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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 imagine leaving all your air behind [Loïs]

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MessageSujet: imagine leaving all your air behind [Loïs] (#)   imagine leaving all your air behind [Loïs] EmptyMer 15 Mar - 22:13

Il y a de l'animation dans ce bar. Les gens parlent, rient, boivent. Certains se bagarrent même dans un coin de la salle, sous les cris de protestation. Il y a le bruit de la télé qui diffuse une musique aux tonalités rock'n'roll, le brouhaha des discussions. La bonne humeur est palpable. Et pourtant... pourtant. Mack a juste l'impression d'avoir créé une bulle dans son coin de bar. Près d'être, c'est comme s'il n'y avait plus de bruit, plus de mouvement, plus rien. Peut-être qu'elle est plongée trop profondément dans ses pensées, assez pour ignorer toutes les sollicitations. D'un point de vue extérieur, cela aurait été certainement plus logique de rester chez elle, profiter des charmes de cette nouvelle maison. Il y avait l'immense piscine, la plage à même pas cinq minutes à pied. Elle aurait pu se faire un bain de minuit avant de s'échouer sur le sable et d'attendre que le temps passe. Dans tous les cas, il était hors de question de rester sous le même toit que Van et Rhys, devoir affronter cette ambiance décrépie tout en prétendant que tout va bien en face de Cillian. Pour une fois, elle ne voulait pas rester jouer la maman modèle ou la femme au foyer. C'était au-delà de ses forces ou même de sa patience. Il fallait qu'elle prenne l'air. Changer de continent ne l'avait pas aidée à mieux respirer.

C'est le même verre de whisky qui tourne entre ses doigts depuis plusieurs dizaines de minutes. Le liquide ambré a quelque chose de hypnotisant, de séduisant à la fois. Il aurait été d'une facilité déconcertante de le liquider, puis d'aller faire un tour dans les groupes de personnes présents pour se refaire offrir un verre. Le même schéma, encore et encore, jusqu'à ce que l'alcool dans ses veines la pousse à lâcher prise et à s'amuser d'un rien. Mais même ça, elle n'en a pas envie. Chaque gorgée est savourée, la sensation du liquide brûlant sa gorge, l'odeur et le goût qui viennent picoter jusqu'à ses sinus. C'est plus réel que toute la fausse bonne humeur qu'elle pourrait feinter pour se fondre dans le moule. Tant mieux s'ils s'amusent, tous autant qu'ils sont. Elle, ce n'est pas le cas.

A quelques moments, la blonde redresse la tête, observe les personnes autour. Le regard est insistant, curieux. Le groupe d'amis qui ne tient déjà plus debout à l'autre bout de la salle, le couple qui roucoule autour d'une bière, des nanas qui semblent passionnées par les ragots qu'elles semblent raconter. À l'autre bout du bar, il y a aussi ce type qui est installé depuis presque plus longtemps qu'elle, tente de capter l'attention de la barmaid. C'est sans succès, commander des verres n'y change rien. C'est peut-être la seule source de sourire qui traverse le visage de la jeune femme. La brune derrière le bar doit en voir des dizaines comme lui défiler tous les soirs. C'est pas la peine de gaspiller ton énergie, mon pauvre gars. Va plutôt voir les greluches, là-bas. Leurs regards se croisent une demi-seconde, assez pour semer la confusion, refroidir sérieusement le regard de Mack. Trois tabourets les séparent, et il lui faut secouer négativement la tête très lentement pour le dissuader d'essayer de s'approcher. Retour à l'attitude morne, à cette bulle de solitude réconfortante.

Enfin, en théorie. Elle a un peu de mal à lâcher la réalité, quand ses yeux heurtent enfin quelque chose de saisissant cette soirée. Des iris clairs, appuyés. C'est assez inexplicable, cette sensation troublante qu'en l'espace de quelques secondes, le message passe. Une sortie de compréhension tacite. Ça la perd, perturbe sa notion de l'espace temps. Ce qui est sûr, c'est que la jolie blonde finit par disparaître, faire reprendre le cours de cette soirée morne. Cela a au moins le don de la faire se lever, enfin quitter le tabouret pour rejoindre la sortie du bar et retrouver l'air frais.

