my little poney ( cassie )

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MY LITTLE PONEY
C A S S I E & A U S T I N

A croire que j’aime vivre dans le désordre que ce soit dans ma vie amoureuse ou dans mon appartement, surtout mon appartement. Il serait réellement temps que je pense à faire appel à quelqu’un pour mettre en ordre tout mon bazar, à savoir : mes vêtements en vrac trainant sur le sol, ma vaisselle sale s’accumulant dans levier ainsi que mes magazines et livres s’entassant de jour en jour. Au final, il ne me manquait qu’une femme pour mettre de l’ordre dans ma vie, faut-il encore qu’elle ne soit pas autant bordélique que moi. Cette idée ne m’a, pour ainsi dire, à aucun moment traversé l’esprit, en même temps comment pourrait-elle alors que je suis un fidèle des histoires sans lendemain ? Aucune obligation, aucune dérogation et aucune prise de tête. Juste se délecter du plaisir charnel en étant célibataire, sans les inconvénients d’une vie de couple à côté. Certes, tout le monde ne suit pas la même direction, ce que je respecte. Certains ne cherchent qu’à trouver leur moitié, se marier, fonder une famille et vieillir ensemble, suivre le cours des choses en soit alors que d’autres, comme moi, ne peuvent que penser à s’amuser. Après tout, on n’a qu’une vie, mieux vaut en profiter plutôt que regretter par la suite. Par chance, l’amour ne m’est jamais tombé dessus et si celui-ci aurait croisé mon chemin, je pense honnêtement que je ne serais pas seul à l’heure actuelle avec un appartement sens dessus dessous. Quoi qu’il en soit, qu’il continue à se tenir loin de moi ! Je me porte très bien sans lui. Je peux aussi me décider quand je veux de sortir sans avoir quelqu’un qui me retiendrait ou me mènerait par le bout du nez, juste par manque de confiance envers son partenaire. Avoir même l’impression d’être caricaturé comme un vulgaire toutou avec un collier autour du cou, signe de son emprise, voir une laisse aussi si sa jalousie est excessive. Non, très peu pour moi ! Pour le moment, je profite de l’instant présent sans me soucier du futur ni même ressurgir le passé. Pour ça, je peux compter sur mes amis mais étonnement ce soir-là, je ne souhaitais guère me trouver avec mon entourage habituel, mais au contraire, me retrouver avec Cassie, ma petite protégée. Avec cette intention en tête, je ne tardais pas plus longtemps à lui envoyer un message pour connaitre ses disponibilités, là connaissant elle est souvent le nez dans ses bouquins quand ce n’est pas dans ses partitions pour préparer ses examens, et convenir d’une heure à laquelle nous rejoindre pour échanger quelques mots autour d’un verre. Je comprendrais tout à fait si elle préparait un examen, les études avant tout. Je n’ai pas eu cette chance de me lancer là dedans, de toute façon le contexte familial dans lequel je vivais ne s’y prêtait en rien. A mon agréable surprise, Cassie n’était pas obnubilée par ses devoirs et était même enchantée par ma proposition. A mon dernier message, je m’empressais d’enfiler une veste et de m’accaparer les clés de ma voiture avant de me mettre en chemin vers son domicile. Arrivé à destination, après seulement quelques minutes de trajet, je me stationnais à la bordure du trottoir juste devant chez elle afin que Cassie ne puisse rien manquer de mon arrivée tout comme sa mère dont je prenais un réel plaisir à la charrier par des sourires ou de petits gestes lorsque je suis présent à son domicile familial pour embarquer sa fille chérie. Comme je m’y attendais, la mère de Cassie ne s’était pas faite priée en l’entrevoyant par une fenêtre de la bâtisse. Cette fois-ci, je ne pourrais pas lui adresser quoi que ce soit par mon éloignement et la pénombre de la rue. Patientant avec de la musique en fond, je n’attendais qu’après Cassie et après cinq bonnes minutes, celle-ci faisait son apparition. « Salut Cassie ! » Je la laissais s’installer avant de démarrer le moteur tout en jetant un œil sur ses vêtements. « Je vois que tu as mis le paquet sur ta tenue, histoire de faire rager ta mère pour ne pas changer ! » dis-je avec un sourire amusée aux lèvres en imaginant la tête de sa mère avec de profondes valeurs venant presque d’un autre temps. Après ma réflexion, je ne perdais pas de temps à prendre la route en direction du bar sur Wellington dont j’avais idée de l’emmener. « Je te dérangeais pas, j’espère, dans tes devoirs ?! » Par cette phrase, sans m’en rendre compte j’endossais presque le rôle de grand frère, mais je rétorquais à la suite en remarquant le regard qu'elle me lançait : « Je ne parle plus de devoirs ! Ce soir, on va boire ensemble, petit poney ! » dis-je dans le but de la chercher.

