contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Can I talk to you? (Niamh) (#) Mer 19 Avr - 9:34
❝ Can I talk to you? ❞ NOEMI & NIAMH
Depuis que j’ai croisé Niamh au bar le week-end dernier, ces paroles me tournent dans la tête comme un moulin tourne sous l’effet du vent. Ça m’a complètement retourné le cerveau tout ça, et je ne sais plus vraiment quoi en penser. Ma serveuse me tourne vraiment autour, et malgré mon ignorance face à ses avances, elle ne lâche pas la grappe et reste accrochée à moi, réclamant bien plus qu’un baiser j’en suis désormais certaine. Alors je me dis qu’au final je pourrais peut-être lui donner ce qu’elle veut pour être tranquille, mais je n’ai pas forcément envie de me forcer non plus. En plus, je suis un peu perdue sexuellement parlant en ce moment et j’ai l’impression que j’ai besoin d’en parler avec quelqu’un de confiance, genre Niamh. J’en ai parlé à Austin la dernière fois pour m’excuser mais il ne peut pas vraiment m’aider à comprendre ce qui m’arrive lui. La petite Maïly dans les bras, j’entends la porte de l’entrée claquer, et je ne tarde pas à m’approcher en déposant la petite fille par terre qui court jusqu’à sa marraine. Elle est déjà rentrée ? « Bonjour Eleanor. Nous venons de terminer le goûter, j’allais partir à la plage avec la petite. » Je lui souris un peu, et ne tarde pas à poursuivre pour exprimer le fond de mes pensées. J’ai besoin d’une pause là je crois, j’dois absolument voir Niamh. « Sauf que j’ai un empêchement et je dois passer chez une amie… je pensais prendre Maïly avec moi, mais je pense qu’elle sera plus à l’aise avec vous. Ça ne vous dérange pas ? » Elle ne tarde pas à secouer la tête en attrapant la fillette dans ses bras, et j’attrape les clés de ma voiture sans plus tarder pour partir en direction de chez Niamh.
Il est dix-sept heures quand j’arrive dans son quartier, et je me gare devant chez elle. Je ne sais même pas si elle est là et j’aurais certainement du lui envoyer un message avant de passer par respect, si ça se trouve, elle est avec la professeur de piano de sa fille en train de faire des trucs trop bizarres. Ah l’horreur ! Je grimace un peu en m’approchant de la porte d’entrée, et frappe à la porte généreusement en attendant qu’elle vienne m’ouvrir. Je replace mon tshirt correctement et coiffe rapidement mes cheveux que je n’ai même pas pris la peine de coiffer avec de partir. Quand j’entends la poignée qui s’abaisse et les clés dans la serrure, je soupire de soulagement : il y a bien quelqu’un. J’espère juste que ce n’est pas Ailina, enfin ça serait l’occasion de discuter avec elle mais j’ai surtout besoin de voir sa mère là. En voyant Niamh dans l’encadrement de la porte, je soupire à nouveau de soulagement et lui adresse un grand sourire avant de m’approcher d’elle pour la prendre dans mes bras. « Hey Niamh ! Je te dérange pas j’espère ? » Je grimace un peu. « J’aurais du t’envoyer un message ? » Je passe ma main dans mes cheveux, nerveuse.
Sujet: Re: Can I talk to you? (Niamh) (#) Mer 19 Avr - 20:04
❝ Can I talk to you? ❞ NOEMI & NIAMH
Dans un soupir de soulagement, je plongeai ma cuillère au milieu de l’énorme montagne de chantilly qui recouvrait mon chocolat chaud et m’extasiai de plaisir en goûtant à ce péché sucré. Mais avant que je ne puisse en profiter d’avantage, une voix insistante me fit froncer les sourcils. « Pour me faire pardonner. Tu ne perds rien à me laisser une chance. Rappelle-toi nos conversations sur le chat, c’était agréable, non ? » Un homme se plaça devant une femme proche de la quarantaine d’années et tenta inutilement de lui faire les yeux doux. Seulement, l’inconnue semblait ne pas vouloir continuer ces fameuses conversations, elle cherchait désespéramment un moyen d’échapper à son piège. Je grognai dans mon coin et fis en sorte de ne plus regarder la scène pour essayer d’apprécier au mieux ma pause goûter avant de rentrer à la maison. Cependant, c’était assez compliqué à faire quand ils semblaient bloqués devant moi à cause de cet idiot qui l’empêchait d’attirer un taxi près d’eux. Lassée, je finis à la va-vite ma tasse, replaçai mes cheveux correctement et pris une expression mi-surprise, mi-suppliante. Je m’avançai précipitamment vers le duo et posai une main un peu trop tremblante sur l’épaule de la femme. « Je… Je n’y crois pas. Je ne pensais pas te revoir un jour. S’il te plaît, reviens à la maison, je ne pensais pas tout ce que je t’ai dit. C’est à cause de tous ces obstacles, je n’en pouvais plus de les entendre faire des sous-entendus, te rabaisser. Mais, tu sais, à la seconde où je t'ai vue, j'ai compris que c'était avec toi que je voulais passer le reste de ma vie, j'ai su que je ferai tout pour que rien ni personne ne nous sépare. Rentre à la maison, rentre avec moi. » Je me plaçai entre elle et l’importun pour prendre son visage entre mes mains et lui faire des grands yeux. Quand je crus que mon message était enfin passé, je la pris dans mes bras avant d’attraper sa main et de la guider vers une rue intermédiaire. Heureusement, il ne nous suivit pas et la dame ne me retint pas très longtemps pour me remercier une fois hors de son champ de vision. Je ne voulus pas prendre le risque de retourner au café et je ne pensais plus qu’à rentrer chez moi à présent. Je me dépêchai de retourner vers ma voiture et de foncer vers Island Bay avant que les travailleurs sortent de leurs bureaux et créent des bouchons. Seulement, à peine arrivée chez moi et posée sur le canapé, des coups à la porte me firent me relever aussitôt pour aller ouvrir. Noemi ne me laissa pas le temps de répondre à son sourire qu’elle se précipita dans mes bras. « Hey Niamh ! Je te dérange pas j’espère ? J’aurais du t’envoyer un message ? » « Bien sûr que non, pourquoi tu me dérangerais ? Allez, rentre avant de me faire une crise de panique. » Je me décalai et la laissai traverser le couloir pour entrer dans le salon dans une attitude loin d’être zen. « Qu’est-ce que je peux t’offrir à boire ? Un café, un thé, de l’alcool ? Noe, est-ce que tout va bien ? T’as l’air à cran là ! » Je venais de me poser contre l’encadrement du salon, les bras croisés sur ma poitrine, alors que la blonde restait debout au milieu de la pièce. Elle connaissait pourtant assez bien les lieux pour s’installer comme chez elle.
