[Leeroy] La pluie ne m'empêchera pas de faire mon jogging. Vivement le tapis roulant à la salle de sport !

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Sarah et Leeroy

La pluie ne m'empêchera pas de faire mon jogging. Vivement le tapis roulant à la salle de sport !

Ce matin, le soleil semblait avoir décidé de jouer à cache-cache avec les nuages. J'avais quand même décidé d'aller courir au parc. C'était avant de sortir et de voir qu'il avait commencé à pleuvoir un bon coup. J'avais lâché un grand soupir avant de retour à l'intérieur me disant que je devais trouvé une autre méthode. J'allais instinctivement dans mon placard pour y prendre mon sac de sport. Voilà, j'allai visiblement devoir aller m’entraîner à l'intérieur et devoir regarder tous ses hommes musclés s’entraîner. Quel supplice !

Dans mon sac, j'avais envoyé des vêtements de rechange, du gel douche, une serviette et d'autres choses importantes qui serait utile après mon entraînement. Bien sur, j'avais attrapé ma gourde rempli d'eau fraîche avant de disparaître de mon appartement avec ma veste pour ne pas me retrouver totalement trempé. Bien que j'aurais préféré marcher pour me rendre à ma destination, j'avais plutôt utilisé ma voiture. Que j'avais stationné à une place libre avant d'en sortir, attrapant mes choses et verrouillant les portières derrière moi.

J'avais présenté ma carte de membre à l'entrée avant de passer rapidement au vestiaire pour envoyer mon sac dans une case que je verrouillais avec un cadenas personnel. Puis, j'avais effectué mes étirements avant de prendre place sur le vélo stationnaire pour trente minutes. J'avais un peu discuté avec la demoiselle qui était sur le vélo à côté du mien. Rien de bien intéressant, puisqu'elle était uniquement centré sur sa petite personne et qu'il m'était impossible de placer grand mot dans la discussion.

Ensuite, elle avait prit la direction de appareil pour muscler ses bras, donc hors de question d'y aller aussi. J'avais plutôt opté pour le tapis roulant. J'en profitais pour regarder les hommes qui s'entraînait au haltère qui s'entraînaient pas très loin.

Sans avertissement, mon regard venait de tomber sur une carrure que j'aurais du reconnaître... Ce corps musclé qui avait toujours eu l'habitude de me faire chavirer. Oui, vous avez comprit, il était question de Leeroy.

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Sarah et Leeroy

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La nuit avait été longue, très longue. Ce travail commence sérieusement à me pomper l'air. J'ai l'impression de faire parti du décor. Il ne se passe pas grand chose, enfin à part des petits délinquants qui essaient d'entrer dans le centre commercial , il n'y a pas trop de soucis à se faire. Ce n'est pas aussi génial que je me l'étais dis d'être agent de sécurité. C'était tout ce que j'avais trouvé après avoir raté mon concours dans la police. Je m'en veux encore, mais c'est du passé et le passé est là où il doit être, avec tout ce qui va avec. J'ai dormi quelques heures, des heures pénibles puisque j'ai des insomnies depuis quelques temps. Toute cette histoire de divorce me perturbe, si bien que je me réveil souvent en pleine nuit et que je me demande où je suis. L'appartement est trop vide, la chambre encore plus. Je n'y vais d'ailleurs plus depuis un moment maintenant. Je dors dans le canapé, parce que je déteste dormir seul dans un grand lit. J'ai pris un petit déjeuner ce matin rapidement, je n'avais pas très faim mais comme je comptais aller à la salle de sport il fallait bien que je mange quelque chose. Le sport me permet de rester en forme, même si mon métier ne me plaît plus trop je dois quand même garder la forme. Il faut que je tienne la distance si je dois courir après quelqu'un qui tenterait d'entrer dans le centre ou de fuir, c'est d'ailleurs souvent la deuxième option. J'ai posé mes affaires sur une chaise et j'ai commencé par quelques étirement avant d'aller sur une machine de musculation, puis après une heure je suis allé sur un des tapis de courses. J'avais ma musique dans les oreilles , celle de Rag n' bone Man, I'm only human after all, don't put you blame on me … j'ai l'impression de courir après quelque chose comme si ma vie en dépendait. Et puis à travers la vitre je vois son reflet. Je me retourne, mauvaise idée, j'ai oublié le tapis. Je me suis retrouvé à terre sur le dos. Fais chier. Il faut toujours que j'agisse comme un gros con quand elle est là. Je la vois venir à ma hauteur. Je suis resté étalé là, ça ne pouvait pas être pire de toute manière . Elle me faisait perdre la tête. Je fini par lui lancer :

« Ce n'est pas le moment de me demander de signer les papiers. Je suis pas dans un bonne posture là. »

Petite plaisanterie. Je suis con, je le sais et je sais aussi qu'elle aimait mon humour un peu bizarre , mais est-ce qu'elle l'aime encore maintenant ? Je ne sais plus ce que je dois penser.

