contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: picture the past [Ziggy] (#) Mar 21 Mar - 19:57
Il lui aura fallu trois clopes et deux pâtés de maison avant de se décider à envoyer chier son appréhension pour entrer dans le club de boxe. Réputé, paraît-l. De bons boxeurs à l'intérieur, des profs professionnels, et un accueil sympathique. Ça, c'était ce que disait le flyer qu'elle avait piétiné en pleine ville deux jours plus tôt. En pratique, à peine le pied mis à l'intérieur, le portrait se dressait autrement. L'odeur de sueur, les cris rauques, le bruit des poings rembourrés qui s'écrasent à tout va. Les rings, les tapis, les sacs qui pendent le long du mur pour occuper les types qui ont personne sur qui frapper. Il n'empêche qu'elle y trouve quelque chose de fascinant ; ils peuvent bien cogner, y mettre toutes leurs forces, ils restent forcés de respecter les règles. C'est différent de ce à quoi elle avait été habituée dans la rue, et au fond, c'est ce qui l'a poussée à venir ici. Avant, elle ne culpabilisait pas tant à s'enfoncer dans une bagarre pour se défouler, frapper aveuglement en évitant de prendre les coups. Au pire, cela la calmait. La douceur et les mots ne servaient pas forcément aux tempéraments de feu. Sauf que voilà ; cogner sur les gens, c'est s'attirer des emmerdes, tout ce que Mack veut éviter depuis qu'ils se sont installés à Island Bay. C'est pas le moment de se faire remarquer. Et puisque courir jusqu'à cracher ses poumons n'avait pas été d'une grande aide, être encouragée à se battre sur un ring pouvait être un compromis. Un sac ferait déjà l'affaire dans un premier temps.
Au fond de la salle, le coach la remarqua, hocha de la tête en lui faisant un signe de la main, ce genre qui voulait dire qu'il arriverait une fois qu'il aurait fini. Il allait falloir poireauter vu la brêle qu'il essayait d'entraîner. Même sans connaître un pet aux règles et techniques, suffisait de regarder ce type pour comprendre que ce n'était pas l'exemple à suivre. Le gant qui ripe sur le sac deux fois sur trois, entraîne le pauvre gars dans son élan. « Blondie, le studio de danse c'est à côté ! » Il y a un rire gras dans l'assemblée qui accompagne le connard victorieux qui s'approche dans son dos. Elle grince des dents, s'immobilise. Puis, le geste de trop. La main qui ose se poser sur ses fesses. La réaction ne se fait pas attendre ; comme montée sur ressort, la blonde fait volte-face, fait voler son poing pour frapper droit sous la mâchoire, évitant de justesse la pomme d'Adam. C'est le bruit satisfaisant des dents qui claquent, la vision de la tête qui vole en arrière. « Blondie n'a pas besoin de gants de boxe pour te casser la gueule. T'avise même pas de t'approcher encore une fois. » S'il fallait ça pour se faire respecter, alors cela valait la peine de se faire une entrée remarquée. « Message clai... » Le reste de la phrase se perdit en même temps que son regard. Elle avait voulu apostropher le porc qui se fendait la poire deux mètres plus loin. C'était pas prévu, qu'il y ait quelqu'un en plein milieu. Encore moins prévu, que ce soit quelqu'un qu'elle connaisse. Image qui se fige.
Ça en faisait au moins un qui savait pertinemment qu'il fallait la prendre au sérieux quand elle sortait les poings. Ziggy, putain. Comment enchaîner les mauvaises surprises.
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Sujet: Re: picture the past [Ziggy] (#) Mar 21 Mar - 23:10
[quote="Ziggy Westmore"]
pictures the past
Mack & Ziggy
Le club de boxe. C'était devenu mon lieu de prédilection depuis que j'étais arrivé ici. C'était le lieu que j'avais sans doute le plus fréquenté, le lieu dans lequel je me sentais si bien. La sueur, les bruits sourds des gants frappant dans divers objets et bien évidemment, l'ambiance qu'il y régnait. Le club en soit ne payait pas vraiment de mine, les gens qui le fréquentait non plus. C'était surement pour ça que j'appréciais tellement cet endroit, car ici, je me sentais à ma place. Et merde, ça faisait quand même du bien de se sentir à sa place, après avoir passé sa vie entière à être refoulé, à être abandonné et à se perdre dans les pensées les plus obscurs. Cet endroit était devenu en quelque sorte ma nouvelle maison, j'y avais trouvé une famille de substitution, un anti-stress mais également quelques camarades défonce. Quoi de mieux qu'une salle de sport pour trouver ce genre de chose ? Il ne fallait pas se voiler la face, il existait de nombreux sportifs prêt à s'en mettre plein les narines. Mais le point le plus important, c'était surtout le fait de pouvoir se défouler. Moi qui avait passé tellement de temps dans les rues, à me battre. Moi qui avait passé tellement de temps en prison, à me battre. Moi qui avait passé tellement de temps à provoquer les gens, pour me battre. Je me retrouvais simplement dans mon habitat naturel.
