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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 It's not what you think, I swear - Theodan

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MessageSujet: It's not what you think, I swear - Theodan (#)   It's not what you think, I swear - Theodan EmptyMar 28 Fév - 23:05

❝It's not what you think, I swear❞
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Non, ça n’allait pas, ce n’était pas le genre de vêtements qui plairait à Lukas. C’était bien trop chic et monotone pour correspondre au caractère têtu des Antonelli. Résolu à ne pas terminer ma séance shopping sur une telle déception, je continuai mon chemin dans les rues de Wellington à la recherche de la boutique parfaite. Depuis que j’étais arrivé en Nouvelle-Zélande, j’avais été tellement préoccupé par la santé de mon filleul et de ma sœur, sans parler des affaires à suivre malgré mon absence prolongée, que je n’avais pas pris le temps de leur faire un cadeau de naissance. C’était totalement inacceptable et je devais me rattraper avec la manière. Je m’arrêtai net devant une vitrine alors que j’étais prêt à changer de rue en observant les noms médiocre des magasins autour de moi. Là, en présentation, c’était très prometteur et en parfaite adéquation avec les goûts de ma sœur. Je ne tardai pas devant les vêtements soi-disant luxueux du couloir d’entrée, je pouvais distinguer les tissus m’annonçant clairement que le créateur avait oublié la qualité en voulant toucher un public pro-naturel. Cependant, en m’aventurant dans les profondeurs de ce commerce, je fus étonné de voir une collection raffinée et originale. Jamais je n’aurais cru trouver une telle sélection de goût. D’un geste expert, je vins frôler le premier body qui se présenta à moi avant de le toucher avec plus de pression. La fabrique était parfaite, je ne pouvais qu’apprécier la texture de ce petit vêtement. Le sourire aux lèvres, je dépliai délicatement les différents habits mis à ma disposition pour faire le meilleur choix possible. Seulement, les designs étaient si multiples et tous aussi bons les uns que les autres, je ne parvins pas à prendre une décision. Heureusement que je n’avais pas besoin de le faire, mon filleul avait le droit d’avoir tous les cadeaux qu’il souhaitait, même s’il n’était pas encore assez grand pour donner son avis. J’allai à la caisse payer tous les modèles qui m’avaient plus et demandai à ce qu’ils soient déposés à ma suite. Je sentis les regards offensés des propriétaires, mais rien qui ne pouvait pas être supprimé par une petite liasse de billets. Je venais de leur faire l’honneur d’être un de leurs clients, ils ne pouvaient tout de même pas croire que j’allais en plus faire l’effort de me montrer dans la rue avec des sacs bas de gamme. Je ne tardai pas plus longtemps que nécessaire dans la boutique, reprenant le chemin des grands boulevards avec un sourire heureux sur le visage. J’avais hâte de voir le petit avec ses nouveaux pyjamas, surtout qu’il était enfin sorti de sa boîte et bientôt prêt à découvrir le monde.

De retour dans ma suite, j’attendais avec impatience l’arrivée de mes achats du jour, presque trop. Je me surpris moi-même à déambuler dans la chambre sans savoir quoi faire. Normalement, ça ne me faisait pas grand-chose, un costume de plus ou de moins, ce n’était pas très important. Au pire, il me suffisait de mettre les propriétaires en faillite et de m’en acheter un autre ailleurs. Seulement, je savais que je ne pourrais pas trouver une collection pour enfants d’aussi bonne qualité ailleurs, encore moins si je la voulais dans un style si apprécié par Lukas. Alors, quand le téléphone de la suite retentit, je me précipitai dessus pour autoriser l’employé à monter. Après un échange de politesse et de pourboire tel que l’exigeait mon monde, je fermai derrière les courtiers et me dépêchai de déballer les sacs pour m’assurer qu’aucune négligence quelconque avait abîmé les vêtements. Puis, un par un, je les pliai avec soin et les déposai dans une petite valise achetée un peu plus tôt dans l’après-midi. Le bruit familier de la porte qui s’ouvre me fit soudain sursauter et je fermai maladroitement la mallette avant de me retourner, le cœur battant. Prêt à anéantir la personne se croyant assez courageuse pour me déranger en ce début de soirée, je fus réduis au silence par l’arrivée de ma fiancée dans la chambre. « Joe ?! Qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne devais pas rentrer demain seulement ? » Ce n’était sans doute pas l’accueil qu’elle attendait de la part de son compagnon, mais on ne pouvait pas dire que j’étais celui qu’elle voulait vraiment. Jetant un coup d’œil rapide sur le lit, je vis un body encore posé sur le drap et je me retournai pour le ranger comme si de rien n’était. Avec un peu de chance, elle serait trop occupée à poser ses affaires pour remarquer mon geste et les sacs ne présentaient aucune indication de lieu qui pourrait me trahir. « Alors, comment était ce voyage avec tes amis ? Ça t’a fait du bien ? » J’étais tellement perturbé que j’en avais oublié de la taquiner, pas plus que je ne fis attention à ma voix détendue, comme si je parlais à ma sœur.
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MessageSujet: Re: It's not what you think, I swear - Theodan (#)   It's not what you think, I swear - Theodan EmptySam 4 Mar - 1:41

it's not what you think, i swear;
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i should look out through a window a hundred times a day, and swim out in the distance to keep a sense of space, 'cause this is not the end of everything ever. now all your before is somebody's after.

