temps libre à filmer les fleurs dans le jardin, la maison, sa chambre, ses peluches dans différentes scènes. C’est de là que démarra sa passion, son envie d’inventer des histoires, d’en raconter, d’en créer des nouvelles pour regarder le visage émerveillés de son spectateur. Mais son cœur devait se nourrir du bonheur des autres, abandonnant sa vieille caméra dans un carton pour avancer. Passer à autre chose. Oublier et sourire pour le bien de l’humanité. › C’est un petit nerveux, un angoissé du quotidien, un timide peureux. Icare peux stresser pour une simple minute de retard, comme d’une tâche sur son t-shirt blanc. C’est un angoissé de la vie, rien ne lui convient, rien n’est jamais parfait, c’est un perfectionniste, un maladroit, un gosse dans un monde d’adulte. Trop petit. Trop enfantin. Trop pour faire un choix sans consulter ses amis. Il est timide, n’osant ouvrir la bouche en appréhendant les effets. Il garde un silence pesant bien souvent, trop souvent, restant dans l’ombre des projecteurs pour ne pas mourir d’une crise cardiaque sur la scène. › Les relations à longue durée, ce n’est pas son jouet favoris. Il se lasse trop vite, angoisse trop vite à l’idée que sa ou son partenaire partent avant lui. Ses sentiments sont un feu incontrôlable, ça s’étend d’un coup comme s’éteint d’un jet d’eau. Ça lui procure des frissons, des sentiments, des sensations qu’il déteste, il pourrait presque dire que c’est un rejet d’amour. Icare n’aime pas se savoir parfait dans la prunelle de quelqu’un d’autre, il a des défauts, ses démons, ses horreurs qu’il ne raconteras jamais. Alors il se cache, s’éclipse, fait tout pour éviter l’être humain dans la faune sauvage, il s’enferme à double tour dans son appartement. Il mélange angoisse et agoraphobie. › On pourrait croire que grâce à sa passion pour le cinéma, il a vue tous les films, des plus médiocres au plus récompensés. Pourtant c’est pas sa came, il n’aime pas être assis devant un écran à regarder des personnes parler, créer une histoire qui n’intéresse pas la moitié de New York. Il va pourtant au cinéma de temps en temps, mais il préfère les livres. C’est plus intéressant, plus passionnant. Dans sa chambre, sur son étagère ce trouve toute la collection des Stephen King, son Baudelaire à lui. Ce mélange entre peur, angoisse, excitation malsaine, peur de l’inconnue et amour fébrile, ça le rend taré. Icare est passionné pour les livres de cet écrivain, passionné par l’envie de lui aussi tuer quelqu’un pour voir ce que ça fait. Il ne le fera jamais. Mais cette idée à, peut-être, un jour, traversé sa cervelle. › Peut-être qu’un jour il quittera tout, il laissera tomber les études de médecine que Monsieur et Madame Eppings ont voulu qu’il fasse. Icare fera son propre chemin, tiendrais peut-être, dans un futur proche, une caméra sur ses épaules et donneras des instructions, recommençant scène sur scène pour atteindre la perfection. Pour voir la perfection. Pour l’effleurer du bout des doigts, l’attraper et la garder à tout jamais. Sauf que tout plaquer pour un rien, c’est pas facile. Pas pratique. Pas consistant. Lentement, Icare prépare ses projets, ses envies, ses secrets. Il garde tout enfermé dans la boîte à chaussure sous son lit, à côté d’un petit cube en métal que son père lui avait donné avant qu’il ne parte. Les souvenirs sont là, les souvenirs ont toujours été là et resteront à jamais dans ce petit corps frêle. › Il ne boit pas, n’aime pas forcément sortir le soir, ne couche pas à droite à gauche comme la plupart des jeunes de sa promotion, ne fume pas ces cigarettes remplis de nicotine. Par contre il fume pour se détendre, cette petite herbe verte aux goûts et à la senteur enivrante qui réduit sa cervelle à l’état de fétus bourrés. Parfois, quand le stress et l’angoisse frappe sa gorge, la rend pâteuse, sèche, raide et rocailleuse, il fume un joint avant de s’en filer un autre, un autre et un autre jusqu’à ce qu’il sente le bout de ses doigts se détendre, son corps s’affaisser, sa cervelle s’arrêter de penser. Et il reste là, ébahis et bien, calme, tranquille jusqu’à ce que la réalité ne le rappel à nouveau. ›

les indiscrétions sur le joueur

Code:

<pris>nick robinson ›</pris> icare lestrange

   

