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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 A friend in need is a friend indeed

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MessageSujet: A friend in need is a friend indeed (#)   A friend in need is a friend indeed  EmptyDim 5 Mar - 15:53


ft. Cassiopée & May-Line



A friend in need is a friend indeed

Depuis quelques jours, j'ai remarqué que le comportement de Cassiopée avait changé. Et je pourrais le reconnaître entre mille. La voir déambuler entre les rayons de la librairie pendant des heures pour finir par ressortir avec une montagne de romans, ça ne signifie qu'une seule et unique chose. Un truc la tracasse et en tant qu'amie, je me dois de découvrir quoi. Je veux pouvoir l'aider ou la soutenir. Alors ce jour-là, je lui ai proposé d'aller boire un café -ou pour ma part, un thé- le lendemain, en début d'après midi afin qu'elle m'explique ce qui la préoccupe tant depuis maintenant une bonne semaine.
Je termine de me préparer et adresse un regard en coin à mon chat, qui semble impatient que je m'en aille, afin de commencer à saccager les lieux, comme il le fait si bien. Entre les verres brisés ou les lampes de chevet à terre, je me demande encore si il ne va pas trouver mieux à faire. Surtout maintenant qu'il arrive à ouvrir les portes. Je lève les yeux au ciel, priant silencieusement pour qu'à mon retour, ce ne soit pas la troisième guerre mondiale ici. Je quitte mon appartement, une bonne heure en avance, avec Stitch, mon chien, qui jappe de bonheur. Je pars, sous un soleil radieux, en direction de North Bay, quartier où se trouve le café où j'ai rendez-vous avec mon amie.

Ayant flâné devant les boutiques, j'arrive seulement avec une petite dizaine de minutes en avance. Je m'installe à une table sur la terrasse du café, tandis que Stitch s'allonge à l'ombre, sous la chaise. Je n'ai pas à attendre bien longtemps que Cassie me rejoint une fraction de minute plus tard. « Hey ! » Je me lève pour lui faire bise et me réinstalle pendant qu'elle prend place en face de moi. « Je suis persuadée que tu as pleins de choses à me raconter. »
On s'est rencontrée quelques années plus tôt, dans une librairie, lorsque j'étais en vacances à Island Bay chez ma sœur et Gaby. Nos caractères s'assemblent plutôt bien et c'est sans doute grâce à ça, que, malgré la distance qui nous a séparé pendant quelques mois, nous sommes restées de très bonnes amies. Bien que mon déménagement dans cette ville soit plutôt synonyme de tragédie, je pense que tous les événements qui ce sont produit depuis mon arrivée sont les meilleures choses qui me soit arrivée jusqu'à maintenant. Sauf la venue de mon frère. Peut-être qu'il faut que je lui en parle. Elle aura sûrement de très bons conseils à me donner.
J'appelle le serveur afin de commander un thé glacé. Il se tourne ensuite vers mon amie et une fois notre commande passée, je décide d'entrer directement dans le vif du sujet. « Alors, qu'est-ce qui ne va pas ? » Ma manière est plutôt directe, je le sais, mais autant ne pas tourner autour du pot pendant des heures.

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MessageSujet: Re: A friend in need is a friend indeed (#)   A friend in need is a friend indeed  EmptyJeu 9 Mar - 16:51

J’ai beau essayer de me concentrer sur mes cours, sur la musique ou même sur mes nombreuses lectures… j’ai la tête en vrac. Ça tourne là dedans, c’est l’apocalypse et je me sens chaque jour les nerfs un peu plus à vif. Ma mère me tape sur le système avec ses belles pensées et sa perfection à la con ! Je suis la meilleure de ma promo, mes profs au conservatoire ne cessent les éloges mais elle trouve encore le moyen de pinailler sur des détails. Cassiopée soit plus comme ci, ne t’habille pas comme ça. Elle a toujours été exigeante, courant après le modèle de la famille parfaite, je fais partie de ce tableau idéal et j’en suis même un accessoire essentiel. Je n’ai toujours connu que ça, m’y suis pliée avec la docilité que l’on attendait de moi, et aujourd’hui j’éprouve tant d’émotions contradictoires que j’ai l’impression d’être un chantier inachevé. Bien sûr je garde tout ça pour moi ce qui n’arrange rien. Tout ce que j’ai trouvé d’efficace c’est de lire des bouquins jusqu’à l’overdose. Certaines évacue leurs soucis en allant faire du shopping, moi j’achète des livres. Et May-Line n’a pas trainer à trouver ça louche, faut dire qu’elle me connaît plutôt bien. Elle m’a proposé d’aller boire un verre, de passer un moment entre filles. J’adore discuter avec elle, le plus souvent on part dans des grandes discussions sur la littérature ou même la musique. Bien évidemment j’ai accepté sans hésiter, j’ai besoin de passer du temps ailleurs que chez moi ou à l’université.
Je me rends à North bay, là où nous avons rendez-vous avec May-Line. Elle est déjà assise en terrasse quand j’arrive à mon tour, j’espère qu’elle n’a pas trop attendu. Nous nous saluons et je m’installe après avoir gratifier son chien Stich d’une caresse sur la tête. Mon amie ne perd pas de temps pour donner le ton de cette discussion, elle est convaincue que je ne manque pas de choses à lui raconter. Ce n’est pas faux, je ne vais pas lui donner tort mais c’est un petit sourire forcé qui étire me lèvres alors que je hoche la tête « Ça se voit tant que ça ? » dis-je simplement. Je connais May-Line depuis un moment maintenant, nous partageons des passions communes qui nous on tout de suite rapprocher alors qu’elle était là simplement en visite pour les vacances. Nous avons continué à parler malgré la distance et je suis ravie de la compter parmi mes amies. Je commande un cocktail de jus de fruit, j’ai besoin de fraicheur ça fait plusieurs jours que j’ai l’impression d’étouffer. Ce que apparemment la brunette n’a pas manqué de remarquer parce que le serveur à peine parti elle me demande déjà ce qui ne va pas. C’est un truc que j’apprécie chez elle, sa franchise. Je lui souris « Tout ? Rien ? » je soupire « Je ne sais pas May… C’est le bordel dans ma tête. Y’a trop de choses qui s’y bouscule et j’ai l’impression que ça va exploser à un moment où un autre. » je suis totalement sous pression. « Mais si je dois placer un truc en haut de la liste, je dirais qu’en ce moment ma mère est particulièrement… agaçante. » je fais une moue « Je ne sais pas si c’est parce que je suis en troisième année qu’elle est comme ça et me mets toujours plus la pression. » ou si elle passe ses nerfs sur moi parce que la nounou engagée pour s’occuper de sa filleule à un comportement qui n’entre pas totalement dans les clous de notre vie familiale. « Alors je fais de la boulimie de lecture, mais ça tu l’as remarqué. » évidemment puisque c’est elle qui me vend ces bouquins.
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MessageSujet: Re: A friend in need is a friend indeed (#)   A friend in need is a friend indeed  EmptyJeu 16 Mar - 16:09