A l'extérieur, tout est calme. Il n'y a plus ce boucan ou ces gens qui s'agitent, dès lors qu'on s'éloigne un peu. Malgré tout, elle reste plantée là, à attendre sans trop savoir quoi. Elle aurait dû prendre des clopes à Van. Aucune foutue envie de rentrer.
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MessageSujet: Re: imagine leaving all your air behind [Loïs] (#)   imagine leaving all your air behind [Loïs] EmptyMer 15 Mar - 23:29

❝ Imagine leaving all your air behind ❞
Mack & Loïs

Un œil resté furtivement attentif à l'horloge installée près de l'entrée, un plateau chargé sur son bras à demi-plié. A mesure qu'elle progressait entre les différents portraits des clients éparpillés aux coins des lieux, le souffle chaud captif de ses poumons tremblants semblait s'échapper de ses lèvres avec de plus en plus de difficulté. Venir en ces lieux n'avait plus le même effet depuis ce qui s'y était produit. Le simple fait de s'approcher un peu trop du bar derrière lequel elle craignait de croiser un visage trop familier lui donnait la nausée. L'apparition d'un poids sur son torse avait suffit à la priver de la moindre sensation. L'envelopper dans un voile sombre pour la condamner à ne plus apprécier que l'apparence d'un bien terne quotidien. Et Loïs n'aurait pu se permettre une telle perte de contrôle sur son être, pas lorsqu'elle ne l'avait pas réclamée. Elle ne supportait déjà plus de se sentir disparaître entre d'autres vagues parodies d'existences, et les visions offertes par son poste la pourchassaient encore. Et si un jour, elle finissait comme eux. Si un jour, c'était son corps qu'une autre serveuse retrouverait échoué à une table, parfumé d'alcool et de sueur, le regard terne et les mains froides. Jamais elle n'aurait pu se permettre de sombrer à ce point, mais alors pourquoi était-ce devenu si simple de l'envisager ?

Des verres à ramasser à une table agitée par les rires gras d'un groupe de jeunes hommes affairés depuis un bon moment à faire ce qui lui avait semblé être l'évaluation du physique de celles qu'ils auraient aimé pouvoir compter comme des conquêtes. Ses draps à elle étaient vides, et elle n'avait plus l'humeur d'y imaginer les traces d'une autre personne qu'elle. Sa présence à elle était déjà bien trop difficile à supporter. Supporter son souffle, ses stupides manies qui en avaient fait fuir tant, et surtout ces pensées toxiques envers celle qu'elle ne pourrait jamais posséder pleinement. Pourquoi fallait-il que l'homme s'acharne autant à réclamer l'impossible ?  

Marcher, encore, guidée par le bruit étouffé d'une vie à laquelle elle n'avait même plus l'impression de participer. Offrir des sourires au vide, le regard perdu dans une autre dimension, quelque part où il n'aurait pas à s'attarder sur la violence des faits. Puis finalement une trêve, trouvée là où elle s'y attendait le moins : dans les yeux perdus d'une inconnue. Comme la foudre traversait la pluie, elle était venue frapper à la porte de son délire brumeux pour faire taire les voix qui l'empêchaient de s'entendre penser. L'échange ne dura qu'une seconde avant qu'elle ne soit ramenée aux tâches qui occupaient sa soirée, mais elle crut en être changée. Et pour la première fois depuis longtemps, elle eut envie de la retrouver. Cette sensation si particulière qui lui donnait l'impression de pouvoir tout faire sans jamais avoir à s'en excuser. Etouffée par l'excès il fallait de toute façon qu'elle se retire ; s'extraire d'un monde devenu trop cru pour elle.

Sans attendre plus longtemps, elle voulut percer la bulle. Poser ce plateau ici ou là-bas, n'importe où, arracher de sa taille ce stupide tablier qui l'empêchait de respirer, et sortir. Noyer le brouhaha infernal de pensées dans l'air frais. Elle fut d'ailleurs d'autant plus soulagée de retrouver par hasard, au milieu de cette pause improvisée, le visage qui l'avait si aisément frappée. Avec un peu plus d'attention, elle y remarqua quelque chose de différent. Un éclat qu'elle n'avait pas pu saisir à la première rencontre. Alors qu'elle occupait ses mains à la mauvaise habitude d'enfumer ses poumons, elle ne put résister à l'envie de sauter sur l'occasion. « T'as l'air d'avoir besoin d'une pause. » Un silence pour laisser la fumée grisâtre se perdre dans l'air frais de la soirée dont l'obscurité engloutissait déjà les rues. « Ça tombe bien, moi aussi. » Et sans trop savoir pourquoi, elle se mit à tendre à cette inconnue la cigarette tout juste entamée, retrouvant le sourire qui lui allait si bien. « Pour être honnête, c'est pas mon bar préféré. » Elle rit en suivant son regard pour découvrir le tablier qui entravait encore les mouvements improvisés qu'elle avait cru capables de la réchauffer. « Bon, j'avoue. Dans cette tenue c'est pas très crédible. »


