(Lou) Etape 1, la rencontre.

Ce n’est qu’un jeudi soir comme un autre et en l’occurrence, c’était encore une soirée passée dans un bar pour la jeune Lou. Elle s’était levée en début d’après-midi avec une drôle de migraine. Oui, la gueule de bois. Elle commençait à avoir l’habitude. Nath devait encore dormir et sa sœur n’était pas dans les parages. Du coup, elle en a profité pour récupérer. Elle en avait bien besoin ! Et puis un SMS en début de soirée l’avait décidé à quitter son canapé pour se rendre dans le bar qu’elle avait déjà squatté une bonne partie de la nuit la veille. On ne change pas une équipe qui gagne, pas vrai ? Lou passe toujours des moments hilarants avec eux, c’est sûrement pour ça qu’elle ne manque jamais une soirée avec ses potes de sorties. Ça paraît un peu vide tout ça, creux même, mais Lou ne se rend pas compte qu’elle n’est pas connectée à la réalité. Pas encore, en tout cas. Tôt ou tard, elle sera obligée de se comporter en adulte. Ce ne serait juste pas ce soir qu’elle commencerait ! Elle a rapidement un petit coup de trop dans le nez. Ça arrive. Ce qui est marrant avec Lou c’est qu’elle a beau sortir régulièrement et boire à ces occasions, elle ne tient pas mieux l’alcool que la première fois qu’elle en a gouté. Tant mieux d’un côté, elle n’est pas chère comme ça. Elle virevolte de pote en pote, rit à gorge déployée. Qu’est-ce qu’elle s’amuse ! C’est comme ça tous les soirs, ou presque. Lou a une vie bien remplie… Il ne lui manque qu’une chose : le grand amour. Le prince charmant quoi ! Et il y a toujours cru. Un jour, elle le rencontrera et sa vie sera transformée. Tout le monde a son prince charmant qui l’attend quelque part… Pas vrai ? Rapidement, une envie pressante se fait sentir chez la jeune femme. C’est l’heure d’aller se vider aux toilettes, on dirait. Elle ne traine pas une seconde de plus et file en direction des toilettes. Malheureusement, une queue incroyable se profile devant les toilettes des femmes. Lou soupire d’abord mais remarque ensuite qu’il n’y a pas un chat du côté des hommes. Des toilettes sont des toilettes, non ? Elles seront pareilles chez les hommes ou chez les femmes, à l’exception près de quelques odeurs. En pouffant, elle rentre finalement dans les toilettes des hommes. Effectivement, il n’y a pas un chat. Ah, si. Un mec. Juste un. Elle plisse les yeux en se mettant à le détailler. C’est là qu’elle réalise… C’est un mec. Il se dirige vers les urinoirs. Il va déballer tout son paquet devant ses yeux si elle continue à le fixer ainsi. Elle détourne le regard, toute gênée d’un coup. « Il y avait trop de monde chez les femmes alors je me suis dit que je pouvais venir faire ici… Désolée. » qu’elle dit en filant s’enfermer dans un chiotte. Une fois sa petite affaire faite, elle sort se laver les mains, accompagnée de l’inconnu de l’urinoir qui fait de même. Par le biais du miroir, elle lui adresse un sourire. « Je t’ai pas vu ce soir, non ? Je veux dire, je m’en serai souvenu, t’es trop canon pour passer inaperçu. » Oui, l’alcool fait des ravages. Tous les filtres de Lou –et il y en a peu- sont tombés. Elle ne dit que ce qu’elle pense, sans réfléchir à rien. Ça la fait marrer même et elle attrape son compagnon de toilettes par le bras.  « Viens tu vas m’offrir un verre ! » Elle rigole à nouveau toute fière de son initiative. Ils sortent ensemble des toilettes sous le regard tantôt moqueur, tantôt interrogateur, des filles qui continuent à faire la queue. « Rassure-moi, t’es pas venue avec quelqu’un ?! Je veux pas foutre la merde hein… » Lou l’entraine jusqu’au bar devant lequel elle reste debout. Elle vacille un peu, se rattrape de temps en temps au comptoir. Elle entend ses amis qui l’appellent mais elle ne leur répond pas. Pas tout de suite, en tout cas.

La jeune femme passa rapidement dans une toilette, alors que Balthi galérait à viser devant lui pour pisser sans en foutre partout, mais en fait, il s'amusait plus qu'autre chose à dessiner des dessins invisible avec son jet dans l'urinoir, ce qui le faisait marrer. Oui, quand il est bourré Balthazar est un vrai gamin. Une fois fini, il alla se laver les mains, alors que la jeune femme arriva, lui souriant et lui causant à travers la vitre. Sincèrement, ce qu'il se dit, c'était qu'elle était canon, il fallait être honnête, cette fille était sublime. Il ne pu s'empêcher de rire à ce qu'elle lui dit, le complimentant sur son physique et comme le grand con qu'il était, il ne su pas quoi répondre à ça, étant un grand timide. Finalement, alors qu'ils se battaient comme deux gamins sous le séchoir à main, il se laissa entraîner par la jeune femme au comptoir du bar, elle voulait boire un verre, il était loin d'être contre en fait. Mais il se disait que cette fille était vraiment très bourré, pour qu'elle s'intéresse à lui. Peut-être qu'elle ne voulait juste que boire un verre gratuitement ? Sûrement même. Il sourit à Max, qui voyait la scène de loin et son ami lui leva son verre, en signe de « vas-y gros ! » cela lui rappelait Vienne, mon dieu, faites que ça ne termine pas de la meme façon. Balthi regardait la jeune femme à côté d'elle, elle était vraiment canon, son visage était, captivant. Il souriait comme un con, en la regardant. Puis, il se fit griller, et il essaya de cacher son sourire -d'une façon pas naturelle- et finalement, il interpella le serveur qui suait comme un porc à courir d'un bout à l'autre du comptoir ; pour lui demander... mais attends, lui demander quoi ? « Tu veux boire quoi ? » demanda en souriant Balthi à la jeune femme. Une fois qu'elle lui ai répondu, il demanda la même chose pour lui, et laissa le serveur faire les deux verres. Il sortit sa carte bancaire, pour payer sans contact, ce qui fonctionnait plutôt bien -trop bien même- quand on était bourré. Balthi tanguait un peu, mais il essayait de se controler. Il prit les verres, et en tendit un à la jeune femme, avant qu'elle ne lui demande s'il était avec quelqu'un. Parce qu'elle ne voulait pas foutre la merde. Balthazar est, je dois le rappeler, un cas-social des relations sentimentales. Il est naïf, timide et romantique alors il ne comprends pas tous les systèmes compliqués des relations : il ne capte pas DU TOUT les signes, en clair : c'est un putain de blaireau à tendance puceauïste. Du coup, comme un con -encore- il répond en rigolant « Je suis juste venu avec mon pôte, tu vois le gros dégueulasse qui nous observe depuis tout à l'heure en espérant que je puisse finir la soirée avec une fille aussi belle que toi ? » rigola t-il, sans -à aucun moment- se rendre compte à quel point il était : maladroit, lourd et limite drôle tellement qu'il était con ; tout en désignant de son index relevé de son verre, en l'air, son pote à l'autre bout du comptoir (Ryan Gosling en passant pour l'avatar de Max). Max eu l'air de se demander pourquoi ils le regardaient tous les deux en même temps, et pourquoi Balthi rigolait tout seul dans sa barbe en le pointant du doigt. Il connaissait bien son pote, puisqu'il lui répondit par un fuck en rigolant et terminant sa bière. Balthazar avait chaud, il portait un chandail par dessus son tee-shirt gris, tout simple. Il retira son pull, le posant sur le tabouret tout près de lui, et il ne pensait pas qu'il allait le perdre, l'oublier, mais c'était ce qui se passerait, très certainement. Il posa son verre sur le comptoir et il lança à la jeune femme près de lui « Tu t'appelles comment ? » tout en lui souriant, naturellement.

