contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Re: embarrassing moment [Evyx] (#) Mer 29 Juin - 4:03
embarrassing moment.
Alyx & Evan
J'inspire une dernière bouffée sur ma cigarette avant de l'écraser de manière énergique dans le cendrier qui traîne sur la terrasse. Ma propre petite terrasse privée, j'ai l'impression d'avoir un véritable appartement à disposition. Mon bureau est vachement bien fichu et l'architecture du cabinet dans son ensemble est tout bonnement parfaite, l'établissement m'avait séduit dès le premier coup d'oeil alors que j'étais encore à New York et que je me renseignais pour investir dans de nouveaux locaux médicaux. Ce qui m'a toujours plu, en plus de posséder des salles exclusivement dédiées à la kinésithérapie et un large gymnase destiné à toutes sortes de rééducations, c'est de proposer un spa comme service supplémentaire aux clients. Ceux qui viennent ne sont pas toujours en besoin de soins médicaux et veulent simplement se détendre dans un bon bain à remous relaxant ou se faire masser pour faire une croix sur un quelconque stress ressenti dans leur vie. C'est un aspect différent de mon travail, une dimension parallèle à tous les soins que j'apprécie énormément. Et en plus, ça rapporte à fond alors ça me permet de toujours me procurer des machines à la pointe de la technologie pour le restant du cabinet. Je manque de mains par contre, il va définitivement falloir que je fasse confiance une bonne fois pour toute à Reagan et que je la forme vraiment en pratique, elle semble parfaitement maîtriser sa théorie pour le moment. Il est sans doute temps, ça m'aidera follement en plus de ça. Je referme la porte vitrée coulissante et pars me laver les mains en deux deux dans le lavabo, c'est absolument hors de question de sentir la clope pour aller m'occuper de mes patients, je mets un point d'honneur à l'hygiène personnelle, c'est d'une importance capitale dans le domaine médical. On nous l'apprend partout, constamment. Et je le rabâche d'ailleurs à mon tour à Reagan, lui rabattant les oreilles avec cet aspect maniaque et minutieux du travail.
J'ai recommencé à fumer il y a peu de temps après avoir arrêté une assez longue période et j'ai doublé ma consommation depuis mon agression au parc. J'en suis ressortie métamorphosée et beaucoup de mes habitudes au quotidien ont changé. Je n'attends plus après la mairie pour me confirmer l'obtention de places attitrées pour me garer, ma voiture ne quitte plus la rue du cabinet lorsque je travaille désormais, hors de question que je repasse par ce parc. J'en suis incapable. Je tourne les boutons du robinet pour arrêter l'écoulement de l'eau et me regarde dans le miroir. J'ai l'air un peu triste mais je ne semble pas chamboulée. On sent que quelque chose a changé mais on ne saurait dire quoi au premier abord. Psychologiquement, ça va mieux que ce que je ne pensais. En fait, je pense que ça m'a rendue plus forte. Mais je vais devoir aller consulter un psychologue, juste pour m'assurer que je puisse tenir le coup sur la durée et pas seulement un peu après coup. Je n'ai pas encore proprement porté plainte, je n'en ai pas le courage. Ni forcément l'envie.
Le téléphone fixe sur mon bureau se met soudainement à sonner, m'extirpant de mes rêveries. Je m'essuie brièvement les mains et vais décrocher le combiné qui s'excite sur son socle, prêt à bondir à l'oreille de son propriétaire. C'est ma stagiaire. « Oui, Alyx ? Oui, j'ai reçu un appel de la part de Monsieur Davis qui vous fait savoir qu'il ne sera pas présent à sa séance aujourd'hui. » « C'est quoi cette blague ? Elle est dans dix minutes sa séance. Il aurait quand même pu prévenir plus tôt, bon sang.» Je me laisse tomber dans mon fauteuil de bureau et raye le nom de mon patient dans l'agenda en face de moi à l'aide de mon stylo plume. « Certains dans ce monde n'en ont vraiment rien à foutre des autres. Je fais comment moi maintenant, ça aurait pu servir à quelqu'un d'autre cet horaire. » « Oui alors, justement, un homme est arrivé en se plaignant d'une handicapante douleur à un adducteur. Je me suis dit que vous voudriez le recevoir à la place de votre rendez-vous initial. » « Bonne idée, Reagan. Tu peux l'installer le temps que j'arrive, s'il te plaît ? » « Je l'ai déjà fait… Il vous attend en salle 6, à l'étage. » Elle est vraiment brillante et remplie d'initiatives personnelles. Je n'ai jamais besoin de lui indiquer quoi exactement faire, elle sait toujours agir en conséquence et en fonctions de ce qu'il se passe. En l'espace de quelques minutes, elle a su me faire rebondir. Ça me conforte dans l'idée de finalement la former, de vraiment la prendre sous mon aile et la guider pendant ses études de médecine. « Parfait, je te remercie alors. Je file m'occuper de lui dans ce cas, tu peux aller faire un tour au spa vite fait pour voir si Cécile a besoin de quoi que ce soit ? » C'est mon employée chargée de s'occuper de l'espace relaxation, au sous-sol. « Oui, bien sûr je fais ça de suite. » Je raccroche aussitôt et me relève de mon fauteuil en cuir.