Dernière édition par Loïs Burton le Lun 20 Mar - 9:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: imagine leaving all your air behind [Loïs] (#)   imagine leaving all your air behind [Loïs] EmptyVen 17 Mar - 10:13

Plantée dehors, déconnectée de la réalité. Ou peut-être un peu trop consciente, elle ne sait pas trop. Mains dans les poches, pieds qui refusent de bouger, elle perd son temps en contemplation. C'est différent de New-York. Plus tranquille, plus petite. L'air est plus respirable, d'une certaine manière. Et en même temps... elle ne s'y fait pas. Elle n'a pas de repères ici, pas d'endroits où aller se réfugier si l'envie lui prenait. Avant, elle avait des solutions à la pelle si jamais elle ne voulait pas rentrer. Combien de fois était-elle rentrée chez Rhys au petit matin, après avoir tué sa soirée en vaquant d'un bar à un autre, d'un appart au suivant ? Cela relevait de la pure contradiction. La blonde s'était efforcée de penser que ce serait une bonne chose, ce déménagement. Personne ne les connaissait, aucune activité illégale ou histoire foireuse ne les avait suivi. Ils pouvaient tout enterrer si l'envie les prenait, faire comme s'ils étaient des gens lambdas ayant déménagé car séduits par les décors sauvages de la Nouvelle-Zélande. Et malgré tout ça... Mack ne se sentait ni prête, ni à l'aise à l'idée de bouleverser son quotidien, de reprendre à zéro. Son histoire lui collait à la peau. Même en ayant changé de continent, elle ne parvenait pas à se défaire de cette sale sensation qu'elle ne changerait jamais. Ne serait jamais comme toutes ces mères de famille respectables et rangées. Il suffisait de la voir avec son jean troué et son débardeur lâche. C'est pas comme ça que sont fringuées les nanas bien comme il faut.

Comme si ça lui importait.

Cette dernière pensée, nerveuse et dédaigneuse, fait écho à la voix qui l'aborde, attire son regard. Et c'est enfin un coup au cœur agréable de reconnaître le regard, de ressentir à nouveau cette complicité. Une pause. C'était plutôt bien résumé. Elle paierait certainement pour pouvoir s'éloigner pendant quelques heure ses préoccupations, de ces pensées sombres qui gâchent ses nuits. Comme si elle avait besoin de ça. « Tu parles d'une pause. Pas envie d'y retourner, hein ? Moi non plus. » Elle reprend les mots, se retrouve à sourire. Et puisqu'il faut céder et arrêter ses combats du moment, la blonde ne se fait pas prier pour accepter la clope tendue, un regard reconnaissant. Faut pas reprendre, elle le sait. Mais sa résistance a des limites, si même Van la nargue avec ces bâtons de nicotine, elle s'en sortirait pas. Ça lui donne une excuse pour observer la propriétaire de ces yeux bleus. C'est pas le genre de visage qu'on croise tous les jours. Caractériel, fascinant à la fois. Clairement pas cohérent dans ses idées ceci dit, si on en croit le tablier encore attaché à la taille. L'ironie de la situation ne manque pas de lui arracher un sourire, encore une fois, qui se termine sur un nuage de fumée goudronnée. « Y a rien qui nous empêche de changer de bar, techniquement. Mais paraît que c'est le plus sympa de la ville, alors... » Si elles ne trouvaient pas leur compte ici, à moins de virer sur Wellington, ce serait difficile de sauver la soirée. « Quoique tu serais capable de balancer le tablier dans un coin et de te barrer ? » Elle hausse un sourcil, plus intéressée qu'il le faudrait par la réponse. Chacune leurs responsabilités, c'était une chose. Y déroger exceptionnellement en était une autre.
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MessageSujet: Re: imagine leaving all your air behind [Loïs] (#)   imagine leaving all your air behind [Loïs] EmptyDim 19 Mar - 22:38

