very bad pink (pink squad)

very bad pink

premier groupe

« C’est possible, pourquoi cette question ? Bon d’accord, j’avoue, il est possible que j’ai marché sur la main de quelqu’un en sortant, mais fallait pas bloquer la porte en même temps. Quand on est une marmotte, on se met au fond du dortoir. »  Eleonor ouvrit la bouche pour rétorquer quelque chose mais ne trouva rien à dire alors elle se tut. Elle ne s’était certainement pas attendue à cette réponse. Peut-être étaient-ils des personnes échappées d’une asile psychiatrique ? Elle n’avait qu’une envie et c’était de partir en courant et de quitter ces fous. Mais elle ne savait pas où aller, ni même où elle se trouvait alors peut-être valait-il mieux rester groupés. « Ça ne vous dit pas d’essayer de bouger d’ici pour voir ce que l’on peut trouver autour ? » demanda une demoiselle brune, plus âgée qu’elle d’une dizaine d’année certainement. Enfin quelqu’un de sensé parmi eux ! Leo n’osait pas trop parler et puis de toute façon personne ne semblait vraiment s’intéresser à elle. Elle allait sans doute se contenter de les suivre dans leurs idées. Une des filles monta dans le 4X4 et tenta de le faire démarrer, en vain. C’était bien leur chance, ça. « Y’a pas un mécano parmi nous par hasard ? » Sur celle-là, Eleonor passa son tour également. Elle ne s’y connaissait absolument pas en mécanique, voiture et tout le tralala. « BON ! On va se séparer ok ? Deux groupes. L’un va à gauche, l’autre à droite. Moi j’prend Niamh, et la bombe. Petite, si tu veux tu peux venir aussi ! » Bon, au moins maintenant elle savait que l’une d’elle s’appelait Niamh, c’était déjà ça. Leo ne se fit pas prier et hocha la tête.  « D-D’accord. » La demoiselle avait l’air un peu autoritaire ; non, elles était TOUTES autoritaires, alors Leo préférait ne pas faire de vagues. « Ça vous va ou pas ? » Leo força un sourire et acquiesça.  Le groupe commença alors à avancer, et Leo suivit sans broncher. Elle resta du côté de la brune qui avait proposé de bouger, elle semblait plus calme et peut-être plus gentille que les autres. Pas que les autres étaient méchantes mais bon… Eleonor ne se sentait pas très à l’aise. Une des filles commença à faire des croix sur les arbres pour se repérer et de là s’engagea un débat sur l’importance de la vie végétale versus la vie humaine. Bon sang, on s’en fout, merde ! « Bon, vous avez une préférence pour le chemin ? On peut aller là… Ou là bas. » Leo suivit son doigt du regard et se mordilla la lèvre. Aucun des deux chemins ne semblaient très rassurant mais bon… Quand faut y aller, faut y aller. Leo hésita un instant avant de pointer du doigt le chemin moins sombre mais plus « feuillu ». Peut-être était-ce son jeune âge, mais elle préférait ne pas s’aventurer dans la pénombre. « Par là c’est bien… Non ? »
Premier groupe : Noemi, Niamh, Maggie, Eleonor & Alexandra.
Deuxième groupe : Emily, Maxym, Scott et Loar