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Je suis à jour de mon planning, j’ai même pris un petit peu d’avance sur ce dernier. Réussir à l’Université c’est avant tout une question d’organisation, pas compliqué de deviner qui m’a répété ça depuis que j’ai fini le secondaire… mais je ne peux pas lui donner tort, la méthode de travail que je m’impose depuis plusieurs années maintenant a très largement fait ses preuves, ça et mon assiduité. J’estime que je peux m’offrir une pause pour ce soir, reste à savoir à quel profit je vais mettre ce temps libre que je m’octroie. Peut-être devrais-je appeler mes amies ? Finir ce roman que j’ai bientôt terminé ? Regarder un film ou une série ? Les possibilités ne manquent pas et je suis en pleine réflexion lorsque mon portable m’annonce l’arrivée d’un message. C’est Austin, un musicien que j’ai rencontré il y a quelques temps, plus âgé, tatoué, l’archétype du mec avec qui ma mère ne veut pas me voir trainer et donc un de ceux que j’ai plaisir à fréquenter. Bon il n’y a bien sûr pas que ça, j’adore discuter avec lui, il est un vrai soutien pour moi vis à vis de cette carrière musicale dans laquelle j’aimerais me lancer. Il a de l’expérience, joue les oreilles attentives et me conseille volontiers. C’est un passionné de musique lui aussi, forcément ça nous rapproche. Et puis je lui ai un peu parler de ma relation un peu tendue avec ma mère, son côté rigide qui m’étouffe de plus en plus et il a pris mon parti, se faisant un malin plaisir de jouer la carte de la provocation chaque fois qu’il passe me chercher chez moi. Elle déteste ça, si elle le pouvait elle l’aurait déjà fusillé de son seul regard.
Ce soir c’est plutôt moi qu’elle semble avoir envie de fusiller sur place au moment où je descends l’escalier pour rejoindre Austin dehors. Elle a vu qu’une voiture s’est arrêtée devant l’entrée de la propriété, épiant sans grand discrétion à travers une fenêtre. J’ai eu pendant un court instant l’espoir de pouvoir sortir sans avoir droit à une remarque sur ma tenue. J’ai fait exprès de mettre un short un peu court, rien d’indécent mais ça l’est déjà trop pour ma conservatrice de mère. J’exclue toute éventualité de changement en disant que je suis déjà en retard et qu’on m’attend, ce qui est vrai. Je coupe court à une discussion dont je sais que ça n’en restera pas là, elle trouvera toujours une petite phrase bien choisie à me balancer à mon retour ou demain. Bref, pour l’instant ce n’est plus mon soucis, j’entre dans la voiture d’Austin lequel démarre aussitôt. Je souris à sa remarque « Tu commences à bien me connaître. Elle voulait que je me change, j’ai réussi à esquiver. » je secoue la tête « Elle voit tellement le mal partout. Je n’en suis pas au point de pouvoir faire le trottoir… c’est un short tout ce qu’il y a de plus normal. » à notre époque, à mon âge et à cette période de l’année. Je lève les yeux avant de poser sur lui un regard qui en dit long sur ce que je pense de la question du musicien. A ses yeux je suis la typique intello qui ne sort que rarement le nez de ses bouquins. Dans les faits ce n’est pas tout à fait faux, mais il aurait connu la même pression que celle à laquelle je suis soumise depuis l’enfance je pense qu’il aurait été pareil « Non figures toi mon cher que j’allais m’offrir une soirée tranquille. Ton message tombait à pic. » dis-je avec un sourire en coin avant qu’il ne promette de ne plus aborder ce sujet là.
Je tique sur ce surnom ridicule dont Austin a décidé de m’affubler, ce n’est pas la première fois qu’il m’appelle comme ça. Je lui donne un léger coup de poing sur l’épaule « Hey ! Je sais que t’es jaloux de ma crinière mais arrête avec ça. » petit poney… n’importe quoi ! « Je vais finir par te traiter de mulet si tu t’entêtes. » et ça serait parfaitement approprié, j’en suis sûre. « Si je rentre ivre au point que tu sois obligé de me porter, ma mère va faire une crise cardiaque. Je compte sur toi pour être l’adulte raisonnable de la soirée. » j’esquisse un léger sourire, Austin n’est pas vraiment le plus indiqué pour ça mais je sais qu’il fera attention à moi. « Tu m’emmènes pas dans un bar de striptease au moins ? Parce que ça serait carrément louche. » car je serais définitivement obligée de boire pour passer le temps pendant que monsieur profite de l’endroit.

