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contexte › island bay ressemble à n’importe quelle petite ville côtière de nouvelle-zélande, mais il n’en est rien. en bordure de wellington, à une trentaine de minutes en voiture, se trouve un parfait petit endroit où se mélangent étroites maisons en location et grandes villas de propriétaires fortunés. c’est un endroit où il fait bon vivre, du moins d’apparence, puisque comme on sait, l’herbe semble toujours plus verte de l’autre côté de la clôture. tous les habitants d'island bay se sentent ici comme à la maison, en quelque sorte. mais n’en est-il pas autrement de leurs voisins ?
mai 2024
6° - 16° // un peu de soleil pour faire plaisir !
initiales interdites. › personnages inventés de 25 ans minimum. › 3 ans de différence entre l'avatar et l'âge du personnage. › 15 lignes minimum par rp › un rp par mois.


elles étaient meilleures amies, mais le temps les a éloignées..
qu'est-ce qu'il en sera quand elles se recroiseront ?

elles ont partagé une relation amoureuse il y a quelques années
et aujourd'hui elles sont toujours en contact et sont mêmes devenues confidentes
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 The first encounter. (niley)

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MessageSujet: The first encounter. (niley) (#)   The first encounter. (niley)  EmptyDim 30 Avr - 18:19

❝ The first encounter ❞
Nilo & Riley


L’angoisse qui lui dévore les entrailles, elle pénètre l’enceinte de l’université. Ses petits yeux balaient l’impressionnant établissement alors qu’elle se fait bousculer par une panoplie d’étudiants qui, étonnement enthousiastes, de se rendre à leurs cours. Elle sort maladroitement son horaire de son sac pour connaitre le local où prendra place son premier cours. Riley a l’impression de se trouver un an auparavant, alors qu’elle commençait sa première année en fac de médecine. Toutefois, elle se trouve maintenant dans une ville étrangère qu’elle a visitée qu’une ou deux fois avant de s’y installer, dans une école dans laquelle elle n'a jamais mis les pieds. Qui plus est, elle est entourée de gens dont les visages lui sont inconnus, en plus de n’avoir aucun repère outre que le petit bout de papier sensé lui indiquer les numéros de ses locaux. Complètement perdue, elle tente de trouver des panneaux qui pourraient lui donner le moindre indice sur le chemin qu’elle doit emprunter. Dans le hall central se croisent une multitude de paliers qui s’ouvrent sur une série de classes ou de locaux d’organisations scolaires. Peu à peu, l’école se vide; les étudiants sont désormais en classe et les cours commencent. Que quelques étudiants qui, comme elle, arpentent les couloirs à la recherche de leur destination pour les trois prochaines heures, empêchent l'université de tomber sous un silence plombant. Peut-être aurait-elle dû se renseigner un peu avant d’entamer sa première journée d’école. La jeune femme a surestimé son sens de l’orientation, comme si un tapis rouge minutieusement placé au sol la guiderait jusqu’à classe.
C’est environ dix minutes en retard qu’elle pénètre la classe. Ses yeux examinent la salle afin de trouver une place libre. Malheureusement pour elle, il n’y a pas moyen d’aller se cacher au fond: les seuls pupitres disponibles sont dans la première rangée. Contrainte de s’asseoir directement à l’avant et d’affronter le regard réprobateur de l’enseignant, elle pose son sac à ses côtés et s’assoit en limitant ses mouvements pour ne pas causer un brouhaha dérangeant. Être en retard n’est pas à son habitude, mais c’est toujours la première impression qui marque les esprits. La tête basse, elle sort son cahier et son stylo pour prendre des notes. Contrairement à la majorité des étudiants, elle n’a pas opté pour la prise de notes électronique. Elle préfère y aller “old school”, maîtrisant davantage le crayon plutôt que le clavier.
Son portable, qu’elle a oublié de mettre sous silencieux, manifeste l’arrivée d’un nouveau message. Le rouge conquit rapidement son visage. Elle étire le bras pour attraper son téléphone qui, dans son sac, émet une seconde notification. Riley le met rapidement sous silencieux et le laisse retomber dans son sac. "Désolée", souffle-t-elle. Complètement embarrassée, elle n’ose pas relever les yeux vers son professeur. Si certains semblent ne pas se soucier des dérangements, d’autres sont beaucoup plus stricts.