ft. Cassiopée & May-Line



A friend in need is a friend indeed

Je peux concevoir le fait que ma franchise puisse déranger. Quand quelque chose me déplaît, je le dis. Quand quelque chose me dérange, je le fais savoir. Et quand je m'inquiète pour une amie, j'estime que tourner autour du pot pendant des siècles ne fera pas arranger les choses. En amitié, je suis comme ça. Les choses doivent être dites, sinon, c'est qu'on n'accorde pas assez de confiance en la personne et qu'on ne la considère pas capable de comprendre ? Du coup, je manque clairement de tact. Jusqu'à présent ça ne m'a jamais porté préjudice, mais je n'exclus pas la possibilité que ça arrive un jour. D'autant plus que je ne sais pas comment je réagirais si j'avais une amie comme moi. Des fois, j'ai du mal à me supporter, alors ce serait certainement compliqué. En revanche, avec les autres personnes, j'ai tendance à me renfermer et à me laisser marcher sur les pieds sans broncher. Ce qui peut être un véritable problème. Mais c'est sûrement dû à mon manque de confiance. Allez savoir. Seulement, j'imagine qu'agir ainsi peut aussi me faire passer pour quelqu'un de lâche. Et c'est ce qui s'est passé avec ma famille. J'étais incapable de me faire entendre, personne ne m'écoutait, alors qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai arrêté d'essayer et je les ai laissés me marcher dessus ou plutôt me piétiner. Je devais supporter les reproches de mes parents concernant mon soutient à Gaby et pas une seule fois j'ai osé les envoyer paître. J'ai fait mieux. Je suis partie. Et c'est lâche comme acte.
Je regarde Cassie en souriant lors de sa réflexion. « Élémentaire mon cher Watson. Pour tout te dire, ça se voit autant qu'un nez au milieu de la figure ! Il y a des signes qui ne trompent pas. » Je termine ma phrase par un clin d’œil. Le temps pour le serveur de partir chercher nos commandes, j'écoute mon amie m'expliquer ce qui la chagrine depuis quelques temps. Et dans un sens, je peux la comprendre. Enfin, en partie. Pour le reste, je ne peux qu'essayer de comprendre ce qu'elle ressent. Je n'ai plus mes parents sur le dos et pour tout dire, ils ne l'ont jamais vraiment été. Certes, il voulait que je réussisse mes études, mais c'est l'envie de tous parents ? Ils auraient préféré que je suive des études bien plus prestigieuse qu'une fac de lettres, mais ils s'estimaient déjà heureux que j'entre à la fac, alors ils ne m'ont pas ennuyé avec ça. En revanche, ils étaient sur le dos de Clarisse et Claüs et j'en mettrais ma main à couper, que c'est, en partie, à cause de ça qu'ils se sont éloignés de la sphère familiale à la première occasion. « J'imagine que ça ne doit pas être simple tous les jours… Tu as essayé de lui en parler ? Et je suppose aussi que ça n'a rien donné ? » La relation, parent-enfant, ça n'a vraiment rien de facile. « Au pire, tu peux toujours demander à avoir ton propre appartement. Après tout, tu es en  âge de vouloir partir… Puis si tu t'éloignes un peu de ta mère, que vous vous voyez moins, que vous prenez quelques distances, ça vous aidera peut-être ? » Peut-être. Ça peut aussi creuser un fossé encore plus énorme. Exactement ce qui est en train de se passer avec mes parents. Mais bon, j'ai changé de ville, c'est différent.
Le serveur revient avec nos boissons et dans un élan de générosité et surtout parce que c'est moi qui ai invité, je lui saute presque dessus pour régler. « C'est pour moi ! » Avec un sourire de triomphe, je lui donne les billets et une fois qu'il part vers d'autres clients, je me tourne vers Cassie. « Dans très peu de temps, avec tous les livres que tu auras acheté, tu pourras ouvrir ta propre bibliothèque... »

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MessageSujet: Re: A friend in need is a friend indeed (#)   A friend in need is a friend indeed  EmptyMar 21 Mar - 21:04