❝ Imagine leaving all your air behind ❞
Mack & Loïs

« Quoique tu serais capable de balancer le tablier dans un coin et de te barrer ? » La réplique parfaite pour réveiller son intérêt. Un sourire en coin ne dévoilant que quelques canines, et une lueur dans les yeux que l'inconnue avait si aisément attirés. « Si j'en suis capable ? J'attendais justement une bonne opportunité. » Se défaisant aussitôt du tissu noué à sa taille, elle le froissa en une boule informe avant de le jeter sur une table à proximité. La spontanéité avait toujours été la seule règle stable s'imposant à la vie de Loïs, qui ne cessait d'ailleurs de clamer que les plus belles choses n'étaient jamais celles que l'on prévoyait. « Laisse-moi juste le temps de récupérer deux trois trucs assez importants. » Abandonnant sa nouvelle rencontre aux bras du froid et de la cigarette qu'elle lui avait finalement laissée, elle retourna en vitesse à l'intérieur, laissant les portes vitrées claquer derrière ses pas pressés. De l'extérieur, on ne put la voir qu'un bref instant s'affairer à trouver un chemin entre les tables et le parcours de quelques collègues pressés avant que sa course ne se poursuive à l'abri de regards trop curieux dans les couloirs inaccessibles aux clients du bar comblé. Tout juste une minute d'attente pour la voir ressurgir, la démarche alourdie par un sac chargé sur ses épaules, puis elle franchit les portes avec un sourire amusé, taisant pour l'instant la raison de son enthousiasme à celle qu'elle venait de rencontrer. Voler des bouteilles, soit. Se faire prendre et perdre son travail, elle tenait tout de même à l'éviter. « Qui a dit qu'on avait besoin d'un bar ? » Une petite idée derrière la tête, elle lui adressa un haussement de sourcil équivoque pour en appeler à sa curiosité, et lui fit signe de la suivre après avoir capté son attention.  

Des pas perdus dans les ruelles teintées de voix lointaines, soirée fraîchement animée. Dans quelques flaques, le reflet déformé de néons grésillant accrochés à des enseignes dont elle ne gardait que le souvenir brumeux de soirées enivrantes. De temps en temps, elle veillait à être suivie par celle dont elle ne connaissait toujours pas le nom. Pourtant elle parvenait à trouver quelque chose de plaisant au mystère voilant encore son identité. Peut-être était-ce pour la même raison que Loïs avait décidé de tenir en retrait ses tendances au bavardage, s'inspirant du silence pour inventer à cette charmante inconnue le passé qui aurait pu peindre dans ses yeux l'expression qui l'avait poussée à l'aborder. Finalement traquée par ses habitudes, et bien trop intéressée pour se contenter de prévisions hasardeuses, elle prit la parole. « Première fois au Foxglove, hein ? Je me serais souvenue de t'avoir croisé. » Agacée par l'obligation de se retourner pour lui parler, elle entreprit de poursuivre leur escapade à reculons, une main agrippée à la lanière qui traversait son épaule, et les yeux attardés à observer son visage tâché par l'obscurité. Plus elle la regardait, plus elle était tentée de chasser les zones d'ombres la gardant secrète. Pensant la voir ne pas reconnaître le chemin qu'elle l'accompagnait à emprunter, elle sauta sur son observation pour lui demander : « Première fois à Island Bay, peut-être ? » Dernier sourire avant de lui tourner le dos pour se concentrer sur l'itinéraire tracé par le gré de ses envies passagères. Après tout, si elle ne connaissait pas bien les lieux, elle pouvait se permettre de quelques détours. Et puis de toute façon, elle se faisait déjà une belle idée du lieu où elle allait l'entraîner. « Si c'est le cas, autant faire compter cette soirée. Et pour ça, je connais l'endroit parfait. »
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MessageSujet: Re: imagine leaving all your air behind [Loïs] (#)   imagine leaving all your air behind [Loïs] EmptyVen 24 Mar - 23:05

Elle lui plaît, cette nana. Elle ne saurait pas expliqué pourquoi, si c'est une part de son insolence ou la façon qu'elle a d'envoyer chier ses responsabilités aussi facilement que son tablier sur une table plus loin. Si c'était aussi facile, la vie serait putain d'agréable. « J'bouge pas. » Elle a un rire silencieux qui agite ses épaules, puis son regard revient se perdre dans la rue peu animée. Elle tue le temps avec des bouffées de nicotine qui marquent l'arrêt de la bonne volonté. Elle évitait la culpabilité en se disant qu'il n'y avait pas sa fille pour respirer cette odeur. Et quand bien même, quelle putain d'importance ? Ce serait pas son premier vice sur la liste des trucs à lui reprocher. En tout cas, l'inconnue tient ses promesses. Elle ne doit pas mettre plus de cinq minutes à revenir avec ses affaires et son regard pétillant. Le message est subtil mais parfaitement compréhensible. La prochaine destination n'était pas un bar, alors. « T'as de la ressource. Ça me va. » C'était même plutôt arrangeant. Vu la façon dont le tissus du sac tirait vers le bas, et dont la bretelle s'enfonçait dans l'épaule de la blonde, y avait de quoi perdre pied et oublier la réalité le temps d'un soir. Ce serait plus raisonnable de le faire en tête à tête qu'en plein milieu de types en chien. Ça la motive à ne pas se faire prier, à écraser la cigarette sur l'un des cendriers d'une table et presser le pas.