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Sujet: Re: Can I talk to you? (Niamh) (#) Mer 19 Avr - 20:46
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Je ne sais pas réellement qu’est-ce qui me pousse à partir chez Niamh, ni même pourquoi je ressens tant le besoin de me confier à elle depuis quelques jours. Il faut dire que notre dernière conversation m’a un peu remué, et les bouleversements en ce qui concerne ma vie sexuelle depuis quelques mois n’ont rien arrangé. Je suis littéralement perdue sur moi-même, en perpétuel questionnement, et j’ai l’impression de retomber dans ma préadolescence, quand je me demandais s’il était possible d’aimer les filles. Si j’en suis aujourd’hui certaine, puis-je aimer QUE les filles ? Je veux dire, et exclure complètement les personnes masculines de mon existence ? Je n’en sais rien, et c’est bien pour ça que j’ai besoin de l’avis d’une personne plus mature mais aussi plus renseignée sur le sujet que moi, et Niamh me semble être la personne idéale. Quand je suis arrivée ici, et quand j’ai commencé mon job, elle était un peu comme la mère que je n’ai jamais eue. Enfin, contrairement à ma mère adoptive, Niamh est très compréhensive, elle est ouverte. En arrivant sur le pas de sa porte, je ne tarde pas à toquer, et quand elle apparait je me jette littéralement dans ses bras pour l’enlacer et la saluer. Je commence un peu à paniquer, je débarque sans prévenir, c’est pas forcément cool de ma part et maintenant je regrette déjà. J’ai peur de la déranger je crois. « Bien sûr que non, pourquoi tu me dérangerais ? Allez, rentre avant de me faire une crise de panique. » Je hoche la tête, et entre en traversant le couloir pour partir en direction de son salon. Je connais plutôt bien la maison, je venais souvent ici quand je gardais encore sa fille. Je fais un peu les quatre cents pas, je sais pas quoi faire, pas quoi dire. Bref j’suis paumée quoi. « Qu’est-ce que je peux t’offrir à boire ? Un café, un thé, de l’alcool ? Noe, est-ce que tout va bien ? T’as l’air à cran là ! » Je me tourne vers elle, et soupire avant de me figer sur place, n’osant plus bouger. C’est vraiment trop bizarre ça… « De l’alcool, j’t’en supplie, mets la dose ! » Je lève un peu les yeux au ciel. Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée de boire, j’suis censée être clean quand je rentre chez les Manning mais j’en ai besoin ce soir je crois, ça m’aidera peut être à parler. « Ouais ouais ça va… » Au vue de son regard qui me fait comprendre qu'elle n'est pas tout à fait d'accord avec le fait que j'aille bien, je me reprend. « Non en fait j’suis perdue. » Sur ces mots, je me laisse littéralement tomber dans le canapé du salon en fermant les yeux. Je lâche un soupire qui en dit très long. J’aime pas être dans le doute. Entre la serveuse qui me tourne autour, le fait que je n’arrive pas à la repousser, et mes suspicions sur le fait d’être peut-être finalement qu’homosexuelle, j’ai de quoi me trouver mal. Enfin c’est pas un truc qui va me tuer non plus, mais c’est pas forcément très agréable à vivre. J’adore quand on me tourne autour d’habitude, c’est pas ça le problème, c’est surtout que là bah j’ai l’impression que ça m’énerve plus qu’autre chose. En temps normal, j’aurais été claire avec elle, mais j’y arrive pas. J’ai l’impression d’être une véritable idiote à la laisser me tourner autour alors qu’elle n’aura jamais rien. Et même ça j’en suis pas sûre ! C’est vraiment la merde, et pas qu’un peu.
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Sujet: Re: Can I talk to you? (Niamh) (#) Mer 19 Avr - 21:41
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Définitivement, une Noemi Wilson bloquée au milieu de mon salon, ça faisait peur à voir. Autant, j’avais l’habitude de la voir réquisitionner le canapé ou monter à toute vitesse les escaliers pour aller taquiner ma fille, autant c’était la première fois qu’elle me faisait ce coup-là. Si elle ne bougeait pas bientôt, j’allais devoir me précipiter vers elle pour m’assurer qu’elle respirait encore. Pitié que ce soit le cas, je n’avais pas de défibrillateur dans la maison et je n’étais pas assez en forme pour me lancer dans un massage cardiaque. « De l’alcool, j’t’en supplie, mets la dose ! » Bon, au moins, elle n’était pas pétrifiée et elle était assez lucide pour me faire une sorte d’ironie suppliante. Je lui fis un petit sourire sans trop savoir comment réagir, je n’étais pas sûre de comprendre ce qu’elle souhaitait réellement. « Ouais ouais ça va… » Comme je ne répondais pas tout en la fixant attentivement, elle devait penser que j’attendais son explication et il était maintenant clair que j’attendais beaucoup plus que ce mensonge plus gros qu’elle. Je levai un sourcil en restant les bras croisés face à elle, sans prononcer un mot pour lui laisser la chance de rétablir la vérité toute seule. « Non en fait j’suis perdue. » Je la vis alors reculer pour s’affaler sur mon canapé avec une longue expiration épuisée. Tant pis pour le travail, un peu de rhum ne pouvait que lui faire du bien et lui remonter le moral vu son état. Et puis, il était impossible qu’elle soit efficace pour les horaires du soir si elle ne se détendait pas un peu. Je me dirigeai vers le meuble du fond et m’accroupis pour sortir une bouteille de rhum arrangé et deux verres que j’allais poser sur la table basse. Une fois les avoir remplis d’une quantité raisonnable mais suffisamment relaxante, je me posai près de la blonde, une jambe pliée sous moi, et lui tendis sa boisson. « Tiens, ça devrait t’aider à te calmer un peu. Raconte-moi maintenant, qu’est-ce qui se passe ? » Une main posée sur le dossier du canapé pour tenir ma tête, l’autre soutenant mon verre en équilibre sur ma cuisse, j’observai attentivement Noemi à la recherche du moindre indice. Seulement, elle ne semblait pas vouloir me simplifier la vie et elle évitait sans cesse mon regard. « Dis-moi si je me trompe, mais est-ce que tu es comme ça à cause de notre dernière conversation ? Tu sais, c’est normal de vouloir s’amuser, tu n’as pas à te prendre la tête pour ça. Tant que tu es à l’aise avec tous tes partenaires, qu’importe qui ils ou elles sont, tu ne fais absolument rien de mal. Tu dois juste t’écouter, d’accord ma belle ? » Je lâchai ma tête et tendis ma main vers son menton pour lui redresser la tête et enfin son regard. Je lui fis un sourire bienveillant avec l’espoir d’enlever cette ride soucieuse qui lui barrait le front. Je n’aimais pas la voir ainsi, ça m’avait déjà dérangée lors de sa pause pendant son service l’autre soir. Je n’avais rien pu faire sur le moment, je savais qu’elle devait retourner travailler pour ne pas laisser ses employés se noyer sous les clients, mais je ne l’avais pas sentie très rassurée lorsqu’elle m’avait laissée. Depuis, je n’avais pas eu le temps de me libérer dans des bons horaires pour retourner faire un tour dans son bar. Mais maintenant qu’elle était là et qu’on avait quelques heures devant nous avant le retour d’Ailina, il n’y avait aucun obstacle pour quelques confidences.