J'arrive devant la salle 6 et toque quelques coups sur la porte pour signaler ma présence et mon entrée imminente, il m'est déjà arrivé de tomber sur des patients encore en train de se déshabiller et complètement pétrifiés par l'idée d'être surpris dans leur nudité. Je ne connais même pas le nom du patient que je m'apprête à voir, Reagan a dû oublier de me le donner au téléphone. Oui bon, elle a encore quelques défauts quand même sinon ce ne serait pas drôle non plus. « Bien, bonjour que… » Mon coeur chavire dans ma poitrine. Je suis bouchée bée, j'ai probablement l'air con. Je reconnais immédiatement l'homme qui me fait face, je n'ai même pas besoin d'une seconde pour savoir qui c'est. A mesure que je le regarde, que je détaille son corps aussi parfait que dans mes souvenirs, je confirme dans mon esprit que je connais son physique sur le bout des doigts, chacun de ses membres, chaque infime petit pore de sa peau. Je me souviens du goût de sa salive, de la sensation de ses caresses, de la douceur et la précision de son toucher, de sa chaleur corporelle incroyable. De sa façon de me dire qu'il m'aime. De la façon dont je me suis enfuie, que je l'ai laissé tomber comme un moins que rien, comme un malpropre. Exactement de la même manière avec laquelle Mark m'a traité il y a de ça plusieurs mois, maintenant. Evan me fait face en boxer, quasiment dans le plus simple appareil, le tissu embrassant à merveille la forme de ses parties intimes. Il est monté comme un dieu, tout me revient à l'esprit. Les souvenirs m'assaillent et si je ne me retenais pas, je fuirais de nouveau. Aucun homme, pas même Mark, ne serait capable de me rendre aussi vulnérable, autant à découvert. Il se relève de contre la table d'auscultation. « C'est… gênant… » Vois le comme un patient, vois le comme un patient. Tu n'as pas le choix, Alyx. « Je m'attendais à tout sauf à toi… » « Mon nom est pourtant inscrit doré sur noir sur la plaque à l'entrée du cabinet. » J'esquisse un sourire, il n'a jamais été foutu de faire attention à quoi que ce soit de toutes manières, ça ne m'étonne même pas qu'il n'ait pas prit le temps de lire mon nom. Et puis le cabinet est tout nouveau en ville encore. Ça fait des années qu'on ne s'est pas vus et pourtant, il me procure toujours la même sensation au fond de mon être. Il est inscrit dans mes os, il coule dans mes veines. « En tout cas, tu es beaucoup plus agréable à regarder que mon patient initial. » Mais qu'est-ce qui me prend. Ça ne me ressemble pas, et puis je lui ai même pas dit bonjour, pas même demandé comme il va. Quel professionnalisme, je suis bien partie pour le considérer comme un patient. On est sur la bonne voie. « Enfin je veux dire, tu es toujours aussi beau. » Ou pas. Je referme la porte de la salle et me dirige vers l'armoire en bois au fond de celle-ci pour attraper tout ce dont j'ai besoin et arrêter de dire de la merde. « Bref, allonge-toi. »
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Sujet: Re: embarrassing moment [Evyx] (#) Jeu 30 Juin - 19:02
❝ Embarrassing moment ❞ Evan & Alyx
J’ai du mal à croire que c’est bien elle, qu’elle est là, qu’elle vit et travaille dans la même ville où je vis depuis quelques mois. Je crois n’avoir jamais vu son nom nulle part, ne jamais l’avoir croisée en ville, pourtant elle semble bien installée et j’en viens à me demander si son arrivée date de si peu de temps que ça. Toujours est-il que je suis vraiment surpris de la voir. Et heureusement que Lennon m’a prévenu qu’elle l’avait croisée à Island Bay, parce que sinon je crois que le choc aurait été plus violent. Putain, mon coeur bat si fort dans ma poitrine que j’ai l’impression que ça pourrait même se voir ou s’entendre. Mon regard reste figé sur elle, je n’ose pas bouger, je n’ose pas la regarder ailleurs que dans les yeux même si j’en meurs d’envie. « Mon nom est pourtant inscrit doré sur noir sur la plaque à l'entrée du cabinet. » Je viens passer une main dans ma nuque, nerveusement, et esquisse un petit sourire. « Ouais, j’ai pas vraiment fait gaffe en fait… » Bien sûr j’aurai pu lire, voir, faire attention. Mais non, je suis rentré juste en voyant marqué kinésithérapie / massage, ça m’a suffit. Et d’ailleurs, je ne suis même pas sûr que je serai rentré si j’avais vu son nom en lettres dorées sur la plaque à l’entrée. J’esquisse un sourire en réponse au sien, mais le mien semble être bien plus mal à l’aise. Après tout, c’est moi qui suis dans une position délicate en ce moment même. Pas elle. Si encore elle était en sous-vêtements et qu’on était à niveau égal, ça changerait la donne ! Non. Surtout pas. Mauvaise idée. Ne pas repenser à son corps quasiment nu. Ne pas repenser à sa peau d’une infinie douceur. Je me rappelle de chaque endroit exact où chaque grain de beauté se cache, de chaque endroit où je pouvais la caresser pour lui provoquer des frissons. Mon dieu. Je suis en boxer, si je continue sur cette lancée, je ne suis pas certain ce que qui pourrait arriver. Alyx m’a toujours fait un effet de dingue, et la voir ici devant moi me rend tout… chose. « En tout cas, tu es beaucoup plus agréable à regarder que mon patient initial. » Je laisse échapper un petit rire presque timide, amusé mais gêné, bizarrement. C’est comme si j’avais laissé mon assurance au vestiaire. Belle idée. « Je ne sais pas à quoi il ressemblait mais je vais quand même prendre ça pour un compliment. » J’ai arrêté d’essayer de me rendre transparent. De toute manière, je suis presque nu, elle est là, elle a tout vu, pourquoi essayer de me cacher. Il est trop tard. « Enfin je veux dire, tu es toujours aussi beau. » Un sourire sincère prend place sur mes lèvres et si j’avais été du genre à rougir, je l’aurai sûrement fait. Mais ma fierté d’homme m’en empêche je suppose. « Merci… » Toi aussi. La fin de ma phrase n’est pas sortie, comme un blocage, un veux blocage. Comme un relent d’amertume de ce jour où elle a décidé de mettre fin à notre histoire parce qu’elle ne se sentait pas prête à vivre quelque chose de sérieux. Je sais qu’elle aurait été prête. Depuis tout ce temps je réfléchis, je me demande ce qu’elle n’aimait pas chez moi, ce qui a fait que je n’aurai pas pu être l’homme avec qui elle avait envie de faire sa vie. Qu’est-ce que j’ai loupé, qu’est-ce que je n’avais pas que peut-être un autre a aujourd’hui. Un jour, je lui demanderai. Sans doute. « Bref, allonge-toi. » Je me racle un peu la gorge et tente un trait d’humour dans ma réponse « Bien chef. » Son ordre a été on ne peut plus clair, et je m’exécute comme un parfait petit patient discipliné. Je viens m’allonger sur la table de massage et grimace légèrement en laissant échapper un léger gémissement de douleur. Elle me demande comment j’ai fait mon compte, et je reprends la parole après qu’un léger soupir ait franchi mes lèvres. « Un truc idiot. Je suppose comme la plupart des blessures après tout. J’étais à la bourre à mon entraînement de boxe et j’ai pas pris assez de temps pour m’échauffer. Du coup premier kick et ça a claqué. » Je tourne la tête pour regarder Alyx de dos, dommage que sa blouse cache toute sa silhouette et m’empêche de la regarder avec aisance. « Ça fait deux jours que je boite et du coup j’ai perdu tout mon sex appeal, je peux plus draguer tu comprends… un éclopé ça perd tout son charme. J’espère que tu vas réussir à régler ça ?! » Elle se retourne et je lui offre un petit sourire un peu plus détendu, bien qu’à l’intérieur de moi ce soit le branle-bas de combat. « C’est fou, t’as pas changé depuis la dernière fois que je t’ai vue. T’as rien perdu de ton charme légendaire… » Ses joues s’empourprent légèrement et je souris fièrement de l’effet voulu.