Je sais d’avance que je ne vais pas pouvoir duper May, faire semblant que tout va bien alors qu’elle me connaît assez bien pour savoir que ce n’est pas le cas. N’est-ce pas là ce que l’on attend d’une amie ? La brune remplie parfaitement ce rôle et je suis contente de l’avoir dans mon entourage. De toute façon vu mon comportement de ces derniers temps il ne lui a pas été difficile de comprendre que des trucs me tracassent. Mes seuls achats multiples de livres ont suffit à la mettre sur la voie, parce qu’elle sait que c’est un des moyens qui m’aide à m’évader, ne plus penser à rien. « Je vais devoir travailler mes qualités de dissimulation. » soupirais-je avant que May-Line n’entre directement dans le vif du sujet. Je lui fais alors un bref topo sur ce qui me met la tête à l’envers en ce moment, à savoir en tête de la liste ma mère et son comportement encore plus rigide si c’est possible. Je secoue la tête à la remarque faite par mon amie, non c’est loin d’être simple ça c’est clair ! « Lui parler… hum. J’aimerai bien mais je n’y arrive pas. » je fais une moue contrariée « Je perds mon calme, la discussion est stérile. On se prend plus la tête qu’on ne parle. Tout m’irrite venant d’elle en ce moment, j’ai l’impression d’être comme ses ados qu’on voit dans les films. C’est horrible. » et souvent je culpabilise de me comporter de la sorte, mais tant de choses me révolte. Je me sens mal, je ne saurais dire exactement pourquoi. Tout ce que je sais c’est que c’est là, en moi et je n’arrive pas à me défaire de cette sensation. Un vide ? Un trop plein ? Je ne sais même pas. Je suis complètement paumée. May met en avant une solution à laquelle j’ai déjà pensé, prendre mon propre appartement. Je hausse les épaules « Ouais, t’as raison. Mais même ça, même cette démarche ça va être source de conflit. » je soupire « Avec les soucis qu’à eu ma sœur aînée et puis mon frère qui est parti à l’étranger, je crois qu’elle le vivrait mal que je parte… peut-être qu’elle a peur de ça justement, elle redoute ce moment où je vais partir. » je lève les yeux « Clairement elle s’y prend comme un pied pour me donner envie de rester encore un peu ! » et pourtant la brunette a raison, moins nous voir aiderait sans doute à ce que nos relations se détendent un peu. « Je vais essayer d’émettre cette idée… » je souris « Bref arrêtons de parler de ma mère, j’ai besoin de souffler. ».
Le serveur arrive avec nos boissons et elle se précipite pour payer, je lui adresse un regard faussement réprobateur avant de la remercier. May-Line me taquine alors sur mes achats des dernières semaines, elle n’a pas tout à fait tort je vais bientôt pouvoir ouvrir une bibliothèque à ce rythme là. Je me mets à rire « Plains toi ! Je fais marcher la boutique où tu bosses. » je hausse les épaules puis ajoute « Je vais en garder certains pour pouvoir les relire plus tard, et les autres je les donne. » pour que d’autres qui n’ont pas forcément les moyens d’acheter des livres de pouvoir lire. Levant mon verre de jus de fruit je le fais tinter contre celui de mon interlocutrice « A nos discussions. » dis-je avec le sourire avant de boire une gorgée de mon jus de fruit. « Et toi alors, comment ça va ? » demandais-je véritablement intéressée par ce que la brune a à me raconter. « Ne me fais pas croire qu’il ne se passe rien dans ta vie, je ne te croirais pas. » on a toujours un petit truc à raconter, même des choses qui parfois nous paraissent insignifiantes. Je sais que May a vécu des moments difficiles, elle sait qu’elle peut m’en parler si elle en ressent le besoin mais je ne pose jamais de questions précises. Je dois quand même avouer que je la trouve d’une force incroyable.
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MessageSujet: Re: A friend in need is a friend indeed (#)   A friend in need is a friend indeed  EmptySam 1 Avr - 18:26


ft. Cassiopée & May-Line



A friend in need is a friend indeed

J'écoute attentivement le récit de mon amie. D'aussi loin que remonte notre amitié et de ce que je peux me souvenir, Cassie et sa mère, c'est un peu comme le jour et la nuit. D'ailleurs, quand quelque chose ne va pas, vous pouvez être quasi certain que la cause première sur la liste sera bel et bien sa génitrice. Il faut dire que leur avis diverge sur énormément de choses et j'imagine que ça ne doit pas être facile au quotidien. Leurs caractères sont biens différents et je comprends le ras-le-bol de mon amie. Je le comprends peut-être même trop et c'est sans doute pour ça que je suis incapable de voir le problème sous un autre angle. Du coup, mes conseils ou mes suggestions sont sans doute inutiles et profondément stupides. A ce stade, si elles ne sont même plus capables de se parler sans que ça tourne au drame, je ne pense pas pouvoir aider en quoi que ce soit. Je peux seulement comprendre et soutenir mon amie du mieux que je peux.
Je m'enfonce dans ma chance et croise les bras sur ma poitrine. C'est peut-être ça, la raison principale de leur conflit. Sa mère à peur qu'elle grandisse trop vite et la considère encore comme sa petite fille chérie, tandis que Cassie, elle, aimerait un peu plus de liberté. Ce qui est compréhensible dans les deux cas. Si déjà deux de ses enfants sont partis, elle n'a certainement pas envie de voir partir la petite dernière. Et ce serait dû à quoi ? La peur de se retrouver seule ? Peut-être. Je hausse les épaules. « Tu peux toujours essayer de toute façon. En revenant les week-end chez toi. Comme ça, tu ne pars pas totalement ? »

