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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
oct. 2024
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun
c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés

elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
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 You can talk to me, it's a safe place - Maggie

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MessageSujet: You can talk to me, it's a safe place - Maggie (#)   You can talk to me, it's a safe place - Maggie EmptyDim 9 Avr - 12:14

❝ You can talk to me, it's a safe place ❞
MAGGIE & NIAMH

Plongée dans la lecture d’une histoire particulièrement dure, je n’entendis pas tout de suite l’alarme de mon portable. J’avais presque du mal à croire que ce gamin avait encore un peu d’espoir pour sa vie et il fallait que je me dépêche de lui trouver une solution durable si je ne voulais pas qu’il abandonne. S’il était en sécurité à l’hôtel pour les trois prochains jours, ce n’était pas suffisant pour sa situation. J’allais devoir le défendre aux responsables de l’association pour qu’il soit accepté dans l’un de nos appartements. « Rooh, oui, ça va, je bouge. » Mon portable s’était mit à sonner plus fort, m’obligeant à me détourner de mes papiers pour l’éteindre. Je rangeai le dossier dans le tiroir du bas, avant de sortir de mon bureau et de le fermer à clé. Je traversai le centre d’accueil et aperçus un petit groupe trempé devant la porte d’entrée. « Salut les jeunes ! La pluie vous a fait grandir un peu ou c’est peine perdue ? » « T’es en r’tard Nya, il caille. » Je ris face aux têtes grincheuses qui passèrent devant moi. « Tout de suite. Tu vas pas mourir Nate , t’es pas en sucre. » J’ébouriffai les cheveux de l’adolescent qui passa devant moi en me tirant la langue et fermai la porte derrière lui en ajoutant un écriteau dessus pour inviter tous les jeunes à entrer. La plage horaire spéciale mineurs n’était pas comme les autres, ils n’avaient pas envie de s’installer en cercle pour discuter d’un sujet précis. Je préférais ne pas mettre de règles précises, les laissant former des petits groupes, parler entre eux et jouer aux jeux à disposition. Généralement, ils commençaient à devenir plus détendus après plusieurs passages et la prise de parole devenait plus aisée. Et s’ils voulaient un temps plus tranquille avec moi, j’étais toujours présente pour les écouter. Embarquée dans un petit jeu de cartes en quelques minutes, Nate vint se pencher vers moi pour attirer mon attention. « Y’a une petite nouvelle. » « Merci. Tu veux bien prendre ma place ? » Je lui tendis mon jeu et le remerciai d’une petite pression sur l’épaule alors que mon regard se tourna vers l’entrée de la pièce. Une adolescente qui semblait perdue et définitivement pas à l’aise était debout déjà prête à partir en courant. Je lui fis un sourire accueillant et m’approchai d’elle. « Bonjour, c’est la première fois que tu viens ici ? » Je pensais déjà connaître la réponse, mais je préférais m’en assurer avant de continuer.
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Alyx Beaumont
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○ âge : vingt-neuf ans (27.02.1995). bientôt la trentaine, alors que sa vie est littéralement en train de voler en éclats.
○ statut : en couple avec son petit-ami depuis cinq ans. mais leur relation est un peu compliquée. leur couple n'était plus vraiment au beau fixe depuis quelques mois... avant que le drame se produise. maintenant, son petit-ami est cloué sur un lit d'hôpital, dans le coma.
○ métier : elle est wedding planner à son compte. c'est elle qui se donne corps et âme pour réaliser les rêves de mariage de ses clients.
○ quartier : elle vient d'emménager dans une colocation, au #27 center bay.
○ orientation sexuelle : théoriquement elle n'est attirée que par les hommes et est même un peu homophobe sur les bords. en vérité, elle renie tout ce qu'elle a déjà pu - ou pourrait - ressentir auprès de la gente féminine.
○ posts : 3357
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○ inscrit le : 02/02/2017
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MessageSujet: Re: You can talk to me, it's a safe place - Maggie (#)   You can talk to me, it's a safe place - Maggie EmptyJeu 13 Avr - 9:37