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Il n'y avait pas un seul jour ou je ne pensais pas à Leeroy et nos dix années passés ensemble. Il avait toujours été là pour moi et je me surprenais à me sentir coupable de refuser de rester à ses côtés. Mais c'était plus fort que moi, je ne savais pas imaginer ma vie avec un enfant que ne serait pas une partie de nous deux. Mon plus grand rêve était parti en fumé le jour ou j'appris qu'il était stérile. Pourquoi étais-je aussi entêté ? Et lui, pourquoi était-il aussi entêté à me refuser le divorce ? Espérait-il qu'à force de le croiser, je retombe à nouveau dans ses bras ? Franchement, il n'aurait pas de mal, mais il me manquerait un petit quelque chose.

Bref, nous étions tous les deux dans la même salle de sport pour nous entraîner par ce jour pluvieux. J'aurais du y penser, puisqu'on avait prit nos abonnements ensemble. Un seul regard vers lui avait suffit pour faire battre mon petit cœur à toute vitesse. Hors de question de démontrer ma faiblesse et même s'il venait de me faire une de ses farces. Je m'étais contenté de lui sourire.

« Très drôle... J'ai pas réussi à mettre la copie dans mon soutif... » M'exclamais-je en croisant brièvement les bras tout en le regardant étendu sur le sol. J'avais beau vouloir qu'il signe les papiers du divorce, mais je n'allais pas le faire alors qu'il était en mauvaise posture. Je trouverais bien un autre moment pour lui rappeler que j'attendais toujours ce divorce. « Et je t'ai bien dit qu'au pire, je fais comme si c'était déjà fait. Ma vie ne s'arrêtera pas jusqu'à cette fichu signature que tu refuses de faire. » Ajoutais-je dans un soupir avant de lui tendre la main pour l'aider à ce remettre debout. Bien qu'il était assez grand pour le faire tout seul. La politesse voulait que l'on offre notre aide à ceux en ayant de besoin. « Alors, tu me racontes comment tu as fait pour te retrouver dans cette posture ? » Le questionnais-je en riant tout en revoyant la scène dans ma tête. Finalement, je n'avais peut-être pas besoin d'entendre la réponse, puisque je me souvenais avoir croisé son regard juste avant de le voir s'envoler en direction du sol. Je soupirais, il avait une grande douleur quand on ce voyait et il n'était pas le seul. Ce n'était pas le divorce qui allait faire disparaître mes sentiments à son égard. « Tu... tu veux qu'on s'entraîne ensemble... tout en discutant ? » Proposais-je en me disant que je n'étais pas venu ici pour rester sans rien faire et que lui non plus. Et je dois bien avouer que sa présence me manquait, mais pas à lui.

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LElle est là à me regarder, les bras croisé et je ne peux pas m'empêcher de constater qu'elle est toujours aussi belle. Je me souviens de la première fois où je l'ai vu. On était tout gamin et je trouvais qu'elle était agaçante. On se chamaillait toujours et je ne pensais pas qu'un jour on finirait par se marier, ce qu'on a fini par faire. Aujourd'hui tout ça est remis en question et de la voir là alors qu'elle pourrait ne plus être ma femme est une torture. J'ai esquissé un petit sourire quand elle m'a dit qu'elle n'avait pas réussis à mettre la copie dans son sou-tif. J'ai toujours aimé ce petit côté d'humour qu'elle a toujours eu. J'ai serré les dents quand elle m'a dit qu'au pire elle ferait comme si j'avais signé ses papiers et que sa vie continuerait. Elle m'a aidée à me remettre debout et je lui ai lancé entre les dents :

« Ouai visiblement tu n'as pas eu besoin de l'excuse du divorce pour aller voir ailleurs avant.»