HRP : Ta réponse était parfaite, j'espère que les miennes te vont aussi, elles sont plus courtes, pour qu'on puisse mieux intérargir, j'espère que ça te va? <3

Lou aime ce genre d’ambiances. Les gens sont ivres, ils s’amusent et rigolent. Ce n’est pas étonnant qu’on la retrouve autant dans ce genre d’endroits. Elle est dans son élément. Tout le monde est de bonne humeur ou alors elle ne remarque pas les grognons. En tout cas, elle tombe sur quelqu’un qui semble autant de bonne humeur qu’elle et ça lui plait. En fait, il lui plait. Tout court. Elle a pu le voir rien qu’avec un seul regard. Dans un premier temps, il ne dit rien et Lou ne remarque même pas qu’elle parle toute seule. Il doit être un peu timide. Tout le contraire de Lou qui, elle, n’a aucun de mal à déballer sa vie au premier inconnu qui passe par là. Lou affiche le même sourire niais que son nouveau compagnon de soirée. Elle se sent fixée, observée, et avec la confiance absolue que lui procure l’alcool, elle lance un clin d’œil taquin au jeune homme. Il lui demande ce qu’elle veut boire, Lou réfléchit. Elle ne peut pas passer toute une soirée à boire la même chose, elle fait toujours des mélanges improbables. « Un cosmopolitain ! » qu’elle finit par s’exclamer après avoir fait mentalement le tour de tous les cocktails qu’elle connaissait. Le jeune homme dont Lou ne connaît toujours pas le nom commande la même chose et paye. Elle trinque. « A toi le bel inconnu des toilettes hommes ! Et merci ! » Elle pouffe et boit une gorgée de son verre. Avec tout ça, elle risque de rentrer encore une fois dans un piteux état à l’appartement. Il lui confie qu’il est simplement accompagné d’un ami et le désigne même de l’autre côté du bar. Hilare, Lou fait un énorme signe de la main et manque même de se rétamer. L’enthousiasme, sûrement. Elle ne tarde pas à voir le majeur du dit pote se lever et fait semblant d’être offusquée. « T’as raison, c’est vraiment un gros dégueulasse ce mec eh ! » qu’elle dit en reportant son attention sur le mec des toilettes. « Bon, tant mieux alors. Qui sait du coup, tu finiras peut-être cette soirée avec moi. » Encore une fois, Lou parle sans filtre. Elle le pense. Après tout, on ne vit qu’une fois, il faut en profiter ! Le jeune homme enlève son pull, Lou ne peut s’empêcher de remarquer encore une fois à quel point il est craquant. Finalement, les présentations arrivent. Il lui demande comment elle s’appelle. « Je m’appelle Lou. Je sais, ça fait plutôt surnom que prénom mais c’est comme ça… Je sais pas trop, je crois que mes parents après Lennon et Leah, ils étaient comme à court d’inspiration tu vois. » Et elle se marre parce qu’elle dit vraiment n’importe quoi et que c’est risible. Ses idées sont définitivement floues. « Et toi ? Je me demande… » Lou s’approche et inspecte de plus près le jeune homme. Elle commence à le tripoter. Son nez, ses joues, ses cheveux… Sans gêne ! « T’as une tête de Sam… Oui, ça te va bien ! Lou et Sam, c’est plutôt cool, non ? » Elle ébouriffe une dernière fois ses cheveux et s’éloigne. Elle prend une autre gorgée de son cocktail et attend le verdict. Ça l’étonnerait qu’elle ait vu juste, elle a dit ça totalement au hasard.