≈ ≈ ≈
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« J’ai un travail de groupe à faire après les cours, je ne sais pas à quelle heure je rentre. » Un rapide message à destination de ma mère pour la prévenir de mon retard. On a prévu de passer un peu de temps avec Phoebe, rien que toutes les deux. Encore un mensonge. Un énième mensonge. Ils font désormais parti intégrante de ma vie, de mon quotidien. A tel point que mentir est devenu naturel maintenant pour moi. Et dieu sait que, pourtant, à la base, ce n’est pas dans mes habitudes. Encore moins dans mon éducation et mes valeurs. Depuis que je sors officiellement avec Phoebe, ma meilleure amie – depuis bientôt trois mois maintenant, les mensonges défilent les uns après les autres. Je joue et abuse de nombreux subterfuges pour qu’on puisse réussir à nous voir en dehors des cours. Vivre notre relation en secret, dans l’intimité. Faut dire que les hauts principes de mes parents ne me laissent pas vraiment le choix. Je suis contrainte d’aller au lycée à l’heure matinale et de rentrer immédiatement après la fin des cours. Je n’ai pas le droit d’aller me promener en ville avec des copines, encore moins d’aller chez elles après le lycée. Rien de tout ça. Et cette situation commence vraiment à devenir invivable. C’est étouffant. Et je suis consciente que ces excuses à répétition ne pourront pas durer indéfiniment. Si mes parents découvrent le pot au rose, je suis déshéritée. Leur mentir, c’est une chose. Mais sortir avec une fille, c’en est une autre. Je n’ose même pas imaginer leurs réactions. J’ai une petite demi-heure à tuer avant de pouvoir rejoindre ma bien- aimée et j’en profite pour voguer dans les rues de Wellington. Je passe devant une devanture qui attire mon regard. Association LGBT, un écriteau discret mais que j’arrive facilement à distinguer. Ma curiosité l’emporte et après une longue hésitation, je finis par rentrer dans le centre. Je reste sur la réserve, gênée de venir ici pour la première fois, troublée par la situation. Je ne sais pas vraiment ce qui m’a pris de rentrer. Une pulsion, une intuition. Et maintenant que je suis là, je ne vais pas me sauver en courant. Quoique. « Bonjour, c’est la première fois que tu viens ici ? » Une jeune femme vient rapidement à ma rencontre, avenante, souriante. Elle a ce petit quelque chose qui inspire confiance sans trop savoir pourquoi. « Bonjour. » Ma voix est enraillée par la peur. Un sourire coincé sur les lèvres, je ne sais pas trop quoi dire. « Je... euh... oui. » Mon regard balaye la pièce du regard de droite à gauche. Il y a de nombreux autres adolescents de mon âge. Certains sont en pleine discussion alors que d’autres jouent les uns avec les autres. C’est un esprit convivial, familial, où la bonne ambiance se ressent instinctivement. « Je suis passée devant par hasard... » C'est pas tout à fait faux. Même si je n'admets pas volontairement toute la vérité. Parce qu'entre nous, si je me suis décidée à rentrer, c'est bien pour une raison. Je fuis son regard, mal à l'aise, tout en jouant avec une mèche de mes cheveux.



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MessageSujet: Re: You can talk to me, it's a safe place - Maggie (#)   You can talk to me, it's a safe place - Maggie EmptyVen 14 Avr - 18:46

❝ You can talk to me, it's a safe place ❞
MAGGIE & NIAMH

« Bonjour. » Je reconnus immédiatement le tremblement dans sa voix, celui qui trahissait une peur du jugement et de la honte d’être dans ce lieu. Ça me faisait bouillir à chaque fois de voir que des jeunes comme cette adolescente se sentent obligés de se mettre sur la défensive lorsqu’ils entraient dans le centre. Il était plus que temps que cette société aux idées dépassées se fassent renverser pour arrêter la propagande sur une famille soi-disant parfaite. Mais cette gamine n’y pouvait rien et c’était mon rôle de la rassurer, de lui faire comprendre que rien n’était anormal dans notre monde, tant que toutes les parties impliquées étaient en accord, bien entendu. « Je… euh… oui. » Elle était de moins en moins confiante et sa réponse semblait vouloir dire qu’elle aurait souhaité que je ne vienne pas l’emprisonner dans ce lieu. Pourtant, ses yeux se détournant de moi pour aller observer la pièce derrière moi montraient une curiosité profonde. Bien qu’inconscient, je reconnaissais cette envie de pouvoir vivre aussi librement sans y croire réellement. Je ne pouvais deviner ce qui l’avait poussé à franchir le seuil de la porte, mais il y avait clairement un blocage qui l’empêchait d’avancer. « Je suis passée devant par hasard… » « Ne t’en fais pas, tout le monde est libre d’entrer au centre quand il le souhaite, comme d’en ressortir d’ailleurs. Il y a quelques horaires spécifiques à des groupes pour une communication plus simple, mais tu es arrivée au bon moment, comme tu peux le voir. Est-ce que je peux t’offrir quelque chose à boire ? On a du soda, du chocolat, du thé ou même un simple verre d’eau si tu préfères. » Je n’étais pas certaine qu’elle était assez à l’aise pour avaler quoi que ce soit, mais c’était une excellente excuse pour la guider vers le coin rafraîchissement et ainsi la libérer de sa situation de nouvelle arrivée. Je me posai naturellement contre la table, mes mains posées à plat sur celle-ci. En l’observant, je ne sus dire si sa timidité était due à sa venue au centre, à devoir discuter avec une adulte ou si elle était naturelle. « Est-ce que tu connais un peu l’association, ce qu’elle défend ou cherche à faire ? On a une plaquette pour expliquer rapidement tout ça si ce n’est pas le cas. Attends… » Je me décalai de la table et me rapprochai d’un portique près du mur pour prendre le premier flyer et revins vers la demoiselle en la lui tendant avec un sourire. « Je peux aussi t’en parler si tu préfères. Je ne sais pas si tu connais la signification de chaque initiale de notre sigle, ça peut être un premier point. Après, si tu connais déjà et que tu préfères aller parler avec les autres, ce n’est pas un problème. Je serai toujours dans les parages si tu as une question, un doute, si tu as envie de parler. Et si je ne suis pas là ou pas disponible sur le moment, il y aura un autre responsable ou un bénévole pour te répondre. »
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○ statut : en couple avec son petit-ami depuis cinq ans. mais leur relation est un peu compliquée. leur couple n'était plus vraiment au beau fixe depuis quelques mois... avant que le drame se produise. maintenant, son petit-ami est cloué sur un lit d'hôpital, dans le coma.
○ métier : elle est wedding planner à son compte. c'est elle qui se donne corps et âme pour réaliser les rêves de mariage de ses clients.
○ quartier : elle vient d'emménager dans une colocation, au #27 center bay.
○ orientation sexuelle : théoriquement elle n'est attirée que par les hommes et est même un peu homophobe sur les bords. en vérité, elle renie tout ce qu'elle a déjà pu - ou pourrait - ressentir auprès de la gente féminine.
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MessageSujet: Re: You can talk to me, it's a safe place - Maggie (#)   You can talk to me, it's a safe place - Maggie EmptyMer 19 Avr - 8:49



