contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Who is there ? ( avery ) (#) Dim 5 Mar - 17:26
Who is there ?
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Me retrouver seul dans cet appartement était si soudain. Cette décision n’était guère anodine, elle était au contraire lourde de conséquences. Je le savais pertinemment après avoir même mûrement réfléchi en long, en large et en travers, mais c’était la meilleure solution pour lui faire prendre conscience de la chose, selon moi. Nombreux étaient mes signaux pour lui faire comprendre notre vie de couple presque inexistante, en vain. Ainsi, je brisais en mille morceaux dix ans de vie de couple avec elle dont cinq ans de mariage suite à une seule et limpide phrase, spontanée aussi : je demande le divorce. Il n’avait fallu que très peu de temps pour Avery pour rassembler ses affaires dans des cartons avant de les plier et partir pour de bon de l’appartement en ne laissant presque aucune trace de son passage. Il ne trônait plus qu’une photo encadrée de nous deux reflétant notre bonheur d’antan sur un meuble du salon. Peut-être un oubli de ma part ou que je ne me sens pas encore prêt pour refermer ce livre de notre vie passée en me débarrassant de ce cadre en question. Certaines périodes de cette vie me reviennent à l’esprit depuis le départ d’Avery, il s’agit le plus souvent de notre mariage et de sa robe blanche dont elle s’était vêtue ce jour-là telle une princesse. Qui aurait cru qu’un jour l’homme que j’étais plus adepte à sortir de sous des couettes d’inconnues finirait par trouver l’amour et en plus de ça se marier ? Cette question, à l’époque, aurait sans nul doute fait rire mon entourage, même moi-même. Pourtant, j’ai été bel et bien amoureux de cette femme qui m’a fait vivre d’innombrables bons moments et surtout, m’a redonné goût à la vie depuis le décès de ma mère avant de me laisser une amertume sur la fin de notre relation. Sincèrement, j’aurais préféré vivre et terminer une vie paisible à ses côtés, l’image du vieux couple m’avait déjà traversé l’esprit, mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Avoir quelques embuches de temps à autre comme dans tout couple, mais ne pas en arriver à un divorce. D’autant plus que nous nous sommes faits mutuellement cette promesse : dans la joie comme dans la peine, dans la richesse et dans la pauvreté. Pour le meilleur et pour le pire. Je promets de t’aimer et de te chérir. Et je promets que je ne laisserai rien ni personne nous séparer. Je fais cette promesse pour l’éternité. Je me lie à toi pour toujours jusqu’à la fin des temps. Et je resterai à tes côtés jusqu’à ce que la mort nous sépare. Au final, cette promesse n’aura été guère tenue. C’est vrai, j’aurais pu encore me démener pour la faire réagir, on peut me traiter de lâche après tout mais j’étais arrivé au bout de mes forces. Comme-ci je gravissais une montagne pour atteindre le sommet dont je n’en voyais pas le bout. Je m’étais décidé à abandonner mon périple par manque de force. Pour ne pas m’aider, ma demi-sœur dont j’éprouvais plus qu’un lien fraternel était de retour dans ma vie, me faisant ainsi ressurgir ces sentiments du passé. Mon esprit ne pouvait qu’être tourmenté par ces deux femmes. Plutôt que de me morfondre dans mon canapé devant un film, je préférais m’occuper l’esprit par le travail, par exemple, en enchainant les heures au bureau ou encore par le sport. Ce jour-ci, mon jour de repos habituel, je préférais rendre visite à un membre de ma famille, pas n’importe lequel puisqu’il s’agissait de ma sœur dont je n’avais pas rendu visite pendant un certain temps déjà. Celle-ci, la connaissant, je ne doutais pas qu’elle puisse me faire la remarque. Pour la surprendre, je prenais la décision de débarquer à l’improviste chez elle et l’inciter à sortir à l’extérieur. Sans plus attendre, d’un pas pressant, je m’emparais de ma veste et de mes clés de voiture, mais quelque chose m’arrêtait dans mon élan. Une sonnette s’était mise à retentir dans l’appartement, celle de la porte d’entrée. Quelqu’un s’était décidé à me rendre visite à ce moment-là. Cela pouvait être n’importe qui, mais étonnement je pensais à ma sœur, dés fois que la même idée lui ait traversé l’esprit. Je m’empressais d’aller ouvrir, mais à l’ouverture de la porte, stupeur, je découvrais Avery. Je ne voulais pas me laisser impressionner. Laissant un espace conséquent entre elle et moi pour ne pas me laisser prendre par les sentiments, j’adoptais un comportement de façon à lui montrer que son départ et notre divorce ne m’atteignaient pas mentalement, même si c’était faux. « Avery. Qu’est ce que tu fais là ? » dis-je en la regardant de haut en bas. Sa visite me surprenait, d’où pourquoi je souhaitais en connaitre la raison. « J’étais sur le point de partir … » Pour me protéger, je ne voulais pas paraitre tendre avec elle.
