contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Des gammes et des arpèges ♪ (#) Ven 14 Avr - 22:45
ft. May-Line
La semaine avait été merveilleuse, le genre de température qui ne me fait pas regretter de vivre ici. Maintenant que nous sommes de nouveau en bons termes, May-Line et moi avons prévu de passer la journée en famille. Comme à mon habitude, je n'ai presque pas dormis, mais vu le boucan que Will a foutu avec sa conquête d'une nuit, je doute d'être le seul à ne pas avoir fermé l'oeil. J'en ai la confirmation en arrivant dans la cuisine. Jillian s'endort littéralement dans son bol, je dépose un baiser sur son front et lui pique le paquet de céréales. Ses yeux, soulignés par des cernes, lancent des éclairs et je sais qu'elle n'a qu'une envie, tuer notre nouveau locataire. J'affiche un sourire en coin et lâche un commentaire faisant allusion au fait que ça l'entraîne pour l'arrivée de son bébé. La baie-vitrée du salon est restée ouverte, laissant entendre les rires de Balti et Nikki qui font les imbéciles sur la plage. Nanouk, un husky que j'ai ramené il y a peu de la SPA, les suit en aboyant. Ce chien, que j'ai mis des semaines à approcher au refuge, c'est vite sentie à l'aise ici et depuis, ce n'est plus le même animal. Je bois trois gorgées de lait et jette le reste dans l'évier, sous le regard désapprobateur de Jillian, qui a horreur du gaspillage. J'attrape mes clés de moto qui traînent sur le comptoir et me dirige vers la porte d'entrée. J'ai vraiment l'air du motard du dimanche avec mes vans, mon short et mon t-shirt à manche courte, mais je refuse de crever de chaud sous un jeans et me trimbaler toute la journée mon manteau en cuir sous le bras. S'il savait, Balti me tuerait. Je laisse tourner la Kawasaki, tandis que j'envoie un texto à May-Line lui annonçant mon départ. Elle ne sait pas où l'on va, c'est une surprise, j'espère juste que son goût pour les attractions ne s'est pas estompé avec l'âge. Grâce à ce moyen de transport qui est le miens, je parviens à esquiver la forte circulation du week-end et arrive chez ma soeur en même pas cinq minutes. Elle m'attend aux pieds de son appartement et je me doute que ma tenue ne lui plaît pas beaucoup. Je me gare et coupe le moteur, au grand soulagement de mes oreilles. J'enlève mon casque et affiche un grand sourire, les mains en l'air, comme-ci j'étais non coupable:
- Tu t'en fais trop May-Line, je ne me suis pas faite une égratignure !
Je trottine vers elle, afin de lui faire la bise, coutume typiquement française que nous avons toujours eu à faire chez les Linskey. Je suis particulièrement de bonne humeur aujourd'hui et ça se ressent, c'est l'effet euphorique de la fête foraine.
- Fais pas la gueule, on n'a pas à prendre Darla... Je t'ai menti en te disant qu'on allait au ciné, La Belle et la Bête ça sera pour une prochaine fois. Notre véritable destination n'est pas très loin à pieds.
Darla, ma moto. Pour être franc, je pense que May-Line n'a pas vraiment peur de cette dernière, mais je ne serais pas serein de voir ma petite soeur sur cette machine qui fait tant de morts. Tel un gamin, je sautille sur place et je sens que mon surplus d'énergie va vite énerver ma cadette. Nous prenons route et je déballe absolument tout de ma semaine, ne laissant pas ma soeur en placer une. Dans cette ville, sauf peut-être Will maintenant qu'il vit ici, May-Line est la seule à connaître cet aspect de ma personnalité:
- [...] En fait, je ne t'ai pas dis ! Willem vient de débarquer, je ne sais pas si tu souviens de lui, on était venu ensemble durant l'été 2014, cet enfoiré n'en avait qu'après Clarisse !
Grand sourire, je secoue la tête en repensant à ça, amusé. Will m'en a fait des vertes et des pas mûres, mais c'est mon meilleur ami, il connait les limites à pas franchir quand même. Certes, il a couché avec mon ex, alors que j'étais encore avec, mais là c'est différent, la famille c'est sacré, on n'y touche pas ! Au loin, nous entendons des cris, plus nous avançons, plus la quantité de piétons deviens impressionnante. May-Line se fait bousculer par un gamin qui tient fièrement un sac plastique avec dedans le poisson qu'il vient de gagner. Je tire le bras de ma soeur, afin qu'elle se dépêche un peu:
- Viens, on commence par la maison hantée, apparemment il y a de nouveaux décors !!!