Comme le serveur nous a coupé dans notre principale discussion et que de toute façon, Cassie souhaitait changer de sujet, nous nous réorientons vers les livres. Je rigole légèrement tout en faisant tourner la paille dans mon verre et arque un sourcil. « Je ne me plains pas » protestais-je. « Mais je suppose que ton portefeuille et ta carte bancaire, eux, ils doivent se plaindre. » Je lui adresse un petit clin d’œil avant de reprendre. « Puis tu fais marcher la boutique, certes, mais ça ne va pas gonfler ma paie à la fin du mois, malheureusement. » Et ça, j'en aurais drôlement besoin pour ne plus dépendre de mes parents. J'imagine que ça m’ôterait une épine du pied.  Même si Claüs est revenu et que je vais tôt ou tard devoir reprendre contact avec mes parents, j'aimerais autant qu'ils ne puissent plus effectuer le moindre chantage financier sur moi. Surtout mon père. Nous trinquons et je sirote lentement ma boisson avant de pousser un long soupir. « Est-ce si difficile que ça de croire qu'il ne se passe rien d’intéressant dans ma vie ? » La réponse me paraît même évidente. Oui. C'est même catégoriquement impossible. « Claüs, mon grand-frère, est ici. Il est passé chez moi il y a quelques jours. J'ai bien cru faire un arrêt cardiaque quand je l'ai vu derrière la porte. » Je me remémore cette scène et enroule une mèche de cheveux sur un de mes doigts. Si il n'avait pas bloqué la porte, m'empêchant de la lui fermer au nez, est-ce que j'aurais accepté de lui reparler un jour ? Probablement pas. « On a pas mal discuté et j'ai appris énormément de choses sur lui… » Je regarde Cassie, un sourire en demi-teinte. « J'ai toujours pensé que je connaissais mon frère. En fait, je me rends compte que c'est un mystère à lui tout seul et que je ne connais presque rien de sa vie. Et encore moins de sa vie d'avant. Et je lui en veux en peu d'avoir été autant solitaire. » Je triture nerveusement ma paille jusqu'à ce que celle-ci soit complètement inutilisable. Je ne suis pas la mieux placée pour parler de tout ça. Moi aussi, j'ai fait cavalier seul pendant un temps. Moi aussi, je lui cache des choses. Des choses qu'il ferait mieux de jamais savoir. Mais autant, j'arrive à me pardonner de lui cacher ça, autant je suis incapable de passer l'éponge sur toutes ses cachotteries. Les siennes auraient pu lui coûter la vie. Pas les miennes.

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MessageSujet: Re: A friend in need is a friend indeed (#)   A friend in need is a friend indeed  EmptyLun 17 Avr - 20:23

Cette solution de prendre mon propre appartement j’y ai déjà pensé, j’ai même essayé d’aborder le sujet avec ma mère. Elle m’a répondu que j’avais le temps et qu’il était mieux pour moi de n’avoir à me préoccuper que de mes études et de rien d’autre. Je suis la petite dernière, certains pensent que c’est la place idéale dans une famille mais je suis bien placée pour savoir qu’il n’en est rien. Rentrer les week-end ? C’est un argument que je n’ai même pas eu le temps de donner à ma mère, mais j’en prends bonne note pour le moment où je déciderai d’aborder de nouveau le sujet. « De toute façon je n’ai rien à perdre en essayant de lui en parler. » dis-je avec un haussement d’épaules, après tout nous ne sommes plus à une engueulade près, non ? C’est triste de raisonner comme ça je trouve… voilà bien la preuve que j’ai atteint un certain seuil d’agacement. Je préfère d’ailleurs que nous changions de sujet, je ne souhaite pas que la discussion tourne seulement autour de moi. De un parce que je suis là justement pour ne pas penser à mes soucis familiaux et de deux parce que ça ferait de moi une amie incroyablement égoïste. Ce que je ne suis pas. La preuve je fais marcher la boutique où travaille May, n’est-ce pas une marque de générosité ? Bon la vérité c’est que la brune me connaît tellement bien en matière de goût littéraire que c’est celle qui me conseille le mieux et puis j’adore parler bouquin avec elle. Alors c’est vrai, son salaire ne va pas augmenter parce que je suis en pleine boulimie littéraire mais ça me fait plaisir d’échanger sur le sujet en sa compagnie. Et puis pour ce qui est de mon compte en banque, je n’ai pas trop de soucis à me faire, mes parents gagnent très bien leur vie… c’est un des avantages d’être la petite fille chérie, il en faut bien. « Oh t’en fais pas pour ça, j’ai de la marge. » dis-je avec le sourire.
Une fois encore je trouve que la conversation me concerne un peu trop et puis je suis de nature curieuse alors j’interroge May-Line sur ce qui se passe dans sa vie en ce moment. J’ai du mal à croire qu’il ne se passe rien dans son existence qui mérite d’être raconté, mais la brune a l’air de se questionner là dessus et je secoue la tête « C’est impossible. Il y a toujours un petit truc. ». Ou quelque chose de plus gros comme son frère aîné par exemple. Je ne connais pas la vie de mon amie en détail mais je sais qu’elle a des rapports compliqués avec sa famille. « Il a débarqué comme ça ? »  j’écarquille les yeux, il y a effectivement de quoi manquer de faire un arrêt cardiaque. Mais apparemment cette visite a été bénéfique en terme d’échange, ils ont pu beaucoup discuter et finalement May a découvert son frère. Je l’écoute attentivement et hoche la tête, compréhensive. Je peux facilement me mettre à sa place, ma sœur aînée est revenue vivre à la maison depuis sa sortie de prison et elle est comme une sorte d’inconnue. La brune en veut à son frangin pour son attitude solitaire, parce qu’elle aurait sans doute aimé avoir son soutien dans les moments difficiles. « C’est normal, mais peut-être que c’est l’occasion d’apprendre à mieux vous connaître et que tu comprendras les raisons qui l’ont fait agir ainsi. » visiblement cela la rend nerveuse et sa paille en fait les frais « Ou même si tu ne comprends pas, de prendre un nouveau départ. ». Je ne sais pas bien quoi lui dire de plus, vraisemblablement niveau affaire de famille je ne suis pas la mieux placé pour donner des conseils. « Est-ce que ça t’as fais plaisir de pouvoir parler avec lui ? Le revoir ? » au delà de sa rancœur vis à vis des secrets qu’il dissimule.

