une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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| La main dans le sac › Tara | |
| Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: La main dans le sac › Tara (#) Mer 29 Mar - 15:15 | |
| C’était une de ces soirées paisibles à Island Bay où le soleil descendait doucement sur l’horizon, il avait fait beau toute la journée le temps était à la douceur. Maxwell n’avait pas fait grand chose de sa journée, tout comme les journées précédentes, tout comme les mois qui venaient de passer, en d’autre terme, il s’ennuyait ferme et ça le minait chaque jour un peu plus. Sa main droite ressemblait toujours à quelque chose d’assez informe, gonflée et raide. Pourtant il ne souffrait pas, enfin il faisait ce qu’il fallait pour ne pas souffrir, les anti-douleurs étaient devenu ses meilleurs amis depuis quelques semaines, peut-être qu’une forme d’addiction s’installait, ça n’avait sûrement rien de bon, mais il s’en moquait bien, il ne voulait pas avoir mal, il voulait oublier ce membre et le traumatisme qu’il générait, il voulait vivre comme avant. C’était utopiste et carrément stupide parce qu’il voyait bien qu’à chaque chose du quotidien il peinait, la moindre petite action, tout. Mais il forçait malgré tout et le fait de ne pas ressentir la douleur le faisait souvent aller trop loin. Son kiné ainsi que le docteur Owenson le lui avaient bien dit encore ces derniers jours, malgré la gravité de sa blessure, une opération réussi comme celle qu’il avait subit devrait être presque oubliée, il devrait être à la fin de sa rééducation, mais il était un mauvais malade, un impatient, il n’en faisait qu’à sa tête parce que dans son esprit être handicapé, même quelques mois, ça sonnait comme une faiblesse alors au diable les recommandations, il faisait ce qu’il voulait, quitte à se faire tirer les oreilles par la suite. Et puis personne ne le comprenait, personne ne savait en vérité, lui qui était incapable de donner un enfant à sa femme, il ne pouvait pas se permettre en plus de passer pour l’éclopé de service, c’était trop. En fin d’après midi Max était donc en sortie avec son chien sur la plage, ce jeune golden d'à peine un an était devenu son moteur, presque son meilleur ami, il l’obligeait à sortir, à se changer les idées, à ne pas trop broyer de noir. Il avait apporté son carnet de croquis et puis avait laissé l’animal gambader sur le front de mer, à cette heure-là il n’y avait pas grand monde à ennuyer. Et lui s’était installé un peu plus haut, s’entraînant à dessiner de la main gauche puisqu’il n’avait plus que celle-ci sur laquelle compter. Le temps avait défilé sans qu’il ne s’en rende trop compte, le chien avait fini par se coucher près de son maître alors qu’un ami du blond était venu l’aborder, un ballon de rugby à la main. Ils en avaient profité pour discuter et puis avaient fini par se lever, continuant leur conversation en se faisant quelques passes sur le sable. Rien de bien méchant, un échange anodin, Max faisait attention de ne pas solliciter sa main droite, il n’était pas non plus déraisonnable ! Et puis un autre ami s’était greffé au jeu, compliquant un peu la partie pour celui qui devait faire preuve de vigilance et puis il y avait le jeune chien, tout heureux de voir que son maître s’amusait et qui leur courait un peu dans les jambes, Max tomba quelques fois sur le sable. Mais tout ça il s’en moquait, il était bien, il ne pensait pas à son mal, quel qu’il soit, il passait un bon moment. La luminosité déclinante ils finirent par se décider à se séparer, chacun reparti dans sa direction et Max en profita pour envoyer un message à Pippa pour lui indiquer qu’il rentrait à la maison. Le chien sur les talons, les yeux rivés sur son téléphone et surtout conscient que la plage était assez large pour que quelqu’un l’évite s’il le voyait arriver sur lui, il ne faisait pas attention où il mettait les pieds et ce fut donc avec surprise qu’il bouscula quelque chose, ou du moins quelqu’un. Relevant les yeux, puis restant interdit un instant, il se trouvait nez à nez avec Tara, son médecin. Elle semblait le fixer avec un air réprobateur, bien que ça ne change pas vraiment de l’habitude. Il esquissa un mince sourire qui semblait plus être un rictus, celui du mec gêné, désolé. Bonsoir docteur ! Excusez-moi de vous avoir bousculé. Je ne vous ai pas fait mal ? Il se sentait un peu con, il fallait le dire, comme si elle le prenait en flagrant délit. |
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| Sujet: Re: La main dans le sac › Tara (#) Dim 2 Avr - 21:33 | |
