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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


vous n'avez pas envie d'être seul(e) ? La famille atkins-gallagher recherche les enfants de la fratrie

une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
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 night crash (tawbe #5)

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MessageSujet: night crash (tawbe #5) (#)   night crash (tawbe #5) EmptyLun 3 Avr - 14:07

night crash
tawny & phoebe

Depuis que j’ai pris sur le fait ma meilleure amie et sa sœur, ma vie est un véritable foutoir, ça part dans tous les sens, je fais n’importe quoi, ignorant complètement ma santé qu’elle soit mentale ou physique. Je passe mes journées au boulot, j’y arrive tôt le matin, et repars tard le soir, je ne vois quasiment plus ma mère qui vit encore à la maison. Et le peu que j’y suis, je pleure, comme une idiote qui vient d’abandonner sa meilleure amie pour une histoire de cul, pas n’importe laquelle, certes, mais quand même je me sens tellement vide sans elle. Tawny et moi, on s’est toujours parlé depuis vingt-cinq ans, pas un jour sans papoter et se voir, se prendre dans les bras, et ce sevrage forcé d’une semaine a tout sauf des effets positifs sur moi. Et je m’en veux bon sang, je m’en veux, d’avoir été aussi conne, de l’avoir foutu dehors alors qu’elle ne faisait rien de mal en soit, à cause des insultes de sa sœur qui m’ont mises hors de moi. Ma supérieure ne sait pas quoi faire de moi, et m’oblige à rentrer tout les soirs aux alentours de deux heures du matin, en même temps que sa fin de service. Et quand elle n’est pas là, je ne sors pas avant le changement de service du milieu de la nuit. En une semaine, on peut compter sur mes deux mains mes heures de sommeil, et les nuits blanches arrivent doucement. La nuit dernière, je n’ai dormi qu’une heure et demi, et je ne sais même pas comment je fais pour tenir encore debout, je dois avoir l’air d’un zombie, c’est pas beau à voir. Mes yeux humides, mon visage pâle à cause du manque de sommeil, mon coéquipier pose sa main sur son épaule et provoque un sursaut de ma part. Je passe rapidement mon revers sur mes yeux, et relève la tête vers lui qui prend la parole. « Phoebe, il est trois heures et demi du matin, rentre chez toi, t’as plus le droit d’être ici. » Je soupire un peu, et décide de me lever, manquant à moitié de me casser la gueule, et mon coéquipier me récupère par le bras. Putain, ça craint un peu quand même. « Je t’interdis de prendre ta voiture, va dans la salle de repos et dors ici ce soir. » Je lève les yeux vers lui, et souffle une nouvelle fois, en secouant la tête. « Non, je dois rentrer, désolé. » J’esquisse un léger sourire, et passe par les vestiaires pour poser ma veste de flic, avant de m’engager dans le parking pour y retrouver ma voiture. Je m’installe tranquillement en glissant mon arme dans la boite à gants, et place les clés dans le moteur pour sortir d’ici et prendre la route d’Island Bay. L’autoroute est déserte, je suis seule face à mon volant et à l’obscurité de la nuit, seule la musique douce de ma radio me tient éveillée. Je regarde rapidement l’heure sur mon téléphone, et mon cœur se serre devant mon fond écran, une photo de Tawny et moi. Je n’ai pas eu le courage de la changer, ça me fait tellement mal. Je soupire et ravale mes larmes, avant de me concentrer à nouveau sur la route. Les mains sur le volant, le corps dans la voiture, mais la tête ailleurs. Mes yeux se ferment délicatement, et je ne sens pas la voiture qui dévie doucement sur le bas côté. Un simple coup d’accélérateur à cause de mon corps qui s’endort, et me voilà déjà dans le décor. Ma tête se cogne violemment sur le volant, et l’airbag s’ouvre, sans même que je ne m’en rende compte. Je n’ouvre pas les yeux, je ne pense plus, je ne parle plus, je ne bouge plus et je ne dors plus.

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Kiana Davis
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○ âge : 34 ans (29.10.89)
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
○ posts : 3978
○ points : 130
○ pseudo : Loudsilence. (Vicky)
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MessageSujet: Re: night crash (tawbe #5) (#)   night crash (tawbe #5) EmptyLun 3 Avr - 17:03

Ce soir, j’enchaîne mon service au Fox avec une garde à la caserne. Visiblement ils ont besoin de renfort ces derniers temps, l’été à beau être passé, les feux de forêt sont encore nombreux mais heureusement on arrive à les stopper avant qu’ils ne fassent trop de dégâts. Je suis dans une énergie plutôt étrange des derniers temps, tout semble se mélanger d’une manière qui ne me plait pas forcément. Quand on dit qu’on ne peux pas avoir le beurre et l’argent du beurre, c’est sans doute quelque chose de vrai. J’ai fait la connaissance de ma demi-soeur, je suis tombée sous son charme et de par cet évènement aussi étrange qu’inattendu, j’ai perdu la soeur de coeur qui était pourtant là depuis quasiment toujours. La distance que Phoebe a voulu mettre entre nous à cause de ma relation avec Loïs me blesse au plus haut point, parce que j’ai vu dans ses yeux la déception et le dégoût, et que jamais je n’aurai pensé voir un jour ces deux sentiments destructeur au fond de son âme. Je crois que je ne m’en remettrai jamais vraiment. Et si elle savait que maintenant j’ai passé le cap avec Loïs, je pense qu’elle me demanderait même de déménager, j’en sais rien. Je suis obligée de passer par Sam pour avoir des nouvelles d’elle, et elles ne sont pas très bonnes. Elle travaille encore plus qu’avant, ne voit plus personne ou presque. Je ne sais pas si elle regrette, si elle s’en veut, mais si c’est le cas j’aimerai simplement qu’elle le dise, qu’elle le fasse comprendre. Je n’ai rien à me reprocher dans toute cette histoire, j’ai beau tout retourner dans ma tête, mis à part peut-être essayer de tempérer Loïs quant à ses mots débités avec colère et impulsivité envers Phoebe, je ne vois pas. A côté de ça, il y a ma nuit passée avec ma demi-soeur, cette union totale et absolument magique qui s’est opérée entre nous, chose que je n’avais encore jamais ressentie avec personne d’autre qu’elle. Et aujourd’hui plus rien, pas de nouvelles, ça fait déjà deux jours, un sms sans réponses, tout tourne en boucle dans ma tête et je me demande ce que j’ai bien pu faire pour en arriver là.

Lorsque j’arrive à la caserne, j’ai à peine le temps d’enfiler mon uniforme que déjà la sirène retentit, signalant une alerte rouge, un accident de la route. En général, c’est pas beau à voir, et à choisir je préfère amplement les feux de forêt, parce que s’ils sont plus dangereux pour moi, ils ne signifient pas nécessairement des blessés voire des morts. La route est dangereuse, je le sais mieux que personne pour la côtoyer chaque jours. Je souffle un coup, l’adrénaline montant dans ma cage thoracique et alimentant mes veines, et je lace mes rangers en vitesse avant de descendre, glissant contre la barre verticale pour rejoindre le camion de premiers secours. Sirène allumée et grande vitesse, nous nous rendons sur l’autoroute sur laquelle le drame a été repéré. Pleine nuit, une voiture a percuté la rambarde de sécurité pour faire plusieurs tonneaux avant de s’immobiliser sur le toit plusieurs dizaines de mètres plus loin. Une fois sur place, certains s’affairent à baliser le secteur, dévier la circulation, alors que l’équipe de secourisme court déjà vers la voiture pour établit un premier bilan. « La victime est seule, jeune femme brune d’environ trente ans, trauma crânien, le pouls est faible, elle a perdu beaucoup de sang. » Je reste en arrière plan, aidant pour la circulation, je n’ai pas de diplôme de médecin, je suis seulement volontaire. « Graham viens nous aider. » Je cours dans la direction de mon chef de section qui vient de percer l’airbag pour avoir accès au corps de la victime. « Tu vas te faufiler à l’intérieur et déboucler la ceinture le temps que je la récupère. » Je hoche vivement la tête et entre dans la carcasse avec difficulté, cherchant à tâtons la ceinture. « J’y suis, j’appuie ? » « Vas-y. » Mon chef récupère la victime et déjà ils l’installent sur un brancard pour établir un bilan plus poussé. Lorsque je sors de là, c’est comme si ma vie venait de s’arrêter d’un seul coup. Je reste immobile quelques secondes, les yeux rivés sur le corps inerte de la jeune femme. Ma soeur, Phoebe. Je manque de tomber dans les pommes pour la première fois depuis que je suis pompier volontaire, et je suffoque. « Graham va chercher les attelles et la minerve. » Je reste stoïque, perdue. « TAWNY qu’est-ce que tu fous putain ? » Je sursaute et me dépêche d’aller chercher ce qu’il faut dans le camion et reviens en courant, les larmes inondant mes joues légèrement noircies par mon intrusion dans la carcasse un peu plus tôt. « Depuis quand tu joues les chochottes ? » J’avale difficilement ma salive, cherchant à ne pas m’énerver contre la condescendance de mon équipier. « C’est ma soeur. Dites moi qu’elle va s’en sortir. » Ma gorge nouée m’empêche d’avoir une voix posée et audible, mais à voir leurs regards tournés vers moi et leur hochement de tête, je comprends qu’ils ont entendu. Une fois stabilisée et mise sous oxygène sur le brancard, je viens chercher la main ensanglantée de Phoebe et y dépose un baiser. « Je t’en prie Bee. Sois forte. Me laisse pas j’ai encore besoin de toi… »
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MessageSujet: Re: night crash (tawbe #5) (#)   night crash (tawbe #5) EmptyLun 3 Avr - 18:07