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Sujet: Re: Des gammes et des arpèges ♪ (#) Sam 15 Avr - 20:02
Des gammes et des arpèges ♪
« Ce n'est pas juste, mais qu'est-ce qui l'est ? La vie est une fête foraine de merde et les lots à la clé sont à chier. »
Ça fait maintenant quelques semaines que les tensions avec mon frère se sont apaisées. J'ai décidé de passer l'éponge sur nos querelles du passé et de me concentrer uniquement sur le futur. Néanmoins, après autant de temps d'absence, le contact reste parfois bien difficile. Mais pour ça, je compte sur le temps. Après tout, tout vient à point à qui sait attendre. Et justement, le soir, je reçois un coup de téléphone de mon frère, me proposant une sortie en famille. Ce dernier mot a fait monter en moi un sentiment de panique. En famille ? Hors de question. Je refuse catégoriquement de revoir mes parents. J'allais protester avant de comprendre que le mot ''famille'' signifiait lui et moi. Je pousse un profond soupir derrière le combiné, rassurée qu'il n'ait pas l'intention de me jouer un mauvais tour et accepte sa proposition. On se met d'accord sur une activité et sur un horaire. Ce sera donc un bon petit film ; La Belle et la Bête. Grande fan des Disney, je me réjouis d'avance. Et avouons-le, si cette sortie vient à virer au fiasco, sait-on jamais, il faut se préparer à toute éventualité, on n'aura pas besoin de se parler. S’asseoir à côté sans s'adresser la parole jusqu'à la fin du film, ce sera toujours moins étrange que de ne pas échanger le moindre mot lors d'une sortie lambda. Toutefois, malgré mon immense pessimiste, je suis ravie qu'il ait pris cette initiative. Maintenant, j'ai la réelle certitude que tout va bientôt rentrer dans l'ordre. Après l'avoir salué, je raccroche, pressée d'être à demain.
Cinq minutes. C'est le temps qu'il me reste avant l'arrivée de mon frère. Je viens de recevoir son message me signalant son départ et moi, je suis devant ma penderie, incapable de me décider. Mais maintenant, c'est trop tard. Plus le temps pour la réflexion. J'attrape un jeans slim et un petit top coloré et termine de me préparer en moins de deux minutes. J'enfile mes converses, dit au revoir, d'une caresse à mes deux garnements, attrape un petit sac en bandoulière et quitte l'appartement. Je descends les marches de l'immeuble deux par deux, manquant plusieurs fois d'en rater une et de me fracasser le nez par terre. Je sors de l'immeuble seulement quelques secondes avant Claüs que je dévisage de la tête aux pieds. Depuis quand fait-on de la moto dans cette tenue ? Et pourquoi ne m'a-t-il pas prévenu ? Je ne suis pas du tout en tenue pour. Je m'apprête à ouvrir la bouche pour le réprimander, mais il se fait plus rapide. Après lui avoir fait la bise, non sans faire disparaître mon air contrarié, je croise les bras sur ma poitrine et peste intérieurement. Finalement, il m'explique qu'on ne prend pas Darla, sa moto, puisque notre programme a changé. Je fronce les sourcils et hausse les épaules en le suivant. Tel un gamin dans un magasin de bonbons, mon frère sautille de partout. Je ne sais pas ce qu'il a derrière la tête, mais j'ai bien peur que son idée lui fasse plus plaisir qu'à moi. Toutefois, je dois bien l'avouer, sa joie est communicative et je ne peux m'empêcher de sourire devant tant d'entrain. Par contre, si il est comme ça toute la journée, je le pousse dans l'océan à la première occasion. Claüs à beau m'annoncer que notre destination n'est pas loin, je n'arrive pas à deviner où est-ce qu'ils nous mènent. De toute façon, il jacasse trop pour me laisser le temps de réfléchir à notre destination. D'ailleurs, je ne suis même pas sûre de comprendre un traître mot de ce qu'il me raconte, alors je me contente de hocher la tête de temps en temps. Seulement, lorsqu'il prononce son prénom, je m'arrête net. Pardon ?! Je lève les yeux vers mon frère avant de répéter bêtement. « Will...em... » Et merde. Je secoue la tête et me racle la gorge avant de me remettre en route. Évidemment que je me souviens de lui. Et pas que de lui d'ailleurs. Je me souviens des moindre détails de son corps, l'intonation de sa voix, tout. J'aimerais contredire mon frère, lui avouer qu'il n'en avait pas qu'après Clarisse comme il le laisse sous-entendre, mais je m'abstiens. Il n'est pas censé savoir et je préfère emporter ce secret avec moi, dans ma tombe. « Qu'est-ce qui l'amène ici ? » J'essaie de prendre un ton détaché, de ne rien laisser paraître, mais sincèrement, c'est trop difficile. Je ne garde pas un très bon souvenir de cet été-là et c'est en partie à cause de ce très cher Will. Mais, peut-être qu'il a changé ?