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Sujet: Re: Who is there ? ( avery ) (#) Jeu 23 Mar - 2:08
Who is there ?
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Les deux écoles existent au sein de ce monde. D'aucuns attestent avec fermeté et un certain raisonnement émotionnel que lorsque les deux partis d'un binôme, quelle que soit sa nature, traversent ensemble des épreuves douloureuses et sont pris dans une tumulte de pensées sombres, ils sont amenés à se rapprocher et observer leur lien se consolider pour regarder ensemble dans la même direction qu'ils décident alors d'emprunter main dans la main. D'autres croient plutôt, non sans une mesure de vérité disséminée dans leurs craintes, que lorsque des événements secouent violemment un binôme, il n'est voué qu'à la destruction et un éloignement inexorable. Dans toute cette histoire, je pense que ce qui me blesse le plus profondément, c'est que j'étais de ces personnes croyant que leur mariage pouvait se relever de n'importe quelle bataille et tourner même la page la plus carbonisée et endommagée sans ne jamais remettre en cause leur bonheur. C'est en bas de l'immeuble qui abritait notre petit cocon idyllique que je me rends véritablement compte pour la toute première fois de la dimension des faits, je suis dorénavant considérée comme une intruse dans le monde de Sean et cette douleur atroce qui se niche sous ma cage thoracique renforce ce sentiment. Pendant tant d'années, je nous ai joyeusement visualisé comme la représentation même de l'entente entre deux êtres humains, évidemment notre alliance comportait son lot de compromis mais c'est une notion universelle que de souligner que mettre parfois en avant l'autre plutôt que soi est nécessaire pour ne pas gangréner ladite liaison. Forcée de reconnaître que je n'avais en réalité aucune idée de ce qui nous attendait, je demeure figée dans le temps devant cette bâtisse qui n'est plus mienne, qui ne m'inspire plus cette sensation d'être en sécurité. Elle n'est à mes yeux rien de plus maintenant qu'une sorte de sépulture représentative du bon temps révolu. Entre ces murs, j'ai connu les joies les plus inspirantes et vibrantes comme les peines les plus intenses. J'ai gagné de l'amour et des éclats de rire bien distincts retenus captifs dans des souvenirs étincelants, perdu une vie que je portais en mon sein. Le fruit de notre bonheur est tombé de l'arbre à cause de mes négligences, à cause de cette peur viscérale de mettre Sean au parfum de ce qui était sa future descendance. Plutôt que d'affronter la vérité, j'ai préféré opter pour la fuite et le silence, provoqué le naufrage de nos sentiments l'un pour l'autre. Sombrant dans le travail, enchaînant les recherches au sein de l'hôpital et les formations de résidents fraîchement débarqués, j'ai ignoré ma grossesse et dépassé les limites jusqu'à en payer le prix fort, le pire qui soit. La perte. Sean n'en sait rien, il a interprété ma distance comme un évanouissement de mon amour à son égard, comme une envie d'ailleurs alors que je ne rêvais que de ses étreintes, de ses bras réconfortants et sécurisants, du regard ténébreux qu'il laissait couler sur mon corps qu'il disait tant aimer. Les poings serrés, je sens mes yeux s'embuer alors je penche la tête en arrière et tente de reprendre mes esprits. Je fais quelques pas en avant sans regarder où je vais et percute un homme à l'allure pressée, je m'excuse rapidement, il m'assure qu'il n'y a pas de mal et poursuit sa route. Si seulement il savait. Suspendu au bout d'une main, une poche en papier pendouille lamentablement dans le vide. Y a quelques affaires de Sean que j'avais emporté par mégarde dans mes valises en quittant l'appartement sans esclandre supplémentaire, elles constituent surtout un alibi pour justifier ma venue mais ça, il n'en