night crash
tawny & phoebe

La mort. Evènement inévitable de l’existence humaine qui signe la fin de cette dernière. Elle est imprévisible, impensable, indéfinissable. La mort est l’ironie de la vie, sa meilleure amie. Nous naissons pour mourir, c’est indéniable. Cette nuit-là, c’est exactement ce que j’ai ressenti. La mort, qui me guettait au loin, sur le côté de l’autoroute avec sa fauche, la mort qui semblait m’attendre au tournant. La fatigue comme complice, je sombre sur le côté de la route, sans m’en rendre compte. Ma voiture fait plusieurs loopings, avant de s’arrêter sur le toit. On se croirait dans un parc d’attraction, c’est cruel, et moi, je ne m’en rend même pas compte. A cette heure-ci, les automobilistes ne sont pas nombreux, et les secours tardent à venir. Je reprends conscience un millième de seconde quand une lumière et des sirènes m’aveuglent, mais ne tarde pas à sombrer dans un état second, ne ressentant plus rien autour de moi. Pas même ma sœur qui attrape ma main. Je ne peux pas voir ses larmes sur ses joues, ni sentir sa présence près de moi. Je ne ressens que la douleur, la douleur de l’âme, la douleur physique. La douleur, simplement. En arrivant à l’hôpital, les médecins ne cachent pas leur inquiétude, et le diagnostic ne tarde pas. Si je n’ai pas repris conscience, j’entends tout, mais je ne peux pas réagir. Et c’est bien ça le pire, je ne peux pas montrer que oui, je suis bien là. Un coma de stade deux, une fracture au niveau du thorax, et un traumatisme cranien. C’est sans compter les nombreuses contusions qui ne tarderont pas à apparaître sur mon corps. Ma mère est déjà là, je reconnais sa voix. Sans doute prévenu par ma meilleure amie, car elle n’est pas notée comme la personne à prévenir en cas d’accident. Non, cette personne, c’est bien Tawny, et c’est une décision que j’ai prise il y a quelques années déjà. Si quelqu’un doit prendre une décision pour moi, c’est elle, et je m’en veux maintenant de ne jamais lui en avoir parlé. J’aime Tawny putain, à ce point de lui remettre ma vie entre ses mains. Et cette nuit là plus que d’autre, je m’en veux. J’ai besoin d’elle pour vivre, et je m'en rend compte seulement maintenant.

Trente-sept heures plus tard.
Le cerveau encore embaumé de ces presque quarante dernières heures, le corps fatigué autant que l’âme, j’ouvre doucement mes yeux. J’ai entendu les médecins, je suis dans un sale état, et la douleur vive de mon thorax me fait grimacer. J’ai mal à la tête, j’ai l’impression d’être droguée, et je referme les yeux, n’aillant pas le courage de les laisser ouverts plus longtemps. Je repars dans un sommeil plus ou moins forcé par les antidouleurs, et les médecins ne tardent pas à venir me voir pour les examens, et je peine à leur demander d’appeler ma meilleure amie, ma sœur, ma Tawny. Je suis faible, et je n’arrive qu’à prononcer son prénom, avant de refermer les yeux. A ce moment précis, j’ai honte de mon état, et je sais très bien que j’en suis la seule responsable. Pas que, la vie l’est aussi, par les derniers évènements qu’elle m’a foutu dans la gueule, mais je m’en veux de ne pas avoir écouté les avertissements de ma famille, de mes proches, de Tawny. C’est de ma faute, et maintenant, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Les médecins ne tardent pas à repartir de la chambre, me laissant seule face à moi-même. Je sombre à nouveau dans le sommeil pendant quelques heures, ne pensant à rien d’autres que dormir, j’en ai besoin, et je crois que c’est mieux pour mon état.

Je me réveille au bout de deux heures et demi et je grimace en essayant de me redresser. Je dois avoir une sale gueule, à cause de la fatigue, des contusions, du bandage autour de ma tête, mais je ne peux rien y faire. Dans le fond, j’espère que Tawny va accepter de venir, rien ne l’y oblige mais j’ai tellement besoin d’elle. Rien que de penser à elle, les larmes me montent aux yeux, et quand je l’aperçois dans l’angle de la porte, je fonds littéralement en larmes. L’émotion, la fatigue, la culpabilité. Tout ces sentiments qui font qu’aujourd’hui, je n’arrive même plus à me retenir. « Tawny… »

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Kiana Davis
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MessageSujet: Re: night crash (tawbe #5) (#)   night crash (tawbe #5) EmptyMar 4 Avr - 11:11

Je demande à mon chef de rester dans l’ambulance avec ma soeur et il n’a aucune raison de m’en empêcher. Alors que la sirène raisonne à l’extérieur, je reste prostrée près du brancard, mes yeux rivés sur le visage tuméfié de ma meilleure amie. Je ne peux m’empêcher de culpabiliser, d’imaginer qu’elle a cherché à se planter. Je me sens fautive avec ce qui nous est arrivé dernièrement, notre ‘séparation’ que j’ai provoquée et pour laquelle elle a donné la dernière sentence. Les larmes ne cessent de rouler sur mes joues à la voir dans un état pareil. Et si elle ne se réveillant jamais, et si son coeur s’arrêtait de battre, si elle avait perdu trop de sang pour s’en sortir. Je sens bien que mes collègues n’ont pas voulu en dire plus, c’est aux médecins de donner le vrai bilan, mais je refuse de croire qu’elle est peut-être en train de mourir, et que les derniers mots qu’on se soit adressés soient si acerbes. Je retiens mes sanglots, mais je sais que la crise qui s’emparera de moi lorsque je serai seule ne sera certainement pas belle à voir. Nous arrivons aux urgences et je cours au même rythme que les ambulanciers jusqu’à ce que l’un deux ne m’adresse un regard désolé. Je serre doucement la main de ma meilleure amie avant qu’elle ne s’éloigne. « Je t’aime Bee, reviens-moi je t’en supplie… » Une fois sa main lâchée, je les regarde s’éloigner derrière les portes menant au bloc. Je soupire fortement mais les sanglots ne me quittent pas. Je lâche toute la pression et me mets à pleurer comme un bébé pendant une bonne demi-heure avant d’arriver à me calmer. Je dois appeler Sam, je dois la prévenir. Evidemment, nous sommes en plein milieu de la nuit et elle ne répond pas alors je décide de lui envoyer un message qu’elle lira sûrement à son réveil. Je tourne en rond, attends sans aucune patience que quelqu’un vienne me donner des nouvelles qui j’espère seront bonnes. A bout de force, je finis par m’endormir assise par terre le dos reposant contre un mur. « Mademoiselle ? » Je me redresse rapidement et me lève, sentant ma tête tourner et mon ventre me rappeler que je n’ai pas pris de forces depuis trop longtemps. « Phoebe va bien ? » « Nous l’avons plongée dans le coma le temps que son corps reprenne un minimum de forces. Le pronostique vital n’est pas engagé. » Je souffle de soulagement. Elle ne va pas mourir. Elle n’est pas morte, putain. « Est-ce qu’elle …. aura des séquelles ? » « C’est impossible à dire pour le moment, le traumatisme crânien est assez important mais il n’altèrera pas la mémoire, normalement. Les contusions sont multiples et elle mettra du temps à se remettre. En attendant, elle aura besoin de beaucoup de repos. » Je hoche la tête tout en soupirant légèrement. Le médecin regarde sa fiche et fronce un peu les sourcils. « Vous connaissez Tawny Graham-Lewis ? » Prise d’incompréhension, je fronce les sourcils. « Elle est la personne à prévenir en cas d’urgence au vu du dossier médical de Melle Winchester. Mais elle ne répond pas aux appels. » Mon coeur se met à battre plus fort à l’entente de ces mots. Phoebe m’a désignée comme état la personne à prévenir en cas d’urgence, même pas sa mère ? Mon dieu, j’ai encore plus envie de pleurer. « Oui c’est… c’est moi. Je faisais partie de la brigade d’intervention qui a été appelée pour son accident, je suis venue ici avec elle sans repasser par la caserne et mon portable s’y trouve encore. » Il hoche la tête et vient poser une main sur mon épaule. « On viendra vous prévenir quand elle sera en salle de réveil. Comptez quarante huit heures. Allez vous reposer en attendant, elle ne s’enfuira pas d’ici. » Il esquisse un sourire compatissant et je hoche la tête, prenant la décision de rentrer chez moi. Instinctivement, lorsque le chauffeur de taxi me demande mon adresse je lui donne celle de Phoebe, avant de me raviser pour qu’il me dépose à la caserne que je puisse récupérer mes affaires. Une fois fait et donné quelques nouvelles à mes collègues, je récupère mes affaires et roule jusqu’à chez Phoebe pour y trouver Samara, mais elle doit être déjà partie pour l’hôpital, ou peut-être qu’elle a dormi chez quelqu’un d’autre. Je prends une douche et me laisse choir dans les draps du lit de Phoebe, m’endormant presque immédiatement.