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Sujet: Re: embarrassing moment [Evyx] (#) Ven 1 Juil - 1:52
embarrassing moment.
Alyx & Evan
« Ouais, j'ai pas vraiment fait gaffe en fait… » Quelle surprise, si je m'attendais à un tel aveu venant de sa part dis donc. Je secoue vaguement la tête pour lui signaler que sa réponse n'a franchement rien d'un choc de mon côté, non, ce qui me déstabilise terriblement par contre c'est de le voir revenir dans mon environnement de manière aussi abrupte. Ces derniers temps, je renoue avec pas mal de personnes surgissant de mon passé mais j'étais pourtant à mille lieues de m'imaginer pareil scénario. Je ne l'ai jamais oublié bien évidemment, ce serait mentir que de tenter de m'assurer du contraire, mais pas une seule fois l'idée de recroiser sa route ne m'a traversé l'esprit pour autant. Mon cerveau est tout embrouillé, je ne sais pas du tout quoi penser de cette situation. Suis-je heureuse d'avoir son visage face au mien ? Ou suis-je plutôt en colère que ces retrouvailles se déroulent sur mon lieu de travail plutôt qu'ailleurs ? C'est sans doute un savant mélange des deux. « Ouais, c'est bien ce que je pensais. » Je rassemble ma chevelure sur un côté de ma nuque et fais semblant de ne m'attarder que sur l'aspect professionnel de sa présence dans mon cabinet. Je n'ose pas fixer mes yeux sur lui et affronter son regard, je n'ai pas envie de rougir sous ses yeux et qu'il se réjouisse alors du certain pouvoir qu'il a sur moi. Jamais je n'ai su résister à son apparence, à son attitude assurée. Aujourd'hui les choses sont encore plus difficiles à faire face puisque c'est moi qui l'ai abandonné, pas l'inverse. Je me complais à me dire que vis à vis de ma dernière relation, c'est Mark qui endosse le rôle du salaud égoïste et nombriliste. Mais là c'est moi qui incarne la lâcheté dans toute sa splendeur par rapport à Evan. C'est moi la pourriture égocentrique. Je l'entends rire faiblement, ce qui attire mon attention. « Je ne sais pas à quoi il ressemblait mais je vais quand même prendre ça pour un compliment. » « Tu peux, c'est un vieux flétri à la peau flasque et aux os fragiles. Je le vois revenir parce qu'il est maladroit et qu'il se blesse souvent. Mais aujourd'hui, il a annulé sa séance à la dernière minute et ça a le don de me mettre hors de moi. » C'est vrai que je suis un peu en colère contre Monsieur Davis, j'apprécie converser avec lui lors de nos rendez-vous et à la place, je me retrouve dans une situation à laquelle je ne veux pas faire face. Je ne peux pas, en plus de ça. Je fais rapidement claquer mes talons sur le sol, signe d'impatience mais c'est surtout pour me détendre. Ce n'est pas en paraissant affolée que les choses vont mieux se dérouler. Il me remercie du pseudo compliment, qui n'était qu'une simple remarque bien que chargée de sous-entendus involontaires, et obéit à mes ordres en allant s'étendre sur la table d'auscultation.
Le nez fourré dans l'armoire, je fais semblant d'avoir du mal à trouver ce que je recherche alors que j'ai déjà collecté tout ce dont j'ai besoin pour le moment. Je n'ose pas me retourner, c'est terrible ne pas savoir paraître neutre devant tout ce qui m'arrive dans la vie. Il faut toujours que mes sentiments en fassent des caisses et me rendent inapte à rester digne. J'arrête de simuler et je relève la tête, sans pour autant regarder Evan. « Comment tu t'es blessé ? » « Un truc idiot. Je suppose comme la plupart des blessures après tout. J'étais à la bourre à mon entraînement de boxe et j'ai pas pris assez de temps pour m'échauffer. Du coup premier kick et ça a claqué. » « Erreur de débutant. Je t'aurais pensé plus intelligent que ça. » J'esquisse un sourire qu'il ne peut pas voir. Tant mieux, je ne veux pas paraître ouverte. Même si je le suis et que je n'attends qu'une chose, que ses bras m'enlacent puissamment. Un frisson parcourt mon échine. « Ça fait deux jours que je boîte et du coup j'ai perdu tout mon sex appeal, je peux plus draguer tu comprends… un éclopé ça perd tout son charme. J'espère que tu vas réussir à régler ça ?! » Je hausse les épaules, me retenant de rire à ses remarques. Il a un humour particulier mais il m'a toujours plu, je ne sais pas pourquoi. Je trouve l'humour maladroit charmant et beaucoup plus sincère, ça me fait penser à Connor et son inaptitude à être drôle lorsqu'il le désire. « Je ne sais pas, je vais voir ce que je peux faire. Mais tu vas peut-être finir ta vie dans l'incapacité d'attirer qui que ce soit dans tes filets. » Je souffle un nouveau tout, brièvement, puis me retourne avec tout mon matériel et m'avance vers lui. Mes yeux me brûlent à force de se retenir de parcourir tout son corps, allongé devant moi pour la première fois depuis des années. J'ai l'impression pourtant que c'était hier que nos deux corps fusionnaient dans une ambiance sauvage et passionnelle. Ma main va doucement se poser sur l'intérieur de sa cuisse pour analyser l'ampleur de la douleur. Ce n'est pas le moment que je préfère durant mes consultations, j'ai en horreur de faire mal à mes patients. Il grimace rien qu'en sentant mes doigts se poser sur sa peau. Mon autre main se contracte pour former un poing bien serré, j'ai envie de lui sauter dessus et de lui hurler que je suis désolée, que malgré Mark et le bonheur que je vivais, je ressens toujours beaucoup de choses à son égard. Je retire rapidement ma main et en conclus que ce n'est pas grand-chose malgré sa douleur, il a dû juste y aller beaucoup trop fort et le muscle ayant chauffé trop vite s'est légèrement froissé. Ce genre de choses, ça arrive en un claquement de doigt si bien que personne n'est jamais préparé. D'où l'importance des entraînements en amont du moindre effort physique intense. Je ne regarde pas son visage, je crains de voir ses réactions. Je crains d'être impuissante face à son charme.