Une fois cette fâcheuse conversation achevée, j'entends des cris au loin. Je détache mes yeux du sol et affiche un immense sourire devant la fête foraine qui se dresse devant-nous. Il n'a donc pas oublié ! Les yeux pétillants d'envie et de joie, je ne bronche même pas lorsqu'un gamin et son poisson-rouge me bouscule. J'ai récupéré mon âme d'enfant et rien ne pourra me gâcher ma journée. Je regarde dans tous les sens et traîne le pas pour avoir le temps de tout analyser. Visiblement, ma lenteur ne va pas de paire avec l'excitation de Claüs qui me tire le bras pour que j'accélère le pas. Je le laisse faire et le suis jusqu'à la maison hantée. Je lui adresse un petit sourire crispé. Je déteste cette attraction. Depuis toujours. Et lui, il prend un malin plaisir à me traîner dedans. Depuis toujours. Je suis une vraie trouillarde et malheureusement, je ne fais pas partie de ces personnes, un peu tarée, à aimer se faire peur. Nous nous mettons à faire la queue. Il y a quelque personnes devant nous, mais la file avance plutôt rapidement. Je me tourne alors vers mon frère. « Si je meurs d'une crise cardiaque, j'espère que tu auras ma mort sur la conscience. » Je pose mes bras sur mes hanches avant de reprendre. « Et sache que je viendrais te hanter jusqu'à ta mort ! » Et je suis sérieuse. Je me vengerais et je lui ferais passer l'envie de me traîner là-dedans depuis qu'on est gamin. Pas le temps de lui expliquer mes plans de futur fantôme que notre tour vient. Je ravale ma salive et le suis, d'un pas peu rassuré, à l'intérieur.
Sujet: Re: Des gammes et des arpèges ♪ (#) Lun 17 Avr - 18:48
ft. May-Line
Je fais une brève parenthèse sur mon meilleur ami et je me doute que ce n'est qu'en guise de politesse, mais May-Line me demande ce qui le pousse à s'installer dans le coin. La vérité, c'est que Willem est originaire d'ici, mais je me doute que se soit pour ses frères qu'il revienne à Island Bay. Depuis la mort de son père, il y a bientôt dix ans, Will ne parle plus à sa famille. Alors, ça serait trop prétentieux de dire qu'il aménage à la coloc pour moi, mais c'est ce qui s'approche le plus de la vérité. J'épargne tous ces détails à ma petite soeur et me contente de répondre en retenant un rire:
- Pour les Néo Zélandaises, bien sûr !
Le visage de la brune se transforme, tandis que nous nous approchons de la destination. Je me revois il y a presque onze ans de ça, lorsque nous sommes venus ici pour la première fois. On était en vacances dans le coin, je revenais de ma première année de pensionnat en France. J'imagine encore May-Line, qui avait un cheveux sur la langue à l'époque, me dire: "Regarde Claüs !" La façon qu'elle avait de dire mon prénom était hilarante. Sa petite main était dans la mienne, tandis qu'elle me montrait la fête foraine de l'autre. Quant à Clarisse, elle me tenait fermement le bras, ayant peur de me voir repartir si elle le lâchait. Il me semble que c'était la première sortie que l'on faisait seulement nous trois... Je veux retrouver tout ça, le bonheur ressentis lors de cette journée magique ! Je tire énergiquement May-Line par le bras, ayant déjà l'idée de notre premier manège. J'ai toujours adoré les maisons hantées. Entendre le cris des filles ou des enfants apeurés me fait rire. Je n'ai jamais compris ce qui faisait peur, tout est tellement prévisible...Toutefois, les décors sont impressionnants et je trouve ça marrant, alors pourquoi s'en priver? Le sourire crispé de ma soeur me fait comprendre qu'elle n'éprouve pas la même joie que moi de faire étape ici. J'ai pris le soin d'acheter plusieurs carnets de tickets, afin que nous n'attendions pas trop à chaque fois, j'en tend deux au guichetier et nous prenons place dans la file pour l'attraction.