A mon réveil, je me jette sur le frigo, toujours pas de Samara dans le coin. J’ai envoyé un sms à Maggie pour la prévenir sans trop l’inquiéter, et je retourne immédiatement à l’hôpital. J’attends dans la salle d’attente qu’ils viennent me chercher pour me dire qu’elle est réveillée, je tourne en rond pendant plusieurs heures, ne pensant qu’à elle, qu’à lui envoyer l’énergie nécessaire pour se remettre d’aplomb. Alors lorsqu’après une bonne poignée d’heure le médecin qui s’occupe d’elle montre son visage, je me rue sur lui. « Elle est réveillée ? » Il hoche la tête. « Elle va bien ? » « Oui. » « Je peux aller la voir ? » Oui, je suis impatiente. « Oui, mais doucement. Elle est encore extrêmement faible et a besoin de beaucoup de repos. » Je hoche la tête et le laisse me donner le numéro de sa chambre. Je cours presque dans les couloirs et une fois devant la porte, je souffle un peu, puis entre. Voir sa tête bandée, son visage rempli de coupure et de bleus me fait un mal de chien. « Tawny… » Sa voix est faible et lorsqu’elle laisse aller ses larmes, je ne peux me retenir d’en faire de même. « Non ne pleure pas s’il te plait… » J’approche et viens chercher sa main avant de déposer un micro baiser sur la seule partie de son front qui est encore inerte. « Je suis là. Je suis là et je partirai pas. Tu m’as fait tellement peur Bee j’ai cru que j’allais te perdre… » Cette simple idée me retourne le ventre.
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MessageSujet: Re: night crash (tawbe #5) (#)   night crash (tawbe #5) EmptyMar 4 Avr - 21:40

night crash
tawny & phoebe

Je suis dans un sale état, et j’en ai conscience à chaque mouvement. J’ai l’impression de courir un marathon dès que je me redresse dans mon lit aux draps blancs. Chaque respiration me fait grimacer, et même pleurer me fait mal. C’est à cet instant précis, que je comprends mes erreurs. Travailler, pour oublier. Pour oublier la douleur de la vie, une pute de vie. Une fausse couche non désiré, une grossesse oubliée, un petit ami abandonné, une âme sœur retrouvée, une sœur perdue à jamais. Je suis consciente que je viens de risquer ma vie pour des conneries. Me consacrer uniquement au travail ne m’a pas fait oublier, mais ressortir toutes les blessures, et en a crée de nouvelles. Si je n’avais pas été aussi fatiguée, je n’aurais jamais hurler sur Tawny comme ça, j’aurais pris le problème à la source, et essayé de comprendre. J’aurais écouté mes proches me dire de me prendre en charge, de voir un psychologue pour accepter ma fausse couche. J’aurais moins bossé pour passer plus de temps avec la femme de mon cœur, pour lui montrer à quel point je l’aime. Si j’étais partie à jamais ce soir là, elle ne l’aurait jamais su. Tawny serait restée à m’en vouloir jusqu’à la fin de ses jours. Ma mère aurait culpabilisé, et je ne sais même pas dans quel état elle aurait fini. Maggie n’aurait jamais su à quel point je l’aimais, à quel point je ne peux vivre sans elle. J’aurais perdu la vie, mais mes proches aussi. Mes problèmes se seraient certes envolés, mais les personnes restantes en auraient eu à leur tour. Et ça, oh non, ça je le refuse maintenant. C’est triste, la vie. Il fallait que je me retrouve entre quatre murs ocre pour me rendre compte de sa valeur. Les yeux humides en pensant à ma meilleure amie, quand elle rentre dans l’angle de la porte, je fonds en larmes en la voyant, prononçant simplement son prénom d’une voix faible. Mes sanglots me font affreusement mal au thorax, et lorsque Tawny se met à pleurer à son tour, c’est encore pire. « Non ne pleure pas s’il te plait… » Je tremble, mais tente de renifler un peu pour me calmer, non seulement pour réussir à respirer plus calmement, mais aussi à cause de la douleur. La jeune femme s’approche de moi, et quand elle prend ma main, un frisson me parcoure. La sensation de sa peau contre la mienne m’avait terriblement manquée, et je tente un léger sourire. Elle pose un baiser sur mon front, et je grimace un peu. Heureusement que le geste est attentionné, il retire un peu de douleur. Je n’ose rien dire, et finalement, Tawny reprend la parole. « Je suis là. Je suis là et je partirai pas. Tu m’as fait tellement peur Bee j’ai cru que j’allais te perdre… » Entendre ces mots de sa part me fait du bien, l’avoir à mes côtés me fait du bien. Pourquoi l’ai-je foutu dehors ? Loin de moins ? C’est impensable pour moi maintenant, et elle doit m’en vouloir. Je ferme un instant les yeux pour réussir à calmer mes sanglots, mais mes joues restent humides, ma main légèrement tremblante. Je resserre mes doigts autours de ceux de ma sœur de cœur, et prend enfin la parole. « Je suis désolée… » Une larme coule le long de ma joue, et je respire doucement pour retenir les autres. « Je t’aime, je suis désolée, je t’aime… » Je tourne doucement la tête vers elle, pour la regarder dans mes yeux. Je n’ai pas envie de faire de longs discours ce soir, j’ai simplement envie qu’elle comprenne que je l’aime, et que je suis désolé. Désolé d’être sa meilleure amie. Désolé de ne pas l’avoir écouté. Désolé d’avoir ressenti du dégout à son égard. Désolé d’être la pire sœur de cœur sur terre. Désolé de lui avoir fait peur comme ça. Désolé de ne pas lui avoir dit qu’elle était la tutrice de mon existence. Presque désolé d’exister. En une semaine, je me suis rendue compte à quel point Tawny comptait pour moi, et je ne lui ai jamais montré à quel point je l’aime. Tawny est plus qu’une meilleure amie, et plus qu’une sœur même, elle est moi, littéralement. Une Phoebe sans Tawny, c’est inimaginable, et on voit là on ça mène. Je respire un peu, et décide de lancer un peu la conversation, de manière maladroite. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Je relève un peu la tête vers elle. Je sais ce que j’ai eu, je ne suis pas idiote non plus, je sais très bien que je suis comme ça à cause de ma voiture. Mais pourquoi, ça, c’est encore flou. Je serre une nouvelle fois la main de Tawny. Je ne veux plus jamais qu’elle me quitte. C’est égoïste, comme une gosse qui ne veut pas que sa mère parte, mais j’ai terriblement besoin d’elle, et je sais qu’elle a besoin de moi, elle aussi.

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MessageSujet: Re: night crash (tawbe #5) (#)   night crash (tawbe #5) EmptyMer 5 Avr - 0:09

J’ai bien cru que j’allais la perdre cette nuit, vraiment. J’ai vu ma vie défiler. Parce que clairement si j’avais perdu Phoebe pour ce bon, je n’aurai été que l’ombre de moi-même. S’il m’est difficile de vivre en sachant qu’elle me déteste, que je la dégoûte, alors je n’ose imaginer ma vie sans elle, sans savoir que son coeur bat quelque part dans cette ville que je connais comme ma poche. Sans l’imaginer au boulot, dans son bureau, chez elle, avec Greelzy. Au fond, je savais qu’on finirait par se retrouver, parce qu’on est le genre d’âmes soeurs amicales, le truc qui ne peut pas être détruit, ni par une tierce personne ni par rien d’ailleurs. Je pense qu’il fallait seulement qu’elle prenne du recul et qu’elle se rende compte que même si nos avis divergent, nous n’avons pas moins le droit de faire ce que bon nous semble. Je suis juste triste qu’elle en soit arrivée là pour prendre conscience des choses, et m’en faire prendre conscience par la même occasion. J’aurai simplement dû laisser passer la nuit, et revenir vers elle en mettant mon ego de côté, mais j’ai été trop blessée. Je crois que nous avons toutes les deux nos tords dans cette histoire, mais je refuse de laisser quoi que ce soit nous séparer à nouveau, j’ai eu bien trop peur de la perdre, et je le luis dis, sans filtre aucun. « Je suis désolée…» Je secoue un peu la tête comme pour lui dire de ne pas l’être, même si au fond ces quelques mots me font un bien fou. Je ferme les yeux et soupire légèrement, gardant ma main dans la sienne. « Je t’aime, je suis désolée, je t’aime… » Je réouvre les yeux pour les plonger dans les siens, la seule chose qui n’ait pas été altéré par son accident, et je me force à me concentrer sur ça plutôt que sur son visage tuméfié, rempli de bleus et de coupures plus ou moins importantes. « Je t’aime aussi Bee. Ça a été un enfer ces quelques jours loin de toi… » Et c’est vrai, elle fait partie de mon équilibre, j’ai fait de belles conneries depuis qu’elle m’a demandé de quitter sa maison. Enfin sauf une, du moins j’ose espérer que ça n’en était pas une. Et pourtant, je ne sais même pas si je vais pouvoir lui en parler. Je dépose un nouveau baiser sur sa main, et je n’ai pas le temps de lui demander si elle tient le coup, que déjà elle ouvre la bouche pour s’exprimer. Je ne sais même pas comment elle arrive à en avoir la force après ce qu’elle vient de vivre. Le temps semble s’être arrêté depuis qu’elle a eu son accident, je suis complètement à côté de mes pompes, et je me reconnecte seulement maintenant avec un semblant de réalité. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Il faut que je plonge dans son regard pour comprendre le sens de cette question qui aurait pu être vraiment adaptable à à peu près tout et n’importe quoi. Mais je comprends qu’il s’agit là de son accident. Je hausse légèrement les épaules. « C’est plutôt à toi de me le dire Bee… » Je grimace un peu. « Tu as dormi combien d’heures ces deux dernières semaines exactement ? » Je vois les remords dans ses yeux. « Ta voiture a heurté la barrière de sécurité et tu as fait plusieurs tonneaux pour finir sur le capot. Tu as eu beaucoup de chance. Tu aurais pu… » Impossible de finir cette phrase, l’imaginer me donne la nausée. « J’étais de garde cette nuit, et je faisais partie de l’équipe qui a été appelée pour ton accident. J’ai cru qu’on m’arrachait une partie de moi. Je veux plus jamais que ça se reproduise Bee. Promets-moi que tu vas prendre soin de toi, promet-le moi ! »
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MessageSujet: Re: night crash (tawbe #5) (#)   night crash (tawbe #5) EmptyMer 5 Avr - 14:30

