J.J is back [Terminé]

l'histoire de ma vie

petite citation pour faire joli

Alors que les nuages de cotons caressait l'oiseau de fer qui me ramenait chez moi, mon esprit se perdit dans l'immense vide dans lequel je rêvais de me jeter, perdant connaissance dans cette descente de milliers de mètres je n'aurais alors pas conscience de la fin de mon enfer...plus de sentiments, de culpabilité, plus de faux-semblants...Rien. Je ne suis malheureusement pas assez courageuse pour faire le pas, alors je me lève tout les jours, faisant croire à mes semblables que je ne suis pas aussi folle que mon esprit s'amuse à me le faire croire, bien que je suis certaine de l'être devenue la première fois où j'ai croisé son regard.

Flash-back

Je pleurais toute les larmes de mon corps, les doigts pleins de glace, fixant ma boule de crème glacée au caramel qui s'étalait sur les pavés du trottoir chaud, en cette si belle après-midi. Ma mère m'avais pourtant fais ses recommandations, mais ne voulant pas laisser s'échapper une seule goutte de mon goûter favori, j'ai malgré tout penché mon cône, qui à mon grand désespoir, c'est lamentablement étalé par terre.
Du haut de mes 6 ans, j'étais désespéré de ne plus avoir ma glace, néanmoins, mon chagrin fut stoppé net par un cône, levant les yeux pour savoir qui m'offrait cette glace, je fus happé par deux yeux aussi bleu que le ciel. Trop timide pour prononcer un seul mot, j'attrapais le cône doucement et le garçon partit en courant avec un petit sourire en coin. Les yeux rond comme des soucoupes, je ne comprenais pas ce qu'il venait de se passer.

Fin Flash-back

Nous nous sommes recroisé en CP, je t'ai tout d'abord fuis, puis je t'ai glissé un bonbon dans ton cartable pendant la récréation et ce fut le début de toutes ces petites attentions que nous aimions nous faire. Véritable garçon manqué au primaire, je finis par me faire à l'idée durant les vacances, que je devais moi aussi porter jupes et autre tralala, quand je vis de quelle façon tu regardais mes amies, qui elles se pomponnaient à tout juste 14 ans, je voyais rouge à chaque fois et t'en ai voulus un bon moment. Puis un jour....je fus celle que tu regardais enfin avec ces yeux....et je ne m'en suis jamais remise depuis.

Difficle d'oublier son premier amour...

Mes parents aimaient bien Jace, au début tout du moins, avant que je ne change de look, puis ce fut l'ennemi numéro un, je passais presque tout mon temps avec lui et ça leurs déplaisaient, en sa compagnie, je rayonnais, m'imaginant faire ma vie avec lui, il n'y avait que notre amour qui comptait.
Je me souviens encore de cette discussion au combien gênante et embarrassante, mon père profita de l'attraper au vol, un soir où il me ramenait avec un peu de retard, pour lui faire la leçon sur l'importance d'attendre et de se protéger, ses yeux disant plutôt "Bas les pattes".
Bien évidemment je fis exactement le contraire et tentait  les limites de Jace par tout les moyens. Il était impossible que mon père décide de ma vie et je me gênait pas pour faire mes crises dès que je pouvais pour lui rappeler. J'aimais mes parents, profondément, mais s'opposer à notre amour était un affront que je vivais très mal, j'étais tellement folle de lui...
Jusqu'au jour, où sa vie bascula, les ténèbres l'emportant peu à peu loin de moi, ignorée et mise à l'écart de ses pensées, de sa vie, je me cloîtrais chez moi, ignorant mes parents, plus rien n'avait d'importance, pas même les cours que je séchais pour aller me promener sur la plage, scrutant le bleu du ciel en attendant que les heures passes, reniflant de temps à autre pour refouler l'envie de pleurer à chaudes larmes devant tout le monde. Puis un jour, alors que ma tante nous appelait de France pour me souhaiter mon anniversaire, je la suppliais de me laisser venir habiter avec elle pour poursuivre mes études. Mes parents connaissant l'objet actuel de ma tristesse, ne se firent pas prier pour m'y envoyer, ils regrettèrent bien vite en apprenant mon malheur, mais c'était trop tard, je n'avais pas le courage de rentrer...il aura fallu que je retombe sur ce satané coquillage des années après, pour ressentir cette vague déferlante, brutale d'émotions, je me caressais le ventre instinctivement, je pensais échapper au passé, mais il ne disparait pas, il est là et il est temps que je l'accepte et l'affronte.

Quelle surprise allaient avoir mes parents en me voyant débarquer sans prévenir.
C'est le cœur lourd, que je reposais les pieds sur le sol de mon enfance, me revoyant comme cette gamine amoureuse, au cœur brisée, assise sur un siège en attendant son vol.
M'extasiant de cette chaleur qui m'avait tant manquée là-bas, autant j'ai beaucoup aimé la neige pour Noël, autant je détestais le froid humide qui vous glace les os et vous fais friser tout le temps.
Récupérant le seul petit sac que j'avais fais pour ma lune de miel, j’avance d'un pas décidé, passant les portes de l'aéroport de Wellington, je me stoppais un instant afin de savourer la douce morsure du soleil sur mon visage, me rappelant au combien j'aimais le sentir quand j'étais dans ses bras. Mon sourire se manifestant de lui même, je ne pouvais contrôler la joie que j’éprouvais à rentrer enfin.