Je me trouvais aux côté d'un coach. Ce coach qui m'avait demandé de venir l'aider à coaché un petit jeune qui n'avait aucune technique mais qui semblait avoir du cœur à l'ouvrage. Quelle ne fut pas ma déception, de voir un petit jeune non seulement sans technique, mais qui plus est n'avait aucune niaque. Il n'avait pas la petite étincelle, celle qui vous montre que le combat est votre credo. Je le regardais frapper dans le sac, avec dépit. Je ne savais comment réagir face à temps de mauvaises pratiques, moi qui était devenu professionnel, j'avais bien du mal à cacher mes soupirs de déception et mon regard évasif. Il me donnait presque envie d'aller me mettre un petit coup dans le nez, la maintenant, tout de suite. Terrible, ça faisait bien longtemps que je n'avais pas ressenti autant d'ennui devant un combattant, si l'on ne pouvait même plus compter sur l'avis tranchant d'un coach de boxe, en qui pouvait-on croire ? Passer ma journée à faire ce genre de chose, quel gâchis. Je me retournais alors vers le coach du club de boxe, celui qui m'avait convoqué, le regard rempli d'ennui.
« Merde. Tu ne peux pas m'appeler pour ça, c'est une perte de temps ce gosse. »
Moi et mon tact légendaire, une vraie plaie. Je n'y allais jamais par quatre chemin et je ne comprenais pas les gens qui tournaient autour du pot. Je tenais sûrement cette haine de ma famille de riche, qui ne pouvait s'empêcher de brosser les autres dans le sens du poil, toujours pour obtenir les bonnes faveurs et paraître le plus propre possible. Que c'était barbant. Je tournais alors les talons, m'apprêtant à quitter la salle, mais c'était sans compter sur un de ces petits blagueurs du club, qui lançait une petite pique à la petite blonde qui était arrivée entre temps. Je ne pus m'empêcher de retenir un petit sourire en coin, qui se transformait petit à petit. Alors que je me retournais, j'entendais ce même petit blagueur venir claquer sa main contre les fesses de la petite poupée. La beaufitude absolue, mais bon dieu, que c'était drôle. Ce qui fut encore plus drôle, c'était la réaction éclaire de blondie qui venait d'un coup de poing exécuté à la perfection, ou presque, faire claquer la mâchoire de cet idiot. Une telle maîtrise, ce n'était pas anodin, nous n'avions pas à faire à n'importe qui, ça c'était sur.
« Blondie n'a pas besoin de gants de boxe pour te casser la gueule. T'avise même pas de t'approcher encore une fois. » avait-elle finie par lâché. Je n'avais pas encore déposé le regard sur elle, mais ce timbre de voix ne m'étais pas inconnu. Je n'arrivais pourtant pas à mettre un nom sur cette voix, mais un rire nerveux ne pu s'empêcher de sortir de ma bouche. Mon regard se posant sur la petite blonde. Bon dieu, quelle surprise, la petite blondie n'était autre que Mack, la petite Mackie. Visiblement, la surprise était tout aussi intense de son côté, la stoppant net dans la fin de sa phrase. Je m'approchais alors doucement, elle était complètement figée, comme perdu. Je faisais souvent cet effet la et puis après tout, nous avions eu quelques moments très houleux ensemble. Je ne comptais d'ailleurs même plus le nombre de fois où nous en étions venus au main. Bon dieu, ce qu'elle était teigneuse, ça en était presque terrible.
J'empêchais sur le passage, le petit imbécile qui venait de se faire mettre au sol d'y retourner. Posant ma main sur son épaule, et lui faisait un petit signe négatif de la tête qu'il interpréta assez rapidement, renonçant à s'approcher de nouveau de la petite teigne qui se dressait face à lui. Une fois à sa hauteur, j'arborai un large sourire, presque débile. Celui qu'elle détestait probablement par dessus tout. Je posais mon bras sur son épaule, me dressant à ses côtés et m'adressant à la foule, ébahit par la scène surréaliste.
« Ne vous approchez pas d'elle, elle vous massacrerai. J'en ai déjà fait les frais, tout comme elle a déjà goûtée à l'amer goût de la défaite. » je marquais alors un léger blanc dans ma phrase, me tournant vers elle, le regard moqueur. « N'est-ce pas, blondie ? »
Je n'avais pas pu m'en empêcher, c'était tellement drôle.