« Si je meurs d'une crise cardiaque, j'espère que tu auras ma mort sur la conscience. »
J'éclate de rire, et voilà, qu'est-ce que je disais? Ça n'a même commencé que je me bidonne déjà. Je me tiens le ventre et recule, afin de prévenir tout coup de poing partis trop vite dans l'estomac, parce que c'est bien son genre ça ! Elle me parle ensuite de ses souhaits de vouloir me "hanter jusqu'à la mort" et je secoue la tête, toujours autant amusé. Ouais, ouais, c'est ça ! Je la pousse devant, afin qu'elle prenne place dans la voiturette. L'employé, déguisé en zombie, vérifie que nous sommes bien attachés. Il joue trop bien la comédie, je suis impressionné. Il a le regard dans le vide, la tête qui penche plus d'un côté que l'autre, comme-ci il avait reçu un sale coup dans la nuque et il lâche des grognements très crédibles. Je sens que la brune à mes côtés est loin d'être rassuré et je ne peux m'empêcher de ricaner. Notre voiturette vibre et nous prenons route, je me penche vers May-Line et essuie son épaule:
- J'hallucine, il t'a même bavé dessus !
Nous nous retrouvons dans le noir complet et dans une terrible secousse nous nous immobilisons. Une musique d'ambiance s'élève et j'entend des cris lointains, je me mord la lèvre inférieure pour ne pas exploser de rire, je m'attend déjà à ce que May-Line se mette à paniquer en demandant si c'est normal qu'on soit arrêté. Puis une nouvelle secousse et d'un coup un flash. Face à nous, sur le capot de la voiturette, un second zombie qui rugit et nous somme de nouveau dans le noir et je dois admettre que cela m'arrange, mon coeur s'emballe et je déglutis difficilement, je dois admettre que je ne m'y attendais pas à celle-là ! La voiturette repart et une musique angoissante s'élève en même temps qu'une faible lumière. Soudain, une main moite se pose sur mon épaule et dans un sursaut je me retourne, pour m'apercevoir avec effrois que nous sommes suivis. Des corps rampent dans ce qui ressemble à de la boue, d'autres sortent de leurs tombes et les derniers nous suivent en courant, s'accrochant à notre véhicule. Avec dégoût, je repousse brusquement la main de l'acteur, qui fait mine de tomber au sol. Je rigole nerveusement:
- Putain, ils abusent quand même !
Là j'avoue, il y a du level ! C'est pas le genre de maison hantée où tu emmènes tes gamins ! Nous quittons donc ce qui semblait être le jardin. Les éclairages changent et des tonds orangés, nous passons à des spots plutôt blanc-bleu, le genre qui tuent les yeux. Dans un fracas, une armoire s'écroule face à nous et brusquement notre voiturette change de direction. Je n'avais pas du tout anticipé ce virage à quatre-vingt-dix, le haut de mon corps est projeté en avant et je m'éclate le front contre la carrosserie. Je me redresse dans un juron et écarquille les yeux en découvrant avec effroi le remake de la fille du cercle, suspendu dans les airs juste au-dessus de nous, comme possédée, elle se contorsionne dans des positions que je n'imaginais même pas possible. Je faisais le malin, mais là je ne rigole plus trop, pas que j'ai spécialement peur, mais c'est trop violent à mon goût... Je ne suis pas venue là pour souffrir, okay? Faut pas que May-Line capte que je ne suis plus aussi serein qu'au début, alors pour camoufler ça, j'attend que nous retrouvions de nouveau dans le noir. Je lui attrape alors son mollet en lâchant un cri strident. Mort de rire, je me confonds en excuses, les bras en l'air, afin qu'elle ne me tape pas. Nous arrivons dans la cuisine où le rouge prend le dessus. Une tonne de cadavres sont empilés à nos côtés. J'ai un haut le coeur tant le maquillage est bien fait. C'est un véritable bain de sang ! Je me tiens fermement à la barre de fer qui permet de nous tenir attaché et je blêmis:
- Je t'en prie May-Line, tu peux me pourrir jusqu'à ma mort, je m'attendais pas à ça !