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MessageSujet: Re: The first encounter. (niley) (#)   The first encounter. (niley)  EmptyDim 30 Avr - 19:31

The first encounter
Nilo & Riley

Ça y est, le premier jour débutait et, étrangement, je ne ressentais pas d’inquiétude. Un peu de trac, naturellement, mais il aurait normalement dû être décuplé. Après tout, je remettais les pieds dans une université dans laquelle j’avais fait mes études il y a seize ans et qui, par chance, avait changé de proviseur. Ainsi, il ne me reconnaitrait pas, contrairement à l’ancien qui m’avait eu dans le collimateur à de nombreuses reprises pour mon tempérament colérique et enflammé qui m’avait valu de nombreux soucis. Jacob avait fait un bon travail : mes casiers judiciaire et scolaire avaient totalement été trafiqués, à l’inverse de mes notes. Après tout, malgré mes problèmes, j’avais été un étudiant passionné, exemplaire même. Mais trop rebelle. C’était dans les gènes, semblait-il. Alors je devais honorer mon nouveau poste, par volonté de bien faire, et par pérennité. Si j’étais discret et que j’enseignais correctement, que je ne faisais pas de vague, il n’y avait pas de raison que l’on découvre mon lourd secret.

Lorsque le réveil sonna, je demeurais les yeux fermés, et cherchai à tâtons la petite télécommande de ma chaîne Hi-fi. Quand je mis la main dessus, je lançais une playlist qui allait finir de me réveiller. Kill me des Pretty Reckless démarra, et je marmonnais des paroles qui me correspondaient plutôt bien.

« Every day I wak up, every day I wake up alone… »

Je me levais, seulement vêtu d’un boxer, et ma cheville butta contre l’angle de mon canapé clic-clac déployé, cognant sur mon bracelet électronique. Je lâchais un juron et jetai un bref coup d’œil. J’avais peur de casser ce jouet de mes deux. Mais il était aussi résistant que la pierre. Après tout, il devait être à l’épreuve des tôlards qui, comme moi, avaient essayé plus d’une fois de se libérer de son « étreinte ».
Premier réflexe : prendre mon paquet de cigarettes et ouvrir le volet. Les rayons du soleil pénétrèrent dans le petit appartement que je n’avais pas encore décoré, et pris une clope que je grillais aussitôt. Puis, en tirant une bouffée réconfortante, je mis en route la Tassimo et me fis couler un cappuccino auquel j’ajoutai un nuage de lait mousseux. En attendant qu’il coule, je me dirigeai vers mon placard/penderie, et jetai un coup d’œil transversal. Mouais, pourquoi pas… Comme ma mère l’avait toujours été avant moi, j’étais coquet. Du moins j’aimais donner une certaine apparence de moi-même. Aujourd’hui et pour les années à venir, il s’agissait d’être classe et décontracté. J’optais alors pour un jean noir assez près du corps mais également suffisamment ample pour dissimuler le bracelet, et pris une chemise noire également que j’enfilai sur mon corps parsemé de cicatrices, lourds témoins de mon passé funeste et violant. Je boutonnai mes manches afin de cacher les cicatrices de mes scarifications sur mes poignets, et pris mon café, fin prêt. J’avalai rapidement une pomme et, une fois le tout avalé, je pris la direction de la seconde et dernière pièce de mon appartement : la salle de bain. J’avais pris une bonne douche la veille au soir pour pouvoir dormir un maximum ce matin. Il ne me restait plus qu’à rafraîchir mon visage, me laver les dents, passer un coup de peigne dans mes cheveux châtains foncés et mettre un peu de gel pour les redresser en pointe. Je mis ensuite mes Vans, pour le côté plus jeune et détendu, et pris mon sac à bandoulière noir également – comme la plupart de mes affaires – avant de fermer la porte de mon appartement derrière moi et de prendre la direction de la fac. Pour le moment, je n’avais pas les moyens de m’acheter une voiture, aussi minable soit-elle. J’allais donc marcher jusqu’à l’université, et, après un bref coup d’œil passé sur ma montre, je constatai que j’étais parfaitement dans les temps pour y arriver et m’installer tranquillement dans ma salle de cours. Heureusement, je connaissais suffisamment les lieux pour savoir où je devais me rendre. J’avais eu les informations via mon courrier il y de cela une semaine et demi et, pensais-je, il allait sérieusement falloir que j’investisse dans un ordinateur pour pouvoir accéder aux informations de la fac adressées aux membres de l’enseignement. Mais tout était prévu : j’allais me rendre dans un grand magasin dès ce soir, à la sortie des cours, après avoir comptabilisé mon argent afin de voir ce que je possédais. La prison m’avait gardé mon appareil photo, le seul et unique objet haut de gamme que je m’étais offert de toute ma vie. Et j’y tenais comme à la prunelle de mes yeux. Le tout dans mon sac – avec deux paquets de cigarettes pour souffler sereinement dans les moments de pause – je me mis en route. Il me fallut en tout et pour tout une heure et quart pour arriver à destination, passer à l’administration prendre les clés de la classe, sous les yeux amourachés et dévoreur d’une jeune secrétaire peu farouche, et me diriger vers celle-ci.