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tawny & phoebe

Ces quelques jours sans Tawny ont provoqué mon déclin vers l’enfer. Déjà trop investie au travail, Tawny était la seule pour qui je rentrais le soir, pour passer du temps avec elle, pour qui j’acceptais de faire des efforts. Savoir qu’elle n’était pas à la maison quand je rentrerais, ça me rendait malade, et j’imagine que c’est pour cette raison que je ne rentrais pas avant être réellement fatiguée, pour tomber de fatigue dans mon lit, sans réfléchir à la situation. Et quand malheureusement pour moi, mon cerveau se mettait à penser, les larmes et les tremblements de culpabilité s’invitaient chez moi, et je ne dormais pas plus. Et aujourd’hui, je m’en veux de ne pas l’avoir écouté avant. Me consacrer à mon boulot ne sert à rien, c’est encore pire. Et voilà comment je termine maintenant, dans un lit d’hôpital, avec je ne sais pas trop quoi encore, presque sans notion du temps. Je ne sais pas combien de temps il s’est passé entre l’accident et maintenant, je suis un peu paumée, mais j’imagine que ce n’est pas le plus important. La main contre celle de ma sœur de cœur, je m’excuse, en respirant calmement avant de le répéter une nouvelle fois. Je lui dis que je l’aime, une fois, puis une deuxième fois pour qu’elle le comprenne bien. Je plonge mon regard dans le sien pour qu’elle voit ma sincérité et non mes blessures. Je ne sais pas à quoi je ressemble, mais vu l’état de mes mains, mon visage ne doit pas être mieux. La jeune femme se concentre elle aussi dans mon regard, et prend la parole. « Je t’aime aussi Bee. Ça a été un enfer ces quelques jours loin de toi… » Je respire un grand coup, et je regrette cette action dans la seconde qui suit. Ça me fait mal, et je grimace avant de serrer un peu la main de Tawny. Loin d’elle, je suis perdue, loin de moi, elle l’est aussi. Tawny et moi, c’est plus qu’une relation d’amitié, c’est pire que ça, c’est fou. Et ça me fait peur des fois, autant que ça doit lui faire peur à elle. La perdre, je ne l’imagine pas même une seconde. Déjà une semaine sans elle, et je termine à l’hôpital. Pourtant, je savais qu’elle était là. Comme simple réponse à sa réplique, je lui caresse doucement la main, n’aillant pas le courage de faire entre chose. J’aimerais la prendre dans mes bras, la serrer contre moi, jusqu’à m’endormir contre elle. Retourner en enfance le temps d’un instant, pour lui montrer encore à quel point je tiens à elle. A la place de ça, je lui demande ce qu’il s’est passé. C’est encore flou, j’étais dans ma voiture, j’écoutais la musique, puis rien du tout. Je ne me souviens pas vraiment du reste, et ça me fait un peu peur. Ai-je foncé dans une autre voiture ? Sur un animal sauvage ? Pire encore, un homme ? Je respire, et regarde ma sœur qui ne tarde pas à me répondre. « C’est plutôt à toi de me le dire Bee… » Je fronce un peu les sourcils, ne comprenant pas où elle veut en venir. « Tu as dormi combien d’heures ces deux dernières semaines exactement ? » Mes yeux s’assombrissent un peu, et je déglutis. J’ai très peu dormi en réalité. En une semaine, peut être même en trois jours, je suis certaine que Tawny a dormi plus que moi, et c’est là que je me rend compte de la gravité de mes actes. Ca fait des mois que je ne dors plus, ou presque. Et depuis que Tawny est partie… n’en parlons pas. « Ta voiture a heurté la barrière de sécurité et tu as fait plusieurs tonneaux pour finir sur le capot. Tu as eu beaucoup de chance. Tu aurais pu… » Je visualise la scène, et je repose ma tête sur mon oreiller pour respirer calmement. J’aurais pu mourir. L’abandonner. Les abandonner. « Oui… » Elle ne me laisse pas le temps de rajouter autre chose, qu’elle reprend déjà la parole. « J’étais de garde cette nuit, et je faisais partie de l’équipe qui a été appelée pour ton accident. J’ai cru qu’on m’arrachait une partie de moi. Je veux plus jamais que ça se reproduise Bee. Promets-moi que tu vas prendre soin de toi, promet-le moi ! » J’ouvre un peu les yeux pour la regarde, et caresse à nouveau sa main. Tawny a assisté à l’accident. Elle m’a vu. Elle a tout vu, par ma faute. Et en plus de ça, elle a certainement découvert en arrivant à l’hôpital que médicalement parlant, elle était celle qui me représentait face aux décisions médicales. Je sens les larmes inonder mes yeux, et je les plisse un peu pour les retenir, en vain. J’ai conscience de mes erreurs, mais savoir que Tawny a assisté à la chose me rend encore plus coupable. Je lui ai fait du mal trop souvent ces derniers temps. Face à Loïs, puis à l’accident maintenant. Je dois prendre soin d’elle, et cela passe par moi avant tout. « Excuse moi Tawny… excuse moi pour tout… » Je soupire. « Je vais faire attention, je te le promets, je t’aime. » La pression sur la main de Tawny se lâche un peu, et je ferme doucement les yeux. Les mots sont dit, et si j'essaie de rester éveillée pour Tawny, je ne tarde pas à sombrer dans le sommeil. Les sédatifs y sont pour beaucoup, le choc, la fatigue, l'émotion. J'ai besoin de sommeil, et je sers une dernière fois la main de ma soeur de coeur avant de m'endormir à nouveau. [...]

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Kiana Davis
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○ âge : 34 ans (29.10.89)
○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
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MessageSujet: Re: night crash (tawbe #5) (#)   night crash (tawbe #5) EmptyJeu 6 Avr - 23:49

Je ne me rends pas compte. Je ne sais pas à quel point la douleur qu’elle ressent physiquement peut être puissante, même avec la morphine qu’ils lui injectent par dose régulière. Et moi, je lui parle presque normalement, comme si tout allait bien. Pourtant, je sens qu’elle est fatiguée et après lui avoir demandé de me promettre de faire attention à elle, c’est moi qui me promets à moi-même de ne pas continuer à lui parler comme si elle était réveillée depuis des jours. « Excuse moi Tawny… excuse moi pour tout… » Je secoue légèrement la tête de droite à gauche pour l’empêcher de continuer. Ce n’est pas le moment de partir dans de grande explications, de grandes excuses, je pense qu’elle n’en a pas la force. On parlera de tout ça plus tard quand elle ira un peu mieux. « Je vais faire attention, je te le promets, je t’aime. » Je la regarde fermer les yeux et soupirer, avant de se laisser emporter dans un sommeil presque forcé par la dose de sédatifs qu’elle reçoit par perfusion. La pression de sa main se fait moins présente et déjà j’entends sa respiration se faire plus régulière. Je sais exactement lorsqu’elle dort, j’ai dormi tant de fois avec elle, l’ai regardé dormir des heures durant pour espérer trouver le sommeil à mon tour. C’est dans une voix étouffée que je lui réponds, comme un murmure. « Je t’aime aussi. » Elle est la seule personne au monde a avoir eu droit à ces trois petits mots qui signifient tellement à mes yeux. Certains autour de nous nous ont souvent taquinées, nous disant qu’après toutes ces années, on devrait finir par accepter et nous mettre ensemble pour de bon. Mais Phoebe n’est pas ce genre de personne pour moi, je la respecte trop pour m’imaginer lui imposer ma présence autrement qu’en tant que meilleure amie. Je suis une piètre petite amie je le sais bien pour l’avoir testé quelques fois. Et au delà de ça, si l’amour que je porte à cette fille est immense, il ne ressemble en rien à de l’amour pouvant mener à une relation amoureuse. Je ne la désire pas, et ne l’ai jamais désirée d’ailleurs. La seule fois où ça a failli dérapé, nous étions saoule, et elle était dévastée, ce qui n’a pas arrangé les choses. Toujours est-il que Phoebe ne sera jamais que ma meilleure amie, ma soeur de coeur, et croyez moi en ce qui me concerne, c’est beaucoup mieux qu’une petite amie. Je lâche la main de la jeune femme quelques secondes juste le temps de tirer doucement le fauteuil pour le rapprocher du lit et m’y installer, posant ma tête sur les draps, récupérant finalement sa main pour garder le contact. Je n’ai que trop peu dormi ces derniers temps, mais mon corps y est plus habitué que celui de Phoebe. Je me laisse sombrer dans un sommeil léger tout près d’elle, rassurée de savoir qu’elle ira bien, espérant seulement qu’elle ne recommencera pas ce genre de choses. Les heures passent et c’est une caresse dans mes cheveux qui me réveille et me fait ouvrir les yeux. Phoebe est réveillée et j’écrase un baillement dans la paume de ma main avant de regarder l’heure. On a dormi quelques heures, ça ne peut pas nous faire de mal. « Comment tu te sens ? Tu as besoin de quelque chose ? » Je suis aux petits soins, je me sens coupable dans un sens qu’elle soit ici, que j’ai été un point de son lâcher prise.
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MessageSujet: Re: night crash (tawbe #5) (#)   night crash (tawbe #5) EmptyVen 7 Avr - 18:35