« C'est fou, t'as pas changé depuis la dernière fois que je t'ai vue. T'as rien perdu de ton charme légendaire… » « Espèce de baratineur, t'as l'habitude de sortir ce discours à qui veut bien l'entendre avoue-le. Ça fait des années qu'on ne s'est pas revus, j'ai vieilli... Je ne suis plus la même. » Je pose mes mains sur le rebord de la table et le regarde enfin dans les yeux, sans doute pour la première fois depuis qu'il est dans la salle. « Mais merci. C'est gentil… » Je ne sais pas être froide, je n'y peux rien, ce n'est tout simplement pas dans ma nature. Mon caractère est incapable de jouer à ça. Je devrais demander des cours à Parker, elle doit avoir l'habitude d'adopter ce genre d'attitude dans son travail. Je sens mes jours s'enflammer et Evan se met à sourire, l'air fier. Je lève les yeux au ciel en constatant sa fierté et tourne les talons pour sortir de la pièce. « Je reviens, reste sage. » Je lui fais un clin d'oeil provocateur et quelque peu moqueur, il ne risque pas d'aller bien loin. Quelques minutes plus tard, je reviens avec une serviette chaude entre les mains. J'espère qu'avec ce simple mais efficace moyen, il va déjà se sentir un peu moins mal à l'aise. Je m'empare d'un tabouret traînant dans la salle et le rapproche de la table avant de m'asseoir dessus. « Ça devrait faire l'affaire pour le moment mais il va sûrement falloir d'autres techniques si la douleur persiste après notre rendez-vous. » Ce mot ricoche dans mon esprit et me provoque l'effet d'un arrêt cardiaque. Notre dernier rendez-vous s'est terminé de manière dramatique et le voilà sous mes mains de docteur, la cuisse meurtrie. « Tu vis dans le coin ? » Tant de questions me brûlent les lèvres.
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Sujet: Re: embarrassing moment [Evyx] (#) Dim 3 Juil - 23:50
❝ Embarrassing moment ❞ Evan & Alyx
Alyx me fait comprendre que ça ne la surprend pas, le fait que je n’ai pas réellement fait attention. J’avoue le prendre un peu mal sur le coup, c’est comme me prendre une tape à l’arrière de la tête, un truc que mon père aurait bien pu faire quand j’étais gosse pour me dire de me concentrer au lieu de rêvasser. Je me racle un peu la gorge, un peu mal à l’aise. J’essaie de détendre l’atmosphère, du mieux que je peux. Elle m’explique que son client était vieux, et elle semble un peu énervée qu’il ait annulé son rendez-vous. Je ne sais pas si je dois le prendre pour moi. Effectivement, ce sont des retrouvailles un peu étranges, mais si son client n’avait pas annulé, on se serait quand même vu dans le même genre de circonstance, à quelque chose près qu’elle aurait vu mon nom sur son carnet de rendez-vous. Je lui explique la raison de ma visite alors qu’elle est toujours de dos, j’ai un peu l’impression de parler dans le vide mais passons. Je ne suis pas certaine qu’elle soit heureuse de me voir. Après tout, c’est quand même elle qui m’a largué pour la simple et bonne raison qu’elle ne se voyait pas finir sa vie avec moi. Un jour il faudra que je lui demande les vraies raisons. Je veux dire, si elle ne voulait pas passer sa vie avec moi, c’est bien que quelque chose clochait chez moi. Pourquoi un autre plutôt que moi ? Je me demande d’ailleurs si elle a quelqu’un dans sa vie, elle est peut-être mariée, peut-être a-t-elle des enfants. « Erreur de débutant. Je t'aurais pensé plus intelligent que ça. » Je soupire un peu et commence à regretter ma venue ici. J’aurai mieux fait de regarder la plaque et voir son nom, ce n’est pas certain que j’aurai passé la porte si je m’étais imaginé presque nu à me prendre des réflexions de la sorte. En plus, je ne suis pas face à elle pour voir son expression, voir si elle plaisante ou si ce n’est pas le cas. J’essaie une nouvelle fois de faire un peu d’humour, détendre l’atmosphère, je me sens vraiment tendu et c’est désagréable. « Je ne sais pas, je vais voir ce que je peux faire. Mais tu vas peut-être finir ta vie dans l'incapacité d'attirer qui que ce soit dans tes filets. » J’arque un sourcil, encaissant une fois encore. Et puis elle finit par se retourner pour approcher. Mon coeur s’emballe et j’essaie de garder contenance. Un regard sur sa main gauche et je me rassure déjà de ne voir aucun anneau à son doigt. Je conçois que c’est égoïste dit comme ça, surtout que mon alliance semble me démanger à cet instant précis.