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Cette soirée serait donc l’occasion de faire sortir Cassie de ses livres. D’après moi, un bon moyen de s’aérer l’esprit plutôt que de rester coller le nez dans les bouquins sans interruption, se bourrer le crâne de connaissances et finir par faire une overdose. A moins que Cassie soit surhumaine, ce que je doute. D’autant qu’en tant qu’étudiante, elle devrait aussi penser à s’amuser même si ses études sont primordiales pour décrocher son diplôme et pouvoir arriver à son but ultime. Cassie me l’a assez souvent répété. Je le conçois comme je conçois que son short était tout ce qu’il y a de plus ordinaire, de mon point de vue au contraire de celui sa mère. « Tu commences à bien me connaître. Elle voulait que je me change, j’ai réussi à esquiver. Elle voit tellement le mal partout. Je n’en suis pas au point de pouvoir faire le trottoir… c’est un short tout ce qu’il y a de plus normal. » Voilà, il n’y avait pas mort d’homme à propos de sa tenue. Autant qu’elle profite de sa jeunesse en mettant des vêtements plus appropriés pour son âge surtout que les températures s’y prêtaient. « Toi ? Faire le trottoir ?! C’est impensable ! » A la suite de ma question concernant ses potentiels devoirs sur lesquels celle-ci aurait pu être penchée, son regard persistant n’avait guère manqué d’attirer mon attention et me laissait comprendre que c’était le mot de trop. « Non figures toi mon cher que j’allais m’offrir une soirée tranquille. Ton message tombait à pic. » Par chance, elle n’avait rien de prévue ce soir-là. Je ne devais donc pas m’en vouloir de l’avoir interrompu dans ses devoirs. « Une soirée tranquille c'est-à-dire avec un roman, si je ne t’avais pas contacté ? » J’en rajoutais une couche pour la titiller d’avantage sur ça avant de reprendre aussitôt. « Je plaisante ! » Je pouvais ressentir après ça un coup dans mon épaule donné par le poing de Cassie. « Aïe » dis-je avec sarcasme. « Hey ! Je sais que t’es jaloux de ma crinière mais arrête avec ça. » Ce surnom avait de l’effet sur elle en plus de ça même s’il était affectueux avant tout. « Je vais finir par te traiter de mulet si tu t’entêtes. » Mulet ? Quoi d’autre sinon ? Cassie ne s’était en rien cassée la tête en me proposant un autre nom d’équidés si je venais à continuer à l’appeler ainsi. Ce chantage ! « Hum … on ferait la paire ! » Je décidais de prendre ça plutôt bien et sur le ton de l’humour, ce n'est pas un surnom qui m'arrêterait. « Si je rentre ivre au point que tu sois obligé de me porter, ma mère va faire une crise cardiaque. Je compte sur toi pour être l’adulte raisonnable de la soirée. » Accompagné d’un léger sourire, je lui répondais de la même façon par un sourire avant de répondre : « Tu préfères boire et t’amuser toute seule si je comprends bien ?! Je vais essayer, mais je ne te promets rien. » dis-je bien qu’il était bien sûr dans mon intention de veiller à ce qu’il ne lui arrive rien, de cette façon il fallait que je reste sobre pour garder mes idées claires. « Tu m’emmènes pas dans un bar de striptease au moins ? Parce que ça serait carrément louche. » Cette question m’étonnait quelque peu de sa part. De temps à autre, il m’arrive de faire un tour par cet endroit. Toutefois, je ne suis pas non plus stupide pour emmener avec moi une fille alors que j’en admirais d’autres et serais sûrement entrain de l'oublier. « J’aurais pu, mais sachant pertinemment que tu es avec moi, je vais t’éviter ce calvaire ! Ça sera plus soft, un bar tout ce qui a de plus banal. » Je rétorquais de suite après dans le but de lui faire une petite frayeur, faut-il encore qu’elle réussisse à la faire réagir dans ce sens. « Quoi que, les strip-teaseurs ne te donnent pas envie ? » A ce moment, nous étions arrivés au lieu de notre soirée. Après m’être stationné dans une rue adjacente au bar et avoir fait notre entrée dans le bar en question, nous nous installions à une table. Je m'incitais ensuite à aller au comptoir pour chercher des boissons et par la même occasion de proposer un verre à Cassie. « Je t’offre quelque chose à boire ? » De façon à nous mettre dans l'ambiance du bar. Une fois sa boisson choisie et citée, je me dirigeais vers le comptoir pour pouvoir réclamer nos verres. Quelques minutes après, j'étais de retour avec les verres en mains. Je positionnais celui de Cassie devant elle avant de m'installer à ma place, face à elle, et de lever légèrement le mien pour trinquer. « A nous » Je ne tardais pas à boire quelques gorgées de mon verre. Je le posais ensuite sur la table. « Comment se déroule en ce moment ta vie d'étudiante et de fille modèle aux yeux de ta mère ? »