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MessageSujet: Re: A friend in need is a friend indeed (#)   A friend in need is a friend indeed  EmptyDim 30 Avr - 18:03


ft. Cassiopée & May-Line



A friend in need is a friend indeed

Je vois bien à quel point cette situation n'est pas facile et ses pulsions d'achats livresques en sont la preuve. Même si franchement, je ne vais pas m'en plaindre. Et pour plusieurs choses. Comme elle vient souvent à la librairie, elle permet de casser l'ennuie mortel auquel je suis sujette à certaines heures de la journée. À croire que presque plus personne aime lire de notre temps. C'est bien triste. De plus, entre les cours, le travail, les révisions, le blog et maintenant mon frère, c'est à peine si j'ai le temps pour mes amis. Cette période de boulimie littéraire, elle tombe plutôt à pique. Puisqu'elle passe énormément de temps à la librairie, moi, je passe énormément de temps en sa compagnie. Alors certes, je suis censée travailler alors on ne peut pas parler de la plus et du beau temps, mais débattre sur les romans et lui conseiller des ouvrages que j'ai adoré, c'est tout aussi bien. Puis peut importe de quoi on discute, du moment qu'on peut se voir. Malgré tout, j'espère que cette phase lui passera et que toute cette histoire s'arrangera avec ses parents. Je suis plutôt en froid avec les miens, alors je sais ce que c'est. Nos deux situations sont différentes, mais au final, on en fait toutes les deux les frais. Seulement, moi, je ne suis pas sûre d'avoir envie que ma relation avec eux s'arrange. J'aurais plutôt tendance à vouloir m'éloigner de leur emprise à tout prix. Ils ne sont pas méchants, loin de là, mais ils sont… encombrants. Je suis peut-être égoïste de penser ainsi. En m'éloignant d'eux, je leur fais perdre leur seconde fille, mais j'estime qu'ils auraient dû réfléchir aux conséquences avant d'agir bêtement. Je secoue la tête pour chasser ses pensées et reporte mon attention sur mon amie.

J'hoche la tête en soupirant. Oui, il a débarqué comme ça. Sans prévenir. Sans me laisser le choix de quoi que ce soit. Et je voyais dans son regard que même si je refusais de parler, il n'aurait pas lâché l'affaire. Il avait cette détermination et même moi, je ne suis pas sûre que j'aurais pu en venir à bout. Seulement, quelque chose me tracasse. Comment a-t-il pu me retrouver ? C'est la grande question. Personne ne connaît mon adresse, à part mes amis proches d'ici et ils ne connaissent pas suffisamment mon frère, voire pas du tout, pour lui avoir communiqué mon lieu de vie. Je ne me souviens plus de lui avoir posé la question, mais je me demande si je n'aurais pas dû. « Je ne sais pas comment il a fait pour me retrouver… Je veux bien croire à la chance ou au hasard, mais là, c'est trop. Il connaissait l'adresse exact. Même le numéro de mon appartement, alors que mon nom n'est même pas dessus. Nulle part. Ni sur la boîte-aux-lettres. » Décidément, je vais devoir tenir une sérieuse conversation avec mon frère.
Je poursuis mon histoire et écoute les remarques de mon amie. « Tu as raison. De toute façon, j'ai besoin d'apprendre à le connaître. Avoir un frère qu'on considère presque comme un étranger, c'est plutôt bizarre... » Je retire la paille que j'étais en train de maltraiter et la pose sur la table à côté de mon verre. Elle ne me sera plus utile maintenant. Tout en réfléchissant à la question de Cassie, je pianote des doigts sur mon verre. « Une fois la surprise et la dispute passées, je crois que oui. Ça faisait quelques mois qu'on ne s'était pas vu et je mentirais si je disais qu'il ne m'avait pas manqué... » Je dois me rendre à l'évidence, je ne pourrais jamais couper le contact avec toute ma famille. Il suffit que je revoie l'un d'entre eux pour ressentir toute leur absence. J'ai retrouvé mon frère, mais est-ce que je pourrais me contenter de sa présence ? N'aurais-je pas envie de retrouver mes parents à un moment ou un autre ? Je soupire légèrement. « Je crois qu'on a vraiment une famille merdique... » dis-je à voix basse.

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MessageSujet: Re: A friend in need is a friend indeed (#)   A friend in need is a friend indeed  EmptyLun 8 Mai - 19:39