HJ:

Lou n’est pas du genre à enchainer les relations d’un soir mais il est vrai qu’elle a du mal à prendre les choses au sérieux.. Dans le fond, c’est une grande romantique. Elle n’a néanmoins jamais eu de relation qui comptait. Elle s’attache. A chaque fois, toujours. Et elle se fait larguer comme une vieille chaussette. Elle finit le cœur en miettes et part se consoler dans tous les bars du coin jusqu’à ce que ça passe. Et ça passe ! Peut-être parce qu’elle n’a jamais connu le grand amour. Elle n’aspire qu’à ça, pourtant. Elle est persuadée que, quelque part, son prince charmant l’attend. Elle attend simplement le jour où elle le trouvera. Ce soir, elle n’y pense pas. Pas même quand elle croise les beaux yeux de l’inconnu des toilettes. Comment pourrait-elle ? Elle est trop bourrée pour ça. D’ailleurs, avec ce cosmopolitain généreusement offert, rien ne semble s’arranger. Son état est encore pire maintenant et elle tangue dangereusement sur ses deux jambes. Elle rigole. Beaucoup trop, pour rien. Rien de grave néanmoins : son interlocuteur est dans le même état. « De même ! » lance-t-elle en faisant une révérence maladroite, morte de rire. A ce rythme-là, elle va se retrouver plus vite que prévu par terre. Et puis, enfin, Lou apprend le prénom du jeune homme. Balthazar. Ça résonne en elle. L’espace de quelques secondes, elle se tait et l’observe en silence. Balthazar, oui, c’est très bien ça aussi. Elle secoue la tête, revient à la réalité. « J’étais si proche de trouver… J’y crois pas ! » Drôle de coïncidence, oui. Peut-être que Lou a un sixième sens dont elle ne connaît pas l’existence ? Balthazar a recommandé une bière, Lou peine à finir son verre. Il ne reste plus grand chose, certes, mais elle n’est pas certaine de vouloir tout avaler d’un trait maintenant. Ils ne vont quand même pas finir sur un coma éthylique pour une première rencontre ! Ce serait bien trop dommage. « Non, merci, ça va. » qu’elle décline donc après que Balthazar lui ait proposé de lui commander autre chose. Elle a largement sa dose. Pauvre petite chose qui ne tient pas l’alcool. Peut-être plus tard… Et encore. L’ami de Balthazar débarque et annonce qu’il s’en va. Il est déjà très tard ? Ou alors il en a marre de zoner dans ce bar tout seul ? Lou a du mal à savoir, elle salue Max d’un geste de la main. Il y a une horloge au mur mais elle n’arrive pas à la lire, sa vision s’est troublée. Les aiguilles se sont inversées, les chiffres se sont retournés. « Elle est drôle cette horloge tiens… » Des fois, Lou est sacrément perspicace. Remarque d’autant plus pertinente que Balthazar ne doit certainement pas voir la même chose qu’elle. Eh oui, l’alcool peut réellement faire des ravages. Sous les rires de Lou, Balthazar commence à chanter et à danser. Elle ne tarde pas à l’accompagner. A ce moment-là, rien d’autre ne compte. Lou ne voit plus rien autour d’elle. Les gens se sont tous effacés. Il n’y a plus que Balthazar et elle. Ils ont rapidement du public mais elle ne le remarque même pas. Le son est augmenté, la danse s’amplifie. Balthazar est lancé, il étonne beaucoup Lou quand il monte sur le comptoir. Encore plus quand il l’invite à la rejoindre. Elle se laisse attraper par les deux bras et se hisse sur le bar. Elle adore ! De toutes les bringues qu’elle a faites, c’est bien la première fois qu’elle finit sur le comptoir à danser. « T’es un grand malade ! » qu’elle vient glisser à l’oreille de Balthazar entre deux déhanchés. Ça, elle ne l’a pas vu venir. Il avait l’air tout timide et c’était trop mignon. Là, il montre carrément une autre facette de lui et ça lui plait carrément. « J’adore ça ! » qu’elle lui confie alors en posant une main sur son épaule pour danser en collé-serré. Plus rien ne les arrête. Ils chantent et dansent, ils sont plus que jamais lancés. S’ils sont ridicules, Lou ne le remarque pas. Et elle s’en moquerait de toute façon, Lou n’est pas du genre à se fier à l’avis des autres.

Sa bière dans la main, il dansait comme un fou. Sans à aucun moment se dire qu'il pouvait être ridiculement nul, moche et qu'il brisait sûrement toutes ses chances de conclure avec une demoiselle ce soir. Non, il avait envie de kiffer sans se poser de questions et il se lâchait. Balthi était comme ça avec ses potes, Cläus, Nikki, Max, ils connaissaient cette partie de lui. Il s'amusait comme un petit fou, chantant dans sa bière et en faisant mousser la moitié, qui s'étalait un peu partout autour de lui au passage. Rapidement, Lou se colla à lui, pour danser d'une tout autre façon, plus sensuelle mais étrangement, alors que normalement, il l'aurait poliment repoussé, il ne recula pas. Il posa sa main sur ses reins, collant un peu plus son bassin contre le sien, et chercha ses yeux pour y plonger les siens. Il souriait, doucement. Quand il croisa ses yeux, il se rendit compte à quel point elle était belle. Et là, sans vraiment se poser davantage de questions, il s'approcha d'elle, pas violemment -il aurait pu vu son taux d'alcoolémie- mais tout doucement, trouvant ses lèvres d'une manière douce, afin qu'elle puisse aussi refuser son avance. Ses lèvres étaient sucrées par le cosmo, elles étaient douces, il les aimait bien. Il joua avec l'une de ses lèvres pulpeuses, avant de reculer son visage, croisant à nouveau le regard de la jeune femme, afin de savoir si elle allait lui en coller une tout de suite, ou pas. Les gens autour d'eux étaient en train de les applaudir, mais pour le coup, Balthi ne comprenait pas du tout pourquoi, seulement ça le faisait marrer. Il rigolait, puis se décida à quitter le comptoir. Il sauta, afin de retomber sur ses pieds, et -on ne saura jamais par quel miracle- il retomba sur ses pieds, juste quand il se releva, il perdit un peu l'équilibre mais bon. Il lança son bras en direction de Lou, pour la faire descendre à son tour. Bon, elle n'allait pas sauter comme lui, surtout avec ses chaussures. Il se rapprocha alors du bar, posant sa bière sur le comptoir, pour tendre les deux bras, afin qu'elle vienne se noyer dedans. Il souriait, comme un con. La jeune femme passa ses bras autour de ses épaules, il lui saisit les hanches et l'amena vers lui, leurs deux visages se retrouvèrent proches, il sourit. Il ne bougea pas, la gardant contre lui, alors qu'elle touchait le sol à présent. Il se noyait dans ses yeux, ils étaient beaux. Il y avait plein de couleur dedans, mais le vert ressortait le plus, même s'il réussissait à y voir un peu de jaune. Il souriait, la fixant sans gêne. En réalité, il ne voyait pas le temps passer, ses yeux le happait, comme vers une autre galaxie. Où il n'y avait rien d'autre, qu'eux deux. Où la musique n'était plus que le rythme de son cœur. Où sa seule coordination physique, c'était elle. Sa main glissa de ses reins, à son dos, pour qu'elle puisse se détacher un peu de lui. Il ne disait rien, se perdant à l'infini dans ses yeux. Et il avait toujours ce sourire béat sur le visage. Comme un con. En réalité, c'est à ce moment très précisément que Balthi tomba sous le charme, définitivement de la jeune femme. Mais il l'ignorait encore. Il ne s'en doutait même pas à vrai dire. Il était encore perdu dans les pupilles de la jeune femme. Le temps ne semblait être qu'un témoin de plus de cette scène, il ne savait pas du tout depuis combien de temps il la regardait comme ça. Finalement, il se fit bousculer par erreur, c'est ce qui lui remis les idées en place. Il se mit à rire, lâchant la jeune femme. Finalement, il commença à avoir chaud, ici. Il lança à Lou « Hum... ça te dit de... de prendre l'air ? ». Bon, il avait sa moto au cas où. Et oui, c'était pas bien de prendre le volant bourré, mais lui, lui, il avait le droit, parce que Balthi et beh c'est le meilleur.