La voilà qui pose sa main chaude sur ma cuisse, glissant à l’intérieur pendant que ses doigts appuient légèrement à quelques endroits pour trouver le point exact qui me fait un mal de chien. Je me contracte d’un seul coup et serre les dents, étouffant un petit gémissement de douleur. « Ouais, c’est là… » Quel couillon, elle doit bien se douter que c’est là, et en plus c’est quand même son métier. Ferme ta gueule Evan putain ! Je vois bien qu’elle évite de me regarder, elle évite même mon regard. Alors j’essaie de détendre un peu l’atmosphère, encore une fois. Je n’aime pas les situations tendues comme celle-ci, c’est plus fort que moi. Je lui parle de son charme, j’aimerai la voir sourire, le plus simplement du monde. « Espèce de baratineur, t'as l'habitude de sortir ce discours à qui veut bien l'entendre avoue-le. Ça fait des années qu'on ne s'est pas revus, j'ai vieilli... Je ne suis plus la même. » Elle retire ses mains de ma cuisse et je sens comme une fraicheur désagréable me parcourir. Elle me regarde enfin. « Mais merci. C'est gentil… ». Je lui souris, puisqu’elle ne semble pas vouloir m’offrir un sourire de son côté. Je vois ses joues rosir et j’enchaîne un peu, histoire de ne pas laisser un nouveau silence s’installer. « Non, je suis pas du genre à dire à n’importe quelle femme qu’elle est jolie… Et ça fait pas si longtemps qu’on s’est pas vus, quoi, 5, 6 ans ? Tu as peut-être vieilli mais ça n’enlève rien à ton charme. C’est sincère. » Je hausse un peu les épaules comme pour dire que ce n’est pas un moyen de la draguer, c’était sincère. « Je reviens, reste sage. » Je tourne la tête pour la suivre et elle m’adresse un clin d’oeil provocateur qui me plait bien plus que son petit manège pour me rabaisser depuis tout à l’heure. Elle revient assez vite avec une serviette chaude. Elle s’approche et je la regarde faire, détaillant les traits de son visage. Je confirme, elle n’a pas changé, elle est vraiment magnifique. « Ça devrait faire l'affaire pour le moment mais il va sûrement falloir d'autres techniques si la douleur persiste après notre rendez-vous. » Elle applique la serviette et j’essaie de sonder son regard. « Je compte pas rester avec ça trop longtemps, donc je pense qu’on peut prendre un nouveau rendez-vous assez rapidement. Enfin, si tu as de la place bien sûr… » Je ne la lâche pas des yeux, c’est plus fort que moi. « Tu vis dans le coin ? » Je hoche un peu la tête. « Oui, depuis quelques mois seulement. J’habitais à Wellington avant, mais j’ai eu envie d’un peu de calme quand je sors du boulot. Ça me permet de déconnecter. Et toi alors, tu as quitté New York depuis longtemps ? » Elle finit par retirer la serviette qui effectivement a anesthésié un peu mon muscle, ce qui je suppose va lui permettre de me masser sans me faire trop mal. C’est d’ailleurs ce qu’elle s’apprête à faire en se levant. « Tu as fui quelque chose ou tu es venue chercher quelque chose. Ou… quelqu’un ? » Je crois que mes questions l’importunent puisqu’elle appuie un peu plus fort, ce qui me fait me contracter à nouveau sous la douleur, même si elle est moins important que tout à l’heure. Le problème, c’est que la douleur est très très proche de mon entre-jambes puisque c’est vers le haut de l’adducteur que j’ai mal. Et si elle continue comme ça à frôler mes parties intimes, je vais bientôt ne plus pouvoir répondre de moi. Il y a des réactions chez l’homme qui sont incontrôlables, surtout quand la masseuse n’est autre que la femme que vous avez aimé le plus intensément dans toute votre vie…
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Sujet: Re: embarrassing moment [Evyx] (#) Mar 5 Juil - 3:28
embarrassing moment.
Alyx & Evan
A mesure que les minutes et que mes remarques cinglantes fusent, je me dis qu'adopter ce genre d'attitude n'est pas non plus la meilleure chose à faire. Il ne semble pas franchement prendre ce que je lui dis à la rigolade et bizarrement, même si je tente de toutes mes forces de refouler mes sentiments à son égard, le voir pratiquement tirer la tronche m'affecte. Ses sourcils ne cessent de s'arquer, une moue boudeuse règne sur son visage et il devient clairement impatient. Je n'ai pas pu m'en empêcher, il a fallu que j'appréhende la situation sous une perspective personnelle et non pas strictement professionnelle, je ne suis faite que de contradictions. Je vais même à l'encontre totale de ce que je m'ordonne de faire. Lorsque nos regards se croisent enfin et que ses yeux plongent au plus profond de mon âme, je retrouve alors en lui tout ce qui faisait qu'à l'époque j'en étais éperdument amoureuse. Soudainement, je me sens impuissante et incapable de résister à son charme comme je l'avais prévu, tout en lui incarne la perfection absolue à mes yeux, tous les détails de son corps que je connais sur le bout des doigts à force de l'avoir parcouru pourraient en un battement de cil me pousser au vice et porter ma bouche jusqu'à la pomme pour la croquer. Je sentirais presque sa peau brûlante de désir sous la paume de ma main, ce petit bonus corporel qui ne manquait jamais de me rendre folle et de réveiller la femme sauvage qui sommeille en moi.
Un sourire se dessine lentement mais sûrement sur son irrésistible bouche, je lui renvoie alors tout en rajoutant dans mon esprit que je n'ai aucune raison de vouloir paraître distante bien au contraire, c'est pour le coup, par la plus pure des coïncidences, lui qui est revenu vers moi en premier alors ce n'est pas le moment de passer pour une sombre connasse antipathique et réservée. C'est aux antipodes de ce que je suis réellement, de ma personnalité d'habitude flamboyante et festive. Il y de ça quelques temps, j'aurais remué ciel et Terre pour pouvoir obtenir ne serait-ce qu'un indice concernant sa localisation et aujourd'hui, il se retrouve en face de mon visage à sourire sincèrement. Ça prouve sans doute un désir de calmer mon jeu chez lui et c'est comme un signal qu'il m'envoie me signifiant d'arrêter mes conneries. Il me connaît par coeur de toutes manières, je ne vois finalement pas où est l'intérêt d'instaurer une quelconque part de mystère. Même après tant d'années, il serait parfaitement capable de déceler le moindre de mes mensonges en une fraction de seconde. « Et ça fait pas si longtemps qu'on s'est pas vus, quoi, 5, 6 ans ? Tu as peut-être vieilli mais ça n'enlève rien à ton charme. C'est sincère. » Il a raison, c'est sincère, de mon côté de la balance aussi je serais capable de remarquer ses mensonges. J'y suis allée beaucoup trop fort et je ne veux pas le faire fuir. Plus jamais. Réaliser ça me transperce le coeur et pourtant, je me dois bien de ne pas me voiler la face. « Ça doit bien faire six ans tout de même, c'est vrai que ce n'est pas si long mais ça fait quand même un petit bout de chemin. On a sans doute une tonne de choses à se raconter. » J'ai été immensément heureuse en compagnie de Mark mais Evan a été et reste l'amour de ma vie. « Pour être sincère, tu n'as rien perdu de ton pouvoir de séduction non plus. Tu es toujours un aussi brillant charmeur. » Et tu détruis tout sur ton passage dans ma tête. Tu ravages le moindre de mes sens.
« Enfin, si tu as de la place bien sûr… » Je relève les yeux et remarque qu'il ne me lâche pas du regard depuis tout à l'heure, c'est aussi déstabilisant que plaisant. Et flatteur de constater que je lui fais toujours un petit quelque chose après tant de temps sans s'être vus une seule fois. « Je vais demander à mon apprentie de vérifier l'agenda, mais je suis certaine qu'elle va réussir à te trouver un créneau. » Je lui souris à mon tour, tout aussi sincèrement. Du moins j'espère qu'il perçoit la sincérité à travers mon expression faciale. Il me confie qu'il n'habite dans les parages que depuis quelques mois et qu'avant il résidait à Wellington. Il ne me donne aucun indice concernant son statut, je ne sais pas si il y a une femme d'impliquée, peut-être même des enfants. Ou sa petite sœur que je trouvais bien timide et renfermée à l'époque. « Et toi alors, tu as quitté New York depuis longtemps ? » « Depuis cinq, peut-être six mois. J'ai ouvert mon cabinet peu de temps après, et maintenant je me bats avec la mairie pour obtenir des places de parking réservées à l'établissement. » Je hausse un peu les épaules en affichant un faible sourire, je ne veux pas qu'il me perçoive comme une femme faible alors je mets de côté ma séparation pour le moment et décide d'éviter le sujet délicat et encore trop douloureux de toutes manières. Malgré mes sensations complètement chamboulées en cet instant-même, Mark est toujours profondément ancré dans mon coeur.