Ils étaient déjà nombreux à m’attendre, malgré mon avance. Tous me saluèrent poliment, chose que je leur rendis, et ouvert les lieux avant d’y pénétrer le premier. Je pris mes dispositions à ce qui était à présent mon nouveau bureau, et inscris mon nom au tableau en attendant que tous et toutes s’installent et prennent le silence.

« Bonjour à tous. Je m’appelle Nilo Tosquàv, et je serai votre professeur de photographie cette année, et les suivantes si vous poursuivez dans cette voie. Pour réussir, je vous demande la plus vive attention, car ce milieu est, il faut le dire, un vrai nid à requins. J’attends de vous que vous vous surpassiez et que vous n’ayez peur de rien. Et, surtout, que vous vous amusiez tout en étant les plus sérieux possibles. Je serai intransigeant sur… »

Je m’interrompus lorsque la porte s’ouvrit timidement, laissant entrer une (jolie) jeune femme blonde qui s’évertuait à être la plus discrète possible. Loupé. Je lâchais un soupir, agacé, et croisais les bras en attendant, mon index tapotant impatiemment sur mon avant-bras.
Elle s’assit. Bien.

« Bon, je crois que l’on va pouvoir reprendre, si mademoiselle le permet. Je disais donc que je serais intransigeant sur la moindre absence et le retard, que je ne tolère aucunement pour ce dernier. J’ajouterai que… ».

Une sonnerie. Celle d’un portable. Et devinez lequel ? Rouge comme une pivoine, l’étudiante prit son portable pour l’éteindre avant de murmurer un « désolé » assez léger.

« Quel est votre nom, mademoiselle ? » Lui demandais-je, l’agacement se ressentant vivement dans ma voix.

Lorsqu’elle me répondit, j’enchainai :

«  Bien, miss Harris est le prototype-même de ce que je ne tolère pas en cours. Tâchez de vous faire discrète, vous avez déjà perdu des points pour votre premier jour. Félicitations. C’est bon, mon cours peut commencer, vous le permettez ? Parfait, allons-y. »
Lâchais-je avant de démarrer le rétroprojecteur qui afficha le plan des cours pour l’année, ainsi que les modalités de contrôle.
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MessageSujet: Re: The first encounter. (niley) (#)   The first encounter. (niley)  EmptyDim 30 Avr - 20:06

