✄ Sad day, bad day (Nathanaël)

Nathanaël Kay

Et ça fait mal, crois moi, une lame, enfoncée loin dans mon âme

les informations en vrac

Il est né à Paris et y a vécu pendant trois ans avant de partir vivre en Nouvelle-Zélande avec ses parents biologiques. › Son père est néo-zélandais et sa mère française. Il possède ainsi la double nationalité. › Il est orphelin depuis ses sept ans et préfère refouler tous les mauvais souvenirs de son enfance. › La seule chose qui le rattache à son passé se trouve autour de son cou. Depuis tout petit, il porte un collier que sa mère lui a offert et il ne peut pas se résoudre à l'enlever. › À cause de son passé, il ne porte pas sa génitrice dans son cœur et c'est, en partie, à cause d'elle qu'il n'éprouve aucune considération envers la gente féminine et préfère jouer avec. À l'exception de sa meilleure amie qu'il considère, aujourd'hui, presque comme une sœur. › Il s'est fait renvoyer de trois lycées. › Il a un casier judiciaire pour vol et dégradation de lieux publics. › Il boit, fume et se drogue. › Bien qu'il soit un amoureux des lettres, il s'est orienté vers des études scientifiques dont il est particulièrement fier. › C'est quelqu'un d'assez solitaire et qui sort très rarement. Il préfère la compagnie de ses personnages de jeux vidéos à celle des êtres humains. › Il parle à la perfection plusieurs langues. › Derrière sa carapace de dur à cuir se cache un homme au grand cœur et qui n'a pas toujours eu la vie facile. › Tourmenté, il est sujet à de nombreux cauchemars. De ce fait, il passe la plupart de ses nuits à tourner en rond et à tenter de comprendre d'où provient le vide qu'il ressent. › Immature et inconscient sont les deux mots qui le qualifient le plus. Il serait bien incapable de s'occuper d'un cactus. En réalité, il est même incapable de s'occuper de lui. › Il déteste le chocolat et toute préparation à base de cet ingrédient. › C'est un grand addict du café et de la bière.

les indiscrétions sur le joueur

Code:

<pris>robert sheehan ›</pris> nathanaël kay

   

l'histoire de ma vie

J'en ai marre de faire semblant, j'en ai marre de faire comme si tout me glissait dessus

La naissance est la fatalité de l'homme.

J'ai très peu de souvenirs de mon enfance. Et honnêtement, je ne préfère pas en avoir. Des fois, quelques flashs me reviennent, mais tout ce que je sais, on me l'a raconté, expliqué.
Je suis né en France, à Paris, l'une des plus belles capitales du monde, le 24 décembre 1989. Avec mes parents biologiques, nous avons vécu là-bas environ trois ans avant de déménager pour la Nouvelle-Zélande. Pour le reste ? On raconte des tas de choses sur notre vie dans ce pays. Certaines personnes vous diront que mes parents étaient des gens bons, d'autres assureront le contraire. Quant à moi, j'avais un avis bien arrêté sur le sujet, jusqu'à ce que je comprenne que non, ils étaient nocifs et dangereux.
J'ai grandi au milieu de l'alcool, des coups et des cris. Mon père nous battait, ma mère se taisait et les deux buvaient. Comme j'étais un garçon très timide et renfermé, je n'avais pas d'autres repères. En conséquence tout ce qui se passait à la maison était, pour moi, normal. Alors, moi aussi, je me taisais. Et je garde encore de nombreuses cicatrices de ce passé révolu. Qu'elles soit visibles ou non. Puis un jour, peu de temps avant mon septième anniversaire, les services sociaux sont venus frapper à la porte. Entre la violence, l'alcool et le silence, le juge n'eut aucun mal à leur retirer ma garde et je fus placé en famille d'accueil. Je ne comprenais pas pourquoi on nous avait séparé, je ne comprenais pas comment on pouvait être aussi méchants. Seulement, la méchanceté n'était pas là où je le pensais.