| J’aime New York, c’est la ville qui m'a vue naître, celle où j’ai grandit et passé une bonne partie de ma vie. Pourtant je suis heureuse d’être rentrée à Island Bay, parce que ma vie est ici désormais. J’ai une place comme j’en ai rêvé alors que je n’étais qu’une petite étudiante en médecine, je fais ce que j’aime et j’ai bien conscience de la chance que j’ai. Et puis il faut bien l’avouer il y a pire que de vivre dans ce petit coin de paradis qu’est la Nouvelle-Zélande, non ? Des plaines sauvages, des vallons enchanteurs, des plages paradisiaques tout ça sur une même île. Peut-on rêver mieux ? Malgré trois semaines passés sur le sol américain, mes repères sont rapidement revenus, j’ai repris mon quotidien presque comme si je n’étais jamais partie. Enfin… si l’on exclu mon planning particulièrement chargé à l’hôpital. Depuis mon retour j’enchaine les rendez-vous et les interventions. Oh ça ne me dérange pas, j’adore mon boulot, mais quand bien même j’essaye de faire croire le contraire aux internes, je reste humaine et il me faut comme à tout un chacun un peu de repos parfois. Je me suis donc octroyée une journée de trêve afin de profiter des beaux jours tant qu’ils sont encore là. L’automne approche aussi vite que l’été est passé, les saisons s’enchainent à une vitesse folle. Quand j’y pense je me dis que cette année passera aussi vite que la précédente, et si j’aime ce rythme effrénée de mon existence, j’apprécie également de prendre un peu de temps pour moi. Alors je suis offerte un journée placée sous le signe de la détente. Je n’ai pas porté de montre et prêté aucune attention à mon portable, que j’ai quand même pris avec moi en cas d’urgence. Quittant l’amie avec qui j’ai bu un verre en terrasse, je décide de passer par la plage pour rentrer chez moi. Le soleil descend sur l’horizon j’aime l’ambiance que cela créé, c’est apaisant et donc parfait pour terminer cette journée sur une bonne note. Je ne suis pas la seule à avoir profiter du beau temps et douceur de la température. Les derniers nageurs quittent les flots et sur le sable certains jouent encore au ballon. Je m’avance un peu plus jusqu’à marcher sur le sable, faisant face aux vagues qui vont et viennent sur celle-ci. Leur bruit me fait me perdre un instant dans mes pensées, au point que lorsque je me remets en marche j’ai encore la tête ailleurs et bouscule quelqu’un. C’est plutôt fort sur une plage, ce n’est pas la place qui manque pour se croiser. Je relève le regard sur cette personne m’apprêtant à lui présenter mes excuses mais je reste sans voix alors que je suis nez à nez avec l’un de mes patients. Pas l’un des plus dociles, ni des plus patients justement… Je fronce légèrement les sourcils après un bref regard en direction du chien. N’y en avait il pas un très semblable qui courait avec ces hommes jouant au ballon ? Je ne peux m’empêcher de poser sur mon patient un regard suspicieux ce à quoi il répond par une mine gênée. C’est un drôle de bonhomme ce Maxwell Greyson… une tête de mule ça c’est une certitude, mais surtout un homme mystérieux, peu affable. « Bonsoir Monsieur Greyson. » répondis-je avant de secouer la tête pour le rassurer « Non ce n’est rien. Et je crois que je suis celle qui vous a bousculé. ». J’esquisse un léger sourire « Vous promenez votre chien ? » demandais-je l’air de rien alors que je suis presque certaine qu’il était en train de jouer avec un ballon il y a encore peu de temps. « C’était une belle journée n’est-ce pas ? Vous en avez bien profité ? » je hausse les épaules « Sagement, j’espère. » mon regard se fixe dans le sien, je n’ai pas envie de lui faire la morale mais ce dont j’ai encore moins envie c’est qu’il réduise à néant ses chances de retrouver l’usage de sa main sans trop de séquelles.
Dernière édition par Tara Owenson le Mar 25 Avr - 10:54, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: La main dans le sac › Tara (#) Mer 12 Avr - 18:27 | |
| Maxwell ne savait pas vraiment pourquoi il était si mal à l’aise, après tout il ne faisait que marcher sur le sable, certes, il venait de bousculer la jeune femme, mais ça n’était rien de bien méchant finalement. Peut-être qu’il savait qu’elle avait pu le voir jouer avec ses amis un peu plus tôt et qu’il se doutait qu’elle ne manquerait pas de le rappeler à l’ordre. Pour la blonde c’était simple, depuis l’opération il aurait dû arrêter de vivre le temps que sa main se remette totalement. Enfin, c’était la façon dont Max voyait les choses puisqu'elle semblait lui reprocher toute activité à chaque fois qu'elle le voyait en consultation. Et puis elle avait ce don de le gronder comme un gamin, qu’il n’était plus depuis longtemps ce qui, évidemment, ne le rendait pas des plus aimables envers elle. Il sourit un peu plus franchement lorsqu’elle finit par s’excuser à son tour bien qu’il ait sa part de responsabilités, après tout c’était lui qui avait le nez rivé à son téléphone. Stanley, sur ses talons, ne comprenait pas pourquoi son maître s’était arrêté et manifesta sa curiosité par un léger jappement. Maxwell lui offrit une caresse entre les oreilles. “ Oui, c’est agréable de le promener ici quand il n’y a plus grand monde.” Il n’avait pas saisi qu’elle cherchait à le