Ça me fait du bien de parler avec May-Line, je lui fais confiance et je sais qu’elle me comprend. Niveau histoire de famille elle n’est pas en reste non plus, d’ailleurs son frère vient de réapparaitre dans sa vie. Je sais que ça doit être un vrai bouleversement pour elle de le voir revenir, je l’invite à m’en dire un peu plus un peu curieuse d’en savoir plus sur sa réaction et ce que mon amie ressent à ce sujet. Connaissant un peu son histoire, je me doute que voir son frangin à sa porte n’a pas du être ce à quoi May s’attendait. J’essaye néanmoins de mettre en avant l’aspect positif de sa présence à Island Bay, l’occasion que ça leur créé de renouer et de se connaître un peu plus. Mais la plu grosse interrogation pour la libraire est de savoir comment son frère est arrivé à la retrouver. Ça semble la tracasser un peu, je le sens « Un ami en commun de qui il aurait pu obtenir l’information ? » demandais-je tentant de trouver une explication à cela. Quoi qu’il en soit elle tombe d’accord avec le fait que faire d’avantage connaissance avec lui ne sera pas un mal et que le considéré comme un étranger ou presque est plutôt bizarre. « Je connais ça… avec ma sœur et mon frère. » je fais une légère moue, nous sommes bien lotie toutes les deux avec nos familles. May admet tout de même qu’elle était contente de pouvoir parler à son frère, de le revoir car il lui avait manqué. « Je comprends. » parce que malgré tout ils sont liés et que ça compte. C’est un peu comme si May lisait dans mes pensées parce qu’elle dit tout haut ce que je pensais justement, nos familles sont plutôt bancales. Je me mets à rire « Tu l’as dit ! On devrait créer un club. » plaisantais-je, bien décidée à ne pas rendre la discussion morose.
Nous sommes là pour nous changer les idées, et même si vider mon sac m’a fait un bien fou je n’ai pas l’intention de rester bloquée sur le sujet famille, mère et dispute. Je bois une nouvelle gorgée de ma boisson et après un court silence je relance la conversation « J’ai été voir ton blog l’autre fois, ça marche bien, tu as pas mal de lecteurs. » May-Line a de la ressource et surtout elle est talentueuse « Ce n’est pas vraiment un secret mais tu sais que je te suis assidument. » même si la plupart des articles je les ai bien souvent en live quand elle me conseille différents livres. « Tu vas devenir une critique de renom à ce rythme là. Aucun magazine ne t’a contacté ? » dis-je sans exagérer, je pense vraiment qu’elle pourrait écrire ses articles pour des revues. Ça me fait alors songer à mon propre avenir professionnel, celui que j’aimerai en tout cas. C’est avec un petit sourire que je fais alors part à mon amie d’une nouvelle importante pour moi « J’ai rendez-vous avec la patronne d’un bar pour discuter de… éventuellement pour que je joue dans son bar, je crois. » je hausse les épaules « J’en sais pas trop pour l’instant, mais je vois pas pour quoi d’autre elle voudrait me voir. Elle sait que je joue du piano. » je place peut-être trop d’espoir là dedans, mais ne dit-on pas qu’il fait vivre ? De toute façon en ce moment j’ai besoin de me raccrocher à ça.
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MessageSujet: Re: A friend in need is a friend indeed (#)   A friend in need is a friend indeed  EmptyDim 14 Mai - 15:20


ft. Cassiopée & May-Line



A friend in need is a friend indeed

Je réfléchis quelques instants avant de secouer la tête de façon négative. Non. La seule personne qu'on ait en commun ici, c'est Gaby. Et franchement, vu les circonstances, je doute fort que mon frère l'ait contacté pour tenter d'obtenir des réponses. Et même s'il l'avait fait, je ne crois pas que Gaby aurait vendu la mèche. Même sous la contrainte. Et malgré tout ça, il semblait bien trop surpris quand je lui ai annoncé la venue de mon frère. Alors, une fois mon ancien beau-frère rayé de la liste des suspect, il ne reste plus personne. Je ne sais pas quel subterfuge mon frère a utiliser pour me retrouver, mais je compte bien le découvrir. Même si la réponse vient à me déplaire. Il est capable de tout, je n'ai plus aucun doute là-dessus et c'est ça qui me fait peur. Et jusqu'où a-t-il été capable d'aller pour mettre la main sur moi ? Parfois, j'ai l'impression d'être dans un vrai thriller. Digne des plus grands romans policier. Peut-être que je devrais enfiler mon chapeau de Sherlock pour découvrir la vérité. Je pourrais directement le lui demander, mais je crois qu'apprendre la vérité de sa bouche me fait encore plus peur que tout le reste. Je soupire, agacée de la situation et offre un sourire compatissant à mon amie. Finalement, on est toutes les deux dans le même bateau avec nous relations de famille pour le moins compliquée. Mais comme il vaut mieux en rire qu'en pleurer, c'est ce que nous faisons. « Le club des enfants aux familles pourries. » poursuis-je en riant. « Ça sonne plutôt bien, non ? » Je pose ma tête dans mes mains et souris. « Pour slogan, on aurait ''On ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amis ! » Je baise les yeux sur la table et passe une main dans mes cheveux avant de m'enfoncer un peu dans mon siège, pensive. « Bon, dit comme ça, ça ressemble plutôt à une secte notre histoire. » Nous rions de bon cœur.