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premier groupe

Ma tentative avec le 4x4 a littéralement échoué. En beauté. Et personne ne semble qualifié pour tenter de le réparer. Pourtant, j’avais tout misé sur les deux seuls hommes de notre groupe. Mais non, rien. Aucune chance. Il faut donc changer de stratégie. Se séparer en deux groupes pour retrouver notre chemin. S’aventurer en forêt, comme ça, sans avoir peur de ce qu’on peut trouver. Après tout, on n’a plus trop le choix si on veut se sortir de ce pétrin. Il faut agir, réagir, et se bouger. C’est le seul moyen de ne pas passer toute la journée – ou pire, ici. C’est la blonde de tout à l’heure qui se décide à faire les groupes. Et bizarrement, je me retrouve dans son groupe. C’est flatteur, vraiment, même si je ne sais pas trop ce qu’elle a avec moi depuis tout à l’heure. Si c’est pour rigoler, ou si c’est vraiment sérieux. Qui sait, elle est peut être du genre à vouloir s’envoyer en l’air en pleine forêt avec une inconnue. « Bon, vous avez une préférence pour le chemin ? On peut aller là… » Elle montre un chemin dans la pénombre qui n’inspire pas vraiment confiance. Ce n’est pas comme si j’étais de nature légèrement – beaucoup – peureuse. Rien que devant les films d’horreur que Kenny me force à regarder, je me cache les yeux en hurlant. Il s’en amuse à chaque fois et ne se prive pas pour se moquer de moi, mais je l’aime quand même. Là, je ne suis pas avec Kenny, et ma dignité me pousse à jouer les femmes fortes. Faut pas pousser quand même. Devant des inconnus, je sais me tenir. Mais dans le fond, je n’en mène pas large du tout. « Ou là bas. » Un chemin plus lumineux mais avec beaucoup plus de feuillages. Sans hésiter, ma préférence revient à ce deuxième choix. « Par là c’est bien… Non ? » La petite n’a pas l’air très rassurée non plus, je me sens moins seule. En tout cas, son choix est également le mien. D’un sourire un peu crispé, je réponds à mon tour. « Oui, c’est parfait de ce côté-là. » Même si le risque zéro est peu probable, au moins, on voit au fur et à mesure où on met les pieds. La pénombre, très peu pour moi. « Allez, on essaye de pas trainer. Faut qu’on trouve rapidement une route ou quelque chose. » Un chemin, un village, des randonneurs, peu importe. Quelque chose qui pourrait nous aider à nous sortir de là. Mais après quelques minutes de marche, un bruit sourd se fait entendre. Un bruit étrange, bizarre, impossible à décrypter. « Merde, c’est quoi ça encore ? » J’ai l’impression de faire un remake de la série Lost, les disparus. Un rire nerveux s’échappe d’entre mes lèvres. Pour être tout à fait honnête, je ne suis plus vraiment sereine. Je m’arrête net, mon corps comme pétrifié, scrutant les alentours de part et d’autre pour trouver d’où venait ce bruit sauvage. C’était peut être pas une bonne idée finalement.

Premier groupe : Noemi, Niamh, Maggie, Eleonor & Alexandra.
Deuxième groupe : Emily, Maxym, Scott et Loar

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very bad pink

Je n'avais pas relevé la blague de Mister Tarzan sur ma profession, me contentant de soupirer en l'examinant. J'aurai pu lui balancer qu'avant de me spécialiser en gynéco , j'étais passée aux urgences et orthopédie.  Bref de toute façon je suis de mauvais poils. J'ai faim, j'ai soif et des courbatures dans tout le corps. J'ai l'impression qu'on m'a roulé dessus. Bon finalement Mister Tarzan n'a qu'une simple foulure, rien de casser.   

A présent, le groupe que je formais avec Captain A, Max et Tarzan se trouvait toujours près du 4x4. Aucun de nous en connaissait assez en mécanique pour réparer. Aucun de nous n'a de souvenir de comment il s'était retrouvé là. Moi, la première. Il me faut de l'action, sinon je vais péter un câble.   

Oui, bonne idée bougons … répondis-je quand Scott suggère de suivre le cours d'eau, prenant la direction opposée de l'autre groupe. Je me tourne vers Captain A tout mouiller. Vous devriez peut-être avant regarder dans le 4x4 s'il y a des vêtements, car vous risquez d'attraper froid. Je désigne du doigt ses vêtements mouillés. 

Je jette aussi un yeux dans le 4x4 et y déniche une lampe torche et une bouteille en plastique vide. Je hausse les épaules, cela peut servir …   

Personnellement, j'ai un gros black-out de comment je suis arrivée là. Je me souviens juste d'avoir couché ma fille et rigoler à la blague que mon ex-mari m'avait balancé par sms. "il y a un schoumpf qui court dans la forêt il trébuche et il se fait un bleu   " Je me mets à rigoler de façon nerveuse et fatiguée avant d'ajouter : Oui je sais, elle est débile...

du coup, d'un côté, Noemi, Niamh, Maggie, Eleonor & Alexandra. et de l'autres: Loar , Scott, Maxym et Emily