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« Ne t’en fais pas, tout le monde est libre d’entrer au centre quand il le souhaite, comme d’en ressortir d’ailleurs. Il y a quelques horaires spécifiques à des groupes pour une communication plus simple, mais tu es arrivée au bon moment, comme tu peux le voir. Est-ce que je peux t’offrir quelque chose à boire ? On a du soda, du chocolat, du thé ou même un simple verre d’eau si tu préfères. » Je secoue la tête négativement sans prononcer le moindre mot. Là, maintenant, je suis incapable d’ingurgiter quoi que ce soit. La boule coincée au creux de mon ventre m’en empêche et bloque mes moindres faits et gestes. Apparemment, je suis arrivée au bon moment. Sans doute sur la tranche horaire réservée aux mineurs. C’est plutôt un bon point, au moins je ne suis pas seule. Et un peu moins perdue que j’aurais pu l’être dans un cas différent. « Est-ce que tu connais un peu l’association, ce qu’elle défend ou cherche à faire ? On a une plaquette pour expliquer rapidement tout ça si ce n’est pas le cas. Attends… » Là, encore, je secoue la tête. Pour être honnête, je n’avais jamais entendu parler de l’association. Je suis consciente qu’il en existe pour cette communauté, mais rien de plus. A vrai dire, c’est tout nouveau pour moi. Avant Phoebe, je ne me suis jamais vraiment posée de questions. Trop jeune pour ça. Avec l’éducation que j’ai reçue, il n’y avait pas de questions à se poser en fin de compte. Les hommes se marient avec des femmes avant de faire des enfants et de fonder une famille. Les étapes importantes de la vie. Et surtout le mariage avant le sexe. C’est tout ce que je connaissais depuis toute petite. Personne ne m’a jamais parlé d’autres possibilités. Je l’ai découvert par mes propres moyens. Et surtout grâce à Phoebe. La jeune femme me tend le flyer et reprend la parole. « Je peux aussi t’en parler si tu préfères. Je ne sais pas si tu connais la signification de chaque initiale de notre sigle, ça peut être un premier point. Après, si tu connais déjà et que tu préfères aller parler avec les autres, ce n’est pas un problème. Je serai toujours dans les parages si tu as une question, un doute, si tu as envie de parler. Et si je ne suis pas là ou pas disponible sur le moment, il y aura un autre responsable ou un bénévole pour te répondre. » J’aime beaucoup sa manière d’approcher la chose. On voit très vite qu’elle est vraiment impliquée dans son métier et qu’elle ne veut rien laisser au hasard. C’est vraiment rassurant de savoir que les jeunes comme moi ne sont pas seuls dans leur découverte. Combat même, pour certains. Les mentalités semblent avoir évolué sur le sujet, mais il y a encore beaucoup de travail à faire dans notre société actuelle. Je ne suis pas la mieux placée pour le savoir, mais pour ce qui est de mon milieu familial, je sais déjà combien c’est difficile de pouvoir être soi-même. « Non, je ne connais pas grand-chose sur l’association. Pour être honnête, je ne savais pas qu’elle existait il y a encore quelques minutes. C’est... enfin, c’est assez nouveau pour moi. » Au fil des secondes, ma crispation semble s’évaporer au contact de la jeune femme. Elle a réussi à me mettre un peu plus en confiance. Et j’arrive peu à peu à m’ouvrir davantage. « Mais merci pour le flyer, je prendrais le temps de regarder tout ça. » J’ai énormément de choses à apprendre sur la communauté et sur moi-même également. Et ce flyer est un très bon moyen de commencer cette découverte. « Moi, c’est Maggie. » Je lui adresse un léger sourire en guise de présentation. Signe et preuve de confiance. Ici, j’ai la chance de pouvoir être celle que je suis réellement. Pas besoin de me cacher. Pas besoin de porter cette foutue carapace. Je suis Maggie, entièrement et pleinement. La vraie Maggie. Je désigne les autres jeunes du centre du regard avant de reposer mon regard sur la jeune femme. « Ils viennent souvent ici ? » Ils ont l'air d'être des habitués. Et de se connaitre tous parfaitement.