Revenir à New-York avait fait un bien fou à Jordan. Dans quelques minutes, elle serait dans sa voiture personnelle pour retourner à l'hôtel auprès de son prétendu fiancé, Théo, qui était resté à Island Bay pour ses affaires personnelles. Il avait comme qui dirait "accordé quelques jours de liberté" à Joe pour la période de la Saint-Valentin, afin qu'elle puisse assister à la fête que l'un de ses amis donnait sur un toit de New-York. Une occasion à ne surtout pas manquer.
La dernière de la lignée des Coalman avait bien profité de ces quelques jours seule dans son coin, mais cela ne l'empêchait pas pour autant de se demander ce qu'avait fait Théo en son absence. Ils n'avaient pas énormément parlé durant la semaine, car lui était tout le temps à droite ou à gauche, et qu'elle avait des dizaines d'amis plus ou moins proches à voir sur New-York, y compris son ancienne gouvernante, Euphemia. En la quittant pour reprendre l'avion, Joe avait hésité à lui proposer de venir avec elle, de les rejoindre elle et Théo en Nouvelle-Zélande et d'apprendre à faire la connaissance de son fiancé, mais elle s'était tue. De même la lettre qu'elle lui avait écrite quelques semaines auparavant dans l'avion direction Wellington était soigneusement restée dans son porte-documents, et il ne faudrait jamais qu'elle en sorte, car ce que Joe y confiait à sa Euphie chérie était plutôt grave.
Alors que l'avion atterrissait, Joe voulut faire une petite surprise à Théo, plus pour l'embêter que lui faire plaisir : elle n'allait pas le prévenir de son arrivée. Après tout, elle ne l'avait pas cherché de toute la semaine, il fallait bien qu'elle commence à se rattraper histoire de reprendre leurs bonnes vieilles habitudes du jeu du chat et de la souris. Le chauffeur de sa voiture personnelle attendait Jordan à la sortie des passagers. Il la salua avec une légère révérence, ce à quoi elle répondit, comme d'habitude, qu'il n'était pas nécessaire de faire tant de manières, et qu'il se contente de récupérer sa valise qui était trop lourde pour elle. Joe prenait toujours beaucoup trop de choses lorsqu'elle bougeait de son endroit de résidence, et même si elle était retournée dans leur villa à New-York, elle avait dû emporter avec elle d'Island Bay des affaires qui ne se trouvaient plus à New-York désormais. Elle avait hâte qu'ils retournent en Amérique. "Vivement que Théo finisse de régler ses affaires", pensait-elle chaque jour. Elle l'avait accompagné pour le soutenir, car il avait l'air plutôt angoissé par ces affaires dont elle ne savait rien, mais elle le regrettait de plus en plus au vu de l'ennui et de l'ignorance qu'il lui offrait finalement avec ce voyage. Elle mourait d'envie de lui demander clairement ce qui l'avait amené en Nouvelle-Zélande, mais elle avait aussi peur de faire face à son mauvais caractère.
Une fois dans la voiture, Joe se mit à la recherche de la clé magnétique de leur suite. Elle l'avait rangée derrière ses chewing-gums. Elle en profita pour en prendre un en bouche, et regarda distraitement par la fenêtre de l'arrière de la voiture pendant les quelques minutes qui la séparaient de l'hôtel. Une fois la voiture arrêtée, le chauffeur laissa la place à l'un des employés de l'hôtel qui s'occupa poliment de la grosse valise de Jordan, en pleine discussion sur son smartphone avec une amie qu'elle avait laissée sur New-York. Tous les étages du bâtiment furent rapidement gravis grâce à l'ascenseur, et l'employé laissa Joe devant sa suite avec sa valise. Elle donna à l'employé un généreux pourboire et rangea son téléphone dans son sac à main qu'elle mit sur son épaule afin d'avoir les mains libres pour mouvoir sa valise dans la chambre. Elle espérait surprendre Théo.
Une fois la clé magnétique passée sous la poignée, le mécanisme s'enclencha et la porte s'ouvrit sur un salon vide. Joe rangea rapidement et avec le moins de bruit possible la carte dans son sac à main et tira sa grosse valise. En refermant la porte, elle entendit du bruit dans la chambre à côté du grand salon vide. Théo devait être là. Elle laissa sa valise telle quelle sur la moquette du salon et se dirigea vers la chambre. Lorsqu'elle en passa la porte, Théo, qui était penché sur le lit, se retourna vivement vers elle, l'air certainement plus surpris que ce qu'il aurait voulu laisser paraître. "Joe ?! Qu’est-ce que tu fais là ? Tu ne devais pas rentrer demain seulement ?". La brune haussa un sourcil tout en commençant à se débarrasser de son manteau fin, et de ses gants en cuir. Elle n'avait pas eu trop chaud depuis l'arrivée à Wellington, et n'avait par conséquent pas enlevé ses affaires d'hiver.

- Je devais effectivement rentrer demain, répondit-elle à son fiancé tout en marchant doucement vers le porte-manteaux de la chambre. Mais tu me manquais trop, voyons, minauda-t-elle faussement ensuite.

Elle accrocha ses affaires au porte-manteaux et se retourna vers lui, toujours ses gants dans la main. Théo était debout dos au lit sur lequel se trouvait une mallette qu'elle n'avait encore jamais vue, et il la regardait comme si elle venait de commettre un meurtre devant lui. D'un air calme, il en vint même à lui demander tout naturellement comment s'était passé son petit aller-retour à New-York, ce que Joe trouva franchement bizarre. Elle n'en dit rien et marcha quelques pas pour s'asseoir dans l'un des fauteuils de la chambre afin de retirer ses chaussures.

- C'était bien merci. Et toi qu'as-tu fait ? La photo a marché ?
 
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MessageSujet: Re: It's not what you think, I swear - Theodan (#)   It's not what you think, I swear - Theodan EmptyMar 7 Mar - 14:12

❝It's not what you think, I swear❞
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« Je devais effectivement rentrer demain. Mais tu me manquais trop, voyons. » Mon regard restait bloqué sur l’habit posé sur le lit, je devais le cacher avant qu’elle ne s’approche de moi. Je hochai la tête en entendant sa voix s’élever dans la pièce, lui signifiai mon écoute d’un petit bruit de gorge tout en me tournant dos à elle. Je me dépêchai de finir de ranger mes affaires sous un stress nouveau. Habituellement, je faisais exactement le même geste lorsque je travaillais sur des dossiers et qu’elle me rejoignait, mais je savais que mes papiers ne l’intéressaient pas et il était totalement différent de réussir à cacher les titres des sociétés dans une pochette plastique que des vêtements d’enfants dans une mallette. En me retournant vers ma fiancé après lui avoir demandé si elle avait fait bon voyage, je fus surpris de voir son regard inquisiteur m’observer. Certes, il n’était pas dans mes habitudes d’être aussi curieux sur un de ses trajets, mais ce n’était pas une raison de me regarder comme si j’étais une toute autre personne. Il m’arrivait à moi aussi de m’intéresser à mes proches, parfois. Je croisai les bras contre mon torse comme pour la défier de me reprocher mes questions. Mais elle n’en fit rien, préférant aller s’asseoir pour soulager ses pieds de talons bien trop inconfortables pour être portés aussi longtemps. Je relâchai la tension et m’approchai doucement d’elle pour récupérer ses chaussures et aller les ranger dans son placard. « C'était bien merci. Et toi qu'as-tu fait ? La photo a marché ? » Toute la partie droite du dressing était destinée aux vêtements, je me tournai donc directement vers la gauche. « Mon père n’a pas cherché à me trouver pour crier au scandale, je pense qu’on peut appeler ça une victoire. En doutais-tu ? Nous avons pourtant prouvé que nous étions un duo de choc depuis nos fiançailles. » Elle revenait de plusieurs heures de voyage en avion, New-York ne devait pas être la ville la plus chaude en cette période et les températures commençaient à baisser par ici, elle avait donc privilégié ses affaires de transition de saison. Je m’enfonçai un peu plus dans le dressing pour aller chercher une boîte en évidence juste avant sa collection de sandales. Je remis délicatement les chaussures de Joe à leur place et reposai la boîte. « Mon emploi du temps ne va pas t’intéresser. Ça se résume à mes dossiers à gérer à distance, et donc remettre à leur place mes employés à chaque fois, un combat impossible pour trouver du temps libre et aller retrouver Lukas et Lenny, des petites sorties pour profiter un peu de la Nouvelle-Zélande. Rien de très divertissant au final. Raconte-moi plutôt ce qu’il se passe aux États-Unis, quelles sont les nouvelles ? »