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Sujet: Re: Des gammes et des arpèges ♪ (#) Mar 18 Avr - 15:55
Des gammes et des arpèges ♪
« Ce n'est pas juste, mais qu'est-ce qui l'est ? La vie est une fête foraine de merde et les lots à la clé sont à chier. »
À contre cœur, je m'installe dans la petite voiture avec la folle envie d'en repartir tout aussi vite. Le type qui vérifie nos ceintures me fiche une peur bleue. Il est presque trop crédible dans son rôle et ce n'est pas pour me rassurer ? Et si c'était vrai ? Et si les zombies étaient vraiment parmi-nous ? Peut-être que cette attraction se la joue à la Jurassic Park sauf qu'à la place des dinosaures, ce sont des zombies. Je secoue la tête pour faire disparaître ses pensées complètement absurdes et me tasse dans mon siège en entendant Claüs ricaner. C'est simple. Je n'ai que deux explications rationnelles à son comportement. Option une ; il veut ma mort pour je ne sais quelle obscure raison. Option deux ; il est devenu encore plus sadique avec le temps et il jubile à l'idée de m'entendre crier. Et ça, c'est totalement son genre ! Je croise les bras sur ma poitrine en ignorant totalement sa remarque avant de les remettre sur la barre lorsque nous nous mettons à avancer. Je veux sortir d'ici. Et encore plus maintenant que nous sommes à l'arrêt. Je plisse les yeux, prête à ce que n'importe quelle chose horrible se produise devant nous, mais malgré toute la bonne volonté que je mets à me préparer, lorsque le mangeur de cerveau apparaît sur le capot de la voiture, je sursaute et me mets à hurler. Mon cœur tambourine contre ma poitrine et rien ne va en s'arrangeant. Je me fais la plus petite possible, poussant des cris à chaque fois que je croise le regard avec un zombie. Nous changeons de décor et je tourne la tête vers mon frère, mes yeux le fusillant du regard. « Je te hais. Je te jure que je te hais ! » Je n'ai pas le temps de le répéter une troisième fois qu'un violent virage me coupe le souffle et me colle contre mon frère qui, lui, se retrouve la tête la première dans le capot. Je me marre légèrement. C'est bien fait pour lui. La prochaine fois, il réfléchira à deux fois avant de me traîner là-dedans. « Et toc. » lâché-je à son intention. Mais ce moment de répit se fait bien trop court. Quand le vois lever les yeux vers le plafond, je me risque à faire de même. Mauvaise idée. Pour la centième fois, au moins, je pousse un petit cri aigu et ferme les yeux. Cette fois, s'en est trop pour mon petit cœur qui me menace de sortir de mon corps et de fuir le plus loin possible de cette attraction de fous. Les revenants, les fantômes, les possessions et autres trucs de ce genre, je ne sais pas si j'y crois ou non. Tout ce que je sais, c'est que ce sont des choses que personne n'est capable d'expliquer et c'est ça qui me fiche la trouille. Maintenant, il est hors de question que je rouvre les yeux avant la fin du manège. Je tente de reprendre une respiration plus ou moins normale, mais avec cette fichue musique et ce truc qui me touche le mollet, ce n'est pas possible. Soudain, réalisant que oui, quelqu'un me touche, je me recroqueville sur moi-même en hurlant en même temps que la personne. Je jette des regards paniqués tout autour de moi jusqu'à ce que mes yeux se posent sur mon frère, les bras en l'air en signe d'innocence. « Espèce de crétin sans cervelle ! T'es vraiment… rhaaaa ! » Je lui frappe le bras avant de me détourner de lui et de marmonner. « Considère-toi comme un homme mort. T'es qu'un imbécile ! » Si lui ça le fait rire, moi pas. Je sais par avance que je vais en faire des cauchemars pendant au moins trois mois. Et je n'exagère rien, surtout maintenant que je vis seule. La pièce change une nouvelle fois et j'espère silencieusement pour que ce soit la dernière. Habituellement, la vue du sang ne me dérange pas, mais c'est toujours différent quand on voit ce type de scène dans un film. Je me répète, inlassablement, à voix basse, que je déteste mon frangin et que je me vengerais. Cette idée m'aide à tenir et à croire que je sortirais vivante de ce manège. Je l'écoute m'autoriser à le pourrir jusqu'à la fin de sa vie et ça me plaît plutôt bien. Je tourne la tête, la mine boudeuse et lorsque nous passons la dernière porte, retrouvant enfin la lumière du jour, je ne peux m'empêcher de pousser un long soupir rassuré. Je ne l'attends même pas à la descente du manège et m'éloigne le plus possible de cette maison hantée ou train fantôme, appelez ça comme vous voulez. Lorsqu'il me rattrape enfin, je me tourne dans sa direction et pointe un doigt accusateur sur lui. « Tu ne pouvais pas choisir le carrousel ou la grande roue, hein ?! » J'en tremble encore. Je croise les bras sur la poitrine et tape du pied. Sale manie que j'ai depuis gamine « Maintenant, on va faire ce que MOI je veux ! Parce que sinon, c'est mon corps sans vie que tu trimbaleras sur ton épaule à la fin de la journée ! » Je marque un petit temps d'arrêt avant de reprendre d'un ton plus calme. « Mais tu as peut-être un moyen de te faire pardonner. » Voire même plusieurs. Je lui attrape la main et le traîne jusqu'au auto-tamponneuse et le regarde en battant des cils. C'est là que j'aurais ma première vengeance. Non seulement parce que je suis une vraie bourrine quand je monte à bord de ces voitures et ensuite parce que je trouve qu'il s'en sort que trop bien avec sa futur bosse sur le front. « Je veux faire ça. Et c'est non négociable. » Je le regarde, un immense sourire mesquin sur le visage.