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MessageSujet: Re: You can talk to me, it's a safe place - Maggie (#)   You can talk to me, it's a safe place - Maggie EmptyDim 23 Avr - 21:41

❝ You can talk to me, it's a safe place ❞
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Jusqu’à présent, je ne recevais que des hochements de tête à mes propositions et mes questions, comme si elle avait trop peur de ne pas contrôler sa réponse. C’était étrange comme chaque nouvelle personne qui poussait notre porte réagissait différemment. Je pouvais très bien recevoir quelqu’un qui connaissait absolument tout l’historique de l’association et me faisait un exposé de ses connaissances, un nouveau qui posait toutes les questions possibles maintenant qu’il était enfin libéré d’un poids et qu’il pouvait être curieux sans recevoir de regard culpabilisant ou encore une personne qui se posait dans un coin de la pièce et ne faisait qu’observer, nous donnant presque l’impression qu’elle n’était pas là. Si je devais la mettre dans une case, ce serait bien dans cette dernière, mais je n’aimais pas les cases, elle était unique en son genre, comme chaque visiteur du centre. C’était ce qui faisait la magie de ce lieu, je découvrais tous les jours des caractères différents, des façons de réagir et d’agir inattendues, même un bénévole que je connaissais par cœur pouvait me surprendre jour après jour. « Non, je ne connais pas grand-chose sur l’association. Pour être honnête, je ne savais pas qu’elle existait il y a encore quelques minutes. C’est... enfin, c’est assez nouveau pour moi. Mais merci pour le flyer, je prendrais le temps de regarder tout ça. » Je lui fis un sourire avec un petit hochement de tête pour lui signaler que c’était comme elle le souhaitait. Si elle voulait prendre le temps de découvrir l’association à son rythme, c’était tout à fait son choix. Ici, chacun choisissait son propre tempo pour chasser les soi-disant normes de la société pour laisser une place à toute personne et toute envie dans sa vie. Ce n’était pas toujours naturel à cause des éducations parfois strictes, mais l’important était d’essayer comme on le pouvait. Cette adolescente savait maintenant qu’elle pouvait revenir à tout moment et me venir poser des questions, ma porte lui était ouvert à tous moments. « Moi, c’est Maggie. » A son petit sourire, je lui répondis avec un grand. Le passage entre un jeu de cartes à la prise en charge d’une nouvelle adolescente avait été si bref que j’avais totalement oublié de me présenter, mais, dans un sens, c’était presque mieux. De la voir faire le geste en premier, m’accorder ce premier signe de confiance, c’était toujours appréciable. « Je suis ravie de faire ta connaissance Maggie. Moi, c’est Niamh, mais tu peux aussi m’appeler Nya si tu veux. Et avant que ces petits blagueurs ne m’entendent me présenter et ne débarquent pour se moquer de mes origines et de mon accent, c’est bien un prénom Irlandais avec sa fameuse écriture étrange. » Je ris avec légèreté avant de me pencher vers elle pour lui parler sur le ton de la confidence. « Ne va pas leur dire, mais j’aime bien les entendre me charrier, ça me rappelle mon pays et ça remplit la pièce de rires et de sourires. » Je me redressai avec un sourire avant de me servir un verre de jus d’orange et de proposer de lui en servir un avec un petit geste dans sa direction. « Et toi alors ? Tu as toujours vécu dans le coin ou tu as un peu voyagé ? » Mais Maggie ne me regardait pas, elle s’était tournée vers les jeunes dont les conversations commençaient à monter en volume. « Ils viennent souvent ici ? » Je posai sur eux un regard protecteur avant de lui faire de nouveau face. « Je dirais que ça dépend des périodes. Certains peuvent être là chaque semaine sans exception, d’autres viendront de temps en temps. On a surtout des habitués aujourd’hui, je crois qu’ils aiment bien retrouver l’ambiance agréable du centre. Ah, attends ! Je n’ai rien dit, il y en a deux dans le groupe de gauche qui ne sont venus que deux fois avant, mais l’intégration est assez rapide généralement. Tant que tu respectes les autres, ils vont aussi te respecter et la bonne humeur arrive assez vite. Tu veux aller les voir ? » J’avais fait attention de poser ma question comme une proposition qu’elle pouvait refuser sans aucun problème. Je ne voulais pas qu’elle se sente forcer de faire quoi que ce soit, ce n’était pas du tout mon objectif.
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Alyx Beaumont
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○ âge : vingt-neuf ans (27.02.1995). bientôt la trentaine, alors que sa vie est littéralement en train de voler en éclats.
○ statut : en couple avec son petit-ami depuis cinq ans. mais leur relation est un peu compliquée. leur couple n'était plus vraiment au beau fixe depuis quelques mois... avant que le drame se produise. maintenant, son petit-ami est cloué sur un lit d'hôpital, dans le coma.
○ métier : elle est wedding planner à son compte. c'est elle qui se donne corps et âme pour réaliser les rêves de mariage de ses clients.
○ quartier : elle vient d'emménager dans une colocation, au #27 center bay.
○ orientation sexuelle : théoriquement elle n'est attirée que par les hommes et est même un peu homophobe sur les bords. en vérité, elle renie tout ce qu'elle a déjà pu - ou pourrait - ressentir auprès de la gente féminine.
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MessageSujet: Re: You can talk to me, it's a safe place - Maggie (#)   You can talk to me, it's a safe place - Maggie EmptyMar 25 Avr - 11:24