❝ The first encounter ❞
Nilo & Riley


Si la jeune femme espérait passer entre les griffes de son enseignant, elle se rend vite compte que c’est peine perdue. Les yeux bleus de M.Toskàv se déposent sur elle, agrémentant davantage l’embarras ressenti par la retardataire. Lorsqu’il reprend sa leçon, il est à nouveau interrompu par le portable de Riley dont le son fait compétition à la voix du professeur. Cinq minutes se sont écoulées depuis qu’elle est arrivée dans cette classe, et elle cumule déjà deux faux pas. Sa perturbation lui vaut l’honneur de se présenter devant toute la classe qui, inutile de le préciser, a les yeux rivés sur la jeune étudiante. “Riley Harris”, souffle-t-elle d’une voix timide. Elle n’apprécie pas particulièrement avoir autant de paires d’yeux posées sur sa personne. Riley a toujours eu l’habitude d’être la parfaite petite élève dont on vante les louanges. De bonnes notes, une participation exemplaire et un dossier impeccable: on ne s’attend rien de moins de la blondinette. Certes, son année en médecine n’a malheureusement pas été aussi glorieuse que l’entièreté de son éducation, mais elle met la faute sur son manque d’intérêt et la pression insupportable que causait le nombre infernal de lectures et de travaux. Elle compte bien se rattraper ce coup-ci, d’autant plus qu’elle étudie désormais dans une branche qui la passionne et a toujours suscité son admiration. Si ses parents ont accepté de la laisser partir à Wellington pour étudier la photographie, c’est qu’ils espèrent qu’elle les impressionnera. En d’autres termes, elle n’a d’autre choix que de les éblouir. Son père, un avocat criminaliste chevronné et sa mère, une diplomate qui cumule les voyages à une vitesse fulgurante, ont toujours visualisé leur petite chérie comme une médecin ou une avocate. Inutile de dire que lorsqu’elle a évoqué la photographie, ils ont longtemps laissé l’idée mariner dans leur esprit étriqué. Au regard de ses difficultés en fac de médecine et de son acharnement pour la photographie, ils ont accepté de la laisser poursuivre ses études dans son domaine de choix, tant et aussi longtemps qu’elle produise des notes dignes de ses capacités. C’est-à-dire, de très, très bonnes notes. Conséquemment, entendre son enseignant lui dire qu’elle perd déjà des points la fait déglutir. Elle ne peut se permettre d’échouer et ne peut se permettre de ne pas exceller. “Pardon”, répète-t-elle une dernière fois avant de plonger ses grands yeux bleus dans son cahier. Elle ne le quitte que rarement, c'est-à-dire quand son regard est suffisamment audacieux pour se poser sur l'enseignant qui, en une seule intervention, s’est gagné une place dans les personnes qu’elle méprise. N’étant pas particulièrement chaleureuse, il est difficile de gagner le coeur de la jeune femme. Tout compte fait, il est très facile de tomber dans la longue liste des gens qu’elle n’aime pas. Peut-être semble-t-elle angélique aux premiers abords, mais elle n’est pas un personnage qui s’amourache de la présence humaine. C’est pourquoi elle accorde plus d’amour à son chat, sa caméra et ses bouquins, se réjouissant que ceux-ci n’ont pas la capacité de parler. Néanmoins, ceux qu’elle chérit sont la prunelle de ses yeux, et elle leur voue une amitié louable. Et si elle peut sembler froide pour certains, en présence de ses amis, elle en est toute autre.

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MessageSujet: Re: The first encounter. (niley) (#)   The first encounter. (niley)  EmptyDim 30 Avr - 21:32

The first encounter
Nilo & Riley

La jeune femme était cruellement embarrassée, je le sentais, et je me dis alors que j’y étais allé un peu fort. C’était entièrement dans mon tempérament, mais là ça me gênait. Pourquoi, je ne le saurai dire. Peut-être parce que, comme elle, il m’était arrivé un nombre incalculable de fois d’arriver à la bourre en cours. Même à la fac, malgré ma passion pour la photographie. Mais des fois j’étais tellement sous l’emprise de la drogue que je peinais à mettre un pied devant l’autre. Il m’arrivait aussi de vouloir aider ma mère, trop blessée et requérant des soins après les méfaits que lui avait infligés mon père. Alors, au fond, j’étais bien mal placé pour lui en vouloir.

* Et voilà, espèce d’abruti, tu commences bien… *

Je lâchais un léger et discret soupir, fermai un instant les yeux, dos à la classe, et réfléchis un instant alors que les étudiants prenaient des notes sur les modalités de contrôle de leur première année. Comment devais-je me comporter ? J’avais tout intérêt à ne pas être trop cruel si je ne voulais pas attirer les foudres de mes élèves, mais en même temps je cumulais trente-huit ans de longue souffrance derrière moi. Et ça n’était pas la prison qui m’avait attendrie. Alors que devais-je faire ? Aller la voir à la fin de l’heure et m’excuser ? Non, ça jamais. Autant me mettre à genoux et lui chanter une sérénade, lui contant combien j’étais un âne bâté. Non, ce qui était fait était fait, et nous n’allons pas revenir en arrière. Il fallait juste que j’apprenne la tolérance, envers moi-même et envers les autres. Cela pouvait être un bon nouveau départ dans la vie.
Je me retournais, fis face à nouveau à la petite soixantaine d’étudiants que je possédais, et leur dis :

« Bien, des questions ? Commençons alors. »