Sujet: Re: Des gammes et des arpèges ♪ (#) Ven 5 Mai - 21:24
ft. May-Line
C'est des malades ! Bon sang, il y a des gamins qui rentrent ici ! Que May-Line ne se remette pas de ses émotions, c'est une chose, mais qu'il réussisse à me faire flipper, s'en est une autre ! Je suis soulagé lorsque le manège prend fin, d'autant plus que je n'aurais pas supporter plus longtemps de me faire crier dessus par ma petite soeur. Ses couinements aiguës ça va deux minutes ! Je sors de la voiturette en me frottant le bras, tout engourdi par les coups répétitifs de la brune. La lumière du jour m'aveugle, je plisse les yeux en cherchant la chieuse qui c'est empressée de partir le plus loin possible de cette maison hantée. Les mains dans les poches, je la rejoins en soupirant par avance, car je sais qu'elle va encore râler. La grande roue? Instinctivement, je regarde la géante en fer et déglutis. J'ai jamais fait confiance en ce truc. Je n'ai pas spécialement le vertige... Non, juste une appréhension du vide, mais là n'est pas la question. Je n'arrive tout simplement pas à comprendre comment ça tourne et surtout pourquoi ça reste immobile...
« Maintenant, on va faire ce que MOI je veux ! Parce que sinon, c'est mon corps sans vie que tu trimbaleras sur ton épaule à la fin de la journée ! »
Captivé par l'attraction évoqué plus tôt, May-Line me ramène sur terre. Je secoue la tête, afin d’éclaircir mes idées et fronce les sourcils lorsque l'information monte enfin jusqu'au cerveau. Hors de question ! J'ouvre la bouche pour protester, mais ma soeur me coupe avant même que le moindre mot ne sorte. Je traîne des pieds et la suit sans grandes convictions. On connait tous les goûts de May-Line, hein... Nous arrivons face au stand d'auto-tamponneuses et je me retiens de sourire, me contentant d'afficher une moue boudeuse. Ces petites merveilles, ça me rappel trop de souvenirs ! Combien de gamins avons-nous fait pleurer avec Will... Décidé de jouer le rôle du casse-bonbons de première, je me contente d'hausser les épaules. Lorsque May-Line me tourne le dos, afin de tendre, un peu trop fièrement à mon goût, les tickets au gars du guichet, je me mord la lèvre inférieure, afin de ne pas exploser de rire. Tu vas vite le perdre ton sourire, petite maligne ! Je me frotte les mains et trotte jusqu'à mon bolide, prêt à tous les foutre minables ! J'attache le harnais de sécurité et sers fermement le volant, attendant le signal de départ. J'ai l'impression d'être Vin Diesel dans Fast and Furious, bref, autant dire que je ne me sens plus. Une sonnerie stridente me perce les tympans et j'appui sur l'accélérateur. Ma voiture prise dans un coin de la piste, je me tape le rebord, fronçant les sourcils, je fais une marche arrière nerveuse, mais la voiture est de nouveau prise d'une secousse. Merde, je suis pris au piège ! Nerveux, je regarde autour de moi, mais par chance, personne n'a capté et par personne je veux dire May-Line. J'entend un petit merdeux rigoler de ma situation et ce dernier en profite pur me rentrer dedans par le côté. Oh toi, tu viens de signer ton arrêt de mort ! J’accélère et recule en faisant des manœuvres sans réfléchir, afin de me sortir de là. Une fois lancé sur la piste, je cherche les gamins des yeux. Ah, il est là ! Il se dirige vers la voiturette numéro 7 qui lui tourne le dos. Flash-back, je revois May-Line sauter dans la dite voiture... Persuadé que cela me donne plus de vitesse, je suis à présent tellement penché en avant, que l'on dirait que je suis couché sur mon volant. BAM ! Je rentre fortement en collision avec son aile arrière droite, ce qui lui fait perdre le contrôle de son véhicule qui fait un jolie tête à queue. Goguenard je le pointe du doigt en riant bruyamment, mais je désenchante rapidement en voyant que ma soeur nous regarde dans son rétroviseur (oui, oui, se sont des auto-tamponneuse high-tech !)