Bim. C'était un peu cruel je l'admets, mais ça me démangeais trop. Elle voulait jouer à ce jeu là je pouvais très bien faire pareil, même si ça risquait de nous détruire encore plus. Je lui ai lancé un regard qui signifiait qu'elle savait très bien comment je m'étais retrouvé là avant de toute même lui répondre :

« C'est toi. Je ne m'attendais pas à te voir. J'ai été déstabilisé. »

Je ne savais pas si c'était une bonne technique pour lui faire comprendre que je l'aimais encore. Elle proposait qu'on s'entraîne ensemble, comme on le faisait à une époque. J'ai haussé un sourcil et j'ai répondu :

« Sérieusement ? »

Je préférais lui demander, on ne sait jamais qu'elle ai une autre idée derrière la tête.

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La pluie ne m'empêchera pas de faire mon jogging. Vivement le tapis roulant à la salle de sport !

Le pire dans cette histoire était que je n'avais jamais été le genre de femme à aller voir d'autre homme. Et ce, même avant d'être mariée. J'aimais me contenter d'une personne à la fois et d'en profiter un maximum.

« Raison de plus pour me prendre au mot. » M'étais-je contenter de lui faire remarquer tout en levant les yeux au ciel. Sans trop m'en rendre compte, je ne lâchais pas sa main. Ce tout petit contact venait me chercher plus que je ne l'aurais imaginé. Car mon cœur c'était emporter et dès que j'avais remarqué, j'avais brusquement retiré ma main de la sienne et reculé d'un pas.

« Euh, ouais. C'est quand même toi qui m'a entraîné dans cet endroit la première fois... » Répondais-je à son ''sérieusement''. Visiblement, il croyait que tout ce que j'étais capable de faire dernièrement était de le faire chier. Non, nous avions quand même passé dix longues années mariés tous les deux.

« Mais, si tu préfères continuer sans moi... je comprendrai. » Ajoutais-je en remontant sur le tapis roulant. Parce qu'il me restait encore du temps à faire du jogging avant de passer à exercice pour raffermir mon fessier. Bien que Leeroy avait toujours trouvé cette partie inutile. Devrais-je dire que c'était que pour qu'on y porte une attention particulière ? Nah, laissons les hommes profiter de ses étirements le moment venu.

« De toute façon, t'as pas trop eu le temps de faire ton jogging... Vu la rencontre entre ton popotin et le sol. » Ajoutais-je pour faire pencher la balance au fait qu'il devait endurer encore un peu ma présence. Quoique, j'aurai du le laisser continuer sans moi. Je n'aurai pas eu à retenir mes yeux de regarder ses muscles travailler.

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J'ai esquissé un sourire. Sarah avait toujours été très joueuse … c'était ce que j'appréciais chez elle. Elle savait prendre les choses à la légère quand il le fallait et elle savait être ferme aussi. C'était une main de fer dans un gant de velours et elle ne changeait pas. Je me demandais si elle se rendait compte à quel point c'était dur de la voir ici, à quel point je souffrais qu'elle soit si près de moi et que je ne puisse pas l'embrasser. J'ai lâché sa main, c'était trop dur de la garder comme ça dans la mienne sans pouvoir la rapprocher, sans pouvoir la serrer dans mes bras. Je lui ai demandé si elle voulait sérieusement qu'on s'entraîne à deux. Je me demandais si elle ne cherchais pas à me torturer psychologiquement.

« Je ne sais pas. J'aurais trop l'impression que les choses sont comme avant. Mais tu ne veux plus de moi ... »

Je l'ai regardé me demandant si elle allait s'énerver ou m'envoyer chier. Elle en était bien capable. On était tous les deux coupables dans cette histoire et c'était sans doute ça qui était le plus terrible. J'ai levé les yeux au ciel quand elle m'a dit que je n'avais pas eu le temps de faire mon jogging à cause de ma chute et je lui ai laché :

« C'est toi qui m'a perturbé ... »

J'ai eu un petit sourire en coin. Ce n'était pas un reproche, mais j'espérais qu'elle comprenne ce que ça voulait dire, qu'elle voit que j'avais toujours beaucoup de sentiments pour elle, même si on avait des différents, même si elle ne voulait plus de moi. Moi je voulais d'elle et je l'aimais encore.

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« Arrête d'être négatif Lee ! » Me contentais-je de lui répondre, lui tournant tout simplement le dos pour remonter sur le tapis roulant. Je n'étais pas pour lui dire que j'étais encore raide dingue de lui, mais qu'en ce moment... J'avais quelques problèmes dont il ne devait pas avoir vent. Ouais, j'avais honte de moi. Surtout, je devais me débarrasser d'une merde avant de pouvoir lui revenir. Le seul problème était que je ne voulais pas en parler à mon entourage et que tout le monde sait qu'on ne sens sort jamais seul... Bref.