Je revins dans la chambre en fermant la porte du dressing derrière moi. En posant mes yeux sur son visage, je crus apercevoir de nouveau cet air étrange, celui qui me donnait des doutes. Je marchai lentement vers elle avec un sourire en coin et me posai sur l’accoudoir en glissant mon bras dans son dos. Je savais qu’elle n’aimait pas forcément que je rajoute les gestes à mes paroles, elle n’était plus aussi à l’aise que moi à ce jeu-là. Seulement, ce n’était pas une technique de ma part, plus maintenant, juste une envie d’être près d’elle et de sentir sa présence qui me rassurait à sa façon. « Que se passe-t-il ma belle ? Serais-tu jalouse qu’une autre femme prenne ta place à mes côtés ? Est-ce pour cela que tu es revenue plus tôt ? Tu n’as pas à t’inquiéter pour cela, je ne m’engagerais pas dans une aventure insignifiante alors que notre duo est bien plus important pour moi. » Je lui fis un clin d’œil et me penchai pour lui déposer un baiser pour lui souhaiter la bienvenue chez elle avant de me relever. Je ne voulais pas abuser de mon aisance à ses côtés, alors je préférai retourner près du lit et continuer mon rangement pour éviter de polluer la chambre de tous ces sacs. Je les récupérai tous rapidement pour aller les poser près des poubelles à l’entrée de la suite, pris la valise de ma fiancée en revenant dans la chambre et la posai contre un mur. « Il faudra un jour que tu m’expliques pourquoi tu prends toujours une valise pour un an alors que tu pars seulement quelques jours. Tu sais pourtant que tu peux utiliser la carte que je t’ai donnée pour t’offrir tout ce que tu souhaites où que tu sois. » Je secouai la tête d’un air amusé avant de me rapprocher de ma mallette et de la soulever. « Et merde. » Tout ce qui était disposé dedans venait de tomber au sol pour cause d’une fermeture non enclenchée. Je m’accroupis aussitôt pour essayer de limiter les dégâts, mais les vêtements étaient trop dispersés dans la chambre pour que je puisse tous les récupérer. « Je, euh… Joe ? » Je luttai contre moi-même pour ne pas rester tête baissée et finis par la relever pour croiser le regard de ma fiancé.
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MessageSujet: Re: It's not what you think, I swear - Theodan (#)   It's not what you think, I swear - Theodan EmptySam 18 Mar - 23:56

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i should look out through a window a hundred times a day, and swim out in the distance to keep a sense of space, 'cause this is not the end of everything ever. now all your before is somebody's after.

En se dirigeant vers le porte-manteaux de la chambre pour y accrocher ses affaires, Jordan remarqua que le regard de Théo allait sans cesse d'elle au lit, du lit à elle, et ainsi de suite. Elle réprima un sourire tout en accrochant ses affaires, faisant mine de n'avoir pas remarqué son comportement étrange. En se retournant pour marcher lentement vers le fauteuil près de la porte, elle vit du coin de l'oeil que Théo s'était retourné vers le lit et qu'il trifouillait dans la mallette posée dessus. Si cela se trouvait, il lui avait acheté un cadeau et était gêné de lui offrir car Joe pourrait penser qu'il commençait à réellement s'attacher à elle... Secouant la tête en pensée, Joe s'assit ensuite docilement sur le fauteuil. Une fois ses chaussures retirées, elle sentit Théo s'approcher. Il les récupéra, et elle releva son buste en même temps, l'observant. Il se dirigea vers le dressing et en ouvrit la partie gauche. De chaque côté de lui, Jordan pouvait voir les étagères vidées des quelques paires qu'elle avait décidé de reprendre avec elle à New-York. Elles étaient dans sa valise, et justement il fallait qu'elle la vide, mais elle était si loin, et si lourde... Alors que Théo lui répondait, la jeune femme s'enfonça un peu plus dans le fauteuil, puis soupira discrètement.

- Je n'en ai pas douté une seconde, mais personne ne m'a fait aucune remarque. J'ai trouvé ça bizarre. On est de plus en plus convaincants je crois.

Jordan n'appréciait pas tant que ça de mentir à tout son entourage sur sa relation avec Théo, mais elle n'avait pas le choix si elle souhaitait protéger son secret. Elle vivait sous la protection de son père depuis plusieurs années, et n'avait pas d'autre choix que de faire ce qu'il lui disait.
Ses yeux quittèrent Théo qui venait de remettre la boîte de ses chaussures en place et se posèrent sur le lit, et sur la mallette. Théo lui racontait ce qu'il avait fait durant les quelques jours qu'elle venait de passer à New-York. L'entendre lui faisait du bien, car il restait néanmoins quelque chose de familier dans sa vie désormais, même s'ils étaient forcés de rester l'un avec l'autre. Joe allait répondre à son fiancé factice qu'il avait dû bien s'amuser, mais elle ouvrit la bouche pour la refermer instantanément, interloquée. Lenny ? Qui était ce Lenny ? Un nouvel ami de la soeur de Théo ? Au lieu de directement relever cela dans le discours de Théo, Jordan haussa les sourcils et se contenta de lui répondre vaguement sur les nouvelles de New-York, comme il venait de le demander.