saura rien. Ce n'est qu'une toute petite chose à ajouter à la liste des faits qu'il ignore. Je sais que je me fais du mal en m'arrêtant dans cette rue, plus encore en décidant de pénétrer dans ce bâtiment que je connais comme le fond de ma poche mais je n'y peux rien, c'est plus fort que moi. Incapable de tirer un trait ou une ridicule petite croix sur notre relation, je me refuse de m'avouer aussi rapidement vaincue par la même occasion. Il me semble avoir oublié quelques albums photos également, voilà bien une raison de plus pour venir ici. La porte du vestibule se referme derrière moi dans un bruit sourd, je gravis les escaliers par le biais de pas lourds et hésitants. Chaque marche représente un nouveau doute dans mon esprit. Je ferais mieux de partir, il n'a probablement pas la moindre envie de me voir puisqu'il ne me contacte pas, puisqu'il ne se soucie pas vraiment de mon état, de l'évolution de mon quotidien en solitaire. Je suis terrifiée. Une main passe dans mes cheveux, j'ai le teint fatigué et pas la moindre dose de maquillage ne peut dissimuler ma tristesse. La peine est encore vive mais je suis étrangement prête à l'assumer, à y faire enfin face plutôt que de noyer mes pensées dans l'alcool, de souffrir à chaque fois qu'un souvenir me revient en tête. Sans m'en rendre compte, j'atteins l'appartement qu'il habite désormais et mon poing part s'écraser trois fois contre la porte, un peu en-dessous du judas à travers duquel il pourrait me voir et refuser d'ouvrir. Pourtant la poignée s'enclenche quelques secondes plus tard, précédée par des bruits de pas que je reconnaîtrais entre mille. « Avery. Qu'est-ce que tu fais là ? » L'entendre prononcer mon prénom pour la première fois depuis ce qui semble être une éternité me coupe la respiration. La dureté de sa voix fait saigner mon coeur, ses mots sont à chacun une épine me ramenant au moment présent et notre situation. Je suis tellement naïve. Il s'écarte, creuse un peu plus la distance encore nous, alors qu'il me dévisage en parcourant ma silhouette de haut en bas. Son regard d'ordinaire si doux me fait frémir, j'ai peur de toi Sean. « Je suis tombée sur des affaires qui t'appartiennent. » Des petites babioles sans grand intérêt, rien de plus. « Je me suis dit que ce serait la moindre chose que de venir en personne te les rendre. Je tombe mal ? » Ses clés dans une main et les chaussures à ses pieds répondent à sa place et pourtant il ouvre la bouche pour me répondre. « J'étais sur le point de partir… » Il est tellement sec par choix, son timbre est grave et résonne en moi. Lui qui était si doué pour me rassurer me fait aujourd'hui encore plus peur que l'idée même de le perdre. Je joins mes mains et affiche une mine navrée. « Merde… bien, je peux repasser plus tard si tu veux ? » J'essaie d'être le plus docile possible, je n'arriverais de toute façon pas à paraître déterminée et courageuse si je le voulais alors bon. Je passe une main tremblante dans mes cheveux alors que je regarde au bout du couloir pour fuir son regard noir comme la plus intense des nuits. « Je crois que j'ai aussi oublié des trucs la fois où je suis partie, je me suis dit que ça te dérangerait pas que je vienne voir si je m'étais pas trompée. » Je n'arrive pas à plonger mon regard dans le sien et il ne me semble pas voir son corps bouger ne serait-ce que d'un pouce. « Mais visiblement, j'avais tord de penser ça. » Je déglutis difficilement puis me racle la gorge en lui adressant un sourire distordu, gêné plus qu'autre chose, avant de reculer de quelques pas et d'éviter d'affronter ses yeux pour ne pas fondre en larmes. Je tremble comme une feuille tellement je suis perdue, sombre conne que je suis.
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Sujet: Re: Who is there ? ( avery ) (#) Mer 10 Mai - 13:11
Who is there ?