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Sujet: Re: Can I talk to you? (Niamh) (#) Jeu 20 Avr - 17:48
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J’ai l’impression d’être une bombe sur le point d’exploser. Perdue, littéralement, je reste figée au milieu du salon en attendant je ne sais pas trop quoi d’ailleurs. Niamh se tourne vers moi pour me demander si je veux boire un truc, et je pars sur de l’alcool de manière ironique, la suppliant de mettre la dose dans mon verre. Elle ne tarde pas à me demander si tout va bien, et si je commence d’abord par lui dire que ça va, je ne tarde pas à me reprendre pour lui dire que je suis complètement perdue. Je m’écroule sur le canapé en soupirant, et elle part en direction de son meuble à alcool, et je la regarde nous servir en me mordant la lèvre inférieure. Clairement, j’ai comme l’impression que quand je ressortirais d’ici, je vais être dans un sacré état. T’façon ce soir je ne suis pas de service, enfin je crois. Je sais même plus en fait, ça craint. Elle revient s’asseoir près de moi, et me tend ma boisson que j’attrape immédiatement. « Tiens, ça devrait t’aider à te calmer un peu. Raconte-moi maintenant, qu’est-ce qui se passe ? » Cherchant qu’elle essaie d’attraper mon regard pour mieux comprendre, je tourne la tête vers sa télévision, et laisse le silence s’installer, volontairement. Je place une jambe en dessous de mes fesses, avant de la retirer pour me mettre en tailleur, et finalement, je les replace le long du canapé avant de prendre ma tête dans mes mains. En fait, j’sais même pas ce qu’il se passe exactement mais c’est un peu le bordel en ce moment. Déjà, il y a cette serveuse qui me tourne autour… puis mon interrogation sur mon orientation sexuelle. Et ma patronne, Eleanor, que j’ai embrassée à deux reprises déjà. Autant dire que c’est un peu le bordel, mais pour ce dernier point, je ne peux malheureusement pas en parler avec Niamh, ça serait bien trop délicat. La mère Manning est connue dans le pays, et on ne sait jamais. « Dis-moi si je me trompe, mais est-ce que tu es comme ça à cause de notre dernière conversation ? Tu sais, c’est normal de vouloir s’amuser, tu n’as pas à te prendre la tête pour ça. Tant que tu es à l’aise avec tous tes partenaires, qu’importe qui ils ou elles sont, tu ne fais absolument rien de mal. Tu dois juste t’écouter, d’accord ma belle ? » Sa main vient se poser sous mon menton, et je redresse la tête vers elle en plantant mon regard dans le sien. Purée, elle est vraiment douée Niamh, elle sait toujours ce qui ne va pas. Je soupire une nouvelle fois, et prend enfin la parole. « Bah en fait justement Niamh, ça ne m’amuse plus vraiment je crois. J’suis perdue, je crois. Putain j’aime pas être comme ça ! » Je fronce un peu les sourcils, et porte le verre à mes lèvres pour boire deux gorgées, et le repose sur la table basse en face de nous. Je me remets bien dans le canapé, et me tourne à nouveau vers elle. « Tu penses que c’est possible d’aimer uniquement les femmes Niamh ? Enfin… j’veux dire, comment tu l’as su toi ? Comment en être sûr… » Je dévie un peu le regard, sans vraiment savoir pourquoi, et soupire une nouvelle fois. Je me penche un peu en avant pour prendre une nouvelle fois ma tête dans mes mains. Je suis perdue, vraiment perdue et je crois même que c’est la première fois que je doute autant. Je n’en connais pas la cause, ni la raison, mais j’ai besoin d’être fixée sur moi-même pour avancer et peut-être me poser avec quelqu’un je crois.
repère pour comptage des points, merci de ne pas retirer.
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Sujet: Re: Can I talk to you? (Niamh) (#) Mar 25 Avr - 23:50
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« Bah en fait justement Niamh, ça ne m’amuse plus vraiment je crois. J’suis perdue, je crois. Putain j’aime pas être comme ça ! » Après un long soupir et deux rasades d’alcool, Noemi ne semblait pas plus détendue. Je me souvenais de mes rares instants de doutes à son âge, mais je n’avais guère le temps de m’en préoccuper, j’avais un enfant à élever seule et un travail à gérer à côté pour nous garder un toit sur la tête. Et parce que je ne pouvais pas ramener n’importe qui à la maison, je ne cherchais même pas à savoir si une histoire d’amour serait plus agréable que de simples coups d’un soir. Au moins, ceux-ci ne risquaient pas de fuir en apprenant les petits détails secrets de ma vie. « Tu penses que c’est possible d’aimer uniquement les femmes Niamh ? Enfin… j’veux dire, comment tu l’as su toi ? Comment en être sûr… » Je souris doucement en l’écoutant se reprendre maladroitement. Je ne pensais pas un jour devoir lui venir en aide sur ce sujet-là, elle avait toujours été très à l’aise sur nos discussions sur ses amantes et amants ou sur les miennes. Je pris une gorgée de rhum et posai le verre à côté du sien avant de me réinstaller plus confortablement sur le canapé. « Oui, je pense qu’il est possible d’aimer que les femmes, comme il est possible d’aimer que les hommes ou de n’aimer personne. Et tu peux aussi faire le mélange de tout ça tout au long de ta vie, avec des périodes où tu aimeras plus d’une façon, puis d’une autre. Mais ça dépend aussi de ce que tu veux comprendre par là. Est-ce que tu parles d’aimer par une attirance sexuelle ou d’aimer romantiquement parlant ? Je te perds encore plus là, hein ? » Je ris légèrement tout en passant ma main dans mes cheveux pour les dégager de mon visage. « Si tu veux savoir pour moi, je n’ai jamais été attirée par les hommes, à aucun moment. Je ne dis pas que ça ne peut pas arriver, je n’en sais rien, mais je ne peux pas l’imaginer. Je sais que je n’ai aucun problème à coucher avec des femmes sans vraiment les aimer. J’ai besoin de ressentir une attirance, du désir, une certaine confiance, tu vois ? Juste des sentiments agréables de la première rencontre. Par contre, je ne peux pas aimer une femme sans avoir une attirance pour elle, tu vois la différence ? Je peux être attirée sans vouloir de la romance, mais pas l’inverse. Après, comment savoir si tu aimes une personne, je sais pas si je saurais répondre… » Je me tus en pensant à toutes mes aventures. Je ne pouvais même plus compter le nombre de fois où j’avais des doutes là-dessus, pour savoir si c’était le cas avec mon amante du moment ou si je ressentirais cette émotion un jour. Un seul visage me revenait sans cesse en mémoire quand j’y pensais, mais je me demandais parfois si je n’étais pas passée à côté d’une belle histoire d’amour à cause de mes barrières infranchissables. « J’ai aimé et jamais je ne pourrais l’oublier. Elle… Comment t’expliquer ça… Je ne me posais même pas la question. Quand j’imaginais mon futur, elle était toujours près de moi. Même rochon le matin sans ma dose de café, moment où personne ne peut m’approcher ou me voir avec les cheveux en vrac, je voulais être avec elle. Je ne sais pas si c’est ça l’amour, si c’est comme ça qu’on en est sûr, mais c’est ce qui me faisait rayonner à cette époque. Et je ne suis pas sûre de t’avoir vraiment aider. Bon, par quoi commencer… Tu es attirée par qui, par quoi ? Un sexe, une façon d’être, une personne en particulier ? Est-ce que tu pourrais imaginer un futur avec ces mêmes personnes ou ça reste beaucoup trop flou ? »