La confiance est aveugle ; l'inconnue pourrait bien la mener vers un traquenard que Mack suivrait. Le truc est que les choses sont rendues simples ; suivre, ne pas réfléchir à la destination, juste profiter du bruit qui s'éloigne et de la curiosité qui s'empare d'elle. Si ça ne tenait qu'à elle, la tatouée n'aurait pas lancé la discussion, aurait préféré se laisser envelopper par la nuit et son calme. C'est juste pas au programme de l'autre qui s'intéresse, analyse, oscille entre ses observations et sa direction. Les réponses ne viennent pas tout de suite, laissent la place à un peu de mystère trahi par un sourire en coin. Ce n'était pas tant difficile de deviner, en réalité. Island Bay n'était pas une ville énorme dans laquelle l'on pouvait se fondre dans la masse. Inévitablement, on recroiserait les mêmes personnes. C'était ce qui rendait si urgent le fait de partir sur de bonnes bases. « Que des bonnes réponses. J'suis arrivée y a une semaine. » Approximativement. Les journées étaient interminables mais la notion du temps se perdait ; c'était contradictoire.

« Tu sais, tu t'es déjà lancée dans un sacré défi dès la seconde où t'as balancé ton tablier. T'as plus qu'à me surprendre... » Et autant dire que Mack ne doutait pas trop de la finalité de cette soirée ; le pas déterminé et la concentration sur leur route réconfortaient dans l'idée que la blonde savait pertinemment où elle mettait les pieds. La meilleure partie étant le fait que n'ayant aucun moyen de se repérer, et n'ayant quasiment jamais été dans ces rues, la tatouée n'avait aucun moyen de deviner où elle se faisait entraîner. « Tu joues la carte de la mystérieuse inconnue, ou t'as un nom ? » L'un comme l'autre, cela lui allait. Ce serait peut-être une sortie unique autant dans son contenu que dans son existence, alors autant se laisser glisser à l'instinct.
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MessageSujet: Re: imagine leaving all your air behind [Loïs] (#)   imagine leaving all your air behind [Loïs] EmptySam 25 Mar - 17:15

❝ Imagine leaving all your air behind ❞
Mack & Loïs

Légère hésitation à lui céder son nom, il se détacha néanmoins de ses lèvres au moment où elle agrippa un lampadaire pour pivoter vers elle, lui faire face à nouveau et réclamer le sien d'un doux sourire. Les présentations tout juste prononcées, la jeune serveuse lâcha le poteau de métal au moment où elle fut rattrapée par celle pour qui elle avait déserté son poste, et reprit l'initiative de la guider dans les rues doucement éclairées. Quelques pas se faisant plus pressés dans la légère obscurité, profitant de temps en temps de la fraîcheur des fines brises qui s'engouffraient dans ses cheveux détachés. A en juger par le bruit, les inconnues semblaient peu à peu s'échapper de la zone d'animation qui avait assisté à leur rencontre, mais la plus jeune des deux femmes ne paraissait pas le moindre instant préoccupée par ce changement d'ambiance prononcé. Sur le chemin, ses yeux s'égaraient sur différents points des lieux qu'elles traversaient, s'attardant à chaque fois sur des détails qui auraient pu avoir l'air triviaux, mais semblaient l'aider à se repérer. Du moins jusqu'à ce qu'elle se freine brusquement dans sa lancée en arrivant aux abords de la palissade entourant une large habitation, et qu'elle se hissa sur la pointe des pieds en plissant les yeux, comme pour s'assurer d'avoir bien repéré ce qu'elle avait cru avoir remarqué. A en juger par le sourire qui ne tarda pas à émerger sur ses lèvres, l'observation avait bel et bien confirmé sa théorie. « Changement de plan. » Un geste de la tête pour lui indiquer un trou dans le bois, laissant entrevoir l'eau calme d'une piscine creusée dans le jardin qu'elle s'était soudainement mise à convoiter. « Leur voiture est pas là, et j'entends aucun chien. J'suis pratiquement sûre qu'on aura largement le temps de sécher. » Alliant à son sourire un regard appuyé, elle s'approcha de la jolie blonde avant qu'elle n'ait le temps d'hésiter, et lia ses doigts aux siens pour l'inciter à l'accompagner jusqu'à la clôture qui les séparait de la propriété privée. Sans même être sûre d'avoir gagné sa confiance, elle dût se résoudre à laisser leurs mains s'éloigner, le temps de poser les siennes sur la barrière de bois, et se hisser à la force de ses bras pour y grimper, puis sauter de l'autre côté, laissant son sac agité émettre le son du verre que la chute avait poussé à s'entrechoquer.