Finalement, Lou finit son verre. Et elle a bien raison vu la partie de danse endiablée qui l’attendait ! Ils ont fini sur le bar à danser comme des malades. Si tous les détails de cette soirée ne seront pas forcément clairs pour Lou demain, elle ne risque pas d’oublier une seule seconde de cette partie-là. Ils dansent de plus en plus proches l’un de l’autre jusqu’à ce que Lou décide d’accélérer les choses en se serrant contre le jeune homme. Elle ne se rend pas tout de suite compte mais elle vient de faire basculer les choses. Balthazar pose une main sur son corps, sur ses reins plus précisément. Une autre danse commence alors pour les deux jeunes gens, celle de leurs deux regards qui s’embrasent. Il fait chaud d’un coup et Lou passe une main dans ses cheveux pour venir aérer sa nuque. La moitié du bar est en train de les regarder se dévorer des yeux en dansant et Lou n’y voit que du feu. Ou alors c’est simplement qu’elle s’en moque. Il est beau, Balthazar. Vraiment charmant. Il lui a plu quand elle a croisé son regard dans le miroir des toilettes et il lui plait encore plus maintenant qu’ils ont l’occasion d’échangé. D’accord, il y a beaucoup d’alcool de chaque côté qui leur permette de faire tomber plus facilement les barrières… Mais Lou est certaine : elle l’aime bien ce mec et ce n’est pas l’alcool qui parle. Alors quand il approche sa bouche de la sienne, Lou ne songe même pas à s’écarter et à refuser un baiser de sa part. Son frère aura beau lui avoir répété un nombre incalculable de fois qu’il ne faut pas embrasser le premier soir, Lou n’en fait décidément qu’à sa tête. Elle se laisse aller et c’est aussi délicieux que c’est inattendu. C’est doux et sucré, tendre à souhait. Des applaudissements se font entendre autour d’eux et Lou ne peut pas s’empêcher de rougir légèrement. Elle dira que c’est parce qu’elle a trop chaud mais en réalité, son petit cœur fait des bonds dans a poitrine et elle a pris conscience que tout le monde les regardait pendant tout ce temps. Abasourdie, ébahie, Lou ne sait plus trop comment se comporter maintenant. Quant à Balthazar, il se marre. C’est déjà ça. Finalement, elle sourit, et le jeune homme décide d’écourter leur folle danse sur le bar. Il descend le premier et tend ses bras à Lou. La jeune femme hésite un court instant mais finit par se laisser glisser dans ses bras. Un baiser avant, une étreinte maintenant… Vraiment, cette soirée est pleine de surprises. Ils restent un moment l’un contre l’autre à se regarder dans le blanc des yeux, absorbés par l’instant. On dirait qu’ils sont en train d’établir une connexion, un lien. Sans qu’elle ne puisse comprendre comment ça arrive, la réalité finit néanmoins par les rattraper et ils finissent par être séparés l’un de l’autre. C’était moins une. Un peu plus et Lou finissait complétement raide dingue. Ivre morte, c’est déjà assez pour une soirée. Elle ne va pas en plus ajouter à ça un coup de cœur. Quoi que… « Euh oui… Bien sûr. » Tout à l’heure, Lou était naturelle et décontractée. Maintenant, elle a un peu plus de mal à être à l’aise. Pas étonnant avec ce qu’il vient de se passer. Balthazar a raison, peut-être qu’un peu d’air frais leur fera du bien. Ils se dirigent vers la sortie, Lou peut sentir quelques regards curieux glisser sur eux. Ça l’amuse. Une fois dehors, Lou écarte les bras et fait un petit tour sur elle-même. Oui, l’air frais lui fait le plus grand bien. Ça a le don de remettre quelques neurones dérangés par l’alcool en place. Même si, soyons clairs, ça ne change rien à son stade d’ébriété. « Waw, quelle soirée… Je sais pas où sont passés tous mes amis mais… Waw. » Elle fait face à Balthazar, cherche son regard. Est-ce que ses potes l’ont vu danser avec lui ? Est-ce qu’ils l’ont vu l’embrasser ? Elle le saurait bien assez vite. Pour l’instant, une autre question traverse la cervelle de la jolie blonde. « Tu m’as embrassé tout à l’heure… » Quelle perspicacité, bravo Lou ! « C’était pour le spectacle ou alors… Ou alors t’en avais envie ? » Elle sent son palpitant se serrer, est-ce que c’était vraiment une question à poser maintenant ? Et si elle gâchait tout avec ses inquiétudes à la con ?