- New-York... Tout est identique à d'habitude. Tu sais, là-bas, rien ne change vraiment, je ne t'apprends rien. Tous ceux que tu connais vont bien. Et la maison va bien aussi !

Au même moment, Théo revint du dressing en refermant la porte derrière lui. Jordan se releva légèrement et s'accouda sur le bras gauche du fauteuil en le regardant marcher. Il la regarda avec un sourire en coin, et s'approcha d'elle pour prendre place sur l'accoudoir droit. Jordan eut un frisson lorsque Théo passa sa main dans son dos. Elle se remit assise correctement et ferma les yeux quelques secondes alors qu'il prononçait des paroles que Jordan prit pour de la provocation. Au lieu de lui répondre de façon cinglante, comme toujours, elle se contenta de rouvrir ses yeux et de tourner son visage vers lui, avant de sourire. Théo déposa un léger baiser sur le coin de ses lèvres et se releva sans un mot. Jordan le regarda ranger quelques sacs près du lit avant d'aller récupérer sa valise qu'elle avait laissée dans l'entrée. Elle allait le remercier et répondre à son énième moquerie, quand la mallette qu'il venait de prendre depuis le lit se renversa lorsqu'il s'en saisit après avoir déposé la valise contre le mur.
Jordan, en voyant des vêtements de bébé ainsi que des doudous de petite taille, éclata de rire. Elle se releva et s'agenouilla sur la moquette près de son fiancé. Joe voyait bien que Théo avait l'air gêné mais n'arrivait pas à saisir pourquoi. Elle préféra sortir la carte de l'humour plutôt que de partir dans du mélodrame. Avant de parler, elle passa un bras autour de ses épaules alors qu'il était courbé, face vers le sol.

- Comment as-tu appris que j'étais enceinte de mon amant numéro 4 ? J'avais pourtant dit à Harriet de ne pas te le répéter...


 
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Dernière édition par Jordan Coalman le Jeu 30 Mar - 23:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: It's not what you think, I swear - Theodan (#)   It's not what you think, I swear - Theodan EmptyJeu 30 Mar - 21:47

❝It's not what you think, I swear❞
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Si j’avais un jour râlé sur l’immensité des dressings de Jordan, j’étais presque déçu d’être encore dans son champ vision en allant ranger ses chaussures. J’aurais voulu profiter d’un instant de répit pour reprendre mon souffle et supprimer toute influence marshmallow que ma sœur avait sur moi. Si je ne faisais pas plus attention, je risquais de passer de prédateur à proie, évolution strictement impensable. Mais ce n’était pas encore le cas aujourd’hui et j’allais profiter de ce rappel à l’ordre pour retrouver mon piquant légendaire. « Je n'en ai pas douté une seconde, mais personne ne m'a fait aucune remarque. J'ai trouvé ça bizarre. On est de plus en plus convaincants je crois. » Sans même tourner ma tête vers elle, je pouvais l’imaginer me faire la grimace simplement pour me montrer son dégoût face à notre alliance. Je n’étais pas encore parvenu à trouver ce que son père pouvait avoir contre elle pour la forcer à se soumettre, mais ça devait être un secret assez lourd vu son caractère tenace. « Convaincante ou convaincue ? C’est à se poser la question si même tes amies se laissent manipuler par tes paroles… N’es-tu pas censée être un livre ouvert pour elle ? Ou alors, tu me ressembles bien plus que tu ne veux bien l’admettre. » Je passai la tête par l’ouverture pour la regarder avec un sourire narquois avant de me concentrer à nouveau sur ma tâche du moment. Si elle était vraiment aussi embobineuse que moi, je ne pourrais pas nier qu’elle était plus mystérieuse que je ne l’avais imaginé et c’était particulièrement attirant. Mais si elle commençait à s’attacher à moi, j’allais vite devoir reprendre le contrôle si je ne voulais pas que les choses dérapent négativement. Et, impatient que j’étais, je ne pus que venir vers elle pour l’agacer et essayer de lui soutirer des aveux plus croustillants. Après tout, si elle ne voulait pas que je profite du silence pour parler, elle n’avait qu’à me décrire les potins de New-York plutôt que tout garder pour elle. Parce qu’elle ne pouvait pas me tromper aussi facilement, je savais pertinemment que chacune des soirées de cette splendide ville finissait par des scandales juteux. Sauf si j’étais responsable de la plupart d’entre eux ? Ce n’était pas impossible, loin de là.

Plus j’essayais de la provoquer et moins les réactions venaient, c’était comme si Jordan était devenue muette le temps que je traverse la chambre. J’avais eu le temps de tester sa jalousie, sa possible attirance par un baiser au bord de ses lèvres, un instant de distance en rangeant mes sacs et en allant chercher sa valise, mais elle ne disait toujours rien. Pour éviter un silence maladroit, je tentai une nouvelle pique, mais avant qu’elle ne puisse me répondre, mes gestes me firent faire une action mortelle. La mallette n’était pas fermée, celle que je venais de soulever, celle qui venait de renverser tout son contenu sur la moquette de la chambre. J’eus beau me jeter sur les affaires pour mon filleul, je sus qu’il était trop tard lorsque j’entendis le rire clair de Jordan à quelques pas de moi. Au moins, elle était encore capable d’émettre un son, même si j’avais soudainement envie que ce ne soit pas le cas, surtout pas alors que je n’étais pas capable de me justifier. « Comment as-tu appris que j'étais enceinte de mon amant numéro 4 ? J'avais pourtant dit à Harriet de ne pas te le répéter… » Je venais à peine de baisser la tête après avoir brièvement croiser son regard que je la relevai aussitôt. « En même temps, quelle idée de te confier à elle. Comment veux-tu qu’elle se taise quand elle sait que tu as réussi à mettre dans ton lit ce pauvre sportif pour qui tu t’es pris de compassion ? Que dis-je, tu vas lui offrir un héritier à ton ridicule Lucas, félicitations ! » Moi, susceptible et rancunier dès que je venais de subir une humiliation ? Certes, mon ton était glacial et sec, mais ça ne changeait presque pas de mes habitudes, c’était juste elle qui avait été épargnée depuis le départ. Je me dépêchai de remettre toutes mes achats dans la mallette avant de dégager mes épaules de son bras et j’allai la déposer sur le bureau. « Est-ce que tu veux aller manger quelque part ou tu préfères que je demande à un employé de nous apporter un dîner ici pour que tu puisses te reposer ? » J’avais retrouvé de la chaleur dans ma voix et sur mon visage, comme pour effacer cette erreur de nos esprits. Il ne restait plus qu’à espérer qu’elle ne veille pas me faire un retour de bâton pour mon attitude. Après tout, qui ne tente rien n’a rien.
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MessageSujet: Re: It's not what you think, I swear - Theodan (#)   It's not what you think, I swear - Theodan EmptyVen 31 Mar - 0:24