Un petit silence s'installe et Cassie décide de changer de sujet. Fort heureusement. Enfin, presque. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me parle de mon blog. C'est vrai que je reste assez discrète sur ce petit côté de ma vie. Je préfère séparer les deux. Dans la vie de tous les jours, je suis simplement l'étudiante en lettres. Et comme mon amie le souligne si bien, mon blog commence très franchement à bien marcher et cette montée de notoriété me fait carrément flipper. « En le créant, je ne pensais vraiment pas qu'autant de monde me suivrait et lirait mes chroniques. » Je suis encore loin des grandes blogueuses connues un peu partout dans le pays, mais en lançant mon blog, je voulais surtout me libérer. Vous savez, quand un livre vous tient en haleine pendant plus de trois cents pages et que vous avez ce besoin urgent de vous exprimer ou quand un livre que vous attendiez depuis tellement longtemps vous déçois et qu'une fois encore, vous souhaitez partager à qui voudra bien vous écouter toute votre frustration ? C'est ce que je ressentais la plupart du temps, alors comme je ne trouvais pas d'oreilles pour m'écouter, mon blog a été une très bonne alternative. C'est pour ça que je l'ai ouvert.
Mon amie m'annonce qu'elle me suit avec assiduité et je la remercie. Je crois d'ailleurs qu'elle fait partie de mes tous premiers abonnés. Cette réflexion m'arrache un petit sourire. Les amis sont vraiment géniaux. Même quand ils vous posent des questions vraiment invraisemblables. Et c'est le moins qu'on puisse dire. Je m'étouffe avec ma salive quand elle me parle de devenir une critique de renom et me demande si je n'ai pas été contacté par un magazine. « Je ne suis pas certaine d'avoir le niveau pour, mais c'est vrai que ça me plairait bien. Avoir son propre magazine littéraire ou même avoir une chronique à la télé dans une émission, ce serait dingue ! D'autant plus que ce genre d'émission existe surtout pour la littérature blanche… C'est bien dommage d'ailleurs. » Peut-être que je devrais revoir mon orientation. Est-ce que le journalisme me plairait plus que l'édition ? Possible. Il faudrait que je réfléchisse à tout ça en ayant la tête reposée et peut-être demander des conseils autour de moi. Qui sait, je pourrais être étonnée de la future voix que je vais choisir ! C'est à cet instant que Cassie décide de m'avouer une grande nouvelle. Mon visage s'illumine et je la félicite avec enthousiaste. « Mais c'est vraiment super comme nouvelle ! Je suis contente pour toi ! » Certes, rien n'est fait, mais comme elle l'a si bien dit, pourquoi la patronne voudrait la voir si ce n'est pour ça ? Surtout si elle est au courant de son immense talent pour le piano. « Je suis certaine que tu ferais une grande pianiste. Et tu vas assurer à ton rendez-vous, il n'y a pas de raison pour que le contraire se produise. Tu vas lui en mettre plein la vue ! »

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MessageSujet: Re: A friend in need is a friend indeed (#)   A friend in need is a friend indeed  EmptyVen 26 Mai - 0:05

La secte des enfants aux familles pourries, ça sonne un peu comme une fatalité. C’est vrai, on a toutes les deux des histoires pas forcément faciles à gérer mais il y a sans doute bien pire que nous. Enfin ce n’est pas pour ça que l’on a pas le droit de se plaindre de la souffrance représentée par notre situation, on est entre nous, ça nous fait du bien de vider notre sac. Malgré tout je décide de délaisser ce sujet épineux qu’est la famille, il est inutile de ruminer pendant des heures parce que ça ne changera pas la face du monde. Je préfère orienter la discussion sur tout autre chose, notamment le talent de May pour l’écriture des articles de son blog qui fait son succès. Elle s’en est étonnée la première et je la comprends sur ce point. L’espoir est toujours présent lorsque l’on créé quelque chose, mais on se prépare toujours à l’éventualité que ça ne fonctionne pas alors quand sa marche même au delà de ce que l’on pouvait espérer, c’est toujours un peu déroutant. « Internet a quand même quelques bons côtés. » dis-je avec le sourire. Il faut bien garder à l’esprit qu’avec des perspectives aussi vastes qu’offre cet espace c’est aussi un lieu où la critique infondée et les insultes sont malheureusement trop présentes. Je projette mon amie vers le futur, dans lequel je la verrai parfaitement tenir le rôle de critique littéraire et je m’étonne même qu’avec sa popularité qui grandit petit à petit elle n’ai pas déjà eu des offres en ce sens. Bien sûr la brune est trop modeste pour ne pas être surprise par ce que j’avance, mais je crois que j’ai visé juste en lui parlant de cette éventualité. C’est difficile parfois de savoir vers quoi se tourner, moi-même je sais que c’est la musique qui m’anime vraiment, comme May est portée par sa passion pour la littérature, mais ce sont des domaines qui restent vastes. « Je suis sûre que tu passerai super bien à l’écran. » répondis-je avec sincérité.
Puisque nous parlons d’avenir j’annonce à mon amie que j’ai prochainement un entretien avec la patronne d’un bar qui va peut-être me donner une chance de me produire devant un public. J’ai déjà joué en public, mais lors de concerts donnés par le conservatoire ou d’auditions et c’est très différent de jouer devant des gens fréquentant un bar. L’enthousiasme de May m’enlève un peu de cette tension que je ressens depuis que le rendez-vous a été pris, elle croit en moi et ça me fait plaisir de l’entendre. Pas que je doute de savoir bien joué du piano, je pratique depuis longtemps et j’adore ça. Mais est-ce que je suis prête à affronter un contexte autre que celui du conservatoire sortir de ma formation classique ? Au fond je sais que oui, de part l’envie qui m’anime, mais on m’a toujours appris à me remettre en question et à ne jamais me reposer sur ce que je maitrise déjà. J’aime cette façon qu’à May de m’insuffler du courage et me convaincre que je suis totalement capable de convaincre la gérante du bar. « C’est gentil. Merci pour ton soutien. » même si je pense que grande pianiste est un peu exagéré. « De toute façon je n’ai rien à perdre. Et puis ça me permettra de me faire une idée sur ce que je peux faire ou pas. » en disant cela j’ai l’impression d’essayer de me convaincre moi-même que je fais un bon choix en ayant accepter cet entretien. « Si jamais ça marche j’espère que tu viendras me voir jouer. » dis-je à la brune avant de terminer mon verre. Nous avons peut-être des familles chiantes mais au moins nous avons nos passions pour nous en échapper. La réalité me rattrape quand mon portable vibre dans ma poche m’annonçant l’arrivé d’un message, je n’ai pas envie de le lire en voyant de qui il provient mais malgré tout je m’en sens obligée. Je soupire « Je te fais même pas deviner qui c’est, c’est trop facile. » je hausse les épaules souriant malgré tout « Il va bientôt falloir que j’y aille. » ce n’est pas de gaité de cœur mais je vis encore dans la maison familiale et si je veux avoir un semblant de ce qui ressemble à de la tranquillité il me faut me plier à ce genre de requête maternelle. « De toute façon je passerai te voir à la librairie dans quelques jours… » plaisanté-je sur un ton léger.
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MessageSujet: Re: A friend in need is a friend indeed (#)   A friend in need is a friend indeed  EmptyMer 7 Juin - 16:48