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premier groupe

« Non mais on s’en fiche de ça ! L’important c’est les vies humaines non ? » Ah ben ok, si elle le prenait comme ça, je pouvais continuer de me croire aussi professionnelle qu’un sculpteur alors. Je fis quelques pas vers le prochain arbre et me préparai à le taillader avec ma clé lorsque Noemi eut la merveilleuse idée de proposer un autre chemin au groupe. Enfin, elle donnait le choix entre continuer tout droit ou tourner, mais ça revenait au même, elle m’empêchait de faire mon travail correctement. D’un air boudeur, je me détournai du groupe pour retourner dans ma lecture de mes messages reçus. Seulement, maintenant que j’étais bien réveillée – merci l’abeille et le vent frais du matin – des vagues souvenirs me revenaient brièvement et je me sentis soudain mal. J’espérais de tout cœur que je n’avais fait que rêver, que c’était mon état d’ébriété avancé qui m’avait donné l’impression d’agir, mais que je n’avais pas été assez bien en forme pour réellement le faire. J’activai mon écran et fis défiler les icônes pour atteindre mes messages secrets. « Allez, on essaye de pas trainer. Faut qu’on trouve rapidement une route ou quelque chose. » Je relevai la tête pour voir les filles s’éloigner de moi et je me dépêchai de les rejoindre avant de me caler sur leurs pas et lire le contenu de ma conversation avec Kenlee. « Oh non ! Pitié, ne me dis pas que j’ai fait ça… Putain mais qu’est-ce que j’ai foutu ! » Je fermai la conversation d’un geste rapide et tentai d’ouvrir celle avec ma fille. Je réussis à bloquer mon portable, à rater quinze fois mon schéma et je n’eus pas le choix que de voir les secondes défiler à une lenteur exceptionnelle. Non mais depuis quand les secondes étaient aussi lentes ? Elles étaient censées avoir toujours la même durée au lieu de ralentir quand bon leur semblait. « Putain mais quelle conne ! » J’essayai d’appeler ma fille de toute urgence, mais la sonnerie me rappela la panne de réseau dans la forêt. Comment j’allais pouvoir faire ? Avec Kenlee, je pouvais encore regarder à travers le judas pour la fuir, mais Ailina n’allait pas être évitable. Elle n’avait plus l’âge de pleurer pour avoir une peluche et elle ne risquait pas d’accepter une explication bidon cette fois-ci. « Merde, c’est quoi ça encore ? » Je regardai la brune et entendis alors un bruit s’approchant. Ce n’était pas une voiture, pas avec un bruit aussi tonitruant, mais par contre… Sans prévenir, je dépassai le groupe et me mis à courir vers la source sonore. Je ne pourrai pas expliquer comment je parvins à me rattraper lorsque je me pris les pieds dans une racine, mais je ne fis que trébucher pour mieux repartir. Puis je me jetai dans les roues d’un quad avec un cri. « STOP ! » Tant pis si je me prenais une amende pour mise en danger de personnes ou même pour vol de véhicule, je ferai tout ce qui était possible pour rentrer au plus vite.

Premier groupe : Noemi, Niamh, Maggie, Eleonor & Alexandra.
Deuxième groupe : Emily, Maxym, Scott et Loar

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deuxième groupe

C’est marrant tout ce qu’on peut faire ou entendre lorsqu’on est perdu et sans repère. Entre cette femme blonde et son histoire de Schtroumpfs, notre acrobate du jour et son petit séjour dans l’arbre et l’arrivée mystique de Maxym à son secours, la scène aurait très bien pu garnir une des meilleures comédies américaines. Avec les phénomènes dans chaque groupe ils étaient sûr de rafler au minimum un Oscar de la scène la plus barrée de l’année. Mais ils n’en étaient pas encore là. Pour le moment, il s’agissait de trouver un moyen de sortir de cette végétation et de ces soucis. Tout le petit groupe avait finalement décidé de suivre son idée et de remonter le cours d’eau pour trouver une éventuelle forme de vie. Scott était plutôt fier de son idée en soit. Bien qu’elle ne soit pas révolutionnaire, elle avait le mérite d’être situationnelle et pour le coup, c’est ce dont ils avaient le plus besoin. Alors il continua sa marche en avant sur quelques mètres, suivis par le petit groupe formé un peu plus tôt. C’est dans ce genre de moment qu’on se rend compte de l’utilité de savoir manier une boussole ou autre objet du quotidien qu’on oublie trop souvent. Ne serait-ce qu’une simple carte, au final, et ils seraient déjà tous chez eux en train de siroter un bon thé, rigolant de ce qui leur serait arriver. Mais non ! Parce que personne, de nos jours, ne se baladait avec une carte routière dans les poches. Et c’était bien dommage. Pareil pour le téléphone. Quel était l’intérêt de créer un outil relier constamment à internet, sauf dans l’endroit où on en a le plus besoin lorsqu’on est perdu ? Zéro, Aucun, Nada, Niet !