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Sentir la présence de Tawny à côté de moi me fait un bien fou, sentir sa main contre la mienne me procure une émotion intense. Je me rends compte que je ne peux pas me passer de Tawny, et que la foutre dehors était et restera la pire erreur de ma vie, et je ressens le besoin de lui faire comprendre. De lui dire à quel point je l’aime, à quel point j’ai besoin d’elle. Tawny est un pilier pour moi, peut être pas ma raison de vivre, mais elle en fait partie. Je l’aime bien plus que ce que je ne lui montre dans notre quotidien, et j’aimerais lui dire. Nous parlons, très peu, mais la fatigue m’empêche d’exprimer exactement ce que je ressens. Quelques mots, et me voilà déjà essoufflée, à vouloir fermer les yeux pour m’endormir. La morphine dans mon sang y joue beaucoup, le choc et le retard de sommeil depuis ces quelques mois, voire même depuis cette dernière année aussi. Sa main dans la mienne, je me sens déjà partir, et je lui dis un dernier je t’aime avant de m’endormir. Je ne la sens pas qui se pose à côté de moi, et je ne rêve même pas. Juste une sieste réparatrice comme il va m’en falloir pendant un moment, pour me remettre. Je ne veux pas me laisser sombrer encore une fois, j’ai compris le mot maintenant. Le boulot, c’est fini. Je n’ai pas encore eu le temps de réaliser ça, mais ça me rendra malade bien vite. J’y passais ma vie, et je vais devoir me trouver une autre occupation. Mon sommeil n’est pas perturbé, et est relativement calme. Moi qui bouge énormément quand je dors d’habitude, à cause du stress, là je reste figée comme une statue sur mon lit. La douleur doit en être la cause, mais je pense que les médicaments en sont aussi la cause. Je ne dors pas car je veux dormir, j’y dors car j’y suis contrainte, c’est différent. Au bout de quelques heures, j’ouvre délicatement les yeux, sentant encore la main de Tawny dans la mienne. Je baisse un peu la tête pour la regarder dormir, et décide de ne pas bouger, pour ne pas la réveiller. Je ne sais pas depuis combien de temps elle est à l’hôpital, mais elle a besoin de dormir, et je ne peux l’empêcher. Alors je me contente de réfléchir, à ce qu’est devenue ma vie. Je suis mal en point, Maggie est de retour… bon sang, faites que Tawny l’ai prévenu, elle doit être morte d’inquiétude sans nouvelles de ma part. Ma mère est à la maison, et je songe sérieusement à lui demander de retourner pour de bon à son studio quand je  rentrerais. J’aime ma mère, mais j’ai besoin de me retrouver seule, sans elle. Et Tawny. Je n’imagine pas passer encore plus de temps dans ma maison sans sa présence, et il faudra que je lui demande de revenir. Faudrait-il encore qu’elle accepte, et je suis consciente que je vais être obligée de faire des efforts pour être moins chiante avec elle. La laisser vivre sa vie, mais la protéger aussi. Accepter cette sœur qui vient de débarquer, cette amante. Loïs. En une semaine, je ne sais pas ce qu’il s’est passé entre elles, et je me rends compte en écoutant les machines que mon cœur se met à battre plus vite en pensant à elle. Je respire pour me calmer, et retire doucement ma main de celle de Tawny. Je la dépose sur son visage pour lui retirer une mèche qui camoufle ses yeux, et commence à caresser sa chevelure. Ce geste est très sensuel, et je ne m’en rend même pas compte, c’est puéril de ma part. Je n’ai jamais rien ressenti à ce sujet envers Tawny, mais si Maggie nous voyait des fois, je pense qu’elle s’inquiéterait. La jeune femme baille, et je la regarde en souriant. Elle relève sa tête, et ma main glisse sur mes draps. « Comment tu te sens ? Tu as besoin de quelque chose ? » Je lui souris. J’ai simplement besoin d’elle, là. Je ne sais pas vraiment quoi répondre à sa première question, j’essaie d’être positive, ce n’est pas mon genre de me plaindre, mais là, j’ai mal. Et mentir serait une erreur, je le sais et Tawny le comprendrait. Je me contente  finalement de jouer sur l’ironie. « Prête à courir un marathon. J'ai juste besoin de toi... » Mon ironie de retour montre que je ne suis pas dans le pire de ma forme non plus. Fatiguée, blessée, mais mon sens de l’humour est toujours là. Si on peut appeler ça de l’humour du moins. Je regarde la jeune femme, et tend mon bras pour caresser le sien. « Je…tu as prévenu Maggie ? » Je plonge mon regard dans le sien, et mon amour envers cette fille peut se lire dans mes yeux. J’en suis dingue, et elle le sait. Je l’étais quand elle est partie, et maintenant qu’elle est de retour, j’attends limite la naissance de notre couple. Penser à l’amour me donne une image un peu glaciale dans la tête, celle de Loïs et de Tawny, sur le clic clac de la salle de musique, et je respire un peu pour me calmer. Mes battements cardiaques s’affolent un peu, et je ferme les yeux pendant deux minutes pour me calmer. Cette blonde me perturbe, à ce point. Je rouvre les yeux pour les plonger dans ceux de Tawny. « Pour Loïs, excuse-moi. Je sais pas pourquoi j’ai… » Je n’ai pas la force de finir ma phrase, mais elle l’a très bien comprise. Je ne sais pas pourquoi je me suis emportée comme ça, Tawny doit être dingue de cette fille, ça pouvait se lire dans son regard ce soir là. Et moi, en meilleure amie pourrie, je n’ai vu que les côtés négatifs. Et si cette fille était la condition du bonheur de ma sœur de cœur ? Cette hypothèse m’oblige maintenant à accepter la situation. « J’ai vu ta photo… » Instagram. « J’ai du en louper. » Je tente un léger sourire, et décide de redevenir la sœur que j’étais, avant. Avant de sombrer dans la déprime comme une idiote. « Parle-moi d’elle. » Je lui lance un léger regard complice, comme autrefois.

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MessageSujet: Re: night crash (tawbe #5) (#)   night crash (tawbe #5) EmptyVen 7 Avr - 19:25

Je ne me rends pas compte que j’ai dormi autant, à croire que j’en avais besoin, faut dire que ces derniers temps, je ne passe pas beaucoup d’heures dans mon lit, ou du moins, pas à me reposer. Je n’entrerai pas dans les détails. Quoi que depuis une semaine, ce n’est pas chez mes père que je peux ramener beaucoup de filles. Et quand bien même, depuis Loïs je suis bien incapable de regarder d’autres filles, ça m’obsède, elle m’obsède. Une fois réveillée, je prends la température auprès de Phoebe, cherchant à savoir si elle a besoin de quoi que ce soit. « Prête à courir un marathon » Je ris un peu, heureuse de voir qu’elle n’a pas perdu son sens de l’humour, c’est déjà une bonne chose. « J'ai juste besoin de toi... » Je me pince un peu les lèvres en souriant, mon regard suffit à lui faire comprendre que je suis là, maintenant. Si cet accident lui a j’espère servi de leçon, il m’a aussi permis de me rendre compte à quel point je tiens à elle, et à quel point j’ai été conne de ne pas chercher à m’expliquer avec elle après cette altercation avec Loïs. J’aurai pu ranger mon ego et aller la voir pour en discuter, mais je n’ai même pas fait l’effort de le faire, et je le regrette aujourd’hui, même si je ne le dis pas. « Je suis là. » Je viens poser ma main sur sa jambe, par dessus le drap, juste pour garder une sorte de contact charnel, parce que je suis comme ça, tactile, et ça a toujours été. « Je…tu as prévenu Maggie ? » Le regard qu’elle m’adresse me fait comprendre à quel point son amour pour Maggie n’a pas changé. Alors je lui souris, juste assez pour lui dire sans un mot que je trouve adorable leur lien toujours aussi puissant. « Oui, je lui ai envoyé un message, elle était très inquiète, elle ne devrait pas tarder à venir. Elle doit sûrement devoir se débrouiller avec son boulot, mais elle va venir. » Je la rassure, je sais que Maggie ressent la même chose qu’elle, il faut juste qu’elles arrivent à passer au dessus de leurs peurs pour s’avouer l’une et l’autre leur amour réciproque. J’entends le moniteur cardiaque s’affoler un peu, traduisant de l’activité plus intense de son coeur, me faisant froncer les sourcils en posant mon regard sur ce dernier. Les lignes de l’encéphalogramme sont plus intenses et je finis par reposer mon regard sur ma soeur de coeur, cherchant à comprendre ce qui a pu provoquer tout ça, mis à part parler de Maggie. Mais visiblement, c’est autre chose. « Pour Loïs, excuse-moi. Je sais pas pourquoi j’ai… » Je soupire un peu, je n’ai pas pu m’en empêcher. Et puis, quoi répondre ? Bien sûr que j’aurai préféré qu’elle ne le prenne pas aussi mal, mais je peux aussi comprendre son point de vue et ses peurs vis à vis de ma relation avec ma demi-soeur. C’est tellement bizarre tout ça, même moi ça me dépasse. Moi qui pensais que partager le même sang nous empêchait d’éprouver autre chose qu’un amour platonique. Tu parles. Je reste silencieuse, mon regard peinant à se poser dans les iris de Phoebe, ces dernières alimentées d’une émotion nouvelle. « J’ai vu ta photo… » Cette fois je la regarde, sentant le rouge me monter aux joues avant de bredouiller un « Oh.. euh… » Je pensais pas qu’elle l’aurait vu, à vrai dire, je ne l’a pas fait pour ça, ni pour l’emmerder, ni pour rien d’autre d’ailleurs. En retrouvant la photo de Loïs j’ai eu le besoin de la partager sans en comprendre le raisonnement. « J’ai du en louper. » Je serre un peu les mâchoires, avec la peur au ventre de devoir lui avouer que nous avons fini par succomber à notre attirance physique mutuelle. Je me racle la gorge, un peu mal à l’aise, avant de reposer mes yeux sur elle et de sentir ce regard complice qu’elle m’adresse. « Parle-moi d’elle. » Je suis surprise de ce revirement de situation. Comment peut-elle vouloir accepter ce qu’il y a quelques jours elle blâmait au plus haut point. Je me pince nerveusement les lèvres et passe ma main dans mes cheveux, signe de stress évident, et finalement, je me laisse tomber dans le fauteuil, mon dos épousant le dossier. « Je sais pas quoi te dire Bee. Je comprends pas ce qui se passe avec elle. Je contrôle rien, ça m’est jamais arrivé avant, et en même temps c’est tellement… Je sais pas, c’est puissant tu vois. » Je soupire à nouveau et baisse les yeux sur le zip de mon sweat avec lequel je joue nerveusement comme un enfant pris en faute. « On a… » Je me mords l’intérieur de la joue et n’ose même pas prononcer les mots. Je relève alors les yeux sur ma meilleure amie. « Ouais, pas besoin de te faire un dessin. Bref. Je suis partie le matin, et depuis plus aucune nouvelle. » Le fait même d’avoir passé la nuit chez elle signe quelque chose de nouveau, Phoebe le sait, je ne passe jamais la nuit avec aucune fille avec qui je couche, je pars toujours avant le matin, et pareil quand je les invite à la maison, elles ne se réveillent jamais avec moi. C’est une manière de rester détachée, et ne pas leur offrir plus que ce que je n’ai à offrir. Mais Loïs est différente. « J’aimerai te dire que c’est juste une connerie, comme ça, mais je peux pas. Je sais pas pourquoi, je sais pas… » Je passe mes mains sur mon visage pour le frotter comme pour tenter de me réveiller d’un rêve étrange. « Je sais pas putain… » Toute cette histoire me rend folle, qu’elle ne me réponde pas me rend folle, qu’elle me fuit me rend folle, et j’en viens presque à regretter de lui avoir offert ce qu’elle seule a pu recevoir venant de moi. Je n’ai jamais uni mon âme avec personne d’autre comme je l’ai fait avec elle, et ça me terrifie de me l’avouer.
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MessageSujet: Re: night crash (tawbe #5) (#)   night crash (tawbe #5) EmptyVen 7 Avr - 22:08