- Regarde tes points-morts sœurette, je viens de te sauver la mise, c'était l'unique et dernière fo...
Je n'ai pas le temps de finir ma phrase, que le gamin est revenu à la charge. L'enfoiré ! Je reprend difficilement le contrôle et dans un crissement de pneus, enfin ça, c'est ce dont j'arrive à me convaincre, je le prend en chasse. Lorsque j'arrive enfin à le rattraper, je lui colle aux fesses et le pousse jusqu'aux rebords métalliques de la piste. Le petit garçon est projeté en avant et se cogne le nez contre son volant, en se relevant, il est en pleurs et pisse le sang. J'écarquille les yeux et recule brusquement. C'était bien marrant de m'occuper de ce morveux, mais là je n'ai pas envie d'assumer mes conneries. Surtout que son père vient de débarquer et il fait bien deux fois mon poids ! Malheur, les voitures sont immobilisés, c'est la fin de la première round... Monsieur muscles regarde sur la piste, sans doute à ma recherche. Et merde... Je me détache rapidement et cherche le numéro sept des yeux. En mode Ninja, je cours sur la piste, afin de rejoindre ma soeur. Je la pousse en faisant abstraction de tous commentaires. Je me laisse glisser sur le siège à ses côtés et lance des regards apeurés dans le rétro. Je vois le père du gamin prendre place dans une voiture et je ferme les yeux, afin de faire ma prière.
- May-Line, dans dix secondes, quand la partie aura reprit, il y a de fortes chances qu'on se fasse tuer par un bulldozer...
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Sujet: Re: Des gammes et des arpèges ♪ (#) Lun 8 Mai - 19:49
Des gammes et des arpèges ♪
« Ce n'est pas juste, mais qu'est-ce qui l'est ? La vie est une fête foraine de merde et les lots à la clé sont à chier. »
L'heure de la vengeance a sonné. Il est hors de question qu'il s'en tire aussi bien après ce qu'il m'a fait traverser. Puis de toute façon, les frères et sœurs, sont faits pour ça. Pour se venger à chaque fois de l'autre. Je tends les tickets pour les auto-tamponneuses et me dirige joyeusement à l'autre bout de la piste. Simple stratégie. Il vaut mieux que je m'éloigne de mon objectif dans un premier temps. Que je fasse comme-ci ce n'était pas lui. Je monte à bord de la voiture numéro 7. J'accroche la ceinture autour de ma taille et détend mes épaules. Mon dieu, ça fait une éternité que je n'ai pas prit le volant de ces voiturettes. En fait, je crois même ne jamais avoir prit le volant. Je pense que la dernière fois que je me suis retrouvée dans cette attraction, je devais encore être qu'une gamine et forcément, c'était Claüs qui conduisait. Ou peut-être Clarisse. Souvent, on se liguait toutes les deux contre notre frère. J'ignore s'il était vraiment nul ou s'il le faisait exprès pour entendre nos rires, mais en tout cas, il prenait souvent la plus grosse raclée du siècle. On finissait tous les trois avec des bleus énormes, on devait bien se plaindre pendant deux ou trois jours, mais qu'est-ce que c'était drôle. Je souris en repensant à ses souvenirs et pose mes mains sur le volant. Je regarde la place du passager à côté de moi et imagine ma sœur, à mes côtés, comme avant. Elle me sourit et je pourrais presque l'entendre me dire qu'on va faire passer un mauvais quart d'heure à notre frère. Et elle a raison. Pour la première fois depuis sa mort, je sens comme une étrange chaleur me parcourir le corps. Peut-être n'est-ce que mon imagination qui me joue des tours, mais j'ai l'impression qu'elle est avec moi. Le signal de départ se fait entendre et j'entre en piste. Je me concentre sur tout le monde sauf sur Claüs. De toute façon, je l'ai perdu de vue et j'espère me faire oublier. Si je ne l'attaque pas, il essaiera sans doute de s'attaquer à d'autre avant que notre petite bataille commence. Je rentre plusieurs fois dans des enfants qui rient joyeusement, j'en esquive d'autre et je me fais même prendre en sandwich par un frère et une sœur. C'est qu'ils sont malins ces deux-là. Ensuite, deux voitures se tamponnent derrière moi, me bousculant