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« Je suis ravie de faire ta connaissance Maggie. Moi, c’est Niamh, mais tu peux aussi m’appeler Nya si tu veux. Et avant que ces petits blagueurs ne m’entendent me présenter et ne débarquent pour se moquer de mes origines et de mon accent, c’est bien un prénom Irlandais avec sa fameuse écriture étrange. Ne va pas leur dire, mais j’aime bien les entendre me charrier, ça me rappelle mon pays et ça remplit la pièce de rires et de sourires. » Je ris à mon tour à sa remarque tout en me détendant davantage au fil des secondes. « Enchantée Nya. Je trouve que c’est un très joli prénom. » Sans trop savoir pourquoi, j’ai toujours accroché avec les prénoms originaux. Peut être parce que le mien est beaucoup trop traditionnel et coincé à mon goût. Margaret, mon véritable prénom, que je n’utilise ô grand jamais. Il n’y a que mes parents qui s’évertuent à m’appeler Margaret, même s’ils savent que je ne peux pas supporter mon prénom. Mais comme beaucoup de choses, ils s’en fichent et n’y accordent que très peu d’importance. Heureusement, le diminutif Maggie est plutôt joli. La jeune femme se sert un verre de jus d’orange et m’en propose un également d’un petit geste en ma direction. Cette fois-ci, je ne refuse pas et acquiesce de la tête. Preuve que je me sens beaucoup mieux qu’au début en sa compagnie. Finalement, il ne m’a pas fallu trop de temps pour m’adapter et me sentir comme chez moi. C’est sans doute cette sensation que le centre procure chez les autres adolescents. Un sentiment de bien être, de sécurité. Ici, nous n’avons pas à nous cacher d’être nous-mêmes. Non, nous pouvons agir et parler librement sans avoir peur des réactions qui nous entourent. « Et toi alors ? Tu as toujours vécu dans le coin ou tu as un peu voyagé ? » A ce moment là, mon attention est ailleurs. Je ne peux m’empêcher de m’intéresser à ces jeunes. A leurs histoires. Qu’est-ce qui a bien pu les amener ici, dans ce centre ? Ont-ils la même histoire, le même parcours, que moi ? Je suis curieuse d’en apprendre plus à leur sujet et de les découvrir. A leur juste valeur. Sans aucun jugement, sans aucun à priori. « Je dirais que ça dépend des périodes. Certains peuvent être là chaque semaine sans exception, d’autres viendront de temps en temps. On a surtout des habitués aujourd’hui, je crois qu’ils aiment bien retrouver l’ambiance agréable du centre. Ah, attends ! Je n’ai rien dit, il y en a deux dans le groupe de gauche qui ne sont venus que deux fois avant, mais l’intégration est assez rapide généralement. Tant que tu respectes les autres, ils vont aussi te respecter et la bonne humeur arrive assez vite. Tu veux aller les voir ? » Mon regard se pose alors sur les deux quasi nouveaux du groupe. En les regardant comme ça, on ne peut pas vraiment s’imaginer qu’ils ne sont là que depuis peu. Au contraire. J’ai l’impression qu’ils sont là depuis toujours et qu’ils se connaissent tous depuis de longues années. C’est vraiment fou de voir à quel point l’ambiance semble agréable et propice à la joie et la bonne humeur. « J’irais probablement tout à l’heure. » Je me laisse encore un peu de temps d’observation. « En tout cas, c’est vrai qu’en mettant les pieds pour la première fois ici, on ressent directement la bonne ambiance qui en découle. Je suis agréablement surprise et je ne regrette absolument pas d’avoir franchi le pas. » Petit à petit, je commence à parler davantage. A m’ouvrir à la discussion. Je ne fais plus simplement les simples réponses, courtes, à ses questions. Et dans un élan que je ne pourrais expliquer, je rentre finalement dans le vif du sujet. Le sujet premier qui m’a poussé à rentrer tout à l’heure. « A vrai dire, si je suis venue en premier lieu ici, c'est pour demander des conseils... » Même si je ne pensais pas une seule seconde pouvoir être capable de, en si peu de temps, me livrer à ce sujet. « Je crois que j’ai envie de le dire à mes parents. » Je n’ai pas besoin d’en dire plus, Niamh a sans doute très bien compris à quoi je faisais allusion. Mon envie de faire mon coming-out.

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MessageSujet: Re: You can talk to me, it's a safe place - Maggie (#)   You can talk to me, it's a safe place - Maggie EmptyMer 31 Mai - 22:02