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Quand Tawny se réveille, je lui offre un doux sourire, en continuant de caresser ses cheveux. A nous voir parfois, les personnes pourraient penser que nous sommes en couple, mais il n’en est rien. Tawny est ma sœur de cœur, et elle le restera, à jamais. J’ai Maggie, et elle a sa femme, quelque part dans le monde. J’ai de la chance de l’avoir à côté de moi, et je m’en contente très bien, nous ne coucherons jamais ensembles. Cette presque connerie quand nous étions adolescente m’a marqué, et pendant longtemps, m’a perturbé. Aujourd’hui ce n’est qu’un lointain souvenir. En me demandant si ça va, je décide de jouer sur l’ironie. La jeune femme rigole, et je me contente de la regarder en souriant. Rire va me faire un mal de chien, je le sais très bien, et je préfère même pas tester. J’ai besoin de Tawny à mes côtés, et je n’hésite pas à lui dire une nouvelle fois. J’ai besoin d’un câlin aussi, mais une nouvelle fois, j’ai vraiment trop peur. C’est fou quand même, d’avoir peur de se faire un câlin. « Je suis là. » Je lui souris tendrement, et j’ai la larme à l’œil. Sa main se pose doucement sur ma jambe, et je grimace un peu, avant d’aller à la rencontre de son bras pour le caresser, doucement. J’ai besoin de ce contact, nous en avons besoin. Depuis toujours, j’ai besoin de contact avec les personnes que j’aime. Maggie, déjà. Tawny, ensuite. Je cherche un instant une troisième personne, mais je ne trouve pas vraiment. Il n’y a qu’elles avec qui je suis tendre, à ce point là, avec qui je n’hésiterais jamais à les enlacer par la taille en cachant ma tête dans leur cou. Si ça part d’un sentiment amoureux pour Maggie, pour Tawny, c’est purement fraternel. En pensant à Maggie, j’en profite pour demander à ma sœur si elle est au courant. Mon regard traduit mon amour pour elle, et la rockeuse me sourit, ce qui me rassure immédiatement. « Oui, je lui ai envoyé un message, elle était très inquiète, elle ne devrait pas tarder à venir. Elle doit sûrement devoir se débrouiller avec son boulot, mais elle va venir. » J’hoche la tête, et soulève un peu la couverture avec la main de libre, pour regarder mon corps. Tu parles d’un tue l’amour. J’ai pas encore vu ma tête, mais ça doit pas être mieux. « Je suis un tue-l’amour ambulant, ça va être bien tient. » Je lui souris un petit peu, et je décide de passer à autre chose. L’amour, l’amour. C’est beau comme sentiment, mais c’est chiant, ça. Loïs ne tarde pas à arriver dans ma mémoire, et mon cœur s’affole, la machine bipe et je suis obligée de fermer les yeux pour la faire taire. C’est angoissant ce truc. Que ce soit pour moi ou pour mes visiteurs. Je soupire un peu, et engage la conversation. Je commence par m’excuser, et ma sœur reste silencieuse. Je baisse un peu les yeux, et lui parle de la photo. Tawny passe au rouge pivoine immédiatement, et bredouille. « Oh.. euh… » Je la regarde en fronçant les sourcils, je ne l’ai jamais vu comme ça, mais à voir ses yeux j’ai loupé des trucs. Je termine par me calmer un peu, et lui lance un regard complice pour lui demander de me parler d’elle. C’est comme ça que je vais savoir si cette fille c’était juste pour la nuit, ou si il y a possibilité de plus. Enfin plus… ça serait bizarre, mais pourquoi pas, si ça peut rendre ma sœur heureuse. Je me sens pas moi-même à penser un truc pareil, c’est horrible. Je regarde les gestes de Tawny, qui traduisent son stress. Elle s’étale sur le dossier, et je me redresse un peu en fermant un œil pour ne pas trop grimacer. « Je sais pas quoi te dire Bee. Je ne comprends pas ce qui se passe avec elle. Je contrôle rien, ça m’est jamais arrivé avant, et en même temps c’est tellement… Je sais pas, c’est puissant tu vois. » J’hoche la tête, et la regarde. Je la laisse parler. « On a… » Je soupire un petit peu, je ne peux pas m’en empêcher. Mais cette restriction des mots de la part de la jeune femme m’interpelle. Elle a peur que je l’engueule, c’est ça. Et ça me fait de la peine. Elle tourne le regard vers moi, et je lui adresse un sourire doux pour la rassurer, elle continue. « Ouais, pas besoin de te faire un dessin. Bref. Je suis partie le matin, et depuis plus aucune nouvelle. » Je fronce un peu les sourcils à nouveau. Attend, elle est restée chez elle la nuit ? C’est une grande nouvelle ça, quand même. Je sais très bien qu’elle est du genre à partir, à ne pas dormir avec la personne, mais là c’est différent. J’ai l’impression de comprendre peu à peu ce qu’il se passe, et ça me fait peur pour elle. Et cette jeune adulte qui ne donne pas de nouvelles, je trouve ça dégueulasse. Enfin, je connais pas ses raisons, si ça se trouve elle a juste la trouille, ça m’étonnerait pas. Moi aussi j’aurais fui je crois. Enfin, je n’aurai déjà pas couché avec la personne. « J’aimerai te dire que c’est juste une connerie, comme ça, mais je peux pas. Je sais pas pourquoi, je sais pas… » Elle se frotte le visage, et maintenant, j’ai compris. Pas besoin d’être une professionnelle pour comprendre ce que ressent Tawny à ce moment précis. « Je sais pas putain… » Je tends doucement mon bras pour le poser sur son épaule, et ne tarde pas à poser ma main sur sa joue. Bon, c’est pas la position la plus agréable, alors je me contente de dire simplement quelques mots. « Je sais, moi. » Je me replace normalement dans mon lit, et essaie d’y aller en douceur. Tawny est amoureuse, c’est ça qu’elle ressent. Elle ne l’a jamais été, mais je connais très bien ce sentiment. Elle est pas dans la merde la pauvre. « Ce que tu ressens, c’est l’amour. Le vrai. » Je respire avant de poursuivre. « Je peux le voir dans tes yeux Tawny. » Je lui souris, et décide de la taquiner. « Bienvenue dans les emmerdes ! » Je ris doucement, et grimace à la seconde qui suit. Bon. « Tu dois être morte de trouille… je suis là, parle moi. » Je lui souris un peu, et lui tend ma main pour attraper la sienne. Je tente un sujet un peu délicat, tant pis pour les conséquences mais je n’arrive pas à me contrôler. « C’est différent, de faire l’amour tu as vu. Que baiser. » Je sais très bien que cette distinction est importante pour elle, elle me l’a bien fait comprendre. Et elle l’est pour moi aussi d’ailleurs. Et avec Loïs, si je ne me trompe pas, Tawny a du ressentir la différence.

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○ statut : mariée à un délinquant, elle vit seule depuis trois mois avec sa fille Leah, âgée de 4 ans.
○ métier : gynécologue obstétricienne à l'hôpital de Wellington
○ orientation sexuelle : puisque peu de personne sont au courant de sa relation avec une jeune femme à l'aube de ses vingt ans, le reste du monde la pense hétéro. elle, elle ne met pas de mot sur sa sexualité.
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MessageSujet: Re: night crash (tawbe #5) (#)   night crash (tawbe #5) EmptyVen 7 Avr - 23:13