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Sujet: Re: Can I talk to you? (Niamh) (#) Mer 26 Avr - 17:17
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L’alcool n’a pas l’air de me détendre, et malgré mon verre englouti. Pourtant, j’essaie peu à peu de faire comprendre à Niamh pourquoi je suis ici, autant paumée. Depuis quelques mois déjà, j’ai l’impression de n’aimer que les femmes, les hommes ne me font plus d’effet, et j’en viens à me demander si ils m’en ont fait un jour. Il faut dire que pour le sexe, je considérais les hommes comme un joker lorsqu’il n’y avait plus de femmes disponibles pour me satisfaire. Loin de me forcer cependant, c’était toujours plus ou moins volontaire. Mais voilà, je n’ai jamais été réellement satisfaite avec eux. « Oui, je pense qu’il est possible d’aimer que les femmes, comme il est possible d’aimer que les hommes ou de n’aimer personne. Et tu peux aussi faire le mélange de tout ça tout au long de ta vie, avec des périodes où tu aimeras plus d’une façon, puis d’une autre. Mais ça dépend aussi de ce que tu veux comprendre par là. Est-ce que tu parles d’aimer par une attirance sexuelle ou d’aimer romantiquement parlant ? Je te perds encore plus là, hein ? » J’hoche la tête, et me lève pour attraper la bouteille de vodka pour me servir encore un verre. Je sais que Niamh ne m’en voudra pas du tout. On dirait une alcoolique, qui ne pense qu’à remplir son réservoir pour avancer c’est déprimant. Au fond, c’est un peu ça. Je ne peux pas avancer sans savoir la réponse à ma question, c’est impossible, tout me rattrape. « Si tu veux savoir pour moi, je n’ai jamais été attirée par les hommes, à aucun moment. Je ne dis pas que ça ne peut pas arriver, je n’en sais rien, mais je ne peux pas l’imaginer. Je sais que je n’ai aucun problème à coucher avec des femmes sans vraiment les aimer. J’ai besoin de ressentir une attirance, du désir, une certaine confiance, tu vois ? Juste des sentiments agréables de la première rencontre. Par contre, je ne peux pas aimer une femme sans avoir une attirance pour elle, tu vois la différence ? Je peux être attirée sans vouloir de la romance, mais pas l’inverse. Après, comment savoir si tu aimes une personne, je sais pas si je saurais répondre… » J’hoche à nouveau la tête, et reviens m’asseoir près d’elle. J’adore Niamh pour cette raison, elle a cette façon de parler tellement rassurante. Comme une poésie un peu. Les phrases se succèdent comme des vers, et il y a la morale à la fin. Je soupire un peu en buvant une gorgée dans mon verre, et m’enfonce un peu dans le canapé pour réfléchir. Aimer, je ne sais pas vraiment ce que c’est. Je ne sais pas si on peut en donner une définition, j’imagine que c’est perçu différemment pour chaque personne, et c’est ça qui me fait peur. Et si j’étais déjà passé à côté de l’amour de ma vie parce que je n’avais pas compris qu’elle incarnait l’Amour ? Et ça, ça me ronge. « J’ai aimé et jamais je ne pourrais l’oublier. Elle… Comment t’expliquer ça… Je ne me posais même pas la question. Quand j’imaginais mon futur, elle était toujours près de moi. Même rochon le matin sans ma dose de café, moment où personne ne peut m’approcher ou me voir avec les cheveux en vrac, je voulais être avec elle. Je ne sais pas si c’est ça l’amour, si c’est comme ça qu’on en est sûr, mais c’est ce qui me faisait rayonner à cette époque. Et je ne suis pas sûre de t’avoir vraiment aider. Bon, par quoi commencer… Tu es attirée par qui, par quoi ? Un sexe, une façon d’être, une personne en particulier ? Est-ce que tu pourrais imaginer un futur avec ces mêmes personnes ou ça reste beaucoup trop flou ? » Je relève la tête vers elle en haussant les épaules. J’en sais rien, c’est ça le problème. « Bah j’sais pas. » Je relève la tête vers la loupiote sur la commode en face de nous, certainement un fossile de Noël, avant de me retourner à nouveau vers la mère de famille. « C’est ça le problème Niamh, c’est que je sais même pas si j’ai déjà été attiré par quelqu’un ou quelque chose. Vraiment je veux dire. Enfin… » Si, en ce moment, Eleanor Manning m’attire. Si c’est de l’attirance. « Tu me connais Niamh, je ne choisis pas forcément les personnes avec qui je couche, je veux juste du talent pour me faire jouir, c’est tout. Et je m’en lasse je crois, c’est bien beau de jouir, mais j’sais pas. Je crois que ça ne fait pas tout pour moi en ce moment et ça me dérange. » Je soupire. « J’ai vingt-six ans putain, à mon âge ma sœur était déjà mariée. Moi j’suis loin d’être en couple. J’sais même pas si je préfèrerais être avec une femme ou un homme. C’est vraiment la merde. »
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Sujet: Re: Can I talk to you? (Niamh) (#) Mer 26 Avr - 19:55
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C’était tellement perturbant d’essayer d’aider Noemi à trouver les réponses qu’elle cherchait comme je le ferais avec un inconnu au centre que je n’y arrivais pas vraiment. Je connaissais une bonne partie de sa vie et c’était tout aussi vrai dans l’autre sens, alors les sensations personnelles se mêlaient à une conversation que je devrais normalement mener de façon à ce qu’elle réponse d’elle-même à ses questions. Mais là, elle se contentait de hocher la tête à mes paroles tout en se resservant un verre d’alcool pour mieux faire passer les informations. Je tentai, tant bien que mal, de lui décrire ce que je pouvais ressentir pour voir si ça lui faisait écho, mais vu son expression quand elle se tourna vers moi après mes questions, ce n’était pas le cas. « Bah j’sais pas. » Elle détourna de nouveau son regard pour observer un coin quelconque de la pièce. J’aimais de moins en moins ce tic, je n’aimais pas la voir aussi mal alors qu’elle était normalement rayonnante. « C’est ça le problème Niamh, c’est que je sais même pas si j’ai déjà été attiré par quelqu’un ou quelque chose. Vraiment je veux dire. Enfin… » Je fronçai les sourcils en la voyant s’arrêter quelques secondes sur ce début de phrase. Elle avait l’air d’être en pleine réflexion. De quoi ? Je n’étais pas dans sa tête pour récupérer les pensées qui devaient bouillonner en elle, mais c’était clair qu’il y avait quelque chose à approfondir de ce côté-là. « Tu me connais Niamh, je ne choisis pas forcément