❝ You can talk to me, it's a safe place ❞
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« J’irais probablement tout à l’heure. » « Comme tu le sens. » Je lui fis un sourire avant d’approcher mon verre près de mes lèvres et d’avaler une bonne gorgée de jus d’orange. Mon regard passa de nouveau vers le fond de la pièce là où chacun de mes protégés avait un visage rieur. « En tout cas, c’est vrai qu’en mettant les pieds pour la première fois ici, on ressent directement la bonne ambiance qui en découle. Je suis agréablement surprise et je ne regrette absolument pas d’avoir franchi le pas. » C’était tellement agréable d’entendre ce genre de paroles de la part d’une nouvelle pourtant si timide quelques minutes auparavant. Peut-être était-ce simplement son soulagement d’avoir franchi le pas qui la faisait parler ainsi, mais ce n’était pas moins plaisant. Je posai mes yeux  sur elle et vis que ses traits s’étaient détendus. Il y avait un tel changement dans sa façon d’être qu’on pourrait presque deviner une vague de détermination dans ses pupilles. « A vrai dire, si je suis venue en premier lieu ici, c'est pour demander des conseils... » Automatiquement, je me redressai légèrement comme pour être mieux à son écoute. Je ne posai pas mon verre, je ne pris pas non plus une expression stricte et sérieuse, mais je me montrai plus ouverte pour lui permettre de s’exprimer en toute liberté. Et j’attendis, patiente, le temps qu’elle se décide et se confie d’elle-même. « Je crois que j’ai envie de le dire à mes parents. » Je hochai doucement la tête tout en réfléchissant attentivement à ma réponse. On pourrait croire que c’était une discussion habituelle pour moi, mais je n’avais jamais apprécié sortir un discours pré-écrit. Pour moi, ce n’était pas la bonne façon de donner des conseils. Ils devaient être pensés sincèrement pour la personne qui venait vers nous avec confiance. Je posai mon verre sur la table derrière moi et ancrai mon regard dans celui de l’adolescente. « Même si j’aimerais pouvoir le faire, je ne peux pas te donner une façon de leur parler qui fonctionnera à tous les coups, mais je vais faire mon possible pour t’aider. Je vais commencer par un point désagréable, mais il faudra malheureusement essayer de t’attendre à toutes les réactions possibles. » Je me souviendrais toujours de l’opposition violente que j’avais reçu de mes parents, comme si j’étais le diable en personne. Et encore, c’était plutôt soft lorsque j’étais à l’internat, ça avait été bien plus explosif et définitif quand je leur avais annoncé mon déménagement avec Kenlee. Elle était mon ange gardien à l’époque et personne n’aurait pu me séparer d’elle à cause d’une vision fermée. « C’est pour ça que je te conseillerais de le faire seulement si tu te sens vraiment prête à supporter ces réactions. Et peut-être avec quelqu’un de confiance à proximité, que tu puisses appeler ou rejoindre rapidement si jamais tu as besoin de parler après. Rassure-toi, ça peut simplement être parce que tu seras surprise de leurs réactions positives. Ça arrive bien plus souvent qu’on ne le pense. » Mon métier m’avait fait découvrir tellement de moments merveilleux et, surtout, un espoir pour notre communauté. Certes, le chemin était encore long, mais l’acceptation était de plus en plus fréquente et ça faisait un bien fou. « Est-ce que tu as déjà évoqué le sujet avant ou pas du tout ? Certains essayent de parler d’un fait divers sur l’homosexualité ou la bisexualité pour voir les premières réponses et se faire une idée sur la vision de leurs parents, amis ou collègues. Si tu n’es pas du genre à parler des infos, tu peux aussi parler d’un livre, d’un film ou d’une série, tout est possible. »  
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○ âge : vingt-neuf ans (27.02.1995). bientôt la trentaine, alors que sa vie est littéralement en train de voler en éclats.
○ statut : en couple avec son petit-ami depuis cinq ans. mais leur relation est un peu compliquée. leur couple n'était plus vraiment au beau fixe depuis quelques mois... avant que le drame se produise. maintenant, son petit-ami est cloué sur un lit d'hôpital, dans le coma.
○ métier : elle est wedding planner à son compte. c'est elle qui se donne corps et âme pour réaliser les rêves de mariage de ses clients.
○ quartier : elle vient d'emménager dans une colocation, au #27 center bay.
○ orientation sexuelle : théoriquement elle n'est attirée que par les hommes et est même un peu homophobe sur les bords. en vérité, elle renie tout ce qu'elle a déjà pu - ou pourrait - ressentir auprès de la gente féminine.
○ posts : 3357
○ points : 50
○ pseudo : .rainbow/sab*
○ avatar : angèle.
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MessageSujet: Re: You can talk to me, it's a safe place - Maggie (#)   You can talk to me, it's a safe place - Maggie EmptyLun 19 Juin - 22:35



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{you can talk to me, it's a safe place}
crédit/ tumblrniamh.

Après de longues minutes d’adaptation, je finis par me sentir mieux, à l’aise, prête à évoquer la raison principale de ma venue ici, aujourd’hui. J’ai envie de faire mon coming-out à mes parents. De leur annoncer ma relation avec Phoebe. Je suis convaincue de mes sentiments pour elle. Ils sont forts, intenses, réels. La jeune femme est réceptive, à mon écoute. Elle ne me lâche pas du regard avant d’apporter sa réponse. « Même si j’aimerais pouvoir le faire, je ne peux pas te donner une façon de leur parler qui fonctionnera à tous les coups, mais je vais faire mon possible pour t’aider. Je vais commencer par un point désagréable, mais il faudra malheureusement essayer de t’attendre à toutes les réactions possibles. » Évidemment, dans ces cas là, il faut penser au pire. A une mauvaise réaction. Mais naïvement, on espère toujours que ça ne soit pas le cas. On s’accroche au sentiment de croire que le bonheur d’un enfant passe avant tout le reste. Avant les croyances religieuses. Avant l’éducation. Après tout, c’est le plus important, non ? Finalement, même si je pense à une mauvaise réaction de leur part, j’espère secrètement qu’ils seront capables de voir plus loin que le bout de leur nez. Il faut essayer de faire la part des choses. De ranger sa fierté de côté pour le bonheur de leur fille. A seize ans, on ne se doute pas forcément des conséquences. On l’imagine rapidement dans sa tête avant de se rassurer et de ne plus y penser. C’est naïf, irréfléchi mais c’est incontrôlable. Et c’est plus fort que nous. Comme si une force extérieure – l’amour, nous donne envie de nous surpasser. A tel point qu’on oublie le danger qui nous pend au nez. « C’est pour ça que je te conseillerais de le faire seulement si tu te sens vraiment prête à supporter ces réactions. Et peut-être avec quelqu’un de confiance à proximité, que tu puisses appeler ou rejoindre rapidement si jamais tu as besoin de parler après. Rassure-toi, ça peut simplement être parce que tu seras surprise de leurs réactions positives. Ça arrive bien plus souvent qu’on ne le pense. » Phoebe, elle est mon tout. Mon point d’ancrage. Mon repère. Avec elle, je peux affronter tous les obstacles. A deux, nous sommes plus fortes. L’amour donne des ailes, surtout à cet âge là. « Est-ce que tu as déjà évoqué le sujet avant ou pas du tout ? Certains essayent de parler d’un fait divers sur l’homosexualité ou la bisexualité pour voir les premières réponses et se faire une idée sur la vision de leurs parents, amis ou collègues. Si tu n’es pas du genre à parler des infos, tu peux aussi parler d’un livre, d’un film ou d’une série, tout est possible. » Elle me donne des pistes, des conseils, pour que je puisse aborder le sujet en douceur. Pour préparer le terrain. « Le problème, c’est que je sais déjà ce qu’il pense de l’homosexualité. » Je grimace fortement avant de baisser les yeux. « Dans notre famille, nous sommes croyants et pratiquants depuis de nombreuses générations. Une éducation stricte et de hautes valeurs. Pour eux, l’homosexualité est un énorme péché. Le pire de tous. » A m’entendre évoquer le sujet, tout le monde me dirait de ne surtout rien dire. De vivre encore quelques temps dans le secret. Le temps que j’arrive au moins jusqu’à ma majorité. Mais pourtant, au plus profond de moi-même, j’ai espoir. Espoir que l’amour d’un enfant puisse finalement l’emporter. « Mais s’ils m’aiment vraiment, je pense qu’ils finiront par accepter ma différence. » C’est loin d’être une différence, d’ailleurs. Ce n’est pas quelque chose qu’on choisi, ça serait trop simple. « Après tout, je suis leur fille. Leur petite dernière. Ce n’est pas possible autrement. » Je tente par tous les moyens de m’en persuader.  