J’eus alors une idée. Parcourant la vaste salle de droite à gauche, je m’arrêtais devant le bureau de mademoiselle Harris, et lui demandai d’une voix non pas plus douce car je ne savais pas le faire, du moins plus le faire, mais disons plus… avenante et rassurante :

« Mademoiselle Harris, peut-être pourrez-vous éclairer notre lanterne. Sauriez-vous qui est Nicéphore Niepce ? Si vous voulez vous rattraper et passer l’éponge sur cette lamentable entrée fracassante, peut-être voudriez-vous vous rattraper et regagner ces points que vous avez perdus. »

Il était temps que je vois ce que cette jeune femme au profil de première de la classe avait dans le ventre. Qui sait, peut-être allait-elle me bluffer. Je ne demandais qu’à la découvrir… au sens propre du terme, pas la découvrir dans le sens de… Oh bon sang, cela faisait seize ans que je n’avais pas… Et plus je la regardais, plus je devais avouer qu’elle était vraiment très mignonne. Très jeune aussi, accessoirement. Elle devait avoir quoi, vingt ans, tout au plus ? Nous aurions donc aux alentours de dix-huit ans d’écart ? Non mais pourquoi je pensais à cela, moi ? On s’en foutait, clairement. Il ne manquerait plus que je me tape une étudiante… Ce serait le pompon.
Je me rendais compte que j’étais parti dans la lune durant un bref instant, mais ne laissai rien paraître. Du moins je l’espère. Après tout, c’est bien célèbre : les hommes ne pensent qu’avec leur second cerveau. Selon les femmes, bien entendu. Encore et toujours… Mais là, pour le coup, je devais bien avouer que… Et puis non, merde. Merde, merde et re-merde.

« C’est bien. On fait une pause. »

J’avais bien besoin d’en griller une, moi. Je sortis en même temps qu’une poignée d’élèves, pris mon paquet de cigarettes et en coinçai une entre mes lèvres. Le vent se levant, je mis une main devant ma cigarette pour la protéger et pris mon briquet pour l’allumer, jusqu’à ce que…

« Putain, c’est pas vrai… » Soufflais-je.

Je me retournai vers le premier élève qui me passait sous la main et tombai sur… tiens, mademoiselle Harris venue prendre l’air. Je tentais, qui sait, sait-on jamais.

« Excusez-moi, vous auriez du feu ? »

J’osais lui faire un petit sourire, aussi infime soit-il mais qui avait toujours été, malgré moi, charmeur naturellement, et ajoutai :

«  Si je n’ai pas ma dose de nicotine, je peux être encore pire, croyez-moi. »


Dernière édition par Nilo Toskàv le Dim 30 Avr - 22:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The first encounter. (niley) (#)   The first encounter. (niley)  EmptyDim 30 Avr - 22:26

❝ The first encounter ❞
Nilo & Riley


Passer sous le radar, voilà la promesse que se fait la jeune femme pour le reste de ce semestre. Jamais plus elle n’arriverait en retard, jamais plus elle ne laisserait son portable sur "sonnerie", jamais plus elle ne ferait quelconque gourde qui aurait pour conséquence d’attirer les foudres de l’un de ses enseignants. Se promettant de mettre derrière elle ce vilain moment d’embarras, elle tente de recouvrer sa concentration qui lui semble si lointaine. Il n’est jamais facile de se remettre dans la routine scolaire tant la douceur des vacances nous engloutit comme les chants pernicieux des sirènes qui engouffrent les marins qui ont le malheur de tendre l’oreille. À peine pénètre-t-elle sa bulle personnelle que seule les notions de M.Toskàv parviennent à percer, qu'elle se trouve soudainement ramenée à la réalité. À côté d’elle apparait soudainement cet enseignant qui ne cesse de s’attirer de la haine de la part de la jeune étudiante. Ses deux billes bleues se lèvent vers lui, et elle s’efforce de ne pas le dévisager. Ça ne lui a pas suffi de m’interpeller devant toute la classe?, se demande-t-elle, agacée par son acharnement. Elle écoute sa question et un petit sourire en coin se dessine sur son visage. Elle connait très bien ce nom: lors de ses quelques leçons privées, son mentor avait pris une bonne partie de la séance pour expliquer à son élève les fondements de la photographie, et ce, sans négliger d’évoquer ses pionniers. “C’est un inventeur français du 18e siècle, reconnu comme étant l’inventeur de la photographie. Si ça peut me redonner mes points perdus, je peux ajouter qu’on appelait à l’époque la photographie “procédé héliographie”.” Elle souffle et se félicite silencieusement de sa réponse. S'il avait demandé à un autre étudiant, elle doute fort bien qu'il aurait eu la bonne réponse. Riley a toutefois plus d’un tour dans son sac et elle se remercie d’avoir pris des leçons privées qui lui ont permis d’acquérir ces connaissances qui, décidément, ne se sont pas perdues dans sa mémoire.