les personnes avec qui je couche, je veux juste du talent pour me faire jouir, c’est tout. Et je m’en lasse je crois, c’est bien beau de jouir, mais j’sais pas. Je crois que ça ne fait pas tout pour moi en ce moment et ça me dérange. J’ai vingt-six ans putain, à mon âge ma sœur était déjà mariée. Moi j’suis loin d’être en couple. J’sais même pas si je préfèrerais être avec une femme ou un homme. C’est vraiment la merde. » « Alors, j’sais pas si tu es au courant, mais on est au 21ème siècle et le mariage n’est plus LA raison de vivre des femmes. A t’entendre, on dirait que c’est le seul rêve de ta vie. A vingt-six ans, tu te marries, et après, tu fais quoi ? Tu attends ta mort ? Je n’ai rien contre le mariage hein, je suis même contente pour ta sœur si c’était ce qu’elle souhaitait, mais ne te focalise pas que là-dessus. Oui, tu as vingt-six ans, tu as donc plus de soixante-dix ans pour avoir des amants et des amantes, des amours, des temps seule, des joies et des disputes, des rencontres inattendues. Tu pourras même te marier et divorcer plusieurs fois si tu le souhaites, tu te rends compte ? » Je me penchai en avant pour venir la chatouiller au niveau des côtes histoire de la faire sourire un peu. « Tu n’as peut-être pas de préférence entre les hommes et les femmes. Tu ne serais pas plutôt du genre à ne voir que la personne en elle-même plutôt que les contours ? Et, pour revenir à l’attirance, j’ai du mal à croire que tu ne choisis pas du tout. J’ai aussi du mal à croire que tu ne préfères pas une personne parmi tes partenaires du moment. Tu es juste tellement focalisée sur un ressenti soi-disant obligatoire pour aimer une personne que tu oublies d’écouter tes sentiments. Je sais que ça fait peur et qu’on a toujours des doutes, mais si tu es bien toute seule ou avec une personne, pourquoi vouloir absolument quelque chose qui n’existe pas ? Allez, viens-là, on va faire une petite séance spéciale Noe ! » Je tapotai sur ma cuisse pour l’inciter à se retourner et à s’allonger sur le canapé, sa tête sur mes cuisses. Lorsqu’elle se fut installer, je passai doucement ma main sur son visage pour lui fermer les paupières et la glissai ensuite dans sa chevelure afin de lui masser lentement la tête. « Imagine que tu es installée confortablement chez toi. Maïly t’a fait courir partout et, même si c’était une belle journée, tu es bien fatiguée. Tu n’as pas forcément envie de sortir voir tes amis, juste envie de rester chez toi. Est-ce que tu as envie que quelqu’un soit là avec toi ? »
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Sujet: Re: Can I talk to you? (Niamh) (#) Mer 26 Avr - 21:03
❝ Can I talk to you? ❞ NOEMI & NIAMH
Ce qui me perturbait le plus ici, c’est de me sentir perdue, presque comme une adolescente. Et c’est étrange, parce que je ne me suis jamais posée ce genre de réflexion. Je veux dire, vraiment de manière profonde. Quand j’ai commencé à avoir des relations, j’étais jeune, trop jeune, et je n’ai pas réfléchi. J’ai commencé avec les femmes puisque c’était le plus simple étant donné que j’étais dans un internat exclusivement féminin, puis les hommes sont venus plus tard. Et j’essaie de l’expliquer à Niamh, je ne choisis pas les personnes. Non, je choisis leur talent. Expérimenté par moi-même ou par des amies de référence, je ne fonce pas dans l’inconnu. Et en ce moment, je suis en train de vivre autre chose. Avec une femme âgée de trente ans de plus que moi. Elle m’attire comme un aimant, et je ne sais pas quoi en penser. Elle est mariée, religieuse comme jamais, croyante, fermée. Et je crois que c’est ça qui m’attire chez elle, alors que tout me l’interdit. C’est idiot de ma part mais bon sang, ses lèvres sont pas mal quand même. « Alors, j’sais pas si tu es au courant, mais on est au 21ème siècle et le mariage n’est plus LA raison de vivre des femmes. A t’entendre, on dirait que c’est le seul rêve de ta vie. A vingt-six ans, tu te marries, et après, tu fais quoi ? Tu attends ta mort ? Je n’ai rien contre le mariage hein, je suis même contente pour ta sœur si c’était ce qu’elle souhaitait, mais ne te focalise pas que là-dessus. Oui, tu as vingt-six ans, tu as donc plus de soixante-dix ans pour avoir des amants et des amantes, des amours, des temps seule, des joies et des disputes, des rencontres inattendues. Tu pourras même te marier et divorcer plusieurs fois si tu le souhaites, tu te rends compte ? » Je hoche la tête et soupire un peu. Elle a raison, le mariage n’est qu’une bagatelle maintenant. Ça ne sert plus à rien, ça n’a plus de valeur. Niamh se penche vers moi, et commence à me chatouiller. Je souris un peu, et me tourne vers elle. « Tu n’as peut-être pas de préférence entre les hommes et les femmes. Tu ne serais pas plutôt du genre à ne voir que la personne en elle-même plutôt que les contours ? Et, pour revenir à l’attirance, j’ai du mal à croire que tu ne choisis pas du tout. J’ai aussi du mal à croire que tu ne préfères pas une personne parmi tes partenaires du moment. Tu es juste tellement focalisée sur un ressenti soi-disant obligatoire pour aimer une personne que tu oublies d’écouter tes sentiments. Je sais que ça fait peur et qu’on a toujours des doutes, mais si tu es bien toute seule ou avec une personne, pourquoi vouloir absolument quelque chose qui n’existe pas ? Allez, viens-là, on va faire une petite séance spéciale Noe ! »Elle a complètement raison, encore une fois. Je baisse un peu les yeux pour réfléchir quelques instants à sa proposition, et finalement, je m’allonge sur le canapé, sa tête sur ses cuisses. Je respire un peu et ferme les yeux à sa demande. Elle commence à me masser la tête, et dieu sait que j’adore ça. « Imagine que tu es installée confortablement chez toi. Maïly t’a fait courir partout et, même si c’était une belle journée, tu es bien fatiguée. Tu n’as pas forcément envie de sortir voir tes amis, juste envie de rester chez toi. Est-ce que tu as envie que quelqu’un soit là avec toi ? » Je réfléchis quelques instants à la situation. Je ne me suis jamais posée la question à vrai dire, parce que j’ai l’habitude d’être seule le soir, quand je suis fatiguée. Je me contente de regarder un film, ou bien de partir prendre des photos du coucher de soleil quand il est encore temps. Mais je n’ai jamais quelqu’un avec moi. Est-ce que j’en ai envie ? Oui je crois bien, parfois. Juste la sensation de me sentir accompagnée dans ma fatigue, dans ma vie. « Oui, je crois. » J’ouvre à nouveau les yeux pour la regarder en face, et glisse ma main sur mon ventre en soupirant. « J’ai toujours été seule tu le sais. Même mes parents… » Adoptif n’ont jamais été là. Enfin, pas réellement. C’est étrange. « Et j’en ai marre. Mais l’amour ça fait mal il parait alors… j’suis pas sûre d’en avoir envie. » Je soupire.