légèrement. J'entends un rire que je ne connais que trop bien et jette un petit coup d’œil dans le rétro. Je fronce les sourcils en découvrant mon frère et un gosse de dix ans à peine. Pour tout dire, je ne sais pas lequel des deux est vraiment le gamin. Mon frangin ou le vrai ? Je passe une main dans mes cheveux et fait un demi-tour pour me tenir face à lui pendant qu'il se fait rentrer dedans. Bien fait ! « Ne rêve pas trop, je ne te remercierais pas. » Je lui adresse un clin d’œil avant de m'éloigner en ricanant. « On ne remercie jamais son ennemi ! » Et c'est pendant notre deuxième partie qu'il comprendra tout le sens de ce mot. Mais je ne suis même pas sûre qu'il m'ait compris. Voire même entendu. Je le regarde poursuivre l'enfant et pousse un petit soupir. À voix basse, je m'adresse à Clarisse. « Notre frère est désespérant, tu ne trouves pas ? » Je ne m'attends pas à ce qu'elle me réponde, du moins, je ne pense pas. En revanche, je suis persuadée que de là où elle est, elle hoche frénétiquement la tête et lève les yeux au ciel. Un choc me tire de mes pensées. C'est la petite fille de tout à l'heure qui vient de me rentre dedans pour la seconde fois. Ou la troisième. Je la regarde et me décide à prendre ma revanche. Et au passage, je prendrais ma revanche sur son frère aussi. D'ailleurs, si le mien pouvait m'aider, ce ne serait pas plus mal. On serait dans un combat à armes égales. Je tente de me frayer un chemin entre les voitures, cherchant mes cibles des yeux, mais les voitures s'immobilisent, annonçant la fin du premier round. Bon, ça me laisse le temps de chercher mon frère. Je parcours la piste des yeux, mais ne le trouve nulle part. Ce n'est quand même pas possible de disparaître ? Il réapparaît à mes côtés quelques secondes après, me poussant légèrement pour se glisser sur le siège à côté de moi. « Hé ! » je proteste. « C'est la place de… » Me rendant compte de la bêtise que j'allais sortir, je me stoppe net dans ma phrase. Je pousse un long soupir en espérant que mon frère ne tienne pas compte de ces paroles, mais il ne semble pas s'en formaliser. Je penche la tête sur le coté et hausse un sourcil. Quand il daigne enfin de m'expliquer pourquoi il est dans cet état, je comprends qu'à moitié ce qu'il me raconte. « Pardon ? Quel bulldozer ? » J'entends le décompte qu'effectue le forain et resserre mon emprise sur le volant. Six. Cinq. « Réponds-moi ! » Deux. Un. « Je te hais. » J'appuie sur l'accélérateur et me dégage de l'angle où j'étais. Soudain, je le vois. Le gaillard. Et il nous fonce droit dessus. J'écarquille les yeux et fait un demi-tour, dans l'espoir de trouve un endroit où me planquer. Qu'est-ce qu'il a bien pu faire pour l'énerver ? J'adresse un regard haineux au concerné. « Tu n'en rates vraiment pas une, hein ! » Je fais des tours de pistes, en essayant d'esquiver le plus de voitures possibles et décide d'employer une nouvelle tactique. Me servir des autres comme bouclier. Et celle-ci fonctionne un temps. Jusqu'à ce que je sois dans l'incapacité de retrouver notre assaillant. Est-ce qu'il est suffisamment taré au point de nous poursuivre durant toute la partie ? J'obtiens ma réponse lorsque je le vois foncer sur nous. Et maintenant, je le reconnais. C'est le père du gosse qui s'amusait avec mon frère. Je souffle, exaspéré. Je n'ai aucun moyen de déguerpir puisque nous sommes encerclés. Je n'ai même pas le temps d'ouvrir la bouche que l'homme nous rentre dedans à une vitesse folle. Je me cogne les genoux contre les bords de la voiture et me prends le volant dans le ventre, me coupant la respiration pendant quelques minutes. « La vache, ça fait mal ! » fini-je par lâcher. Le second round se termine et je descends de la voiture sans regarder mon frère. Je crois qu'on va finir à la pêche aux canards, au moins, je suis sûre et certaine que je ne paierais pas le fruit de ses bêtises. Je quitte la piste et me laisse tomber sur un banc. Même si c'était plutôt amusant, je l'avoue, mon corps me fait un mal de chien.