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En entendant Théo souligner une ressemblance entre eux, Jordan eut d'abord un léger sentiment de dégoût. Avant qu'ils commencent à mieux se connaître, la personnalité de Théo avait tendance à donner des sueurs froides à Jordan. Ils avaient certes évolué dans le même genre de milieu, mais d'une manière tout à fait différente. Quelques images de leurs derniers moments de complicité lui revint en mémoire, et Jordan dut admettre, malgré elle, qu'ils se ressemblaient effectivement bien plus qu'elle ne l'avait pensé de prime abord. Elle haussa les sourcils et passa sa main dans ses cheveux, avant de lui rétorquer sur un ton amusé :

- Je ne suis un livre ouvert pour personne mon cher ! Sauf pour Euphie. Elle me manque, faisons-la venir ici... murmura ensuite Jordan plus pour elle-même que pour Théo.  

Pensive et on ne peut plus nostalgique du temps où sa gouvernante régissait sa vie quasiment jusqu'à ses propres pensées, les remettant toujours en place et les recouvrant d'une chaleur dont Jordan avait cruellement besoin, elle se sentit tout à coup beaucoup plus proche de Théo lorsqu'il passa sa main dans son dos. Cela lui fit du bien, et elle se permit de fermer les yeux quelques secondes pour en profiter, mais le jeune héritier retourna bien vite à ses habitudes cinglantes. Le karma le punit à peine quelques instants après cela, car il renversa par terre le contenu de la mallette qu'il tentait tant de cacher à Jordan depuis son retour.
Maintenant agenouillée à ses côtés et le bras autour de ses épaules à plaisanter pour tenter de lui faire passer son air gêné, Jordan se demandait quand même pourquoi son fiancé de fortune se baladait avec autant d'affaires pour bébé sur lui, et surtout à qui ils étaient destinés, sachant qu'ils n'avaient personne dans son entourage qui venait d'avoir un enfant. Du moins, pas à la connaissance de la trentenaire. Pour se donner une contenance, Théo reprit la blague que Jordan venait de lancer sur son amant en remettant sur le tapis une relation qu'elle préférerait oublier, mais en se montrant beaucoup plus cinglant et violent dans ses propos ainsi que dans son ton que sa fiancée ne l'avait été au départ. Cela mit un petit coup au coeur à cette dernière, elle qui venait de se sentir proche de lui quelques instants auparavant. Elle ne pipa mot et se contenta de pouffer pour toute réponse en le regardant remettre le bazar dans la mallette, même si au fond d'elle Jordan n'avait aucune envie de rire. Encore moins en récupérant son bras alors que Théo venait de se dégager plutôt sèchement de son étreinte alors qu'elle signifiait "Ne sois pas gêné pour cette maladresse, tu peux me parler de tout ce qui arrive dans ta vie, vu que nous sommes obligés de la partager". Elle hocha la tête, plus résignée à redevenir froide et distante qu'à travailler sur l'amélioration de leur relation. Puisque môssieur Théo ne voulait pas lui parler de ce qui se passait dans sa vie, Jordan ne se montrerait plus aussi douce et compréhensive qu'à l'ordinaire. Elle ne ferait que le minimum, puisque cela avait l'air de lui suffire.
Jordan resta quelques secondes à genoux sur la moquette, le suivant du regard. Il venait d'aller déposer la mallette sur le bureau qui occupait l'un des coins de la grande chambre, en lui proposant de dîner. Elle leva la tête vers lui, se remit à sourire plus faussement qu'elle ne l'aurait souhaité, et retourna s'asseoir dans le fauteuil après avoir récupéré son sac à main posé à côté. Elle se saisit de son smartphone et lui répondit calmement :

- Commandons à manger. Je n'ai pas envie de me rhabiller, et j'ai fait un long voyage. Je suis un peu décalée. J'irai prendre un bain, un peu plus tard, enchaîna-t-elle presque sans respirer d'un ton traînant en ouvrant les messages qu'elle avait manqués sur son smartphone.




 
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MessageSujet: Re: It's not what you think, I swear - Theodan (#)   It's not what you think, I swear - Theodan EmptyDim 23 Avr - 21:44