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Sujet: Re: Can I talk to you? (Niamh) (#) Mer 26 Avr - 22:44
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Si elle continuait dans ce silence, j’allais finir par ne plus avoir de salive à force de parler, ni d’idées de réponses d’ailleurs. Mais j’avais l’espoir de trouver l’argument pour provoquer un déclic et ainsi la faire parler de ce qui la dérangeait tant dans sa situation actuelle. Enfin, disons que je sentais que quelque chose la bloquait et c’était pour cela qu’elle retenait ses mots. Et quoi de mieux qu’un petit massage crânien pour l’empêcher de rester dans son coin et de se renfermer. Elle semblait se détendre légèrement, ses épaules semblaient se relâcher contre le canapé, venant toucher le bord de ma jambe. « Oui, je crois. » Je me rappelais ces instants où elle refusait de rester à la maison parce qu’elle était très bien seule, c’était soi-disant plus épanouissant de pouvoir faire ce qu’elle voulait sans avoir à attendre l’approbation d’une autre personne. Et je pouvais comprendre ce point de vue, la vie avec d’autres personnes étaient parfois très compliquée à gérer. Mais elle arrivait maintenant à un stade où ce quotidien solitaire pouvait devenir lourd à porter. « J’ai toujours été seule tu le sais. Même mes parents… » Ses yeux de nouveau ouverts trahissaient une déception ou une tristesse. Son histoire était compliquée et je savais à quel point elle avait du mal à se rapprocher de sa famille. C’était sans doute pour ça que je faisais autant attention à elle, je connaissais les conséquences des relations électriques avec les personnes censées être les êtres les plus proches de nous. A force de lui parler après ses heures de gardes, je m’étais surprise à vouloir la protéger et combler un minimum le trou qu’avait laissé ses parents par leurs absences. Mais là, je ne pouvais pas être celle qui comblerait le manque qu’elle ressentait. « Et j’en ai marre. Mais l’amour ça fait mal il parait alors… j’suis pas sûre d’en avoir envie. » Je soufflai avec elle à l’écoute de sa révélation. Je ne pouvais pas repousser cet argument, il n’y avait aucune histoire réelle qui prouvait que l’amour ne faisait pas mal, ou alors, c’était l’exception à la règle. « Oui ça fait mal. Ça fait mal de voir l’autre souffrir, parfois par notre faute. Ça demande des compromis et de la communication. Ça demande aussi des efforts constants. Mais c’est surtout un partage, de vie et d’émotions. Ne confonds pas amour et addiction. La peur d’être abandonné nous fait parfois oublier d’aimer et on ne voit plus ce partage. Ça fait souvent mal parce qu’on s’oublie pour ne penser qu’à l’autre, pour et par l’autre et ce n’est plus vraiment de l’amour. Parfois, ça fait aussi mal parce qu’on perd les échanges qu’on avait mis en place. » Mes dernières conversations avec Kenlee me revinrent en mémoire et je me demandais soudain si je n’étais pas malsaine pour elle. Elle semblait tellement bloquée dans un dilemme, à cause de sa famille, son éducation et la société, certes, mais aussi parce que je l’influençais beaucoup trop. Elle avait perdu son goût de vivre seule et la peur de ne jamais retrouver la femme que j’avais aimée me tordit l’estomac. « Ça fait peut-être mal par moment, mais je préfère largement ça que de tout le temps souffrir sans savoir quoi faire. Crois-moi, ça vaut largement le risque. Et pourquoi tu penses forcément au négatif ? Parle-moi du positif, parle-moi de ce qui te fait chavirer chez tes conquêtes. » A force de parler toujours du côté sombre du sujet, elle allait réussir à me mettre des doutes à moi aussi. Ce n’était pas le moment de me faire succomber, j’avais trop de promesses à tenir.
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Sujet: Re: Can I talk to you? (Niamh) (#) Mer 26 Avr - 23:09
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Niamh était une femme adorable, et toujours à l’écoute avec moi. Un peu comme une seconde mère quand on y pense, ou une grande sœur aussi. C’est assez étrange, je n’arrive pas à qualifier notre relation. Je n’ai pas très envie d’y réfléchir d’ailleurs, j’ai simplement besoin de discuter avec elle. Son massage sur les tempes me détend, l’alcool aussi, et je ne tarde psa à me confier davantage. J’ai toujours été seule, mes parents, ici. Enfin j’habite chez les familles où je suis au pair mais mis à part ça, je suis seule. Toujours. Et j’en ai marre, mais l’amour fait mal et je n’hésite pas à lui dire. Et elle le sait plus que personne je crois. « Oui ça fait mal. Ça fait mal de voir l’autre souffrir, parfois par notre faute. Ça demande des compromis et de la communication. Ça demande aussi des efforts constants. Mais c’est surtout un partage, de vie et d’émotions. Ne confonds pas amour et addiction. La peur d’être abandonné nous fait parfois oublier d’aimer et on ne voit plus ce partage. Ça fait souvent mal parce qu’on s’oublie pour ne penser qu’à l’autre, pour et par l’autre et ce n’est plus vraiment de l’amour. Parfois, ça fait aussi mal parce qu’on perd les échanges qu’on avait mis en place. » Je lâche enfin un léger sourire, mais au fond de moi, c’est l’artifice. Je crois qu’en réalité, j’ai peur de l’amour, peur de tenir à ce point à une personne. Je suis quelqu’un de très volage depuis toujours, je ne m’attache pas ou très peu. Et c’est ça qui me fait peur, aimer quelqu’un que je me refuserais de perdre. Quelqu’un qui me détruirait même, à force d’aimer. Et ça me fou la trouille. « Mais ça me fait peur ça. Souffrir. Aimer. » Je baisse un peu les yeux. « Ça fait peut-être mal par moment, mais je préfère largement ça que de tout le temps souffrir sans savoir quoi faire. Crois-moi, ça vaut largement le risque. Et pourquoi tu penses forcément au négatif ? Parle-moi du positif, parle-moi de ce qui te fait chavirer chez tes conquêtes. » Je lui souris à nouveau, et réfléchis un instant. Ce serait idiot de dire l’orgasme, elle le sait déjà j’imagine. Elle le devine. Alors je me contente de réfléchir au plus profond de moi, pour essayer de trouver une autre raison. « Me sentir désirée je crois, qu’on me supplie. J’adore ça Niamh je te jure. Et leurs yeux. Bon dieu. » Je lâche un petit soupire en souriant. « Je me sens vivante avec elles. Vraiment je te jure, je pense plus à rien, juste à celle avec qui je suis. C’est fou et je suis accro à cette sensation… vraiment. » Je me mord la lèvre inférieure et penche un peu la tête en arrière pour regarder Niamh. A notre dernière rencontre, elle avait évoqué une femme, et je suis curieuse d’en savoir plus. Et j’en ai marre que ça tourne autour de moi, alors bon. « Et cette femme alors ? Toi ? » Je me redresse un peu et place mes jambes en tailleur pour l’écouter. « Enfin si ça te dérange pas… je te dérange pas d’ailleurs ? » Je grimace un peu.