ft. Cassiopée & May-Line



A friend in need is a friend indeed

J'approuve les paroles de mon amie concernant les bons côtés d'internet. Effectivement, en dehors de tous les points négatifs qu'on connaît, bien évidemment, tous, il reste le meilleur. Sans internet, je n'aurais jamais rencontré la plupart de mes amis proches que ce soit dans la vie de tous les jours ou sur internet, je n'aurais pas accès au monde de l'édition sous un angle différent, puisque j'ai quand même de nombreux partenariats avec elles pour recevoir leurs livres et les chroniques et surtout, je n'aurais pas une communauté avec qui échanger sur les livres jusqu'à pas d'heure. Et c'est ce qui me manquait le plus au début. Je n'avais pas vraiment d'amis qui lisaient autant que moi et me lancer dans ce blog littéraire m'en a fait découvrir pleins. Non, vraiment, je ne regrette pas du tout de m'être jetée à l'eau. Puis je ne vais pas le cacher, mais avoir une petite notoriété dans le milieu, ça fait toujours plaisir au moral. En revanche, je ne suis pas sûre, contrairement à Cassie, que je passerais aussi bien qu'elle le dit à l'écran. Je ris nerveusement avant de lever les yeux au ciel. « Je n'ai toujours pas osé m'inscrire sur YouTube alors je ne crois pas ! » Et pourtant, ce n'est pas l'envie qui m'en manque. Je pense même que j'arriverais a avoir une petite rentrée d'argent si toutes les personnes qui me suivent sur mon blog venaient me suivre sur cette autre plate-forme, mais à chaque fois que j'ai tenté de me filmer, j'ai lâchement abandonné l'idée. Je ne me sens pas à l'aise derrière une caméra et je ne suis pas douée en montage. Et sans ces deux principales qualités, je crains fort de jamais pouvoir franchir le pas. « Dès que la caméra est en route, je perds tous mes moyens. En plus, je me mets à la fixer bêtement. Je crois que j'ai trop peur d'être ridicule et de faire fuir toutes les personnes qui me suivent… » Alors le jour où j’apparaîtrais à l'écran n'est pas encore arrivé. Ou alors, ce sera à mon insu et je ne préfère pas. Toutefois, la proposition de Cassie concernant la chronique littéraire me donne vraiment une idée. Si ce n'est pas à la télé, je pourrais sans doute trouver un magazine culture ou que sais-je qui voudra bien de moi. Qui ne tente rien n'a rien ? Et je termine bientôt ma licence et c'est le moment de trouver quoi faire l'an prochain. Je pourrais laisser tomber le milieu de l'édition pour celui du journalisme. J'ai déjà eu des cours et je pourrais me spécialiser. Enfin bon, pour l'heure, faudrait déjà que je valide ma dernière année.
L'avenir n'est pas vraiment un sujet très rassurant. On est jeune et c'est toujours difficile de trouver ce qu'on aimerait faire. Mais le plus important, c'est de se lancer et d'essayer de réaliser nos rêves ou de percer dans un milieu qui nous plaît. Alors forcément, quand Cassie me parle de sa potentielle carrière de musicienne, je ne peux que l'encourager et lui apporter tout mon soutien. Elle commence peut-être dans un bar, mais qui sait où est-ce qu'elle finira ? Peut-être qu'un jour ce sera une grande pianiste. Si elle, elle refuse de le croire, moi, oui. Il faut bien qu'une d'entre nous y croit de toute façon, non ? « Tu espères seulement ? Bien sûr que je viendrais te voir jouer ! » Je ne raterais ça pour rien au monde. J'ai beau détester sortir, détester traîner dans les bars ou autres endroits de ce genre, je suis prête à mettre de côté mon malaise pour aller voir mon amie. « Je serais la fille, au fond de la salle qui applaudira comme une dingue à la fin de chacune de tes représentations » Je termine ma phrase avec un clin d’œil et la regarde avec un petit air interrogatif lorsqu'elle sort son portable de sa poche. Effectivement, vu sa tête, je n'ai pas besoin de deviner de qui provient son message. « Ne t'inquiète pas va, je comprends parfaitement. » Je n'ose pas lui dire que malgré tous les problèmes mères-filles, elle devrait en profiter d'avoir encore sa mère sur son dos pour lui rappeler de rentrer à telle ou telle heure à la maison. J'aimerais bien que la mienne -ou même que mon père- s'intéresse encore un peu à ce que je fais. Je sais que j'ai fui tout ça et surtout leur autorité, mais le fait qu'ils abandonnent si vite la partie me blesse sans doute un peu plus que ce que je pensais. Je lui souris quand elle me dit qu'elle passera, dans tous les cas, me voir à la librairie. « Et moi j'attendrais ta visite avec une nouvelle pile de livres. On doit recevoir pleins de nouveautés, ce sera l'occasion ! » Après avoir terminé nos verres, nous nous disons au revoir et partons chacune de notre côté.

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