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Chaque relation nourrit une force ou une faiblesse en nous, surtout si cette relation est intense telle que celle que j'ai vécu avec Avery. Avec le temps, j’ai pris conscience qu’elle m’était presque nécessaire pour mon équilibre telle mon énergie et sans elle, je suis pour ainsi dire bancal. Je me le rappelle souvent, elle m’a été d’un soutien sans faille pour surmonter mon passé et voir de l’avant. Devoir me dire, du jour au lendemain, de faire une croix sur elle est impensable à l’heure actuelle. Peut-être le temps. Celui-ci me permettra de faire le deuil de cette relation. Du moins, j’espère qu’il arrivera à me faire oublier ne serait-ce que les moments les plus durs à ses côtés, les disputes et l’éloignement et concevoir que je continue dés à présent seul mon chemin. Au premier coup d’œil, je pouvais apercevoir la fatigue sur son visage par le teint terne dont elle arborait. J’en déduisais qu’elle ne s’était pas pour autant calmée au travail malgré notre séparation et la procédure de divorce enclenchée. « Je suis tombée sur des affaires qui t'appartiennent. » Par réflexe, je jetais un œil à ce qu’elle pouvait tenir dans ses mains, mes affaires soi-disant. Je remarquais, en effet, un contenant enfermant surement lesdites affaires. Pourtant, je n’avais aucunement remarqué qu’un quelconque objet ou vêtement me manquait. Ces derniers temps, il faut dire aussi que je suis le plus souvent à mon bureau, au travail, pour éviter ainsi de broyer du noir à l’appartement en me remémorant certains souvenirs avec elle qui eux sont toujours entre ces murs. « Je me suis dit que ce serait la moindre chose que de venir en personne te les rendre. Je tombe mal ? » Je m’apprêtais à sortir, donc un tant soit peu qu’elle tombait mal d’où ma légère grimace avant de lui faire part de mon départ sans lui dire exactement à quel endroit je me rendais, c'est-à-dire chez ma sœur. Suite à mes mots, sa mine navrée n’était pas passée inaperçue. « Merde… bien, je peux repasser plus tard si tu veux ? » Comment restait de marbre alors que je la voyais se remettre une mèche de cheveux avec sa main tremblotante ? Difficilement, je tentais de garder mon regard presque noir. Je ne tenais pas à me laisser attendrir, alors sur le point de lui demander de partir, ou plutôt de repasser plus tard, Avery rétorquait aussitôt. « Je crois que j'ai aussi oublié des trucs la fois où je suis partie, je me suis dit que ça te dérangerait pas que je vienne voir si je m'étais pas trompée. » Décidément, Avery s’était envolée en deux temps trois mouvements de l’appartement, telle une voleuse, pour sans s’en rendre compte avoir embarqué mes affaires et oublié les siennes. A cet instant, je me demandais honnêtement ce qu’elle avait bien pu emporter de mes affaires. « Mais visiblement, j'avais tord de penser ça. » Tellement absorbé par mes pensées, j’en oubliais presque Avery. Je peux être un bon acteur quand je le veux surtout pour des moments auxquelles je ne veux pas faire face comme celui-là. Je lui donnais l’impression d’être attendu en regardant l’heure sur ma montre avant de reposer un regard plus doux vers elle et de me décider finalement. « Bon, j’ai peut-être quelques minutes à t’accorder. » Ainsi, je dégageais du seuil de l’entrée pour pouvoir la laisser entrer tout en lui tenant la porte afin qu’elle ne se referme pas sur elle. « Entre … » A son passage pour faire son entrée dans l’appartement, mes narines retrouvaient cette odeur qu’elles connaissaient tant, le parfum d’Avery. De quoi m’évoquer des souvenirs. Je refermais ensuite la porte derrière elle, résistant encore pour ne pas me laisser déstabiliser. « Ne fais pas attention au bazar. » Autant la prévenir plutôt qu’elle soit surprise par le désordre environnant l’appartement, surtout mon dressing, sachant que je connais son goût pour le bon ordre. « Tu connais la maison ... Je te laisse faire ce que tu as à faire. » Sans lui jeter un regard, je me dirigeais vers la cuisine ouverte pour me prendre un verre en attendant qu’elle termine de chercher ses affaires.