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MessageSujet: Re: You can talk to me, it's a safe place - Maggie (#)   You can talk to me, it's a safe place - Maggie EmptyDim 30 Juil - 23:19

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« Le problème, c’est que je sais déjà ce qu’il pense de l’homosexualité. » A l’instant même où elle prononça ces paroles, je sus que ce n’était pas positif. Sa grimace me donna la confirma que je n’aurais jamais voulu voir. Très vite, elle baissa les yeux, comme si elle n’osait plus me faire face. Je n’aimais pas cela, mais je ne pouvais qu’attendre la suite de sa réponse pour essayer de l’aider à avancer. « Dans notre famille, nous sommes croyants et pratiquants depuis de nombreuses générations. Une éducation stricte et de hautes valeurs. Pour eux, l’homosexualité est un énorme péché. Le pire de tous. » Et merde ! Je ne voyais vraiment pas ce que je pouvais faire si sa famille était comme la mienne. Certes, ma plus grande sœur avait fini par entendre raison et avait fini par comprendre que toutes les paroles stupides de nos parents n’étaient que mensonges, mais ça avait pris une dizaine d’année. Et, de ce que j’avais compris, ils continuaient de me haïr comme si j’étais le diable en personne. Si ses parents étaient aussi stricts sur la religion déviée que les miens, je craignais qu’aucune solution ne pourrait l’aider. « Mais s’ils m’aiment vraiment, je pense qu’ils finiront par accepter ma différence. » Son regard presque implorant me donnait envie de la laisser dans son monde de rêve. Seulement, les croyants oubliaient souvent qu’ils ne devaient pas juger les autres et que la base de leur religion était d’aimer tout le monde. Ils ne voyaient qu’une interprétation des écrits laissés sans plus jamais les relire d’un nouvel œil. « Après tout, je suis leur fille. Leur petite dernière. Ce n’est pas possible autrement. » Elle ne me parlait plus à présent. Sans doute qu’elle connaissait déjà leur réaction et qu’elle ne pouvait y croire totalement. Je soufflai doucement sans pouvoir me contrôler. Je ne devrais pas montrer un signe de désespoir, mais sa façon d’être me rappelait trop mon passé. « Maggie, je vais être honnête avec toi, je ne sais pas quoi te dire. J’aimerais croire que l’amour de la famille passe avant tout, mais l’éducation stricte des ancêtres a souvent le dessus sur nos parents. » J’avais toujours eu le sang chaud et leurs paroles strictes ne m’atteignaient jamais réellement, mais ma plus grande sœur avait succombé bien vite. Il avait fallu une dizaine d’années pour qu’elle arrête de croire à tout et qu’elle revienne vers moi pour me connaître moi. Dix ans sans nouvelle de ma famille. « Si tu leur dis un jour et qu’ils réagissent mal, rappelle-toi qu’il est difficile pour eux de passer au-dessus de ce qu’on leur a répété toute leur enfance. Et s’ils y parviennent un jour, cela peut leur demander beaucoup de temps. » Ce fut à mon tour de baisser la tête, honteuse de ne pas pouvoir aider cette adolescente comme je l’aurais voulu. Elle venait de faire un grand pas en avant en franchissant le seuil de cette association, mais je ne pouvais pas lui donner le miracle qu’elle attendait de moi. Cependant, je repris du poil de la bête. J’étais là pour l’écouter tant qu’elle en aurait besoin et je continuerai si tel était le cas. « Je pense que tu es venue ici en sachant ce qu’on allait te dire que ça allait compliqué vu ta situation, mais on ne peut pas te dire ce que tu dois faire. C’est ton choix, je ne t’influencerais pas là-dessus. Sache juste qu’on t’accueillera toujours ici ! Mais est-ce que tu voulais des conseils sur quelque chose de particulier ? Comment puis-je t’aider Maggie ? » Si elle voulait savoir plus de chose avant sa conversation avec ses parents, il fallait qu’elle me donne plus de précision. La réaction de ses parents n’était pas contrôlable, mais peut-être qu’elle attendait autre chose de l’association. ’elle attendait autre chose de l’association.
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Alyx Beaumont
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○ âge : vingt-neuf ans (27.02.1995). bientôt la trentaine, alors que sa vie est littéralement en train de voler en éclats.
○ statut : en couple avec son petit-ami depuis cinq ans. mais leur relation est un peu compliquée. leur couple n'était plus vraiment au beau fixe depuis quelques mois... avant que le drame se produise. maintenant, son petit-ami est cloué sur un lit d'hôpital, dans le coma.
○ métier : elle est wedding planner à son compte. c'est elle qui se donne corps et âme pour réaliser les rêves de mariage de ses clients.
○ quartier : elle vient d'emménager dans une colocation, au #27 center bay.
○ orientation sexuelle : théoriquement elle n'est attirée que par les hommes et est même un peu homophobe sur les bords. en vérité, elle renie tout ce qu'elle a déjà pu - ou pourrait - ressentir auprès de la gente féminine.
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MessageSujet: Re: You can talk to me, it's a safe place - Maggie (#)   You can talk to me, it's a safe place - Maggie EmptyMer 2 Aoû - 20:55