Sérieusement ? Il osait utiliser ce sourire en coin, celui qui me faisait fondre sur place à chaque fois. Je n'avais pas encore appuyé sur le bouton démarrage du tapis et j'en remerciais mes doigts. Puisque mon regard venait de ce plonger dans celui de mon mari et que mes pieds n'auraient pas suivi le mouvement d'un tapis en marche.

« À ce rythme, tu n'es pas sorti d'ci avant demain matin. » Avais-je fini par lui faire remarquer. Bien qu'il avait probablement eu le temps de reconnaître ce regard de femme qui n'était pas indifférente à ses sourires. Puis, je portais mon attention sur les boutons afin de mettre le tout en marche et reprendre mon entraînement.

« À toi de voir si tu fais ton entraînement près ou si tu vas te réfugier au fond de la salle de sport. » Ajoutais-je sans porter mon regard sur lui, préférant éviter de me retrouver les fesses au sol comme lui quelques instant plus tôt. Une part de moi voulait qu'il reste, mais l'autre savait qu'il valait mieux le voir loin et même ne plus le voir ici du-tout.

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J'ai ricané, que j'arrête d'être négatif? Comment je pouvais croire que ça pourrait refonctionner un jour? Elle voulait divorcer. Qu'est-ce qui pouvait être positif là-dedans? Elle pouvait avoir des enfants et je ne pouvais pas. C'était la pire chose qui pouvait m'arriver. J'ai levé les yeux au ciel et je lui ai dis :

« Et comme tu veux que je sois positif avec tout ce qui me tombe sur la tronche. Tu es partie, tu me quitte et je ne pourrais jamais avoir d'enfants. Tu parles d'une vie ... »

Je ne voyais pas comment je pouvais m'en sortir. Je détestais ma vie actuellement. Je détestais devoir être le seul de la famille à ne pas pouvoir procréer et je détestais qu'elle m'ait laissé tomber. J'ai fini par sourire quand elle m'a dit qu'à ce rythme je ne serais pas sorti avant demain matin, ça c'était la Sarah que je connaissais et que j'aimais.

« Serais-ce un défi? Je cours plus vite que toi. Je m'entraîne tous les jours depuis des années.»

Je devais m'entraîner, sinon je perdais pied et ça me faisait du bien de me dépenser et je gardais ma ligne, ce qui ne gâchait rien. Je ne me lançais pas des fleurs mais je doutais qu'elle puisse me rattrapais si on courrait tous les deux. J'étais endurant et elle le savait vu les nuits qu'on avait passé ensemble … J'ai levé les yeux au ciel. Elle croyait que j'allais me bouger parce qu'elle était près de moi ? Non je ne bougerais pas de là.

« Même pas en rêve. Je reste là. Je n'ai pas peur de toi tu sais. »

J'avais juste peur que mon cœur prenne encore des coups. J'ai souris quand elle est tombée et je lui ai tendu la main pour l'aider à se relever.

« Je ne me moquerait pas de toi promis. »

Un petit sourire s'était affiché sur mon visage.

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« Tu es fait fort Leeroy... » Avais-je tout simplement dit. Qu'est-ce que je pouvais bien ajouter à tout cela ? Lui balancer mes problèmes de consommation ? Hors de question, puisque j'avais décidé de déménager pour éviter qu'il ne l'apprenne. Pour l'instant, je préférai paraître pour la femme sans cœur qui se barrait suite à la stérilité de son mari.

« Je préfère éviter de te donner ce genre de défi... Je risque de perdre pour la millionième fois. » Répondais-je en riant. Ouais, j'avais cette habitude de lui donner des défis et je me retrouvais plus souvent perdante que gagnante. Hors de question de lui donner la chance d'obtenir un rendez-vous en guise de prix s'il gagnait. Des plans pour que je retourne dans ses bras trop rapidement. Avais-je l'intention de lui revenir un jour ? Oui, si j'arrivai à cesser la consommation et s'il voudrait toujours de moi à ce moment.