Il sort le premier, Lou juste derrière. Finalement, il se tourne, tandis que l'air frais le ravigote lentement. Elle est là, souriante, dansant presque sur elle-même. Il sourit. Elle a l'air de se sentir bien, elle donne une image belle, d'elle et de ses cheveux, de ses courbes, éclairés par les néons du bar, dans l'obscurité de la nuit. Ses cheveux brillent, sa peau aussi, elle a l'air libre, elle a l'air heureuse, elle a l'air tellement... unique. Ok, l'alcool l'aide sûrement à penser comme ça, mais c'est ce qu'il pense en la regardant agir ainsi. Comme une petite fleur, comme un rayon de soleil, elle brille, elle illumine ce qui l'entoure et c'est agréable. Il ne détâche pas ses yeux d'elle, souriant comme un idiot et rapidement, elle qualifie cette soirée de « waouw ». Il rigole, passant une main dans ses cheveux avant d'ajouter d'une voix amusée « comme tu dis » en effet, il n'aurait jamais pensé que cette soirée prendrait ce tournant. A la base, il était juste venu voir le match de foot avec Max et le voilà en parfaite compagnie, avec une fille somptueuse. Il était chanceux. Elle se trouvait désormais face à lui, plongeant ses yeux dans ceux du beau blond. Il souriait toujours, captivé par la perfection de son visage. Elle lui demanda s'il l'avait embrassé pour le spectacle ou par envie. Il rougit, parce que Balthi était un très grand timide dans le fond et que ce genre de questions avait pour but de le lui rappeler instinctivement. Il évita une seconde le regard de la belle blonde, avant de répondre, en enfonçant les mains dans les poches de son jeans « si je te réponds par envie, tu me trouves bizarre ? » rigola t-il, gêné. Oui, il était con et agissait comme un puceau mais ça, on va finir par le savoir maintenant. Finalement, il fit un pas vers elle, toujours les mains dans ses poches et en se mordant la lèvre, toujours en souriant également. Un autre pas et vite, il se retrouva très proche d'elle, si bien qu'il pu lui murmurer, rien que pour elle « et j'ai très envie de recommencer » plaisanta t-il, preuve qu'il restait bel et bien pas mal d'alcool dans ses veines ! Il souria, puis sortis ses mains de ses poches, pour venir capturer le visage de la belle blonde dans ses larges paumes, avant d'approcher ses lèvres doucement. Il murmura juste devant elles « j'ai le droit ? » parce que oui, tout à l'heure, il ne lui avait pas trop demandé l'autorisation quand même. Il souriait encore et toujours, mais est-ce la peine de le préciser à chaque ligne ? Finalement, après la réponse de la jolie Lou, il déposa doucement ses lèvres contre les siennes, pour l'embrasser d'abord chastement, avant que très vite, leurs bouches ne s'ouvrent pour laisser leurs langues se rencontrer sensuellement. Il rapprocha d'une main sur ses reins, la jeune femme contre lui, laissant son pouce caresser sa machoire, lentement. Elle avait toujours ce goût sucré sur les lèvres et ça le rendait dingue -allez savoir pourquoi. Leur baiser prit alors une toute autre tournure. Leurs deux corps étaient collés l'un à l'autre, tandis que leurs deux langues continuer de jouer ensemble, dans un baiser fusionnel dont Balthi n'avait pas l'habitude. Ca faisait des lustres qu'il n'avait pas embrassé une femme -ni même plus. Il avait peur de mal faire, de mal s'y prendre, d'être maladroit, mais elle n'avait pas l'air d'être contre sa façon de l'embrasser. Balthi n'étant qu'un homme, il senti rapidement que le désir d'aller plus loin commençait à apparaître. Et oui, il n'avait pas été si proche d'une femme depuis longtemps... Il sourit contre les lèvres de la jeune femme et s'éloigna un peu, avant qu'elle ne se rende compte de quelque chose. Il était gêné.

Les oreilles de Lou se réhabituent au calme. Elle ne s’en rendait pas compte avant de sortir mais il y avait un boucan terrible dans le bar. On entend encore des bribes en sortir. Des rires, de la musique… Tout ce que la jeune femme aime. Normalement, elle fait la fête jusqu’au bout de la nuit sans jamais se lasser. Pas question qu’on l’y arrache d’ailleurs ! Pourtant, elle ne ressent aucun remord à avoir quitté le bar. Elle est bien, là. Elle aime la compagnie de Balthazar, bien plus qu’elle ne se l’imagine pour l’instant. Et ça lui donne qui plus est l’occasion de lui demander ce qui lui a traversé l’esprit. L’envie, qu’il ne tarde pas à répondre à l’interrogation de Lou. Elle l’a vu sourire puis rougir, elle l’a trouvé craquant au possible si bien qu’elle en a presque oublié ce qu’elle lui avait demandé. Ça lui revient néanmoins très vite. Le baiser. Evidemment. Le fameux. Tout à coup, Lou se met à se poser une ribambelle de questions sur le jeune homme. Quel âge a-t-il ? A-t-il un chien ? Des frères et sœurs ? Elle a envie de le connaître, de tout savoir des grandes lignes jusqu’aux moindres détails. C’est bizarre… Elle a envie de compter pour lui. C’est possible, d’avoir envie de signifier quelque chose aux yeux d’un inconnu ? Ou alors c’est l’alcool qui la fait encore une fois dérailler ? « Bizarre ? Je… Non. » qu’elle confesse en se mettant à contempler ses pieds. A son tour d’être gênée. En tout cas, elle a mis de jolies chaussures ce soir. C’est peut-être bien ce qui lui a porté chance. Elle finit par voir les chaussures de Balthazar dans son champ de vision et réalise qu’il doit alors être qu’à quelques centimètres de lui. Elle relève la tête, plante à nouveau son regard dans le sien. Il lui murmure qu’il a très envie de recommencer et c’est au tour de Lou de piquer un fard. Elle se laisse approcher, encore une fois. Il met le visage de la jeune femme dans ses mains, cette dernière s’y abandonne totalement. Elle ne prend pas la peine de répondre. Il comprendra, après tout. Elle franchit les quelques millimètres qui la séparaient des lèvres de Balthazar pour recevoir son baiser. C’est gentil d’abord, presque timide. Ça s’échauffe rapidement. Lou ne sait même plus si c’est Balthazar ou l’alcool qui lui fait tourner la tête mais elle aime ce qu’elle est en train de faire. Elle se donne entièrement dans ce baiser, se serre du mieux qu’elle peut contre Balthazar. Ils s’enflamment. Beaucoup trop. Ça risque d’aller trop loin. Seulement c’est trop tard, la machine est lancée et les retours en arrière sont difficiles à faire après ça. Balthazar s’écarte doucement et, le souffle court, Lou vient lui déposer la plus indécente des propositions dans le creux de l’oreille : « Tu pourrais peut-être m’inviter chez toi ce soir, je n’ai pas envie de dormir seule… » Oui, entre autre. Si Lennon était là, il l’enfermerait dans sa chambre toute la nuit. Voire même tout le reste de sa vie. Mais il n’est pas là, rien ne l’empêche de faire quelque chose dont elle a envie, aussi répréhensible cela puisse être. Lou ne propose pas d’aller chez elle. C’est trop risqué. Déjà, y’a Leah là-bas et elle ne risque pas de cautionner le comportement de Lou. Ensuite, il y a Nath qui vit la nuit et qui sera forcément débout au moment où ils rentreront. C’est donc vraiment trop foireux comme plan. S’inviter chez un illustre inconnu, c’est beaucoup moins compliqué pour le coup.