Parler de Loïs est difficile, d’autant plus face à Phoebe. C’est étrange parce qu’elle devrait être la première et sans doute même la seule à qui je voudrais en parler, et pourtant, je sens que j’ai du mal. Au fond de moi, c’est comme si je revoyais le regard qu’elle a posé sur moi quand elle s’est rendu compte que j’étais à deux doigts de franchir les limites de l’impensable avec ma propre soeur. Je revois son air dégoûté, et ses mots, ses mots si difficiles à entendre, que j’ai pris en pleine poire, en plein coeur. Phoebe a toujours été la personne la plus importante dans ma vie, et l’arrivée de Loïs est en train de tout chambouler. Tout ça pour dire que je suis assez réticente à parler de Loïs avec ma meilleure amie, j’ai toutes les raisons de me sentir perdue, mais je finis par sortir une partie de ce qu’il y a à sortir. Je me sens perdue dans tout le flot de sentiments contradictoires qui m’animent, et j’ai peur de chercher à y voir clair. Finalement, le brouillard est certainement plus mon allié que je ne l’imagine. Je finis par lâcher la pression, d’une certaine manière, et souffle en avouant à Phoebe mes faiblesses, le fait même que je sois totalement perdue. Ma soeur de coeur vient poser sa main sur mon épaule et j’entends ses mots, au loin, comme un écho. « Je sais, moi. » Je fronce les sourcils et relève les yeux vers elle, cherchant à comprendre ce qu’elle veut dire par là. « Ce que tu ressens, c’est l’amour. Le vrai. » Je pouffe comme une gamine qui se foutrait de sa propre gueule et de celle de son interlocuteur. L’amour, bah voyons, et puis quoi aussi ? « N’importe quoi. » Fuir mes propres sentiments, c’est encore tellement plus facile que de les affronter. « Je peux le voir dans tes yeux Tawny. » Je la regarde à nouveau, les sourcils toujours froncés. De quoi elle parle au juste ? Je sais pas où elle va chercher ça. Si c’est une façon pour elle de se faire pardonner et de ma bénédiction, ce n’est pas tellement la bonne façon de le faire, du moins, à mon goût. Tout ça me fait vraiment flipper, alors qu’elle me dise que je suis amoureuse, merci mais non merci. L’amour c’est pas pour moi, et encore moins avec ma propre soeur. C’est juste, j’en sais rien. Je sais pas ce que c’est, mais ça me prend la tête. « Bienvenue dans les emmerdes ! » Ouais, bah amour ou pas, c’est quand même les emmerdes. Tout ce qui touche aux femmes se rapporte aux emmerdes de toute manière. « Tu dois être morte de trouille… je suis là, parle moi. » Je me referme immédiatement sur moi-même et secoue la tête, toujours enfouie dans le dossier du fauteuil. Je me terre dans un mutisme qui ne me ressemble pas, des pensées contradictoires filant à toute allure dans mon crâne. Elle vient chercher ma main et je la laisse faire mais n’arrive pas encore à la regarder dans les yeux, trop perdue dans le flot de mes pensées. « C’est différent, de faire l’amour tu as vu. Que baiser. » Cette fois je la regarde, me souvenant très bien de cette fois où elle m’avait dit avoir ‘baisé’ avec Maggie, et que je lui avais dit qu’elles avaient fait l’amour, et que la nuance était de taille, même si à l’époque je ne connaissais pas cette nuance. Elle n’était que dans ma tête, et aujourd’hui je peux faire la différence, bien malgré moi. Je me pince les lèvres à nouveau et soupire. « Mais non on a… merde, on a juste couché ensemble, c’est tout ! » J’essaie de m’en persuader, je ne veux pas comprendre que je suis en train de tomber amoureuse de ma propre soeur, mon sang, la fille de ma propre mère biologique. Il n’est pas question que je me foute dans une histoire aussi compliquée, pas question que je me laisse embourber dans des sentiments inconnus. Et pourtant, est-ce que j’ai vraiment le choix. « Et puis de toute manière elle est aux abonnés absents, elle me répond pas, elle vient pas bosser les jours où moi je bosse, elle fait exprès c’est pas possible autrement. » Je me frotte le visage à nouveau comme pour chasser ces pensées de ma tête et la secoue même en espérant y voir un peu plus clair, en vain. « J’aurai mieux fait de t’écouter. Je me suis encore foutue dans la merde… Quelle conne… » Je sens une forme de colère m’envahir et je lâche un rire nerveux. « J’ai été jusqu’à casser la gueule de son meilleur ami parce qu’ils avaient couché ensemble. Je deviens folle Bee. Ça va mal finir. Faut que j’arrête ça avant de devenir vraiment tarée. Il est pas question que je tombe amoureuse d’elle, merde ! » Comme si ça n’était pas déjà trop tard…
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MessageSujet: Re: night crash (tawbe #5) (#)   night crash (tawbe #5) EmptySam 8 Avr - 10:35

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Je me rends compte qu’en foutant ma meilleure amie dehors quand je l’ai surprise avec sa sœur, j’ai raté beaucoup de choses dans sa vie. Tawny n’est pas au meilleur d’elle, je m’en doute, et ce qu’elle est en train de vivre avec Loïs, c’est nouveau pour elle. Quand je lui demande de me parler d’elle, je ne tarde pas à comprendre qu’elles ont couché ensembles, mais aussi que ma sœur de cœur est perdue vis-à-vis de cette situation. Elle ne sait pas ce qu’elle ressent, et en plus, la blonde ne lui donne plus de nouvelles. Mon rôle étant d’être compatissante et de l’aider, je ne tarde pas à poser ma main sur son épaule, en lui expliquant que ce qu’elle ressent n’est autre que l’amour, avec un grand A. « N’importe quoi. » Evidemment, elle me prend pour une conne. Elle fuit, et je ne peux que comprendre. Quand je suis tombée amoureuse de Maggie, moi aussi je fuyais ce sentiment. Elle était ma meilleure amie, et ses parents étaient des gros cathos bouchés. Au final, nous aurions mieux fait de ne rien dire. Je soupire un peu en y pensant, et tourne la tête vers ma sœur de cœur pour la regarder. L’amour peut se lire dans ses yeux, je le vois très bien. Déjà dans la salle de musique, cette étincelle dans les yeux de ma sœur était là. Et je crois que c’est ça qui m’a foutu la trouille, qu’elle tombe amoureuse. Je sais plus que personne que l’amour, ça fait mal et ça détruit, et je ne veux pas qu’elle ressente ça. Je continue de prendre la parole, lui demandant de me parler, mais la jeune femme reste silencieuse. Je viens attraper sa main, et la serre contre la mienne. Je ne sais pas vraiment pourquoi elle ne veut rien dire, si elle est morte de trouille, ou si c’est juste parce que je ne l’ai pas accepté immédiatement. Je décide d’essayer de l’inciter à me parler, pour lui dire que faire l’amour c’est différent de baiser quelqu’un. Je n’ai fait l’amour véritablement qu’avec deux personnes dans ma vie. Scott, mon dernier petit ami que j’aimais d’un amour sincère. Et Maggie, il y a onze ans, mon âme sœur véritablement. Et Tawny, je sais très bien qu’elle ne l’avait jamais fait avant, je ne suis pas dupe. Même avec Freya, ça ne sonnait pas dans l’amour tout ça. « Mais non on a… merde, on a juste couché ensemble, c’est tout ! » Je baisse un peu les yeux, et hoche doucement la tête. Elle est dans le déni, et ça me fait mal au cœur. « Et puis de toute manière elle est aux abonnés absents, elle me répond pas, elle vient pas bosser les jours où moi je bosse, elle fait exprès c’est pas possible autrement. » Je soupire doucement, pendant qu’elle se frotte la tête. Nos mains se séparent encore, et je décide de ne pas chercher à lui reprendre. Je ne sais pas pourquoi cette Loïs fait ça, mais clairement, si elle voulait juste baiser avec ma sœur, elle va devoir faire affaire à moi. Tawny est mal, et ce qu’elle me dit ensuite me le confirme. « J’aurai mieux fait de t’écouter. Je me suis encore foutue dans la merde… Quelle conne… » Je secoue la tête, prête à dire quelque chose, mais son rire nerveux me l’empêche. Qu’est ce qui lui arrive bon sang ? « J’ai été jusqu’à casser la gueule de son meilleur ami parce qu’ils avaient couché ensemble. Je deviens folle Bee. Ça va mal finir. Faut que j’arrête ça avant de devenir vraiment tarée. Il est pas question que je tombe amoureuse d’elle, merde ! » Ah oui, quand même. Tawny n’est pas violente, mais elle l’est à cause de cette fille, d’une espèce de jalousie. Ça me donne mal au cœur de sa voir que Tawny est mal à ce point, elle est paumée, et moi je peux rien faire pour le moment dans cette chambre. Juste lui parler, la rassurer. « Taw… » Je pose doucement ma main sous son menton pour l’obliger à la regarder dans mes yeux. « L’amour ne se contrôle pas. Tu ne le ressens pas comme ça pour le moment, et je comprends. » Je respire. « Avec Maggie aussi nous étions dans le déni. Nous le sommes toujours je crois. » Je baisse un peu la tête, et replonge mon regard dans le sien. « Dès que je sors d’ici, je t’emmène loin d’ici, pour réfléchir. Cette blonde va bien être obligé de te donner des nouvelles un jour, c’est pas une… » Ouais ok, pour le moment je la prend un peu pour une connasse. Mais elle est jeune, et doit avoir des excuses pour ne pas donner de nouvelles. J'essaie de me rassurer comme je peux, me dire que cette blonde n'est pas en train de foutre la vie de ma sœur en l'air. « Tu dois être perdue Tawny, c’est normal. C’est nouveau pour toi, et ça va te faire mal. Ça te fait déjà mal… » Je soupire un peu avant de reprendre. J’ai de l’énergie à revendre d’un coup, autant en profiter. Je sais pas d’où elle vient d’ailleurs. « Je vais être là pour toi, te guider. Vous guidez même si il faut. Mais affronte en face, te voile pas la face. » Je lui adresse un petit sourire tendre, pour la rassurer. Je ne veux pas lui donner d’ordre, seulement la conseiller. « N’aie pas peur de ce que tu ressens ma puce, ça va te rendre encore plus mal. » Je baisse un peu le regard. « Désolé de ne pas être là depuis le début… » Je souffle doucement. Si j’avais été là, je veux dire, comme une vraie meilleure amie. Pas à l’engueuler, ça a du être horrible pour elle.
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MessageSujet: Re: night crash (tawbe #5) (#)   night crash (tawbe #5) EmptySam 8 Avr - 11:53