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J’adore Austin pour son côté sans prise de tête et sa faculté à me changer les idées même si cela passe souvent par des blagues bidons ou des taquineries à mon égard. Je ne vais pas le nier j’aime aussi ce que notre différence d’âge et son look rock n’roll provoque sur ma mère… elle désapprouve que je le fréquente, s’imagine qu’il me pervertit parce que son influence sur moi ne peut être que mauvaise. Mais au moins avec lui je n’ai pas besoin de faire attention à être parfaite, à ses yeux je suis déjà bien assez la fille modèle et intello. Il plaisante toujours sur le temps que je passe la tête dans les bouquins, mais il n’a pas tort c’est une de mes activités principale et favorite. « Je regarde des séries aussi ! » dis-je pour le contredire. Mais une remarque taquine en amène toujours une autre avec le musicien et puisqu’il s’entête à m’appeler son petit poney je lui propose d’être un mulet histoire qu’on soit bien assorti. Je sais qu’il s’en fout que je lui donne ce surnom là, il en a probablement vu d’autre et des pires. Boire et m’amuser seule ? Non, il m’a mal comprise, j’attends juste de lui qu’il m’aide à ne pas dépasser certaines limites et puis comme il conduit j’espère qu’il va être raisonnable. « Tu peux t’amuser aussi, mais assure toi juste qu’on finisse pas tous les deux aux urgences. » répondis-je en riant, malgré tout je suis confiante, j’ai besoin de me changer les idées mais je ne suis pas stupide au point de boire jusqu’au point d’être ivre morte. Enfin je ne crois pas. A mon tour de plaisanter sur le tempérament d’Austin en lui demandant s’il prévoit d’aller dans un bar de striptease. Il admet que c’est le genre d’endroit qu’il peut fréquenter mais pas si je suis là, pour ce qui est du calvaire… je ne sais pas trop quoi en penser. Le vivrais-je vraiment mal ? Je l’ignore mais je serais sans doute un peu mal à l’aise, oui. « Tu es si prévenant. » le ton que j’emploie reflète bien mon amusement qui s’accroit avec sa question à propos des stripteaseurs « J’en sais rien. A vrai dire j’ai jamais eu l’occasion d’assister à ce genre de… représentation. » et ce n’est pas pour ce soir, ni pour demain.
C’est dans un bar tout ce qu’il y a de plus normal que nous nous installons pour passer la soirée. Austin me propose un verre et je ris « Bah je suis pas venue là pour te regarder dans les yeux. » plaisantais-je avant de lui faire part de mon choix. Il se charge d’aller au comptoir pour commander pendant que je fais un petit tour sur les réseaux sociaux via mon smartphone. Le musicien revient assez rapidement posant le verre qui m’est destiné devant moi « Merci. » le tatoué sait aussi se montrer gentleman et c’est appréciable. Nous trinquons à nous parce et je souris avant de boire une gorgée de ma boisson. Je sens que cette soirée va me faire un bien fou pour que je puisse me détendre un peu et cesser de penser à mes soucis. Ou pas… si Austin m’interroge très exactement sur ce qui me pose problème, mais faut dire aussi que ma vie ne se résume qu’à ça ou presque. Je hausse les épaules « Ma vie d’étudiante est au beau fixe. Je suis major de ma promotion et compte bien le rester. » je fais ensuite une moue contrariée « Pour le reste… si on évitait les sujets qui fâchent ? Sinon je vais finir ce verre d’une seule traite, enchainer sur un suivant puis danser sur la table et tu n’as pas envie de ça, crois moi. » lâchais-je avec un petit air faussement dramatique. « On laisse ma mère où elle est si tu veux bien ? » ajoutais-je avant de boire à nouveau puis d’enchainer « Il y a des nouveaux concerts de prévus ? » je préfère très largement que nous parlions musique ça au moins ça ne me prend pas la tête.

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