Il se recule, ils se sourient, comme deux adolescents et finalement, elle se rapproche pour murmurer quelque chose à son oreille. Elle lui demande de l'emmener chez lui, afin de passer la nuit ensemble. Il se mit à rougir, comme un idiot. Il ne sait pas trop quoi répondre, il est gêné, il n'a jamais fait ça, mais l'alcool vient le sauver pour qu'il lance, alors qu'il prend la main de la jeune femme, marchant à reculons -un peu maladroitement- « Pour aller chez moi, faut aimer la moto » rigola t-il alors qu'il recule jusqu'à sa moto, garée juste ici. Il est en tee-shirt, il a oublié son pull et il n'y pense même pas à vrai dire. Il ne réalise pas qu'il n'a aussi qu'un seul casque et qu'il est bourré comme un coing. Il sourit, tenant la main de la jeune femme à bout de bras, heureux de la proposition qu'elle vient de lui faire. Il lâche la main de Lou une seconde, pour sortir ses clefs de la poche de son jeans, détachant son casque accroché dessus, il plaçant la clef dans le moteur. Il s'approche d'elle un peu maladroitement, déposant le casque sur sa tête, pour l'accrocher sous son menton et déposer un tender baiser sur le bout de son nez, toujours un sourire jusqu'aux oreilles dessiné sur son visage. Finalement, il l'invite à prendre place sur sa bécane, plaisantant « Si Mademoiselle veut bien se donner la peine de grimper sur mon fidèle destrier » tout en faisant un geste de courbure de la main. Ils rigolèrent, il avait détendu un peu l'atmosphère, c'était cool, il se sentait bien moins gêné. Il prit place sur sa moto et retira la béquille. Il recula la moto par ses pieds, puis finalement, il prit une main de Lou pour la poser sur son ventre, sous son tee-shirt. Non pas qu'il veuille qu'elle le tripote, tout simplement parce qu'elle n'était pas habillée pour faire de la moto, que l'air était froid et qu'elle allait avoir froid à cause du vent. Il ne portait pas de casque, mais ce n'était pas grave, il s'en fichait. Il préférait qu'elle le porte, c'était meme pas négociable comme idée. Il souriait toujours, alors qu'il tourna la poignée de l'accélérateur pour prendre la direction de la villa. Il ignorait quelle heure il était, l'air était glacial, il avait froid. Mais il souriait, heureux. Il sentait le corps de la jeune femme derrière le sien, il sentait ses mains sur son torse. Il ne roulait pas trop vite, parce qu'il avait bu et qu'il voulait conduire prudemment, tout simplement. Il n'aurait jamais prit la moto dans cet état si... si elle n'avait pas partagé sa soirée. Mais il se sentait poussé des ailes et l'alcool rendait très con. Il lâcha une main de sa moto, pour venir la plaquer sur celle de la jeune femme, afin de la réchauffer comme il le pouvait. Ils traversèrent la ville en moto, passant sur le bord de mer, désert et plongé dans l'obscurité, ou seul le bruit des vagues se faisait entendre. Après de longues minutes, ils arrivèrent à la villa de Balthi. Ses colocs devaient sûrement etre là, mais il n'avait jamais ramené une fille à la maison, alors ils seraient plutôt contents pour lui, plutôt que d'être là à l'engueuler. Et puis, ils ne se disputaient presque jamais à vrai dire alors ça ne les dérangeraient pas, il le savait. Il gara la voiture devant le garage de la villa et lança en se levant -et prenant la main de la jeune femme pour l'aider à descendre- « Vous voilà arrivée dans mon humble demeure » plaisanta t-il encore une fois. Souriant, il aida la jeune femme à retirer son casque et sans savoir pourquoi ni comment, leurs lèvres se retrouvèrent scellées à nouveau l'une contre l'autre. Balthi tenait le casque par sa lanière, d'une main -posée sur les hanches de Lou- tandis que son autre main passait dans l'arrière de sa nuque. Ils s'embrassèrent langoureusement, tout en marchant vers la porte d'entrée de la coloc. Ils rigolèrent, parce qu'ils marchaient maladroitement, pas vraiment toujours dans la bonne direction. Finalement, il réussit à ouvrir la porte, toujours en continuant d'embrasser la jeune femme. Il lâcha le casque, qui tomba lourdement sur le sol de l'entrée. Des voix se firent entendre, la lumière était allumée, mais Balthi s'en était pas rendu compte et ne se rendait compte de rien. Oui, parce que sinon, il aurait vu ses colocs rassemblés sur le canapé du salon, les fixant étrangement, surpris tous les trois par ce qu'il se passait sous leurs yeux, sans que Balthi n'y prête aucune attention. Pour lui, il n'y avait qu'elle et ils n'étaient que tous les deux. Toujours en continuant de s'embrasser, il la fit monter à sa chambre, à l'étage. Il poussa la porte du pied, alors que ses mains se posaient sur les hanches de Lou, remontant dans son dos. Ils s'embrassèrent toujours, la chambre était dans une semi-obscurité. Il souriait, il faisait bon ici. Rapidement, il retira son tee-shirt pour dévoiler son corps à la jeune femme, tandis que ses lèvres glissèrent dans sa nuque, embrassant lentement sa peau. Ses mains se plaquèrent sur son bassin, caressant les parcelles de peau que ses mains pouvaient trouver. Mais il n'osait pas lui retirer ses habits.