L'enfance est pleine de désillusions.

En grandissant, j'ai fini par comprendre. C'est là, que j'ai commencé à refouler, à rayer ces horribles années de ma vie et surtout à en vouloir à mes parents. Mais surtout à ma mère. Je voulais oublier, recommencer à zéro, avoir une nouvelle chance. Je croyais sincèrement que je méritais une vie meilleure, mais elle n'est jamais venue.
Je n'ai jamais été adopté. Bien que la famille dans laquelle j'ai grandi m'ait permis d'avancer et m'ait procuré tout l'amour dont j'avais besoin, il me manquait le principal. Une nouvelle identité. Je restais un orphelin et ça, c'était le plus difficile à vivre.
À l'école, je subissais les moqueries et les coups bas des autres élèves. S'en prendre au plus faible, c'est toujours plus simple. Je subissais sans rien dire et prenait sur moi. La roue allait tourner, je le savais.
Et elle a tourné.
Quelques années plus tard, j'ai rencontré Casey. J'étais de six ans son aîné, mais je l'ai tout de suite adorée. Elle avait un sacré caractère et pourtant, elle savait faire preuve d'une extrême douceur. C'est grâce à elle que j'ai commencé à m'affirmer et à sortir de la bulle que je m'étais créée. Parce qu'elle était joueuse. Sans doute trop. Et pour nous amuser, nous avions mis en place un jeu basé sur le « Cap ou pas cap ? ». Rien de bien méchant. Juste des défis stupides à réaliser. Mais plus nous grandissions, plus ils devenaient compliqués. Plus ils devenaient compliqués, plus je changeais.

L’adolescence est comme un cactus.

Cette période n'a pas été la plus facile. Une fois entré dans l'adolescence, je suis devenu un vrai voyou, au plus grand damn de ma famille d’accueil qui ne savait plus comment gérer cette crise. J'ai commencé à boire, à fumer, à voler, à casser, enfin bref, plus rien de mon ancienne vie n'existait. Je n'avais plus aucune considération pour les femmes, ni pour moi-même. Et j'ai réussi l'exploit de me faire renvoyer de trois lycées différents. Mes notes excellentes ne faisaient pas le poids face à mon pitoyable comportement.  
Plus tard, j'en suis venu à délaisser Casey. Notre différence d'âge était bien trop importante et je n'avais pas envie de traîner avec une gamine. Pourtant, je n'ai pas tenu longtemps avant de retourner vers elle. Et tout est redevenu comme avant. Nous nous entraînions toujours plus vers le bas. Quand on pensait avoir touché le fond, on réussissait à creuser encore plus. Notre relation n'était pas saine, mais on s'en fichait. On riait, on faisait les cons et c'est tout ce qui nous importait.

Être adulte, c'est être seul.

L'âge de la maturité et des prises de consciences. Oui, mais pas pour tout le monde. Bien que majeur, ma vie est restée la même. Ce qui a très souvent joué en ma défaveur. Seulement, je n'avais rien à perdre, alors je me fichais de tout. Pour tout vous dire, je n'étais même pas certain de vivre assez longtemps pour faire certaines choses.
C'est d'ailleurs suite à un défi de Casey que je me suis présenté dans une école d'ingénieur spécialisée dans les multimédias et la modélisation de l'image. J'ai dû me battre pour défendre mon dossier afin d'être accepté, alors une fois la réponse positive obtenue, j'ai fait un petit effort comportemental et j'ai obtenu mon diplôme après cinq ans de dur labeur.

Aujourd'hui, je suis concepteur de jeux vidéos, ce qui me permet, la plupart du temps, de travailler chez moi, un joint dans la bouche et une bouteille dans les mains. Les rares fois où je sors, c'est dans l'unique but de ramener une fille dans mon lit. Ou pour me ravitailler.

Je vis sans vivre. J'erre comme une âme perdue dans l'attente de quelqu'un pour me sauver.