« Rah ! » Râlais-je une fois au sol ayant accroché le bouton démarrage sans le vouloir et ayant oublié d'avancer mes pieds sentant le tapis se mettre en marche. Oula, on fessait la paire tous les deux. J'attrapai sa main tendue pour m'aider à me relever, sauf que je donnais une trop grande poussé avec mes pieds. Me retrouvant projeté directement dans ses bras, nez à nez et pouvant sentir son souffle ce mélanger au mien.

« Merci... » Disais-je après quelques secondes sentant mon cœur battre la chamade et vouloir sortir de ma poitrine. Cette proximité me manquait. Merci à ce lieu public ! Sinon, j'aurai probablement cédé à l'envie de m'emparer de ses lèvres et l'attirer sous une douche.

« Aller, il faut le faire cet entraînement. » M'exclamais-je tout en me décollant et lui tournant le dos. Remontant sur le tapis pour reprendre mon jogging. Manquant de motivation.

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Sarah et Leeroy

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J'étais fort … c'est ce qu'elle croyait. Je ne l'étais sans doute pas assez pour supporter tout ça, pour supporter de vive sans elle. Depuis qu'elle était parti j'avais du mal à accepter la solitude. J'avais l'impression d'être un zombie, de n'être plus que l'ombre de moi-même.

« Non je ne suis pas fort … je ne sais pas comment faire pour vivre sans toi ... »

Je n'aurais peut-être pas du lui dire ça maintenant, mais je ne pouvais pas m'empêcher. Elle me manquait. Je ne dormais plus beaucoup la nuit, parce que je ne savais pas dormir seul. Elle me manquait à chaque minute de ma vie. On avait passé trop de temps ensemble pour que je l'oublie comme ça.

On était là tous les deux dans la même salle, c'était logique après tout, on avait déjà fait du sport ensemble et c'était ici que je l'avais emmener. Ça me faisait drôle de me retrouver ici avec elle et je ne savais pas si j'étais vraiment disposé à passer du temps avec elle. J'ai souris en l'entendant rire. Je n'avais pas oublié le son de sa voix encore moins son rire.

« Oui c'est évident, tu perdrais ou peut-être que je te laisserais gagner. »

Je lui ai souris. Ce n'était vraiment pas une bonne chose d'être là près d'elle. J'avais l'impression qu'il y avait encore un espoir alors que je savais pertinemment que non. Il n'y avait plus d'espoir. Elle voulait me quitter, elle était partie. Alors pourquoi est-ce que j'avais cette impression que c'était encore possible ? Que je pouvais espérer ? C'était déroutant. Elle est tombée après moi, j'ai souris et je lui ai tendu la main pour l'aider à se relever. Elle était trop prêt de moi. Mon cœur battait à tout rompre. Je crois même qu'elle pouvait presque l'entendre. Je me suis écarté, ça devenait trop dur d'être près d'elle et de ne pas pouvoir l'embrasser. J'ai acquiescé quand elle a dit qu'il fallait se mettre à l'entraînement.

« Oui, mais je crois que je ferais mieux d'y aller … je ne peux pas rester près de toi sans que ça ne me fasse mal ... »

Autant être honnête avec elle. Je ne pouvais pas rester là, pas aussi près d'elle.

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Qu'aurai-je bien pu répondre à cette confidence si blessante ? Il vivait l'enfer avec ma demande de divorce, tout était ma faute. J'aurais voulu vider tout ce qui n'allait pas depuis le soir où je l'avais trompé avec son meilleur ami. Sauf qu'il était hors de question qu'il me voit dans ce merdier que devenait ma vie en dehors de ce que je voulais bien laisser croire. Mes bras n'avaient qu'une seule envie, le serrent contre moi et lui dire que tout finirait par rentrer dans l'ordre. Mais rien n'était encore sur vu comment je gérais mes embrouilles. Et dire que j'avais toujours été la femme capable de trouver une solution à tout... Je présume que sans cette honte, tout serait plus facile.

« Comme si je ne le savais pas... » Lançais-je en lui adressant une grimace un peu enfantine pour le taquiner. Ouais, je savais très bien dans quel domaine il lui était facile de gagner. Donc qu'il était évident qu'il faisait exprès de me laisser remporter la bataille pour me faire plaisir. Et peut-être pour me voir faire ma petite danse traditionnelle de ''la victoire'' avec une touche sexy lorsque j'étais en sa compagnie. Tant de souvenir hantait mes pensées.