Je ne veux pas m’avouer amoureuse, je ne comprends pas les sentiments qui m’habitent depuis que Loïs est entrée dans ma vie, et ça me fait flipper plus que jamais. Je ne suis pas du genre peureuse, au contraire même, j’aime souvent mettre ma vie en danger pour avoir le sentiment d’être plus vivante que jamais, mais je ne me suis jamais sentie autant au bord du gouffre. Le vide est proche et j’ai l’impression que chaque mot, chaque acte pourrait me précipiter dans le néant. Je peine à trouver un sens à mes pensées, et ne cherche surtout pas à mettre des mots sur mes sentiments, ce que Phoebe est en train de faire. J’avoue finalement à ma meilleure amie que j’ai été jusqu’à casser la gueule du type qui a couché avec Loïs, par simple jalousie, bien sûr, ça ne pouvait rien être d’autre de toute manière. « Taw… » Elle m’incite à relever le visage pour la regarder et je sens déjà les larmes au bord des yeux. Ce ne sont pas des larmes de tristesse, mais plutôt d’incompréhension. Je ne me suis jamais sentie de cette manière avant, et ça m’allait bien. Coucher à droite à gauche sans attache, sans jalousie, sans sentiments. Et il a fallu qu’elle vienne mettre le bordel dans ma vie. Et puis pourquoi elle ? Ça aurait été tellement plus facile si ça avait été une fille normale, enfin je veux dire, une fille qui ne soit pas ma demi-soeur quoi. « L’amour ne se contrôle pas. Tu ne le ressens pas comme ça pour le moment, et je comprends.Avec Maggie aussi nous étions dans le déni. Nous le sommes toujours je crois. » Je soupire, parce que je n’aime pas qu’elle compare ma relation avec Loïs avec celle qu’elle a toujours tissé avec Maggie. Phoebe et Maggie sont des âmes soeurs, Loïs et moi sommes seulement des soeurs. Du moins, c’est ce que j’essaie de me persuader. « Dès que je sors d’ici, je t’emmène loin d’ici, pour réfléchir. Cette blonde va bien être obligé de te donner des nouvelles un jour, c’est pas une… » Et si ça en était une ? Et si elle n’était là que pour me faire tourner la tête et repartir aussi soudainement qu’elle est arrivée ? Cette simple pensée me donne envie de vomir, et mon coeur se serre instantanément de manière irrépressible, et terriblement douloureuse. Qu’est-ce qu’elle m’a fait ? Je ferme les yeux une seconde en soufflant pour essayer de reprendre mes esprits, il n’est pas question que je devienne une personne différente juste parce qu’elle a foutu le bordel dans ma tête et dans mon coeur. Surtout dans mon coeur en fait, même si je fais en sorte de ne pas y accorder l’importance qu’il faudrait. « Tu dois être perdue Tawny, c’est normal. C’est nouveau pour toi, et ça va te faire mal. Ça te fait déjà mal… » Je hoche alors la tête et me force du mieux que je peux pour ne surtout pas pleurer. Parce que je ne pleure jamais, même devant Phoebe. C’est tellement rare, je n’ai pas le souvenir d’avoir déjà pleuré un jour devant elle, et ça me terrifie. « Oui ça fait mal putain… » Si je n’arrive pas à accepter que les sentiments que je ressens pour Loïs sont amoureux, je peux au moins me rendre compte que ça fait affreusement mal. De ne pas savoir ce qu’il adviendra, ne pas savoir si c’est réciproque, n’avoir aucune nouvelle. Va-t-elle réellement me piétiner comme j’imagine qu’elle le fera ? « Je vais être là pour toi, te guider. Vous guider même si il faut. Mais affronte en face, te voile pas la face. » C’est trop difficile et une nouvelle fois je secoue la tête de droite à gauche. « J’en suis incapable. C’est trop tôt. J’ai besoin de la voir, de savoir ce qu’il se passe avant de pouvoir m’avouer quoi que ce soit. Je peux pas me laisser aller à développer ce genre de sentiments si c’est pas réciproque… » Même si bien sûr, il est déjà bien trop tard pour ça. « N’aie pas peur de ce que tu ressens ma puce, ça va te rendre encore plus mal. » Pour une fois j’ai bien l’impression qu’elle a raison sur toute la ligne. Une larme roule sur ma joue et je l’essuie d’un revers de main le plus rapidement possible en me raclant la gorge pour réussir à virer cette boule désagréable au creux de ma gorge. « Désolé de ne pas être là depuis le début… » Je soupire un peu et hausse les épaules. « Ça aurait été plus facile si ça avait pas été ma soeur. » Je passe ma main dans mes cheveux et laisse mes yeux flirter avec le ciel qui perce à travers la fenêtre. « Pourquoi faut toujours que je me foute dans des situations comme ça franchement ? Je suis maudite ou quoi ? C’est toutes les meufs que j’ai laissé en plan qui se liguent pour se venger, j’en suis sûre ! » Voilà, raconter des conneries, c’est ce que je peux faire de mieux pour arriver à penser un peu moins à ce qui me ronge au plus profond : mes sentiments pour Loïs.
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MessageSujet: Re: night crash (tawbe #5) (#)   night crash (tawbe #5) EmptySam 8 Avr - 13:19

night crash
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Ma sœur ne va pas bien, et elle est complètement perdue, ça se voit. L’amour, ça fait mal, et je sais bien qu’elle ne connait pas ça. Elle se voile la face, essaie de se rassurer toute seule en m’expliquant que ce n’est pas de l’amour, mais je ne suis pas d’accord avec elle. Elle a peur, et j’essaie de lui montrer que c’est normal, qu’elle n’a pas a essayer de le contrôler, ça ne sert à rien. Prononçant son surnom d’une voix douce, je dépose délicatement mes doigts sous son menton pour le lui faire relever, et j’observe ses larmes au coin des yeux. Tawny n’est pas du genre à pleurer, c’est plutôt moi d’habitude, mais la voir comme ça me fait mal au cœur. Je ne relève pas ses larmes, pour ne pas la rentre mal à l’aise, et lui explique que je comprends qu’elle ne ressente pas l’amour, qu’elle est dans le déni. Je compare rapidement avec Maggie, mais je sais que  ce n’est absolument pas la même chose. Je poursuis, pour lui dire que je l’emmènerais loin d’ici quand je sortirais. J’en ai besoin, de me retrouver seule face à elle, comme avant, et elle en a besoin aussi, de s’écarter un peu du quotidien. J’essaie de la rassurer et lui dis que sa sœur va bien lui donner des nouvelles un jour. Au fond, je n’en sais rien, je ne la connais pas, mais j’essaie de la rassurer. De me rassurer aussi, de me dire que cette fille n’est pas juste venue pour se taper sa sœur. Je poursuis mes explications, lui annonçant que ce qu’elle ressent va lui faire mal, et que c’est déjà le cas. Je préfère être honnête avec elle, plutôt que de rester positive comme à mon habitude. Elle sera prête comme ça. « Oui ça fait mal putain… » Je passe doucement ma main sur son visage, et continue. Je vais être la pour elle, mais elle doit affronter en face, ça serait pire sinon. Elle secoue la tête et je soupire un peu. « J’en suis incapable. C’est trop tôt. J’ai besoin de la voir, de savoir ce qu’il se passe avant de pouvoir m’avouer quoi que ce soit. Je peux pas me laisser aller à développer ce genre de sentiments si c’est pas réciproque… » Je baisse un peu la tête avant de replonger mon regard dans le sien. Dans le fond, j’espère que ce sentiment est réciproque, parce que sinon, ça risque de la détruire et je ne veux pas ça pour elle. L’amour détruit, je le sais mieux que personne, mais je ne veux pas qu’elle subisse ça, elle. Au-delà de la barrière du sang, je me surprends à espérer que la blonde soit aussi amoureuse de ma sœur, c’est étrange. Je la rassure, et cette fois, une larme coule le long de sa joue. Je sens les émotions monter à mon tour, et je les ravale pour ne pas être faible, cette fois. Elle s’essuie sa larme, mais je glisse mon pouce sur sa joue pour l’essuyer à mon tour. Elle ne pleure jamais, Tawny. Et la voir comme ça m’inquiète plus que tout. Je m’excuse de ne pas être là depuis le début et elle soupire. « Ça aurait été plus facile si ça avait pas été ma soeur. » J’hoche la tête, je suis d’accord avec elle. Mais ça ne se contrôle pas, c’est pas de sa faute. « Pourquoi faut toujours que je me foute dans des situations comme ça franchement ? Je suis maudite ou quoi ? C’est toutes les meufs que j’ai laissé en plan qui se liguent pour se venger, j’en suis sûre ! » Je secoue vivement la tête. Ça me fait un mal de chien, et je ferme un peu les yeux pour me reprendre. Je bouge un peu dans mon lit pour me décaler sur le côté, et tapote doucement mon lit, sur le côté. « Viens ici. » J’attends qu’elle vienne se poser, et je pose ma main sur sa cuisse, en souriant. « T’es pas maudite, c’est comme ça… Ne réfléchis pas à une raison, tu trouveras rien. » Je la regarde un peu. « Il fallait bien que ça arrive un jour ma puce. C’est pas forcément tombé sur la bonne personne, mais ça va aller d’accord ? Je te le promets. » Je lui souris une nouvelle fois, et lui caresse doucement la cuisse. Je ne connais pas Loïs, et je ne peux pas la rassurer à son propos. Si elle m’inspirait de la confiance au départ, j’avoue que le ton sur lequel elle m’a parlé la dernière fois m’a un peu refroidi, et je ne sais pas vraiment quoi penser d’elle. Elle est très jeune, elle doit être paumée j’en sais rien, mais j’aimerais simplement qu’elle ne fasse pas de mal à ma sœur de cœur. Si ce n’est pas déjà fais. Ma main toujours en train de caresser sa cuisse, j’attrape sa main pour l’inviter à se lâcher une bonne fois pour toute. Si elle a envie de pleurer comme un bébé, qu’elle le fasse, je suis là. « Ma puce, laisse couler tes larmes, ne te retiens pas. » Je lui serre la main. « Je suis là, lâche toi. » Je lui souris. J’espère simplement qu’elle ne va pas se retenir devant moi. Je sais que je suis pas dans le meilleur de ma forme, peut être qu’elle essaie de se retenir à cause de ça, j’en sais rien. Mais je ne veux pas qu’elle se retienne si elle en a besoin.
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