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Le regard que Jordan me lança après ma proposition me glaça le sang alors que son sourire n’évoquait vraiment rien de bon. Je restai silencieux en la regardant se lever pour retourner dans son fauteuil et se concentrer uniquement sur son portable. Je ne savais pas quelle réponse elle essayait de me donner. Son attitude me montrait clairement qu’elle ne voulait pas se montrer en public avec moi, mais j’avais l’impression amère qu’elle ne voulait même pas partager un repas avec moi. Je venais de ranger ses chaussures, de l’accueillir avec un sourire, de ramener sa valise près de son dressing et elle me faisait le coup de l’indifférence. Certes, mon ton glacial n’était sans doute pas la meilleure façon de lui souhaiter un bon retour, mais elle n’avait qu’à pas se moquer de moi dans un moment gênant si elle ne voulait pas voir mon caractère aiguisé. « Commandons à manger. Je n'ai pas envie de me rhabiller, et j'ai fait un long voyage. Je suis un peu décalée. J'irai prendre un bain, un peu plus tard. » Je hochai la tête quand bien même elle ne pouvait pas le voir et je m’avançai vers la sortie. « Je vais appeler le chef pour qu’il nous prépare notre repas en priorité. En attendant, profites-en pour te reposer un peu, je viendrai te chercher quand on sera servi. » J’attendis un peu pour voir si elle allait relever la tête vers moi, mais quand je vis qu’elle ne réagissait pas, je sortis de la chambre et fermai derrière moi. Je me dépêchai d’appeler le restaurant de l’hôtel et de commander la spécialité de Jordan avant de me réfugier dans la deuxième chambre. Sentant encore la honte m’entourer avec ténacité, je me rendis dans la salle de bain, déposai mes vêtements sur le meuble près de la porte et me glissai sous un jet d’eau brûlante. Il n’y avait rien qu’une bonne douche chaude ne pouvait pas résoudre. Mes choix les plus complexes devenaient généralement beaucoup plus simple une fois que cette sensation de fraîcheur m’avait détendu pour quelques minutes. Et ce fut bien plus souriant que je retournai dans la chambre pour aller récupérer des vêtements propres. Pas de chemise pour ce soir. Si c’était l’habit de luxe habituel des grandes soirées, Jordan commençait à voir en horreur notre monde. Elle était étrangement beaucoup plus à l’aise quand je m’autorisais à lâcher la pression de la haute société pour revenir à des standards plus classiques. Enfin, à apparence classique, parce qu’il ne faut pas croire que j’allais m’habiller avec des pacotilles tout public. J’enfilai rapidement un jean par-dessus mon boxer avant de partir en direction du salon tout en mettant mon tee-shirt. J’ouvris la porte de la suite sans un regard vers l’employé et le laisser faire son travail le temps que je puisse aller prévenir Jordan. Je toquai légèrement à sa chambre et passai ma tête dans l’entrebâillement. « Joe, le dîner est servi. Je t’attends dans le salon. » Ma voix était bien plus posée que prévu, mais j’évitai d’y faire attention. Je revins vers le serveur pour lui glisser quelques billets dans la main et le raccompagner à la sortie. Puis, sourire aux lèvres, je me présentai devant la chaise de ma fiancée pour l’inviter à s’installer avec les bonnes manières. Seulement, son comportement envers moi ne semblait pas avoir évolué depuis que je l’avais laissée un peu plus tôt. Je m’assis en face d’elle et la servis d’un vin de qualité pour accompagner l’entrée. « Et bien, à ton retour à la maison ! » Je tendis mon verre vers elle pour trinquer et sentis un nouveau froid se glisser entre nous. Je bus une petite gorgée en fronçant les sourcils et finis par reposer le verre avec frustration, mon dos se calant contre le dossier de la chaise. « Tu comptes m’affliger cette attitude ridicule toute la soirée ou tu vas enfin me dire ce que tu as sur le cœur ? Je t’ai connue plus intrépide. Ne me dis pas que tu vas devenir une de ces pimbêches que se taisent devant leurs maris ?! Ce mariage devient bien moins attrayant tout d’un coup… »
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MessageSujet: Re: It's not what you think, I swear - Theodan (#)   It's not what you think, I swear - Theodan EmptyDim 7 Mai - 21:58

it's not what you think, i swear;
théo & jordan
i should look out through a window a hundred times a day, and swim out in the distance to keep a sense of space, 'cause this is not the end of everything ever. now all your before is somebody's after.

Rien de très important ne l'attendait sur son téléphone depuis qu'elle avait quitté le taxi. Jordan reposa son smartphone à l'endroit où elle l'avait trouvé. Théo avait déjà quitté la chambre, en précisant qu'il leur commanderait leurs plats directement auprès du chef pour qu'ils soient préparés en priorité. Même si Jordan avait tendance à saturer du monde dans lequel elle évoluait depuis qu'elle était née, elle admettait que cela avait parfois ses avantages, et pas des moindres. Elle pouvait, comme cela allait se faire ce soir, manger lorsqu'elle le souhaitait, et de la très bonne nourriture. Elle n'avait pas à faire le ménage des endroits dans lesquels elle vivait ou se rendait, elle n'avait pas non plus à faire ses propres lessives, ni son propre repassage. C'était tout juste si elle s'occupait elle-même de ranger son dressing, voire même de se maquiller ou de se coiffer. Joe avait toujours quelqu'un à sa disposition pour réaliser le moindre de ses souhaits. C'était ce que l'argent prodiguait en général : de la tranquillité. Toutefois en contrepartie de certaines conditions, parfois, cédées avec plus ou moins de résistance.
Le silence fut brisé par le bruit de l'eau dans la chambre d'à côté, celle qu'avait choisi d'occuper Théo. Les deux fiancés dormaient rarement ensemble. S'ils pouvaient faire lit séparé ils le faisaient volontiers, et depuis qu'ils étaient arrivés à Island Bay ils n'avaient dormi que très peu de fois ensemble. Cela pouvait se compter sur les doigts de la main. Laissant son oreille profiter du doux bruit de l'eau coulante, Jordan se leva de son fauteuil et se dirigea vers son dressing afin d'enfiler des vêtements un peu plus confortables. Elle avait surtout besoin d'enlever ses collants ainsi que son soutien-gorge. Cela fait, elle décida de rester cloîtrée dans sa chambre avec son téléphone jusqu'à ce que Théo l'appelle pour manger. Elle n'arrivait pas à passer outre le ton qu'il avait précédemment employé avec elle. Autant lui s'était peut-être senti humilié face à l'ouverture malencontreuse de cette malle qu'il tentait de cacher, autant elle s'était sentie plus que vexée face à la remarque de Théo et la façon dont il l'avait repoussée alors qu'elle essayait seulement de se montrer compréhensive.
Une quinzaine de minutes plus tard, et alors qu'elle commençait à s'énerver sur un puzzle qu'elle n'arrivait pas à résoudre dans le jeu sur son smartphone, Joe entendit quelques coups contre la porte de sa chambre. La tête de Théo apparut dans l'entrebâillement au même moment où Jordan levait la sienne en direction de la porte. Le repas était prêt, apparemment. L'anglaise quitta son jeu et mit son téléphone en charge sur sa table de nuit, avant de sortir de sa chambre. Au moment où elle posait son pied nu sur la moquette du salon, Théo était en train de refermer la porte de la suite. Joe se dirigea lentement vers la grande table côté salle à manger, et Théo se précipita derrière elle lorsqu'elle arriva au niveau de la chaise qu'elle occupait habituellement. Du coin de l'oeil, elle vit son fiancé lui désigner la chaise afin qu'elle s'assoit, tels les serveurs dans les restaurants qu'ils fréquentaient. La jeune femme lui adressa un léger sourire en s'asseyant, et le suivit du regard pendant qu'il prenait place en face d'elle avant de se mettre à leur servir du vin. Il leva son verre, et Jordan l'imita. "Eh bien, à ton retour à la maison !", lança Théo, face à une Jordan qui ne démordait pas de son air agacé. Elle lui adressa néanmoins un nouveau sourire, en murmurant un "Merci" peu convaincu, et but une petite gorgée de vin. Lorsqu'elle reposa son verre, Théo l'accabla soudainement pour son humeur, ce qu'elle prit plus mal qu'elle ne l'aurait voulu.