« C’est quand même fou qu’on se retrouve avec autant de personnes, au même endroit, au même moment et que PERSONNE dans le groupe ne reconnaissent l’endroit où on est. Même étant adjoint au maire, j’ai aucune idée de là où on peut être actuellement et ça me chafouine pas mal. »

Pourquoi se faisait-il passer pour l’adjoint au maire ? Excellente question. A vrai dire, même lui ne savait pas. Enfin presque. Devant lui, lui barrant la route, se dressait un panneau avec une inscription " Terrain sous la responsabilité du maire. Toutes dégradations faites en ce lieu et passible d’une amende " Finalement, il n’était pas si perdu que ça. En réfléchissant un peu, si le maire était propriétaire de ce terrain, cela voulait dire qu’ils étaient encore à Island Bay. Quoi que cela pouvait très bien être le maire d’une autre commune. Au final, ils n’étaient pas si avancés que ça. Scott avait la désagréable impression de tourner en rond et dieu sait qu’il n’aimait pas ça. Jusqu’à ce fameux bruit. Un bruit qui lui était familier. Assez tonitruant, voir désagréable, comme si le moteur n’avait pas été entretenu depuis un sacré moment. En gros, ce n’était clairement pas une voiture. Encore moins une moto. Mais quoi qu’il en soit, c’était un véhicule. Et qui dit véhicule, dit personne qui le conduit donc être humain.

« Stop ! On est d’accord qu’on vient tous d’entendre un truc motorisé conduit sûrement par quelqu’un qui respire et qui sait sûrement où on est exactement mais qu’on vient tous de laisser passer. »

Et puis, comme par miracle, quelques secondes après le bruit de moteur vint un bruit de frein sec. Une petite chose d’ordinaire anodine qui signifiait tant dans la situation dans laquelle ils étaient. Peu importe le pourquoi du comment, mais le véhicule venait de s’arrêter et c’était le principal. Maintenant, il s’agissait de rejoindre la route où le véhicule avait stoppé sa course. Mais comment ? Rebrousser le chemin ? Trop long ! Continuer le sentier ? Pareil ! Couper par les hautes herbes et autres ronces bloquant le passage ? Très mauvaise idée. Pourtant, ils n’avaient pas vraiment le choix. Scott soupira et à grandes enjambées, enfonça ses grandes pattes dans le bourbier qui s’étendait à ses pieds, dégageant ainsi un passage pour le groupe derrière lui. Aux grands maux, les grands remèdes.

Premier groupe : Noemi, Niamh, Maggie, Eleonor & Alexandra.
Deuxième groupe : Emily, Maxym, Scott et Loar

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premier groupe

Après une réponse négative pour le mécano, je décide de prendre les choses en main et de proposer une séparation des groupes en deux. Nous ne tardons pas à nous aventurer dans la forêt. Niamh s’occupe à blesser les arbres pour qu’on puisse se repérer, et quand nous arrivons à un carrefour, je me tourne vers les autres. Nous avons deux choix : l’un où la forêt est plus dense, mais plus éclairée où nous avons le risque de finir le pied  dans le plâtre si nous nous prenons une branche dans les jambes, et l’autre où c’est plus dégagée au niveau du feuillage mais aussi beaucoup plus sombre. « Par là c’est bien… Non ? » Visiblement, tout le monde est d’accord, et nous avançons dans ce coin de la forêt. Glissant ma langue sur ma bouche, l’absence d’hydratation commence à se faire ressentir. Mes lèvres sont sèches comme jamais. « Allez, on essaye de pas trainer. Faut qu’on trouve rapidement une route ou quelque chose. » Je la regarde en souriant, et nous continuons notre marche. L’appel de l’eau commence à se faire de plus en plus grand, et c’est avec frustration que nous passons un point d’eau, sans doute non potable à cause du sulfate s’y trouvant. La diarrhée, non merci. Nous continuons d’avancer, lorsqu’un bruit me fait sursauter, ou plutôt, nous fait sursauter. « Merde, c’est quoi ça encore ? » Je n’ai pas le temps de dire ouf, que déjà, Niamh fonce à toute vitesse en direction du bruit, et je me contente de la suivre. Mon angoisse est à son paroxysme, et je crois que je n’arrive même plus à réfléchir. Et quand Niamh se jette sur le quad, c’est encore pire. « Putain Niamh ! » Je me tourne vers les autres derrières, avant de m’adresser telle une philosophe aux personnes se trouvant dans la voiture, visiblement défoncée maintenant. « Oyez oyez ! Qui que vous soyez, nous ne vous voulons aucun mal. Nous ne sommes que des aventuriers à la recherche de… » Un moustique se pose sur mon bras, et je ne peux m’empêcher de paniquer en essayant de le faire partir. J’y suis allergique, et si je pouvais éviter la piqure, ça serait cool. « PUTAIN !!!! » Je souffle, et recule de plusieurs pas pour rejoindre mon groupe, en attrapant le bras de Niamh au passage. « Bon, ok. On fait quoi ? Ils ont l’air… bizarres ces gens. » Je déglutis.

Premier groupe : Noemi, Niamh, Maggie, Eleonor & Alexandra.
Deuxième groupe : Emily, Maxym, Scott et Loar

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