L’enseignant annonce enfin la pause. La jeune femme a si hâte de pouvoir sortir dehors pour prendre l’air, sa patience ayant été beaucoup trop suscitée en cette matinée de mars. À peine passe-t-elle les portes de l’école pour aller exposer son pâle visage aux quelques rayons de soleil, ces derniers qui parviennent difficilement à percer les épais nuages qui couvrent le ciel, elle se fait interpeller. Elle retient un soupir d’exaspération en constatant que M.Toskàv est celui qui la force à arrêter dans sa quête de soleil et de détente. Elle fouille dans sa sacoche et y déniche un briquet. Elle le lui tend sans prendre soin de justifier la présence de l’objet dans ses effets personnels. Riley ne fume pas. Si elle possède un briquet, c’est simplement parce que plusieurs chandelles décorent sa chambre et elle prend plaisir à les allumer lorsqu’elle a besoin de se créer un environnement serein. Et pour une raison qu’elle n’a jamais démystifiée, elle le laisse toujours dans son sac. “Dans ce cas-ci, je ne vous ferai pas la morale sur la cigarette”, souffle-t-elle en reprenant son briquet pour le remettre à sa place. S’il existe une version pire de M.Toskàv, aussi bien prendre tous les moyens pour la garder endormie.
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MessageSujet: Re: The first encounter. (niley) (#)   The first encounter. (niley)  EmptyDim 30 Avr - 23:40

The first encounter
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A ma plus grande surprise, celle qui était bien partie pour être une parfaite cancre avait fourni une réponse des plus exactes. Les sourcils légèrement haussés, je lui répondis un bref :

« Pas mal. Pas mal du tout. Tâchez de garder cette attitude, elle est bien plus profitable. »

Je m’éloignais de son bureau, repris mes cours et ne vis plus le temps passer jusqu’à ce qu’un besoin irrépressible se fasse ressentir. Je regardais ma montre, et m’aperçus que, sur les deux heures de cours, nous venions déjà d’en parcourir la moitié. Une pause cigarette s’imposait urgemment, pour moi comme pour bien d’autres que je voyais trépigner d’impatience. Je signalais à tous qu’il était temps de faire un break, et c’était presque comme si je n’entendais pas un profond soupir d’approbation s’élever dans la salle à cette annonce. Je pris dans la poche de ma veste un paquet, et sortis dehors avant de me rendre compte que, ô joie, je n’avais plus de feu. Et qui se trouvait dans la ligne de mire ? Bingo. J’avais vraiment le jackpot, moi… La jeune femme me tendit un briquet – à ma plus grande surprise une fois de plus devais-je dire – et je pus fumer tranquillement, notant bien une pointe d’amertume dans sa voix. Mais comment la lui reprocher ? Au fond j’étais certain que, si je m’étais eu en professeur, je me serai détesté. Mais c’était pourtant clairement le cas : si je n’avais pas été mon professeur, j’étais moi-même, tout simplement. Et mon père m’avait tellement appris à me haïr, à me faire comprendre que j’étais un être méprisable, que je m’étais construit en le croyant sur parole, quand bien même je savais que ce qui sortait de sa bouche n’était rien d’autre que du poison. Je lâchais un soupir de soulagement lorsque je pus tirer la première taffe et fermai un instant les yeux, profitant du soleil et de la fumée qui pénétrait mes poumons intoxiqués par des années de pratique. Déjà que j’avais une forte consommation de cigarettes, mes années de prison en avait décuplé le besoin. En effet, nous n’avions droit qu’à deux paquets par semaine, là où j’en faisais presque trois par jours. Bon, dans les jours de dépression intense, certes, sinon je devais bien tourner à deux paquets. Pas moins, je n’y arrivais plus. Et soudain, je me rendais compte que ce qui me manquait, c’était en fait un bon joint. Cela faisait un petit moment que je n’en avais pas fumé, et cela me manquait. Dans tous les cas il allait falloir que je me trouve un dealeur. Ici, quand bien même ça courait les couloirs, je n’allais pas prendre de risque. Je me devais d’avoir une tenue exemplaire et irréprochable si je ne voulais pas attirer l’attention.