Les genoux pliés, son sac à dos abandonné sur un transat en plastique dont la peinture semblait avoir été rongée par quelques intempéries, Loïs n'avait pas attendu de retrouver sa compagnie pour laisser ses doigts effleurer la surface de l'eau dont le filtreur semblait encore enclenché, à en juger par les légers bourdonnements accompagnant ses mouvements. « Et elle est même pas froide ! » Clama-t-elle en direction de la barricade, en guise d'encouragement à celle qu'elle croyait bien avoir réussi à convaincre. Juste avant qu'elle ne puisse la voir sauter à son tour la barrière, elle se précipita d'ailleurs vers le sac qu'elle avait délaissé, et en sortit son précieux contenu, le temps de la laisser approcher. Ce n'est que lorsqu'elle fut sûre d'avoir gagné pleinement son intérêt qu'elle débarrassa l'une des bouteille de son bouchon, et lui tendit fièrement le breuvage dont elle s'était bien retenue de prendre une large gorgée. « Je te laisse l'honneur d'inaugurer la soirée. »
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MessageSujet: Re: imagine leaving all your air behind [Loïs] (#)   imagine leaving all your air behind [Loïs] EmptyDim 2 Avr - 0:57

C'est donc Loïs, le prénom à mettre sur cette tête blonde dont le corps divague à travers les rues, dont le regard furète pour décider quelle direction lui convient le mieux. Il n'y a pas besoin d'une longue discussion pour la cerner juste en observant son attitude. Mack n'est pas de ces personnes qui suivent volontiers d'habitude ; elle a horreur des surprises, horreur de ne pas savoir dans quoi elle fout les pieds. Pourtant, elle se surprend à prendre un certain plaisir à se laisser guider de la sorte, presque excitée à l'idée de bientôt découvrir ce qui l'attend. Pas une masse bruyante de gens, au vu du bruit qui s'amenuise. Les hypothèses se fanent trop vite dans l'esprit de la blonde pour même prendre le temps de germer ; si bien qu'elle arrive à se faire surprendre quand la route s'arrête et que son attention est demandée quelque part. La palissade en bois qui ne cache pas grand chose, le sourire mutin de sa cadette. Il y a un moment de flottement puis de compréhension, le visage qui s'illumine en comprenant ce qu'elles s'apprêtent à faire. Une petite violation de propriété privée, quelle brillante idée. Il n'y avait pas à dire, la jeune lui plaisait bien. « Au pire, faudra courir vite. J'ai bien envie de prendre le risque. » Cela lui rappellerait ses premières années new-yorkaises, la gravité des actes en moins. Admettons qu'elles se fassent pincer, et puis quoi ? Une amende, et plus rien. En amadouant les propriétaires, leur casier judiciaire ne le verrait même pas passer. Ce ne serait pas plus mal que personne ne fouille sur ce terrain là, ceci dit. En tout cas, ce n'était pas en restant plantées devant la résidence que leur petite idée d'effraction passerait inaperçue. Mack ne se fit pas prier pour accompagner la belle, prendre sa suite pour escalader la barrière.

Quand elle retombe pourtant, les réflexes ne sont pas de se ruer vers la piscine. Elle reste en retrait, se permet une vérification. Elle scrute, cherche les indices. Tout est éteint, l'allée du garage est déserte, aucune caméra ne semble filmer le jardin, pas de niche ou d'objets indiquant la présence d'un chien. Au niveau des issues de secours, il y a la palissade mal foutue dans leur dos ou alors la terrasse plus loin qui donne sur un dénivelé. Ce serait casse-gueule. Enfin, plus vite elles profiteraient de ce moment, plus vite elles pourraient déguerpir. Ni vu ni connues. Pas même le temps de faire part de son analyse que a blonde revient, bouteille en main. « Okay, j'inaugure alors. À cette soirée, et aux propriétaires de cette baraque qui nous fournisse une grande piscine chauffée ! » Elle s'abstient bien de se vanter, de dire que si elle lui avait demandé son avis, elles auraient pu aller plutôt chez Mack, dans cette villa impersonnelle avec plus d'espace que nécessaire. L'idée aurait été géniale s'il n'y avait pas eu les hommes et les gosses. C'est pas le moment d'y penser, la preuve en est le goulot qui vient se coller aux lèvres de la blonde, laissant couler l'alcool dans sa gorge. Tequila, pas son truc préféré. Mais ça fait franchement l'affaire. Elle est même pas égoïste, rend la bouteille à la propriétaire.