J'effectue une dernière légère pression sur la serviette chaude enveloppant sa cuisse puis la retire délicatement pour ne pas le blesser davantage. Ses rictus m'ayant déjà suffisamment confirmé que la douleur est belle et bien réelle. « Tu as fui quelque chose ou tu es venue chercher quelque chose. Ou… quelqu'un ? » Si il sous-entend que je suis venue vivre ici pour le retrouver, c'est très présomptueux en plus d'être erroné. Il a cependant raison sur sa dernière question. Et même la première, en fait il a raison sur toute la ligne mais je ne suis pas prête à l'admettre encore. Mes doigts se crispent instinctivement sur sa peau, sans que je ne puisse réfréner ce geste. « Principalement pour retrouver ma famille qui vit ici, pour la plupart. Et j'ai simplement fui New York parce que ma vie n'est plus là-bas. Je n'avais plus aucune raison d'y rester. » J'éviter de croiser ses yeux, il pourrait me convaincre de développer ce que j'avance et c'est la dernière chose au monde que j'ai envie de faire maintenant. « Et au final, je me plais beaucoup ici. » Je continue à balader mes mains sur sa cuisse tout en remontant de plus en plus haut pour vraiment masser toute la zone entourant son point de douleur, il est d'abord question de la cerner avant de l'éradiquer complètement. Et j'espère pour lui définitivement, si il ne recommence pas ses erreurs stupides. J'émets un petit rire gêné en me rendant compte que mes doigts ne sont qu'à quelques petits centimètres de ses parties intimes. Mon cerveau m'ordonne à remonter encore un peu et je me vois donc dans l'obligation de remonter le plus haut possible son boxer. Je le sens me dévisager du regard. « Désolée, j'aurais dû te prévenir avant de faire ça. Les sous-vêtements gênent toujours pour des massages dans cette partie du corps. » Je le regarde cette fois-ci droit dans les yeux, ne baissant pas la tête un seul instant tout en remontant toujours plus ma main et frôlant presque son paquet avec mes ongles. Je cligne finalement des yeux et détourne la tête, l'air de rien. « Et côté coeur alors … Une femme ? Un mari, peut-être ? » J'émets un petit rire, il m'est impossible de l'imaginer être homosexuel mais bien des choses arrivent dans la vie alors pourquoi pas. Au fond, je n'ai même pas envie qu'il me réponde car j'ai une sorte de mauvais pressentiment …
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Sujet: Re: embarrassing moment [Evyx] (#) Mar 5 Juil - 18:31
❝ Embarrassing moment ❞ Evan & Alyx
« Ça doit bien faire six ans tout de même, c'est vrai que ce n'est pas si long mais ça fait quand même un petit bout de chemin. On a sans doute une tonne de choses à se raconter. » Je lui souris, bien content qu’elle le prenne dans ce sens là plutôt qu’elle prenne la mouche comme un peu plus tôt, ou qu’elle me fasse passer pour ce que je ne suis pas. « Pour être sincère, tu n'as rien perdu de ton pouvoir de séduction non plus. Tu es toujours un aussi brillant charmeur. » Je ris, très légèrement, flatté mais un peu gêné aussi qu’elle pense un truc comme ça. « Ouais, si on veut. » Disons que pour 80% de mon atout charme, c’est quelque chose que je ne contrôle pas. Avec certaines femmes je peux être légèrement séducteur, mais je n’ai plus dragué depuis très longtemps. Il faut dire que j’ai un peu enchaîné les relations. Alyx puis Lennon… J’essaie de changer très légèrement de sujet et surtout, je tente de savoir si elle peut me donner un nouveau rendez-vous pour que je puisse la revoir. Un rendez-vous professionnel j’entends. Elle me répond simplement qu’elle va demander à son assistante, mais ça devrait pouvoir se faire. Alors je souris, je ne sais pas pourquoi je souris autant depuis que je suis là. Sans doute parce que je suis heureux de retrouver Alyx, quelque chose comme ça. Je la laisse continuer de s’occuper du haut de ma cuisse tout en lui posant des questions, les blancs me mettent quelque peu mal à l’aise. « Depuis cinq, peut-être six mois. J'ai ouvert mon cabinet peu de temps après, et maintenant je me bats avec la mairie pour obtenir des places de parking réservées à l'établissement. » Je hoche la tête, l’écoutant avec attention et la regardant avec insistance. Je me dis que je la gêne sans doute, mais c’est plus fort que moi. Je détaille chaque trait de son visage, la courbure de son nez, de ses cils, le contour délicat de ses lèvres, les parenthèses que créent ses sourires. Tout est beau chez elle, on dirait une toile de maître.
J’en viens à lui demander si elle a fui quelque chose, ou si elle venait retrouver quelqu’un, peu-être, qui sait. A cet instant précis, je ne pense surtout pas à moi, de toute manière pourquoi aurait-elle voulu me retrouver puisqu’elle m’a fui. Et puis, elle ne savait pas que je vivais ici. Non, je pense plutôt à quelqu’un qu’elle aurait pu quitter, peut-être. Elle se crispe légèrement, je le sens, ses mouvements sont moins souples que tout à l’heure. J’aurai sans doute dû fermer ma gueule. « Principalement pour retrouver ma famille qui vit ici, pour la plupart. Et j'ai simplement fui New York parce que ma vie n'est plus là-bas. Je n'avais plus aucune raison d'y rester. Et au final, je me plais beaucoup ici. » Je hoche la tête et souris très légèrement, toujours en gardant mon regard ancré dans le sien, essayant de décrypter ce qu’elle ne dit pas. J’ai l’expérience pour dire qu’on ne quitte pas en endroit qu’on habite depuis des années sans une bonne raison. Je veux bien croire qu’elle soit venue retrouver une partie de sa famille, mais à mes yeux, ça ne suffit pas. Et au vue de son regard fuyant, je penche plutôt pour une relation amoureuse qui s’est mal terminée. Mais je me trompe peut-être.