J'étais remonté sur le tapis roulant, commençant à faire du jogging tout en regardant Leeroy. Sauf qu'au lieu de faire comme moi, il disait vouloir partir n'aimant pas cette situation de proximité sans pouvoir agir comme avant. Une voix intérieure criait : *Mais putain, tu n'es pas le seul !* Sauf qu'au lieu de la laisser s'exprimer de vive voix, je m'étais contenté de laisser paraître involontairement un air déçu. « Euh, d'accord... désolée... »

Après quelques secondes j'ajoutais : « Passe une belle journée Leeroy ! » Ajoutais-je avant de détourner le regard et de fixer mon propre reflet dans la glace juste en face. J'avais mal, mais je savais que cela devait être pire pour lui. Il croyait que ma demande de divorce était uniquement basée sur le fait qu'il était stérile, hors c'était surtout la seule raison que j'avais jugée bonne à dire pour éviter la triste réalité.

Une seule vérité restait : « Leeroy, je t'aime toujours. tu resteras à jamais l'homme de ma vie... » Ce n'était que le fond de mes pensées, je n'avais pas le droit de lui en parler. Tant que je n'irai pas mieux...

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Sarah et Leeroy

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Je n'avais pas pu m'empêcher de lui dire ce que je pensais. C'était dur de vivre sans elle, dur de l'avoir vu partir comme ça et de m'être retrouvé tout seul. C'était pour ça que je vendais l'appartement. Je ne pouvais plus le garder. Enfin on le vendait. Il fallait bien que ça aussi ça soit fait. Un divorce ce n'était pas forcément donné et je ne pouvais plus rester dans cet appartement. Je ne voulais pas revoir chacun de nos moments depuis notre retour. Ça aurait été encore pire si on avait été Allemagne où l'on avait vécu neuf ans. Je ne pouvais pas non plus rester là avec elle et faire comme s'il n'y avait jamais rien eu. C'était beaucoup trop compliqué pour moi de la voir, de la sentir près de moi. Je me faisais bien trop de films. Je ne pouvais pas prendre ce risque.

« Je suis désolé Sarah, je pense que tu peux comprendre. C'est dur pour toi aussi. On est tous les deux là et le mieux si tu veux divorce c'est qu'on s'éloigne …»

C'était logique, du moins pour moi. Je savais que certains divorce finissaient bien, mais je doutais que ça soit possible qu'on s'entende comme avant où que l'on fasse la part des choses. Je ne pouvais pas oublier qu'elle m'avait trompée avec mon meilleure ami. Je ne pouvais pas faire comme si de rien était et j'étais sur qu'au fond elle non plus. J'allais m'éloigner d'elle lorsque je me suis arrêté et je lui ai demandé :

"Pourquoi tu es partie? ... Je t'aime toujours et tu le sais. J'ai fait une erreur, une erreur ... on s'était dit pour le meilleur et pour le pire ... on est entrain de passer le pire et tu t'en vas ..."

J'avais besoin de savoir, histoire de comprendre et d'accepter tout ça.

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« C'est bon, j'ai compris. Tu as raison. » Me contentais-je de lui répondre. Je n'avais pas envie de débattre sur ce point. Surtout pas dans un lieu public qui risquait d'épier notre conversation et voire que notre relation n'était pas très cool en ce moment. Oui, quelques personnes avaient l'habitude de nous voir ensemble pour nous entraîner.

« Comme tu viens de dire, j'ai demandé le divorce. Cela aurait été con de rester à l'appartement avec toi. » Disais-je sachant très bien que ce n'était pas le but de sa question. Ouais, comment détourner la question qui fait mal et surtout une vérité que l'on souhaite garder secrète. Aussi, je m'étais contenté de hausser les épaules pour démontrer que c'était réellement naturel que je sois partie après ma demande de divorce.

« Tu n'as pas idée à quel point c'est le pire. Mais ce n'est pas le lieu pour parler de toute cette histoire. » Précisais-je en fronçant les sourcils. Avait-il vraiment envie d'avoir une conversation publique ? J'arrêtais le tapis roulant pour cesser d'y courir et posais mes pieds sur le sol de la salle d'entraînement. Je venais replacer une mèche de mes cheveux qui s'était fait la malle jusqu'à mon visage.

« Va-t'en Leeroy. Comme tu allais faire quelques secondes plus tôt. Et puis non, c'est moi qui quitte les lieux.» Lui demandais-je avant de changer d'idée en attrapant ma serviette posée sur les appuis-bras de la machine. L'envoyant sur mon épaule, le saluant d'un geste de la tête et me dirigeant vers les vestiaires pour femmes.

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