l'histoire de ma vie

his whole life was just a dream

« - Vas y, parle, lance-toi.
- Mais pour dire quoi ?
- Ce que tu veux, ce qui te passe par la tête ! Par exemple … à quoi tu penses en ce moment ?
- Et bien … à pas grand-chose. Enfin, si j’ai envie de me gratter le bout du nez. Ça compte ?
- Trouve quelques choses de plus intéressant à dire. Tu peux le tenir ? Fait très attention, c’est très fragile.
- D’accord […] tu vas où papa ? Papa ?
- […]
- Parle dans le petit micro juste ici Rhea, tu verras c’est magique.
- Mais pour dire quoi ? Et ça sert à quoi tout ça ?
- Papa il dit que c’est un truc qui sert à enregistrer la voix. Par exemple, tu parles dans le micro et sur l’écran tu vois des petits traits qui bougent quand je parle. Ça veux dire que ça enregistre la voix ! Tu veux essayer ?
- Vas y Rhea, essaye.
- Mais ça enregistre que la voix ou les autres sons aussi ?
- J’sais pas, papa il m’a pas dit.
- Le micro enregistre tout ce qui ce passe autour de nous, mais à une portée approximative de seulement cette pièce et seulement si c'est assez fort pour être capté par le micro.
- Tu penses pouvoir créer un micro qui enregistre la voix du monde entier, papa ?
- T’es trop bête Icare, c’est pas possible ça.
- Ouais mais, tu sais pas tant qu’t’a pas essayer. Pas vrai, papa ?
- Icare a raison Rhea. Même si c’est quasiment impossible, on peux toujours essayer. »


Allongé dans son lit, recouvert par les draps bien chaud qui recouvrait son corps, il appuya une nouvelle fois sur play. Icare pleurait silencieusement, son casque enfoncé sur son crâne.

Il pleurait parce qu’il avait peur.
Il pleurait parce qu’il avait mal.
Il pleurait parce qu’il n’avait plus de père.
Il pleurait parce qu’il n’allait plus avoir de sœur.
Il pleurait parce que c’était encore qu’un gosse.

A cause de son casque, il ne pu entendre les petits coups contre sa porte et la voix murmurant si elle pouvait rentrer dans la pièce. Il ne pu entendre sa sœur essayer de lui parler une dernière fois avant qu’elle ne parte. Parce qu’il pleurait, parce qu’il préférait rester dans sa bulle à cause de sa sœur. A cause de Monsieur et Madame Eppings, à cause de ses parents, à cause du monde, à cause de lui. C’était qu’un gosse pourtant, on lui demandait rien d’autre que de savoir lacer ses chaussures et ne pas mettre ses coudes sur la table. Mais on lui arrachait tous des mains, on lui prenait ce qu’il aimait et ce qu’il chérissait pour jeter le tout à la poubelle devant ses yeux. C’était qu’un gosse à qui on demandait de comprendre les adultes. Mais un gosse, ça peux pas comprendre ça. Un gosse préfère pleurer ou jouer. Icare avait choisit la première option, bien moins fatiguant que de se servir de son imagination.
« - It’s rolling ? – Hum, ye. Action ! » et le gamin se mit à sauter de pierre en pierre, se concentrant sur ses moindres pas. Après ces quelques obstacles, il vient glisser sur la rampe d’escalier, percutant un vieux bonhomme au passage. Au loin, on peux entendre des rires, de près on peux clairement distinguer le silence pesant et horrible. La caméra tremble, bouge jusqu’à rester immobile sur le béton. « Caleb ? » la caméra se redresse lentement, se figeant sur un adulte aux cheveux poivres et sels toisant un gosse aux cheveux bruns qui commençait à gigoter sur sa place. « I’m just helping Icare for his homework. Homework video. I’m sorry daddy, I didn’t want to push you on purpose. » l’adulte tourna le regard vers le gamin tenant la caméra, pointant l’objet d’un doigt accusateur. « - So it’s you ? The one who film those bullshit with my son ? Are you still rolling ? If I see you again with Caleb, or with your fucking camera, you will be in a big trouble Eppings. – I’m sorry Mister Barnes, but.. » la voix s’arrêta d’un coup sec, tandis que la caméra sembla faire un zoom improvisé sur le sol en béton. On peux voir encore quelques graviers pendant de très courtes secondes, avant que l’image ne devienne complètement noir.


Icare retira la disquette de son ordinateur, jetant un regard nostalgique sur sa caméra éclatée en mille morceau. Monsieur Barnes avait écrasé sa caméra, il ne souhaitait qu’une chose : écraser sa bagnole de friqué à coup de batte de base-ball. Sauf qu’il ne le fera jamais ça. Il est bien trop timide, bien moins courageux que ses idées frivoles. Il tourne lentement sur sa chaise, entend Madame Eppings lui demander si tout va bien. « I’m fine, thank’s mom. » et même s’il a le dos tourné, il peux entendre, sentir, voir son sourire sur ses lèvres. Lui, ça lui arrache le cœur. Il préfère faire plaisir, penser aux bonheurs des autres avant le sien. S’il voyait un jour Madame Eppings pleurer à cause de lui, il se mettrait dans tout ses états, son cœur ne supportant ce choc, explosera au creux de sa poitrine. Il préfère le déchirer petit à petit en appelant Madame Eppings mom et Monsieur Eppings dad, daddy ou en leur disant que tout va bien, qu’il n’a besoin de rien. Il a besoin de sa sœur. De son père. Est-il encore en vie ? Déjà dix ans. Dix ans qu’il n’a pas revue son père. Un bip émit par son gros ordinateur -pourtant l’un des plus chères et des plus puissants- attira toute son attention. Il cliqua sur la petite icône qui vient de s’afficher et tomba sur un e-mail de Rhea, s’empressant de lui répondre. « - Icare, diner’s ready ! - I’m coming, wait ! » il tapa sur les dernières touchent de son clavier et cliqua sur l’icône ‘’envoyer’’ et se précipita hors de sa chambre, un sourire bien trop hors du commun pour être naturel.