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j'emmène la clôture, du coup
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Sujet: Re: Can I talk to you? (Niamh) (#) Mer 31 Mai - 21:57
[quote="Niamh O'Neill"]
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« Me sentir désirée je crois, qu’on me supplie. J’adore ça Niamh je te jure. Et leurs yeux. Bon dieu. » J’eus un petit rire alors que son soupir trahissait une autre pensée qu’elle avait forcément eu à ma question. A force de parler avec elle de nos conquêtes, je savais parfaitement ce qui la liait à ses amantes régulières. Si l’une d’entre elles n’était plus capable de lui provoquer un plaisir intense, elle pouvait lui dire adieu et disparaître à tout jamais. Généralement, il n’y avait pas de seconde chance avec Noemi. « Je me sens vivante avec elles. Vraiment je te jure, je pense plus à rien, juste à celle avec qui je suis. C’est fou et je suis accro à cette sensation… vraiment. » Je la vis pencher la tête pour me regarder, une lueur heureuse dans ses pupilles. « Et si je te disais que tu pouvais vivre ça tous les jours, sans être en manque. Si je te disais que l’amour te fait te sentir vivante, bien plus qu’un orgasme avec la première venue. Est-ce que ça te ferait dépasser ta peur ? » J’étais la première à plonger la tête la première dans cet océan tumultueux, risquant jour après jour de souffrir un peu plus, mais sans être capable de m’arrêter tant que je n’aurais pas atteint le paradis que je voyais au loin. « Et cette femme alors ? Toi ? Enfin si ça te dérange pas… je te dérange pas d’ailleurs ? » Je me tournai avec un air étonné vers elle alors qu’elle se remettait assise en tailleur sur le canapé. « Dis-moi, qu’est-ce que tu comprends dans ‘tu peux venir quand tu veux ici, tu ne nous dérangeras jamais.’ ? Noe, tu es ici chez toi, mets-toi ça dans le crâne une bonne fois pour toute ! » Je lui donnai un petit coup sur la tête pour accompagner mes paroles avant de me pencher pour prendre mon verre et l’avaler cul sec. Je savais que je n’échapperais pas à ses questions et ça devenait vraiment dur de tout garder pour moi, mais je ne pouvais pas tout dévoiler sans faire attention. Si jamais notre histoire fuitait, je pouvais être certaine de ne plus jamais revoir mon ex. « De mon côté, je subis le pire sort possible : je dois être patiente… Rigole pas, tu sais que je galère trop si ça ne concerne pas mon boulot ! Mais je ne suis jamais sentie vivante qu’à ses côtés et je ne suis pas sûre que je rencontrerai une autre femme comme elle. Alors je prends mon mal en patience et j’essaye d’être là pour elle, même si elle n’est pas à l’aise. Tu sais, elle s’est mariée pour faire plaisir à ses parents et parce qu’elle n’arrivait pas à s’assumer, mais elle n’est pas bien dans sa peau, dans sa vie. J’espère que j’arriverai à lui redonner confiance en elle… Et si j’y arrive… » Je soufflai avant même de continuer, me laissant retomber contre le dossier du canapé. « Si j’y arrive, va ensuite falloir que je gère mon ado et les crises qu’elle va me faire. Bref, je me suis mise dans un sacré pétrin. Et je n’y sortirais pour rien au monde, c’est bien ça le pire. » Je secouai la tête d’un air désespéré.
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Sujet: Re: Can I talk to you? (Niamh) (#) Mer 21 Juin - 10:44
❝ Can I talk to you? ❞ NOEMI & NIAMH
« Et si je te disais que tu pouvais vivre ça tous les jours, sans être en manque. Si je te disais que l’amour te fait te sentir vivante, bien plus qu’un orgasme avec la première venue. Est-ce que ça te ferait dépasser ta peur ? » Je regarde Niamh, avec le sourire mais surtout intriguée de ce qu’elle m’annonce ici. L’amour pour moi, c’est l’inconnu, ça me fait très peur. Quand je me sens vivante pendant mes relations sexuelles, j’imagine les personnes amoureuses, celles qui regardent leur moitié avec des étincelles dans les yeux pour le restant de leurs jours, celles qui ont le coeur qui bat à cause d’un simple regard, d’une simple voix. Et c’est bien ça qui me donne envie, être dingue d’une personne, vouloir offrir ma vie pour elle. Tant d’année à vagabonder m’a appris qu’un voyage ne peut être éternel, et qu’il faudra bien un jour poser ses valises quelque part. Sur le coeur d’une personne, la main dans la main, et affronter un nouveau voyage ensemble, un nouveau périple: celui de l’amour. Je souris à Niamh, mais ma peur reste malgré tout présente. Si le désir et la satisfaction d’une quête sont deux sentiments que je connais, l’amour m’est inconnu, et j’ai peur de devenir faible à cause de ça. Un coeur amoureux est un coeur fragile. L’amour rend aveugle. « Oui, c’est clair que de suite, ça donne envie. J’ai hâte Niamh tu sais, de découvrir ça. Celle qui fera battre mon coeur plus fort encore. » Je rougis un peu, et je change rapidement de sujet pour me concentrer à nouveau sur la femme, et lui demande si je la dérange. On ne sait jamais.« Dis-moi, qu’est-ce que tu comprends dans ‘tu peux venir quand tu veux ici, tu ne nous dérangeras jamais.’ ? Noe, tu es ici chez toi, mets-toi ça dans le crâne une bonne fois pour toute ! » Je la regarde en baissant un peu la tête, avant de rire quand elle me donne un léger coup. C’est vrai, elle ne cesse de me le répéter et pourtant, je sais pas, c’est trop bizarre de se sentir choyer comme ça. « Bon bah, je débarque avec une valise dès que possible, prépare les draps ! Et les boules quies. » Je ris un peu, et elle ne tarde pas à me répondre enfin, après avoir bu un verre cul sec. Ah ouais quand même.« De mon côté, je subis le pire sort possible : je dois être patiente… Rigole pas, tu sais que je galère trop si ça ne concerne pas mon boulot ! Mais je ne suis jamais sentie vivante qu’à ses côtés et je ne suis pas sûre que je rencontrerai une autre femme comme elle. Alors je prends mon mal en patience et j’essaye d’être là pour elle, même si elle n’est pas à l’aise. Tu sais, elle s’est mariée pour faire plaisir à ses parents et parce qu’elle n’arrivait pas à s’assumer, mais elle n’est pas bien dans sa peau, dans sa vie. J’espère que j’arriverai à lui redonner confiance en elle… Et si j’y arrive… » L’amour qu’elle porte à cette femme se ressent dans chacun de ses mots, et je souris niaisement en l’écoutant. Sa situation n’est pas simple, c’est vrai, mais je suis sûre que Niamh réussira à donner confiance en cette femme. Elle est si forte pour ça.« Si j’y arrive, va ensuite falloir que je gère mon ado et les crises qu’elle va me faire. Bref, je me suis mise dans un sacré pétrin. Et je n’y sortirais pour rien au monde, c’est bien ça le pire. » Je baisse un peu la tête, et attrape son verre pour lui en servir un nouveau, avant de lui tendre. « Tiens, ça fait du bien. » Je lui souris un peu. « T’as le don de te mettre dans un sacré pétrin, mais fonce Nya. T’as l’air dingue de cette femme, ça s’entend, ça se ressent même dans ta voix c’est un truc de malade. Tu dois pas lâcher, je suis sûre qu’elle va être folle de toi elle aussi. » Je pose ma main sur son épaule. « Pour Aili, t’inquiète pas, si elle voit que sa maman est heureuse elle acceptera. Elle sera peut être un peu jalouse car c’est une ado et que les ados c’est chiant mais ça ira j’en suis sûre. » Je lui offre un sourire rassurant. Niamh n’a pas à s’en faire, tout ira bien pour elle, j’en suis certaine.
