contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: (rp loterie) Sans regrets - Loïs (#) Sam 1 Avr - 0:33
"Hm, ça n'est pas tout à fait le genre de bar auquel je pensais." Je tire une mine crispée à la jeune femme qui m'accompagne. Une étudiante trop jeune mais assez naïve pour accepter à peu près n'importe quel traitement après quelques cocktails fruités. La différence d'âge sert tout autant de fétiche à la petite brune qu'elle est la raison de cette putain de situation. De toutes façons, elle ne semble pas disposée à me répondre, déjà bien occupée à grincer comme une hystérique devant le choix des chansons dont elle reconnaîtra sans doute les grands tubes de ses idoles.
Je soupire, l'abandonne à la carte posée sur le bar pour me commander un whisky, prendre mon mal en patience en rivant les yeux sur la scène, occupée par deux nanas dont le physique n'a rien de flatteur et qui manquent cruellement d'assurance. "Merde." Je murmure, dépassé et éreinté. C'est d'un ridicule affligeant, que l'alcool ne saurait jamais vraiment amortir. La chanson se termine sur quelques tremblements de voix malaisants, et le DJ derrière ses platines enclenche une courte interlude. Devant moi, une grande blonde se glisse jusqu'au bar pour commander également. J'y laisse flotter les yeux une seconde, distraitement, jusqu'à être rattrapé par les braillements de mon rencard. Je lève les yeux au ciel, m'apprête à me retourner et décamper en y laissant ma proie. Mais le projecteur se fige sur moi. Un second sur la blonde à mes côtés. Je m'arrête en même temps que le faisceau de lumière, pivote lentement vers celle qui semble m'être désignée comme nouvelle partenaire. "Hm-mh, très peu pour moi." Je secoue la tête de gauche à droite, refuse d'emblée de m'afficher de la sorte. Un sourire jaune à l'inconnue, j'articule un bref, "Je t'abandonne à ton sort, navré."
Je hausse les sourcils, fais à nouveau volte-face vers la sortie, mais me heurte comme à un mur aux regard insistants de tout ce petit public. Est-ce qu'ils viennent littéralement de se lever pour m'empêcher de fuir ? Je suis prêt à insister pour me sortir de ce pétrin, bien entendu, mais c'est la petite étudiante qui revient à la charge, toute fière. Elle grimpe sur la pointe de ses pieds pour me susurrer quelques mots vulgaires mais étonnamment bien trouvés à l'oreille. Du chantage, d'une certaine manière, qui fait son office. "Oh mon dieu..." Je fige une seconde, assez pour me retourner l'esprit et faire ce dont je suis habituellement incapable sobre : faire preuve d'un peu de spontanéité. Je déglutis, chope le scotch envoyé par le barman pour le vider d'un trait, repars vers la scène éclairée en embarquant la blonde par le bras au passage. "Puisque tu insistes..." que je souffle à la pauvre qui n'a rien demandé.
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Sujet: Re: (rp loterie) Sans regrets - Loïs (#) Sam 1 Avr - 12:47
❝ Sans regrets ❞ Van & Loïs
Jeudi soir, bars bondés, il ne fallait pas être un génie de la déduction pour comprendre que les fêtes étudiantes gâcheraient la moindre tentative à retrouver une place dans l'un de ses lieux préférés. La tête encore pleine des souvenirs qu'elle avait construit auprès de celle qui lui faudrait se résoudre à oublier, abandonnée par le meilleur ami qui n'avait pas pu l'accompagner, Loïs aurait pourtant fait bon usage d'un breuvage alcoolisé. Alors lorsque ses yeux s'arrêtèrent à la devanture d'un petit bar d'apparence très peu fréquenté, elle n'hésita pas une seconde de plus à se glisser entre les portes qui l'attendaient. Se faufiler entre les corps maladroits d'inconnus dont elle enviait presque l'ivre gaieté, s'accrocher au comptoir comme pour survivre aux vagues de cette petite foule à laquelle elle n'était pas encore prête à se lier, et commander en vitesse une bière, sacrifiant son envie d'un cocktail plus corsé pour sauver son porte-monnaie. C'est en attendant l'arrivée de sa commande, quittant les yeux du barman pour partir à la recherche d'une éventuelle compagnie, que son regard vint à rencontrer une série d'affiches vantant la fameuse "soirée karaoké" dont elle avait déjà pu entendre quelques extraits. Tendant un billet en retour à la bouteille qui venait d'être décapsulée, elle s'adossa au bar le temps d'observer l'estrade qui servait apparemment de scène improvisée, et laissa son rire faire tinter le verre en approchant ses lèvres du goulot pour enfin en prendre une gorgée. Au moins, elle aurait de quoi s'amuser.