Lou n’a jamais été un ange. Ses parents auront bien essayé avec leurs trois prières par jour et l’église tous les dimanches. Ça n’a pas marché. Elle a préféré prendre un autre chemin et ce chemin est bien éloigné de celui que Dieu lui aurait destiné. Seulement elle est heureuse comme ça. Elle est bien, elle ne se pose pas de question. Elle se contente de vivre sans penser au lendemain, en toute insouciance. Rien d’étonnant qu’elle propose à Balthazar de passer la nuit ensemble. Elle avance d’envie en envie et ses envies sont bien particulières avec tout cet alcool qui coule dans son sang. Est-ce qu’elle se serait jeté dans les bras de Balthazar si elle n’avait pas été bourrée ? Dur à dire. Il n’y a cependant rien de grave : elle en a envie et en est persuadée. Alors quand il prend sa main et lui annonce qu’il lui faudra aimer la moto pour aller chez lui, elle sourit. Il est d’accord. C’est tout ce qui compte. Elle rentrerait à vélo avec lui s’il fallait. Mais la moto ? Ça lui plait bien, c’est plein de bonnes sensations. Ils arrivent à sa moto. Lou ne pense pas à l’état avancé d’ébriété de Balthazar. Ni même au fait qu’ils ne sont ni l’un, ni l’autre équipés pour faire de la moto. Elle n’est pas très responsable, Lou, elle ne voit pas le mal à se mettre en danger comme ça. Au contraire, ça la fait rire et la grise quand ça devrait lui faire peur. Ça lui vaut d’être une sacrée tête brulée. Balthazar accroche son casque autour de la tête de Lou. Donc elle serait la seule à en porter un ? Pourquoi pas. Elle espère simplement ne pas trop ressembler à une cruche comme ça. On ne dirait pas puisque Balthazar vient déposer un baiser sur le bout de son nez. C’est que ça doit aller. Lou se pince les lèvres, lui sourit. Il est adorable. « Quel honneur vous me faites monsieur Balthazar ! » qu’elle plaisante à son tour en prenant place sur la moto du jeune homme. Elle aurait bien donné son nom de famille à la place de son prénom mais elle ne le connaît pas. Un jour, peut-être, elle lui demandera. Si elle y pense. Ou elle regardera sur Facebook, comme tout le monde. Balthazar s’installe à son tour et vient caler la main de Lou sous son t-shirt. La jolie blonde profite de la chaleur qu’un tel contact lui procure, il fait froid. Ils démarrent et alors que Lou s’attend à des accélérations de dingue, Balthazar roule prudemment. Alors elle se laisse bercer par la route, ferme les yeux en tenant Balthazar le plus fort possible. Sur le trajet, le jeune homme vient prendre la main de Lou sans doute pour la réchauffer. Lui aussi a froid et ça ne change pas grand chose à leur état. Peu importe. Ils allaient bientôt rentrer et ils auraient tout le temps de se réchauffer ensuite. Les minutes sont longues jusqu’à la baraque de Balthazar, Lou est frigorifiée quand ils arrivent. Il l’aide à descendre, quelle bienveillance ! « Eh bah… Tu ne vis pas ici tout seul quand même ?! » Effectivement, c’est une sacrée baraque. Une villa ? Rien à voir en tout cas avec le loft qu’elle habite avec sa sœur et Nath. Balthazar l’aide à enlever son casque et une chose en amenant une autre, ils s’embrassent. Leurs lèvres ne se quittent d’ailleurs presque pas jusqu’à ce qu’ils puissent pénétrer la villa. Lou y entend des voix et ouvre brièvement les yeux pour voir des gens installés dans le salon. Ils feront les présentations plus tard. Là, elle est carrément occupée. Balthazar l’entraine jusqu’à l’étage, toujours en pleines embrassades. Maintenant qu’ils sont là, Lou n’a plus du tout froid. Balthazar non plus visiblement puisqu’il ne tarde pas à enlever son haut. C’est là que Lou perd totalement le contrôle des choses. Elle promène ses mains sur le torse de Balthazar et une fois fait, elle dézippe la fermeture de sa robe et cette dernière se retrouve à ses pieds. Elle rompt leur baiser quelques secondes, juste histoire de se rendre compte de ce qu’elle est en train de faire. Et puis elle retrouve les lèvres du jeune homme et s’abandonne totalement à l’attraction qu’elle ressent à son égard.

La lumière passant au travers de ses stores mal fermés, réchauffait la pièce. Balthi dormait à poing fermé dans son grand lit, les bras sous son oreiller, sur le ventre. Il sentait sa tête tourner, bien trop vite et la sensation qu'il avait à ce moment là ne lui plaisait pas. Sa tête tournait, il se sentait épuisé, il avait des courbatures, il avait un mal de crâne atroce et le mal de ventre se fit aussitôt ressentir. Il grimaça, en grognant légèrement avant que sa tête ne se tourne, histoire de changer de position et là, surprise. Une fille était là, debout, à moitié habillée, tenant une capote remplie -et fermée- à bout de doigt, avec un air signifiant « Heu merde, qu'est-ce que c'est que ça ? » A cette vision un peu floue, le blond ouvrit les yeux plus largement et se redressa sur un coude, avant de se redresser sur son lit, assis. Il ne savait pas ce qu'il se passait -où s'était passé dans cette chambre- mais plusieurs indices pouvait l'aider à comprendre : une fille sublime, une capote usagée et... il souleva son drap qui recouvrait son corps : un Balthi tout nu. Il attrapa son boxer, qui était au bord du lit et l'enfila avant de se lever, pour faire face à la jolie blonde. Il était gêné, il ne savait pas quoi dire. En totale vérité, c'était la toute première fois qu'il se retrouvait dans cette situation. La situation d'avoir passé apparemment, la nuit avec une fille -somptueuse- et de ne se souvenir... de rien -ou presque. « Lou, c'est bien ça ? » demanda t-il maladroitement. Mais quel con ! Ca donnait l'impression qu'il s'en fichait de son nom, alors que pas du tout, simplement il avait la tête dans le pâté et qu'il voulait rassembler les informations. Il prit la poubelle de sa chambre, pour que la jeune femme lâche enfin ce qu'elle tenait à bout de doigts, après tout, c'était pas ce qu'il y avait de plus glamour, mais Balthi soupira de voir que même bourré, il pensait à se protéger ! Il reposa la poubelle, attendit la réponse de la jeune femme et regarda le lit. Bon ok, ils avaient du finir la soirée là et à la vue des nombreux indices, ils avaient fait l'amour. Mais Balthazar n'arrivait pas à se souvenir de quoi que ce soit. Il se souvenait du bar, il se souvenait d'avoir croisé cette fameuse jolie blonde aux toilettes, d'avoir échangé quelques mots, de lui avoir offert à boire et puis... ça devenait plus compliqué. Il eu un flash, où il se revoyait sur le bar, en train de chanter et danser sur Benny and the Jets. Il passa une main sur son visage, honteux. Oh putain il n'avait pas fait ça ? Ok, il avait été complètement torché (bourré) la veille. Merde. Il ne savait toujours pas quoi dire, quoi faire. Il ne savait pas vraiment ce que pensait cette fille : est-ce qu'elle avait juste eu envie de s'amuser hier soir ? Est-ce qu'elle voulait partir maintenant ? Rester ? Mais il se rendit compte qu'elle était déjà à moitié habillée, donc ça voulait dire qu'elle s'apprêtait à partir et que s'il ne s'était pas réveillé, elle l'aurait fait sans lui dire au revoir. Il passa une main dans ses cheveux, en s'asseyant au bord de son lit. Sa tete tournait toujours et il réalisait ce qu'il s'était passé hier soir. Il avait couché avec cette fille, Lou, et ne s'en rappelait pas. Et surtout, il avait couché avec elle bon sang ! Lui, lui le grand romantique, lui qui attendait toujours des plombs avant de passer à l'acte, parce qu'il était un romantique, un gogole quoi, il ne pouvait pas faire ça comme ça et pourtant, il l'avait apparemment fait hier soir et avec une fille sublime mais qui dans ses souvenirs très flous, et vagues, lui avait beaucoup plu hier soir. Il se revit sur la moto, mais après ça, impossible de se souvenir de quoi que ce soit. Il était rentré à moto ? Avec Lou ? Il se détestait d'avoir fait ça. Balthi bégailla quelques mots, voulant l'inviter à prendre un café, mais il se ravisa, puisqu'elle avait finit de s'habiller et qu'elle se préparait à partir apparemment. Il était sous le choc, il ne savait pas quoi dire, ni comment réagir, alors il la laissa quitter sa chambre. Il resta quelques secondes, comme un con, en boxer sur son lit, avant que quelque chose ne le saisisse. Ce n'était pas lui ça, ce n'était pas son genre, il ne pouvait pas la laisser repartir comme ça, comme s'il ne s'était rien passé, comme si... comme si c'était un connard qui avait l'habitude de faire ça. Non. Il se leva, rattrapant la jeune femme qui était en bas des escaliers. Elle se retourna et il descendit les marches une main le long du mur, pour éviter la chute. Et là, le timide, cas-soc' des relations prit la parole « Lou écoutes je... je vais être honnête, je ne me souviens de rien... enfin, je ne me souviens pas de cette nuit » commença t-il. Il vit son visage à elle, déçu, il comprit qu'il avait été encore maladroit alors il continua « Mais je me souviens d'hier soir, avant qu'on... avant qu'on vienne ici » il sourit, très gêné. Il n'était pas du tout à l'aise, c'était pas son genre de faire tout ça, il n'avait pas vécu quelque chose avec une fille depuis des années, il ne savait pas comment s'y prendre « Je suis maladroit, je ne sais pas comment on fait avec les filles, je ne l'ai même jamais su ça fait longtemps que... » bégailla t-il. « Mais... j'aimerai qu'on se revoit, si... si ça te dit ? » voilà. Il l'avait dit. A elle de le faire passer pour un con, ou pas.