- Si ce mariage devient moins attrayant, pourquoi ne pas tout simplement y mettre un terme ? siffla-t-elle en plissant les yeux.

Se rendant compte de son comportement, Jordan soupira et se cala à son tour au fond de sa chaise à accoudoirs. Elle devait admettre qu'elle abusait, surtout que Théo leur avait commandé à manger, et le connaissant, elle savait bien que sous la cloche au centre de la table non loin de son assiette l'attendait l'un de ses mets préférés.

- Excuse-moi. Je réagis un peu trop à ta remarque de tout à l'heure,
ainsi qu'à ta propre réaction disproportionnée. Tu m'as dégagée comme si je n'étais pas capable de comprendre tes affaires, ou je ne sais ce que tu me caches...  


Contrairement à ses habitudes, Jordan venait de prendre un air de petite fille désolée. Elle était de toute manière bien trop fatiguée pour se battre avec Théo, et n'était pas d'humeur ce soir à faire un bras de fer avec lui sur qui avait raison pour tant de futilités.



 
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Dernière édition par Jordan Coalman le Ven 12 Mai - 2:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: It's not what you think, I swear - Theodan (#)   It's not what you think, I swear - Theodan EmptyLun 8 Mai - 20:36

❝It's not what you think, I swear❞
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Je n’avais jamais supporté devoir faire face à des personnes qui se cachaient derrière des expressions renfermées pour ne pas dire ce qu’ils pensaient pourtant si fort. Le fait que Jordan me fasse subir ce genre de situation horripilante n’aidait clairement pas à me calmer. Notre accord était clair, il ne servait à rien de faire semblant de s’apprécier quand nos vraies personnalités liguées contre nos pères étaient notre seul salut. Les petits caprices n’étaient envisageables qu’en société, pour accentuer notre couple de tourtereaux. « Si ce mariage devient moins attrayant, pourquoi ne pas tout simplement y mettre un terme ? » Le venin de serpent qui se dégagea de sa voix me figea sur place. Prêt à attaquer à toute nouvelle tentative d’empoisonnement, je restai silencieux pour garder un cran de recul et observer sa prochaine réaction. Je la comprenais de moins en moins et j’avais extrêmement de mal à savoir ce qu’elle attendait de moi au final. De petite princesse boudeuse, elle passait soudain son masque de provocatrice sans faille. Du moins, c’était le cas pendant quelques secondes avant que son expiration se fasse plus lasse et qu’elle bascula contre sa chaise, épuisée. Je penchai légèrement la tête sur le côté en me demandant qui allait me faire face à présent. Son nouveau côté versatile m’intriguait, il me montrait une nouvelle facette mystérieuse qui ne demandait qu’à être comprise. « Excuse-moi. Je réagis un peu trop à ta remarque de tout à l'heure, ainsi qu'à ta propre réaction disproportionnée. Tu m'as dégagée comme si je n'étais pas capable de comprendre tes affaires, ou je ne sais ce que tu me caches… » « Si tu penses que je ne vis que pour mes affaires, tu ne m’as toujours pas cerné. » Il ne servait plus à rien que je continue à faire semblant devant elle, elle avait déjà trop perçu de petits traits en moi qui me trahissaient. Elle n’oserait sans doute pas casser nos fiançailles, elle y tenait trop pour se risquer à un tel extrême, mais rien ne me confirmait qu’elle ne tenterait pas un coup de poker en me mettant en suspension sur un fil pour que je lui explique un minimum mes choix de vie. Je l’observai encore quelques secondes sans bouger et, sans prévenir, je me relevai soudain en repoussant ma chaise en arrière et partis en direction de sa chambre. Je n’y entrai pas, m’arrêtant juste avant la porte pour attraper la mallette posée sur le bureau installé juste à côté. Ce fut sans une once d’hésitation que je fis glisser les cadrans des quatre chiffres secrets et l’ouvris dans un déclic sec. Je la refermai quelques secondes plus tard et revins vers ma fiancée, posant une gourmette en or blanc près de sa main. « Je crois avoir toujours respecté ton silence sur le secret qui te renferme dans notre mariage. J’aurais apprécié que tu m’accordes ce même respect. » Pas de ton froid, pas de rancune, juste une constatation décevante. Je me réinstallai à ma place et attrapai mon verre dans l’espoir d’apprécier le goût de ce vin exquis malgré cette conversation inattendue. Une fois que le liquide eut fini de réchauffer ma gorge, je pris une petite inspiration et gardai mes yeux fixés sur le bijou. « Ce bracelet est mon cadeau pour mon filleul, le reste n’est que de la poussière à mes yeux. Lenny est le petit frère de Wyatt, deuxième fils de Lukas. Mon père ne peut pas savoir qu’il existe, il ne doit jamais avoir le moindre soupçon. Si ça arrive, je saurais vers qui me tourner. Personne ici n’est assez fou pour aller le chercher, pas en tenant à sa vie. Il a déjà assez détruit les nôtres, mais, bientôt, il ne pourra plus rien nous faire. Il ne pourra plus rien faire du tout. » Des éclairs de colère tonnaient dans mon regard alors que mon poing libre se serrait sur l’accoudoir de ma chaise. Rien que de penser à Santo Antonelli à bord de son avion pour nous rejoindre me mettait dans une fureur dangereuse. Et c’était cette raison qui me poussait à ne pas continuer mes explications. Je ne voulais pas trop en dire pour cause de sensations non contrôlées, je n’étais pas en état de garder mon sang froid.
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MessageSujet: Re: It's not what you think, I swear - Theodan (#)   It's not what you think, I swear - Theodan EmptyVen 12 Mai - 2:50

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i should look out through a window a hundred times a day, and swim out in the distance to keep a sense of space, 'cause this is not the end of everything ever. now all your before is somebody's after.

Le fait que Théo lui réponde que si elle pensait qu'il ne s'intéressait qu'à ses affaires c'était qu'elle le connaissait mal laissa Jordan coite. Elle releva les yeux uniquement, sans bouger son menton d'un millimètre, et le regarda méchamment. Il était vrai qu'elle ne pouvait prétendre le connaître aussi bien que ses plus proches amis étant donné qu'ils n'étaient obligés de se côtoyer que depuis un assez court laps de temps par rapport à une vie, mais qu'il lui balance qu'elle ne l'avait pas cerné du tout... Joe ne l'acceptait pas. C'était justement parce qu'elle avait commencé à cerner une toute autre personnalité que ce qu'il présentait à la face du monde qu'elle avait commencé à l'apprécier.