faire parler. Ou bien il évitait sournoisement le sujet qui pourrait fâcher, c’était une question de point de vu. “C’est une journée superbe oui. Oh, vous savez, j’ai dessiné un peu, rencontré quelques amis, rien qui soit hors du commun. Sortir Stanley évite que je me coupe du monde je vous l’avoue.” C’était un échange de banalités, d’ailleurs sans s’en rendre compte, les deux protagonistes s’étaient remis en marche, longeant les vagues sans se presser. Bien qu’elle l'exaspère parfois, par ses réflexions, par sa façon bien à elle de lui faire la morale, le blond ne détestait pas Tara, au contraire, il en appréciait la compagnie, il semblait ronchonner et aller à reculons à chacun de leurs rendez-vous, mais en vérité il n’était pas mécontent qu’elle le bouscule, au moins elle s’intéressait à lui, d’une certaine manière et pour quelqu'un qui avait l'impression de ne plus avoirs de vie sociale depuis son accident, ce n'était pas désagréable de savoir que quelqu'un s'intéressait à sa condition. La dernière question de la jeune femme lui fit lever les yeux au ciel, il se racla la gorge avant de répondre. “Toujours sagement, vous me connaissez.” Oh oui, elle commençait à le connaître, c’était là le problème, sans être le plus grand des casse-cous, Maxwell était surtout trop pressé et bien difficile à raisonner, dans une chirurgie si complexe que celle qu’elle avait pratiqué sur sa main, le moindre effort était déjà de trop, mais ça il ne le comprenait pas. “Je vous croise rarement sans votre blouse blanche, c’est peut-être même la première fois. Vous ne travaillez pas aujourd’hui ?” Island Bay n’était pas une si grande ville, mais jamais ils n’avaient eu le loisir de se rencontrer en dehors de leurs séances. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La main dans le sac › Tara (#) Mar 25 Avr - 11:32 | |
| Island Bay n’a rien d’une métropole bien que ça soit plutôt fréquenté comme endroit, mais quelle était la probabilité que je croise l’un de mes patients ici ce soir ? Faible. Et pourtant le hasard vient tout juste de me faire bousculer l’un d’eux. Pas le plus docile c’est le moins que l’on puisse dire mais l’un des plus intriguant je dois bien l’avouer. Cet homme dégage quelque chose de particulier, je ne saurais trop dire quoi… c’est un mystère. Têtu qui plus est et je suis quasi certaine qu’ils faisaient parti de ce groupe d’hommes jouant au ballon. L’air de rien je l’interroge alors sur sa présence en ces lieux, sa journée et le fait qu’il ai lui aussi profiter du temps plus qu’agréable qu’ils nous a été donné d’avoir aujourd’hui. Son chien l’accompagne et je ne sais pas pourquoi mais je trouve que c’est un tableau parfait. L’homme mystérieux marchant sur la plage avec son chien. Je sais qu’il est marié, et pourtant il parle comme un homme seul en avouant que ce genre de sortie lui permet de ne pas se couper du monde. Sa femme est-elle absente ? Possible, mais ça ne me regarde pas. Nous avons échangés seulement quelques mots et sans même que je ne m’en sois rendue compte je marche aux côtés de mon patient. Je suis en congé mais je ne peux m’empêcher de me montrer indirectement moralisatrice, en espérant qu’il soit resté raisonnable. Un fin sourire étire mes lèvres quand il me donne le pire des arguments qui soit pour me convaincre « Je commence un peu, justement. » dis-je sur un ton léger, nuançant avec celui plus teinté de reproche avec lequel je m’adresse à lui habituellement dans le cadre des consultations. Je ne sais pas si c’est calculé ou non mais sa question désamorce totalement toute volonté de le rappeler à l’ordre concernant son état et la nécessité qu’il a de laisser sa main au repos. Je secoue la tête « Non je suis en congé. » je hausse les épaules « Il faut bien que je m’octroie un peu de repos et de détente de temps en temps, c’est nécessaire si je veux bien faire mon travail. » parce que je n’ai pas une capacité illimitée à enchainer les heures, même si je suis plutôt coriace dans mon genre. « Ne faites donc pas cette tête d’enfant pris la main dans un sac de bonbons, j’ai laissé mes mises en garde et mes reproches à l’hôpital. » lâchais-je pour que l’homme marchant à côté de moi se détende un peu. « Qu’avez vous dessinez ? Si ce n’est pas indiscret de vous demander cela. » je suis toujours curieuse face à ce genre de passion que peuvent avoir les gens. Moi-même je n’ai pas de talent artistique, en tout cas pas qui soit reconnu en tant que tel. A moins que faire de belles sutures et réparer des mains en fassent parties. « Je passerai sur vos talents au rugby. » ajoutais-je avec une pointe de malice, je crois que pour une fois je souhaite montrer à cet homme autre chose que mon visage de chirurgienne autoritaire. Cependant c’est plus fort que moi, je ne peux m’empêcher de montrer que je l’ai vu… ou presque. Déformation professionnelle. |
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