Curieux de voir que mademoiselle Harris ne fumait pas malgré qu’elle tenait toujours fermement son briquet, l’air pensif ou contemplatif de ce beau décor d’université à l’ancienne et à l’américaine, je pensais qu’il était peut-être temps pour moi de marquer un point envers elle. Je lui tendais mon paquet et lui demandai :

« Vous n’en avez plus ? »

Mais pourquoi cherchais-je à gagner des points ? Je devais n’en avoir rien à faire d’elle, alors pourquoi cela m’importait ? Je n’en savais rien. Peut-être parce que son visage angélique me rappelait quelque part ma mère. Blonde, des yeux bleus, jolie comme un cœur, c’était vrai, elle avait chez elle quelque chose de touchant. Et quelque part de mordant. J’étais bien placé pour reconnaître quelqu’un au fort caractère quand j’en voyais un, et je sentais que cette fille-là… oui, elle avait en elle quelque chose à cacher. Je devais l’avouer, il y avait un je-ne-sais-quoi qui me fascinait. Sa beauté enchanteresse, certes, mais peut-être également quelque chose de plus que cela. Oui, elle m’attirait irrémédiablement comme le papillon de nuit est attiré par la lumière. Mais je sentais que, comme lui, j’allais moi aussi me griller les ailes… Je jouais là à un jeu dangereux, du moins je me dirigeais vers la piste houleuse d’une relation compliquée. Si relation il y avait, et j’en doutais fort. Cette gamine devait me haïr, cela ne faisait pas de doute. Je savais lire le mépris quand je le voyais dans le regard d’un ou d’une autre. Après tout je l’avais lu dans tous les regards que mon père, les voisins, les professeurs, les élèves et autres personnes m’adressaient quotidiennement. J’étais le vilain petit canard dans la mare, la lune qui cache le soleil les jours d’éclipse et qui n’oublie pas involontairement mais obligatoirement par vous brûler la rétine si vous tentez de la contempler. C’était là la vérité : je faisais le mal partout où j’allais. C’est pourquoi il ne fallait absolument pas que je commence à ressentir un semblant de ressentiment envers l’étudiante. Sinon j’allais avoir mal. Très, très mal…

« Allez, on reprend. » Décrétais-je au bout de quelques minutes.

Les sentiments, c’était quelque chose que je détestais profondément. Cela faisait mal. Trop mal. Il valait mieux me concentrer sur mon travail et advienne que pourra. Aujourd’hui, il ne fallait pas que je pense à cela. Encore moins vis-à-vis d’une étudiante.
Je lui fis signe poliment de passer devant et pénétrai à mon tour dans la salle pour reprendre ma place debout, derrière mon bureau. Après quelques approfondissements sur le père de la photographie que nous avait intelligemment évoqué la jeune femme, je poursuivais mon cours avant de regarder ma montre et de constater qu’il était temps de clôturer la séance.

« On arrête là pour aujourd’hui. Je voudrais que, pour la prochaine fois, vous m’écriviez chacun ce qui vous a donné l’envie de poursuivre ces études. Qu’est-ce qui a fait naître chez vous cette vocation, si j’ose dire. Du moins je l’espère pour vous, sinon l’année sera longue, mais si vous avez été acceptés dans cette section, je crois bien que cela n’est pas pour rien. Ne vous en faites pas, ça ne sera pas noté. Et, avant que vous ne souleviez la question, oui je lirai entièrement chaque copie. Evitez simplement de me pondre six pages. Deux pages maximum chacun suffiront. Sur ce, bonne journée. »

J’allais enfin pouvoir me détendre, loin du regard turquoise de la jeune femme qui m’obsédait, et que j’avais soigneusement évité l’heure durant. Elle allait certainement prendre cela pour de l’arrogance, mais je n’en avais cure. Je devais me protéger…
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MessageSujet: Re: The first encounter. (niley) (#)   The first encounter. (niley)  EmptyLun 1 Mai - 0:57