- Je n'ai pas dit ça, se contenta-t-elle de répondre.

Jordan baissa de nouveau le regard sur son assiette. Au moment où elle se rendait compte que son estomac criait famine malgré son humeur maussade, sa vision périphérique capta un Théo plutôt énervé qui se leva de sa chaise. Du coin de l'oeil, et sans bouger ni piper mot, l'anglaise le regarda se mouver en direction de sa chambre. Elle entendit des bruits de vêtements, puis des cliquetis qu'elle ne sut identifier, jusqu'à ce que son fiancé revienne vers elle. Il posa une gourmette à côté de l'assiette de la trentenaire, qui la saisit entre ses doigts délicats pendant que Théo lui précisait qu'il avait toujours été correct envers ses secrets à elle. C'était quelque chose que Jordan devait admettre. Il ne l'avait jamais vraiment questionnée sur ce qui la retenait dans ce mariage forcé, et elle devait l'en remercier. Elle ne savait toujours pas si elle aurait un jour le courage de lui raconter ce qui la retenait auprès de lui, n'ayant déjà pas réussi avec Euphemia... Jordan examina le bracelet alors que Théo se rasseyait, en précisant qu'il s'agissait d'une gourmette destinée à son filleul. A la prononciation de ce mot, Jordan leva le visage vers lui en haussant un sourcil, intriguée. Elle n'avait que très peu entendu parler de la soeur de Théo, et ne l'avait jamais rencontrée. Elle ne savait même pas où elle résidait, mais à entendre Théo, cela devait apparemment être ici, à Island Bay, ou à Wellington...
Jordan finit par lâcher calmement le bracelet qu'elle reposa à côté de son assiette, avant de se lever et de se diriger d'un pas aérien vers Théo. Elle se mit accroupie à côté de sa chaise, et l'entoura de ses bras. Il s'agissait d'un geste qu'elle effectuait rarement, car les marques d'affection n'étaient pas son fort, encore moins envers Théo, mais elle pensa sur le moment que cela lui ferait peut-être du bien. Il venait de lui confier quelque chose qui semblait important pour lui, qui semblait lui causer du souci, et au-delà de tout ce qu'ils avaient pu se dire jusque là, elle voulait par ce geste lui remercier de sa confiance.

- Excuse-moi, murmura-t-elle pour la seconde fois depuis le début de la soirée.

En disant cela, Jordan serra un peu plus Théo entre ses bras, se moquant de l'accoudoir qui lui vrillait la poitrine.


 
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MessageSujet: Re: It's not what you think, I swear - Theodan (#)   It's not what you think, I swear - Theodan EmptyJeu 15 Juin - 20:39

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Je ne pouvais pas m’en empêcher, mes pensées tournaient à toute vitesse en imaginer de multiples plans pour retenir mon père loin de cette ville. Les risques qu’il vienne dans ce coin du monde étaient presque inexistants, mais j’avais depuis longtemps appris à ne pas oublier la moindre faille de mes manœuvres et je devais me préparer à tout. S’il était simplement au courant de ma présence ici pour cause de soucis avec Lukas, je parviendrai à le rassurer sans aucune hésitation. C’était loin d’être un secret qu’il ne supportait pas ce pays qui avait attiré sa fille loin de leur monde, il le méprisait plus que tout. Par contre, s’il savait qu’il était de nouveau grand-père… Je crispai un peu plus mon poing contre l’accoudoir en serrant les dents. Je devais me calmer, je ne pouvais pas perdre contenance devant Jordan. Elle était déjà assez contrariée de mes dernières réactions, j’allais la faire fuir si je restais dans cet état. A travers mes dents serrées, je tentai de reprendre une respiration plus calme. Mes doigts se déplièrent lentement pour se poser sur ma cuisse. Voilà qui était mieux. Le sang-froid était la solution à tout conflit, sans cela, on se perdait dans le dédale de la haine et nos réactions ne sont plus nôtres. Un soudain sentiment d’enfermement commença à me mettre sous tension alors que des bras m’entourèrent sans me laisser une chance de m’échapper. Je tournai vivement la tête sur le côté. Un parfum vint alors m’encercler et eut pour effet de me détendre lentement. Ce n’était que Joe. Joe qui s’était rapprochée de moi pour me prendre tendrement dans ses bras. Elle qui ne supportait pas les contacts, elle avait pris sur elle pour me montrer qu’elle ne m’en voulait pas. « Excuse-moi » Je la regardai avec un étonnement non caché, mais elle ne pouvait le voir avec sa tête posée contre mon épaule. « Ne t’excuse pas, tu ne pouvais pas le savoir. » Je vins poser ma main sur son bras avec douceur tout en embrassant le haut de sa tête. C’était étrange de voir comment elle parvenait à m’apaiser de tout sentiment négatif. Peut-être qu’elle parviendrait à me faire oublier tout mon passé pour n’apprécier que le temps présent sans plus me soucier de mes affaires. Peut-être qu’elle était la réponse à toutes mes questions, celle qui était bien visible sous mes yeux, mais que ma détermination m’empêchait de voir. En tout cas, c’était bien la seule à me provoquer pour trouver mes failles. Sans parler de Lukas, mais elle n’avait pas besoin de se battre, elle était déjà derrière les murs. C’était pour cette exacte raison que je fermai les yeux en prenant une grande respiration et pousser au loin ces pensées. Pour ma sœur, je ne pouvais pas réfléchir ainsi. Le danger en lui-même ne me faisait pas peur, mais jamais il ne pourrait la menacer. « Et si on oubliait tout ça pour profiter de la fin de soirée ? Tu ne m’as même pas parlé d’Euphemia, comment va-t-elle ? » Je savais qu’elle tenait particulièrement à sa gouvernante et elle ne manquait jamais une occasion d’aller la voir et de passer du temps avec elle. Prendre de ses nouvelles ne pourrait que lui faire plaisir et l’aider à oublier les soucis du soir. Je lui fis un léger sourire alors qu’elle se réinstallait en face de moi, prête à commencer son entrée. En l’observant, une pensée heureuse s’imposa à moi : je n’avais plus besoin de lui mentir sur mes absences quotidiennes, je pouvais même lui parler de mes inquiétudes pour ma sœur et mon filleul. Je n’étais plus seul.
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