contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
8° - 17° // températures stables, mais vent à venir
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.
une rencontre lors d'un stage et la seule chose qu'ils ont en commun c'est leur passion pour le sport, pour le reste ils sont diamétralement opposés
elles sont soeurs et n'ont pas connaissance du lien qui les unis
Sujet: Re: Please, don't forgive me | Adrilyn#1 (#) Dim 23 Avr - 21:36
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Please, don't forgive me
C'est dans le malheur, que l'on rencontre les plus beaux moments de bonheur.
Julia. Cette femme continue son numéro de charme et le voir rentrer dans son jeu, ça lui fait mal au cœur. Qu’il la renvoie vers la voiture d’autant plus. Caitlyn n’insiste pas, saisit les clés avec violence et retourne à la voiture dans laquelle elle s’engouffre, on sans quitter la scène des yeux. Il la blesse et c’est délibéré, tout comme elle précédemment lorsqu’elle utilisait Alban pour lui faire mal. Et ça marche. Alors, lorsqu’il s’installe à ses côtés et qu’il la remet à sa place, Cait’ n’arrive pas à cacher ses émotions. Ses mains tremblent sur le volant et elle ignore exactement si ce qu’elle dit est vraiment aussi dur qu’elle le souhaiterait tant ça lui fait mal au cœur. « Ah oui, vraiment ? Et toi, tu crois que tu as le droit de casser la gueule à ceux qui sont trop proches de moi ? Tu crois que tu as le droit de venir à Island Bay pour je-ne-sais-quelle raison et te permettre de dire aux hommes de ne pas m’approcher ? » lui lance-t-elle, en commençant à faire marche arrière. Cette discussion l’agace tellement que sa manœuvre est un peu trop brusque. « Tu te rends compte de l’absurdité des choses ? De ce que tu me demandes, alors que tu es incapable de respecter toi-même ce que tu m’imposes ? Tu te fous de moi ? » La colère la pousse à hausser le ton et à passer une vitesse, puis une deuxième. Caitlyn a juste envie de rentrer chez elle au plus vite et de mettre un terme à cette soirée catastrophique. C’est probablement l’une des pires qu’elle ait pu passer depuis leur séparation ; ça l’a fait d’autant plus réaliser qu’entre eux, ce qu’il reste est de la rancœur qui prend le dessus sur tout l’amour qu’ils peuvent se porter encore. « Je ne sais pas exactement ce qui s’est passé dans ta tête pour que tu viennes ici, Adriel, mais je m’obstine à dire que ce n’était pas une bonne idée. » Il n’y a qu’à voir l’état dans lequel ils sont tous les deux, la manière dont elle s’emporte, de prendre en plein cœur, ne serait-ce qu’un baiser sur la main d’une demoiselle qu’il reverra pour une aventure de passage. « Tu fais sortir tout ce qu’il y a de plus mauvais en moi et je te déteste pour ça. » avoue-t-elle, en passant une nouvelle vitesse, alors que ses larmes lui montent aux yeux. « Je te déteste de jouer sur tes charmes pour embobiner ces femmes et que ça m’atteigne autant. » Ses yeux sur la route, c’est nettement plus facile de lui confier des choses qu’elle ne pense pas lui avoir dévoilé jusque-là, même si elle est convaincue que ça ne changera absolument rien. Ca lui fait du bien. « Tu crois que c’est plaisant d’être piquée au vif dès qu’on t’approche ? Je t’assure que si je le pouvais, je te laisserai les reluquer et récupérer tous les numéros que tu souhaites pour les recontacter plus tard, mais c’est plus fort que moi. Je peux pas. Je peux pas, c’est tout. » Ca la rend dingue d’imaginer cette blonde touchant ce corps qu’elle aime tant, cette bouche qu’elle aime effleurer avec le bout de ses doigts et elle est convaincue que c’est ce qu’il va se passer. « Tais-toi, je t’en prie, tais-toi. » dit-elle, en reprenant son contrôle sur le volant, essayant de se détendre pour ne pas conduire comme une folle furieuse. Ca ne lui ressemble pas. Qui plus est, il fait nuit et un accident est vite arrivé. Elle s’en voudrait d’être responsable d’un évènement grave. « Je ne veux plus t’entendre, je ne veux plus parler de tout ça. » le supplie-t-elle, en mettant la radio dans le but de mettre un point final à ce monologue.
C'est dans le malheur, que l'on rencontre les plus beaux moments de bonheur.
Et là c’est le choc. Elle ne veut pas qu’il réponde. Elle parle depuis des minutes et des minutes. Elle s’interrompt, elle l’accuse mais elle ne veut pas qu’il dise ce qu’il a à dire. Et pourtant il a fait tant de chemin pour venir s’expliquer. Peut-être pas pour s’expliquer mais pour au moins parler. Il regarde le bout de robe qui entoure sa main et il voit dedans la métaphore de leur relation. Un bout de tissu qui lui appartient à elle, un morceau d’elle, déchiré, qui panse une de ses blessures à lui. Ce n’est pas assez pour ôter ses maux mais c’est fait avec amour. Adriel penche la tête et laisse la musique parler à leur place. Au bout d’un moment, U2 envahit l’habitacle et l’ironie est trop grande. Tandis qu’il chante qu’avec ou sans elle il ne pourrait vivre, Adriel réalise que c’est exactement de cela qu’il s’agit. Que ce soit avec Cait’ ou sans elle, il ne peut plus vivre. Quand il était seul à New York, son monde semblait s’effondre à chaque seconde qui passait. Mais tandis qu’ils partagent maintenant un moment de complicité tacite, il se sent suffoquer. Ils ne se comprennent plus. Peut-être a-t-elle raison, peut-être devrait-il rentrer chez lui. Il ne pleure pas et pourtant de lourdes larmes inondent son âme meurtrie.
La chanson arrive à sa fin et Adriel ne peut plus le supporter, il commence à remuer sur son siège et ouvre machinalement ce petit compartiment à objets situé devant lui. Il regarde les papiers de sa voiture sans trop y prêter attention et soudain réalise que quelque chose manque. Sa flasque. "Non." Il commence à fouiller avec énergie. Son agacement monte. "Tu te fous de moi Cait'!" Il fait tout tomber par terre et se retourne vers elle avec cette lueur assassine dans les yeux. "Tu as jeté ma flasque?" Elle a cet air coupable qui en dit long. "Fais demi tour tout de suite!" Il remet tout d'un seul coup de main à sa place et referme le bazar avant de hurler. "Prends la sortie putain! " Il indique le chemin qui va à droite.
Une lumière apparaît derrière lui. C'est un pressentiment qui dure une fraction de seconde. La voiture entamait son chemin vers la droite et une lumière l'a aveuglé pendant un court instant. Un court instant d'une brillance forte avant le trou noir. Soudain, alors le néant.