Lou s’est réveillé avant le jeune homme avec qui elle avait passé la nuit. Elle avait une drôle envie de gerber, sûrement les restes d’alcool de la soirée dernière. Elle n’a pas tout de suite mesuré la situation. D’ailleurs, elle a mis un moment à comprendre qu’elle n’était pas dans son lit. Elle a ouvert les yeux une première fois pour les refermer et ce n’est que la deuxième fois qu’elle a compris qu’elle n’était pas chez elle. Super. Elle se redresse dans ce lit inconnu, reconnaît le mec de hier allongé à côté d’elle. Balthazar… Pour le reste, elle n’a aucune idée de comment elle a atterrit là. La nuit est totalement floue dans sa tête et si elle se souvient de bribes, elle est incapable de se souvenir comment elle en est arrivée jusque-là. Mon Dieu. Est-ce qu’elle a prévenu Leah qu’elle ne rentrerait pas cette nuit ? Si ce n’est pas le cas, elle va sûrement se faire un sang d’encre. Son premier réflexe est donc de chercher son téléphone pour donner des nouvelles à sa sœur. Sauf qu’il n’est pas dans les parages. Lou reconnaît sa robe au sol, pas loin de la porte de la chambre. Est-ce que ça veut dire que… ? Elle soulève la couverture et se rend compte qu’elle est nue. Bordel ! Non seulement elle a dormi avec lui mais en plus elle a couché avec ?! Bravo, quelle réussite. Elle n’a vraiment pas de quoi être fière. D’autant plus qu’elle ne s’en souvient absolument pas. Merde. Elle saute du lit malgré ses nausées et son mal de crane pour aller chercher ses sous-vêtements. Elle essaye de ne pas faire un bruit, elle ne tient pas à réveiller Balthazar. Pour quoi faire ? Il va lui dire que c’était sympa et qu’ils devraient se revoir mais ça n’arrivera jamais. Lou connaît les mecs comme lui, elle a donné. C’est marrant… Du peu qu’elle se souvienne, elle n’aurait jamais cru qu’il serait de ce genre-là. A croire que tout le monde peut se tromper ! Elle glisse dans sa robe qu’elle remonte jusqu’au niveau de la taille parce qu’elle voit finalement son téléphone par terre. Effectivement, Leah s’inquiète. Elle lui envoie un SMS rapide pour lui dire qu’elle va arriver et c’est là qu’elle tombe sur LA preuve à conviction. Une capote usagée. Charmant, vraiment. Elle la prend en main, cherche une poubelle aux alentours. C’est là qu’elle entend du mouvement. Merde, Balthazar se réveille et elle est là, sa capote entre les doigts. Il vient lui faire face, Lou ne sait absolument pas quoi dire. Bonjour ? Non, même ce mot n’arrive pas à sortir de sa bouche. C’est trop gênant. Si seulement elle avait un tout petit souvenir de ce qu’il s’est passé… Que dalle. Elle voit rouge quand il lui demande son prénom. Ok, il est encore pire que ce qu’elle avait déjà conclu. Génial. Pour le coup, elle se sent vraiment idiote d’avoir pu passer la nuit avec lui. D’accord, elle ne se souvient pas de leur nuit… Mais elle se rappelle encore son prénom au moins ! « Ouais, c’est ça. » qu’elle répond en essayant de se donner un air détaché alors qu’elle le prend visiblement à cœur. Il lui ramène une poubelle, elle y jette la capote et finit de s’habiller. Elle passe une main dans ses cheveux ensuite et sans un regard, ni un mot, elle quitte la pièce. Il vaut mieux qu’elle quitte l’endroit le plus rapidement possible. Tout ce qu’elle a envie de faire, c’est retrouver sa sœur pour se faire consoler d’une énième bêtise qu’elle a faite. Elle est déjà en bas des escaliers quand Balthazar sort de sa chambre et la rattrape. Elle ne comprend pas vraiment. Pas tout de suite. A quoi il joue ? C’est déjà assez humiliant comme ça. « T’en fais pas, moi non plus. » qu’elle répond pour essayer de sauver la face et conserver sa dignité. Elle croise les bras sur sa poitrine. Mais il lui confie qu’il se souvient de ce qu’il s’est passé avant qu’ils arrivent ici et le cœur de Lou manque un battement. « Oh ? » Elle en oublie instantanément sa rancœur. Elle aussi, elle se souvient et c’était génial. Elle l’écoute attentivement s’expliquer et plus il parle, plus elle se radoucit. « Ça me dit. » Tout est pardonné et les à priori que Lou se faisait sur Balthazar se sont effacés. Elle sort un stylo de son sac et attrape le bras du jeune homme où elle y inscrit son numéro. « Appelle-moi. » Elle range son stylo, offre un sourire timide au jeune homme et tourne les talons. Cette fois, elle s’en va pour de bon.