Je détourne mon attention de la jeune femme en la sentant remonter encore et encore alors que ses doigts frôlent maintenant mon boxer. Ça devient gênant. Elle attrape même le bout de tissus pour remonter la partie qui était collée à ma jambe, jusqu’à la pliure. Je me contracte légèrement, essayant de contrôler mes pulsions d’homme. « Désolée, j'aurais dû te prévenir avant de faire ça. Les sous-vêtements gênent toujours pour des massages dans cette partie du corps. » Elle accroche mon regard et remonte encore ses doigts, frôlant cette fois mes parties intimes. Elle fait exprès ou quoi. Elle détourne finalement les yeux et je ferme les miens pour respirer et calmer mon coeur qui s’est emballé et cette chaleur dans le bas de mon ventre. J’essaie de penser à des trucs vraiment horribles pour éviter que l’excitation ne grimpe encore. Calme-toi Mannings ! « Et côté coeur alors … Une femme ? Un mari, peut-être ? » Ah, parfait. Une relation homosexuelle, rien de mieux pour faire retomber la pression. Je mêle mon rire au sien, bien qu’un peu jaune à l’idée de lui décrire ma situation personnelle. Je me racle un peu la gorge. « Euhm… et ben je suis toujours marié à Lennon. On a fait notre voyage de noces ici y’a 5 ans et c’est là qu’on a décidé de rester… » Un froid s’installe entre nous et immédiatement les mains d’Alyx perdent de l’altitude, s’éloignant considérablement de la région douloureuse. « Enfin, c’est un peu plus compliqué que ça. Disons que depuis quelques temps, on n’est plus sur la même longueur d’ondes. Y’a quelque chose qui cloche mais j’arrive pas à savoir quoi… » Je soupire un peu et me passe une main dans les cheveux. « C’est idiot, je sais pas pourquoi j’te dis ça, t’en as sûrement bien rien à foutre de mes problèmes de couple. » Je secoue la tête et essaie de sourire malgré tout. « Et toi alors, tu as trouvé chaussure à ton pied ? Un homme ? Une femme ? » Je ris légèrement, rappelant sa question d’un peu plus tôt. « Les femmes comme toi ne restent jamais bien longtemps célibataire. Talentueuse, charmante, un regard à faire tomber la planète, de l’humour et un soupçon de caractère. N’importe qui tomberait sous le charme d’Alyx Lane. C’est impossible d’y couper… » J’ai dit tout ça en la regardant droit dans les yeux, comme une sorte de déclaration plus ou moins déguisée. Je sais pas ce qu’il me prend, je ne fais jamais ce genre de chose, et je suis marié, merde ! Je me racle un peu la gorge, baissant la tête sur ma cuisse, elle en est presque arrivée à mon genou. « Euhm… si j’peux me permettre mademoiselle, la douleur se trouve un peu plus haut. Pas que je veuille vous rapprocher de la zone dangereuse, mais je n’ai pas vraiment mal au genou… » Je fais une bouille tout à fait adorable, essayant de détendre un peu l’atmosphère après mes conneries.
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Sujet: Re: embarrassing moment [Evyx] (#) Mar 5 Juil - 20:14
embarrassing moment.
Alyx & Evan
Sans le regarder nécessairement, je sens qu'Evan balade ses yeux sur mon visage pour décrypter ma réaction et tenter de percevoir la moindre expression louche de ma part, ce qui pourrait facilement lui révéler beaucoup plus de choses que ce que j'ai bien voulu lui dire pour le moment. J'aimerais ça tout lui expliquer concernant ma dernière relation amoureuse, j'aimerais lui dire que mon départ que je m'imaginais à la base comme l'une des meilleures décisions de ma vie s'est transformé en véritable cauchemar me plongeant dans une spirale infinie de désarroi et de tristesse. J'aimerais ça m'emparer d'un couteau de cuisine à la lame bien aiguisée et tranchante, déchirer la peau de ma poitrine et lui montrer mon coeur en miettes, mes poumons qui ne peuvent plus respirer comme ils avaient l'habitude de le faire lorsque tout allait bien, lorsque la réalité n'avait pas besoin de rêves utopiques pour se suffire. Malheureusement, rien n'est visible à l'oeil nu et sans mes paroles, sans concrètement lui expliquer le pourquoi du comment, il sera toujours méfiant à mon égard, comme si je lui cachais quelque chose de grave, de primordial. Je fuis ses yeux qui serait capables de me faire fondre comme neige au soleil et attarde mon regard sur tout détail futile dans la pièce. Ces quatre murs entre lesquels je ne pourrai désormais plus pénétrer sans penser à lui, sans visualiser en boucle l'image de son corps étendu face à moi, soumis à mon toucher purement médical. Si seulement une plus grande intimité pouvait d'une manière ou d'une autre s'installer entre nous deux, je me retrouverais sans aucun doute dans l'impossibilité de réprimer mes ardeurs et mes pulsions. Je pense encore à ses bras et je sens comme des sortes de papillons dans mon bas-ventre, merde, c'est le désir qui monte. Je relâche un peu mes bras pour me détendre et chasser mes désirs, au moins pour tenir jusqu'à la fin de notre séance que j'ai d'ores et déjà décidé de renouveler, et lui pose la question fatidique. La question qui décidera à ma place de comment réagir à partir de maintenant. « Euhm… et ben je suis toujours marié à Lennon. » Première gifle. « On a fait notre voyage de noces ici y'a 5 ans » Premier coup de genou destructeur dans l'abdomen. Je baisse la tête tout en restant de rester digne. « et c'est là qu'on a décidé de rester… » Le coup final, celui qui met à terre l'adversaire et qui vous déclare par conséquent vainqueur. Il vient de remporter la manche, je me redresse et souffle un bon coup en même temps. Toute la tension que je ressentais dans le bas de mon corps disparaît en un rien de temps. Je lui souris et dégage mes cheveux de mon visage avec le dos de ma main. « Un véritable conte de fées, c'est magnifique… Vous êtes faits l'un pour l'autre. »
« Enfin, c'est un peu plus compliqué que ça. » Des explications supplémentaires, je n'ai même pas à lui tirer les vers du nez. Je dépose mon regard sur sa bouche qui vient d'articuler ces mots, tout n'est peut-être pas sans espoir. Je suis une vraie salope de penser quelque chose comme ça alors qu'il vient tout juste de mentionner Lennon, mais j'en ai marre de sacrifier mon bonheur au détriment de celui des autres. C'en est fini de ça. « Disons que depuis quelques temps, on n'est plus sur la même longueur d'ondes. Y'a quelque chose qui cloche mais j'arrive pas à savoir quoi… » Il soupire un léger coup et passe sa main dans sa superbe chevelure, ses mêmes cheveux dans lesquels j'adorais enterrer mon nez simplement pour respirer son eau de parfum. Une odeur de musc mélangée à quelque chose de beaucoup plus doux et enivrant. Peut-être que ce n'est plus la même fragrance, aujourd'hui. Peut-être a-t-il changé d'odeur en même temps que de femme. « C'est idiot, je sais pas pourquoi j'te dis ça, t'en as sûrement bien rien à foutre de mes problèmes de couple. » Je secoue légèrement la tête, effectivement dans mon esprit c'est le chaos et je souhaiterais de tout mon coeur qu'il soit sans attache nulle part dans sa vie privée, mais la gentille et compréhensive Alyx l'emporte encore une fois. « Bien sûr que non, Evan… » Première fois que je prononce son prénom depuis qu'il est arrivé. « On le sent toujours quand une relation commence à se dégrader et on se sent toujours impuissant, à se poser mille et unes questions. Je sais pas vraiment quoi te dire… Et je suis mal placée pour m'exprimer sur le sujet, en plus de ça. » C'est moi qui suis la raison de notre séparation, six ans et quelques mois plus tôt. Je me relève du tabouret et marche lentement jusqu'à l'armoire de bois pour y attraper une nouvelle serviette propre, j'ai les mains pleines de produits alors la tâche s'avère plus complexe que prévue mais j'y arrive finalement et rejoins la table d'auscultation aussitôt. Je n'ose même plus frôler sa peau, c'est comme si mon esprit m'empêchait désormais de tenter le moindre attouchement sur sa cuisse, car oui j'étais clairement en train d'essayer de l'allumer. Je dépose tout de même une main sur son genou et masse cette nouvelle zone, consciente de l'inutilité de mon action.