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Sujet: Re: picture the past [Ziggy] (#) Ven 24 Mar - 22:13
« Espèce de... » Il est retenu, ne s'avance pas vers elle. Mais Mack l'attend de pied ferme, regard fixe et insolent, poings prêts à être brandis. Elle n'est pas venue pour se battre, ou du moins, pas avec des pauvres types. Mais elle n'est pas venue non plus pour accepter sciemment de se faire palper le cul de traiter comme une femme. Dans tous les sens du terme. C'est jouer la carte de la provocation que rester si proche, prendre le risque de se prendre une foutue dérouillée. Il y a juste l'habitude qui ressort, finit par transparaître. Machinalement, le mécanisme se met en place, jauge, juge. Il est plus grand, plus fort. Il pourrait l'écraser et lui exploser le crâne s'il le voulait. Mais ça ressemble à une grosse brute manquant cruellement d'agilité et d'anticipation. Il serait foutu de se casser la gueule, pris dans son élan. De toute façon, ils ne sauront pas quelle sera l'issue de ce combat inégal. Il faut remercier pour ça Ziggy, ancienne connaissance ressortie de nul part pour calmer le jeu, retenir l'autre abruti et s'imposer. Ça titille la curiosité de la blonde, la façon dont tous les gars reculent, calment leurs nerfs. Comme si le tatoué en imposait. Il est pourtant loin d'être le plus baraqué de l'assistance. Il doit s'être forgé une sacré réputation pour inspirer un tel respect. Elle ne lui fera pas le plaisir de demander, de lui laisser penser pendant une seconde qu'il est plus important que n'importe qui ici.
Et il a ce sourire... putain, ce sourire. Des dizaines de mois plus tôt, pour ne pas dire des années, elle lui aurait sauté à la gorge pour le lui faire ravaler. Ils se seraient probablement battus un petit moment avant que l'un des deux grogne de résignation et aille s'affaler avec une bière. Elle avait cessé de compter les bleus et occasionnellement le sang qu'il avait semé lors de leurs multiples disputes. Pourtant, ça ne l'avait pas empêchée de bien l'aimer ce gars. Il n'y avait pas de faux-semblants, de pincettes. Tout était honnête, cru, et impulsif.. tellement franc qu'il lui fallut un effort considérable pour ne pas repousser le bras qui se posa sur ses épaules, comme pour l'exposer à la vue de tous. Faut dire que l'altercation a attiré les curieux. Au moins, Ziggy a la gentillesse d'annoncer la couleur, d'encourager ses petits copains à lui foutre la paix. Même si au passage, il lui rappelle comment leur dernière dispute avait finie. On pouvait pas gagner à tous les coups, sauf que cette réalité ne la rendait pas bonne perdante pour autant. « C'était à charge de revanche. Et appelle moi encore blondie, j'te jure que ça viendra plus vite que prévu. » Elle finit par se dégager, lui lancer un regard blasé.
Le coach au fond a à peine levé les yeux vers eux, a fini par disparaître dans son bureau. Il n'y a que le brun qui est toujours planté là, insistant. Le spectacle est fini, l'ameutement retourne vaquer à ses occupations. Le bruit des poings contre les sacs de sable reprend. Mack se méfie quand même, opte pour l'option qu'est ressortir prendre l'air. Y a pas besoin d'être un génie pour savoir qu'une discussion va s'ensuivre, et ça la dérange. Island Bay n'est pas la plus grand ville qui soit, elle ne pourra pas disparaître et se fondre dans la masse. Zig en sait trop, pourrait plomber la réputation qu'elle essaye de garder clean. Juste une mère de famille sans histoires, avec un caractère trempé. Il allait falloir mettre les choses aux clair pour que ses activités new-yorkaises restent enterrées. « Allez, ramène toi Aladdin. » Elle finit par tourner les talons, prendre la sortie toujours avec ses affaires sur l'épaule.
Dehors, elle s'affale sur le banc, s'allume une cigarette qu'elle s'empresse de porter à ses lèvres. Une fois Ziggy à ses côtés et après avoir vérifié qu'ils seraient tranquille, elle se lance avec tout le détachement possible. « Qu'est-ce que tu fois en Nouvelle-Zélande ? T'as une place importante dans un réseau mafieux du coin pour être aussi réputé ou quoi ? » Elle hausse un sourcil, expire la fumée. La question se pose, ouais. Ça marchait dans l'autre sens ; elle avait disparu des radars bien avant de quitter New-York.