❝ The first encounter ❞
Nilo & Riley


 La jeune femme est un peu embêtée de ne pas avoir pu profiter de cette courte pause pour déconnecter de ce cours qui, malgré son importance dans le cursus scolaire, sera fort probablement celui qu’elle détestera le plus. Tout compte fait, ce sera sans aucun doute le seul qu’elle méprisera, car elle ne peut envisager avoir un professeur aussi détestable. Peut-être s’acharne-t-elle trop sur la première impression, et peut-être conditionne-t-elle par le fait même une haine injustifiée, mais elle ne peut tout simplement pas se résoudre à l’aimer. Il y a ce genre de personne qui, au premier coup d’oeil, suscite chez nous des émotions négatives et un dédain inexplicable. M.Toskàv fait sans l’ombre d’un doute partie de cette catégorie de gens. Même si la jeune femme est parfaitement consciente qu’elle est la seule et unique responsable de son retard, elle ne peut tout simplement pas accepter le fait d’être humiliée ainsi, aussi valides les raisons sont-elles. Riley ne supporte pas être le centre d’attention et le fait d’être fixée par de nombreuses paires d'yeux la rend angoissée, voire parfois agressive. Conséquemment, elle n’a pas du tout apprécié être interpellée trois fois pendant ce cours, et ce, même si deux de ces interventions ont été causées par sa propre maladresse. Même si elle tente de se raisonner, de se convaincre qu’elle n’a aucune raison de ne pas lui donner une deuxième chance, son idée de lui est faite. Et à moins de s’avérer être la personne la plus altruiste et adorable du monde, il ne pourra changer son sort. La jeune photographe est entêtée, tête de cochon, et elle ne changera jamais.
Lorsqu’elle récupère son briquet, elle le fout dans sa sacoche. Presqu’immédiatement, son enseignant lui tend son paquet pour lui offrir une clope. “Je ne fume pas”, réplique-t-elle en regardant la boîte de carton avec dédain. Sans rien ajouter, elle s’éloigne lestement de M.Toskàv pour regagner l’établissement scolaire. Elle passe rapidement par la salle de bain pour effectuer sa petite besogne puis reprend place en salle de classe. L’heure qui suit lui paraît terriblement longue. Elle n’écoute plus, préférant dévier occasionnellement son regard vers les quelques notifications qui illuminent son portable. Elle tente de ne pas attirer l’attention de son enseignant, ne désirant pas être l’une fois de plus la risée de la classe. Elle ne peut toutefois s’empêcher de transposer ses pensées ailleurs que dans cette foutue salle de classe, ayant déjà perdu tout l’intérêt pour ce cours. Peut-être est-elle trop habituée d’être la chouchou de tous ses enseignants, d’être celle que l’on cite en exemple et qui ne faille jamais de bien paraître. Peut-être est-ce cette routine qui vient de se briser. Parce qu’en fac de médecine, personne ne la dérangeait, personne ne disait rien à son sujet. Elle se rendait à ses cours en toute quiétude: les salles de classe étaient tellement gigantesques qu’elle se fondait parfaitement dans la masse. Et comme elle fait désormais partie d’un programme contingenté dans lequel sont inscrits qu’une cinquante de chanceux, elle ne peut pas avoir cette discrétion à laquelle elle a toujours été habituée. Et pire encore, si la jeune femme devait, à son grand malheur, être le centre de l’attention, c’était toujours pour quelque chose de positif qui lui faisait vite oublier le malaise dans lequel on l’avait placée. Cependant, le cas à l’espèce en est tout autre. C’est donc sans surprise qu’elle se sent complètement dépaysée. Riley doit apprendre de ses erreurs si elle veut disparaître dans la foule. Heureusement pour elle, la seconde partie du cours s'est déroulée sans le moindre désagrément. Pas une seule fois pendant la période n’a-t-il daigné l’interpeller. Elle se demande ce qu’il y a dans ses cigarettes pour que, soudainement, il soit un peu moins haïssable.

Lorsque le cours se termine enfin, elle se lève puis fout nonchalamment ses cahiers dans son sac. Elle débat intérieurement à savoir si elle fera le devoir, n’ayant pas envie de lui raconter les raisons qui l’ont motivée à choisir ce domaine d’études. Riley passe la bandoulière de son sac sur son épaule, jette un coup d’oeil indifférent à son enseignant puis s’éclipse de la salle sans dire au revoir ou quelconque signe de politesse distingué... contrairement au reste de sa classe.
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