« Puisque t'as l'air frileuse, j'vais tester la température moi. » C'est lancé avec une désinvolture caractéristique et un clin d'oeil, accompagné de quelques pas en arrière. Puis, le jean glisse le long de ses jambes, le débardeur est dégagé également. Elle fait confiance, assez pour plonger maladroitement dans l'eau azur sans s'assurer de la chaleur toute relative de celle-ci. Elle s'y fait assez aisément quand la fraîcheur de l'eau enveloppe son corps, la coupe un instant de toute réalité. Revenue à la surface, sa première réaction est de venir s'accouder sur le rebord, observer Loïs. « Ouais, ça va. Ramène la bouteille quand même, j'serais pas contre quelque degrés de plus. » Chaleur alcoolisée ou humaine, au choix.
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MessageSujet: Re: imagine leaving all your air behind [Loïs] (#)   imagine leaving all your air behind [Loïs] EmptyDim 2 Avr - 18:47

❝ Imagine leaving all your air behind ❞
Mack & Loïs

Approchant de sa bouche la bouteille contre laquelle l'inconnue venait de poser la sienne, elle laissa ses yeux clairs rôder aux abords du corps qu'elle avait commencé à dénuder, prise de court, comme forcée à l'admirer. Sans en avoir conscience, elle inclina doucement la tête en observant le tissu dévaler ses cuisses tatouées, libérer ses fins mollets et enfin tomber sur ses chevilles et les pierres du jardin dallé. Eloignant le verre teinté du visage dont il cachait partiellement les expressions, elle fit glisser sa langue au bord des lèvres qui lui semblaient soudainement si sèches, et déglutit avec difficulté en abandonnant le doux grain de ses jambes nues pour la voir soulever le débardeur qui cachait une nouvelle trace d'encre, abandonnée à la juste limite d'un sous-vêtement élégant, au bas du ventre qu'elle dévorait du regard sans la moindre retenue. Si elle l'avait suivie jusqu'ici, Loïs était presque certaine qu'elle comprendrait ce qu'elle attendait de l'issue de cette soirée. Ce genre d'escapades spontanées, elle n'en était pas à son premier essai. Pourtant, à voir la jeune femme bientôt se mouvoir dans l'onde refroidie par l'arrivée de la nuit, elle en venait à se demander comment elle avait échoué à remarquer plus tôt la beauté de celle qui s'était engagée à l'accompagner. Puis elle émergea finalement de l'eau, ne captant son regard qu'après qu'il se soit attardé sur les fines gouttes chlorées qu'elle avait suivi courir sur ses joues. « Ouais, ça va. Ramène la bouteille quand même, j'serais pas contre quelque degrés de plus. » Même si elle l'avait voulu, elle ne pensait pas avoir la capacité de refuser. « Si l'alcool suffit pas, j'ai bien quelques idées. » Son sourire, entre autre, la trahissait.