Quand le jeu de lumières colorées vint à s'éterniser aux abords de l'endroit où elle se tenait, elle fut bien moins tentée de rire face aux soudains encouragement de la clientèle à la voir prendre part à l'animation dont elle s'apprêtait plutôt à se moquer. La dernière tentative de chant auprès d'un public, elle ne s'en souvenait que trop bien pour être tentée de la réitérer. Certes, elle avait bien moins bu que lors de cette fameuse démonstration de ses talents vocaux, mais en l'occurrence, même l'inconnu visiblement poussé à l'accompagner n'exprimait pas le moindre désir à se lancer. Par son refus, elle avait des chances d'être sauvée. Troquant sa bière pour le micro qu'était venue lui apporter celle qui l'avait précédé au spectacle, elle haussa finalement les épaules en mimant une ironique déception, faisant comprendre aux intéressés que son partenaire infortuné cherchait plutôt à fuir l'attention qui les avait tous les deux ciblés. Malheureusement pour eux, le petit comité ne semblait pas prêt à le voir se défiler, et c'est après qu'une gamine lui ait soufflé à l'oreille une série de mots dont elle n'osait même pas imaginer le sujet qu'elle le vit faire brusquement demi-tour, l'attraper par le bras, et la mener sur la scène qu'elle tenait à éviter. « Puisque tu insistes... » Cette gosse devait décidément avoir un sacré talent de persuasion. « Attends, quoi ? Non. Non non non. »
Regards braqués sur elle, et sur cet idiot qu'elle commençait déjà à mépriser. Rien chez lui ne lui donnait envie de le soutenir dans cette stupide distraction. Et le fait que cette étudiante allait surement le raccompagner n'était clairement pas un bon argument pour la convaincre de vouloir sympathiser. Ce genre de mecs, elle les détestait. C'était d'ailleurs exactement le type de personne qu'elle espérait ne jamais avoir à constater en compagnie de sa jeune colocataire, qu'elle savait capable de s'aventurer dans diverses soirées. Priant maintenant pour que l'écran de la petite télé fixée à leurs pieds ne se mette pas à faire défiler les paroles d'une chanson empruntée à la BO d'un film d'amour cliché, elle crut se sentir défaillir en voyant arriver le titre de la pire œuvre cinématographique à laquelle elle aurait pu s'imaginer être confrontée. Titanic. Et cette stupide flûte accompagnant la barre de chargement qui précéderait la police affreuse commandant les mots qui s'échapperaient bientôt de leurs lèvres. « Céline Dion. Sérieusement ? » Un léger retard sur la lancée de la portée, passé à poser un regard noir sur celui qu'elle entendit se mettre subitement à chanter. Puisqu'il lui faudrait tôt ou tard le rejoindre, ne serait-ce que pour se débarrasser au plus vite de l'embarras auquel ils s'exposaient, elle ne s'engagea qu'à l'arrivée du refrain qui ne manqua pas de provoquer l'enthousiasme de ceux qui leur offrait encore leur pleine attention. Précieuse résolution à tirer de la situation : ne plus jamais se perdre seule dans un bar suggérant ce genre d'animations.
Dernière édition par Loïs Burton le Lun 10 Avr - 15:12, édité 1 fois
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Sujet: Re: (rp loterie) Sans regrets - Loïs (#) Sam 8 Avr - 15:32
L'inconnue ne semble pas particulièrement enthousiaste à l'idée de se donner en spectacle. On est donc deux, et tristement, il faut bien se lancer. Ça n'est même pas tant le public qui me dérange. Je n'ai jamais vraiment souffert du trac, trop habitué aux grands discours, aux mensonges joués ouvertement devant une assemblée ; non, c'est plutôt l'humiliation imminente. Je ne sais pas chanter. A peine fredonner juste. Ce ne sont pas les chorales auxquelles je devais participer dans mon enfance qui pourraient m'aider. Alors quand le titre de la chanson s'affiche sur l'écran, j'échange un regard désemparé avec la jeune femme, plantée sur scène dans un malaise partagé. Céline Dion, oui, sérieusement. On tomberait directement dans le cliché du romantisme de seconde zone, du genre à en faire vibrer les midinettes.
Je grimace une seconde, baisse les yeux sur les paroles qui s'affichent déjà. J'espère l'entendre commencer pour me contenter de faire écho à une voix qui couvrirait la mienne, en vain. Alors, comme le silence serait plus dommageable que quelques fausses notes, je prends une courte inspiration et me lance... "...my dreams, I see you, I feel you..." C'est davantage parlé que chanté ; sans véritable mélodie, juste les mots qui s'enfilent les uns après les autres dans un ton affreusement monotone. Et bordel, l'autre ne fait rien pour m'aider. Je la fixe avec insistance, lui réclamant de ne pas m'abandonner. De faire le maigre effort de ne pas se ridiculiser. "That's how I know you, go ooon..." J'écarte le micro pour marmonner, davantage pour moi-même que pour quiconque, "Plus jamais de bar-karaoké."
Elle donne enfin un peu de voix à l'arrivée du refrain. Et les secondes semblent des heures. L'audience paraît plongée dans l'obscurité, cachée par les projecteurs. J'aperçois tout de même, à travers les quelques personnes attablées devant la scène, mon rencard se détourner vers un autre homme. Tendre le doigt contre son torse, lui échanger quelques mots dont je ne peux que vaguement deviner le sens. J'fronce les sourcils, me renfrogne, chante avec un peu plus de corps. Elle l'ignore, continue son cirque. Je finis par me résigner à lâcher l'affaire, tourne les yeux vers la blonde pour lui donner un petit coup de coude, lui adresser un geste du menton. Qu'elle s'active un peu, que j'puisse espérer m'esquiver.