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Il est toujours appréciable de pouvoir parler à quelqu’un. Pouvoir se confier, facilement. Sans avoir peur du jugement. Ici, il n’y avait aucune chance que la conversation se passe mal. C’est ça qui était agréable. « Maggie, je vais être honnête avec toi, je ne sais pas quoi te dire. J’aimerais croire que l’amour de la famille passe avant tout, mais l’éducation stricte des ancêtres a souvent le dessus sur nos parents. » Je grimace légèrement. Sa réponse ne me rassure pas vraiment. Mais au moins elle est honnête. J’ai besoin d’être projetée face à la réalité. La dure réalité. Je sais qu’il y a une possibilité pour que mon coming-out se passe mal. Très mal. Mais j’ose, secrètement, espérer que non. De tout mon cœur. De tout mon être. « Si tu leur dis un jour et qu’ils réagissent mal, rappelle-toi qu’il est difficile pour eux de passer au-dessus de ce qu’on leur a répété toute leur enfance. Et s’ils y parviennent un jour, cela peut leur demander beaucoup de temps. » Plus facile à dire qu’à faire. La jeune femme doit certainement avoir l’expérience et le recul nécessaire pour aborder le sujet. Mais, à mon âge, je ne suis pas certaine d’être capable de faire la part des choses. De voir plus loin que ce qu’il y a sous mes yeux. S’ils réagissent mal, je ne sais pas comment je pourrais réagir de mon côté. Je suis jeune et encore dépendante d’eux. Ce qui rend la situation peut être un peu trop délicate. C’est risqué, j’en suis consciente. Et je ne sais pas si je trouverais le courage de leur dire. Peut être. Peut être pas. Ce qui est sûre, c’est qu’il est extrêmement difficile pour moi de mentir et de cacher la vérité. J’ai envie de crier sur tous les toits que je suis amoureuse. Juste, heureuse. Mais ça serait trop simple. « Je pense que tu es venue ici en sachant ce qu’on allait te dire que ça allait compliqué vu ta situation, mais on ne peut pas te dire ce que tu dois faire. C’est ton choix, je ne t’influencerais pas là-dessus. Sache juste qu’on t’accueillera toujours ici ! Mais est-ce que tu voulais des conseils sur quelque chose de particulier ? Comment puis-je t’aider Maggie ? » Cette femme a vraiment choisi le métier parfait. Même si je ne la connais pas, elle dégage quelque chose de fort. Une espèce de confiance aveugle. Quelque chose de rassurant, apaisant. A ses côtés, je n’ai plus peur. « Merci pour votre accueil et votre gentillesse. » Je ne regrette pas d’avoir franchi la porte de l’association. « Non, pas spécialement. Je suis juste venue, curieuse. Et finalement, je suis contente d'avoir fait votre connaissance. » Curieuse de savoir ce qui se cache vraiment autour de cette communauté. Celle à laquelle j’appartiens sans en avoir eu conscience avant. Celle que je suis prête à découvrir. Partager des valeurs communes avec d’autres personnes. « Je pense que je reviendrais. » Très certainement. Pourquoi pas avec Phoebe. Pour qu’elle puisse découvrir cet endroit, elle aussi. Pour qu’on puisse vivre notre amour au grand jour. Depuis que nous sommes officiellement ensemble, nous n’osons pas nous montrer. Nous ne pouvons pas être complètement libres. Par peur de se faire voir. Par peur que mes parents le découvrent. Avant de rejoindre Phoebe à notre point de rendez-vous, je profite du reste de mon temps libre pour aller rejoindre les autres adolescents. Un peu sur la retenue, gênée, je me mêle finalement assez facilement au groupe. A ma grande surprise. Vraiment, cette association est une belle découverte.

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