« Et toi alors, tu as trouvé chaussure à ton pied ? Un homme ? Une femme ? » Il rit à son tour, me renvoyant la même blague au visage que celle que j'avais glissé en lui posant cette même question. Je me détends sur le tabouret, laisse mes épaules retomber quelque peu et penche la tête pour le regarder de nouveau. « Je sors d'une histoire compliquée. Tu avais raison de paraître suspicieux tout à l'heure… Je n'ai pas fui New York, j'ai dû laisser la ville et la réalité que j'avais là-bas derrière moi. Il a refusé de me suivre en Nouvelle-Zélande. Il m'a abandonné. C'est le karma qui a frappé, j'ai récolté ce que j'ai semé avec toi. » Je me racle la gorge, ces mots sont une horreur à faire sortir de ma bouche, clairement. Je tente un faible sourire pour dissimuler mon malaise. C'est encore plus difficile de l'admettre que de le vivre au quotidien, en définitive. Je me redresse aussi bien que je le peux et vire la serviette chaude que j'ai utilisé pour calmer sa douleur. « Les femmes comme toi ne restent jamais bien longtemps célibataire. Talentueuse, charmante, un regard à faire tomber la planète, de l'humour et un soupçon de caractère. N'importe qui tomberait sous le charme d'Alyx Lane. C'est impossible d'y couper… » Je rougis et rigole légèrement comme une gamine flattée. Ma main se balade toujours sur son genou mais à ce stade-là, ce sont juste des caresses inutiles, loin d'être un massage en bonnes et dues formes. Il me regarde faire et semble dubitatif tout d'un coup, à juste titre ceci étant dit. « Euhm… si j'peux me permettre mademoiselle, la douleur se trouve un peu plus haut. Pas que je veuille vous rapprocher de la zone dangereuse, mais je n'ai pas vraiment mal au genou… » Son expression me fait instantanément fondre, je le revois des années en arrière lorsqu'il avait mal agi et qu'il tentait par tous les moyens de se faire pardonner. J'émets un léger rire une nouvelle fois et remonte donc mes deux mains tout en haut de sa cuisse pour reprendre le massage dans la zone le nécessitant le plus. Sa peau est brûlante, comme à l'époque. « Excusez moi monsieur, je suis confuse, j'ai encore tellement de choses à apprendre sur l'anatomie humaine… » Je me retiens de relever ma tête et de m'emparer de sa bouche avec mes lèvres qui ne demandent qu'à recevoir pareille attention au plus vite. Le désir remonte en moi et s'empire lorsque je remarque qu'il se sent de plus en plus mal à l'aise à son tour.
En parcourant son corps avec mes yeux teintés d'envie, je remarque son boxer gonfler et une bosse apparaître, grossissant à vue d'oeil. Je ferme les yeux l'espace d'une seconde pour reprendre mes esprits, me rendant compte de la gravité de la situation. Je ne peux pas faire ça à Lennon, je ne peux pas en une séance de massage me transformer en tout ce qui me répugne dans ce monde. C'est impensable. J'essuie sa cuisse huileuse avec la serviette propre et me relève en vitesse pour ranger dans l'armoire tous les produits que j'ai utilisé aujourd'hui pour l'apaiser. Ce n'est cependant pas suffisant et je ne veux pas risquer que sa condition s'empire, il va nous falloir un autre si ce n'est plusieurs autres rendez-vous. C'est mon côté professionnel qui parle là, si ça ne tenait qu'à moi, je poserais directement une distance pour m'empêcher de faire des conneries et déraper. Je m'essuie les mains et me retourne vers Evan qui s'est redressé à son tour, sans doute pour dissimuler son érection. Trop tard, je l'ai vue et une vague de souvenirs m'a déjà assailli. J'émets un petit rire gêné, croise les bras et me dirige vers la sortie. Il comprend mon désir d'écourter notre séance et de reprendre sur de nouvelles bases un autre jour. « Je te laisse te rhabiller, je vais aller directement voir mon apprentie pendant ce temps pour poser de nouveaux rendez-vous. Tu es libre d'ici la fin de la semaine ? » Quitte à annuler un autre rendez-vous, je veux le revoir le plus rapidement possible. J'en ai besoin maintenant qu'il est revenu dans ma vie. J'ouvre la porte et pose une main sur le mur avant de filer voir Reagan, sans me retourner pour autant. « Rejoins-moi directement dans le hall d'entrée. » Sur ces mots, sonnant déjà comme une nouvelle séparation insupportable, je m'éloigne d'Evan en faisant claquer mes talons dans le couloir. Sur le chemin, je me mords la lèvre, regrettant immédiatement de ne plus pouvoir concourir au titre de Madame Mannings. Peut-être bien que Lennon et lui ne sont pas tant que ça faits l'un pour l'autre, finalement.