A son tour, la serveuse s'extirpa sans attendre des vêtements qui la préservaient encore de l'air frais, non sans lancer quelques regards équivoques à celle qui l'attendait. Pressée de la rejoindre, elle ne s'était peut-être jamais autant dépêchée à se déshabiller. Une fois que son corps n'arborait plus qu'une lingerie sombre, elle se laissa elle aussi engloutir par l'eau dont la quiétude avait été volée par les récents mouvements de celle qui l'avait précédée. Entre leurs corps tremblaient encore les vaguelettes provoquées par son entrée, lorsqu'elle s'approcha du bord où elle l'avait trouvée accoudée pour y déposer la bouteille qui leur tiendrait compagnie en ce moment privilégié. En y accrochant son propre bras afin de ne plus avoir à lutter pour flotter, elle se tourna vers son invitée et se remit aussitôt à la dévisager. Elle aurait été tentée de la voir lui conter l'histoire de la peau encrée, sur laquelle elle s'imaginait déjà laisser voyager les mains qu'elle avait agrippées au rebord du bassin, mais craignait de détruire en une seule question l'érotisme accordé au mystère qui la rendait sans doute plus fascinante qu'elle ne l'aurait été. Son observation silencieuse lui permit toutefois de remarquer les traces du léger frisson qu'elle crut voir grimper le long de ses bras. « Toujours froid ? » Un mouvement de jambe pour brasser l'eau qui les séparait, venir toucher la peau qu'elle avait vu trembler. Dans le silence qui annonçait son règne, elle y fit glisser ses doigts pour la sentir frémir à nouveau. Un seul geste, une réponse, et elle aurait du mal à ne pas s'emparer des fines lèvres vers lesquelles son regard déviait déjà. Offrir l'excès de désir au hasard, chérir la chair d'une inconnue.
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MessageSujet: Re: imagine leaving all your air behind [Loïs] (#)   imagine leaving all your air behind [Loïs] EmptyDim 9 Avr - 23:28

Elle saisit l'allusion, l'accueille avec une surprise qui peut trahir son visage. Il lui suffit de ça pour la réchauffer, le cœur du moins. L'ego, à l'idée d'être tombée dans un jeu de séduction sans trop le demander. L'excitation de se laisser aller à quelque chose de nouveau avec une totale inconnue. La satisfaction de se dire qu'elle pourrait caresser impunément cette peau, passer les doigts dans cette chevelure volatile, poser ses lèvres contre cette bouche au rictus insolent. Cela lui réchauffe aussi le bas-ventre, l'incite à ne pas lâcher des yeux la belle blonde qui se dévêtit à son tour. En hâte, sans trop laisser de place à cette délicieuse observation. Mack ne sait pas si elle se retrouve frustrée ou soulagée de voir la silhouette filer, venir noyer ses courbes dans l'eau fraîche. Comme s'il ne fallait pas se faire surprendre, la tatouée opte pour le désintérêt, finit par tourner la tête et se perdre de contemplation pour ce jardin illuminé par les lumières du jardin, bien tondu, bien tenu. Un bout de verdure qui devait ressembler à ses propriétaires. Carré, parfait. Dénué de toute sauvagerie, tout imprévu. Probablement qu'elles dénatureraient le paysage dans cette piscine. Parce qu'elles ne feraient pas que nager et parler, n'est-ce pas ? On ne venait pas se cacher dans une résidence déserte pour discuter. On ne s'enfuyait pas de la civilisation avec une totale inconnue pour simplement se baigner. On ne lâchait pas ses responsabilités pour une femme qui s'était brutalement retrouvée dans son champ de vision à un moment donné.

C'était probablement pour apprécier cette tension palpable que Mack ne tourna pas les yeux, se délectant plutôt de sentir cette présence à côté d'elle, la chaleur du bras qui n'était plus si loin. Mais elle ne put ignorer le mouvement inopiné des vagues qui trahirent un rapprochement, ou les doigts fins qui vinrent parcourir sa peau. Cette fois, ce n'était pas le froid qui lui hérissa le poil ou lui fit lever un regard troublé. C'était simple, bien trop. C'était... accessible. Elle entrouvrit la bouche, chercha en vain quelques mots à sortir. Comme si elle avait la moindre envie de parler. Non. Ce qu'elle souhaitait maintenant, c'était l'affoler, la faire perdre pied. La mener au bout de son self-control. « J'pense que tu connais la réponse. » Cette simple proximité l'irradie, lui brûle le bas-ventre. Et alors, l'extérieur n'a plus d'importance. « Et toi ? » D'un geste agile, Mack se rapproche encore, vient enrouler un bras autour de la taille fine. L'effleurer, à peine, se faire un malin plaisir de laisser traîner ses doigts contre la hanche, sur son ventre, descendre, insister à la bordure de la dentelle. « C'est vrai qu'on pourrait y remédier... » C'est un murmure suggestif, langoureux. Il suffirait de raffermir la pression, de tirer Loïs contre elle.

Ce serait tellement simple que sans prévenir, Mack abandonne l'idée, ramène son bras explorateur à elle, attrape la bouteille puis repart vers là où elle a un peu plus pied. Le goulot vient trouver ses lèvres, y laisse plusieurs gorgées. Plus que de raison, assez pour lui faire légèrement tourner la tête sur le coup. Autant en profiter, vu qu'elle serait bientôt délaissée pour des activités bien plus agréables.
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