(devon) mets des ballons dans un panier, c'est la société.

 

Devon Lefebvre

Every memory of looking out the back door

 
 

les informations en vrac

 devon est venue au monde en angleterre d'un couple hors du commun ; un père joueur de poker et une mère croupière. le couple fut d'ailleurs suspecté d'arnaques. + elle est retrouvée à l'âge de dix mois orpheline, seule survivante d'un accident tragique qui a entraîné ses parents. + devon se fait adopter par un couple français vivant dans la banlieue chic de paris. elle devient leur seconde enfant adoptée. le couple français est dans l'incapacité totale d'avoir des enfants. + monsieur lefebvre est un brillant chirurgien de paris, sa femme est, quant à elle, enseignante dans une école maternelle. + devon a toujours bien vécue et n'a jamais manqué de rien. elle a même vécue la relation frère/soeur en chamailleries. quand elle eut six ans, ses parents adoptifs ont eu recours à une mère porteuse en amérique pour donner naissance aux jumelles, les dernières de la famille. + elle a pratiqué la gymnastique et le violoncelle dès l'âge de huit ans. elle a fait des concours dans les deux disciplines. + quand elle avait quinze ans, devon entre au lycée et se fait un réseau d'amis que ses parents adoptifs n'acceptent pas. oppressée par ces derniers, elle entre dans une rébellion et continue de fréquenter les voyous rebelles. elle fume, boit et se drogue avant de faire son premier gros crime ; voler un bijou dans un magasin. + elle a fait plusieurs tours au commissariat, si bien que ses parents adoptifs l'ont envoyés dans un pensionnat en province quand elle avait seize ans. + dix-huit ans et majeure avec un diplôme de bac S en poche, devon s'en va pour Los Angeles pour une année sabbatique offerte par ses parents pour la féliciter. + Elle rencontre Kiara, une jeune femme qu'elle rencontre par hasard. Les deux se font une soirée ensemble et couchent ensemble. + Devon se fait passer pour Kiara et joue au poker dans un lieu illicite. elle gagne et s'enfuit avec sa récompense, laissant à Kiara la joie de retrouver au réveil des mafieux à sa porte. + Vingt-et-un ans, Devon s'envole pour Wellington où elle est admise en sociologie et psychologie. elle veut devenir psychologue, une femme prête à soutenir les jeunes qui ont été comme elle. + Alors qu'elle accumule les heures en tant que femme de ménage pour des gens d'Island Bay, Devon fait la rencontre d'une famille fortunée. L'homme de famille de plus de quarante ans est séduit par la jolie française et les deux couchent ensemble, Devon réussit à soutirer de cette aventure un daddy long legs, soit un homme qui l'entretien financièrement. Quelques semaines après, elle fait la rencontre de l'épouse de son daddy long legs, sa professeur de psychologie, une femme très occupée et rarement chez elle. Un jeu de séduction innocent s'installe entre elles et elles finissent par succomber très vite. Une aventure que la plus âgée des deux évite de reproduire.

 

les indiscrétions sur le joueur

 
 

Code:

<pris>camille rowe-pourcheresse ›</pris> devon lefebvre

       

   

l'histoire de ma vie

we're gonna give it a try, try.

   Les pieds dans l'eau, je savoure ce moment de calme, sérénité avec le bruit relaxant des clapotis des vagues. Une clope allumée entre mon index et majeur, je défis l'horizon du regard. Seulement ce dernier est ternis par des nuances orangées et marrons de mes lunettes de soleil. Les rayons faibles mais chaud du soleil de la Nouvelle-Zélande réchauffent les pores ouverts de ma peau. Habillée d'un bikinis fleuris fluorescent et d'un kimono transparent rosé, aussi lisse que le beurre qui plus est, je me laisse choyer par monsieur sunshine. Un homme fredonne un petit air de musique dans mon dos. Je reconnais non-seulement la voix mais également la chanson. Ain't no sunshine when she's gone. Me la voici en tête à présent, merci. Des pieds chaussés de tongs s'arrête près de mes cuisses dénudées. Je relève mon regard, grimaçant face aux rayons trop éclairées du soleil. Lewis Prescott, mon daddy long legs, l'homme qui l’entretien physiquement et financièrement. Il me tend un verre orange avec un petit parasol dedans. J'accepte le verre frais dans ma main et le porte à mes babines alléchées à l'odeur de la mangue et des tropiques. Bien que je sais que ce n'est qu'un apéro avant un festin et une partie de jambes en l'air histoire de tout éliminer, je savoure cet instant présent.

Les rayons du même soleil viennent à nouveau se poser sur moi. Cette fois-ci c'est pour me tirer d'un sommeil profond. Je me tend de long et de large dans le lit moelleux dans lequel je me trouve allongée, sous des draps aussi lisse que fus mon kimono. Je me frotte les yeux avec mon bras avant de me lever, enroulée comme une saucisse dans le drap. Je pose pieds à terre sans bruits, tout en veillant à ce que Lewis ne se lève pas. Je cherche mon bikini, mon kimono et si possible des habits. Lorsque j'enfile mon bas de bikini, la voix de Lewis, enroué, se fait entendre. "Tu vas où ?" me demande-t-il alors que je lui fais dos. "Voir cette femme que tu m'as conseillé de voir pour le violoncelle." Sa femme pour être précise. Je le sais et franchement, cela ne me dérange pas du tout d'aller la voir. Je l'ai déjà vu quelque fois dans sa maison alors que je passais la serpillière, mon baladeur fortement allumé. "Tu sais où sont mes vêtements ?" Je me retourne finalement pour le regarder. Il sourit mais ne daigne pas me répondre. Les mains sur mes hanches, j'affiche mon autorité de gamine capricieuse. Il capitule dans un soupir amusé et désigne d'un long mouvement de bras la salle-de-bain. "Je t'en ai acheté des neufs. Je n'aimais pas l'accoutrement que tu avais, j'ai tout donné aux petits démunis. Ne me remercie pas." Je le fusille du regard, la bouche grande ouverte. Un accoutrement ? Comment peut-on dire qu'un jeans de chez desigual et un top bon marché avec le visage d'un rolling stones, ne soit qu'un simple accoutrement ?! Mais je ne vais pas piquer une crise, il est déjà quatre heures de l'après-midi et je dois y aller avant d'irriter madame Prescott qui a la bonté de m'offrir ses services. Je m'engouffre dans la salle de bain et m'habille d'une robe crayon longue rose nude, ainsi que d'un châle blanc parce que de fines bretelles à cette heure-ci... il pense à tout. Lorsque je m'en vais en tenant mes sandales blanches dans les mains, je viens déposer un baiser doux sur le front de mon amant avant de prendre la fuite au pas de course.

Dans ma précipitation, je réussis à atteindre le bus en direction du conservatoire. Lorsque je peux m'assoir, je daigne enfin de prendre mon téléphone en main. Trois appels manqués ?! Je tapote dessus et découvre que c'est ma mère, deux fois et la maison, une fois. Parfait. Je décide de les rappeler. Fort heureusement, j'ai un forfait pour l'international, parce qu'en France voilà !