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Sujet: Re: Can I talk to you? (Niamh) (#) Mar 4 Juil - 22:33
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« Tiens, ça fait du bien. » Noemi avait dû lire entre les lignes de mon visage pour savoir ce qui pouvait me remonter le moral. Je pris le verre qu’elle me tendait et le bus cul sec, comme celui d’avant. L’alcool me réchauffa la gorge avant de concentrer toute sa chaleur au creux de mon ventre. « T’as le don de te mettre dans un sacré pétrin, mais fonce Nya. T’as l’air dingue de cette femme, ça s’entend, ça se ressent même dans ta voix c’est un truc de malade. Tu dois pas lâcher, je suis sûre qu’elle va être folle de toi elle aussi. » Je soufflai doucement sans en être convaincue. Sans doute qu’elle était aussi déstabilisée que moi par nos retrouvailles, mais de là à être folle de moi… Nous n’étions plus à l’internat où les murs nous protégeaient du monde et où l’innocence nous faisait oublier la cruauté des humains. Même si j’arrivais de nouveau à la séduire, je n’étais pas certaine de pouvoir la rassurer au point de tout lâcher pour moi. Elle avait retrouvé la sécurité du modèle sociétale et, bien qu’inconfortable, son mariage l’arrangeait de bien des façons. Je sentis la blonde poser sa main sur mon épaule et je me tournai vers elle avec un tout petit sourire. « Pour Aili, t’inquiète pas, si elle voit que sa maman est heureuse elle acceptera. Elle sera peut être un peu jalouse car c’est une ado et que les ados c’est chiant mais ça ira j’en suis sûre. » Je grimaçai légèrement en imaginant les possibles réactions de ma fille. Jalouse était loin d’être le bon mot, aucun enfant ne pouvait être réellement jaloux de voir ses deux parents se retrouver. Mais de là à l’accepter, rien n’en était moins sûr. Si j’écoutais mon instinct, je pourrais dire de façon presque certaine que Kenlee n’avait rien à craindre. Elle était déjà son modèle de prestige, alors si elle apprenait en plus qu’elle était sa mère, Lina voudra passer plus de temps avec elle pour apprendre à la connaître. Mais moi, j’allais être celle qui a gardé le secret, qui l’a empêchée de comprendre qui elle est. « Je ne sais pas… Elle est déjà assez perdue en ce moment, je ne veux pas la perturber plus. » Noemi allait sans doute me dire que c’était le cas de tous les adolescents, surtout avec ce moment critique du choix des études et de la possibilité de devenir indépendant. Mais comment devais-je l’aider à bien commencer sa nouvelle vie d’adulte avec ce dilemme ? Si je me taisais, elle finirait bien par le découvrir et m’en voudrait à vie, mais elle aurait exactement la même réaction si je lui révélais mon secret. Sans parler de mon ancienne compagne qui n’était définitivement pas prête. « Noe, si quelqu’un avait des infos sur ta famille biologique, mais n’osait pas t’en parler, est-ce que tu voudrais le savoir ? » La porte d’entrée claqua brusquement derrière nous et je sursautai violemment en revenant à la réalité. Putain de merde, est-ce que je venais vraiment de poser cette question ?! « Lina, on est dans le salon. » Je gueulai pour prévenir ma fille avant que celle-ci n’aille vider les placards de leurs contenus pour son goûter. Puis, je me tournai vers la blonde avec un regard inquiet. « Oublie ce que je viens de dire, c’était stupide! » Je secouai la tête et me levai vivement pour ranger la bouteille d’alcool avant que l’adolescente débarque, ce qui ne tarda pas. Je la vis se précipiter vers notre invité avec un grand sourire et je pris les verres encore posés sur la table basse. « Tu manges avec nous ce soir. Et ce n’était pas une question, tu n’as pas vraiment le choix. » Je lui fis un clin d’œil avant de disparaître quelques minutes dans la cuisine pour souffler, profitant de l’apparition de ma fille pour reprendre mes esprits.
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Sujet: Re: Can I talk to you? (Niamh) (#) Jeu 6 Juil - 11:05
❝ Can I talk to you? ❞ NOEMI & NIAMH
La situation de la blonde semble être encore plus compliquée que la mienne. Elle aime une femme, qui s’est mariée pour faire plaisir à ses parents parce qu’elle n’assumait pas sa bisexualité ou son homosexualité d’ailleurs, et visiblement, cette femme n’a pas confiance en elle. Niamh dit être patiente, mais en aucun cas elle ne doit abandonner cette quête. Elle a l’air dingue de cette femme, et je pense qu’elle ne doit pas la laisse filer. Je lui sers un verre d’alcool, et le lui tend, ça va lui faire du bien, je le sais. L’alcool n’est pas la solution, c’est clair, mais ça aide quand même à nous détendre de temps en temps. Elle le boit cul sec, et je grimace un peu en la regardant faire. Je tente à mon tour de la rassurer, en lui expliquant que l’amour qu’elle ressent pour cette femme s’entend dans chacun des mots qu’elle prononce à son égard, et qu’elle ne doit rien lâcher. Niamh est également inquiète quant à sa fille, et c’est normal, c’est une adolescente et rien n’est facile avec elle en ce moment. Pourtant je suis certaine qu’Ailina va comprendre que sa mère est heureuse, et que c’est le plus important pour elle. Elle va être jalouse, c’est une évidence, mais elle acceptera. Je lui adresse un léger sourire, et je la serre un peu contre moi pour la rassurer. « Je ne sais pas… Elle est déjà assez perdue en ce moment, je ne veux pas la perturber plus. » Je secoue la tête, tout le monde est perdu pendant l’adolescence, et justement, de voir sa maman heureuse, ça pourrait peut-être lui faire du bien ! Se dire que maintenant, sa mère a le droit de ne plus se consacrer à elle seule, et qu’elle a le droit d’avoir une vie sentimentale. « Tu sais, si tu pars comme ça, tu vas pas t’en sortir. Laisse la grandir ta puce ! Elle saura très bien gérer la situation, elle est intelligente. » Je lui souris un peu, mais je vois bien qu’elle n’est pas vraiment convaincu, mais surtout que quelque chose semble la chagriner. « Noe, si quelqu’un avait des infos sur ta famille biologique, mais n’osait pas t’en parler, est-ce que tu voudrais le savoir ? » Après sa question, je fronce un peu les sourcils. Je ne sais pas ce que ça signifie, et je prend mon temps pour réfléchir. Je n’ai jamais connu ma famille biologique, alors c’est une question légitime. Je pense que j’aimerais savoir oui, enfin je n’en sais rien. Je ne voulais pas connaître l’identité de ma mère, et pourtant, mes parents adoptifs m’ont obligé et j’ai maintenant une soeur que je ne connais même pas. Cette question est à prendre différemment suivant la situation. « Bah ça dépend… » Je n’ai pas le temps de finir ma phrase, que la porte d’entrée claque d’un coup, et je sursaute un peu. « Lina, on est dans le salon. » Je souris un peu à Niamh, et me replace normalement sur le canapé, en regardant la blonde. La question qu’elle vient de me poser m’intrigue, est-ce que ça concerne la jeune adolescente ? « Oublie ce que je viens de dire, c’était stupide! » Je fronce les sourcils, et hoche la tête. « On en reparlera. » Je lui souris, et Ailina arrive vers moi avec le sourire, et je me lève pour la prendre contre moi. Elle a grandi, c’est fou, je la revois encore petiote, ça me rend complètement dingue ! « T’as pensé à arrêter de grandir ? Non mais je te jure ! » Je ris un peu avec l’adolescente, pendant que Niamh débarrasse la table basse. « Tu manges avec nous ce soir. Et ce n’était pas une question, tu n’as pas vraiment le choix. » Je ris un peu en regardant Niamh, et je comprend que je n’ai pas mon mot à dire. Je me contente d’hocher la tête, et je me tourne vers l’adolescent pour lui demander de m’aider à mettre la table, et c’est une moue boudeuse qui apparait. Je la taquine un peu, et nous ne tardons pas à nous mettre à table, discutant de chose et d’autre, sans jamais que je n’oublie la question que Niamh m’a posé. Est-ce qu’elle a des choses à dévoiler à sa fille ?